BloguesVoix publique

Entre le budget, Clotaire & Régis…

 

Pendant ce temps, entre le budget, les accommodements raisonnables et les colères de Régis Labeaume, un autre cas de déshumanisation des soins dans certains établissements:

«Dans un rapport publié hier, la coroner Catherine Rudel-Tessier révèle de graves lacunes de communication à l'hôpital du Sacré-Coeur de Montréal et dénonce le fait que des médecins aient tardé à prendre en charge un patient de 63 ans, qui a succombé à un arrêt cardiaque le 2 mai 2008.

Originaire du Cambodge, Sitha Un avait des problèmes de coeur, de diabète, d'hypertension et d'anémie. Il recevait des soins à domicile. En janvier 2008, les infirmières notent l'apparition d'une plaie anormale à son talon droit. En février, M. Un est vu par un chirurgien vasculaire de l'hôpital du Sacré-Coeur, le Dr Jean-François Blair, qui recommande l'amputation du pied. L'opération n'étant pas urgente, M. Un retourne chez lui. (…)»

Et lire, c'est important, le reste de ce récit inquiétant: http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/sante/201003/30/01-4265562-un-patient-abandonne-meurt-a-lhopital.php

Le pire dans tout cela, hormis la mort de cette personne, est qu'on nous parle de lacunes de «communication», alors que c'est toute une brochette de médecins qui, une fois la «commande» de chirurgie passée par le chirurgien vasculaire, semblent avoir manqué à l'appel. On pourrait aussi parler de non assistance à personne en danger, mais ce serait peut-être un euphémisme.

On sait par contre que ce n'est pas le premier cas d'«abandon» de patients et de patientes plus ou moins âgées dans les corridors d'hôpitaux. Et on sait que ce n'est pas qu'au Québec que cela se passe. Voir ce cas d'une femme de 82 ans, dont la famille a porté plainte pour "homicide involontaire, non-assistance à personne en danger et délaissement de personne vulnérable"»….

http://www.lepoint.fr/actualites-societe/2009-01-05/interview-aux-urgences-les-personnes-agees-ne-sont-pas-prioritair/920/0/304371

Bien sûr, on rapporte les cas de décès. Scandaleux en soi. Mais qu'arrive-t-il aussi de ceux et celles qui, âgés et/ou vulnérables, n'en «meurent» pas, mais en «sortent» néanmoins avec des séquelles importantes?

Et bien sûr, ce sont des cas d'«exception». 

Mais ces «cas» sont des personnes humaines. Ce sont nos grands-parents, nos mères, nos pères, nos frères, soeurs, enfants et amis.

Et un jour, si on ne fait pas gaffe, ce sera nous.

***************************************

@ Photo: AFP/ Martin Bureau.