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De question linguistique et d’«étiquettes»….

 

 

«Au moment où le nombre de francophones est en chute libre à Montréal, l'anglais séduit près de cinq fois plus de personnes que le français dans la métropole, révèle une analyse troublante dont Rue Frontenac a obtenu copie. Réalisé par des recherchistes du bureau de Pierre Curzi, porte-parole de l'opposition officielle en matière de langues, le document intitulé «Esquisse du vrai visage du français au Québec» est la somme de statistiques, rapports de recherches et avis de démographes et sociologues glanés par des recherchistes du bureau du député de Borduas.

Le rapport révèle que plus de 138 000 personnes vivant à Montréal ont abandonné leur langue maternelle pour vivre en anglais, selon des données du recensement de 2006 de Statistique Canada. Au même moment, seulement 80 465 personnes ont largué leur langue maternelle au profit du français. En appliquant l'hypothèse que le poids démographique des francophones et des anglophones est le même, les données mises de l'avant dans le rapport révèlent que la capacité d'attraction de l'anglais est de 4,83 fois supérieure à celle du français dans la métropole.»  Extrait de: http://ruefrontenac.com/nouvelles-generales/politiqueprovinciale/20442-nouvelles-francais-montreal

Certaines voix, dont celle de la ministre responsable de la Loi 101, ont qualifié le document d'«alarmiste».

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Bon. Comme vous le savez ou non, la question linguistique est ma première spécialité universitaire et j'ai beaucoup publié sur le sujet au fil des ans. Autant en science politique que comme chroniqueuse politique. En 1995-96, je fus également directrice de recherche du premier bilan gouvernemental de la situation du français depuis l'adoption de la Loi 101 en 1977. Bref, pour tout vous dire, la question m'intéresse beaucoup. Vraiment.

Donc, si vous le permettez, et au-delà de ce petit jeu puéril et très politique d'étiquetage systématique auquel on aime bien jouer au Québec dès que l'on soulève la situation linguistique – du genre «dire ceci ou cela est-il ou non alarmiste?», etc. -, je vous reviendrai là-dessus, une fois que j'aurai lu le document en question en long et en large. À moins d'événements imprévisibles, j'en ferais l'objet de ma chronique dans le VOIR du 15 avril – et mise en ligne le 14.

Ce que vous pouvez d'ailleurs faire vous-mêmes, si cela vous intéresse, car le document vient d'être mis en ligne au:  http://pierrecurzi.org/sites/pierrecurzi.org/files/Le_grand_Montreal_sanglicise.pdf

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En attendant, une autre sortie décevante de la ministre St-Pierre, parlant cette fois-ci de la «fierté de bien parler français» comme une manière de combattre la baisse de l'utilisation du français sur l'île de Montréal… L'art de prescrire un bonbon à la menthe pour stopper une migraine… 

http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/201004/07/01-4268237-ecoles-passerelles-st-pierre-se-defend-de-tergiverser.php