En réaction aux allégations de son ancien ministre de la Justice, Marc Bellemare, le premier ministre Jean Charest vient d'annoncer qu'il recommandera la tenue d'une enquête publique sur le mode de nomination des juges.
Ce qui, considérant les allégations qui ne cessent de s'accumuler depuis un an sur des pratiques de collusion, de corruption, de dépassements répétés de coûts dans les projets d'infrastructures et de financement douteux du PLQ, est une initiative nettement insuffisante parce que beaucoup, beaucoup trop restreinte.
Car les allégations de Me Bellemare portent en fait sur l'influence présumée de collecteurs de fonds libéraux dans la nomination de certains juges. Pas sur le processus officiel de nomination en tant que tel.
D'autant plus qu'ajoutée à la mise en demeure et la menace de poursuite dont fait l'objet Me Bellemare de la part du PM, cette suggestion ressemble plus à une tentative de mettre le couvercle sur la marmite tout en gagnant du temps, plutôt qu'a une intention réelle d'aller publiquement au fond des choses. L'imputabilité ne semble toujours pas être au rendez-vous. En fait, ça sent presque la diversion.
Bref, l'annonce du premier ministre, c'est vraiment trop peu. Et elle ne fera rien pour rétablir la confiance ébranlée des citoyens.
En point de presse, ce matin, Monsieur Charest déclarait qu'il trouvait «dur» pour lui, personnellement, tout ce qui se passe. On en convient aisément.
Mais le propre d'un premier ministre n'est-il pas de faire passer l'intérêt public avant ses propres difficultés personnelles?
Là-dessus, les citoyens attendent encore.
Et que le premier ministre ne se méprenne pas. Ce dernier épisode constitue une crise politique. Une vraie.
Au point où même les médias canadiens-anglais, écrits et électroniques, y prêtent tout à coup une très grande attention. Pour dire vrai, je ne me souviens pas d'avoir vu depuis longtemps une conférence de presse de Jean Charest sur des questions «internes» être diffusée en direct sur les ondes de CBC. Ce qui s'est pourtant produit mardi matin…
Et cet intérêt, il se prête pour une raison assez fondamentale: c'est bel et bien l'intégrité du gouvernement du Québec et de son premier ministre qui est remise en question.
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Dupuis vs. Gomery:
Dans cette journée remplie de rebondissements à Québec, quelque chose de révélateur s'est produit.
L'épisode en question donnant une petite idée du manque de préparation du gouvernement, pour ne pas dire autre chose, dans cette crise qui s'est matérialisée rapidement dès la sortie fracassante, lundi, de Me Marc Bellemare.
Cet épisode s'est déroulé pendant la période de questions à l'Assemblée nationale.
Après que Pauline Marois ait proposé de confier au juge à la retraite John Gomery et au Vérificateur général le mandat de définir les «contours» d'une commission d'enquête, le leader du gouvernement, Jacques Dupuis, semblait tenter de remettre en question la crédibilité de John Gomery, celui-là même qui a présidé la Commission sur le scandale des commandites…
Sûrement pas l'idée du siècle que de s'attaquer à l'homme considéré comme «Monsieur intégrité», non seulement au Québec, mais également dans le reste du Canada.
Voici l'extrait en question (tiré du Journal des débats):
«M. Dupuis: Je veux rassurer le leader de l'opposition officielle, M. le Président: le mandat sera connu, public. La personne qui présidera cette commission d'enquête évidemment sera connue, et tout le monde reconnaîtra qu'il s'agit d'une autorité indépendante, impartiale. La commission d'enquête sera transparente parce qu'elle sera publique.
D'autre part, M. le Président, j'invite le leader de l'opposition officielle à lire la jurisprudence de la Cour d'appel fédérale au sujet du juge Gomery, que je respecte par ailleurs, mais au sujet duquel la Cour d'appel fédérale a dit… et qu'elle a blâmé d'avoir lui-même dit qu'il était aux meilleures… aux meilleures chaises d'un spectacle pendant la commission Gomery. Le gouvernement ne veut pas de spectacle. Le gouvernement ne veut pas de spectacle sur les allégations de Marc Bellemare, il veut la vérité, et on va l'avoir.
Le Vice-Président (M. Chagnon): Première complémentaire, M. le leader de l'opposition.
M. Bédard: Je tiens à faire remarquer que les députés libéraux se sont levés sur une attaque sur l'intégrité de l'ancien juge Gomery à la retraite, peut-être l'homme le plus respecté au Québec en matière d'éthique, pas mal plus que le premier ministre du Québec en tout cas.
(…)
M. Bédard: Très clairement, sur l'éthique, entre le juge Gomery puis le premier ministre, je choisis le juge Gomery et le Vérificateur général. Alors, si le premier ministre et au moins la ministre de la Justice se réveillent, est-ce qu'on va donner ce mandat au moins au juge Gomery ou au Vérificateur général du Québec? Voilà.
(…)
M. Dupuis: La seule chose que je dise aujourd'hui, M. le Président, c'est que le juge Gomery a fait l'objet d'un jugement de la Cour d'appel fédérale sur une déclaration qu'il a faite…
Le Vice-Président (M. Chagnon): Dernière additionnelle? Principale, madame… En principale, Mme la députée de Taschereau.
Mme Maltais: Merci. Je m'attendais à tout sauf à voir attaquer le juge Gomery.»
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@ Photos: http://www.cbc.ca/gfx/Montreal/photos/gomery_john050407.jpg
Je ne suis pas satisfait de la réponse du premier ministre et je ne le serai pas tant et aussi longtemps qu’il refusera de tenir une ou des commissions d’enquêtes publiques visant à faire toute la lumière sur l’ensemble de toutes les allégations sérieuses qui circulent depuis un bon moment sur le financement du PLQ et sur les malversations dans l’industrie de la construction. Est-ce que le premier ministre devrait aller plus loin que sa commissionnette d’enquête publique sur la nomination des juges? Oui, il devrait aller infiniment plus loin. Il devrait tout mettre en oeuvre pour dissiper tous les soupçons de magouilles qui pèsent sur lui et sur son gouvernement. Cela inclut également le contrôle des garderies, la réforme du calendrier scolaire et le pourquoi des accommodements raisonnables déraisonnables. Et j’en oublie, tellement il y a d’autres rumeurs de magouilles qui courent.
Mais le premier ministre n’ira jamais jusque là. Il préférera étirer la sauce le plus longtemps possible, de façon à ce qu’il occupe un autre emploi permanent chez un de ses amis avant que le fond des choses soit enfin connu de la population. De toute façon je me fous complètement des décisions de Jean Charest. Il a perdu le contrôle de son volant depuis longtemps et fonce droit dans le mur. Qu’il mette sur pied des commissions d’enquêtes publiques ou non, sa crédibilité est irrémédiablement entachée. Le simple fait que le premier ministre, qui doit être au service de l’ensemble de la population, reçoive un autre salaire que celui de premier ministre, de la part d’un autre employeur, le place en conflit d’intérêt depuis le jour où il est devenu premier ministre. Ce double salaire est inacceptable pour un premier ministre et ce n’est plus là un simple soupçon de conflit d’intérêt mais une réalité admise ouvertement depuis récemment par le PLQ, après l’avoir cachée pendant si longtemps. Si ce double salaire était légitime, pourquoi l’avoir caché si longtemps?
Comment pourrais-je faire confiance à mon employé alors qu’il travaille pour un employeur concurrent et reçoit, en catimini, un salaire de la part de ce concurrent qui veut lui faire faire ce que je ne veux pas qu’il fasse? Je ne veux pas d’un employé qui travaille pour un concurrent et c’est déjà amplement suffisant pour que je demande sa démission si je ne peux le congédier.
Pourquoi Marc Bellemarre inventerait-il de telles histoires? Pourquoi Jean Charest refuse-t-il de laisser entrer la lumière? Pourquoi a-t-il l’air si peu convaincant lorsqu’il prétend vouloir se défendre?
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Certains des intervenants ne manquent pas de culot en reprochant à Marc Bellemarre d’avoir attendu tout ce temps pour sortir ces histoires. Il a pourtant affirmé en avoir parlé au premier ministre alors qu’il était ministre de la justice. Que pouvait-il faire de mieux que d’alerter le premier ministre aussitôt qu’il a eu des soupçons? Vous avez déjà essayé de passer par-dessus la tête de votre employeur pour dénoncer publiquement certaines magouilles dont vous êtes témoin? Ce n’est pas à conseiller? La première personne à qui vous devez adresser vos plaintes c’est votre employeur, même s’il joue un rôle de premier plan dans ces magouilles. En essayant de le contourner vous vous exposez à un congédiement justifié pour manque de loyauté. Pourquoi certains de vos auditeurs ne s’en prennent pas à la seule personne qui pouvait faire quelque chose à ce moment-là, dans ces circonstances; Jean Charest lui-même?
S’attaquer aux faiblesses de Monsieur Bellemarre ne contribuera en rien à faire la lumière sur les magouilles du gouvernement de Jean Charest et n’aidera en rien à améliorer la situation.
Vous voulez connaître l’avenir du gouvernement Charest? Vous n’avez qu’à lire La Presse ou tout autre torchon du groupe Gesca, propriété de celui qui, généralement, fait et défait les gouvernements québécois.
Aujourd’hui La Presse semble tenter un dernier sauvetage de sa marionnette qu’est Jean Charest. Leur dernière stratégie; cracher et vomir sur Marc Bellemarre et le traîner dans la boue. Comme si salir Bellemarre pouvait rendre Charest plus blanc.
Je soupçonne cependant Power Corporation d’être sur le point d’abandonner sa marionnette. Elle est déjà trop mal en point, visiblement irréparable. Alors Gesca s’apprête à jeter son dévolu sur un autre groupe qu’il pourra manipuler à sa guise.
Il fallait, pour s’en convaincre, écouter André Pratte, le sous-fifre numéro 1 de Popol, l’ombre de l’ongle du petit doigt du bras droit de ce dernier, commencer à préparer l’après Charest sur les ondes de Radio-Canada ce matin. Il fallait entendre avec quelle énergie et avec quelle détermination André Pratte invitait ce matin, avec grande insistance, les québécois enragés ou déçus de John James à se ranger massivement derrière Gérard D. (pas Laflaque) mais plutôt celui qui a hérité, malgré lui, de l’intérim de la moribonde ADQ, le parti quasi rayé de la carte le 8 décembre 2008, le parti mort avant d’avoir atteint la maturité, le parti qui se cherche, qui cherche des idées et une orientation vendable, le parti déjà en décomposition avancé. C’est cela que nous proposent le très brillant André Pratte et son richissime Big Boss pour remplacer le PLQ qui sombre actuellement avec son capitaine et ses fidèles moussaillons qui le suivent « leur sauveur » dans ce naufrage au lieu de tenter de sauver leur propre peau. La PLQ s’enlise. C’est pas grave car il reste l’ADQ. Ça en dit long sur la lucidité politique d’André Pratte et de son seigneur-employeur. N’importe qui sauf le PQ évidemment. On ne va pas confier l’État québécois à des gros méchants destructeurs du Canada.
Pourtant le Québec ne pourrait être entre meilleures mains qu’entre celles de québécois. C’est le seul pays que les souverainistes ont. Ils ne vont pas le malmener, le triturer ou le démanteler. On ne peut en dire autant des satanés fédéralistes. Ils peuvent tenter toutes les expériences possibles avec le Québec, quitte à ce qu’il explose. C’est pas grave. Il restera toujours le Canada pour ces fédéralistes. Tant que le sort du Québec sera déterminé par un cri*** d’ontarien le Québec n’aura pas d’avenir ou n’aura qu’un avenir vaseux.
Merde!
J’écoutais la période de questions à l’Assemblée nationale et je me suis posé la question suivante : quel(s) collecteur(s) de fonds du PLQ sera appelé aujourd’hui pour entériner la nomination du responsable de la prochaine commission d’enquête sur les juges? M. Fava? M. Catania?
Comme on dit en chinois: « Inquiring minds want to know! »
Le Gouvernement libéral de Charest est aux abois, la mort de l’intègre Michel Chartrand confronte dans l’actualité immédiate en temps réel ce qu’est une personne digne de mention par rapport à un premier ministre qui se caractérise comme un spécialiste du patronage dont le souvenir remonte aux pires années politiques au Québec celles de Maurice Duplessis que M.Chartrand a combattu justement. Respects à M.Chartrand et à sa famille et honte au gouvernement Charest.
Monsieur Charest n’est pas tant premier ministre que spécialiste de stratégie et lecteur de tous les manipulateurs de la pensée politique et militaire dont Machiavel est le plus connu. En conflit d’intérêts dans la nomination du responsable de sa propre commission qui par son mandat sera de réduire le tout à l’explication d’un mécanisme.
Pris connaissance du premier article de Lagaçé sur Bellemare, totalement suspect. Quel sera donc le prochain premier ministre libéral choisi par la famille Desmarais?
Pour régler le cas de Gesca La Presse, Biz de Loco Locas nous fait une suggestion:
http://www.dailymotion.com/video/xcx8k9_la-presse-a-desmarais-il-ne-faut-pa_news
Bonjour Madame Legault,
Face à toutes ces accusations et soupcons graves qui pèsent sur lui, le gouverment Charest aurait du démissionner mais c’est évident qu’il ne le fera pas vu qu’il n’y a pas d’élections à court terme et qu’on va tout oublier à la prochaine controverse.
C’est là où je me dis qu’il devrait éventuellement exister dans la loi électorale une disposition permettant de destituer le gouvernement par référundum d’initiative populaire, comme il en existe en Californie mais sous certaines conditions afin de ne pas faire tomber le gouvernement tous les quatre matins comme en Italie.
L’attitude de ce gouvernement est égoïste envers le Québec et ces citoyens. Quelle image du Québec tout cela va t’il laisser ? Pourquoi les simples fonctionnaires peuvent ils être licenciés s’il étaient accusés comme l’est M. Charest et pourquoi les dirigeants ne pourraient ils pas être licenciés par le peuple ?
Je continue de me méfier de Me Bellemare. Son passé est trouble. Il y a l’épisode des élections à la mairie de Québec où il avait promis des révélations fracassantes sur des malhonnêtetés de ses adversaires. On attend toujours…
C’est lui qui voulait redonner aux compagnies d’assurances la manne sans réserve des batailles judiciaires lors d’accidents d’automobiles.
En ce moment, nous avons droit à des secrets de polichinel sur le financement des partis. Wow!
Pour ce qui est des nominations des juges, M. Charest est tellement sûr de lui qu’il n’a pas hésité à mettre sur pieds une comisssion d’enquête qui prouvera que rien ne cloche.
Il y a anguille sous roche, c’est moi qui vous le dit.
Méfiez-vous!
Je ne suis pas abonné à La Presse cela ne sert à rien de nourrir la bête. Son pendant web censurant assez souvent des messages que la direction n’aime pas. Les réseaux d’influence qui sont en arrière du gouvernement libéral provincial trouvent l’un de leur noyau dans Power Corporation. À voir le bilan législatif et administratif de la gouvernance Charest depuis 7 ans on voit ce que cela donne un gouvernement qui ignore l’intérêt national des Québécois. Pourquoi encourager une presse mortuaire, Biz a raison.
Descendre dans la rue, en masse, est à peu près l’unique moyen à notre disposition.
Vox populi, vox dei, n’est-il pas?
Vinceremos?
Une deuxième source confirmerait les allégations de Bellemare.
Bravo Biz!
Une deuxième source! Il y a des trous dans le plafond, il va céder et éclabousser tous ceux qui nous mentent ouvertement! Je dis souvent que les gestes et les paroles inconsidérés finissent toujours par nous revenir sur la tête comme des pluies acides… Ça devrait faire plusieurs chauves prochainement!
Qui est-ce cette deuxième source? Que ça devient intéressant!
Si ça continue comme ça, Monsieur Charest devra remettre sa démission avant la fin de son mandat. Dans tous les cas, il n’est pas prêt de se relever de toutes ces bourdes. Le mal est fait.
La deuxième source qui corrobore la pratique est ici:
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2010/04/13/004-franco-fava-bellemare.shtml#commentaires
« Tant que le sort du Québec sera déterminé par un cri*** d’ontarien le Québec n’aura pas d’avenir ou n’aura qu’un avenir vaseux. » -Paolo Mitriou
Blâmer les médias pour une défaite politique, ça fait des siecles que c’est comme ça et ça continue! Un conseil, lisez le Devoir alors… Vous faites encore de la haute pression à ce que je vois, vous devriez prendre de l’air un peu.
Vous avez le droit de maudire les « méchants federalistes », M. Mitriou, mais faites attention: si vous commencez à utiliser des termes du genre » cri*** d’ontarien », n’allez pas vous plaindre si on vous traite alors de cri*** de séparatiste.
Amen.
@ Michel Bertrand
Vous avez raison sur toute la ligne. Je n’ai rien contre les ontariens. Je suis cependant allergique à un richissime homme d’affaire qui manipule la politique québécoise à sa guise par le biais de ses sbires et de ses valets. Je me suis toujours dit que lorsqu’on désire marquer profondément le devenir d’un État on doit le faire par le biais de la politique active directe. Quand on le fait en manipulant en catimini l’opinion publique et en se payant les services de gens prêts à piétiner leurs convictions profondes pour quelques dollars, on est un être profondément abject et lâche. On peut être les deux tout en étant ontarien, québécois ou extraterrestre. L’origine n’est qu’un caractère secondaire sans importance. Si j’ai souligné l’origine ontarienne de cet être abject c’était simplement pour en faciliter l’identification. Un homme qui piétine la vraie démocratie, qui la confond avec le pouvoir que lui procure sa fortune, ne mérite pas mon respect. Ce n’est qu’un petit seigneur qui confond la démocratie avec le féodalisme. Pour le reste, le fait que je le qualifie de cri*** ne tend qu’à faire ressortir la profonde répugnance que j’éprouve face à tous ceux qui s’autorisent à dominer toute une nation par des moyens détournés, surtout quand ils n’appartiennent pas à cette nation. C’est du colonialisme ou de l’impérialisme et je ne comprends pas qu’on puisse accepter sans broncher une telle dominance étrangère, quelle qu’elle soit. Ce ne sont pas les ontariens qui sont des cri****. C’est ce cri***-là qui est ontarien. Ce n’est pas la même chose et c’est ce que vous auriez dû saisir et comprendre de ce que j’ai peut-être mal exprimé.
Je n’ai jamais tenté, moi, de manipuler de façon occulte l’opinion politique des autres. J’ai toujours argumenté à visage découvert. Ça fait plus de 35 ans pourtant qu’on me traite de cri***, de calv****, d’hos*** ou de tabar*** de séparatiste. Je vis avec. Ça fait 35 ans qu’on me traite comme un gros méchant terroriste qui veut détruire le Canada. Mes aspirations ne sont pas du tout de cet ordre et pourtant j’en paie largement le prix depuis 35 ans. Je ne vois pas pourquoi une personne travaillant dans l’ombre avec une armée de valets s’offusquerait que j’utilise pour une fois un juron qu’on utilise depuis toujours contre moi. Ma colère est amplement justifiée, comme l’était celle de Michel Chartrand ou de Pierre Falardeau mais je doute que ce soit une chose que vous puissiez comprendre.
Monsieur Mitrou,
Je partage plusieurs de vos points de vue.
Je n’ai jamais fait confiance à Jean Charest, je n’ai jamais voté pour lui et je ne voterai jamais pour lui. J’ai toujours eu une mauvaise impression le concernant dès ses débuts en politique. Vous dénoncez très bien son double salaire, un conflit d’intérêts. Nous savons qu’il n’y a pas que cela. Comment arrivons-nous ici au Québec à supporter l’inacceptable, à faire en sorte qu’il soit encore au pouvoir ce mercredi 14 avril 2010? Je pense que nous devons organiser dès maintenant de grande manifestation où très clairement nous devrions demander sa démission. Ça fait trop longtemps que ça dure, c’en est rendu trop loin.
On nous rapporte ce matin sur les ondes de la radio de Radio-Canada qu’Yves Boivert dans la presse mentionne que la décision du gouvernement Charest n’est qu’une manœuvre de diversion, pour repousser plus loin les questionnements, le temps que la commission d’enquête s’installe. On sent donc la distanciation de la Presse face au gouvernement Charest.
Plus ça ira, plus ce gouvernement sera isolé, car plus personne ne veut s’associer à l’indéfendable. Je pense que nous pourrions assister à des démissions au sein même de son cabinet dans les prochains mois, et ce, pour se dissocier d’un gouvernement moribond. Le portrait global ne peut pas être plus clair, et on ne doit plus laisser ce gouvernement agir de la sorte, au peuple maintenant de se faire entendre haut et fort!
La démission de Charest et élection générale; pour moi c’est la seule façon de régler cette crise qui n’est que le point d’orgue d’une gestion catastrophique d’un gouvernement hypocrite et corrompu.
Toutes les initiatives prises par ce gouvernement étaient soit en réaction à des situations douteuses et gênantes pour lui ou soit pour favoriser hypocritement ses amis.
Je n’ai jamais vu depuis des décennies une telle unanimité contre un gouvernement.
Monsieur Charest et ses ministres et députés ont perdu la confiance de la population québécoise. La relation de confiance avec ce gouvernement étant complètement rompue, M.Charest se doit de déclencher des élections générales.
Toutefois, les allégations de M. Bellemare, celles liées aux garderies, celles concernant l’industrie de la construction et le financement du PLQ, toutes ces allégations obligent que la lumière soit faites à leurs propos.
Jamais je n’accepterai que ces graves allégations soient balayées sous le tapis. Les citoyens sont en droit d’exiger des éclaircissements et des réponses dans tous les dossiers problématiques comme également celui du régime pédagogique imposé par la ministre de l’éducation que même le Conseil supérieur de l’éducation remet en question. Même s’il est majoritaire, ce gouvernement n’a plus la crédibilité nécessaire pour gouverner et il a perdu le respect de la population.
Malheureusement il semble que le Gouvernement Charest n’aura pas la dignité de déclencher des élections générales.
Alors si les citoyens ne veulent plus de ce gouvernement et s’ils ne veulent pas attendre 3 ans pour s’en débarrasser, la seule solution qui reste c’est de massivement et bruyamment manifester leur volonté de voir le gouvernement Charest tirer sa révérence. Espérons seulement qu’il n’y aura pas de violence.
Faire tomber Charest et le remplacer? Ok… Mais par quoi? On va juste changer le mal de place… La Gauche n’offre rien de mieux.
@Michel Bertrand
Alors bouchons nous le nez et gardons les loups dans la bergerie car les loups même s’ils sont voleurs et mahonnêtes ils sont fédéralistes n’est-ce pas Monsieur Bertrand .
Vaut mieux des voleurs pro-canada que des méchants souverainistes au pouvoir !
Même mentalité de nos petits francophones fédéralistes et des anglos de Montréal lors de l’élection du petit maire Trembay !
La corruption c’est pas grave en autant que les dirigeants soient canadians !!!
« Vaut mieux des voleurs pro-canada que des méchants souverainistes au pouvoir ! » -Rejean Asselin.
Oui, M. Asselin…
Je préferre ça qu’à vivre dans une république de bananes isolée où la corruption fédérale aura juste été remplacée par une version made in Québec plus cheap et où les seuls coffres qui sont pleins sont ceux des syndicats et des membres du Parti.
En souhaitant ne jamais vous avoir comme voisin,
Amen.
P.S. « Canadian »? On a déjà un VLB, on n’a pas besoin d’un autre. On vous appelera quand la job sera libre…
République de bananes ?
Mais c’est justement ce que nous vivons depuis que Charest est au pouvoir !
Un gouvernement de république de bananes , voilà l’expression qui me manquait pour exprimer mon dégôut des libéraux du Québec .
Merci Monsieur Bertrand pour votre inspiration !
On se demande pourquoi M. Bastarache, nommé Juge par Chrétien, (Je rappelle le scandale des commandites dont les auteurs sont PLC-Chrétien et PLQ-Charest) a accepté un mandat si ridiculement restreint qui élude le scandale des 3 C (Corruption-Collusion-Construction), le financement du PLQ et les pressions des « généreux cotisants » sur Charest? On aura la réponse lorsqu’on apprendra ses appointements… Depuis quand aussi, un accusé choisit-il SON Juge?
A ce que je vois M. Asselin, vous êtes spécialiste de la pensée circulaire…
« Non, le méchant, c’est toi! »
Monsieur Paolo Mitriou a dit l’essentiel : salir Bellemarre ne peut rendre Charest plus blanc…
Voilà pourquoi Charest ne peut garder le poste de Premier Ministre du Québec…
Et laissez moi tranquille avec la question de savoir si les autres sont en mesure de faire mieux que Charest… Là n’est pas la question… Bye bye monsieur Charest!!!
Vous aurez compris je l’espère que Monsieur Paolo Mitriou a dit l’essentiel : salir Bellemarre ne peut rendre Charest plus blanc…
Le reste de mon commentaire précédent était mon commentaire à moi et non celui de monsieur Mitriou.
Merci pour votre compréhension!