«Au moment où le nombre de francophones est en chute libre à Montréal, l'anglais séduit près de cinq fois plus de personnes que le français dans la métropole, révèle une analyse troublante dont Rue Frontenac a obtenu copie. Réalisé par des recherchistes du bureau de Pierre Curzi, porte-parole de l'opposition officielle en matière de langues, le document intitulé «Esquisse du vrai visage du français au Québec» est la somme de statistiques, rapports de recherches et avis de démographes et sociologues glanés par des recherchistes du bureau du député de Borduas.
Le rapport révèle que plus de 138 000 personnes vivant à Montréal ont abandonné leur langue maternelle pour vivre en anglais, selon des données du recensement de 2006 de Statistique Canada. Au même moment, seulement 80 465 personnes ont largué leur langue maternelle au profit du français. En appliquant l'hypothèse que le poids démographique des francophones et des anglophones est le même, les données mises de l'avant dans le rapport révèlent que la capacité d'attraction de l'anglais est de 4,83 fois supérieure à celle du français dans la métropole.» Extrait de: http://ruefrontenac.com/nouvelles-generales/politiqueprovinciale/20442-nouvelles-francais-montreal
Certaines voix, dont celle de la ministre responsable de la Loi 101, ont qualifié le document d'«alarmiste».
***************
Bon. Comme vous le savez ou non, la question linguistique est ma première spécialité universitaire et j'ai beaucoup publié sur le sujet au fil des ans. Autant en science politique que comme chroniqueuse politique. En 1995-96, je fus également directrice de recherche du premier bilan gouvernemental de la situation du français depuis l'adoption de la Loi 101 en 1977. Bref, pour tout vous dire, la question m'intéresse beaucoup. Vraiment.
Donc, si vous le permettez, et au-delà de ce petit jeu puéril et très politique d'étiquetage systématique auquel on aime bien jouer au Québec dès que l'on soulève la situation linguistique – du genre «dire ceci ou cela est-il ou non alarmiste?», etc. -, je vous reviendrai là-dessus, une fois que j'aurai lu le document en question en long et en large. À moins d'événements imprévisibles, j'en ferais l'objet de ma chronique dans le VOIR du 15 avril – et mise en ligne le 14.
Ce que vous pouvez d'ailleurs faire vous-mêmes, si cela vous intéresse, car le document vient d'être mis en ligne au: http://pierrecurzi.org/sites/pierrecurzi.org/files/Le_grand_Montreal_sanglicise.pdf
**********************************
En attendant, une autre sortie décevante de la ministre St-Pierre, parlant cette fois-ci de la «fierté de bien parler français» comme une manière de combattre la baisse de l'utilisation du français sur l'île de Montréal… L'art de prescrire un bonbon à la menthe pour stopper une migraine…
La ministre St-Pierre chu pu capable !!!!
Aveugle volontaire de la réalité linguistique de Montréal elle ne fait qu’un job de paravent pour son boss qui lui met certainement quelques mots dans la bouche avant une entrevue sur les ondes , comme celle d’aujourd’hui à Dutrizac ou elle nous parlait de cette rencontre farfelue avec les gens d’affaires Montréalais dont elle nous parle avec fierté alors que les gens présent s’en foutaient royalement . Pensez-vous un instant que les gens d’affaires anglophones du centre-ville et du West Island font des cauchemars et souffrent de culpabilité face au non respect de la loi 101 !
Madame pensait des amadouer avec du bla-bla et des voeux pieux !
Foutaise !
Opposer plutôt qu’apposer le « bien parler français » au fait de parler français n’est rien de nouveau: néanmoins, pareille opposition, nous empêche de parler de la réalité montréalaise de 2010.
De nos jours il y a un réel glissement vers l’anglais.
Qu’il s’agisse de la désaffection de la part des indigènes de langue maternelle française face à leur propre langue et-ou de l’indifférence soutenue de certains anglophones ou allophones vis à vis le fait français. Le fait est qu’aujourd’hui, à Montréal, un unilingue anglais pourra travailler et vivre sans avoir à tenir compte du français. Pas sûr que l’inverse ne soit vrai cependant.
Sans basculer dans l’anecdotique; j’ai moi-même assisté à Montréal à des formations données en anglais seulement: pour faciliter la compréhension d’un seul employé unilingue anglais… J’ai vu des gens voir leur avancement être compromis sous prétexte que leur niveau d’anglais était insatisfaisant – notez bien qu’il ne suffit plus de parler l’anglais, encore faut-il le parler sans la moindre trace d’accent français – en ce qui concernait nos collègues anglophones, personne ne s’offusquait qu’il n’ait pour leur part aucun rudiment de français…
J’ajouterai que l’employeur en question n’était pas le snack-bar « Chez Roger », mais bien l’un des fleurons du Québec et qu’il se vante à corps et à cris de son lien identitaire et fait pas mal de millage avec ses racines françaises… imaginez alors comment ça se passe quand le français n’a pas d’importance…
« Double standards, you bet »
Je suis anglophile et je maîtrise la langue anglaise à l’oral et à l’écrit, mais participer à la subordination de ma langue – première expression de ma culture – ça m’indispose de plus en plus…
L’état des lieux n’est pas rose du tout et tant que nous ne saisirons pas la pertinence et l’urgence de nous prendre en main, rien ne changera.
Une langue, une culture qui s’assimile ça n’a rien de réjouissant… pourquoi en sommes-nous arrivé à croire que le français ne valait pas l’anglais… que défendre notre culture française relevait d’un quelconque caprice ou pire que c’était maintenant une chose dépassée…
Peu importe la couleur politique derrière une annonce, une étude, une révélation, ou tout ce que vous voudrez, je m’en méfie toujours instinctivement.
Chacun essaie toujours de présenter ce qui favorise son point de vue. La crédibilité de ce qu’on nous sert s’en trouve par conséquent continuellement affectée.
Ainsi, que M. Curzi nous dise ceci ou que Mme St-Pierre nous dise cela, je ne vois là qu’un jeu politique. La réalité se trouve plus vraisemblablement quelque part entre ces deux pôles partisans. Le discernement est toujours de mise lorsqu’il s’agit de comprendre les effets de toge des politiciens…
Et puis, à ce que j’ai compris depuis un bon moment déjà, si le français à Montréal semble perdre du terrain, c’est qu’en contrepartie il en gagne beaucoup dans la banlieue immédiate.
On ne peut tout de même pas être à deux endroits en même temps!
La langue anglaise gagne du terrain partout dans le monde, en France et au Québec itou comme langue de communication et des affaires, il y a, malheureusement, contre ça, peu à faire.
Accueillir les clients en anglais semble du plus haut chic au Québec, principalement à Montréal et à Brossard comme les Russes du temps des tsars aimaient parler en français dans les salons de la haute à la place de leur langue nationale, le russe.
En plus, au Québec, nous sommes entourés d’une mer d’anglophones.
Nous sommes des résistants comme dans le village gaulois d’Astérix. Nous avons beau ériger des barrages mais la mer anglophone réussit à passer par les trous en tentant de nous submerger.
En lisant Mr Perrier j’ai eu l’impression d’entendre Jean Charest(L’effet de toge)Il adore cette phrase.
Les Québécois francophones devraient y aller avec la carotte et le bâton. Tenter de prouver aux anglophones qu’ils s’élèveraient et feraient chic en apprenant et en parlant le français dans la rue et dans les places publiques au Québec et même dans le ROC.
Relever l’enseignement du français et de l’anglais dans nos écoles pour mieux conserver le français et ne pas nous laisser dominer au point de vue économique en Amérique et renforcer la loi 101.
Faire un peu comme au judo, nous servir de la force de l’adversaire pour le faire bouger comme nous le souhaitons en lui pinçant la bonne corde sensible et en roulant avec sa force…si possible.
Tant que les employeurs de Montréal exigeront que les candidats à un poste maîtrisent l’anglais, le message demeurera que le français est insignifiant, sans valeur, si on travaille à Montréal ou sa région.
Il faut absolument interdire cette habitude, injustifiée, si le poste à comblé n’exige pas des contacts fréquents avec le publique. Il faut, en toute justice exiger que les postulants parlent aussi le français, il va sans dire.
M. Gingras, même si nous nous séparons complètement du ROC, les employeurs québécois vont continuer de demander ou préférer un employé qui peut parler anglais aussi, vu que nous n’avons pas l’intention de fermer nos frontières aux touristes et que nous ne refuserons pas de servir un anglophone québécois ou canadien…me semble.
Il faut un coup de barre
Les cégeps anglophones débordent. Le Plateau s’anglicise à vue d’oeil. Les universités et cégeps anglophones du Québec reçoivent plus du quart des subventions, alors que les vrais anglophones sont moins de 10% de la population du Québec. Situation injuste et inquiétante.
Avec 55 000 nouveaux immigrants par année, dont la moitié des allophones s’anglicisent à toutes fins pratiques, imaginons la situation dans 10 ou 20 ans …
Il existe au Québec un scandale systémique et récurrent : alors que la population anglophone du Québec est de moins de 10 % de la population totale, les collèges et universités anglophones du Québec reçoivent 26 % des subventions gouvernementales. Ce qui revient à dire que les universités francophones ne reçoivent pas la juste part qu’elles devraient avoir. Le Québec finance lui-même son assimilation à l’anglais.
Pour une question de justice envers la majorité, il est grand temps que le réseau d’enseignement anglophone au Québec ne soit subventionné qu’au prorata de la proportion de véritables anglophones au Québec, et ce à tous les niveaux : primaire, secondaire, et surtout aux niveaux collégial et universitaire.
Le temps presse. La moitié des allophones vont au cégep et à l’université en anglais, et commencent ainsi leur vie sociale et adulte en anglais : la meilleure recette pour qu’ils restent anglophones le reste de leurs jours! Alors, avec 55 000 nouveaux immigrants par année, proportionnellement plus que tout autre pays qui n’est même pas menacé de survie, la tendance est très inquiétante pour le peuple québécois. Imaginons la situation dans 10 ou 20 ans si un vigoureux coup de barre n’est pas donné …
Va-t-on pour une fois s’interroger sur le degré de subvention des universités et des cégeps anglophones du Québec eu égard au poids démographique des vrais anglophones du Québec? Trois universités anglophones pour quel pourcentage de vrais anglophones?
À quand une Commission d’enquête sur cette situation absurde?
Ce n’est sûrement pas M. Charest qui va la mettre sur pied, lui qui reçoit l’appui quasi unanime (sinon rhodésien) des anglophones et des allophones anglicisés.
En tant que Québécois, voulons-nous rester ce que nous sommes, ou accepterons-nous de nous diluer dans la mer anglophone?
À nous de décider, et d’agir en conséquence en exigeant d’être servis en français, en exigeant un engagement ferme des partis politiques en faveur de la langue officielle du Québec, le français.
Quant à l’immigration, il y a un grand principe : « Immigrer dans un pays est un privilège, pas un droit. » Et ce privilège doit se mériter.
Dans le cas du Québec, ce privilège se mérite par l’engagement de la part de l’immigrant d’apprendre la langue officielle qui est le français s’il ne la connaît pas suffisamment. Et la citoyenneté québécoise ne devrait être accordée qu’aux immmigrants qui connaissent suffisamment la langue française, politique analogue à celle qui est appliquée dans de nombreux pays.
C’est à l’immigrant qu’il appartient de faire l’effort de s’intégrer à la majorité francophone et de respecter notre mode de vie et nos coutumes. Malgré ce que certains peuvent dire, les Québécois ont été très accueillants, même trop accueillants diront d’autres. Mais notre bonasserie commence à nous jouer de vilains tours, la moitié des immigrants allophones s’intégrant plutôt à la minorité anglophone.
Le Québec est une nation pacifique avec ses caractéristiques distinctes qui mérite de se perpétuer avec son identité propre et selon ses propres choix. Nous avons pleinement le droit d’être ce que nous sommes, comme chaque peuple de la terre. Il est temps que le Québec soit le maître de son avenir.
Bonjour
Prétendre que la langue française est en déclin à Montréal parce qu’il y a exode des francophones vers la banlieue, ne tient pas la route. Alors que les francophones étaient majoritaires dans les années 50 (sauf dans le West-Island), les boss des usines exigeaient qu’on parle anglais, comme chez Eaton. Il a fallu la loi 101 et l’entrée au pouvoir d’un Parti souverainiste pour améliorer les choses.
Hélas, avec une ministre qui a quitté Radio-Canada et qui a choisie de se faire élire députée dans le comté d’Acadie pour entrer en politique passive cherchant tous les prétextes pour empêcher ceux qui veulent agir, on voit bien que Crétine St-Pierre a une seule ambition; prendre la place de Michaëlle Jean comme potiche de luxe, à Rideau Hall.
Tant que les francophones seront incapables de dominer la scène économique d’un poids égale au poids démographique, l’anglais sera toujours plus attirant. Commençons par imposer le français dans les PME de moins de 50 employés. Même le PQ n’a pas eu ce courage… Faisons le ménage dans notre cour, le reste sera plus facile.
Les immigrants suivent le pouvoir économique, point à la ligne. Si nous ne donnons pas l’impression que nous sommes maîtres chez-nous, nous allons couler. Lentement mais inexorablement. L’argent mène le monde, c’est bien connu.
Si un commis ou un employé n’a pas a traiter avec le public ou l’étranger non francophone, il n’a pas à maîtriser l’anglais ou quelqu’autre langue étrangère que ce soit. Même dans un Québec indépendant.
S’ouvrir au monde ouvre aussi l’esprit. On peut apprendre plus d’une langue étrangère. L’anglais s’impose, évidemment, à cause de la proximité, mais il existe d’autres langues.
Le gouvernement Charest nie le problème linguistique mais sera pris avec de toute façon puisqu’il doit réagir à ce jugement sans bon sens qui a invalidé la loi 104…
Une façon supplémentaire (non-suffisante) pourtant de lutter contre l’anglicisation de Montréal est de lutter contre l’étalement urbain.
L’étalement urbain contribue à aggraver notre crise écologique mais il contribue également à fragiliser le fait français à Montréal : les familles francophones vont s’établir en banlieue pendant que notre métropole économique et culturelle perd sa prédominance du français.
La place du français au Québec est pourtant directement liée au statut et à la force d’attraction du français à Montréal. Si nous «perdons Montréal», le fait français apparaîtra de plus en plus comme un folklore sympathique au yeux du reste de l’Amérique…
Jean Charest construit des autoroutes (Turcot, Notre-Dame, pont de la 25) il contribue donc fortement à perpétuer l’exode des francophones et affaiblir Montréal, donc le fait français en Amérique.
J’ai rarement vu un gouvernement aussi dangereux et improductif pour le Québec !
Je me balance entre déprime et colère !
Je crois que les quebecois devraient commencer a metriser la langue francaise avant de l’imposer a qui que ce soit.
» Je crois que les quebecois devraient commencer a metriser la langue francaise avant de l’imposer a qui que ce soit. »
Que faites vous, Monsieur, du droit de ceux qui la maîtrisent? Y a-t-il un nombre acceptable pour obtenir le respect?
Quel argument insultant pour l’intelligence.
Dans les années 1970, avant la Loi 101, les anti-Québec français nous rabâchaient les mêmes rengaines: Le français n’est aucunement menacé au Québec, il suffit de bien le parler pour contrer l’assimilation… »
L’évidence est dans les deux derniers recensements d’Ottawa; en 2001, le français a commencé a décliné au N.-B. et il s’est accentué en 2006. En 2006, le français a commencé à décliner au Québec. Les francophones hors-Québec sont « louisiannisés » depuis un siècle sauf au N.-B. et au Québec mais les émules de Lord Durham savourent le début de la louisiannisation ici et dans la Province limitrophe orientale, tout en lénifiant avec des: »Le français n’est pas menacé etc… » C’est le « Génocide en Douce »! Les bénêts québécois (genre C. St-Pierre) regardent ailleurs…
On pourrait ergoter et épiloguer longuement sur les mérites de bien maîtriser le français, sur l’effet contagieux que cela pourrait possiblement avoir sur les autres, sur la garantie de survie de notre langue en Amérique du Nord qui résulterait de savoir faire danser avec une belle élégance les mots rencontrés dès notre tendre enfance, et tous les autres venus par la suite meubler notre vocabulaire, mais…
Mais j’ai depuis toujours constaté un sérieux manque d’intérêt à cet égard. On se contente le plus souvent d’une bonne grosse parlure bien de chez nous. Notre langue québécoise ressemble bien davantage à de bonnes claques à répétition sur les cuisses qu’à de gracieux entrechats. Notre français est surtout émeri, et très peu velours.
Cela a bien entendu son charme. Cela respire le grand air, la nature sauvage et les grands espaces à perte de vue. Cela sent le bon feu de camp au bord d’un lac poissonneux. Cela goûte l’hospitalité généreuse et la main toujours tendue. Mais…
Mais cette chaleureuse parlure nous isole quelque peu. Et puis, à si fréquemment trébucher lorsqu’il s’agit de mettre nos mots par écrit, ne sachant conjuguer qu’approximativement, et souvent confus en ce qui concerne le véritable sens de divers mots, nous risquons de perdre un jour ce qui pourtant fait notre différence, notre fierté.
La maîtrise – à elle seule – de notre belle langue française n’est possiblement pas ce qui nous permettra de traverser vaillamment les siècles en terre d’Amérique, bien entendu, mais en n’endiguant pas rapidement un certain laisser-aller qui prévaut relativement à la qualité de celle-ci, nous n’aidons certainement pas notre cause.
Il y a tellement de choses qui sont et seront toujours hors de notre contrôle, agissons au moins sur celles sur lesquelles nous avons la main haute. La qualité de ce qui fait notre fierté, par exemple: notre belle langue française, si riche et si mélodieuse. Ne la négligeons pas. Faisons-lui plutôt honneur. Elle le mérite bien!
D’accord avec les autres intervenants qu’il faut améliorer notre langue française, à l’écrit et au parler.
Pour faire du millage sur le texte de M. Perrier au sujet de l »a bonne grosse parlure qui respire le grand air, la nature sauvage et les grands espaces à perte de vue » mais, à la ville, faudrait bien relever la chose vers le français de France en éliminant, le plus possible, leurs anglicismes.
L’autre façon serait de faire comme faisait le regretté comédien Paul Berval : Une phrase en français pincé et la suivante en gros français colon pour bien montrer que nous sommes capables de maîtriser les 2 modes. Un, pour mieux se faire comprendre par les touristes et les immigrants et l’autre, pour les vieux copains.
Les immigrants qui n’aiment pas la langue qui nous a été transmise à travers deux cents ans de colonialisme et de privation, on ne vous retiens pas; allez vivre en France où puer de la gueule est acceptée et même vénérée…
Je ne crois pas qu’au Texas, en Alabama ou au Tennessee, la langue anglaise ne soit pas sans défauts, charcutée par des raccourcis incompréhensibles pour ceux qui n’habitent pas la région, qui s’en offusquent?
Ça tombe bien, les mots « re capitcha » avant de me soumettre sont » is abrahams ».
La plupart de mes amis sont des immigrants russes, armeniens, libanais, francais, anglais. Ils ce moquent tous de l’accent et de la paresse des quebecois a bien vouloir prononcer. La morale de l’histoire: ce n’est pas des lois qui vont les motiver a changer d’attitude. Je crois que les quebecois doivent faire des efforts individuelles et, arreter de compter sur le gouvernement pour tout changer.
Pour combattre la mauvaise haleine, j’ai dû m’exiler et aller vivre en France où puer de yeule est accepté et même vénéré. Quatre onces de Clorets dans une once de lait constitue une excellante source de Clorets et de lait. Clorets, c’est un peu plus fort mais c’etst plus que du bonbon.
http://www.youtube.com/watch?v=j4rna_3jBwU&feature=channel_page
Malheureusement, je n’ai pas réussi à trouver la parodie de la publicité faite Roch et Belles et oreilles.
Ghandi avait préconisé et pratiqué le boycot économique de l’ennemi. Les Québécois francophones sont réfractaires à cette politique, pourtant facile d’exécution.
Ce boycot enverrait un message sans ambiguité : on exige d’être accueilli et servi en français, pas en anglais. Capiche? 🙂
Il revient aussi bien à l’individu qu’au gouvernement de défendre notre langue et notre jeune culture. Lors de la crise du verglas, les Québécois se sont serrés les coudes, naturellement, instictivement : solidarité mes frères. C’est ce que l’on a vécu.
La crise linguistique est insidieuse, silencieuse, subtile. Elle passe plus ou moins inaperçue car elle est quotidienne, interminable : on s’habitue. Comme la grenouille dans l’eau chaude qui ne saute pas hors du récipient car la hausse de la température est imperceptible, ce qui ne l’empêche pas d’être mortelle à la longue.
L’arme économique est la plus efficace et la plus accessible. La Société St-Jean-Baptiste, nos syndicats, le parti Québec Solidaire, (le Parti Québécois?) devraient se concerter et entreprendre une campagne de boycotage de nos ennemis qui nous méprisent impunément. Nous avons encore une masse critique dans notre arsenal. Il faut s’en servir pendant qu’elle a du poids. Plus nous tardons plus nous nous tranformons en grenouille de laboratoire.
Le temps presse.
À prendre au pied de la lettre certains des arguments de ceux pour qui la situation du français au Québec serait une simple question privée, complètement déconnectée de ses facteurs de contexte historique et social, il faudrait en conclure qu’ils sont soit malveillants, soit qu’ils sont le fait de personnes pour qui la réflexion n’est pas un exercice coutumier.
Est-il vraiment nécessaire de rappeler que ce français du Québec de maintenant est la résultante d’une histoire de conquête coloniale, d’une coupure de ses sources vives durant des lustres et d’une adaptation à un nouveau territoire social et culturel peuplé de tant de mixités, qu’elle en a poussé fatalement de nouveaux bourgeons bien incapables de prendre racine ailleurs. Faut-il aussi souligner que la langue des uns n’est pas celle des autres, compte tenu du terreau dans lequel elle s’enracine, le premier de ceux-ci en importance étant la classe sociale d’appartenance de ses locuteurs, qui fait que le niveau de langue habituellement privilégié pour communiquer avec ses semblables n’est pas forcément le même d’une situation à l’autre. Cela est peine perdue, je ne le sais que trop tant la malveillance préside à ce genre d’échanges, surtout venant de la part de gens qui ont tout intérêt à dénier l’existence de tels facteurs, classe dominante et classe dirigeante oblige.
Mais faisons fi des sornettes de ces empêcheurs de voir clair et soulignons à gros trait, même s’ils vont se fermer les yeux, que ces facteurs historiques et sociaux qui conditionnent notre langue font en sorte qu’il nous faut obligatoirement nous faire un devoir de soutenir notre langue par des mesures réparatrices, pour en soutenir l’exercice. Le premier de ces devoirs est de garder à l’esprit que quoique l’on nous dise pour nous en dissuader, il nous faut rechercher l’avènement du facteur politique le plus susceptible de nous apporter cet appui, soit la souveraineté d’un Québec indépendant et ainsi seul législateur en matière de langue, peu importe où elle s’exerce, en éducation ou au travail, et sans que des empêcheurs de la parler viennent invoquer je ne sais plus trop quelle charte pour la faire taire. Le second est d’obliger quiconque veut venir vivre parmi nous à prendre acte que son bilinguisme, ou son multilinguisme, doit faire une large place à ce français de la multitude. Le troisième est de faire l’effort d’employer tout le vocabulaire que nous possédons individuellement et qui est beaucoup plus vaste que ce que laissent entendre à qui le veut bien, ceux qui nous rabaissent, les performances des Québécois au Scrabble pouvant le démontrer.
M. Gingras, pas besoin d’aller si loin, voici un exemple de boycott bien de chez-nous :
Le 2 mars 1837, Londres rejette toutes les résolutions des Patriotes. Ce rejet se fait à travers dix résolutions, appelées les Résolutions Russell.
Se voyant dans l’impossibilité d’apporter des correctifs nécessaires à une saine administration démocratique par la voie parlementaire, nos patriotes répliquent à la rigidité du parlement britannique, invitant la population du Bas-Canada à boycotter les produits importés d’Angleterre. C’est ainsi qu’on encourage l’utilisation de « l’étoffe du pays » ou la fabrication de produits alcoolisés et à contester les autorités locales.
Autre sujet d’intérêt au sujet du drapeau adopté par nos patriotes de 1837/38 : Au tout début, le drapeau de la Nouvelle-France arborait les couleurs de la France, mais à l’horizontale. Puis, l’on changea le bleu pour le vert, afin qu’il soit plus représentatif de la population, puisque plusieurs Irlandais s’étaient installés au pays. Finalement, ayant une connotation révolutionnaire le drapeau fut aboli.
@ Marc Audet
Comme vous le dites, la langue des uns n’est pas celle des autres, compte tenu du terreau dans lequel elle s’enracine.
Les beaucerons, gaspésiens, saguenéens, ect… sont fiers de leur langue et ma foi, cela fait parti de notre culture. Pourquoi en avoir honte comme certains individus nous le reprochent!
Les Patriotes ont aussi pris les armes. On brûla vivant 800 d’entre eux dans une église. Ce fut la fin de la violence de notre part. Depuis, on s’est fait plus souvent tiré dessus que l’inverse.
Les curés nous ont bien enseignés. Domptés serait le terme juste. Aimez votre ennemi, tendez l’autre joue. Nous avons bien appris la leçon, encore aujourd’hui.
Je préfère le boycot à l’échange de plomb chaud se déplaçant rapidement. Nos ancêtres étaient courageux, ils l’ont prouvé tout au long de notre courte histoire, jusqu’à 1839. Après, on nous a dégriffés, édentés jusqu’à nous rendre bonnasse comme le père Laloge dans Un homme et son péché.
Je crois que le mépris n’aura qu’un temps, et que qui sème le vent récolte la tempête. Pour le moment, je favorise le boycot. Je sais pour l’avoir lu que cela fait très mal aux victimes et qu’elles changent rapidement de refrain. J’en ai fait l’expérience, ici, à Aylmer. Désormais, il y a du service en français chez ce commerçant. Parfois, il suffit de presque rien… 🙂
Courage! camarades.
Avec tout le respect que je peux avoir pour les propos de M. Perrier et autres promoteurs du « bon parler français », je leur ferai remarquer que l’anglicisation guette, même en France. Bien sûr, on en rit parce que la force de la masse critique de locuteurs français est fort imposante. N’empêche. On a récemment vu la ville de Lyon adopter un slogan anglais de fort mauvais goût, « Only Lyon ». On voit les jeunes Français chanter dans la langue de Shakespeare plutôt que dans celle de Molière, ce qui a été dénoncé récemment par Aznavour. Et les présidents de conseils d’administration de sociétés françaises inciter leurs membres à adopter l’anglais pour leurs réunions.
Le mal est profond, et le remède ne réside pas dans des campagnes de « bon parler français ».
Par ailleurs, je suis tout à fait d’accord qu’il faille améliorer la qualité de la langue parlée et écrite ici.
Madame Lachance a tout à fait raison lorsqu’elle écrit que «le remède ne réside pas dans des campagnes de « bon parler français »».
Je ne fais d’ailleurs aucunement la promotion d’une telle approche.
Le passage-clé de ce que je soumettais à la considération générale (à 1h02 ce matin) se trouve dans le dernier paragraphe de mon commentaire, soit la phrase suivante: «Il y a tellement de choses qui sont et seront toujours hors de notre contrôle, agissons au moins sur celles sur lesquelles nous avons la main haute.»
Chacun et chacune y allant d’un petit effort bien personnel, la somme de ces petits efforts, par son effet multiplicateur, pourra rehausser d’un cran ou davantage la qualité de notre langue française parlée et écrite, ici au Québec.
Et puis – à tort peut-être – je considère bien plus menaçant pour la survie de notre langue française en terre d’Amérique la désinvolture avec laquelle nous traitons trop souvent celle-ci que la « menace » (bien réelle) que pose l’anglais.
Par ailleurs, quel meilleur exemple donner, quel incitatif plus alléchant pour motiver nos concitoyens non-francophones que ceux-ci constatent à quel point nous avons nous-mêmes le respect de notre langue, que la défense que nous en faisons ne repose pas principalement sur des mesures coercitives à l’égard des langues autres que le français.
Enfin, certains semblent considérer que la qualité de la langue est largement une affaire de classe sociale, ce qui peut bien sûr s’avérer dans une certaine mesure. Mais beaucoup de plus nantis parlent une langue assez pauvre tandis que plusieurs autres, aux goussets plutôt dégarnis, font montre d’une langue remarquablement châtiée.
En conclusion, je dirai simplement qu’un bon accent québécois, avec un langage coloré d’expressions régionales, est le signe d’une culture en santé et jamais l’idée de proscrire cela ne me viendrait à l’esprit!
Mais, en ajoutant à ce qui nous particularise dans la francophonie mondiale quelques rehaussements là où le besoin s’en fait sentir, en traitant notre langue française tel un trésor précieux, nous l’aiderons à traverser les siècles à venir. Et ce, malgré la mer anglophone dans laquelle elle baigne de ce côté-ci de l’Atlantique.
Un bon résumé du mouvement de protestation au Monument Nationale contre le jugement de la Cour Suprême sur la Loi 104:
http://louisprefontaine.com/2010/04/11/salle-comble-rassemblement-loi-101#comment-36182
À on a pris la rue pour se rendre au bureau de la ministre St Pierre.
M Curzi semble avoir reçu le feu vert pour mettre un peu de punch sur la question de la langue. On se souvient qu’elle lui avait coupé le sifflet après que M Curzi se fut prononcé pour le CEGEP en français pour tous.
Un signe des temps qui indique que le PQ va probablement faire de la langue un cheval de bataille. Il commençait à être temps.
Erratum: La elle en question c’est Mme Marois
Le phénomène est connu depuis fort longtemps, les francophones voient leur part dans la population se réduire progressivement partout dans ce pays que d’aucuns croient encore être le leur. La démonstration n’est plus à faire depuis les trahisons successives qui ont fait en sorte que, malgré la Constitution canadienne sensée garantir les droits des francophones partout au pays, leurs droits ont été piétinés et leurs écoles soumises au bon vouloir de la majorité anglophone.
Mais dès qu’il s’agit de considérer le Québec, cette évidence disparaît comme sous le coup d’une pensée magique et le déni s’installe. Pourtant, les rebuffades de la majorité anglophone se réfugiant derrière la Charte canadienne des droits ne manquent pas dès qu’il est question de stopper cette tendance assimilatrice. En conséquence, exiger que les écoles privées anglophone, qui servent de passeport pour l’assimilation à l’anglais des nouveaux arrivants, soient soumises à la loi 101 est un minimum que l’on se doit de faire en tant que francophones. Cette exigence pourrait s’étendre au CEGEP.
Bien entendu, madame la ministre va parler d’une recherche alarmiste. Elle et son premier ministre ont tellement peur du problème linguistique qu’ils vont tout faire pour balayer le problème sous le tapis. Il est préférable et plus facile de jouer à l’autruche. On ne veut pas déranger les amis. Quel gâchis.