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Jean Charest et le ROC

Ceux et celles qui lisent ce blogue auront remarqué depuis quelques semaines certaines de mes analyses portant sur l'«inquiétude» qui, pour des raisons maintenant évidentes, monte de plus en plus chez les députés, ministres et militants du Parti libéral du Québec.

http://www.voir.ca/blogs/jose_legault/archive/2010/04/18/jean-charest-canard-boiteux-ou-ph-233-nix-ent-234-t-233.aspx

Mais ce que l'on remarque un peu moins, du moins pour le moment, est que cette inquiétude croissante au PLQ de perdre le pouvoir à la prochaine élection –  qu'elle soit fondée ou non à terme, seul l'avenir le dira -, produit une autre inquiétude au Canada anglais. Laquelle commence à peine à s'articuler.

Cette autre inquiétude est celle de voir éventuellement le PLQ perdre le pouvoir – pour reprendre les termes classiques-, aux mains du «separatist PQ».

C'est pourquoi les mots «scandale», «corruption» et «collusion» inquiètent en soi dans le Rest of Canada (ROC). Bien sûr. Mais encore plus lorsque, à tort ou à raison, ils se retrouvent collés au PLQ.

Surtout du moment où ce dernier chute de manière dramatique dans les sondages.

Et comme le seul autre parti apte à prendre le pouvoir la prochaine fois, si tel était le cas, demeure le PQ… La crainte de la menace «séparatiste», c'est inévitable, refait lentement surface.

D'ailleurs, ce jeudi soir, sur le panel du National sur les ondes CBC, on mentionnait cette même «inquiétude»- soit celle de la possibilité d'avoir à nouveau au Québec, un gouvernement «separatist».

Et le 13 avril, Reuters rapportait ceci: «Quebec Premier Jean Charest, trailing in the polls behind separatists seeking independence for the Canadian province, said on Tuesday he is ordering a public inquiry into allegations that some major donors to his Liberal Party had influenced the naming of judges.»

Mais le même texte ajoutait ceci: «Previous PQ governments held referendums on independence from Canada in 1980 and 1995. Both failed. Marois has been vague about the timing of another referendum if her party were to regain power.»   http://www.reuters.com/article/idUSN1324923220100413

Comme quoi, on s'«inquiète». C'est certain. C'est incontournable. C'est dans la nature même de la dynamique politique au Canada depuis 1970 – la première fois que le PQ présentait des candidats à une élection générale.

Mais le fait est qu'en 2010, on se «rassure» aussi un peu en notant que, pour le moment, il n'y a pas d'engagement formel de la part du PQ de tenir un référendum s'il prenait à nouveau le pouvoir.

À suivre…

Mais comptez néanmoins sur ceci: s'il fallait que le PLQ ne remonte pas sérieusement dans les sondages d'ici quelques mois, cette «inquiétude» propre au ROC risque de s'exprimer de plus en plus. Et, encore une fois, que ce soit à tort ou à raison…

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@ Photo: André Pichette, La Presse