Ce 29 avril 2010 marque le 40e anniversaire de la première victoire du PLQ sous Robert Bourassa – un premier ministre qui aura réussi à remporter quatre mandats majoritaires dispersés sur trois décennies!
Ces contributions majeures au développement économique du Québec sont connues, dont l'accélération du développement hydro-électrique.
Mais M. Bourassa fut également un premier ministre qui aura vécu un nombre fulgurant de crises politiques majeures: crise d'Octobre, rejet de la Charte de Victoria, Loi 22 (faisant du français LA langue officielle du Québec, saccage de la Baie James & création de la Commission Cliche, l'enfer des Olympiques de 1976, recours à la clause dérogatoire pour protéger l'affichage commercial en français, échec de l'accord du Lac Meech, crise d'Oka, échec de l'accord de Charlottetown, etc….
Et le 2 octobre 1996, M. Bourassa décédait d'une seconde récidive d'un cancer – un cancer contre lequel il avait même repoussé ses propres traitements lors de son premier diagnostic en 1990, alors que l'échec de Meech allait précéder de très peu la crise d'Oka.
Son bilan politique est riche. Et comme tout bilan bien rempli, il est fait de réussites et d'échecs.
Rappel d'une époque où le pouvoir politique s'exerçait, beaucoup, autant sous le PLQ que plus tard, sous les premiers mandats du PQ.
Une époque où ça bougeait beaucoup, beaucoup, baucoup au Québec. Dans tous les domaines.
Parfois pour le meilleur. Parfois pour le pire.
Mais au moins, ça bougeait…
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Parlant de «rappel», voir aussi un événement majeur qui a précédé la première victoire du PLQ sous Robert Bourassa. Paru dans Le Devoir de ce matin: http://www.ledevoir.com/politique/quebec/287902/les-40-ans-du-coup-de-la-brink-s-les-liberaux-federaux-sont-coupables
Merci pour le clin d’œil sur le coup de la Brink’s.
Pour moi, l’article du Devoir, je vais le prendre avec un grin de sel… Un article avec une en-tête du genre « Les Libéraux fédéraux sont coupables », ça fait gros un peu. Je ne nierai pas que le truc de la Brinks est arrivé, mais de là à laisser sous entendre au complot, je vais dire: « wow là! »
Je ne suis pas surpris de ce genre d’article: Le deuxième référendum a été perdu partiellement par inquiétude économique. Pas étonnant que depuis ce temps les séparatistes cherchent à vaincre cet argument, soit en nous accusant de brandir le spectre de la peur, ou de manquer de courage.
Pas étonnant que Parizeau a dit récemment dans son livre-testament qu’un Québec souverain serait mieux protégé face à la mondialisation… Exactement le contraire de ce que les fédéralistes disaient plus tôt.
Et Parizeau l’a dit, alors ça doit être vrai.
Oui, je prends ça avec un méchant grain de sel…
@ Bonjour. Peut-être que ce court texte extrait de la série «Bilan du siècle» produite par l’Université de Sherbrooke vous intéresserait. On y rappelle que la direction du Trust Royal avait nié catégoriquement être derrière ce «coup de théâtre» pré-électoral:
http://bilan.usherbrooke.ca/bilan/pages/evenements/21205.html
Oui, peut-être…
Je pense que c’est normal que le Royal Trust ait nié catégoriquement. Faire le contraire eut été se tirer dans le pied à mon avis…
Une chose que je ne vois nulle part, est peut-être que le Royal Trust avait des raisons valides de faire ce coup… Plus tard le FLQ est venu et voulait faire du Québec une république proche du modèle Marxiste, le RT prévoyait peut-être le pire…
Non, c’est vraiment un combat idéalogique ici… Le blanc contre le noir, et pas de nuance de gris, jamais.
Bonjour
En mémoire de Robert Bourassa, est-ce qu’on pourrait exigé des libéraux une enquête publique dans la construction , en souvenir de sa belle-famille de l’époque, qui a fait des petits?
http://www.vigile.net/Les-liberaux-trop-copains-avec-les
Intimidation.
Le coup de la Brinks du PLC, ne pas augmenter le nombre de sièges du Québec à Ottawa selon Harper, les actions fédérales pendant les deux référendums, ces manœuvres et d’autres expriment à travers le pouvoir politique, le refus du Canada unitaire anglophone d’accorder un statut égal à ses minorités dont celle d’origine française qui a apporté la présence européenne fondatrice dans cette Amérique nordique. La disparition des autochtones et plus tard des francophones est le seul objectif intéressé du Canada anglais, protestant et faussement multiculturel.
R.Bourassa. Il aura tenté de racheter ses erreurs, sa collaboration avec Trudeau, ses tergiversations sur la protection du français, la corruption de son premier mandat en travaillant sur l’accord du Lac Meech mais c’est très peu trop tard. Son nom positivement est associé à l’instauration de l’assurance maladie mise à mal aujourd’hui par son successeur libéral Charest et la construction de la Baie James. Bémol tout de même important sur R.Bourassa, il aura été un acteur important dans l’alimentation de la peur contre la souveraineté du Québec, la Brink’s avec Trudeau et aussi toutes ces histoires sur la piasse à Lévesque et Parizeau, les chèques de pension coupés aux vieux dans un Québec indépendant.
Dans la quarantaine, je suis assez âgé pour me souvenir comme dirait l’adage des plaques de voiture. -Je me souviens-, Souvenons nous et constatons que le Québec vaut plus que son seul club de hockey. Et que le fanion du Canadien n’est pas le drapeau du Québec.
Il y a un pays, la Belgique, madame J.L ou ça bouge contrairement au Québec.
http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/04/23/la-belgique-connait-sa-crise-la-plus-grave-depuis-2007_1341874_3214.html
Merci pour la connaissance de ce site sur l’histoire du Québec au 20ème siècle afin de raffermir notre mémoire. Plusieurs lecteurs ont ignorés jusqu’ici, Bilan du siècle.
http://bilan.usherbrooke.ca/
Bilan du siècle, page d’accueil.
Avec Robert Bourassa, on s’éloignait de la Révolution tranquille. Sa formation d’économiste le différenciait d’un autre type de politicien comme Pierre Elliot Trudeau, qui lui était formé en droit. Cela lui donnait un style qui n’avait pas le panache de son équivalent fédéral. Qualifié de « mangeur de hot-dogs » par P.E.Trudeau, il fera toutefois le travail qu’attendait de lui l’électorat québécois. Sa promesse électorale de création de 100,000 emplois sera bien reçue par la population qui se débattait avec un taux de chômage qui dépassait les 10%.
Son projet de développement du complexe La Grande (Baie-James) faisait suite au développement du complexe Manic-Outardes plusieurs années auparavant par l’équipe libérale qui avait nationalisé l’électricité. Je faisais partie de ces hordes de jeunes qui, lors des années 70- 80, ont travaillés au développement des ces mégaprojets hydroélectriques. C’était le Grand Nord ou le chômage chronique à Montréal. Je lui suis reconnaissant pour ces emplois sans lesquels j’aurais végété comme bien d’autres, diplômés ou pas.
Bonsoir,
L’évocation de Robert Bourassa me ramène inévitablement à cette déclaration:
« Le Québec est aujourd’hui et pour toujours une société distincte, libre et capable d’assumer son destin et son développement ».
Selon le conseiller Jean-Claude Rivest, cette déclaration correspondait profondément à son état d’âme.
http://www.radio-canada.ca/radio/profondeur/Bourassa/emission9.htm
On pourra la décliner de toutes les façons, l’interpréter de toutes les façons, cette déclaration était sincère et mesurée. Je demeure persuadé qu’il pensait réellement ce qu’il disait lorsqu’il parlait de la capacité d’assumer son destin et son développement, après tout M. Bourassa était économiste.
Vous noterez que le discour libéral actuel vole pas mal moins haut ces temps-ci.
M. Bourassa a été à deux doigts de joindre m. Lévesque comme économiste derrière Option-Québec qui s’est transformé en PQ mais a refusé à la dernière minute pour deux raisons principales :
-Son épouse et toute la famille des Simard, de solides fédéralistes, ne voulaient pas
-Comme économiste, il ne voyait pas comment résoudre utilement le problème que représente la monnaie d’un Québec souverain. M. Parizeau, qui a été la caution économique de M.Lévesque au PQ, a finalement choisi de conserver la monnaie canadienne dans un Québec souverain, ce qui limitait sa souveraineté mais assurait sa stabilité.
LES QUÉBÉCOIS DEVANT LE FAIT ACCOMPLI. (le coup de la Brinks
Excellent exemple de ce que j’appelle l’occupation médiatique du Québec (au sens quasi militaire). Le malheur c’est que trop spectaculaire il peut induire à penser que ce n’est pas un exemple mais une exception mais qu’en règle générale nous sommes bien informé. On aurait tort, il ne faut pas traiter ce cas comme un coup isolé mais comme l’illustration de ce qui est l’activité commune, routinière de nos médias d’occupation. Nous vivons dans une fausse réalité, une réalité fictive crée par ou pour les Desmarais (en 1967 il possède déjà LaPresse…) de ce monde qui fait la une quotidiennement. Par exemple, nous avons eu un directeur de Radio-canada qui venait du bureau de Trudeau. Vous rendez-vous compte à quel point la réalité qu’on nous a révélé peut être potentiellement tordue ? Être bien informé au Québec est peut-être bien une chose quasiment impossible. Nous méfier de nos prétendus médias d’information me parait on ne peut plus nécessaire. Nos médias d’occupation ne sont pas les chiens de garde de l’intérêt publique mais les chiens de garde de l’intérêt privé, un intérêt qui est en plus résolument hostile à l’intérêt publique.
Je suis la politique de plus près depuis l’entrée au pouvoir de Charest en 2003. Le rôle des médias a été considérable pour chacune de ces élections en termes d’assaut in situ. Le dernière pourrait sembler différente. Il faut reconnaitre que le contraire de l’acharnement médiatique a caractérisé cette élection qui nous a donné un Charest majoritaire. Les journalistes ont accepté de relayer la vérité sur les résultats de la caisse de dépôt après les élections. Sabia remplaçant Rousseau a été nommé par le pm ultra anglo-fédéraliste Charest… celui qui peut-être considéré comme ultimement responsable du désastre de la caisse de dépôt et qui ne veut bien entendu aucune enquête sur ces malversations…
Ce qu’il faudrait faire c’est l’inventaire aussi complet que possible des méfaits de nos médias d’occupation plutôt que de s’attarder à en détailler une demie douzaine d’exemple question de sensibiliser les québécois à la gravité de la situation et à l’ampleur de la tâche.
Au moment où il y tant d’enquêtes journalistiques et tant de révélations, il se pourrait très bien que toute cette agitation qui semble le résultat d’un travail honnête de journalisme en territoire québécois ne soit en fait que travail de relations publiques, mais qui n’empêchera pas Charest dans les prochaines années de nous mettre devant ce qui sera un fait accompli…encore non identifié.
François Therrien
À ceux qui penseront que je répète un peu désagréablement l’expression »média d’occupation », je répondrai que tout de même pas autant que Chrétien que les journalistes laissaient répéter que »les québécois ça ne les intéressait pas les affaires de constitutions »…. le massage de chrétien a passé d’ailleurs
Voici référé F.Therrien, mon expérience devant l’ombudsman de Radio Canada suite à la censure d’un commentaire qui remettait en question la prétention d’objectivité dans le réseau radio canadien. Dans ce jugement rendu qui peut intéresser certains lecteurs de Voix Publique, mon texte finalement publié si non exempt de maladresses n’en dit pas moins sur ce qu’il a à dire. C’est que le réseau doit représenter le pays, le Canada dans ses bulletins de nouvelles et si le Téléjournal consacre un temps d’antenne important au Québec c’est parce que c’est dans cette province que nous y retrouvons le plus grand nombre de francophones.
Radio Canada n’étant pas CBC et représentant dans son mandat les francophones canadiens pas comme tel les Québécois. Ce qui détermine que les premiers bulletins du TJ sont souvent consacrés à l’actualité à la chambre des communes à Ottawa devant celle concernant l’assemblée nationale. Tout comme RDI, l’après midi donne un coup d’œil non négligeable sur une actualité qui en Ontario comme dans l’Ouest généralement ne nous touche pas au Québec. L’ombudsman a remis en question le rejet de mon texte par ses collègues au nom de la liberté d’expression sans me donner raison évidemment sur le fond de mon propos!
http://www.radio-canada.ca/apropos/lib/v3.1/pdf/revision_nonpubliction_%20comm_carnetAGravel.pdf
Radio Canada justement n’a pas trop dérangé Robert Bourassa, en deux temps, il a gouverné 14 ans en tant que pm! Abstenons ici de trop idéaliser maintenant disparu, R.Bourassa qui n’a jamais connu l’envergure d’un Lévesque, Laurin, Parizeau, Bourgault ou même Lesage. Évidemment Bourassa s’est avéré supérieur à notre premier ministre actuel et à bien des égards surtout dans sa dernière période à Lucien Bouchard et à un Bernard Landry qui a géré pendant deux courtes années ou aux prétendants qu’ont été les fils Johnson.
Parizeau a dit » Chapeau » à nos adversaire pour le coup de la Brinks : de la poudre aux yeux, tout simplement. Il n’y avait rien de valeurs dans ces camions. Cela pouvait être les déchets du mois ou des paquets de linge sale. Tout ce cirque était médiatique, un point c’est tout.
Quand à M. Bourassa, les morts sont toujours plus sympathiques que de leur vivant. C’est une question de savoir-vivre et de psychologie 101. Je préfère me souvenir du Bourassa de Jean-Fraçois Lisée.
Que M. Bourassa ait été plus compétent que M. Charest est indiscutable. M. Bourassa avait plus de fibres morales que M. Charest, et il connaissait l’argent et les gens d’argent. Il n’était pas obnubilé par eux comme l’est M. Charest.
Un bon point pour M. Bourassa, il avait bien négocié pour le Québec lors de Meech. Rendons à César… Si Meech premier cru avait été accepté, nous vivrions une autre époque, plus gaie, plus souriante. Merci M. Trudeau et Cie. 🙁
En raison – peut-être? – de son manque de charisme, Robert Bourassa aura été un politicien grandement mal-aimé et, par conséquent, sous-estimé. Et le fait qu’il était là à la même époque que le très convivial René Lévesque n’a certainement pas aidé sa cause…
Sans oublier qu’il y avait aussi le très expansif premier ministre canadien, Pierre Elliott Trudeau, tout juste de l’autre côté de l’Outaouais!
Mais, sans Robert Bourassa, beaucoup de ce que nous considérons aujourd’hui comme acquis sociaux et richesses collectives pourraient fort bien être de moindre importance.
Personne n’est parfait. Ni vous, ni moi, ni Robert Bourassa.
Ce qui compte surtout, c’est de continuellement mettre tous les efforts dont on est capable à tâcher d’améliorer un peu les choses. Et on ne saurait – sans malveillance – reprocher à Robert Bourassa quoi que ce soit à cet égard.