Ce qui, avouons-le, n'arrive pas très souvent.
Mais ce qui, dans ce cas-ci, ne me surprend aucunement.
Donc, ce samedi, un sondage pancanadien Angus Reid/The Gazette, montrait que plus de 80% des Canadiens approuvent l'interdiction du port du niqab et de la burqa dans les institutions publiques proposée dans le projet de loi 94. http://www.montrealgazette.com/life/Most+Canadians+want+niqab+restricted/2732499/story.html
Et ce qui confirmait ce que j'avançais le 14 mars sur ce blogue (1), suite à la parution d'un éditorial du Globe and Mail comparant au régime des Talibans la décision du gouvernement Charest d'expulser d'un cours de francisation au cégep Saint-Laurent une femme portant le niqab et ayant refusé de le retirer.
À savoir: «qu'au Canada anglais, l'opinion majoritaire était probablement différente de celle de ses médias et donc, ressemblait beaucoup plus à celle d'une majorité de Québécois».
Ajoutant également «qu'à force de refuser le débat sur ces questions, contrairement au Québec, les élites canadiennes-anglaises risquaient d'avoir un jour le réveil plutôt brutal dans leurs belles grandes villes où les communautarismes ne cessent par contre de se multiplier….»
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Et, parlant du fossé séparant la majorité canadienne-anglaise de ses médias sur cette question, voici un petit tour plus récent du jardin des «vierges offensées», version hors Québec. Cette fois-ci, sur le projet de loi comme tel (*). C'est même à se demander ce qu'ils écriront maintenant que la vaste majorité de l'opinion publique canadienne-anglaise, Michael Ignatieff et le gouvernement Harper l'ont approuvé?… Du Toronto Star: «In Saudi Arabia, Iran and parts of Taliban-controlled Afghanistan, police or vigilante militias crack down on women not wearing the niqab or the burqa. In Quebec, authorities want to crack down on women who do.» (…) (Oups… mais pas vraiment): «Sadder still, Quebec is not only out of step with the rest of Canada but has taken a bigoted leap ahead of Europe, the historic home of Islamophobia.» (…) We elect politicians not to propound fatwas but to implement secular, democratic laws in an equitable manner for one and all. As for those enamoured of the authoritarian ways of Egypt, they are free to move there. We are witnessing collective hysteria, prompting even liberal governments to cave in. It was not a pretty sight to see Charest, a Liberal, competing for headlines with Ann Coulter, the Muslim-baiting neo-con from America.» Voir: http://www.thestar.com/news/canada/article/786141–siddiqui-quebec-s-witch-hunt-against-niqabi-minority Du National Post: «Whatever Bill 94 means, though, I'm thoroughly uncomfortable with the impetus for it – which is nothing but ludicrously outsized xenophobia. (…) There must have been a hum-dinger of a cabane à sucre up Hérouxville way on Wednesday night, but this really shouldn't be as big an issue as it is. (…) (Oups. Encore faux: «While the Rest of Canada struggles to wrap its mind around this unprecedented restriction on personal freedom, (…) But it doesn't speak well of Quebec society that it's necessary in the first place.» Voir: http://network.nationalpost.com/NP/blogs/fullcomment/archive/2010/03/26/chris-selley-legislating-xenophobia.aspx#ixzz0jI3r8oyu Du Ottawa Citizen: «The anti-niqab bill is clearly meant to be a political statement, and an ostentatious one at that, not unlike the infamous code of behaviour drafted by the Quebec town of Hérouxville in 2007 that prohibited all sorts of practices, real or imagined, that are associated with immigrants.» Voir: http://www.ottawacitizen.com/life/Niqab+nonsense/2727348/story.html ******************************************
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Sur l'approbation tardive de Michael Ignatieff de cette même interdiction, voir «Les virages d'un grand penseur»: http://www.voir.ca/blogs/jose_legault/archive/2010/03/27/les-virages-d-un-171-grand-penseur-187.aspx
(1) http://www.voir.ca/blogs/jose_legault/archive/2010/03/14/pas-de-171-talibans-187-au-qu-233-bec.aspx
Voir aussi le billet paru le jour de l'édito du Globe: «Ma diversité est plus grosse que la tienne»:
(*) Merci au site Vigile.net d'avoir posté en ligne les dits articles.
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@ Tout ce qui brille n'est pas d'or…
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Clotaire Rapaille: génie ou fumiste?
Poser la question, comme on dit….
D'ailleurs, on dirait bien que dans toute cette saga Clotaire Rapaille, l'Infoman Jean-René Dufort, en soulignant certaines des fabulations pourtant évidentes du présumé «génie» en marketing, possédait un «bullshit-o-mètre» nettement plus efficace que celui du maire Régis Labeaume…
Voir ici le dossier paru dans Le Soleil de samedi: www.cyberpresse.ca/rapaille
Bref, on finira bien par savoir si, en bout de piste, pour mieux comprendre cette histoire rocambolesque, il faudra se tourner, ou non, vers ce bon vieux Petit Robert et s'arrêter au mot «fumiste», où on y lit ceci aux sens figuré et familier:
«Fig. (d'après un vaudeville de 1840, dont le héros, un fumiste enrichi, se vante de ses bons tours en répétant: «C'est une farce de fumiste!» Fam. Qui se moque du monde, farceur.».
Un épisode qui risque toutefois de soulever également quelques questions sur le maire Régis Labeaume.
Dont au moins une, sur son jugement.
Et une autre, sur sa tendance à prendre des décisions sans, ou avec peu, de consultation.
Le tout, lorsqu'il est un peu trop questionné à son goût, se terminant invariablement sur un «ça, ça ne m'intéresse plus d'en parler!»…
Pas tout à fait la définition de cette petite chose en politique que l'on nomme «imputabilité»…
Mais dans ce cas-ci, il n'aura d'autre choix que de donner des réponses claires aux citoyens de Québec.
Bonjour Mne.Legault
Ce n’est pas tout de mentir aux oreilles, il faut mentir aux yeux. Chateubriand.
Le Maire Régis Labeaume est un avant gardiste, la seconde partie du film A l’origine de Xavier Giannoli qui était en compétition à Cannes s’écrit présentement sous nos yeux et servira de tremplin à la Ville de Québec dans tous les fetivals, l’an prochain. Clotaire Rapaille est renversant dans le rôle de cet homme énigmatique qui ment à toute une population pour leur soutirer de l’argent, mais qui ensuite se met à croire à son propre mensonge et tient absolument à « construire » quelque chose pour une fois dans sa vie minable.
http://www.youtube.com/watch?v=xAy39comJZY
Chateaubriand, voulais-écrire.
A la joie que j’ai toujours éprouvé en sortant d’un château, il est évident que je n’étais pas fait pour y entrer.
Du même auteur.
Le malade imaginaire de la fameuse pièce de Molière s’adressant à son médecin traitant, l’inénarrable docteur Diafoirus, lui dit, mine de rien : « on voit bien docteur que vous n’avez point l’habitude de vous adresser à des visages ». Ses médecines ne valaient en effet guère plus que les cinq soles réclamées. Malheureusement, il faut convenir que le règlement des honoraires de notre cher docteur en recherche de codes de tous genres coûtera beaucoup plus que les cinq soles des petits clystères de Diafoirus, mais qu’ils ne seront guère plus efficaces pour guérir un malade imaginaire d’une maladie qu’il n’a pas.
Si nous continuons ainsi à être sur la même longueur d’onde, nous allons finir par nous aimer d’amour…peut-être.
Qu’en t-il de l’opinion publique canadienne sur le port du voile hidjab et du kirpan? Le résultat risque d’être différent à ce moment du Québec. De plus, il sera intéressant de voir ultérieurement si la disposition sur le niqab du projet de loi 94 qui indique: -qui impose à toute personne qui reçoit des services de l’État de le faire à visage découvert. Il dicte aussi à tout employé de l’État de travailler à visage découvert-. Il sera pertinent de voir éventuellement si cette disposition centrale du projet 94 sera déboutée par la cour suprême bientôt ou le jour où des centaines de femmes se promèneront dans la rue avec burka ou niqab sur le corps et la tête. Les motivations sécuritaires de la loi 94 seront elles retenues par ces juges devenus grâce à Trudeau les seconds dirigeants au Canada?
Quant à l’affaire Rapaille, Labeaume cherche à innover pour Québec ou à faire parler de lui pendant qu’il se souci peu du noyau de l’identité de la capitale qui repose sur le patrimoine architectural. Un certain nombre de bâtiments anciens sont disparus sous sa gouverne. À Québec, l’église Saint Vincent a été achevée pour de bon sur la Côte d’Abraham pendant que la Chapelle des Franciscaines a été démolie sur la Grande Allée.
Une grande gueule bien articulée comme celle de Labeaume n’est pas synonyme automatiquement de grandeur et de largeur d’esprit envers l’ancien comme le renouveau d’une ville.
Avec l’affaire Clotaire Rapaille, l’étoile de Régis Labeaume a t’elle palit au point où Jean Charest, Stephen Harper et Josée Verner ne voudront plus se faire poser avec lui devant les Kodaks?
L’aventure, c’est l’aventure. Prise#4 Yo no lo losco
http://www.dailymotion.com/video/x1l8xu_laventure-cest-laventure_shortfilms
Il semble que les efforts pour « façonner » l’opinion publique sont concertées dans des spères généralement hors de notre portée.
Il me vient en tête un papier sur Salon.com écrit par Glenn Greenwald, initiateur du site wikileaks.org, hier, sur un rapport de la C.I.A. qui y a été posté de façon anonyme sur son site.
http://www.salon.com/news/opinion/glenn_greenwald/2010/03/27/wikileaks/index.html
Le rapport analyse, entre autres, de quelle meilleure façon la CIA peut manipuler l’opinion publique des français ou des allemands en lien avec l’Afghanistan… Les allemands répondant plus par la peur du terrorisme, les français étant plus sensibles à la cause féminine… Ils se félicitent aussi de l’appui de ces gouvernements MALGRÉ l’opinion divergente de leurs peuples respectifs, et de l’apathie des masses.
Je serais curieux de savoir comment ils peuvent aussi s’assurer de l’appui inconditionnel du gouvernement canadien dans l’occupation du Moyen-Orient… dans l’industrie militaire, dans le contrôle occidental de leurs ressources pétrolifères, sans oublier l’héroïne. L’OTAN a refusé catégoriquement hier une demande russe d’éradiquer les champs de pavot des contrées afghanes… n’oublions pas que les Talibans avaient réussi cette éradication du pavot juste avant l’invasion américaine, et sa production serait maintenant de 600% supérieure à celle d’avant l’invasion.
Je suis préoccupé par le fait que nos médias se nourrissent de plus en plus des fils de presse internationaux qui véhiculent ce genre de manipulation incidieuse et grimpante par divers moyens plus ou moins subtils, mais qui touchent la cible à force de se coller à nos tympans et notre rétine.
Je me dois donc d’être judicieux dans mes choix de sources d’information, et garder un sens critique aigü, au risque de me méfier de tout ce que je lis et ce que j’entends…
Une chance que des gens comme vous nourrissent par vos mots nos neurones blasées et engourdies!
Mathieu Lavoie, chanteur et lecteur assidu de votre blogue.
Attention, sur les comparaisons entre les perceptions canadiennes et québécoise de cette affaire. Quand je lis Margaret Wente, Mark Steyn et compagnie encenser le Québec, j’ai tendance à éviter les amalgames rapides.
Les opinions publiques sont mues par des instincts opposés là-dessus: ici au Québec on revendique la laïcité de l’état et on justifie la limite de la liberté avec un discours féministe et républicain.
Là-bas, au Canada, les tenants de la position « favorable au projet de loi 94 » semblent être mus davantage par une certaine hantise de l’immigration. Or, on ne parle jamais ouvertement d’immigration dans notre débat québécois.
Concernant Clotaire Rapaille…
Une image vaut mille mots. Regardez bien sa photo. Est-il possible de trouver une photo avec un homme ayant l’air plus « poseur » ou même plus « archi-poseur » que ce Clotaire Rapaille. Poseur: « celui qui prend une attitude affectée et prétentieuse ». Tout est déjà là, dans cette simple photo. L’individu semble être profondément affecté (non naturel, feint, maniéré, recherché) et prétentieux (suffisant, présomptueux, CELUI QUI SE FLATTE DE QUALITÉS QU’IL N’A PAS). Je n’invente rien. C’est puisé mot à mot dans un dictionnaire. Tout ça est déjà parfaitement clair. Sur une simple photo. Comment Régis Labeaume a-t-il pu penser qu’un tel poseur pouvait être un homme sérieux, modeste et efficace? Et en plus il est français. Il me semble que c’est amplement suffisant pour éveiller des soupçons sur ses capacités réelles.
Enfin le mot « Rapaille » pourrait dorénavant être utilisé comme nom pour désigner une personne qui possède un CV gonflé aux stéroïdes hyperbolisants. De toute façon l’adjectif existe déjà. Clotaire a un CV fortement « rapaillé ».
Le maire Labeaume est loin d’être la seule victime de Monsieur Rapaille. Ce dernier a sévi régulièrement, pendant des années, sur les ondes de Radio-Canada, à l’émission, si je me souviens bien, de Marie-France Bazzo, pour qui il était presque devenu un guru.
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Parlant de français…
Même si la chose est improbable, une manifestation monstre demandant la démission de Nicolas Sarkozy s’est tenue en France ces jours-ci. Il me semble qu’une manifestation semblable, exigeant la démission de Jean Charest, serait parfaitement appropriée, ici et maintenant. Je lance l’idée mais ma santé ne me permet pas d’organiser cet événement qui je crois serait grandement apprécié par une vaste majorité de québécois.
En passant, lorsque j’étudiais en science politique, j’ai appris qu’un employé de la fonction publique québécoise, travaillant à temps plein, ne pouvait pas occuper un autre emploi pour un autre employeur afin de le mettre à l’abri des conflits d’intérêt et de le soustraire à certaines possibilités de double ou de triple loyauté. En échange ces fonctionnaires obtiennent de meilleures conditions de travail et de meilleurs avantages sociaux. Cette règle existe-t-elle encore? De plus il me semble que cette règle existait également pour les députés, pour les ministres et pour le premier ministre. Est-ce le cas? Si oui cela signifierait qu’en recevant un salaire du PLQ Jean Charest serait au service de deux employeurs distincts (les québécois d’une part et le PLQ de l’autre), des employeurs n’ayant pas forcément les mêmes intérêts et que donc, non seulement ce double emploi serait douteux ou questionnable mais il serait carrément illégal. Quelqu’un peut-il m’éclairer sur ce sujet? Jean Charest serait-il carrément dans l’illégalité depuis qu’il est devenu premier ministre tout en continuant de recevoir un salaire du PLQ?
Rectification: Le Canada est sur la même longueur d’onde que « Charest » qui veut faire du Québec une province comme les autres. Les Québécois, eux, sont contre la Loi 94 qui permet le port ostensible de signes religieux par les représentants de l’État dans l’espace civique.
M. Verreault, est-ce que vous considérez que les trottoirs et les centres d’achats sont des espaces civiques itou ?
On peut parfois être alliés sans avoir les mêmes raisons de se battre. On perçoit l’ennemi différemment. Tout va bien tant que l’ennemi demeure commun.
Dans cette histoire de nikab et burka, on s’est fait avoir par des artistes consommés de la manipulation. Je vise les islamistes qui ont joué de nous en virtuose. Je ne suis pas le premier à avoir vu la lumière, comme disent les Témoins de Jéhova à nos portes. Les islamistes nous ont présenté un scénario intolérable pour mieux nous faire accepter l’innaceptable. On doit leur dire » chapeau! « . Bien joué. Maintenant, tous les autres vêtements qui rabaissent la femme, la domine, l’humilie, nous paraissent pas si pire, tout compte fait.
On nous a bien eu.
Pour ce qui est du Sieur Rapaille, Infoman, et deux autres journalistes, féminins, je crois, l’avait percé, facilement. Le pauvre Maire Labeaume s’est fourré le doigt dans l’oeil jusqu’au coude. Il parle avec un accent français, donc il doit être compétent. Cela va de soi.
Souhaitons de tout coeur que les Québécois n’aient pas à débourser d’avantage que ce qu’ils ont déjà casqué. Trop quand à moi.
Adieu! Clautaire. La comédie est terminée.
Je déplore moi aussi que ce triste sir ait été si fréquemment invité chez Marie-France Bazzo. Personne n’est parfait.
De simples constats suffisent pour clore le dossier Clotaire.
Premier mythe : les citoyens d’une ville ne sont pas une marchandise sur laquelle on pourrait imposer une marque commerciale pour la vendre. Pour les marchandises, cette marque est le signe et le symbole d’une réalité imaginaire que l’on croit s’approprier, à tort, en se les procurant. Mais les citoyens ne sont pas des objets à vendre et à s’approprier que je sache, dans la mesure où ils ne sont pas des indigènes offerts à des voyeurs.
Deuxième mythe : on ne fait pas la marque d’une ville, qui est un objet, en faisant la psychanalyse supposée de ses citoyens. La psychanalyse est une approche essentiellement individuelle, qu’il ne faut pas confondre avec l’anthropologie, laquelle selon certains, pourrait servir à esquisser les contours d’une personnalité de base qui n’est pas toute la personnalité acquise par tous et chacun au demeurant, puisqu’elle diffère au final d’un individu à l’autre comme chacun le sait. Cette personnalité dite de base varie grandement selon les classes sociales, les milieux. Par ailleurs, les citoyens ne sont ni des objets, ni la partie réifiée d’une ville objet.
En somme ces codes, qui seraient le produit attendu de cette démarche pour vendre une ville, ne sont donc que de la poudre aux yeux. Imaginerait-on un instant que notre psychanalyste traitant pourrait faire la promotion touristique de Paris à partir du code du caractère foncier des Parisiens ? Cette information serait-elle de nature à motiver une plus grande affluence touristique ? Poser la question, c’est y répondre.
En ajoutant l’injure du diagnostic à l’outrage de l’intelligence par une démarche obnubilée, les résultats sont désastreux. Les décideurs impliqués dans ce choix douteux auraient du se méfier de cette proposition. Ils en paieront le prix et là, je ne parle pas que du règlement de la facture des frais.
Produire une loi comme la 94 pour Charest c’est de rendre licite les accommodements en interdisant des uniformes religieux à connotation militaire comme burkas et niqab. C’est en quelque sorte user de la ruse de la diversion.
Si le Québec ne dormait pas pour répondre à un blogueur. Charest serait déjà en train de faire ses valises afin de quitter son poste de pm.
Charest devrait démissionner sous une pression populaire considérable mais rien de nouveau ici. Duplessis n’est t-il pas mort premier ministre malgré précédemment les grèves rebelles, l’opposition de Devoir de l’époque à son endroit, la charge du Refus Global. Événements ou mouvements insuffisants pour abattre le -Chef-.
Duplessis-Charest: même combat et pire encore pour ce bilan de 7 ans de Charest, Duplessis était au moins autonomiste! Des historiens pourraient t-ils comme première ébauche déterminer si J.J.Charest ne serait pas le pire premier ministre du Québec depuis 100 ans à travers le critère d’une longévité de 3 ans et plus en tant que premier ministre? Samedi, Michel David a écrit un article qui reflète ce point de vue.
M. Bouchard, ce n’est pas la pression populaire qui a sorti Duplessis et ce n’est pas la pression populaire qui va sortir Charest. Ce qui sort les politiciens, c’est les élections. Faut que les Québécois votent stratégiquement et ne pas demeurer à la maison le jour du vote.
L’idée de sortir un politicien avec des manifestations, ça les fait bien rire ou ça les laisse totalement indifférents quand ils sont élus majoritairement et correctement.
En novembre 2009, le Ministre de la sécurité publique, Jacques Dupuis s’est montré intraitable, préférant laisser les enquêtes policières suivre leur cours » et, qu’après, on verra » alors que la pression s’intentifie pour une enquête publique dans la construction sur Québec.
Le lundi, 29 mars 2010, le Ministre de la sécurité publique, Jacques Dupuis, prévient les policiers de La S.Q, qu’il va se montrer intraitable et qu’il prévient qu’ils le trouveront sur son chemin si les moyens de pression mettent en danger le population.
Qui est le plus fumiste entre Clotaire Rapaille et Jacques Dupuis, selon vous?
Jacques Parizeau n’a pas seulement démissionné par rapport au non du référendum en 95. Sur un autre plan, un certain Nixon a quitté la présidence cul par dessus tête après ce que l’on sait. Le conservatisme électoral formel ce n’est pas ça la démocratie.
M. Bouchard, pourquoi autre M. Parizeau a démissionné alors ?
M. Bosquet,
Un esapce civique c’est un espace représentant l’État: Un hôpital, un CLSC, une école etc. Autant un représentant de l’État (travailleur) ne doit pas y afficher un message partisan ostensible, autant un « super-croyant » (Travailleur) ne doit y afficher un message religieux ostensible. Le niqab et la burqa, c’est une question d’identification de la personne et d’une bonne communication.
À méditer: On s’en va… vers un droit à la différence qui s’accompagne de plus en plus de droits différents selon la minorité à laquelle vous appartenez. » (Yolande Geadah)
Et si Monsieur Rapaille était un fabulateur!? Je n’en doute point, car il s’agit d’une fonction essentielle à son travail, un remodelage des consciences, rien de mieux que d’effacer le passé pour créer de toutes pièces le futur. Remodalage me semble ici synonyme de lavage de cerveau. Rien de mieux que de faire appel à des simplifications, des symboles, ce qu’il appelle les archétypes je crois, ces irrationnels de l’esprit qu’on peut remodeler à volonté, un véritable geste de manipulation au cœur même de la recherche du pouvoir ultime : le contrôle des esprits et de la pensée.
Monsieur Rapaille a dit : « Puisque le passé n’existe plus et le futur n’existe pas, autant les inventer », ça ressemble à ce que Karl Rove a déjà dit en le paraphrasant, en parlant des États-Unis: en tant que plus grande puissance mondiale on ne se contente pas de la réalité, nous la créons.
Dans la source suivante :
« Selon Ira Chernus, professeur de l’université du Colorado, Karl Rove, conseiller politique de George W. Bush, a, pendant les deux mandats de celui-ci, appliqué une stratégie qu’il qualifie de « stratégie de Shéhérazade » : « Quand la politique vous condamne à mort, commencez à raconter des histoires – des histoires si fabuleuses, si captivantes, si envoûtantes que le roi (ou, dans ce cas, les citoyens américains, qui, en théorie, gouvernent notre pays) oubliera sa condamnation capitale. »
Rove ne cesse d’inventer des histoires de bon et de méchant à l’usage des candidats républicains au Congrès. Il s’efforce de transformer toute élection en théâtre moral, en un conflit opposant la rigueur morale des républicains à la confusion morale des démocrates.
« Karl Rove, explique Ira Chernus, a fait le pari que les électeurs seront hypnotisés par des histoires du style John Wayne avec de « vrais hommes » combattant le diable à la frontière – en tout cas suffisamment d’Américains pour éviter la sentence de mort que les électeurs peuvent prononcer contre un parti qui nous a conduits au désastre en Irak (…). Rove veut que chaque vote en faveur des républicains soit une prise de position symbolique. » » —— http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/09/05/le-retour-de-karl-rove-le-scenariste-par-christian-salmon_1091916_3232.html
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« des histoires si fabuleuses, si captivantes, si envoûtantes » et « prise de position symbolique » sont surtout les mots clés qu’on doit retenir.
Ce travail de remodelage des consciences est toujours fait dans le but d’obtenir l’adhésion selon un but précis à atteindre. Dans ce cas-ci, il s’agit bel et bien d’une manipulation des consciences collectives, le tout étant bien coordonné par des campagnes de lavage de cerveau dont les médias sont le principal outil. Les campagnes de publicité réparties sur 13 semaines reprennent essentiellement les techniques de lavage de cerveau : répétition du message, saturation, baisse du niveau d’attention, aucune remise en question, acceptation du nouveau message. On créer ainsi de toutes pièces de nouveaux paradigmes ou états de conscience.
Fabulation-Manipulation-Pouvoir! Voici donc les archétypes des psycho-communico-marketers!
@ Monsieur Bosquet
Je ne suis pas cave au point de penser qu’une simple manifestation pourrait amener John James « Teflon » Charest à démissionner de son poste de premier sinistre. Dans 98% des cas les manifestations n’aboutissent à rien d’autre que de « manifester » notre désapprobation face à une chose en particulier. Ça change rarement quelque chose. Je suis loin de croire qu’on pourrait foutre ce gouvernement à la porte en marchant quelques heures dans nos rues. Ce serait beaucoup trop simple et la plupart des gouvernements ne tiendraient que quelques jours. Vous n’arriverez cependant pas à me faire croire que ce ne serait pas bon pour notre moral démocratique de constater que nous sommes loin d’être seuls à détester Jean Charest et son équipage de marins d’eau douce.
Une manifestation par une belle journée de printemps c’est bon pour le moral et pour la cohésion sociale. Et puis si ça n’amène pas le premier sinistre à démissionner mais simplement à le faire suer un peu et à le mettre dans l’embarras pour quelques minutes, il me semble que ce serait déjà un grand soulagement pour ceux qui ne l’aiment pas.
Ça fait 7 ans que John James Charest nous fait suer. Pourquoi se priveraient-on du plaisir de le faire suer à notre tour, même pour un court instant?