Chez Christiane Charette, ce matin, on ne s'est vraiment pas ennuyé.
Dans notre revue hebdomadaire de l'actualité, nous avons discuté de plusieurs sujets.
Évidemment, de la commission Bastarache et du processus de nomination des juges.
Mais aussi des propos hautement controversés de Maxime Bernier sur le Québec; du poids politique et démographique du Québec au Canada et des stratégies de Stephen Harper sur cette question; de qui pourrait remplacer Michaëlle Jean comme Gouverneur général; d'un remaniement ministériel possible dans le gouvernement Charest; de la F1; de «valeurs communes» et de laïcité….
Et en conclusion, de mon entrée toute récente et de celle de ma collègue Nathalie Petrowski sur Twitter (eh oui, j'ai craqué!). Mon adresse: www.twitter.com/joseelegault
Cette discussion, nous l'avons tenue avec deux invités de grande qualité et parfaitement informés de l'actualité politique, c'est le moins qu'on puisse dire. Soit l'ancien ministre conservateur Michael Fortier (de retour à la firme d'avocats Ogilvy Renault) et le criminaliste Me Jean-Claude Hébert
Et pour écouter le tout:
http://www.radio-canada.ca/emissions/christiane_charette/2009-2010/chronique.asp?idChronique=109417
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@ Illustration: http://leblogdegetalinks.fr/wp-content/uploads/2009/10/oiseau-twitter.jpg
Le passage de Me Hebert à Christiane Charrette lui aura permis de nous éclairer sur sa « grande » source lui ayant déclarer qu’il n’a pas eu le poste de juge parce qu’il n’avait pas d’appuis politiques.
Donc si on récapitule :
-Me Hebert lors de son passage à TLMEP le 18 avril : «… « On » m’a dit que sans appui politique…..»
-Dans son billet du 20 avril de son blogue, Mme Legault rapporte la source de Me Hebert : «… une personne en « très haute autorité » a dit ….»
-Me Hebert à Christiane Charette le 23 avril : «… Un collègue rencontré dans le couloir du Palais de Justice m’a dit qu’il fallait des appuis …»
En qq jours, la grande source de Me Hébert est parti d’un « on », est devenu une « personne en très haute autorité », puis s’est avéré n’être finalement qu’un collègue… de couloir.
Hébert n’ayant pas été retenu comme juge était bien content qu’un très gentil collègue lui trouve une raison pour expliquer son échec. Grosse polémique. héhéhé Démonstration pas très édifiante de la part d »un avocat qui voulait être juge.
Comme quoi, après tout ce gazouillis, Charest et la ministre ont peut-être bien raison de nous dire d’attendre la commission Bastarache avant de tout juger sur la place publique. Je dois avouer que l’exemple de Me Hébert leur donne amplement raison.
@ Bonjour. Une précision: l’expression «personne en haute autorité» n’est pas de moi. Elle fait partie de la citation de Me Hébert à TMLP.
@ La citation exacte étant celle-ci: «Et là, une personne en très haute autorité m’a dit «avez-vous des appuis politiques?»
Se tenant bien droit à la verticale, comme pour nous faire oublier toute horizontale sur laquelle prend pied cette arête de droiture toute libre de marché, Bernier Maximus tout en se dirigeant vers le Capitole, avec un troupeau d’oies à ses trousses, ne s’attendait certainement pas à ce qu’un sénatus consulte puisse l’y recevoir comme il le mérite. Pourtant, il devrait le savoir ce qui attend ceux qui veulent supplanter César. Quant à nous, nous en avons plus que marre de ces arrivistes qui se veulent plus catholiques que le pape et qui veulent en même temps se faire applaudir des fidèles.
Je présume que la haute autorité était un juge de deuxième instance ou plus. Un juge de première instance ne devrait pas être considéré comme une haute autorité.
Mais, je spécule.
De plus, Maître Hébert a affirmé, ce matin, vendredi, qu’il n’avait pas retiré sa demande. Pourtant, à TLMEP, il avait laissé sous entendre qu’il avait fait machine arrière.
A la lumière de ces faits, comment peut-on condamner un accusé si les accusations sont fondées sur des dires et des ouï-dires? Même l’auteur de ses propres paroles change de refrain d’une version à l’autre.
Drôle de justice que l’on a.
Je ne sais pas si je vais un jour parvenir à comprendre l’engouement pour Facebook et Twitter. J’ai peu d’amis et je ne m’en occupe pas assez à mon goût. Qu’est-ce que je ferais avec des milliers d’amis? J’aurais encore moins de temps pour m’occuper de mes vrais amis. De toute façon tous les « clubs » virtuels du monde ne sont que des stratégies utilisées par Big Brother à des fins pour lesquelles vous regretterez un jour d’avoir divulgué autant d’informations à votre sujet. Je refuse même de sortir ma carte Air Miles lorsqu’on me la demande, ayant constaté que 9 fois sur 10 elle ne me procurait aucun point Air Miles mais qu’elle permettait 10 fois sur 10 à cette entreprise de connaître tous mes achats et ainsi pouvoir, lentement mais sûrement tracer mon profil personnel. Pour quoi faire?
Et c’est encore pire avec Twitter. Saviez-vous par exemple que, pas plus tard que cette semaine, le gouvernement américain a légiféré pour autoriser officiellement la Bibliothèque du Congrès Américain à « stocker » dans ses puissants ordinateurs TOUS les « tweets » qui circulent sur la planète afin de construire une grande banque de données afin de mieux pouvoir comprendre un jour notre société actuelle? Même les « tweets » stockés en secret depuis 2006 seront incorporés à cette banque. Ce n’est pas un message obscur provenant d’un individu obscur que j’ai reçu dans mon courriel. C’est une nouvelle que j’ai entendue dans les bulletins de nouvelles de Radio-Canada cette semaine. Ça ne vous dérange pas qu’on accumule à votre insu des bribes de vos pensées que rien n’empêchera peut-être un jour d’être d’utilisées contre vous. Ce genre de pratiques a causé et cause toujours de vastes et néfastes dommages dans maintes sociétés actuelles, chez maints individus, pas nécessairement et pas uniquement dans les sociétés les plus totalitaires. Sous des apparences légères de jeux ou des expériences d’échanges anodins de mots, ceux qui vous vendent ces technologies ne sont pas toujours mieux motivés que ceux qui font trembler les sociétés qu’on n’envient pas.
Vous pensez que j’exagère? Demandez-vous pourquoi on dépense des milliards pour stocker ce qui semble être si anodin. C’est parce que tout cela mis ensemble révèle des choses qui ne sont pas du tout anodines pour notre société. Ce corpus fournira en s’enrichissant les meilleures recettes pour encore mieux manipuler les masses.
Dans la vie on n’est jamais assez prudent et on l’est encore moins sur le Net, là où on devrait l’être le plus.
De toute façon Twitter ce n’est pas pour moi. En 140 caractères on ne peut pas dire le centième du vingtième du quart de la demie du tiers de tout le mal qu’on pense de John James Charest. Aussi bien garder tout en dedans s’il faut tout sortir à doses homéopathiques, quitte à exploser à l’occasion.
Maxime Bernier est un beauceron qui distribue des Jos Louis, qui oublie des choses importantes sur sa route et qui jubile devant des gros lolos. Il me rappelle Peter McLeod mais en moins intelligent. Le comparer à un Trudeau ou un Mulroney est nettement exagéré. Je doute qu’il puisse séduire beaucoup en dehors de la Beauce. Il n’y a que les beaucerons qui puissent se laisser charmer autant par un des leurs. Ce sont mes voisins et ce sont des gens assez particuliers qui n’ont pas grand chose à voir avec les autres québécois et encore moins avec les canadiens. Les beaucerons forment une nation distincte dans le Québec et dans le Canada. Ils ont leur propre pays, leur propre culture, leur propre langue et leurs propres us et coutumes. Les beaucerons vont se trouver un autre roi si Maxime Premier s’éloigne trop de son royaume et ses chances de se faire élire ailleurs que dans la Beauce sont nulles.
Très pertinente mise en garde, Paolo!
Aller tout déballer sur soi sur internet, c’est s’inviter à soi-même de futurs ennuis, des conséquences encore insoupçonnables, bien souvent, mais qui n’en sont pas moins de plus en plus possibles, voire même probables.
Déjà que trop de renseignements sur chacun peut déjà être glané ici et là, par le biais de l’utilisation faite avec une carte de crédit, ou par les appels téléphoniques, ou les données bancaires, ou les déclarations annuelles obligatoires de revenus, et encore et encore.
Alors, aller soi-même ajouter la cerise sur le gâteau en se Facebookant ou en se Twittant, cela ressemble beaucoup à un gros mal de ventre en préparation…
» Verba volant, scripta manent »
Ce n’est pas d’hier que cela s’avère une assez mauvaise idée de consigner, par écrit, ce qui pourra revenir un jour nous hanter.
@ Sans faire débat sur cette question plutôt large, et à moins de me tromper, Twitter et Facebook semblent être deux créatures très différentes. Facebook sert en effet, en partie, à partager des élements de sa «vie», de sa profession, de ses photos, ses sorties, et à se faire des «amis» virtuels (?)…
Twitter, par contre, si c’est ainsi bien sûr qu’on l »utilise, peut devenir un outil de travail et d’information supplémentaire et rapide.
Ainsi, la plupart des grands réseaux, des quotidiens respectés de ce monde, des magazines et des chroniqueurs sérieux, dont Paul Krugman du New York Times, y sont. Ce n’est évidemment pas dans les 140 caractères permis que l’on retrouve les analyses et les articles, mais dans les «liens» qu’ils indiquent.
Bien d’accord avec vous MM. Mitriou et Perrier. Washington qui crache sur l’ONU quand il ne peut pas la contrôler, la manipuler, se dote d’un outil d’une puissance inimaginable et terrifiante.
Déjà que la NSA espionne tout ce qui s’écrit, se dit, et enmagasine tout ce qui lui semble bon, il faut ajouter une banque de données du Congrès qui, sous prétexte de documentation historique, sera désormais en possession d’une arme de destruction précise et extrèmement dangereuse pour le contrôle de la pensée et des gestes.
Washington qui a déjà réclamé le pouvoir d’ouvrir nos télés pour recevoir un ou des messages du président en cas d’urgence, on s’en souvient peut-être, pourra désormais lire dans nos pensées, écrites en toute innocence et bonne conscience, pour nous circonvenir ou nous faire taire, selon son bon plaisir.
L’avenir s’assombri graduellement, inexorablement.
Ça promet!
Oui! Tweeter peut avoir du bon, mais ne m’y cherchez pas. Merci quand même. Ce blog me suffit amplement.
Que de belles avancées technologiques et démocratico-amicales que ces merveilleux moyens de communications ! En résumant, on peut dire : on «s’ex-Stasie »
La possible dépendance que nous connaissons envers internet n’encourage pas tous à s’engager dans les derniers avatars que sont Twitter et Facebook dont les noms indiquent tout comme Google l’origine californienne ou certainement états-unienne. Les Américains ont inventés internet dans le cadre de la recherche scientifique militaire ce qui signifie que le net est une arme de guerre. Tirez vos conclusions!
Entre plaisanterie et ton sérieux, le web relève autant de la communication que de la non communication. L’hypothèse en Occident dont le Québec que plus les réseaux informatiques seront développés moins la mobilisation populaire dans les rues se fera contre les gouvernements est discuté dans des milieux intellectuels. La jeunesse actuelle garde t’elle son indépendance d’esprit envers les nouvelles technologies portatives dont le téléphone cellulaire, les Ipods et Ipads? L’être humain est hybride, provenant de la nature, ses facultés intellectuelles l’arrachent à la nature. Jusqu’à quel point ce mouvement du progrès technologique infini peut se poursuivre?
En cessant de m’égarer sur le sujet, le web dont Twitter sont des outils technos qui transpirent de leur humanité à pleurer ou en rire.
Sur les commentaires de Hébert/Fortier concernant réforme électorale, pouvoirs de gouvernement majoritaire et représentation du Québec sur la scène fédérale, en contradiction avec la vision de 40%, bon an mal an, de la population québécoise, sans oublier qu’au-delà de 15% de la population est anglo ou allophone et que 60% de celle-ci est, inconditionnellement, fédéraliste.
Actuellement il y a 12 députés conservateurs < avec Arthur qui vote toujours avec eux et contre qui les cons. ne présentent pas de candidat >, là-dessus ils sont 5 ministres, 3 secrétaires parlementaires, sont-ils utiles ou, à tout le moins, représentatifs du Québec?
Il y a aussi, au moins, 10 députés libéraux fédéraux au Québec plus un député opportuniste NPD.
Pour protéger la langue française et ses utilisateurs au Québec ils n’ont jamais tenté de présenter une seule mesure en ce sens, pire ils ont voté en bloc avec les libéraux contre un projet de loi qui aurait forcé l’application de la loi 101 dans les entreprises, organismes ou ministères sous juridiction fédérale.
Sur la réforme démocratique de la loi électorale qui diminue la représentation de la Nation québécoise dans ce pays à un peu plus de 21%, les trois partis fédéralistes ont voté unanimement en faveur de cette loi qui élimine toute représentation démocratique du Québec et laissez-moi faire votre démographie quand des provinces comme l’Alberta et la Saskatchewan profite d’un boom économique temporaire pour gonfler leur population.
Souvenirs, Souvenirs, Souvenirs, le 17 avril 1982, c’était bien un gouvernement libéral < fédéraliste > majoritaire, très majoritaire même, et pourtant, un seul s’est opposé au repatriement de la constitution que nous ne pouvons certainement pas dissocié de la nuit des longs couteaux, sous la supervision d’un ti-canadien-français, dans cette démarche constante de soumission du Québec.
Ce même Michael Fortier, aussi bon administrateur soit-il, a siégé combien de jours au Sénat suite à sa nomination-cadeau et qu’a-t-il fait pour le Québec, à défaut de psséder la sincérité d’Hébert qui, malgré ses connaissances juridiques, semble assez ignorant au niveau politique ( C’est tout de même moins pire que borné, vous en conviendrez ) je disais donc que Fortier devrait reconnaître que tout bon québécois, soit-il, à l’intérieur d’un parti pan-canadien sera toujours minoritaire et limité dans ses revendications, s’il veut au moins ramassé quelques miettes.
Le BQ, que ces deux compères se plaisent à ostraciser, a fait plus pour le Québec, depuis 1990 ( 20 ans ), que tout parti fédéraliste confondu en 143 ans et pour reprendre le calcul de ce merveilleux administrateur que se bidonne Michael Fortier, les députés du BQ ont coûté énormément moins cher aux contribuables québécois que tous ces députés et sénateurs inutiles dont il a fait partie. Vite un Québec-pays où une culture différente de celle du ROC librement et en harmonie avec ceux qui voudront s’y associer au lieu de la gouverner.