Selon un sondage CROP commandé par un regroupement de leaders d'opinion fédéralistes nommé «L'Idée fédérale» (*) pour marquer le 30e anniversaire ce 20 mai du premier référendum, 58% des répondants pensent que le débat sur la souveraineté du Québec est «dépassé».
47% des répondants jugent qu'il y aurait moins de raisons aujourd'hui justifiant l'indépendance du Québec pendant que 41% jugent qu'il y aurait autant, ou plus de raisons de la faire.
57% des répondants pensent que la survie du français est moins bien assurée ajourd'hui qu'il y a 30 ans.
Quant à l'«auto-étiquetage», selon CROP, 22% des répondants se disent «surtout fédéralistes», 24% «surtout souverainistes», 22% «entre les deux» et 25% «ni l'un, ni l'autre».
Bref, pour peu que ce genre de sondages disent quoi que ce soit en dehors des campagnes référendaires comme tel, celui-ci confirme, une fois de plus, ce que la plupart des sondages disent en dehors des périodes d'effervescence politique sur la question nationale.
Soit que les deux options, souverainiste & fédéraliste, demeurent réparties entre deux blocs de taille plus ou moins similaire, avec au milieu, un troisième bloc «flottant» – fait d'indécis et de discrets -, lequel, encore une fois, ne se décompose et ne se répartit entre les deux options que lors d'évenements marquants comme l'échec de Meech ou, bien entendu, lors de la tenue de référendums.
Pas tout à fait une grande découverte scientifique.
Mais un rappel, par contre, que 15 ans après la défaite serrée du OUI en 1995, 20 ans après l'échec de Meech et 30 ans après le premier référendum perdu par le OUI avec 40% des voix, le PLQ ne s'engage toujours pas à renouveler le fédéralisme pendant que le PQ ne s'engage plus à tenir un référendum s'il est élu.
Traumatisé par les échecs de Meech & Charlottetown et conscient du refus total qu'il essuierait à Ottawa et dans le ROC, le PLQ n'avance plus la moindre revendication de nature constitutionnelle allant dans le sens du renforcememt des pouvoirs du Québec à l'intérieur du Canada.
Quant au PQ, à tort ou à raison, c'est selon le point de vue, il a également mis de côté tout engagement électoral à tenir un référendum. Il prévoit donc parler du «projet de pays» tout en s'engageant à revendiquer certains pouvoirs pour le Québec à l'intérieur de la fédération canadienne.
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Et après, constatant tout ça, on voudrait que dans les sondages, les Québécois se précipitent pour penser que la souveraineté va se faire d'ici les prochaines années? Ou pour croire que la constitution canadienne sera renouvelée d'ici peu pour renforcer les pouvoirs du Québec?…
De fait, depuis le dernier référendum, plusieurs politologues au Canada et au Québec concluent tout simplement à l'«impasse» sur la question constitutionnelle.
Les Québécois semblent donc l'avoir remarqué, eux aussi…
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(*) Communiqué de presse: http://www.cnw.ca/fr/releases/archive/May2010/18/c4736.html
Le site internet de l'Idée fédérale: http://www.ideefederale.ca/
Dans la section «Soutenez l'Idée fédérale», on indique qu'il en coûte 100$ par année pour être membre du regroupement, qu'il a un statut d'organisme de bienfaisance l'habilitant à remettre des reçus d'impôts et que sa liste de donateurs demeure privée.
Pour simplifier les Québécois sont divisés ainsi :
25 % sont carrément séparatistes durs sans sentir le besoin d’association avec le ROC. Très majoritairement anglophones.
25 % sont fédéralistes durs qui ne sentent pas le besoin de changements à la fédération actuelle. Très majoritairement francophones.
50 % ont la constitution molle, entre ces 2 clans durs. Ils sont ouverts à acheter une solution mitoyenne du genre de la souveraineté-association ou d’une vraie confédération d’un Québec souverain avec une institution économique canadienne à définir. Il n’y aura pas de solution facile sans compromis des durs qui doivent amollir ou surir longtemps.
Dans mon commentaire précédent, j’ai inversé les 25 % de francophones et d’anglophones, s’cusez, une distraction évidente vu que ce sont les anglophones qui sont majoritairement fédéralistes et les francophones, séparatistes.
Bonjour MNe.Legault
Chateaubriand disait:
L’immobilité politique est impossible; force est d’avancer avec l’intelligence humaine.
Raymond Aaron disait en 1967:
Israêl sait gagner les guerres mais jamais la paix.
Le Canada sclérosé avance plus lentement que la pousse des arbres et nous a léguer le mercenaire corrompu Jean Charest, qui s’en lave les mains. Un troisième gouvernement minoritaire consécutif en perspective à Ottawa; pour les canadiens, c’est quand même mieux que de céder une parcelle au peuple québécois.
M. Goyette, je crois qu’Ottawa a plus peur de voir le Québec séparé que d’avoir à endurer des gouvernements minoritaires pour l’éternité ou plus.
Ottawa ne veut pas voir séparer SON Canada anglophone en deux parties inégales par les séparatistes francophones et avoir à héberger une bonne partie des Anglophones de Westmount et du West Island qui iraient faire augmenter les prix, déjà élevés, des résidences de Toronto et d’Ottawa, advenant la souveraineté pure du Québec, ce qui les obligerait à voyager, par terre, en terre étrangère entre Ottawa et Edmundston.
M.Bousquet
Comme le disait Woody Allen, l’éternité c’est long, surtout vers la fin.
Comme tout le monde est au hockey ce soir, peut-être à leur retour saurons-nous si l’équipe américaine des Flyers de Philadelphie comporte plus de joueurs francophones que l’équipe montréalaise des Canadiens de Montréal?
Le Québec a un urgent besoin d’un leader car Pauline Marois ne soulève pas la passion du peuple, c’est ce que j’en comprends.
Je ne suis pas le seul à m’être demandé d’où venait cette conviction que plusieurs souverainistes entretiennent et propagent vaillamment à l’effet que les pays de l’Union européenne ne se seraient pas réellement engagés dans une union politique, économique et monétaire. On aime croire et faire croire que tout cela est facilement réversible, et que les pays, souverains depuis des millénaires ne vont certainement pas cédés la moindre parcelle de leur souveraineté nationale. Même que les plus ardents souverainistes soutiennent mordicus qu’il ne faut surtout pas croire que ces pays seraient en train de mettre en place une union contraignante débouchant sur un type de fédération, comme nous l’enseignent pourtant les meilleurs observateurs et analystes de l’Union européenne.
Or c’est justement ce qui se passe dans la vielle Europe. Les 27 États membres ont transféré aux institutions communes toute une gamme de pouvoirs souverains, dans les domaines de la monnaie, de la citoyenneté, de la sécurité, de la justice, du commerce, de la science jusque dans le domaine de l’exploration spatiale. Le Traité de Lisbonne de décembre 2009 confirme ceci et attribue des pouvoirs étendus au Parlement européen, à la Commission, au Président et à la ministre des Affaires étrangères de l’Union.
En relisant le document émis par le Gouvernement du Québec sur le projet de souveraineté-association préparant le référendum de 1980, je me suis rendu compte qu’il avait délibérément et sérieusement induit en erreur les lecteurs et les électeurs appelés à se prononcer sur ce projet. À la page 70 on peut lire: « …compte tenu des adhésions de plus en plus nombreuses à l’Europe communautaire et du désir évident des États membres de ne pas aliéner leur souveraineté nationale, il serait téméraire de prétendre que l’Europe de demain sera fédérale, quand rien n’indique qu’elle s’engage dans cette voie.
Or ce qu’on observe alors, et depuis ce temps, prouve exactement le contraire. D’abord, le système monétaire européen, précurseur de l’euro comme monnaie commune, et destiné à favoriser une convergence de plus en plus poussée entre les politiques économiques et budgétaires des États membres, a été mis en place au début de 1979. La même année, un Parlement européen, destiné à devenir de plus en plus puissant, composé de 470 députés, était élu au suffrage universel direct des citoyens européens. La Commission européenne, dirigée par Jacques Delors depuis 1985 était, de l’avis de tous, la plus ambitieuse et la plus efficace, vers une intégration de plus en plus poussée de toutes les politiques des États membres de l’Union.
Il était donc particulièrement étonnant que les Québécois ne recoivent pas, en 1980, une information juste et complète sur ce phénomène incontournable que continue d’être l’intégration européenne fondée sur des transferts importants, continus et irréversibles de souveraineté vers les institutions de l’Union européenne.
Mme Richard, personne ne soulevait plus la passion du peuple qu’Hitler, ce qui n’a pas été une bonne affaire.
Une gouverne tranquille et solide n’est pas à rejeter.
À 100$ la carte de membre, c’est pas étonnant que le chaudron des contributions politiques du PLQ déborde!
Non M. Beauregard, une carte de membre du PLQ coûte 5 $ comme au PQ et à l’ADQ.
Je ne sais pas où vous êtes allé chercher ça ce 100 $ là.
M. Beauregard devait faire allusion au texte de Mme Legault :
Dans la section «Soutenez l’Idée fédérale», on indique qu’il en coûte 100$ par année pour être membre du regroupement, qu’il a un statut d’organisme de bienfaisance l’habilitant à remettre des reçus d’impôts et que sa liste de donateurs demeure privée.
Je suis révoltée que des membres fédéralistes reçoivent un retour d’argent pour faire leur propagande. Tous les reçus d’impôts devraient être bannis, quelle que soit la cause…
@Georges Paquet
Il serait tout de même approprié de faire remarquer que tous les pays qui ont adhéré à l’Union Européenne étaient souverains et ne se sont pas fait imposer une constitution où ils ne se reconnaissaient pas.
Il me semble que cette différence est importante et peut-on s’imaginer comment la France, l’Italie, etc. auraient réagi si on leur avait imposé cette Union Européenne ?
Le Québec s’est fait imposer la présente constitution faudrait tout de même pas l’oublier et je ne vois pas le jour où le ROC invitera le Québec à négocier, d’égal à égal, comme l’ont fait les États européens, un constitution commune.
Alors je trouve que nous comparer avec l’Union Européenne est une comparaison très, très boiteuse.
Mme Legault: « Vous avez oublié que le fait de parler en bien de la Souveraineté en fait augmenter la faveur chez les Québécois ». Mme Marois se propose de le faire, et de démontrer l’hypocrisie des Canadians du Québec et du ROC qui nous promettent des changements depuis 45 ans…
Mais vous avez bien raison, devant l’impasse (qui pour moi dure depuis 45 ans), il me vient ces mots de Vigneault: « Il n’y a pas de temps à perdre/Il n’y a que du temps perdu… Il est temps d’arrêter de le perdre et de travailler à la Souveraineté.
Chaque fois, ca me met en rogne… Comment ne peut-on pas souhaiter l’indépendance aujourd’hui? Il faut cesser de ne voir qu’un danger pour la langue; c’est notre identité en tant que québécois qui part en fumée.(De gauche, pacifique, épicurien, environnemental, etc…) Je suis plus qu’écoeuré que ce soit Harper, Charest et Tremblay qui gère mon argent alors que nous ne votons pas pour eux(les de souche). Je n’ai rien contre les immigrants mais c’est la facon dont les élus fédéralistes s’en servent qui choque.(font tout pour qu’ils ne s’intègrent pas au Québec…). Pour reprendre Péloquin, vous êtes pas écoeurés de mourir bande de cave! Il me semble que c’est plus pertinent que jamais… malheureusement…
Mise a part le résultat du dernier référendum, résultat historique compte tenu de l’opposition un ti-peu malhonnête de ce cher Canada, le plus grand problème du Québec réside dans la grande proportion des indécis. Les nombreux d’indécis que l’ont pourrait qualifier d’hésiteux pathologique ont à la base la même attitude, ils veulent un Québec souverain dans un Canada Uni ? Autrement-dit ils sont incapable de se décider tellement ils ont peur du résultat.
Le Bloc ne peux pas faire la souveraineté d’Ottawa alors les indécis se sentent courageux et votent pour le Bloc et les résultats sont là depuis des décennies. Le PQ est LE parti qui peux faire la souveraineté (QS étant d’abord un parti de gauche tantôt souverainiste et souvent fédéraliste compte tenus de l’amitié mutuel entre eux et le NPD) alors les indécis hésitent avant de voter PQ car il y a danger d’un autre référendum.
Avec l’arrivé d’immigrants qui rêvent d’être canadians avant d’être québécois , de la détérioration de la loi 101 et du français dans la région de Montréal et de l’absentéisme francophone lors d’élection provinciale il sera de plus en plus difficile de faire la promotion d’un Québec Souverain mais faut se consoler en pensant que le Canada ne représente pas non plus la terre d’ accueil pour les francophones du pays puisque la majorité des francophones ne partagent pas tellement ce grand amour que nos canadiens anglophones essais de nous faire croire depuis des lustres .
Autrement dit nous seront un peuple qui tourne en rond politiquement pour encore un bon bout de temps avant de finir par nous faire assimiler !
A moins qu’une dose de courage venue de je ne sais où alimente les éternels indécis ?
Madame Legault,
Je veux vous faire remarquer que le fait de parler en bien de la Souveraineté en fait augmenter la faveur chez les Québécois. Mme Marois se propose de le faire et de démasquer les Canadians du Québec et du ROC, qui nous promettent des changements avantageux et significatifs depuis 45 ans. Mais vous avez raison, devant l’impasse, il me vient ces mots de Vigneault: « Il n’y a plus de temps à perdre/Il n’y a que du temps perdu. » Il est temps de se mettre à travailler à l’Indépendance…
Je ne suis pas surpris par ces chiffres. La génération actuelle est convaincue que la guerre a été gagnée. Gagnée par nous, les gens de plus de 60 ans qui avons livré batailles après batailles. Pour la nouvelle génération, l’affaire est entendue. Les francophones ont gagné et il est temps de passer à autres choses. A nous la planète!
J’en veut pour exemple l’immense popularité des chanteurs et des chansons en langue anglaise. Ce phénomène était particulièremnt patent à l’émission » l’Univers de… « , où la vaste majorité des invités avait un univers culturel musical de langue anglaise.
La nouvelle génération ne se sent pas menacée par la citoyenneté canadienne. Québécois-Canadien ou Québécois tout court, c’est kif-kif. Tout comme en France, on est convaincu que non seulement on va survivre, en tant que francophones, mais on va progresser, fleurir, s’épanouir. L’avenir nous appartient. Affaire classée.
Telle est ma lecture.
En entendant le discours de Mme Marois, je n’ai pu m’empêcher de penser à René Lévesque et son » beau risque » qui a suivi l’échec de son référendum.
Cet éche, 1980, est un coup mortel, à long terme. Un poison lent qui se distille toujours dans nos veines.
J’espère me tromper.
Donc quand on discute des offres de modifications constitutionnelles ou du droit de veto que le Québec aurait eu ou perdu, de la Constitution qui aurait été imposée, il faut se souvenir que pour diverses raisons, il y a eu au cours des années, des tentatives sérieuses qui ont toutes échoué. Est-ce qu’il faut ici conclure que la faute a toujours été du même côté?
En 1964, rejet de la Formule Fulton-Favreau qui reformulait les tentatives d’amendement de la Constitution élaborées en 1927, 1935 et 1950.
En 1971, rejet de l’Accord de Victoria qui aurait confirmé dans un texte constitutionnel, un droit de veto au Québec.
En 1980, les Québécois sont consultés sur une formule de Souveraineté-Association. Projet rejeté à 60%
En 1981, le Québec invoque par écrit,dans un contexte juridique, un droit de veto pour s’opposer au projet fédéral de rapatriement de la Constitution. Or on a constaté que ce droit était plutôt un acquis politique, alors que dans ce projet le fédéral proposait à nouveau un droit de veto dans une formule semblalbe à celle de Victoria..
En 1982, le Rapatriement de la Constitution et inclusion d’une Charte des droits.
En 1984, le gouvernement du Québec est élu sur un projet de Beau risque.
En 1987, rejet de l’Accord du Lac MEECH. Comme le dit le chroniqueur politique du Devoir, Jacques Parizeau, qui s’y était opposé jusque là, est devenu favorable à ce projet alors qu’il était
devenu évident qu’il serait rejeté par d’autres provinces.
En 1992, échec de l’Accord de Charlottetown
En 1995, les Québécois sont consultés sur un projet de Souveraineté. La pièce d’un dollar canadien remplace le O du OUI sur certaines pancartes de la campagne du OUI. Projet rejeté à
50.5%
En 2006. la Chambre des Communes reconnaît que les « Québécois » forment une nation dans un Canada uni.
Résolution appuyée par le Bloc québécois.
En 2009, le président de la France écrit aux Québécois ( dans une lettre en date du 16 février qui répondait à la lettre que lui avaient adressée
Pauline Marois et Gilles duceppe, en date du 4 février) : »Je souhaite que cette nouvelle relation franco-québécoise s’épanouisse
en harmonie avec la relation que la France entretient avec le Canada dans son ensemble. »
Puisque les partis politiques n’en parlent même plus, puisque la principale raison d’être du PQ est l’indépendance mais qu’il n’en parle plus, alors pourquoi vous en parlez continuellement comme si c’était la priorité numéro un de tous les Québécois ?
Les blogueurs radotent les mêmes slogans, les uns, souverainistes, n’arrêtent pas de prédire notre disparition sans l’indépendance, les autres, fédéralistes, n’arrêtent pas de prédire le chaos qui suivrait la proclamation d’indépendance.
Les arguments n’ont pas évolué depuis 40 ans, les mêmes blogueurs s’échangent les mêmes invectives et o surprise, les sondages nous apprennent qu’au moins 50 % de la population s’en fout complètement sachant que le projet n’aboutira jamais de leur vivant.
Ma prédiction, les 25 % d’appuis irréductibles respectivement à l’indépendance et au statu quo vont graduellement s’effriter et les je m’en fous éperdument monteront à plus de 75 %. Alors là, peut-être que l’industrie de constitution va finalement prendre son trou.
Bonsoir madame Legault,
Peut-être que les Québecois ont décidé de ne pas décider. Ou bien de chercher à batir un Québec souverain dans un Canada uni.
Bien oui M. Pajot, vous pouvez bien en rire mais, cherchez dans votre dictionnaire au mot :CONFÉDÉRATION qui est désigné, plus ou moins, ainsi : Association d’États souverains qui ont délégué certaines compétences à des organes communs.
Le Canada est faussement nommé CONFÉDÉRATION depuis 1867. Il est, à la place, une fédération de provinces sous son pouvoir central…très différent.
Voilà bien un de ces sondages où la catégorisation des questions est inepte à sa face même. Comment voulez-vous qu’un répondant réponde ni l’un, ni l’autre, si les autres catégories de réponses épuisent toutes les réponses possibles. En effet, si vous n’êtes ni surtout fédéraliste, ni surtout souverainiste, ni entre les deux, c’est que vous refusez de répondre, tout simplement.
Alors, cette catégorie de répondants, ni l’un, ni l’autre, aurait du être éliminée du calcul des pourcentages, ce qui aurait fait apparaître la relative vigueur du pourcentage de ceux qui se disent soit d’un côté, soit de l’autre, puisque ceux se disant entre deux devraient alors être départagés quasiment kif-kif d’un côté comme de l’autre. Mais alors serait apparue la relative vivacité d’une option qu’il faut sans doute essayer d’enterrer sous le manteau de l’indifférence, quitte à jouer avec les statistiques, catégories ineptes à l’appui.
Mais sans doute que les commanditaires du sondage visaient un autre but que celui de donner l’heure juste à cette montre qui indique des réalités, puisque celle-ci indique que l’option souverainiste part pratiquement en pôle position et possède des chances de remporter la victoire si correctement menée.
La rédaction d’un questionnaire est un art. On peut s’en servir pour manipuler, l’air de rien, et on peut s’en servir pour éclairer, apprendre.
Avons nous été manipulés ou éclairés?
Attendons d’autres analyses.
Pour ma part, je ne suis pas convaincu d’avoir appris grand chose de valable.
Qui est le commanditaire de ce sondage? Que voulait-il savoir? A quelles fins?
Comme dans les romans policiers : A qui profite le crime?
À Gilles Bousquet:
Monsieur Bousquet,
Je vous rends justice de me rappeler la définition d’une confédération car je suis d’accord avec votre point de vue. Si mon propos est sarcastique, c’est que c’est le énième sondage que j’entends avec les mêmes conclusions de la part des mêmes analystes (hormis madame Legault). Bref, comme un disque qu’on passerait en boucle jusqu’à savoir qui des fédéralistes ou des souverainistes vont lacher en premier.
On se donne rendez-vous au prochain sondage qui vous dira la même chose. La souveraineté semble bien loin d’être réalisé même si je la pense souhaitable et le fédéralisme ne sera jamais renouvelé. Les gens ont fini par s’accommoder de cette situation car ils trouvent que c’est un accommodement raisonnable sûrement.
M. Pajot, si les Québécois étaient martyrisés dans la fédération actuelle, ça aiderait à les décider plus majoritairement et plus rapidement à voter OUI pour se débarrasser de leurs bourreaux mais, ce n’est malheureusement pas le cas. Ils risquent seulement que leurs descendances perdent leur français dans 3 ou 4 générations ce qu’ils préfèrent à la peur de perdre leur job dans la première si le ROC et son copain anglophone, les États-Unis, où nous vendons 50 % de notre production, décidaient de nous boycotter si nous ne nous séparons pas correctement d’eux assez majoritairement et « de la bonne façon ».
« Si je vous ai bien compris, vous venez de dire: À la prochaine fois…! »
Je ne comprends pas les motifs qui animent les journalistes et chroniqueurs qui nous remettent en ondes, à tout moment, les propos de René Lévesque, tenus le soir de la défaite référendaire de 1980. Ces propos sont exactement le contraire de ce qu’un vrai démocrate aurait déclaré. Or René Lévesque, plutôt que de reconnaître que les citoyens avaient clairement dit qu’ils ne voulaient pas aller dans la direction que leur proposait le Gouvernement du Québec, et plutôt que de reconnaître que la démocratie oblige à respecter les décisions majoritaire, surtout très largement majoritaire comme celle-ci (60% contre le projet), le premier ministre du Québec, au lieu de dire à la population, »je vous ai compris », et « on va passer à autre chose » , il rejette du revers de la main le vote populaire, et il déclare quelque chose comme, « vous ne m’avez pas compris », et « je vais vous inviter bientôt à dire le contraire de ce que vous venez de me dire » et « la prochaine fois, vous feriez mieux de me comprendre » car ce ne sera pas fini pour autant.
Est-ce que vous ne seriez pas d’accord pour reconnaître que comme leçon de démocratie ce n’était pas très fort…?
M. Paquet, « à la prochaine fois » ici, pourrait vouloir dire n’importe quoi du genre : Nous allons recommencer la même affaire de la même manière ou : Nous allons nous rencontrer de nouveau pour fixer d’autres objectifs nationalistes ou : Faut pas se décourager, nous allons tenter autre chose plus tard ou : N’importe quoi mais pas : On va s’écraser ici ce soir, vive le fédéralisme canadien !.
Dire ou écrire que M. Lévesque n’était pas très démocrate ce n’est pas très fort. Comme fédéraliste, vous auriez avantage à attaquer la souveraineté du Québec sur d’autres bases, il y en a assez pour vous satisfaire sans attaquer un homme qui est admiré, même chez un grand nombre de fédéralistes anglophones pour son honnêteté et son sens de l’équité.
C’est M. Ryan qui a fait preuve de triomphalisme débridé ce soir là en insultant ceux qui avaient voté OUI et qui venait de perdre un pays mais nous allons oublier ça,vu qu’ils sont morts tous les 2. Qu’ils reposent en paix !