Ce 17 avril, les funérailles de Michel Chartrand furent à son image: émouvantes, empreintes de réflexion, d'authenticité, de compassion, d'humanisme, d'humour et de grande clarté dans les lectures et les homélies.
Et cette mer de monde, le vrai monde, autant à l'intérieur de l'église qu'à l'extérieur, venu lui dire «merci» et lui redonner un peu de cet amour inconditionnel qu'il leur aura voué toute sa vie. Un amour incarné dans l'action. Toujours l'action.
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Comme l'a observé Amir Khadir après la cérémonie: «Michel était au milieu de son peuple pendant toute sa vie. Il a lutté au milieu de son peuple. Et, là, il part au milieu de son peuple.» «Son peuple» voulant dire qu'il en faisait intrinsèquement partie…
Le message et l'image les plus puissants et les plus porteurs de sens: à la toute fin, avant d'escorter la dépouille à l'extérieur de l'église, des membres de sa famille entourent Michel Chartrand, reposant dans son cercueil maintenant recouvert du drapeau des Patriotes. Ils se tiennent tous par la main – mains qu'ils brandiront ensuite haut dans les airs, mais toujours entrelacées. Un cercle de vie, d'amour, de famille. Un cercle de solidarité.
Mais surtout, ce qui aura marqué cette cérémonie, c'est le temps. Le temps qu'il faut prendre pour regarder en nous. Pour réfléchir à ce que nous voulons vraiment pour cette société dont nous formons chacun une parcelle. Réfléchir à ce que nous sommes prêts à y contribuer.
Sans égard aux croyances de chacun, ces mots prononcés par le prêtre Benoît Lacroix auront su poser cette question tout en offrant la vie de Michel Chartrand en exemple. Des mots qui, dans le contexte actuel, au Québec et ailleurs dans ce monde, prennent leur pleine signification:
«La promotion des pauvres et leur longue attente qui continue, qui continue. Il est vrai que le généreux Michel Chartrand avait beaucoup de mots pour dire ses messages. Certains de ses mots – pourtant voisins du «sacré» -, seraient difficiles à répéter ici… ni surtout, le ton de sa voix. Mais, il voulait avant tout convaincre.
Pourtant, plusieurs de ses mots sont ceux de Jésus de Nazareth, qui s'en prend aux pharisiens – une race indestructible -, aux vendeurs du Temple, aux abuseurs de privilèges et d'argent. Quand même, ici, dans ce Temple, nous sommes plutôt invités à retrouver des mots d'Évangile, qui comptent parmi les plus beaux de toute l'histoire des spiritualités.
Et ces mots, vécus par lui, à sa manière, je les cite, sans plus. Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir. Il n'y a pas de plus grand bohneur que de donner sa vie pour ses amis. Ses amis, nous le savons: les persécutés pour la justice, les pauvres parmis les pauvres, les ouvriers sans revenus garantis, etc… La liste de Michel est longue. (…)»
Et, enfin, ces mots éclairants de sa petite-fille, Catherine Deslauriers. Des mots qui disent tout: «Ce qui est extraordinaire chez-lui, c'est l'exercice constant de sa liberté et sa certitude, sa foi inébranlable dans l'humanité. Cet homme debout que Michel était, c'est ce que nous devons tous devenir.»
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@ Photo: Graham Hughes, La Presse Canadienne
Oubliez Jean D’Amour et d’eau fraiche, en pénitence. Pierre aimerait finir au Paradis, à condition que Christine St-Pierre se réveille de l’apparition de Jean sur son Charest qui ne cesse de les conduire au fond de Jacques Dupuis.
Christine St-Pierre…. elle a quitté sa gang de St-Hyacinthe pour assister aux funérailles de Michel Chartrand qu’elle dit ne pas avoir connu !!!!
Il est écrit plus haut : «sa foi inébranlable dans l’humanité »
Oui, même si son humanité n’incluait ni les Libéraux, ni les fédéralistes ni les capitalistes ni le human interest…genre.
Il faut pardonner à Christine St-Pierre, car elle ne sait pas ce qu’elle fait. Elle croit le savoir mais elle ne le sait pas, car elle ignore qui est Michel Chartrand.
J’ai fait du syndicalisme à la CSN dans les années ’60, donc avant que Michel Chartrand n’y travaille. Je ne j’ai pas connu personnellement, mais je sais que plusieurs militants partageaient déjà cette détermination à revendiquer avec rigueur et constance des conditions de travail décentes et des rémunérations équitables. Il aura mené partout ce combat de tous les instants avec une vigueure impressionnante qu’il puisait dans ses convictions premières.
Je ne suis pas certain qu’il aurait aimé cette expression de « pharisiens d’aujourd’hui » accrochée très injustement, me semble-t-il, à ceux qui ne partageaient pas ses convictions politiques. Je suis même certain qu’il aurait même dit, avec la verve qu’on lui connaît, qu’il s’en trouvait un bon nombre parmi ceux qui semblaient prier pour lui. Je ne suis pas certain qu’il partageait le combat pour la « laïcité tout court » que pronent plusieurs de ceux qui sont venus prier pour lui, sous des symboles dont ils souhaitent la disparition.
L’amour et la charité qu’évoque le prédicateur, et que pratiquait le défunt, ne semblent pas avoir touché beaucoup les auteurs des commentaires que je viens de lire.
@ Bonjour. Le mot «pharisiens» (*) fut sûrement utilisé par Benoît Lacroix de manière métaphorique – signalant ainsi le fait que Michel Chartrand en aura croisés et combattus lui-même de fort nombreux – dans leur version «moderne», bien sûr – un phénomène qui perdure d’ailleurs. Quant à ce que ce dernier aurait ou non pensé de ceux-ci en tant que «personnes», qui le saurait vraiment à part lui-même?
(*) Ces «vendeurs du Temple» & «abuseurs de privilèges et d’argent», pour reprendre les mots de Benoît Lacroix..
@ M.Paquet
Vous écrivez: » L’amour et la charité qu’évoque le prédicateur, et que pratiquait le défunt, ne semblent pas avoir touché beaucoup les auteurs des commentaires que je viens de lire. »
En ayant écris moi-même la moitié sur un ton ironique, cad 2/4 et ne vous connaissant pas intimement, j’ai trouvé sur la Tribune libre de Vigile.net, 2/4 commentaires s’adressant à vous à condition qu’il s’agisse bien du même Georges Paquet, notez que ces personnes sont encore vivantes.
Écrit par Benjamin Trottier
» Vous savez quoi M.Paquet? Les souverainistes indépendantistes comme vous les nommez et dont je fais fièrement parti peuvent très bien se passer de vos petites remontrances de colonisé primitif…
Écrit par O
Quelqu’un a percé le secret de ce Paquet qui sévit ici comme une teigne: sa ruse est de nous faire perdre notre temps. Les dénationalisés s’adonnent à la provocation pour faire dérailler le train comme faisait Trudeau. Quand il sera ignoré, il retournera d’où il vient, peut-être avec Trudeau. »
http://vigile.net/Impossible-de-ne-pas-repondre-au
Ça s’appelle Voir la paille dans l’oeil de son voisin et ne pas voir la poutre dans le sien, me semble…
Les vendeurs du Temple se sont les « légistes ».
Pierre Falardeau, avait mis en scène sa cérémonie . Il avait choisit un jésuite pour livrer un homélie qui traitait justement des vendeurs du temple. J’ai fais un petit texte sur ce sujet :
« Pourquoi un Jésuite pour présider à la cérémonie ? Pour l’ intelligence de son message qui faisait écho à celui de Pierre : Jésus contre le système, pour faire apparaître un monde nouveau ; trahi par ceux qui vivaient à l’époque de la rente du statu quo. »
http://www.vigile.net/Deux-heures-merveilleuses
Émouvantes funérailles de Michel Chartrand, anti thèse comme homme de ces vendeurs du temple libéraux qui se sont collés sur leur chef comme des anguilles.
Une réflexion peut nous habiter nonobstant les programmes sur ceux qui peuvent réhabiliter la politique au Québec. Si P.Marois doit laisser place à une forte équipe autour de sa personne pour combler la mauvaise impression que les gens font d’elle. C’est alors qu’en maintenant fermement G.Duceppe comme chef au Bloc présentement beaucoup plus populaire que J.Charest, Pierre Paquette, le dauphin de Duceppe pourrait rejoindre le PQ en tant qu’économiste non lucide de centre gauche, ancien professeur au cégep Maisonneuve et syndicaliste. Sa présence au PQ lui permettrait de faire comprendre que le centre au centre ou centre gauche n’est jamais que la voie qui a réussi à faire agir de nombreux bénévoles au PQ tout en relevant le taux de participation aux élections. Le PQ est historiquement une coalition de droite et gauche qui seule est en mesure de remettre le Québec sur ses rails en attendant le lancement futur d’un processus pour la souveraineté.
Un Paquette qui devra améliorer un peu la fluidité de sa parole devant les médias pourrait faire un duo avec un Bernard Drainville, ce politicien du centre dégageant plus de charisme qu’une Marois et ma foi maintenant qu’un Charest contient des qualités personnelles en mesure relativement de mobiliser la population. Paquette n’a que 55 ans et surtout Drainville n’en n’a que 47 ans. Un Joseph Facal serait-t-il capable de mettre de l’eau dans son vin et se rappeler que le PQ est historiquement une coalition et que Facal ne peut continuer d’insister à ce point sur le néo libéralisme à moins qu’il ne soit irrécupérable pour le PQ? Autrement, sa conviction patriotique si prédominante pourrait lui permettre de représenter de nouveau le courant de la droite dans le parti et y ajouter sa contribution sans oublier qu’il a été le ministre péquiste le plus représentatif des intérêts des allophones hostiles on le sait contre les péquistes.
Autre possibilité pour l’intégration améliorée des communautés culturelles car il faut ajouter de 2 à 5% les suffrages des immigrants contre le PLQ. Selon ce point, si le PQ est une coalition, il aurait intérêt à entreprendre des négociations avec QS de A.Khadir dans le but de maximiser les chances contre les libéraux avec ou sans Charest dans une élection à venir peut être miraculeusement prématurée qui sait si même peu probable. Khadir fait ressortir une sincérité de sa personne, il semble faire rencontrer sur sa personne quelques qualités reconnues au moins chez Michel Chartrand et son origine iranienne ouvre des horizons. En termes de sensibilité politique, Khadir fait contraste en comparaison de l’arrogance et du caractère -chat de ruelle- d’un Charest aux antipodes de toute compassion sociale. Le PQ pourrait négocier avec QS la concession de deux comptés dans l’Est de Montréal dont celui de Khadir, Mercier et un au Saguenay en proportion des 8% de suffrages accordés dans les sondages au parti de gauche. Le PQ ne pourra rien jamais négocier avec ce qui reste de l’ADQ puisque ce dernier étant autonomiste, parti tout de même non déclaré mort qui peut aller chercher encore entre 10 et 13% des suffrages.
Rappelons qu’à Québec, le parti adéquiste rafle encore 18% des suffrages et créé une lutte à trois : PQ, PLQ et ADQ dans la région de la capitale selon le sondage Léger.
Les allégations de M.Bellemare ont tendance à être corroborées plutôt qu’infirmées. C’est ce qui présage que des candidats pour le PLQ peuvent se pointer bientôt pour remplacer Charest en tant que pm. Il faut prévoir qui on pourrait solliciter. Bachand pourrait toujours remplacer Charest, sa sécheresse toutefois et sa vente du dernier budget ne saurait l’avantager. De l’extérieur, pendant que la Normandeau serait premier ministre par intérim comme madame Bacon à l’époque de Bourassa en 1990. On entendra parler des Cauchon du PLC, Mulclair du NPD, peut être aussi de candidats faussement charismatiques comme les Denis Coderre ou même Jean Lapierre! Il est plausible aussi que le PLQ ait de la difficulté à se trouver un nouveau sauveur davantage encore que le PQ.
Ce qui est certain c’est qu’il est temps que les souverainistes se trouvent de nouvelles figures fortes pour préparer l’avenir de la résistance contre la volonté du fédéral et des provinces anglophones de noyer le Québec dans le Canada. Trop de libéraux comme ce Noreau tentent de normaliser, de rendre normal le trafic d’influence un peu comme à l’époque bénie des années 50 et 60 à l’Assemblée nationale ou de pratiquer le laisser faire face au retour de l’anglais. Il faut dire non.
« Il faut dire non » – Pierre Bouchard
Historiquement, les souverainistes disaient toujours « oui »… Et maintenant vous dites qu’il faut dire « non »…
Dois-je comprendre que votre « non » est un « oui » deguise?
Desole, les accents, y a pus!
Jean Charest et Lucien Bouchard, issus du Parti conservateur, sont deux des pharisiens les plus exécrables. Eux et leurs amis, les soi-disant lucides, sont des fossoyeurs de l’avenir du Québec et de tout effort pour créer un Québec à la fois «prospère», écologiste et «solidaire».
Je pourrais en nommer d’autres mais cela suffit!
JSB
À Jean-Serge Baribeau,
Seriez-vous d’accord pour dire qu’il aurait été beau le Québec indépendant après un référendum gagnant en 1995, dirigé par ce « Pharisien exécrable » comme vous nommé Lucien Bouchard. Ce fossoyeur de l’avenir du Québec. J’imagine que vous n’aviez pas invité vos concitoyens à voter pour lui.
A Georges Paquet
Je n’ai jamais voté pour Lucien Bouchard et je n’ai jamais invité quiconque à voter pour ce sale type qui me répugne totalement, sinon totalitairement.
Depuis Duplessis je n’avais jamais vu, entendu et supporté un politicien aussi pestilentiel que ce Bouchard, ce conservateur opportuniste et éminemment dogmatique.
JSB.
Messieurs Paquet et Baribeau, maintenant que l’on sait quels politiciens vous haïssez, pour être un peu plus positifs, est-ce qu’on pourrait savoir ceux que vous préférez ou aimez, en qui vous avez confiance ?
Mon texte de 19.12 aurait du vous intéresser monsieur Bousquet?
M. Gilles Bousquet. Vous demandez quels politiciens je préfère. Je dois vous répondre que je n’ai pas le choix. Il faut vivre et respecter ceux que les citoyens, dans leur sagesse, ont élus. Rien n’empêche de les critiquer. Mais il me semble qu’il doit y avoir des manières civilisées de le faire.
Je dois vous avouer que j’ai beaucoup de mal à supporter l’espèce d’hystérie qui semble s’être emparé des militants péquistes qui, sachant que leur chef n’a pas beaucoup de chance de remporter la faveur populaire, multiplient les colibets, insultes et autres accusations sans fondements, contre le régime actuel, alors qu’ils ne savent même pas par quoi le remplacer. Sauf qu’ils espèrent secrètement que leur parti pourrait peut-être gagner par défaut…
À GILLES BOUSQUET!
Quels sont les politiciens qui trouvent grâce à mes yeux? Pour le moment il y a Amir Khadir. Et pourtant je ne suis pas membre de QS. Il y a éventuellement Pierre Curzi. Au fédéral il y a Francine Lalonde. Cela même si pour une foultitude de raisons elle est souvent assez «discrète».
Je n’exclus pas que des politiciens, pour le moment inconnus de moi-même, puissent un jour se révéler dignes de confiance.
Mais je dois dire, assez tristement, que l’ensemble de la «classe politique» me désole, m’irrite et mine ma confiance dans la démocratie.
En 1962, j’avais 19 ans lorsque le gouvernement libéral a déclenché une élection dite référendaire portant sur la nationalisation de l’électricité. Le grand René Lévesque y jouait sa carrière. Je me rappelle avoir manifesté et râlé parce que l’on ne pouvait pas voter avant d’avoir 21 ans. Aujourd’hui je continue de voter mais je commets ce «noble acte» avec une certaine réticence et sans grand enthousiasme.
Mais j’aimerais bien assister, avant ma mort, à une revalorisation du geste électoral et de la vie politique.
JSB