Avec l'«affaire Bellemare» flottant dans l'air, de même qu'un sondage Angus-Reid/La Presse plaçant le PLQ à 17% chez les francophones, le Parti libéral du Québec ouvre son conseil général à Saint-Hyacinthe ce soir.
Voir: http://www.plq.org/fr/comm_15_04_2010_01.php
Le thème: faire du Québec la «nation la mieux instruite».
Rien de moins.
Vaste programme considérant la réalité: www.ledevoir.com/societe/education/232633/statistique-canada-le-decrochage-scolaire-a-augmente-au-quebec-sous-les-liberaux
Une réalité qui, d'ailleurs, ne date malheureusement pas d'hier…
Vaste programme, en effet. Pour réussi, il nous faut une énorme transfusion de sang de nations qui valorisent l’éducation. Des nations qui ont plus de respect pour un professeur, voir même une personne qui enseigne les rudiments de l’éducation dans une garderie que pour un sportif.
Vaste programme qui doit changer la mentalité de toute une nation. Nous ne valorisons plus l’effort. Les pauvres petits ne doivent pas se trouver confrontés à leur ignorance, ça risquerait de les traumatiser.
J’ai hâte d’entendre les débats et de voir le programme. J’espère que l’on oubliera pas la moral et l’éthique, personnelle et institutionelle.
Il y a du pain sur la planche.
Bonsoir Mne.Legault
Le Conseil général du PLQ à St-Hyacynthe concide avec le retour de la Bastarache du Canada qui vole en Vers et contre tous. Appellé oiseau à long cou par les peaux rouges, elle émet un ga-hong comme une trompette à chaque fois que leur chef Jean Charest se lève ou tarde à le faire.
http://www.oiseaux.net/oiseaux/bernache.du.canada.html
Le conseil général du PLQ à St-Hyacynthe qui s’ouvre dans un temps de canard coincide avec le retour de la bastarache du Canada qui vole en Vers et contre tous. Appellé oiseau à long cou par les peaux rouges, elle émet un « ga-hong » comme une trompette à chaque fois que son chef Jean Charest se lève outarde à la faire.
Pour entendre le cri de ralliement, cliquez sur le lien, « son extrait des CD tous les oiseaux d’Europe. »
http://www.oiseaux.net/oiseaux/bernache.du.canada.html
Quelle ironie. Je suis enseignant et laissez-moi vous dire que ce n’est pas avec ce que ce gouvernement propose (impose) à ses enseignants dans les négociations que nous allons devenir la «nation la mieux instruite» (et je ne parle même pas des augmentations de salaires).Ce gouvernement et les précédents dévalorisent le métier d’enseignant depuis les années 80 en disant que les profs sont des enfants gâtés bien payés qui se la coule douce pendant leurs deux mois de vacances. Pendant ce temps, les conditions de travail se détériorent et les profs doivent dépenser leur énergie à défendre ce qui leur reste au lieu de la garder pour leur enseignement.
(suite)
Dans les demandent patronales, le gouvernement veut rendre l’accès à la permanence plus difficile pour les jeunes profs, rendre plus difficile la conciliation travail-famille, augmenter nos heures en cachette, réduire les services aux enfants en difficulté dont la proportion augment puisque les forts vont vers le privé. Comme en santé, il mine le système public pour aider le privé où il envoie ses enfants et où vont ceux de ses amis. Il y a de plus en plus de profs embauchés malgré leur manque de qualifications et de plus en plus de jeunes profs qualifiés qui abandonnent la profession dans leurs premières années parce que la tâche est trop lourde. Pour avoir une nation instruite, il faut commencer par respecter ses enseignants.
p.s. : C’est énervant de toujours avoir à taper des mots ‘en anglais’ dans la petite boîte de sécurité.
demandes patronales. C’est ça qui arrive quand on est trop pompé.
p.s. énarvant !!! attend de voir, dans 5 ans ce sera sur mont-royal street corner de st-denniss. c’est déjà….
l’avenir de Montréal c’est devenir North-Louisiana !
une burka avec ça ?
J’ai commencé par lire ce communiqué de presse sur le site du PLQ et j’ai arrêté sur une phrase :
» Le gouvernement Charest par ses actions et sa vision a fait du Québec un nouveau modèle économique »
Alors là je me suis rendu compte qu’il serait inutile de lire le reste de cette bullshit partisane et dont ils sont les seules à croire ces inepties.
Hey ! Avec cette odeur de scandale qui empeste de plus en plus, avec le dernier budget dont 77 % de la population voudrait leur renter dans la gorge et avec l’histoire déplorable de la caisse de dépôt je ne vois pas très bien comment ce gouvernement peut se péter les bretelles de la sorte,
Si ce gouvernement se penche sur l’éducation de la même façon nous serons le peuple le plus illettré de la planète !
Des élections au plus sacrant seraient ce qui pourrait arriver de mieux, surtout avec 17 % des intentions de vote des francophones nous serions assurés d’être débarrassés de ces pleutres.
» Vas-y mon Johny ! »
Pouah !!!!
..Si la nation était mieux instruite…
À votrait pas pour les libéraux !!
Vas-y mon Johny !!!!!!!!!!
lol !
Tout ce décrochage pendant qu’il y a encore plein de commissions scolaires au Québec et plein de journées pédagogiques et moins d’heures d’enseignements qu’ailleurs avec des profs mal formés, mal dirigés, assez bien payés, burn-outés et full-syndiqués, qui ne voient pas les priorités aux bons endroits.
Notre gouvernement est mou devant les syndicats qui le font chanter pendant que les employés du privé paient pour leurs sécurités.
Faudrait que les profs nous disent où leurs conditions de travail se détériorent au gouvernement à part du phénomène des jeunes mal élevés qui devraient être sortis des cours réguliers et placés dans des endroits spécialisés, à la demande des profs qui devraient avoir sur eux, plus d’autorité autorisé.
@ M. Bousquet
Votre énoncé est un bel exemple de ce que je disais plus haut : un bel amalgame de préjugés et de propagande gouvernementale. Vous visez toutes les cibles et vous confondez plusieurs choses. Il me faudrait beaucoup de temps pour tout expliquer alors je vais me tenir au principal.
‘il y a encore plein de commissions scolaires au Québec’
En tant qu’enseignant, je trouve qu’il y a beaucoup de fonctionnaires dans le système (sans parler du MELS) et que ça coute cher. Ils imaginent parfois des réformes bâclées qui font plus de tords que de bien et ils font payer des générations entières avant de reconnaitre leurs erreurs.
‘plein de journées pédagogiques et moins d’heures d’enseignements qu’ailleurs’
Lorsque je n’ai pas à me prêter à des exercices de réflexions futiles imaginés par les penseurs du MELS (trop souvent), j’ai des perfectionnements qui me permettre de mettre ma pratique à jour ou je fais du travail que je n’ai pas le temps de faire lorsque je suis avec mes élèves (préparation de matériel, correction, planification, etc.). J’aimerais que vous appuyez vos dires pour le moins d’heures qu’ailleurs.
‘profs mal formés’
Que dire ? Merci ? Vous faites quoi dans la vie pour juger de la chose ? J’espère que vous ne fiez pas à vos années d’études seulement ou à une enseignante qui n’a pas fait votre affaire. Comme dans tous les métiers, il y en a beaucoup de bons et quelques pas bons.
‘mal dirigés’ ? Que voulez-vous dire ? Mes collègues et moi recevons des stagiaires et nous les dirigeons bien.
‘assez bien payés’ Par rapport à qui ? Les changeurs de métro qui font plus que moi ? Les pompiers qui atteignent le haut de leur échelle salariale en cinq ans tandis qu’un prof doit attendre 17 ans ?
‘burn-outés et full-syndiqués‘
Belle contradiction. Une chance qu’ils sont syndiqués si leur métier est si dur qu’il les pousse à l’épuisement.
‘qui ne voient pas les priorités aux bons endroits.’
Voir la réponse à ‘mal formés’
‘Notre gouvernement est mou devant les syndicats qui le font chanter ‘
Il faudrait lire ce que j’ai écris plus haut. Les gains pour les enseignants et pour les femmes ont été substantiels il y a trente ans et c’était plus du rattrapage que d’autre chose. Depuis les années 80, les conditions se détériorent tandis que le gouvernement gruge les conventions. À chaque négociation les profs doivent se battre pour ne pas perdre des acquis et les gains (lorsqu’il y en a) sont minimes. Le dernier ‘gain‘ fut l’équité salariale. Nous avons eu droit à un rattrapage de 5% en échange d’une augmentation de 13% de notre temps de travail. Des vrais enfants gâtés.
‘pendant que les employés du privé paient pour leurs sécurités.’
Que voulez-vous dire ? Que les profs ne payent pas pour leurs sécurités ?
‘Faudrait que les profs nous disent où leurs conditions de travail se détériorent’
C’est un dossier complexe qui ne se résume pas sur un blog. Il y a quelques éléments de réponse plus haut. Un des plus gros problèmes que nous avons dans notre combat pour sauver nos conditions de travail (et ainsi mieux servir notre clientèle), c’est que le gouvernement se fie sur le fait que l’opinion publique à assimiler son discours sur les profs gâtés.
‘a assimilé’ :p
Quoi qu’on pense de ce gouvernement, à tort ou à raison, il n’empêche que cet objectif de rehausser notre niveau d’instruction est une excellente idée. Il s’agit même de la priorité des priorités.
Depuis des années, je répète ici-même que nous ne sommes plus en mesure de concurrencer toutes ces économies émergentes capables de produire des tas de biens à une fraction de ce qui serait notre prix de revient. Que cela ne soit possible qu’en raison des conditions misérables prévalant dans ces pays producteurs ne change rien à l’affaire en ce qui nous concerne: nous devons urgemment mettre les bouchées doubles, triples et même quadruples du côté de l’éducation.
Nous devons nous hisser très rapidement à la fine pointe du savoir. Gréer nos écoles, collèges et universités des meilleurs professeurs et des équipements les plus récents. Nous devons devenir une nation de spécialistes, de professionnels, de conseillers reconnus mondialement et dont on recherchera l’expertise. L’époque de la production manufacturière générale relève du passé, ici.
Cela requerra bien sûr des ressources supérieures à celles actuellement disponibles dans le secteur de l’éducation. Il faudra ainsi hausser les frais universitaires dérisoirement bas qui confinent au sous-financement chronique nos institutions supérieures – si impopulaire cette mesure puisse-t-elle être. À moins que nous préférions voir graduellement s’effriter nos acquis de société faute de n’avoir voulu investir dans notre avenir, dans notre sécurité future.
Peu importe notre couleur politique (ou même notre apolitisme, selon le cas), il nous faut appuyer sans réserve ce gouvernement dans sa démarche visant à nous maintenir la tête hors de l’eau. Car, tout compte fait, c’est bien de cela qu’il s’agit.
Monsieur Perrier
Vous demandez aux citoyens d’appuyer ce gouvernement sans réserve dans sa démarche visant à améliorer l’éduction au Québec.
Lors du premier mandat de ce gouvernement ceux et celles qui les avaient appuyé ont été berné par des promesses non tenues de la part de Charest et ses sbires.
Lors de la deuxième campagne électorale, quand les francophones avaient majoritairement voté contre le PLQ en envoyant l’ADQ dans l’opposition, Charest qui avait gagné cette élection par la peau des dents et grâce a sa clientèle anglophone et allophone, clientèle qui vote les yeux fermés pour le PLQ peut-importe le chef, Charest dis-je s’était excusé de ne pas avoir rempli ses promesses lors de premier mandat. Il s’est aussi engagé à s’occuper de la santé, domaine qui connaît un de ses pires moments de notre histoire avec un ministre junior comme Bolduc.
Lors du dernier mandat, Charest fut élu majoritaire par la peau des dents alors que seulement 50 % des électeurs se présentent pour voter. Pendant cette campagne électorale, John James demande à la population la majorité pour ainsi avoir les deux mains sur le volant. Et depuis ce temps, résultat scandaleux de la caisse de dépôt, déficit alors que madame et sa sacoche prédisait le contraire en campagne électorale, et un budget qui assomme la classe moyenne en épargnant comme toujours les petits amis de parti, les mieux nantis de la société …of course !
Et voila maintenant, après trois mandats exécrables de ce gouvernement, que le PLQ se réuni pour trouver une autre stratégie électorale soit l’éducation pour faire oublier un bilan minable depuis qu’il est au pouvoir.
Vous ne trouvé pas que de demander aux citoyens d’appuyer une telle équipe dans quelques démarches que ce soit est pour les moins étrange ….ou que cela relève d’une partisannerie aveugle et volontaire !
La seule question qui se pose est simple: Peut on faire tomber le Gouvernement de Charest ?
La seule manière d’y parvenir c’est de convaincre 7 députés libéraux d’arrières bancs de voter contre leur parti sur une motion de censure. L’argumentaire: Un appel solennelle pour qu’ils choisissent entre l’intérêt supérieur du Québec et ceux des réseaux maffieux qui contrôlent leur parti et qui squattent notre État, à leurs profits et au détriment du bien publique.
À cet égard il faut surveiller si la dissension s’installe dans les rangs libéraux, s’il y a une brèche qui peut s’ouvrir suffisamment pour faire basculer la majorité.
M. Pelletier, les profs sont mal formés en français…au moins ou transmettrent mal leurs connaissances, vu que nos jeunes sont poches en français…genre et en anglais aussi. Suffisait d’écouter Mme Marois ou Mme Harel pour apprécier. Les jeunes apprennent maintenant mieux l’anglais primaire sur Internet.
Les profs peuvent aller plus facilement en burn-out quand ils sont quand même payés. S’ils n’étaient pas payés quand ils sont absents, ils seraient malades moins souvent et moins longtemps.
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M. Pomerleau écrit : «La seule manière d’y parvenir c’est de convaincre 7 députés libéraux d’arrières bancs de voter contre leur parti sur une motion de censure. L’argumentaire: Un appel solennel pour qu’ils choisissent entre l’intérêt supérieur du Québec et ceux des réseaux maffieux qui contrôlent leur parti et qui squattent notre État, à leurs profits et au détriment du bien publique. »
Allô ! Qui se présente aux élections comme candidats du PLQ pour le bien publique à la place de son biens personnel, selon vous ? Personne. Mission impossible ici. Les députés du PLQ ne vont changer de parti que s’ils prennent peur de ne pas se faire élire la prochaine fois. Ça, ce serait possible.
Faut lire à mon commentaire plus haut : son bien à la place de son biens,
M. Perrier a raison d’appuyer l’idée de rehausser notre niveau d’instruction chez tous les partis mais, pas nécessairement, chez le PLQ qui a pas mal manqué tous ses objectifs du passé.
Voilà que nos philistins se sont trouvé un cheval de bataille, l’éducation, pour tenter de nous faire oublier pour qui ils dirigent et avec qui ils le font parfois. Ce cheval n’est en fait qu’un nouveau cheval de Troie pour essayer de s’emparer de la place forte détenue par les oppositions dont ils tentent de s’emparer par cette ruse. Cela ne passera pas.
S’emparer de ce slogan de l’éducation, alors que du même souffle ce gouvernement tripote dans le régime pédagogique de tous pour satisfaire aux exigences de quelques-uns uns, avec des motifs qui au final n’ont rien de philanthropique, ou qu’il s’apprête à augmenter la dette des étudiants, contribuant ainsi à faire en sorte que les études avancées deviennent plus difficiles et même impossibles pour certains, qu’il s’amuse à faire et à défaire des programmes d’enseignement, comme s’ils n’étaient destinés qu’à être enseignés à des enfants de bourgeois cultivés, capables en outre de recevoir l’aide gratuite de leurs gentils tuteurs parentaux, sans parler de l’ouverture au privé pour ceux dont les enfants n’auraient pas toutes les capacités intellectuelles ou le support nécessaire de leurs parents pour survivre dans le milieu sans pitié et sans cesse perturbé de l’éducation dans le secteur public ou encore, de la perfidie qu’il montre à subventionner des écoles privées qui permettent à certains de contourner la langue de la majorité. Vraiment, pareille arrogance dérange.
Par ailleurs, en quel honneur n’y aurait-il que ce gouvernement pour tenir un vrai discours sur l’éducation.
« Le gouvernement Charest par ses actions et sa vision a fait du Québec un nouveau modèle économique ».
Beurk! Ça donne mal au cœur. Dégoutant!
Ma proposition vise à braquer l’attention publique sur les maillons faible de la chaines libéral.Et faire monté la pression. Quelques soit les choix de ces députés ils devront vivres aavec, Il faut penser que ces députés auront une vie après la politique et qu’il devront vivre avec leurs choix: Intérêt supérieur du Québec ou ceux des réseaux maffieux libéraux ?
Vous auriez pas vu Mme Marois par hasards ?
Voici un extrait de courriel que je reçois à l’instant:
(…)
Il est machiavélique cet homme. Il se fout royalement des québécois et du Québec. Il se fout royalement de ses députés et de ses militants. Il les entraine dans des sables mouvants.
Pierre Paradis est encore député libéral pour Brome-Missisquoi. Je me demande pourquoi et s’il n’a pas une idée derrière la tête. Pierre Paradis et Jean Charest c’est la guerre.
N’OUBLIONS PAS QUE POUR JEAN CHAREST LA PERSONNE LA PLUS IMPORTANTE EST…. JEAN CHAREST. Les autres ne sont que des pantins qu’ils utilisent pour arriver à ses fins.
Ce sont les libéraux qui imposent au Québec Jean Charest. Ils sont responsables de tout ce qui arrive au gouvernement tant de la corruption que du trafic d’influence et surtout de la mauvaise gestion du gouvernement.
Les militants libéraux nous imposent un budget dont personne ne veut.
C’est à eux que revient la responsabilité de rétablir l’ordre et l’intégrité au sein du gouvernement en chassant Jean Charest du pouvoir.
S’ils ne le font pas c’est qu’ils cautionnent tout ces agissements. Ils deviennent complices de la corruption, de la collusion, du manque de respect du gouvernement envers ces citoyens et finalement du trafic d’influence pratiqué à grande échelle.
(…)
……..
Pourquoi un programme pour le PLQ?
Quand on est à l’agonie et qu’on risque de se retrouver sur le carreau pour des années, on ne perd pas de temps à élaborer un programme qui sera désuet avant qu’on puisse le mettre en application. D’ailleurs depuis 2003 le PLQ, même en étant au pouvoir, n’a jamais réussi à mettre ses divers programmes en oeuvre. Quand on ne sait qu’improviser on n’élabore pas de programme.
– – – – – – –
Puisque le premier ministre n’a pas à intervenir dans la nomination des juges, est-ce que quelqu’un ici pourrait m’expliquer qu’elle est alors l’utilité que celui-ci puisse consulter la liste des candidatures retenues. Kathleen Weil me fait rire lorsqu’elle affirme consulter Jean Charest pour établir si c’est le tour d’une femme ou d’un homme, d’un vieux ou d’un plus jeune, pour maintenir un certain équilibre dans la magistrature. Ainsi le premier ministre n’aurait pas le droit de choisir le prochain juge mais il pourrait dire, par exemple, parmi une courte liste de 6 ou 7 noms, que c’est maintenant le tour d’une jeune femme, de préférence entre 43 et 44 ans. Et pourquoi pas de telle ou telle couleur ou de telle origine ethnique tant qu’à y être, juste, bien sûr, dans le seul but de s’assurer que la société québécoise est bien représentée dans la magistrature?
Quand l’étanchéité entre le législatif et le judiciaire ne peut plus être strictement assuré, on se retrouve rapidement dans une démocratie qui ressemble davantage au totalitarisme. Jean Charest a des tendances totalitaires. Pourtant il me semble qu’il s’est déjà fait taper sur les doigts pour avoir téléphoné à un juge alors qu’il était ministre sous Mulroney. Visiblement il n’apprend rien de ses erreurs.
Je réitère ma question…
Pourquoi Jean Charest devrait-il avoir accès à la liste des candidatures retenues pour les postes de juges puisqu’il ne devrait normalement n’avoir rien à dire sur le choix final retenu. Une belle question pour mon ami Claude Perrier qui semble être le plus ardent et le plus aveugle des défenseurs de John James Charest, ce grand bâtisseur auto-proclamé qui achève en réalité de ruiner l’État québécois et sa démocratie.
Évidemment, je sais bien que je souhaite l’impossible (ou presque) lorsque je demande à tout le monde d’appuyer la démarche des libéraux québécois en ce qui concerne la hausse du niveau académique de notre population.
On se triture même les méninges (ci-dessus!) à chercher comment s’y prendre pour renverser le gouvernement… Ou on se lance plutôt dans une énumération de tout ce que ce gouvernement a fait ou n’a pas fait, pour qui il l’aurait fait et pour qui il ne l’aurait pas fait. Cet échange ne mène manifestement nulle part, jusqu’à présent.
Et pourtant, à moins que nous y allions rapidement et à très grands pas pour ce qui est de relever le niveau de notre savoir collectif, que nous fassions tout pour être à la fine pointe dans les domaines les plus prometteurs, ce qui inquiète déjà aujourd’hui deviendra totalement insoutenable demain.
Un à un, nous verrons nos « acquis » sociaux se déboulonner, faute de pouvoir faire face à leurs coûts terriblement faramineux.
Mais je perçois malgré tout de la lumière au bout du tunnel. Et cette lumière, c’est la formation supérieure. Hâtons-nous d’y voir. D’ailleurs, en appuyant la démarche à cet égard du gouvernement, c’est bien davantage nous-mêmes que nous appuyons que des politiciens. Veillons donc à être le plus constructif possible dans ce dossier crucial pour nous tous.
Et puis, une fois les nécessaires mesures de rehaussement bien en place, il sera toujours temps pour nous de reprendre nos sempiternelles chicanes par la suite…
La nomination des juges, cher Paolo?
Que le premier ministre en poste, de quelque parti politique alors au pouvoir, jette un coup d’oeil sur une liste pourra se comparer à un chauffeur d’autobus faisant le tour de son véhicule avant de démarrer, question de constater que rien ne cloche.
Ce qui me semble bien être la moindre des choses auxquelles on puisse s’attendre de la part de son chauffeur d’autobus ou de son premier ministre, non?
Et puis, ce n’est pas Jean Charest que je défends ici. Au cours des dernières années, j’ai très souvent, dans des commentaires ou dans des billets distincts, ici-même repris la rengaine qu’il nous fallait impérativement mettre le paquet du côté de notre formation académique collective. Sinon, l’avenir risque de ne pas tellement nous plaire…
Cela étant, puisque les libéraux annoncent leur intention de finalement bouger là où justement ça presse, vous pouvez être absolument certain que je vais appuyer pareille démarche. En espérant que plusieurs autres verront également l’importance vitale pour nous tous de la question.
Les Libéraux soulèvent la question de l’éducation. Bravo! C’est intelligent. Maintenant, sont-ils assez intelligents, honnêtes, compétents pour trouver LA réponse?
Pour ce qui est des juges, puisque l’on a abordé ce sujet, on peut créer une école de la magistrature et former des juges professionels. Cela ne règlera pas l’ingérence politique dans l’appliquation de la loi. J’en veux comme preuve l’excellent série britannique : Juge John Deed. On y voit les jeux de coulisses entre les juges, présumément indépendants, et les très hauts fonctionnaires et hommes politiques qui s’efforcent de contrôler le judiciaire malgré les interdits.
Peu importe les règles, lignes directrices et autres barrières, il y aura toujours des hommes pour s’efforcer de les contourner. Les individus Alpha acceptent rarement les contraintes. C’est pour ça qu’ils sont en haut de la pyramide : psychopathes et compagnie.
« Faire du Québec la nation la mieux instruite. »
Il y a de quoi rire. Après avoir échouer à vouloir faire du Québec une nation moins imposée, moins taxée et moins tarifée, voilà que John James Charest veut faire du Québec la nation la mieux instruite. Encore une fois ça pue l’improvisation, le chantier improvisé lancé pour faire oublier l’odeur de scandale qui colle au PLQ.
Faire du Québec LA NATION LA MIEUX INSTRUITE… C’est tordant. Tout aussi tordant que s’auto-proclamer grand bâtisseur ou héritier de Robert Bourassa. Ce John James commence à donner l’impression qu’il souffre de mégalomanie. Si encore il proposait de faire du Québec une nation mieux instruite, ce serait déjà amplement louable mais non, John James veut faire du Québec « LA » nation « LA MIEUX » instruite. Comme si toutes les autres nations instruites allaient se laisser dépasser par le P’tit Québec. Il est fou ce John James. Arrêtons-le avant qu’il ne soit trop tard.
Et puis quoi? Pensez-vous sérieusement que les libéraux sont les seuls à vouloir faire du Québec une nation mieux instruite. Les autres partis politiques sont capables de faire aussi bien et même mieux que le PLQ en cette matière, à moins de définir l’instruction comme la capacité à manipuler les électeurs, à magouiller et à fourrer le bon peuple constamment. Pourquoi ne pas proposer de faire de nous la nation la plus heureuse tant qu’à en beurrer épais?
De toute façon même le slogan ridicule du PLQ pue l’improvisation à plein nez. Le Québec est un État et non une nation. Les québécois forment une nation et non pas le Québec. On ne peut instruire un État ou un territoire mais on peut instruire la nation occupant ce territoire. Donc, en bon français, le PLQ devrait dire « Faire DES QUÉBÉCOIS la nation la mieux instruite ». Ces gens-là sont incapables de pondre un simple slogan linguistiquement correct et ils rêvent de mieux nous instruire. Franchement. En plus leur brillant slogan improvisé équivaut à dire qu’aux yeux des libéraux les québécois sont sous instruits. C’est insultant. Ça rappelle les mots de Bachand et de Charest concernant leur budget. Ils disaient que les québécois appuieraient leur budget lorsqu’ils comprendraient enfin où le gouvernement voulait en venir. C’est méprisant. Moi je crois plutôt que les québécois comprennent très bien où les libéraux veulent en venir avec ce budget et c’est pour cela qu’ils s’y opposent si massivement.
Il y en a marre de la politique fiction. En quoi ce gouvernement, qui est au pouvoir depuis maintenant sept ans, est-il crédible quand il se contente de slogans pour divertir l’attention des médias et qu’il nous dit qu’avec lui, le Québec deviendrait le peuple le plus instruit de la planète. C’est grandiloquent et bêtement politicien. Encore un peu, nous l’entendrions nous dire d’un côté de la bouche, pendant que l’autre nous parle d’un nouveau tarif, que nous allons devenir « le plusse mieux instruit pays du monde ». Pourquoi n’a-t-il pas déjà réalisé en bonne partie ce qu’il se propose pour l’avenir ? Poser la question, c’est y répondre.
Charest met sur pied une commission d’enquête que personne n’a demandé, alors qu’il a refusé celle que 80% de la population demande. Il y a quelque chose à y comprendre? Bien sûr!
De plus, il va dépenser beaucoup d’argent pour une commission d’enquête inutile, en vue de répondre à des questions auxquelles les médias (qui ont fait un boulot formidable) ont déjà répondu. Nous savons déjà ce qui ne va pas dans le processus de nomination des juges. C’est qu’il s’en mêle personnellement, lui qui rencontre les donateurs et autres lobbyistes et est l’objet de pressions de part et d’autre.
Oui, la démocratie québécoise est en péril.
Il fallait entendre la ministre St-Pierre faire allusion à la nomination de la conjointe de Bernard Landry. Encore une fois, cette dame n’a rien compris.
Le problème n’est pas la nomination des conjoints ou conjointes (ou parents) des élus. Ces gens ont le droit de mener des carrières. Ce qu’il faut assurer, c’est qu’ils ne soient pas nommés à cause de leur lien avec un politicien ou un parti. C’est l’indépendance du processus qu’il faut assurer.
Quelqu’un peut l’expliquer à Mme St-Pierre?
Malgré une certaine culture de la médiocrité et du moindre effort ainsi qu’un taux élevé d’analphabétisme fonctionnel qu’illustre, entre autres, par le ton et la manière, la plus récente campagne publicitaire d’un détaillant de meubles bien de chez-nous qui fait « tirer » un week end de star à Paris… où madame Tremblay de Chateauguay – plus soucieuse des « flashs » que des « lumières » – pourra se trémousser en se faisant demander son autographe…
Le Québec – le Canada – n’est pas en pire position que son voisin du sud et plusieurs autres pays développés. S’il y a une chose en ce 21ème siècle nous sommes, collectivement, plus instruits qu’avant la mise sur pied d’un enseignement public accessible à tous et à toutes.
Au vu du triste bilan du gouvernement actuel en santé et de son pillage de la caisse de dépôt et placement du Québec, je vois mal comment je pourrais me réjouir de ses objectifs en matière de savoir et d’éducation…
L’excellence et le goût du dépassement d’une nation ne devrait pas être récupérée et utilisée de manière partisane par un parti politique; on doit la valoriser au même titre que l’éthique, la transparence, la justice sociale, etc…
allez bonne nuit!!!
Christine St-Pierre vient d’atteindre le fond du baril des insanités. Il n’y a strictement rien de mal au fait que l’épouse de Bernard Landry soit devenue juge si ce dernier n’est pas intervenu pour faire en sorte qu’elle soit choisie. L’éthique exige que les politiciens ne profitent pas de leur position pour favoriser le choix de leurs proches pour occuper des postes importants dans la société québécoise. Cela ne veut toutefois pas dire que leurs proches doivent être écartés des emplois de l’État. Les députés sont les représentants de tous les électeurs de leur comté et non seulement ceux des membres de leur parti. Les libéraux ne semblent pas comprendre cette chose.
Christine St-Pierre râcle les fonds de poubelles. C’est tout juste si elle ne s’en nourrit pas. Je me souviendrai toujours de sa première apparition à Tout le monde en parle. Elle fut mesquine comme ce n’est pas possible. Bernard Drainville était présent sur la même émission. Comme les deux furent collègues journalistes à Radio-Canada, Guy A. Lepage avait demandé aux deux de parler des principales qualités de leur adversaire. Bernard Drainville s’était montré généreux et élogieux à l’endroit de Madame St-Pierre alors que celle-ci, hyper méfiante, avait été incapable d’attribuer la moindre qualité à Bernard Drainville, un type pourtant éminemment plus brillant que la simple rapporteuse de nouvelles qu’a toujours été Christine St-Pierre.
Concernant le fait que Jean Charest ait accès aux listes des candidatures pour les postes de juges, quelques uns de ses farouches partisans bornés mentionnent qu’en tant que grand chef de l’État québécois Jean Charest aurait tous les droits possibles. C’est archi idiot comme interprétation. En démocratie il y a nécessité d’une étanchéité absolue entre le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire. Les libéraux semblent manquer radicalement d’instruction politique. C’est peut-être par là que le gouvernement devrait commencer à instruire les québécois. Encore que ce n’est pas ce gouvernement qui est le mieux placé pour nous instruire sur ces sujets. Quand au moins 3 ministres croient que les entreprises ont le droit de financer nos partis politiques il y a un très gros problème. Dans certaines sociétés le chef de l’État et son gouvernement font les lois, nomment les juges et ont le droit de regard sur les décisions de ceux-ci. C’est le modèle que semble suggérer et apprécier certains libéraux. Il faudrait toutefois que quelqu’un les ‘instruise » du fait que ce modèle est une dictature. Ils sont dangereux ces libéraux, particulièrement ceux qui comme mon ami Claude sont des disciples dévôts et aveugles de John James Charest, le pire premier ministre de l’histoire du Québec.
Je suppose que la preuve ultime du manque d’instruction des québécois repose sur le fait que 80% des québécois aimeraient foutre ce gouvernement à la rue à coups de pied dans le cul. Ce n’est pas mon ami Claude qui reconnaîtra que c’est justement là le signe que les québécois sont beaucoup plus intelligents et lucides que semble le croire John James Charest qui veut faire de nous la nation la plus instruite et, par le fait même, une des plus riches, afin de pouvoir continuer à faire de nous les citoyens les plus imposés, les plus taxés et les plus tarifés en Amérique du Nord. C’est tellement plus intéressant et rentable de vider des poches lorsqu’elles sont bien remplies.
Ah… mon cher meilleur adversaire et cher ami Paolo!
Quand vous vous entêtez sur quelque chose, on peut dire que vous y mettez le paquet. Et l’aveuglement dont vous soupçonnez (le mot « soupçonnez » est généreux ici…) les autres ne vous éblouit évidemment jamais…
Je vais vous expliquer un petit truc que vous devriez pourtant déjà savoir.
Sachant ce que je pense de l’idée de souveraineté, qu’à mon avis cela précipiterait le déclin du français au Québec et provoquerait vraisemblablement le chaos économique – oui… oui… minute… laissez-moi terminer, s’il-vous-plaît… – et qu’il ne serait pas du tout étonnant que notre bon voisin Sam profite alors du désarroi ambiant au nord de sa frontière pour venir prendre un peu d’expansion territoriale, que feriez-vous à ma place?
Et j’écris « à ma place » considérant les idées exprimées ci-dessus (déclin du français, chaos économique, expansion territoriale du bon voisin Sam).
Puis-je logiquement appuyer Québec Solidaire? Douteux. Peut-être l’Action démocratique? Pas davantage. Le Parti québécois alors? Le parti des référendums, le parti qui a pour objectif de faire précisément ce qui – à mon avis – nous précipiterait du côté menant vers le déclin du français (pour des tas de raisons que j’ai souvent expliquées), le chaos économique (idem) et la visite indésirée du voisin Sam (re-idem)?
Que me reste-t-il comme option?
Ce n’est pas que je trouve que le Canada soit si bien dirigé, même que Stephen Harper ne me dit rien qui vaille et que son somnambule adversaire libéral ne m’inspire aucun enthousiasme.
Ce n’est pas non plus que j’admire ou même ne fais qu’apprécier inconditionnellement Jean Charest, ce qu’il dit ou ce qu’il fait. Mais Jean Charest ne cherche pas à réaliser la séparation du Québec, ce qui entraînerait selon moi les conséquences fâcheuses mentionnées ci-dessus.
La bipolarisation de la politique québécoise nous oblige tous à faire des choix mettant l’accent sur ce qui caractérise principalement une formation politique. Les nuances, la subtilité, il faut malheureusement les oublier.
Donc, pour revenir enfin à cet objectif annoncé par les libéraux de mettre l’accent sur le rehaussement du niveau d’instruction au Québec, ledit objectif rejoignant ce que je dis et redis depuis des années s’avère une urgence, notre sortie de secours presque, il est absolument évident que je vais appuyer pareille démarche.
Pas parce que je serais – comme vous l’écrivez si gentiment… – un « des disciples dévôts et aveugles de John James Charest ». J’appuie l’idée de rehausser notre niveau d’instruction parce que cela est vital pour notre avenir. Si c’était Pauline Marois qui avait proposé la chose, je l’aurais appuyé tout autant. Cette question va bien au delà de la partisanerie.
Cet objectif de Jean Charest et des libéraux québécois d’enfourcher le cheval de bataille de l’éducation n’est-il surtout qu’une manoeuvre de diversion, au moment où cela va si mal pour le gouvernement? Peu importe, puisque ce cheval mérite que l’on mise gros dessus.
Nous ne pouvons pas perdre beaucoup de temps encore avant d’y aller de solides mesures visant à favoriser nos écoles, collèges et universités. Nous jouons notre avenir ici, tant culturel qu’économique.
M. Perrier est assez convaincant avec son approche polie et de bons points, ce qui est la bonne façon de se gagner des appuies au camp fédéralistes, les souverainistes devraient suivre son exemple, dans l’autre sens.
.L’idée que le Québec pourrait plus difficilement s’en sortir économiquement en étant indépendant est difficile à contrer, vu qu’il pourrait y avoir de la partition du territoire québécois par nos Anglos et nos Indiens en plus de possibles boycotts anglophones venant du ROC et des États-Unis et du Royaume-uni, grands amis du ROC mais, pour faire un peu d’humour évangélique avec réflexion :
Jésus a dit : « Que sert à l’homme de gagner l’univers s’il vient à perdre son âme ». L’âme, c’est tout . (Matthieu, 16,26) « Celle des Québécois itou »
Cette idée, repries dans le contexte québécois :
‘Que sert au Québécois, amateur de hockey, de gagner le gros lot à la Loto et/ou sa souveraineté si le CH vient à perdre en quart de finale et la senteur de la coupe pour entrer en dépression instantanée parce que nos joueurs européens n’ont pas assez « scoré »… «performé» ?
Si le PQ promet, pour le CH, la coupe à chaque année, dans un Québec souverain, pas besoin de chercher plus loin, la prochaine élection et la souveraineté devraient être dans le sac…de hockey…au moins.
@ Claude
Personne sur ce site ne va nier le fait qu’il est pertinent de vouloir faire des québécois (et non du Québec) une nation plus instruite. Ça fait partie des préoccupations de tous les gouvernements québécois depuis le premier implanté sur ce territoire. Tous les gouvernements (sauf dans les dictatures) veulent que leur population soit plus instruite, en meilleure santé, plus riche, plus belle, plus heureuse, moins malodorante, mieux baisée, alouette. Ça fait partie de leur rôle fondamental, du minimum qu’on attend d’eux. C’est pour cela qu’on les paie.
Quand John James Charest nous dit qu’il veut faire du Québec la nation la mieux instruite moi ça me fait dire que ce bonhomme, en plus d’être un menteur pathologique, est un mégalomane. Vouloir faire des québécois (et non du Québec) une nation mieux instruite est un objectif noble. Vouloir faire des québécois LA nation LA MIEUX INSTRUITE relève carrément d’un délire mégalomane. C’est insultant pour nous et pour le reste du monde. Ça veut dire que Jean Charest, pendant 7 ans, n’a pas accordé l’attention attendue de notre part en éducation. Il se réveille enfin dans sa huitième année de gouvernance. Ça veut dire qu’il ne nous trouve pas assez instruits et ça signifie également qu’il croit être en mesure de faire mieux en ce domaine que tout le reste de la planète. Après avoir échoué dans sa mission de faire de nous des citoyens moins imposés, moins taxés et moins tarifés, après avoir échoué à faire de nous des citoyens mieux soignés (il devait régler les problèmes du système de santé en quelques mois), il nous propose maintenant de faire de nous la nation la mieux instruite au monde. C’est ce que j’en déduis car en fait il ne nous dit pas s’il s’agit, dans ses rêves, de la nation la mieux instruite au monde, en Amérique du Nord, au Canada ou simplement au Québec. Encore une preuve que sa formule est improvisée. Peut-être que John James veut tout simplement faire des québécois (et non du Québec) la nation la mieux instruite du Québec. Si c’est ça c’est forcément déjà fait. Peu importe notre niveau d’instruction, les québécois seront toujours la nation la mieux instruite du Québec. J’ai l’impression que John James n’est pas assez instruit pour comprendre une chose aussi simple.
Concernant votre charge contre la souveraineté je la trouve désolante. C’est la réflexion d’un individu qui ne semble pas apprendre en vieillissant. Vos arguments sont les mêmes que ceux que j’entendais il y a 40 ans.
La souveraineté précipiterait le déclin du français au Québec. Ça c’est fort. C’est le contraire de la logique, de l’une des raisons d’être du mouvement souverainiste. Essayez-vous de nous faire croire que le français serait bien protégé au Québec grâce au Canada anglais? Ayoye! Ce sont mes amis souverainistes qui vont tomber sur le cul quand je vais leur dire cela. De toute façon c’est la nation québécoise, mieux instruite ou pas, qui va décider de l’avenir de notre langue.
Pour ce qui est du chaos économique que vous appréhendez, je suis ébaubi. C’est une croyance tellement primitive, tellement simpliste et tellement fondée sur rien que vous ne trouverez jamais un économiste sérieux pour appuyer vos dires. Ça relève des peurs libérales inventées à la veille du référendum de 1980. Tant et aussi longtemps que le Québec représentera un marché intéressant pour les capitalistes, ils feront tout pour faire en sorte que le chaos soit évité. C’est dans la nature des choses. Et les capitalistes ont tout ce qu’il faut pour maintenir l’ordre économique sur un territoire si c’est là leur désir, peu importe le statut politique et constitutionnel du territoire en question.
Quant à votre frayeur devant l’Oncle Sam elle est de l’ordre de la phobie plutôt que de la raison. Cet argument m’a toujours fait rire. Il présume que les États-Unis voudraient s’emparer du Québec si le Canada n’était pas là pour empêcher la chose. C’est extraordinairement naïf et risible. C’est méconnaître profondément l’ampleur des forces relatives en présence. La puissance militaire, financière et politique des États-Unis fait en sorte que si notre voisin le voulait, il s’emparerait en moins d’une journée du Canada au complet. Le lendemain il mettrait la main sur le Mexique et en moins d’un mois il contrôlerait les deux amériques au complet. J’exagère à peine. Le fait est que si nos voisins avaient des visées expansionnistes comme celles que vous lui attribuez, il se serait « expansionné » depuis belle lurette. Pourquoi les américains voudraient-ils se ruiner pour s’étendre partout dans le monde quand ils réussissent si bien à le faire en exportant leur culture et leur idéologie tellement en demande partout? Les américains sont moins caves que vous semblez le croire. En exportant leur culture et leur idéologie ils récoltent tous les avantages économiques qui viennent avec sans avoir à récolter les inconvénients et les problèmes que les conquêtes territoriales entraînent. Les américains ont déjà la main sur le Canada au complet. Ils profitent de toutes nos ressources à moindres coûts que s’ils avaient à les exploiter eux-mêmes. Pourquoi alors conquérir inutilement des territoires que l’on contrôle déjà économiquement et idéologiquement? Je ne sais pas d’où vient cette peur irrationnelle de voir les voisins nous envahir. Les conquêtes territoriales nécessitent des coûts que plus aucun État ne veut assumer. La dernière tentative contemporaine sérieuse d’expansion territoriale remonte à Saddam Hussein quand il a vainement essayé de mettre la main sur le Koweit. Regardez ce que cela a donné. Saddam a perdu le Koweit, l’Irak et sa vie et pourtant il avait une armée infiniment plus puissante que l’armée canadienne. Le Canada est une souris face à l’éléphant américain et si on parle simplement de capacité de résistance à une volonté américaine de mettre la main sur le Canada, ce dernier n’est même plus une simple fourmi face au géant voisin. Notre pseudo indépendance face aux États-Unis est une chimère. On vit, on mange, on consomme, on dort, on s’amuse, on pense comme eux? Ils n’ont pas besoin de posséder notre terre aride en plus. Ils possèdent déjà plein de territoires qu’ils n’exploitent pas. Pourquoi s’encombrer davantage?
Voulez-vous bien me dire pourquoi je perd autant de temps à essayer de convertir un fédéraliste comme vous alors que la tâche est probablement impossible. Un témoin de Jéhovah aurait plus de chance de convertir Ben Laden à sa religion.
Saint John James, patron des mieux instruits, priez pour nous…
Merci bien, Paolo.
N’ayant nulle envie de répéter aujourd’hui tous les arguments que j’ai présentés, ici même sur ce site, relativement à l’impact qu’aurait fort possiblement sur la langue française la séparation du Québec, ni ceux sur la situation économique ou même ceux relativement à nos voisins américains, je dirai toutefois ceci: tout, absolument tout ce que vous écrivez en conjecturant sur ce que je peux penser à l’égard de ces questions est à des lieues de mon appréciation de celles-ci.
Bien sûr que les souverainistes croient qu’un Québec séparé pourrait favoriser davantage le français! Mais des facteurs, liés au maintien économique, viendraient rapidement rafraîchir l’atmosphère. Mais je ne me lancerai pas dans la trop longue explication de cela maintenant.
Je me contenterai de dire que ce n’est pas parce que l’on désire telle chose, parce que l’on pense que l’on obtiendra ainsi tel résultat, que l’on obtiendra nécessairement ledit résultat espéré. Une analogie banale serait que ce n’est pas parce que l’on va à l’université pour obtenir un diplôme que la réalité sera que l’on aura vraiment un diplôme un jour. Des empêchements pourraient surgir.
Bon, là-dessus je vous laisse. Tout ce que j’avais à dire sur le besoin que nous avons de rehausser le niveau d’éducation ici au Québec se trouve dans mes commentaires précédents. Et même si nous ne devenions pas « LA nation LA MIEUX INSTRUITE », comme vous l’écrivez, sur la planète ou dans l’univers, tout ce que nous ferons pour tenter d’améliorer les choses de ce côté sera bienvenu. Que cela soit le fait de Jean Charest, de Pauline Marois, ou de qui que ce soit.
Cette question est vitale pour nous tous et notre avenir en dépend.
Avec une société plus instruite (ce que nous pouvons tous souhaiter), la médiocrité d’un gouvernement tel que celui que nous avons présentement serait plus vite débusquée, et moins tolérée. Je ne peux m’y opposer.