Gros dimanche au Québec.
Ce 11 avril 2010, on aura vu un grand rassemblement populaire à Montréal contre le recul du français et l'inaction du gouvernement. Puis, à Québec, entre 30 000 et 50 000 citoyens répondaient à l'appel d'une station radiophonique et entouraient l'Assemblée nationale de leurs «balais» pour dénoncer le budget Bachand.
Gros lundi aussi. Un sondage Léger Marketing-Le Devoir confirmait la colère de la population avec le gouvernement Charest se retrouvant avec un taux record d'insatisfaction de 77% et plongeant à 23% auprès des francophones dans les intentions de vote. http://www.ledevoir.com/politique/quebec/286812/sondage-leger-marketing-le-devoir-le-budget-coule-charest
Quant à Jean Charest, plus que 17% des répondants le voient comme le «meilleur premier ministre» parmi les chefs de parti. Pauline Marois a droit à 27% dans cette même catégorie. Mais la vraie histoire, comme on dit, est ici: 39% des répondants ont refusé de répondre à cette question! Comme quoi, le «meilleur premier ministre» semble pour le moment tenir plus du rêve que de la réalité…
Autre signal d'alarme majeur pour le gouvernement libéral: dans la manif de Québec, les affiches les plus voyantes avaient ces mots écrits en rouge – «Maudit menteur».
NOUVEAU COUP DE TONNERRE:
Bref, c'est la seconde fois en deux semaines que le premier ministre du Québec se fait traiter publiquement de «menteur». La première fois est venue courtoisie de son ancien ministre de la Justice, Marc Bellemare – une histoire loin d'être terminée.
D'ailleurs, Marc Bellemarre en a remis aujourd'hui. Beaucoup. Et ses allégations sont percutantes.
En entrevue avec le journaliste Alain Gravel de Radio-Canada, il allègue qu'il y aurait eu trafic d'influence en 2003 et 2004 de la part de collecteurs de fonds pour le PLQ pour influer sur des nominations de juges et certaines politiques, ainsi que du financement illégal du PLQ.
Il allègue aussi qu'il en aurait informé le premier ministre à l'époque, qu'il n'aurait rien empêché et que l'«industrie de la construction» y aurait été mêlée:
«Extrait de l'entrevue: – [Marc Bellemare] Les échanges d'argent auxquels j'ai assisté, de façon très fortuite d'ailleurs, sont des échanges qui ont lieu entre un permanent du parti et un individu considéré comme un collecteur influent du parti. |
Pour le reportage, voir: http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2010/04/12/004-bellemare-entrevue.shtml
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En termes politiques, cette sortie, faite de surcroît pendant que le premier ministre est à l'extérieur du Québec, est une véritable déclaration de guerre.
Surtout, elle braque à nouveau les projecteurs sur ce qui semble être devenu le talon d'Achille du gouvernement. Soit cette trinité des trois «C» qui ne semble plus vouloir le quitter: Construction-Collusion-Corruption.
Et s'il fallait que les allégations de Me Bellemare sur des liens entre collecteurs de fonds et nominations de juges s'avèrent fondées, ce serait aussi le principe même de l'indépendance du système judiciaire qui serait remis en question du moment où s'y mêlerait la question du financement des partis. La question étant très importante, il faut donc savoir si cela est vrai.
Car si cela était, de qui parle-t-on? Une question cruciale pour la magistrature elle-même. D'autant qu'à TVA., Me Bellemare affirmait 'avoir nommé 8 ou 10 juges pendant son passage et que cette «influence» se serait exercée dans 2 cas ou plus. Pour tous ces juges, il importe aussi que cela soit enquêté.
Bref, le premier ministre ne peut pas laisser «flotter» des allégations pareilles sans prendre les moyens de savoir la vérité. Cette fois-ci, on touche à la question de la crédibilité de l'institution judiciaire, à celle de la séparation des pouvoirs, du gouvernement et du PM lui-même. Encore une fois, si ces allégations sont fondées.
Sans présumer, il reste que ce dernier coup de tonnerre de Me Bellemare vient ajouter au parfum ambiant de favoritisme et de possible corruption. Et rares sont les populations capables de pardonner cette dernière.
UNE AUTRE RAISON SÉRIEUSE POUR UNE COMMISSION D'ENQUÊTE:
Par conséquent, les demandes pour une commission d'enquête publique et indépendante sur l'industrie de la construction et ses liens politiques ne feront que se multiplier d'autant plus que la nomination présumée de certains juges pour des motifs pécuniers et d'influence vient maintenant de s'ajouter au portrait. Un portrait qui ne cesse de se complexifier.
Une commission d'enquête indépendante demeure le meilleur moyen de disséquer les relations tentaculaires entre certains milieux et possiblement celui de la politique. Et c'est le moyen d'offrir l'immunité à ceux qui, comme Marc Bellemare, ont des choses à dire et des noms à donner.
Mais aussi, c'est peut-être là, la principale raison pour laquelle le gouvernement refuse d'en tenir une.
Et pourtant, plus le gouvernement s'entêtera à en refuser la création, plus forte deviendra l'impression qu'il fait partie du problème, et non de la solution.
Car les citoyens comprennent bien que si les allégations qui se multiplient depuis un an étaient fausses, le premier ministre n'aurait rien à craindre en allant au fond des choses. Mais s'il continue à refuser, alors là, la conclusion risque d'être tout le contraire.
UNE SITUATION DEVENUE INTENABLE:
De fait, ce chassé-croisé entre Me Bellemare et le PM, par médias interposés, est devenue une situation intenable. Parce que les allégations sont graves et qu'elles viennent d'un ancien ministre de la Justice, elles méritent enquête. Et parce qu'elles risquent d'entacher la crédibilité du gouvernement, du système judiciaire et du premier ministre. Il faut donc aller au fond des choses.
Addendum:
Dernière heure: la vice-première ministre, Nathalie Normandeau, donnait un «scrum» à Québec après 19h00. Par trois fois, elle a répété cette phrase: «Si j'étais premier ministre du Québec, je poursuivrais Monsieur Bellemare». Et d'ajouter: «Le message est très clair ce soir. (…) On ne peut pas permettre à M. Bellemare de continuer d'affirmer des choses qui sont fausses (…). Écoutez, on va prendre nos responsabilités en pareilles matières, c'est évident.» Pourtant, juste avant, en entrevue à 24 heures en 60 minutes, elle n'avait rien répondu lorsque Sébastien Bovet lui a demandé si on allait poursuivre Me Bellemare.
Puis, au Téléjournal de 21h00, elle annonçait l'intention de Jean Charest de faire parvenir à Me Bellemare une mise en demeure et une demande de rétractation, sans quoi, il poursuivra. Tout cela sentait quelque peu l'improvisation.
Et ce n'est pas la décision du siècle… Vraiment pas.
Car le danger pour le PM est que la cour de l'opinion publique, elle, comprenne un tel geste comme une tentative de faire taire l'ancien ministre plutôt que de prendre les moyens pour aller au fond des choses. Et qu'elle le voit, à tort ou à raison, comme une confirmation que le gouvernement a des comportements à cacher.
Surtout dans la mesure où le PM refuse toujours d'instituer une véritable commission d'enquête et où, dans le département de l'éthique, son gouvernement se promène depuis des mois avec un nuage de suspicion au-dessus de la tête.
De fait, qu'il «poursuive» ou non Me Bellemare, il est peu probable que le PM puisse sortir de ce dernier épisode indemne. La combinaison de l'existence même de ce nuage de suspicion, du taux d'insatisfaction exceptionnellement élevé envers son gouvernement et des allégations très graves que vient de faire Me Bellemare, laissera des traces car elle soulève des questions sur ce qu'un premier ministre a de plus précieux: son intégrité.
Donc, une mise en demeure et une poursuite ne régleront rien à terme. Faire l'autruche en espérant que Me Bellemare rentre dans ses terres ne tient pas la route. Pour les citoyens, les médias et les partis d'opposition, les allégations sont maintenant sur la table. Elles ne disparaitront pas du paysage par la pensée magique ou par une mise en demeure.
À vrai dire, les événements de ce lundi ont toutes les caractéristiques d'une crise. C'est le genre de choses qui peut faire bouger les plaques tectoniques de la scène politique québécoise. Reste à voir si le PM en aura ou non conscience.
Car dans la réalité, les allégations sont si sérieuses cette fois-ci que c'est de deux choses l'une. Ou Me Bellemare est tellement sûr de ce qu'il avance, preuves à l'appui, qu'il a décidé de jouer le tout pour le tout. Ou alors, tout cela est faux, comme le prétend Mme Normandeau, ce qui ferait de l'ancien ministre de la Justice un mythomane kamikaze.
Il ne semble plus rester beaucoup d'autres possibilités entre ces deux extrêmes.
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PIRE QU'UN BRIS DE CONFIANCE:
On parle de «bris de confiance» entre la population et son gouvernement. Mais lorsque le premier ministre passe pour un «menteur», ce bris de confiance risque de ne pas se résorber.
Sans compter LE signe ultime d'alarme pour les ministres libéaux: cette «colère» qui monte, ce ras-le-bol populaire, se décline de moult manières. Le fait est que chaque citoyen en colère a ses propres raisons de l'être, et ses raisons émanent de ses propres perceptions et de ses propres analyses de la réalité.
Ce n'est donc pas une réaction «émotive», comme disent parfois les sondeurs, mais souvent réfléchie. C'est seulement que les motivations ne sont pas uniformes. En fait, dans le contexte actuel, les facteurs derrière cette colère sont multiples. Au point de s'alimenter et de se décupler les uns les autres de plus en plus depuis la réélection du gouvernement en décembre 2008.
Et cela, ça devrait inquiéter sérieusement les ministres de M. Charest.
Le dernier Léger Marketing, fait avant le budget, montrait d'ailleurs déjà un taux d'insatisfaction de 70%. Ce n'est donc pas le «budget» en soi qui «coule» le gouvernement dans les sondages. Mais le «budget» comme catalyseur d'une colère déjà présente.
Et il y a amplement à puiser dans le bilan du gouvernement de la dernière année: pertes monumentales à la Caisse de dépôt et de placement; recul du français; dossier des accommodements raisonnables; «privilèges» accordés à des groupes ultrareligieux; bonis dans les sociétés d'État accordés indépendamment de leur performance; privatisation croissante des soins de santé; sous-traitance accélérée au privé dans divers domaines; baisses d'impôts qui ont créé en fait le déficit d'aujourd'hui; déconnexion visible des ministres vis-à-vis des préoccupations réelles de la population; problèmes d'éthique; dons faits au PLQ par des entrepreneurs «reconnaissants» par l'entreprise possible de «prête-noms»; parfum de collusion et de corruption dans la construction et maintenant, même dans les contrats gouvernementaux d'informatique; impression de «gaspillage» dans la bureaucratie; hausse annoncée d'une brochette de taris, d'une «taxe santé» et d'un «ticket modérateur» pour les visites médicales; etc…
Ajoutons à l'ensemble de l'oeuvre, une impression qui gagne de plus en plus de citoyens: à savoir que leur PM ne ferait dans les faits que son dernier tour du jardin avant de passer à autre chose avant la prochaine élection.
Bref, lorsqu'un gouvernement provoque une insatisfaction marquée dans un ou deux dossiers, c'est inquiétant pour lui. Mais, comme disent les spin doctors, c'est toujours «gérable»… Et il y a toujours des conseillers prêts à vous sortir la tirade classique de Robert Bourassa: «en politique, six mois, c'est une éternité!»… Et patati, et patata.
Toutefois, lorsque la liste des motifs d'insatisfaction ne cesse de s'allonger, et que les questionnements contenant le mot «intégrité» reviennent sur une base régulière,le côté «gérable» de la situation commence à être moins évident.
Car c'est l'effet cumulatif du portrait global, qui concourt surtout à éveiller la société civile… Et «effet cumulatif», il y a au Québec. Ça, c'est évident.
À suivre.
Et je vous reviens cette semaine avec la suite de ma réflexion sur le sujet.
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@ Photo: Yvan Doublet, Le Devoir
Un gouvernement destructeur
D’après ce sondage, même les gens de Québec seraient prêts pour la première fois depuis 1998 de voter PQ qu’ils ont pourtant tenté de transformer en tiers parti en 2007. Cela en dit long sur l’impopularité du gouvernement Charest dans la population francophone qui elle y croit à l’alternance. Ainsi, crise politique chronique, impopularité de tous les partis et impopularité majeure du gouvernement libéral, le Québec va mal, c’est aussi ce que dit ce sondage.
Quel est le citoyen québécois capable de trouver cinq bonnes décisions ou actions politiques du gouvernement Charest depuis 2003? Comme certains l’affirment ici dans ces réactions, la politique libérale existante semble avoir comme but de tellement démolir le Québec que jamais plus aucun référendum sur la souveraineté ne pourrait se tenir. Le laxisme linguistique à Montréal et à Gatineau, l’encouragement à un multiculturalisme d’inadaptation à la majorité francophone du Québec, la politique chaotique des Partenariats publics privés surtout propice à toutes les collusions dans les contrats gouvernementaux avec les entreprises d’ingénierie et de construction, le gaspillage des fonds publics partout dont la palme se trouve dans les naufrages financiers comme celui de la Caisse de Dépôt et de l’îlot Voyageur et futur comme celui du CHUM. Sans mentionner tout le reste à part ce budget de mise en faillite des ménages que retenir de bon de l’administration de John James Charest!! En toute bonne foi, il faut vivre à Westmount pour y trouver du bon à ce gouvernement mais voilà Westmount, un des lieux de résidence de J.J.Charest n’est pas tout le Québec!
Ne peut-on pas penser que J.J.Charest est le pire premier ministre du Québec depuis belle lurette et qu’il serait indécent de penser que Maurice Duplessis lui serait inférieur parce que Duplessis lui était au moins autonomiste! Rien vraiment rien n’est à attendre de ce gouvernement provincial qui voudrait se transformer si possible en administration municipale pour pouvoir rabaisser les Québécois tant le levier de l’État des francophones québécois lui répugne en tant qu’outil collectif.
Il est certain sur un autre angle que le manque de popularité de Pauline Marois n’aide pas pour l’établissement d’une politique de redressement de la condition générale des Québécois afin de pouvoir éventuellement se débarrasser avec efficacité de ce gouvernement. Nul doute qu’un Obama québécois qui se présenterait pour le Parti Québécois serait bienvenue et plus qu’attendu, s’il ne se présente pas, il faudra comprendre que la politique ne s’arrête pas avec l’apparition d’un prophète ou d’un messie. Le comprendra t’on ici dans cette province française perdue en Amérique qui désire ne plus se souvenir de son histoire.
Un mot sur le vote attribué aux tiers partis autour de 25% des suffrages, sans système proportionnel, l’essentiel de ces suffrages sauront perdus dans une élection.
M Teflon Charest va se cacher comme toujours et va laisser filer le temps.
Il est gras dur, avec ses deux (seulement?) salaires.
Alors, causez toujours, mes lapins.
La manif à Québec ne visait pas dénoncer la corruption généralisée du régime libéral mais, plutot a donné un mandat à Charest pour démanteler notre État.
Le pouvoir de la rue a été canalisé par une radio propagandiste qui a un ordre du jour, fédéraliste de droite, et une cible : L’État du Québec. Pour ce qui est du régime le plus corrompue de notre histoire, celui des libéraux de Jean Charest, cela ne fait pas partie du débat.
Et ne comptons pas non plus sur ces animateurs de foule pour nous dire ce que le dysfonctionnement du système fédéral peut nous couter ; et, en quoi ce système auto bloquant nous empêche de dégager une stratégie cohérente pour améliorer la productivité politique et économique de notre État ; finalement la question fondamental au cœur de ce débat sur la situation économique du Québec.
Bref cette manœuvre médiatique qui vise l’État a d’abord pour but de nous faire oublier l’essentiel: Le budget est d’abord le bilan de 7 ans de gouvernance libéral. Voilà la job de l’opposition, ramener le tir sur la bonne cible.
Mais je doute que la radio poubelle se porte à la défense du bien commun en attaquant la corruption généraliser dans notre État.
@ Oui. Mais au risque de me répéter, il reste que lorsque le taux d’insatisfaction atteint les 77%, cela traduit en effet un jugement populaire porté sur l’ensemble de l’oeuvre, et non sur un seul élément. Et, bien sûr, en démocratie, les raisons de cette insatisfaction varient selon les individus, mais certaines se recroisent.
Quant à la manif de Québec, il me semble quelque peu difficile de juger l’intention de chacun de ces dizaines de milliers de manifestants. Certains y étaient parce que pour eux, il y aura toujours TROP d’État. Mais il est fort probable que plusieurs y étaient aussi pour les raisons adverses.
Bonsoir Mne. Legault
N’eut été de journalistes d’enquête tel M.Gravel de Radio-Canada, voulez-vous me dire où nous en serions rendu aujourd’hui?
Les manoeuvres de diversion comme la nomination de l’ex-chef de police de la Ville de Montréal, M.Jacques Duschesneau, avec un salaire supérieur à celui de Jean Charest pour mener une enquête bidon ne suffira pas à colmater les brèches, manifestement.
http://lcn.canoe.ca/lcn/infos/national/archives/2010/03/20100329-192802.html.
Combien temps vont tenir les pom pom girls Normandeau, St-Pierre, Boulay en remplacement de Jean Charest devant les journalistes?
That’s the question.
Je conviens que la radio poubelle n’étend pas son influence à tous les gens présent à la manif; et encore moins à tout le Québec. Et que cette vague de mécontentement ne pourra être contenu et canalisée.
Reste que l’opposition n’a pas la posture qui convient face à une corruption généralisé dans notre État.
@ Bonsoir. L’Opposition? Disons que pour le moment, elle se fait discrète. La suite demain, à la période de questions – 14h00.
Mais pour le moment, enfin, plutôt, dans le très court terme, toute cette histoire se joue dans la cour de l’opinion publique.
Et pour ce qui est des reportages, rappelons deux choses: 1) ce sont pour le moment des allégations; 2) ça sert à ça, le journalisme d’enquête!
Malgré l’existence d’un comité de nomination des juges, c’est le gouvernement qui décide de la nomination des juges en ultime recours. Ce qui fait que les allégations de Bellemare ne sont pas mises en échec par la réfutation de la ministre Normandeau à Radio Canada. À Québec, cela commence à ressembler à une longue fin de régime. L’establishment enverra Charest ailleurs d’ici 12 ou 16 mois pour le remplacer par un nouveau roi nègre libéral, on connaît la recette rarement fructueuse pour un gouvernement lessivé.
La manifestation à Québec mobilise des gens qui ne sont pas tous des auditeurs inconditionnels des radios privées, Radios de Québec qui comme pour le 98 fm à Montréal défendent en premier lieu l’intérêt financier des contribuables. C’est un phénomène d’origine américain que celui d’une radio d’opinion privée qui prétend protéger le citoyen payeur de taxes et d’impôts. C’est un mouvement que les sociaux démocrates peuvent savoir récupérer.
Le PQ peut faire mieux, G.Duceppe pourrait faire mieux ou probablement mieux dans les sondages comme chef péquiste, il n’a pas de bilan à défendre contrairement à P.Marois. Mais cela les péquistes le savent. Ils lisent ce sondage de Léger et ils devront comprendre par simple pragmatisme qu’il faut un programme qui se tienne et une équipe renforcée autour de madame Marois afin de compenser son faible magnétisme auprès des gens d’ici 3 ans et la réalité alors d’un nouveau pm libéral.
@ Dernière heure: la vice-première ministre, Nathalie Normandeau, vient tout juste de donner un «scrum» à Québec après 19h00. Et par trois fois, elle a répété cette phrase: «Si j’étais premier ministre du Québec, je poursuivrais Monsieur Bellemare». Et d’ajouter: «Le message est très clair ce soir. (…) On ne peut pas permettre à M. Bellemare de continuer d’affirmer des choses qui sont fausses (…). Écoutez, on va prendre nos responsabilités en pareilles matières, c’est évident.»
La poursuite sera t elle entendu par un des juges mis en cause par M Bellemare ?
Cela a toutes les allures d’une grosse tempête dans un petit verre d’eau…
Les opposants au gouvernement libéral actuel, pour toutes sortes de raisons, trouvent ici et là des motifs d’indignation et rouspètent bruyamment.
Rien de nouveau de ce côté.
Ne paniquons pas, toutefois, parce que les apparences sembleraient – selon l’interprétation de certains – conduire à des situations inacceptables. Des apparences, interprétées selon un mode partisan, ne valent guère que le mode selon lequel elles sont perçues.
Ce gouvernement, malgré toutes ses faiblesses – et il y en a plusieurs – n’est pas pire que tous ceux l’ayant précédé ou tous ceux qui le suivront.
À mon avis, du moins.
La caisse électorale du PLQ est trop riche pour ne pas être suspecte. Quoi que fasse Normandeau et Charest en dehors d’une enquête publique rien ne rehaussera leur crédibilité.
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2010/03/19/006-donateurs-limite-plq.shtml
Monsieur Perrier en taquinant un brin, vous ne seriez pas sous l’influence d’une substance hallucinogène! Josée Legault ne saurait vous donner raison avec forces arguments.
(..)Ce gouvernement, malgré toutes ses faiblesses – et il y en a plusieurs – n’est pas pire que tous ceux l’ayant précédé ou tous ceux qui le suivront.
À mon avis, du moins. (…)
Une pièce d’anthologie sur l’aveuglement politique.
J.J.Charest fait moins que de la gestion ordinaire de l’État, il laisse la maison pour utiliser une métaphore se dégrader et la défait en partie. Michel David qui n’est pas un blogueur placoteux tel que décrit par l’élitiste *Lise Bissonnette plutôt un journaliste politique du Devoir a affirmé que l’héritage de Charest pm sera inexistant.
*Se diriger sur Google, pour comprendre la polémique Bissonnette.
La question que je me pose au sujet de la radio poubelle. Comment les animateurs vont gérer la nouvelle de la sortie de M Bellemare, qui fait passé le focus du « ménage de l’État » vers la corruption du régime Charest ?
@ Sur le sujet des «blogues» dits politiques, je crois que les propos de Mme Bissonnette – mon ancienne patronne au Devoir pour qui j’ai un immense respect -, ne concernaient pas les chroniqueurs qui font de l’analyse politique, que ce soit sur «journal papier» et/ou dans le cadre d’un blogue.
Pour ma part, les lecteurs savent que je m’en tiens aux mêmes critères d’analyse et de rigueur, que ce soit dans mes chroniques «papier» ou sur ce blogue. Je suis sûre que ce serait aussi et amplement le cas pour mon collègue Michel David s’il tenait un blogue.
La qualité d’une analyse ne tient pas à son support technique, mais elle se mesure à son contenu. Que ce soit sur papier ou sur un blogue.
Faudrait demander à. Perrier comment il explique que le PLQ a toujours réussit à amasser tous ces millions dans sa caisse électorale en plus de ce que pouvait aller chercher le PQ qui compte 5 fois plus de membres ? S
Ses valeurs démocratiques et intègres qui plaisent ou ses contrats, ses PPP et places en garderies qui paient les heureux donateurs en retour…genre ?
Et pourquoi le PLQ refuse d’entendre M. Bellemare en commission parlementaire ? Dès que M. Bellemare dévoile un bout, il se fait menacer par Mme Normandeau de poursuites.
Vous ne misez pas sur un bon cheval M. Perrier.
@ Sur ce, mon bref commentaire sur les «blogues» politiques n’est fait ici qu’en aparté, à la suite de celui de M. Bouchard, et non une tentative de lancer un débat sur cette question dans le cadre de ce billet, lequel porte sur un tout autre sujet…
J.Legault. La citation centrale de madame Bissonnette: -Au contraire, les énergies des meilleurs journalistes sont alors «dispersées» et «la communauté de placoteux» qui commente au bas des textes et autres entrées forme un «public gazouillant» qu’on prend à tort pour l’expression de l’opinion publique.-
La mise ne demeure est confirmé par le gouvernement contre Bellemare pendant que QS réagit avant le PQ. Bachand se joint à la contre offensive.
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2010/04/12/005-bellemarre-reax.shtml?Authorized=1&AuthenticationKey=2_44_ff83c459-f13e-4051-8b26-91ce1feb9c1c.pjbighcgjema
http://carnetsdudevoir.com/index.php/motsetmaux/commentaires/lise_bissonnette_sur_le_journalisme_politique_daujourdhui/
Scandales à Ottawa et à Québec, toujours la promiscuité des milieux d’affaires et politiques libéraux ou conservateurs.
Cette menace de poursuite de Charest n’est pas la voie pour se refaire une virginité politique, comme à l’époque du scandale des commandites, les allégations sont trop nombreuses contre son gouvernement, Charest doit tenir une enquête ou devra démissionner au plus tard en octobre.
Le sujet secondaire ne vas pas plus loin, entendu et concerne un propos bien maladroit.
Soit, le rassemblement populaire à Québec était piloté au départ par des adeptes du populisme, de droite de surcroît. Mais en cours de route, les bras du fleuve ont suivi chacun leur cours, et ceux qui entendaient les premiers y faire leur lit se sont retrouvés dans un delta d’affluents.
Par contre, ce qui est certain, c’est que ce gouvernement fait comme rarement l’a-t-on vu, une rare unanimité contre lui, surtout chez les francophones. Ses contradictions, que ses leaders espéraient régler avec des paroles, avec de la pédagogie comme ils nomment cette volonté de faire passer des vessies pour des lanternes, sont en train de se refermer sur lui dans un étau qu’il tente d’écarter, tantôt en misant sur l’image d’une force policière volant au secours de la justice comme dans les pires scénarios de polars invraisemblables, tantôt en martelant des ordres à ceux qui contestent pour les faire taire et qui ressemblent à des tactiques éprouvées dans des lieux peu recommandables politiquement.
De la part de ce gouvernement dirigé par quelqu’un qui est venu à sa tête pour mettre au pas et pour discréditer toute velléité d’indépendance, on pouvait s’attendre à pareille conduite, soit celle de laisser pourrir les choses jusqu’à ce qu’elles retombent sur les épaules des successeurs politiques obligés de vivre avec ces incuries tout en tentant de redresser le navire qui prend l’eau. Cette stratégie du pire, les Québécois devront la subir jusqu’à l’usure finale de ce gouvernement.
M.A. Charest n’a t-il pas dit -je suis prêt- en 2003. Je suis prêt pour faire du Québec une province francophone en dérive. C’est le temps là de le comprendre.
Si vous y tenez, Monsieur Bousquet…
Donc, à ce que vous écrivez, le PQ aurait cinq fois plus de membres que le PLQ? Et, malgré cela, sa caisse électorale serait moins bien garnie que celle des libéraux? Pourquoi?
Si tel est effectivement le cas, peut-être est-ce parce que les membres du PQ ne sont pas très financièrement à l’aise trop souvent, à moins que ce ne soit parce qu’ils sont tout simplement chiches…
Tandis que les membres du PLQ sont peut-être généralement plus en moyens et, par ailleurs, adhèrent plus volontiers à la maxime « Put your money where your mouth is! » (note: j’ignore si une version française de cette maxime existe).
Et puis, je ne dis pas que l’actuel gouvernement libéral à Québec est une merveille… Loin de là! Mais la politique étant ce qu’elle est ici au Québec, notamment depuis que la bipolarisation (fédéralisme vs souveraineté) tient le haut du pavé, reléguant tout le reste – y compris la gestion des affaires – à l’arrière-plan, j’ai de fortes réserves en ce qui concerne ce qu’un camp pourra avoir à dire à propos de l’autre.
Les opposants politiques au parti au pouvoir, ici au Québec, ne font pas particulièrement dans la critique constructive, et cela peu importe qui se trouve dans l’opposition ou au pouvoir. Plutôt, on s’acharne à discréditer sans répit l’autre, cherchant continuellement la paille qu’il pourrait avoir dans l’oeil.
Par conséquent, on pourrait doubler ou tripler la liste de doléances à l’encontre de Jean Charest et de son gouvernement que cela ne m’impressionnerait pas davantage. Parce que j’y vois surtout la manifestation du type d’opposition politique bien québécois auquel nous sommes habitués depuis une quarantaine d’années.
Rien de constructif. Que des derbys de démolition à répétition.
(Et puis, je vous avouerai bien candidement – à vous M. Bousquet ainsi qu’à M. Bouchard – que mon commentaire précédent se voulait intentionnellement à l’enseigne d’une certaine « provocation », question de voir les réactions qui pourraient s’ensuivre…)
Lamentable! L-A-M-E-N-T-A-B-L-E! Telle est comme prévue la couverture de ce scandale naissant par Cyberpresse, l’organe de la propagande libérale fédéraliste de droite, le pouvoir de l’argent et le nid de faiseux de premiers ministres et de gouvernements pourris et corrompus, l’entreprise de petits journalistes qui sont les valets colonisés et inféodés à Power Corporation, une entreprise totalitaire qui manipule la démocratie québécoise.
Comme il fallait s’y attendre Cyberpresse ne fait pas la une avec ce scandale qui n’est que la pointe de l’iceberg de la corruption libérale à la sauce Jean Charest.
Deux commentaires minables sortis de la plume de deux minus, Yves Boisvert et Patrick Lagacé. Dans les deux cas au lieu de se questionner sérieusement sur ce qui se passe nos deux minus tirent à boulets rouges sur Marc Bellemarre. On lui reproche quoi au juste? D’avoir allumer la lumière? De tenter de discréditer celui qui se discrédite lui-même depuis 7 ans, celui que 77% des québécois ne peuvent plus sentir? C’est à se demander qui sont les 23% restants. Des intégristes libéraux prêts à se faire exploser plutôt que de renier leur allégeance? Des malades mentaux? La mafia et tous ceux qui profitent des largesses infinies et déraisonnées de Jean Charest et de son gouvernement? La pourriture et la lie de la société québécoise? Les sbires, les valets et les employés de Paul Desmarais?
Je veux bien croire que Patrick Lagacé possède possiblement la plume la plus rapide du Québec mais la longueur incroyable de son texte me porte plutôt à penser qu’il travaillait depuis longtemps sur ce texte, voyant sans doute venir le jour où il devrait nécessairement planter Marc Bellemare. Une commande du Big Boss, sans doute…
Paolo Mitriou
Un autre commentaire envoyé à Patrick Lagacé et qui ne sera jamais publié sur le site de Cyberpresse. Cette fois-ci, toutefois, je comprendrais.
M. Perrier, j’ai eu peur pour votre moral un instant, merci de me rassurer.
C’est vrai que le nombre de riche est plus élevé chez le PLQ mais les riches ne donnent pas souvent pas total désintéressement. Ils sont habitués au retour sur investissement, si on peut dire du genre de 10 pour 1…minimum…genre.
Pour ce qui est des mesures à prendre quand c’est requis, il n’y a pas que le PLQ qui peut risquer son existence : Le PQ a déjà coupé le salaire de tous les employés de l’État québécois et mis un paquet de médecins et d’infirmiers à la retraite pour arriver au déficit 0..
Finis les mensonges !
Bellemare vs Charest dans une Commission parlementaire…ça n’a pas de prix !
Peut-être certains parmi les membres de ce site se demandent-ils, compte tenu des allégations mettant en cause le gouvernement libéral à Québec, qui est Marc Bellemare.
Une petite recherche sur internet m’a permis de recueillir quelques informations à son sujet. Et, ce qui ressort de façon aveuglante, c’est que le parcours de M. Bellemare en est un jalonné d’échecs.
– Alors qu’il est ministre de la justice à Québec, il porte plainte contre le juge Boilard, mais il se voit débouté par le Conseil canadien de la magistrature.
– Puis, incapable de faire changer la loi relativement à la clause du « No Fault » (afin de permettre des poursuites au civil par des accidentés de la route et du travail *), il démissionne de ses postes de ministre et de député en 2004. * (Ayant fait carrière pendant plus de trente ans dans le domaine des assurances, je peux vous dire que si le gouvernement libéral de M. Charest avait accédé à la requête de M. Bellemare, les primes d’assurances de tous les Québécois aurait aisément pu doubler pour compenser le coût des poursuites prévisibles. L’approche privilégiée par M. Bellemare n’était pas la bonne, et il est heureux que M. Charest s’y soit opposé.)
– Puis, candidat à la mairie de Québec en 2005, il termine en troisième place avec à peine 11% des suffrages exprimés.
– En 2007, il lance une pétition en ligne pour favoriser la venue du pape Benoît XVI à Québec en 2008. Quelqu’un a-t-il vu Sa Sainteté dans la vieille capitale?
– À nouveau en 2007, il y va d’une autre tentative pour se faire élire maire de Québec, ne récoltant cette fois qu’un minable 3,8% des suffrages, loin derrière les meneurs ayant obtenu 59,0% et 32,7%, respectivement.
Je ne sais pas comment les autres membres de ce site peuvent réagir à la vue de ce parcours truffé de ratés à répétition mais, pour ma part, je soupçonne fortement que M. Bellemare est aujourd’hui un homme aigri et frustré.
Et le gouvernement et les personnes qu’il critique à présent (avec toutefois beaucoup de flou dans ses déclarations) lui font office de défoulement, de thérapie vindicative.
Je prends donc avec un gros grain de sel tout ce que peut dire M. Bellemare.
« Construction-Collusion-Corruption ».
Notre système politique et juridique est paralysé en ce qui concerne les enquêtes publiques qu’on demande depuis longtemps déjà. Les pièces du casse-tête se sont mis en place une à une, grâce à divers journalistes dont vous Madame Legault. On voit très bien où va l’argent, les contribuables se font spolier depuis trop longtemps, et on en rajoute avec le dernier budget du gouvernement Charest, inique! Les gens sentent très bien que rien ne va plus! Ils voient trop bien que la démocratie est complètement écartelée. La collusion-corruption touche la politique, le système juridique avec des nominations douteuses partisanes, dont le privé assure les assises financières du parti au pouvoir et s’assure en même temps la protection juridique. Nous avons tous une grande responsabilité pour retrouver des finances saines, un grand acte de déconstruction à faire, déconstruire l’ignominie du système de corruption autour du gouvernement Charest! Tombent les têtes!
Monsieur Bellemare est à mon avis tout ce qu’il y a de plus sérieux. Je ne vois aucune raison pour Monsieur Bellemare de nous raconter de fausses histoires, car il est trop crédible. Il aura besoin d’appui, car les libéraux et les autres ne le lâcheront plus maintenant, ils feront tout pour le faire taire. Le déni des libéraux est compréhensible, ça ressemble tellement aux négations lors du scandale des commandites à Ottawa.
Je ne suis pas à la place de Monsieur Bellemare, mais tant qu’à y être, après avoir dit ce qu’il a dit hier, car de toute évidence on ne lui donnera pas la chance d’en dire davantage, si j’étais à sa place, j’inviterais sans aucune hésitation et immédiatement tous les médias et je livrerais tout le contenu, les noms, au complet. On appelle ça mettre sa tête sur le billot, quitte à être poursuivi ou mis en prison, mais au moins le message passerait. En agissant ainsi, ce Monsieur Bellemare gagnerait le respect de la très grande majorité de la population, cette pression populaire l’aiderait à passer à travers. Il est rendu trop loin, on cherchera à le coincer. Allez Monsieur Bellemare, vous avez notre appui!
Monsieur Bellemare est l’homme qu’on attend depuis longtemps. On ne peut pas avoir une source plus crédible.
Quoi qu’il arrive, le mal est fait. Les libéraux connaîtront le même sort que les libéraux
à Ottawa. J’espère que nous aurons des élections avant la fin du mandat Charest. En attendant, la population civile doit continuer à manifester et augmenter la pression de toutes parts.
Histoire à suivre de très près!
M. Perrier, pour réduire le grain de sel que vous trouvez gros chez M. Bellemare, le gouvernement Charest devrait le laisser se pendre à une commission parlementaire de notre Assemblée nationale, avec le PLQ majoritaire qui peut la contrôler…genre.
Ce n’est pas parce que M. Bellemare souffre de certains défauts, qu’il ne dit pas la vérité. Vous tentez de discréditer le messager sans trop vouloir connaître la teneur du message.
Mais non, mais non, Monsieur Bousquet!
Bien au contraire, j’apprécierais énormément que l’on donne à M. Bellemare autant de corde qu’il pourrait désirer. Parce que, pour le moment, il a le beau jeu à insinuer et à interpréter comme bon lui semble tout ce qu’il veut.
Et pour ce qui de « discréditer le messager », je crois que M. Bellemare pourra faire une bien meilleure « job » à cet égard que je ne le pourrais…
Alors, vivement beaucoup de corde à M. Bellemare. Et qu’on en finisse de tout ce cirque pour enfin passer à des choses plus importantes.
Bonjour,
J’espère que M. Charest et ses sbires ne croient pas qu’une mise en demeure, voire une poursuite, mettra fin à ce déballage qu’a amorcé M. Bellemare.
À bien tenir le couvercle sur la marmite n’engendre seulement que l’élévation de la pression. Si le gouvernement libéral de M. Charest est sérieux il ne peut pas faire autrement que permettre à M. Bellemare de parler publiquement, en commission parlementaire, des faits qu’il a dévoilé à M. Gravel de Radio-Canada. Si M. Charest refuse, il donne raison à M. Bellemare. L’affrontement est déclenché et ni l’un ni l’autre des belligérants ne peut se défiler.
En annonçant que M. Charest adressera une mise en demeure à M. Bellemare, Mme Normandeau, Vice-première Ministre du Québec, nota qu’à titre d’ancien ministre de la Justice, M. Bellemare ne pouvait pas se défiler des ses responsabilités. Fort bien. Mais la même logique s’applique dans l’autre sens : en tant qu’ancien ministre de la Justice M. Bellemare savait ce qu’il faisait en vidant son sac sur la place publique. Conséquemment la société québécoise n’acceptera jamais que toutes ces allégations terribles se règlent sur une simple mise en demeure. Mme Normandeau déclare qu’ils n’ont pas d’autre choix que d’exiger de M. Bellemare des rétractations. Faux ! S’il est homme d’État, Jean Charest exigera plutôt que toute la lumière soit faite et il exigera lui-même que M. Bellemare comparaisse devant une commission parlementaire permettant à ce dernier de prouver ses allégations. À défaut, la population ne pourra faire autrement que donner crédit aux allégations et de juger très sévèrement le Premier ministre et tout son Gouvernement.
Il est évident que la crainte du Gouvernement Charest est de subir le même sort que le parti politique libéral fédéral : être renié par les citoyens électeurs. Notons que le parti de M. Ignatief continue de subir encore aujourd’hui les conséquences de ses fautes et de sa turpitude.
Si M. Charest refuse de permettre à M. Bellemare de prouver ses allégations, il doit démissionner car la relation de confiance qui doit exister entre le chef du Gouvernement et la population est de fait rompue. Ce Gouvernement devient de plus en plus illégitime.
Quand ceux qui détiennent le pouvoir de gouverner, qui ne leur après tout que prêter, le considèrent comme leur chose, dévolue de droit divin, ne trouvant d’autres arguments pour se défendre des critiques de leurs adversaires que des arguments s’apparentant à ce qui serait selon eux un crime de lèse-majesté, c’est que ce pouvoir ne croit même plus lui-même à la propre légitimité de la manière dont il exerce ce pouvoir.
Ses réactions disproportionnées contre celui qui a osé, tout en en connaissant les risques et pour cause, le mettre en accusation, sont là pour le prouver. À partir de maintenant, quelques soient les muselières, les tactiques louvoyantes, les défenses verbales peu crédibles, que ce gouvernement utilisera, le fardeau de la preuve demeurera irrémédiablement le sien et le verdict du jury de l’opinion publique ne se fera pas attendre : coupable.
Peut importe le personnage, Bellemare dit des choses très troublante sur son ex patron John James Charest et son parti.
Nous aurons beau essayer de décortiquer le vrai du faux chose sûr cette peur qui habite le PM face à la création d’une enquête publique indépendante en dit long sur l’atmosphère irrespirable qui entoure le gouvernement actuel.
Si nous aurions un gouvernement respectable et honnête Bellemare passerait pour un brasseur de merde avec une telle sortie mais l’odeur nauséabonde qui suit ce gouvernement depuis trois mandats parle à elle seule.
M. Perrier, mais, cette vilaine chose est très très importante : Le trafic d’influences, la magouille pour les nominations de juges, les caisses électorales et la construction et le FTQ construction et les permis de garderies à 7 $ qui se vendraient comme des quotas de lait, les PPP etc et alouette…Tout ça avec nos taxes.
Charest vient d’annoncé une première enquête publique sur… limité sur la nomination des juges
« Si M. Charest refuse de permettre à M. Bellemare de prouver ses allégations, il doit démissionner, car la relation de confiance qui doit exister entre le chef du gouvernement et la population est de fait rompue. Ce gouvernement devient de plus en plus illégitime. »
Très exactement, Monsieur Drouin!
En effet, illégitime, antidémocratique, favorisant la corruption d’État! Ce qui occasionne une véritable perte de confiance.
On confirme à l’instant même, 11:40, sur les ondes de la radio de Radio-Canada, que le gouvernement Charest demandera l’ouverture d’une enquête publique sur les allégations de Monsieur Bellemare, uniquement sur la question de la nomination des juges, et tout le reste prend le bord : toujours pas d’enquête élargie sur la construction, etc. Décidément, on doit tout faire pour désavouer ce gouvernement, car ça doit aller plus loin que la seule nomination des juges, autrement ça deviendra une vraie blague! C’est notre démocratie et notre économie qui est en jeux!
Si Monsieur Charest pense qu’en mettant un point focal uniquement sur la nomination des juges, qu`il réussira à nous détourner du financement frauduleux du parti libéral et l’industrie de la construction, alors il se trompe complètement. Nous, ici au Québec, nous ne lâcherons pas prise, car nous en avons assez de nous faire manipuler de la sorte! En ce qui me concerne, le premier ministre même du Québec n’a plus l’autorité morale pour gouverner le Québec. Avec cette dernière décision, il cherche à nous donner l’apparence d’une autorité morale, mais la véritable intégrité favoriserait l’ouverture de toutes les enquêtes publiques demandées depuis longtemps. Charest se plante donc une fois de plus!
Eh bien, si comme nous l’annonce M. Bellefeuille, le gouvernement va demander une enquête publique sur les allégations de M. Bellemare relativement à la nomination des juges, cela indique possiblement une première faille dans les prétentions de M. Bellemare.
Parce que, si ce gouvernement tellement critiqué compte aller de l’avant pour cette question, c’est qu’il se sent en confiance pour ce qui est des juges.
Et alors, le beau château de cartes de M. Bellemare – si c’est effectivement un château de cartes – pourrait s’écrouler du coup.
Bien franchement, je ne sais trop que penser de toute cette affaire. Et j’aimerais bien que l’on donne à M. Bellemare autant de corde qu’il pourra en désirer. De la lumière, et vite!
Et si, en bout de ligne, il devenait incontestablement évident que Jean Charest aurait fauté, que ce soit par malice ou par incompétence, qu’il quitte alors son poste et laisse la place à quelqu’un d’autre.
Mais nous n’en sommes pas encore là.
Tout d’abord, il nous faut déterminer quelle est vraiment la crédibilité qu’il nous faut accorder aux allégations de M. Bellemare. Donc, beaucoup de corde à cet ex-ministre. Ça presse!
Ce qui m’étonne les plus des commentaires que je lis, c’est le nombre de blogeurs qui, d’un côté, veulent absolument des enquêtes publiques pour tout par souci de transparence, de justice et d’équité, mais de l’autre, ne veulent même pas prendre le temps de vérifier la véracité des propos et les motifs possibles de la sortie de Bellemare (et j’ajouterai une sortie des craques du plancher…) Encore une fois, je ne vois que de la recherche de capital politique… Ce n’est pas très logique tout ça… Mais que voulez-vous, les blogues politiques ne sont pas des forums scientifiques… La logique ne semble applicable qu’à ce que l’on veuille. Un exemple simple: Tout ces blogueurs qui vocifèrent contre la soi-disant propagande de la Presse, mais qui sont muets quant aux positions du Devoir, du Voir ou de Vigile…
Intéressante observation de votre part, M. Bertrand!
Ici, nous sommes quelque peu dans un grand défouloir, ce qui nous permet de nous exprimer en espérant que le point de vue que nous présentons trouvera acheteurs…
« les blogues politiques ne sont pas des forums scientifiques… »
Comme si la « science » représentait toute la vérité. Voyons! Il ne s’agit pas ici de science au sens mathématique, mais de choix de société suivant des valeurs préétablies. Je suis pour la justice sociale.
Eh non, il ne s’agit pas uniquement d’un « défouloir », c’est bien plus que cela et vous le savez très bien. On retrouve ici toutes les sortes d’opinions se heurtant parfois sur la base de systèmes différents de valeurs. À chacun ses différends!
S’il s’en trouve pour être muet face aux positions du Devoir, de Voir.ca ou de Vigile, c’est bien parce que leurs propos vont davantage dans le sens de la justice sociale, de l’équité. Et bien sûr, selon le camp dans lequel on est on peut toujours vociférer contre tout ce qui ne correspond pas à notre vision des choses. La science n’est pas néolibérale ou social-démocrate!
Cela dit, personne ne peut être neutre, c’est impossible épistémologiquement parlant!
La science n’est pas neutre non plus!
Il y a beaucoup d’empirisme au niveau de la science! Pour mieux connaître ses méthodes : http://fr.wikipedia.org/wiki/Science
À propos de l’épistémologie, les manières d’acquérir les connaissances :
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89pist%C3%A9mologie
Vous essayez de nous en passer des petites vites là les amis!
M. Bertrand compare un cheval avec un lapin. Pas fort.
Je vais me permettre de rajouter que les blogues sont une sorte de religion, une petite famille… On ne peut critiquer sans se faire accuser de blasphème à ce que je vois…
M. Bellefeuille,
C’est sûr que la science n’est pas neutre comme vous dîtes, mais c’est couper les cheveux en quatre, votre argument… Vous faites juste réitérer qu’on a tendance a s’opposer aux opinions que l’on ne partage pas… Ce que je souligne d’abord et avant tout, c’est que certaines personnes vont avancer l’idee qu’ils sont détenteurs de la vérité alors que leurs opposants ne font que de la propagande… C’est pas un raisonnement logique. Et au moment où, au contraire, on devrait faire preuve d’une réflexion basée sur des faits, on constate le contraire.
M Bousquet,
Seriez-vous en train de me dire que je ne puis faire la comparaison Presse-Devoir que j’ai faite sous prétexte de leur importance relative? Pas fort ca, non plus… Il y un petit ton de victime là-dedans…
Votre répartie est une typique « Non mais franchement, il dit n’importe quoi, » si commune dans les blogs…
Pas fort, M. Bousquet, pas fort…
Monsieur Bertrand,
Je ne crois pas couper les cheveux en quatre, loin de là. Ce n’est pas une simple opposition d’opinion, c’est beaucoup plus profond, ce sont des systèmes de valeur qui s’opposent. C’est vrai en 2010, et ça a toujours été.
Le Devoir, Vigile, voir.ca sont des lieux où très souvent des gens apportent justement une information de qualité documentée.
Bien sûr, personne ne détient « LA » vérité. Tout et chacun tente d’influencer les rapports de pouvoir en fonction des systèmes de valeur sous-jacents.
La justice sociale et un monde plus juste, est-ce que ça vous dit quelque chose? Ce n’est pas vraiment vers ça qu’on s’en va avec le gouvernement Charest, ça ne peut pas être plus évident.
Oui nous les voulons ces enquêtes publiques, des millions de Québécois les veulent, il doit bien y avoir quelque chose de vrai là-dedans, correspondant à un sentiment d’injustice, d’être fraudés par ceux qui nous gouvernent, une fraude à la fois intellectuelle et économique! Heureusement qu’il y a des gens chez voir.ca, chez vigile.net et au Devoir pour nous éclairer, car notre avenir serait bien sombre, comme s’il ne l’était pas déjà assez!
Ah! Monsieur Bertrand! Les blogues et la religion maintenant fusionnés. Hé, hé! Comment dire? On peut tout aussi bien combiner les autos et la religion…
M. Bellefeuille,
Vous auriez dû inclure dans votre liste, la Presse, la Gazette, Radio-Canada… Il est clair que ces médias ne sont pas porteurs d’une opinion gauchiste souverainiste, mais ils disent quand même des choses dignes de mention… ils rapportent les faits, peut-être pas avec le ton accusateur que vous aimeriez voir, mais ils le font quand même. (Je pense maintenant au Devoir qui choisit toujours des photos peu flatteuses de Jean Charest, tandis que Pauline Marois est toujours présentée sous un angle positif)… Objectivite, quand tu nous tiens!!
Mon allusion aux forums scientifiques n’était qu’une illustration, ce n’était pas mon intention d’amener le débat dans cette direction, d’où mon commentaire de coupage de cheveux en quatre.
Vous dîtes: « La justice sociale et un monde plus juste, est-ce que ça vous dit quelque chose? »
Bien sûr que ça me dit quelque chose. Me poser cette question là, c’est un peu m’accuser… Un peu gros, ça… Est-ce vraiment de la justice sociale et de l’équité que de vouloir tout soit toujours paye par les autres?
Pas si sur de ça…
Je suis pessimiste pour l’avenir, mais pas pour les mêmes raisons que vous.
Et pour la fusion des blogues et de la religion, vous avez parfaitement raison: Les Souverainistes ont remplacé la Croix et l’Agneau d’antan, par un Oui sur le bulletin de vote et l’attente du Grand Soir comme nouveau Messie…
A la prochaine fois, et avant que j’oublie,
Amen.
D’accord Monsieur Bellemare! Ça fait du sens auss ce que vous dites!
Je suis à peu près sûr que les médias vont enfin regarder de plus près la carrière pollitique pleine de magouilles de John-James depuis ses débuts. Les Québécois savent déjà qu’il a dû démissionner pour avoir tenté d’influencer un Juge mais ils vont apprendre, j’espère, qui sont les individus de réputation douteuse qui ont financé sa carrière politique à partir de 1984, à quel point il a au mieux fermé les yeux (comme Chef du Non) à l’âge d’or des Commandites et la véracité des trois C (Collusion-Corruption-Construction), système à la base de son salaire d’appoint (75,000$) et de la richesse invraissemblable du PLQ versus le nombre de ses membres…
Marc Bellemarre a simplement dit tout haut ce que toute le monde sait tout bas. La nouvelle aurait été plus surprenante – et un tantinet plus réjouissante – si on avait découvert que les influences politiques n’avaient jamais joué le moindre rôle dans la nomination de quelque juge que ce soit.
N’empêche, il appart que la situation revêt un certain intérêt, car on assiste à un processus de déliquescence et d’auto-destruction à l’intérieur même de la classe dirigeante. Le néo-libéralisme à tout crin aura réalisé en deux ou trois décennies ce que les communistes ou les anarchistes ne seront jamais parvenus à faire.
Marc Bellemarre a communiqué avec la police provinciale ce jour, 14 avril 2010. Il a mentionné ce matin qu’il ne retirerait pas ses paroles.
Que cherche-t-il ? Déposer une plainte au criminel contre Jean Charest ou son gouvernement? Je ne connais rien aux procédures judiciaires. D’après vous?
La SQ, n’a-t-elle pas le pouvoir d’arrêter les gens pour crime économique?
Nous n’avons pas terminé de voir des rebondissements dans cette affaire.
Testing 1-2