CBC avait annoncé que le chef du NPD, Jack Layton, quitterait peut-être la direction de son parti cet après-midi, temporairement ou non, pour soigner un cancer de la prostate récemment diagnostiqué.
Une conférence de presse était prévue pour les 14h00.
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Jack Layton a plutôt annoncé qu'il demeurait chef du NPD pendant qu'il sera soigné pour un cancer de la prostate «traitable», a-t-il dit.
Son père, rappela-t-il, avait également été diagnostiqué avec un cancer de la prostate «traitable» il y a de cela 17 ans.
M. Layton, on peut en être sûr, insistera à l'avenir pour informer et encourager les hommes à demander un dépistage de routine lorsque cela devient nécessaire.
Jack Layton est un combattant. Il est aussi dans une forme physique exceptionnelle. Sa femme, Olivia, a également combattu un cancer avec succès.
On ne peut que lui souhaiter bonne chance.
Et, du même coup, souligner le fait qu'il est de plus en plus possible, et de plus en plus «normal» dans nos sociétés, de concilier vie, travail et cancer.
Bien sûr, lorsque cela est faisable pour un individu et dépendant du prognostic.
Et bien sûr, en prenant aussi le temps qu'il faut pour bien se soigner.
Car si cette conciliation est de plus en plus souvent possible, la vie passe inexorablement avant tout le reste…
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@ Photo: Pawel Dwulit/The Canadian Press
Bonjour à tous,
Espérant de tout coeur que ce diagnostic ne soit pas trop grave pour ce sympathique Monsieur Jack Layton qui n’avait surtout pas besoin de cela ! Et si temporairement Madame Alexa McDonough se donnait la peine d’exercer l’intérim en dehors de la Chambre des Communes, cette dame de la Nouvelle-Écosse qui pava la voie à ce cher Monsieur Layton car ils ont à peu près le même profil dans le Nouveau Parti Démocratique. Merci, de Erwan Basque.
Si cela s’avère exact, la candidature (même temporaire) de Thomas Mulcair pourrait donner une autre couleur ou un second souffle au NPD au Québec.
On ne sait jamais.
Mes sympathies et bon courage.
On peut souhaiter bon courage et combativité à J.Layton qui comme la majorité des gens anonymes qui se retrouvent avec un cancer sont éprouvés devant la maladie et la nécessaire résistance qu’il faut lui opposer.
Mulclair, ancien libéral et anglophone n’est pas réellement sensible à la condition nationale des Québécois et puis des Acadiens. Que connaît-il des francophones très minoritaires en A.D.N?
Je pense toujours à lui comme l’homme qui avait accusé le gouvernement d’avoir indirectement tué un itinérant mort à cause de la misère de sa condition en Ontario.
Il avait reçu une masse de protestations en guise de réactions.
Personnellement, je pense toujours qu’il avait parfaitement raison.
…Depuis ce temps, je l’estime pour le courage politique dont il a fait preuve en dénonçant cette abominable situation.
Curieuse société ou un homme devient un héros lorsqu’il a un cancer… On dit de celui-ci qu’il est un combattant. Que dire de ceux qui sont morts maintenant. Ne me dites-pas que résister au cancer vous donnent plus de chances d’en survivre. La médecine fait son oeuvre même avec les gros fumeurs et mangeurs de nitrate. Ma soeur et mon meilleur ami en sont morts et ne sont pas des losers pour autant..
@ Je suis parfaitement d’accord.
Mais le mot «combattant» ne veut pas dire, je crois, que ceux et celles qui meurent du cancer ne l’ont pas été. Bien au contraire!
Ayant eu un cancer agressif moi-même, j’ai par contre vu mes parents en mourir, de même que d’autres membres de ma famille et une amie très proche. Elle était jeune, 32 ans, et particulièrement «combattante».
Ce qui, cette maladie étant complexe et à géométrie variable, n’a rien empêché au fait que ce cancer l’a emportée.
Toute personne, connue ou non (on s’entend!), combat face à une maladie grave. Quel qu’en soit le dénouement final.
Et ça prend une dose de courage particulìèrement forte lorsque ce combat est mené suite à un diagnostic peu optimiste.
@ Bref, je ne voulais surtout pas laissé entendre que de «combattre» un cancer est une garantie de guérison ou qu’on ne serait pas «combattant» lorsqu’on en meurt. Surtout, surtout, surtout pas!
Le commentaire de M.Lepage est très a propos. La société libérale se fonde autant sinon plus sur le mérite individuel que sur son caractère démocratique.
De là, tous ces mots ou expressions sur la combativité, la force de caractère, au Québec, on dit de vous: vous êtes un battant ou une battante. On dit de certains hommes qu’ils ont des couilles, d’autres en seraient dépourvus. Tout comme dans le langage courant façonnée par un siècle et plus de libéralisme politique et social, on divise les gens en deux catégories en usant ici de l’anglicisme pour que ce soit clair: il y aurait les winners et les losers.
Cette dernière catégorie d’individus se révélant particulièrement méprisable jusque dans la maladie, puisque certains trouveraient le moyen de tomber malades parce qu’incapables d’abord de se mettre en valeur dans la société. Le courant new age plutôt libéral par son psychologisme primaire prétendant qu’attraper un cancer serait la cause profonde d’un mal être, d’une difficile adaptation aux exigences de la vie.
Les causalités génétiques, environnementales et d’habitudes sociales de vie comme le tabac responsables essentiellement du cancer étant réduites à peu de choses.
Tout comme la dernière théorie en vogue de la résilience comprenant (ses nuances n’apportant guère de changement au tableau) s’ajoute a cet ensemble de mots, de phrases qui contribuent à culpabiliser des personnes en difficulté de vie, post traumatisés ou humiliés qui n’ont pu avoir accès à cette égalité des chances libérale resté essentiellement théorique à part que pour une infime partie de l’humanité.
Cette première phrase de mon premier message a pu retenir l’idée de la combativité mais en insistant surtout sur tous ces gens anonymes qui ne sont pas connus et qui n’en n’attrapent pas moins le cancer. Parce que oui de la combativité, chacun de nous tous en sont pourvus mais nous ne disposons pas tous des mêmes moyens quant à son utilisation.
-On peut souhaiter bon courage et combativité à J.Layton qui comme la majorité des gens anonymes qui se retrouvent avec un cancer sont éprouvés devant la maladie et la nécessaire résistance qu’il faut lui opposer.-
Les gens qui disparaissent suite à des maladies avant l’âge de 55 ou 60 ans ne sont pas des losers bien évidemment.
Moi je trouve complètement aberrant que la moindre maladie donne accès au dossier médical complet des personnes publiques. Loin de manquer de compassion, je considère la publication des détails de la pathologie comme une intrusion dans la vie privée et je ne peux me résoudre à penser autrement, qu’il s’agisse de vedettes rock ou d’hommes politiques…