@ Photo: Radio-Canada
Vous le savez déjà. Aujourd'hui marque le 30e anniversaire du référendum tenu sous René Lévesque.
Les analyses ne manqueront donc pas.
Mais pour ceux et celles qui l'ont «vécu», du côté du NON et du côté du OUI, ce fut un moment marquant. Le résultat, 40,4% pour le OUI et 59,6% pour le NON, fut très douloureux pour les souverainistes et euphorique pour les fédéralistes.
85% des Québécois inscrits sur la liste électorale ont voté et ont ressenti ce vote comme un moment solennel et privilégié. Car rares sont les peuples appelés à décider de leur destin par un simple «X» sur un bulletin de vote. On tend à oublier cela par les temps qui courent…
Et combien de Québécois, qu'ils aient apposé leur «X» à côté du OUI ou du NON, ont tremblé de nervosité en votant et ont retourné chez-eux en se demandant pendant des heures s'ils avaient bel et bien fait leur «X» au bon endroit…
C'était un moment exceptionnel dans une époque d'une effervescence politique, culturelle et sociale tout aussi exceptionnelle.
Une époque qui participait de l'élan donné par la Révolution tranquille en 1960. Un élan qui aura amené des Québécois à devenir indépendantistes, d'autres à demeurer fédéralistes, et d'autres encore à préférer une vision autonomiste basée sur un espoir de renouveler le fédéralisme dans le sens du renforcement des pouvoirs du Québec à l'intérieur du Canada.
Bref, le contraste avec l'époque actuelle est énorme… Voir: http://www.voir.ca/blogs/jose_legault/archive/2010/05/18/30-ans-plus-tard-l-impasse.aspx
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Et vous?
Et vous – si vous l'avez vécu et que le coeur vous en dit – quels sont vos souvenirs de mai 1980, de ce moment charnière?
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Et l'avenir?
Nul ne connaît l'avenir. C'est connu. Donc, nul ne saurait considérer à terme l'indépendance du Québec comme un «inéluctable».
À ce chapitre, il est néanmoins intéressant d'entendre ce qu'en disait ce midi, à la radio de Radio-Canada, le sénateur Jean-Claude Rivest, ex-proche conseiller de Robert Bourassa et fédéraliste convaincu.
À la question portant sur le «plafonnement» de l'option du Oui, M. Rivest répondait ceci: «Oui, ça pourrait changer. Moi, je pense que ça pourrait changer si vraiment il devient évident que l'appartenance à l'espace politique canadien menace l'identité québécoise. Je pense par exemple au problème de l'immigration. Vous savez, c'est un phénomène qu'on peut pas contrer, qui va se développer constamment où il y a une espèce d'ambiguité, là. Les immigrants viennent au Québec, bon, c'est en français. Ils viennent aussi au Canada, c'est en anglais. Alors, le choix que les nouveaux Québécois vont faire: est-ce qu'ils vont adhérer avec la même force, avec la même intensité, la même loyauté au Québec que nous avons connu depuis toujours. Nous, qui sommes ici depuis toujours. C'est la grande question. Et si vraiment, il y avait un phénomène où les gens, les Québécois traditionnels, si vous voulez, se percevaient un peu comme étrangers dans leur propre Cité, à ce moment-là, c'est sûr que la question de la souveraineté pourrait reprendre de l'élan.»
Comme quoi, si la souveraineté est loin d'être inéluctable, son impossibilité absolue ne l'est peut-être pas non plus. Seul l'avenir le dira, comme le dit le cliché.
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Le devoir de mémoire:
Mais avant toute chose, le devoir de mémoire étant ce qu'il est, il importe aussi aujourd'hui de ne pas verser dans un genre de révisionnisme historique où on se «souvient» de ce vote comme ayant porté sur l'indépendance alors qu'il portait plutôt sur un «mandat de négocier» une «nouvelle entente» d'égal à égal avec le Canada.
Ou, si vous préférez, ce que M. Lévesque appelait la «souveraineté-association» – les deux étant présentées et considérées à l'époque comme indissociables.
Comme en témoignait d'ailleurs le discours de René Lévesque, prononcé à l'Assemblée nationale le 4 mars 1980, lequel ouvrait le débat référendaire au parlement, dont cet extrait:
«Encore une fois – il faut le répéter -, c'est une promesse qui est également féconde, qui peut être décontractante et décomplexante pour les deux parties. Le oui au référendum – je ne devrais pas avoir le besoin de le dire – n'a pas pour effet ni pour but d'abolir le Canada. On ne devrait pas avoir besoin de le dire, mais je crois pourtant qu'il faut le dire puisque, dans la présentation d'une motion de blâme de son parti, ici même, le 11 octobre dernier, le chef de l'Opposition officielle et futur président du comité du non faisait étalage de ses sombres certitudes quant à la fin du Canada, rien de moins.» |
La question référendaire dite «étapiste» (*) sera d'ailleurs adoptée le 20 mars 1980:
«Le Gouvernement du Québec a fait connaître sa proposition d'en arriver, avec le reste du Canada, à une nouvelle entente fondée sur le principe de l'égalité des peuples; cette entente permettrait au Québec d'acquérir le pouvoir exclusif de faire ses lois, de percevoir ses impôts et d'établir ses relations extérieures, ce qui est la souveraineté, et, en même temps, de maintenir avec le Canada une association économique comportant l'utilisation de la même monnaie; aucun changement de statut politique résultant de ces négociations ne sera réalisé sans l'accord de la population lors d'un autre référendum; en conséquence, accordez-vous au Gouvernement du Québec le mandat de négocier l'entente proposée entre le Québec et le Canada?»
(*) «Étapiste» parce qu'encore une fois, le référendum du 20 mai 1980 ne portait pas sur l'indépendance mais sur un «mandat de négocier» une nouvelle entente avec le Canada. Et même si le OUI avait gagné le 20 mai 1980 et que Pierre Trudeau avait accepté de «négocier» (ce qu'il n'aurait probablement pas fait d'ailleurs), un deuxième référendum aurait été nécessaire pour approuver les résultats hypothétiques de cette même négociation. Mais ce 2e référendum aurait aussi pu être perdu….
Bref, l'étapisme, lequel avait remplacé l'«élection référendaire» en 1974 comme engagement électoral du PQ, ouvrait la porte à des scénarios potentiellement très inquiétants pour le camp du OUI. Tandis qu'au référendum de 1995, la question portait sur la souveraineté et une «offre» de partenariat sans obligation de résultat, ni deuxième référendum.
Quoique, comme le confirmait le journaliste Pierre Duchesne dans le troisième tome de sa trilogie sur Jacques Parizeau, Lucien Bouchard a quant à lui tenté pendant la préparation du référendum de 1995 de convaincre M. Parizeau de retourner à l'approche étapiste en optant comme en 1980 non pas pour un référendum, mais deux….
La réponse de Jacques Parizeau fut un refus total.
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Lucien Bouchard a d'ailleurs confirmé cette version des faits le 16 février dernier lors d'une conférence à Québec: «J'ai dit: Monsieur Parizeau, on va faire deux référendums. On va en faire un pour aller chercher un mandat de négocier. Mais on va s'engager durant le référendum à revenir devant la population pour lui soumettre les résultats des négociations pour qu'elle puisse dire bon, c'est correct, je suis pas d'accord, oui ou non?» **********************************************************************
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En 1980, des gens qui étaient amenés à « préférer une vision autonomiste basée sur un espoir de renouveler le fédéralisme dans le sens du renforcement des pouvoirs du Québec à l’intérieur du Canada », il y en avait très peu en dehors de la caste médiatico-politico-constitutionnalisante. Le Jos Bleau fédéraliste moyen voulait tout simplement ne pas perdre sa ‘pension’, il voulait tout simplement que rien ne change.
Au lendemain du référendum, on s’est dit que le Non l’avait emporté à cause du nombre élevé de vieux fédéralistes timorés. Ils allaient bien disparaître un jour, espérait-on, calculait-on (Landry), et être remplacés par des jeunes souverainistes audacieux. Malheureusement, ce n’est pas ce qui s’est produit. Hormis quelques sursauts conjoncturels, le Oui plafonne à 40 %, maintenant comme avant.
M. Roy c’est parce que 60 % de Québécois ont plus peur de perdre leurs jobs et leurs maisons etc. dans un Québec séparé que de perdre leur français dans un Québec, province du Canada.
Tous ceux qui ont voté NON en 1980 et 1995, pas seulement les vieux pensionnés, avaient peur d’un Québec souverain ou indépendant ou séparé « comme vous voulez ». Ils avaient même peur de simplement voir négocier la « dangereuse » chose. M. Lévesque demandait seulement un mandat pour négocier une éventuelle association et devait présenter les résultats de la négociation au peuple québécois. La Cour suprême n’ayant pas encore statué que le ROC était obligé de négocier une position constitutionnelle claire du Québec, les fédéraux avaient beau jeu de dire : NOUS NE NÉGOCIERONS RIEN AVEC LE QUÉBEC, ça ne sert à rien de voter OUI à ce référendum là.
L’INDÉPENDANCE DE 76…
L’une des pires pertes et des pires gaffes causé par le PQ, fût de ne plus se (NOUS) reconnaître lui-même le droit de déclarer l’indépendance par la simple prise du pouvoir d’un parti souverainiste ou un simple vote de l’Assemblée nationale ; et même, d’en instituer la culture et la tradition ; ce qui dans un régime monarchique de tradition orale n’est pas anodin.
L’élection référendaire aurait été la manière par excellence de leur rentrer leur démocratie de M… dans la gorge et de les battre avec leur propres armes et leur propres régime.
Charest ne gène pas une miette-lui, avec sa pseudo majorité de C… pour nous passer tous les sapins qu’ils lui passent par la tête…
«On respecte : «LA DÉMOCRATIE ! »
«On respecte «L’ORDRE EN PLACE» !
– Et nous aurions dû avoir des scrupules alors qu’on avait élu le gouvernement ?
Pour moi, l’indépendance, c’est en 1976 qu’elle est arrivée.
J’ai marché sur Sherbrooke dans le bout de Saint-Denis et du Carré Saint-Louis… Et je ne m’étais jamais senti autant chez moi !
– Sensation envoûtante… À chaque pas que je faisais, à chaque carré de trottoir que je franchissais… Je sentais que j’étais sur «mes terres» ; que j’étais «chez moi »!
On avait tous voté pour ça.
Mais,
«Le problème avec les partis politiques comme le PQ, c’est qu’ils font des choses que nous n’avons pas votées, et qu’ils ne font pas les choses que l’on vote… »
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Christian Montmarquette
Mais, M. Montmarquette, le PQ avait promis, pour être mieux élu, de tenir un référendum sur la souveraineté-association parce qu’il savait, que sans pas le pouvoir. C’était tellement ça qu’il a perdu la simple demande de négocier son option constitutionnelle parce que les Québécois avait peur de sortir du Canada à 60 %…simple et réel…encore.
Ce n’est pas de votre faute ni de la mienne, c,est celle de l’insécurité de vivre des changements quii font peur à beaucoup d’humains.
Je me souviens très bien cette journée du référendum de 80, je me souviens aussi de cette question référendaire que je trouvais à l’époque très correct. J’étais jeune et j’en étais à mes premières élections en plus j’étais un militant syndical à l’usine ou je travaillais. Pour moi demander au peuple de négocier une entente avec le reste du Canada pour accéder à la souveraineté me semblait OK, je voyais cette façon de faire comme un syndicat qui demande a ses membres un mandat de grève ou le mandat d’accepter les offres patronale tout simplement.
Plus tard je serai beaucoup plus Bourgaut et Parizeau que Levesque concernant la souveraineté du Québec. En 1980 René Levesque représentait le chef suprême et j’ admirais l’homme au plus haut point. Mon admiration pour l’homme n’a pas tellement changé même si depuis j’ai réalisé certaine chose en lisant les bouquins de Levesque et ceux de Bourgaut !
Evidemment les souverainistes de l’époque n’était pas aussi brillant que les représentant de QS sur ce blogue voyez-vous. Eux ils savaient n’est-ce pas et ils nous donnent l’impression encore de tout savoir !
Pourtant j’aimerais bien qu’un représentant de QS nous donne la marche à suivre pour l’accès à la souveraineté si jamais ce parti accédait au pouvoir pour le fun ! Ca voyez-vous je ne suis pas sûr qu’avec eux l’accès à la souveraineté serait aussi simple et moins compliqué que la première question référendaire de 1980 !
Facile de chialer quand on n’a JAMAIS rien réalisé ! L’ADQ et QS sont très bon en ce domaine !
La question n’est pas «d’chialer» Monsieur Asselin,
La question est «de changer».
– CM
M. Asselin, assez d’accord avec votre commentaire. Je me demande seulement ce que signifie, en résumé, pour vous, être plus Bourgault et Parizeau que Levesque.
Les deux chefs des clans parlaient de renouveller la Constittution. Aucun ne parlait de sécession ou d’indépendance.
Trudeau a bien dit : Vous voulez une nouvelle constitution? Votez non et je vais vous en donner une, moi, une nouvelle constitution. 60 % des électeurs ont voté non et on a eu une nouvelle constitution. 🙁
Des années après avoir quitté la politique, Trudea a affirmé que si le oui l’avait emporté, tous les députés fédéraux auraient été obligés de démissioner. C’était la logique même. On ne peut pas être assis des deux côtés de la table en même temps. Le Québec aurait négocié avec le reste du Canada. C’est la logique même. 🙂
Ce que je trouve de plus navrant dans toute cette histoire est que le camp du oui a gagné parce que M. Trudeau avait plus de panache que M. Lévesque. Cette intuition a été confirmée par des études psychologiques menées par des professeurs d’études des masses, je crois me souvenir. Ils ont présenté des photos de personnes paraissant bien, très bien et moins bien, et ils ont demandé à qui accorderiez-vous votre confiance. Les personnes paraissant très bien ont remporté la palme à tous les coups. Des résultats comparables ont été obtenus avec des jeunes personnes y compris des enfants. Intéressant, non? Etudes réalisées dans plusieurs pays, européens d’après ma mémoire. Entendu à Radio-Canada il y a quelques mois. Chez Le bigot?
Conclusion, peut importe la qualité des arguments, c’est la personne qui parait le mieux qui l’emporte. Exemple, le débat Nixon-Kennedy. A la radio, les auditeurs donnaient la palme à Nixon. A la télé, les spectateurs donnaient la palme à Kennedy. C’est je crois ce qui a provoqué cette étude sur les apparences des partis en présence et leurs chances de gagner.
Nous avons perdu parce que Trudeau avait plus de prestance que Lévesque. Aussi bête que ça. Car, selon moi, les arguments du camp du oui avaient beaucoup plus de poids, de valeurs, d’intelligence que les arguments du camp du non. Le camp du non jouait sur les émotions, les craintes, l’ignorance des électeurs. Mais ce n’est pas ce qui l’a emporté. Non, une simple qustion de complet trois pièces et de fleur à la boutonnière. Un dandy contre un chef d’état et le dandy l’a emporté. Incroyable.
C’est ainsi que l’on écrit l’histoire.
Bonjour
C’est tellement loin tout ça, mais je retiens deux choses:
L’affaire des Yvettes, une déclaration de Lise Payette avait galvanisée les fédéralistes.
Un sondage mettait presque nez à nez le Oui et le Non quelques jours avant le référendum, il n’en fallait pas plus pour renverser la donne; les québécois auraient voté Oui en plus grand nombre sachant qu’ils allaient perdre, me suivez-vous?
P.S. M.Montmarquette
Le soir du référendum, je marchais sur la Rue St-Denis, et je peux vous dire qu’il règnait une atmosphère de soirée funèbre; un journaliste de Toronto s’était approché de moi pour avoir mes commentaires sur le résultat, c’est vous dire que la rue était déserte à ce moment-là…
@Gilles Bousquet
Bourgaut a accepté de dissoudre le RIN pour se joindre au PQ de Levesque . Par contre Bourgaut n’a JAMAIS été en faveur de souveraineté-association et de la stratégie étapiste de Morin . Pour Bourgaut un vote au PQ aurait du être un vote pour la souveraineté .
Étant bon joueur ( un ti-peu turbulent quand même ) il s’est plié a la stratégie lors du premier référendum . Il fera la même chose lors du deuxième référendum parce que la » cause » sera plus importante que le reste pour ce fier souverainiste .
Parizeau quittera le bateau quand Levesque accepte l’offre de Mulroney , offre que l’on qualifia de » beau risque » .
C’est pourquoi aujourd’hui je me considère comme un souverainiste indépendantiste comme l’était Bourgaut et Parizeau ! Tant qu’a Bouchard qui fait une nausée à chaque fois qu’il voit le chiffre 101 je ne crois pas qu’il fut indépendantiste plus de dix minutes dans sa vie .
@Monsieur Montmarquette
Je répète ma question ! Advenant un gouvernement de QS aux prochaines élections comment votre gouvernement s’y prendrait pour faire du Québec un pays ?
Le 20 mai 1980 représentera peut être dans l’histoire, le moment charnière du début de la disparition des francophones en Amérique. Le premier référendum est un symbole de mort, de la prédominance de la sécurité économique, de la part du PQ de R.Lévesque y compris sur le sentiment d’honneur d’appartenir à une nation libre. 1980 ou le refus de faire sien pacifiquement chez les Québécois, le principe d’indépendance avec trait d’union ou pas que les Vietnamiens, les Cubains et les Algériens eux ont osé payés du prix du sang. Toutefois sur une échelle de comparaison différenciée sur le plan social et moindrement national, la majorité des peuples d’Amérique du Sud n’ont pas voulus dans les années 60, 70 et 80 non plus de révolutions socialistes dures ou aussi douces parfois (ex : Chili d’Allende) leur permettant de sortir de la dictature amalgamée à la dépendance économique envers l’impérialisme américain. Cette comparaison au moins partielle entre le Québec et l’Amérique du Sud rappelant tout au moins que dès que des classes moyennes deviennent importantes dans l’orbite des bourgeoisies locales associées aux bourgeoisies internationales, l’immobilisme politique semble devenir la norme au détriment même souvent de ces mêmes classes moyennes.
La question étant : le changement constitutionnel ou social important (une révolution!) chez une nation est t-il encore possible dans des sociétés hyper médiatisées et assurant à la plupart des individus un confort matériel?
Sociétés ou le souci de l’autre est disqualifié par l’indépendance individuelle de là, ce je m’en foutisme de ces pères, mères et de ces oncles ce qui encourage le décrochage scolaire de leurs jeunes. Selon plusieurs chiffres statistiques qu’on peut trouver ailleurs sur le web tout en se rappelant sur un autre point de vue, la gouvernance corrompue des notables qui gouvernent nos municipalités, notre gouvernement du Québec comment espérer d’un Québec qui a perdu de sa visibilité en France suite à son indécision pour la souveraineté ce qui commande difficilement le respect de la part du monde dont la seule exception notable en termes de présence québécoise ou vulgairement de (frenchs-canadians) porte le nom en français à Las Vegas de CIRQUE DU SOLEIL et secondairement dans le domaine de la pure variété celui de Céline DION .
De souvenir de 1980, j’ai le souvenir de la grande gueule de Chrétien qui criait à la peur, des gestes d’épouvantail du libéral catholique Ryan, (association politique plus curieuse, libéral catholique que souveraineté association!) De l’arrogance infinie de Trudeau.
J’ai assisté hier soir, comme spectateur à la première partie du colloque sur la laïcité tenue par le C.I.E.L : Collectif citoyen pour l’égalité et la laïcité à la Grande Bibliothèque dont J.Legault sera l’une des conférencières samedi après midi. Là, j’ai trouvé une énergie combattive des groupes laics et de la part de conférencières féministes comme Caroline Fourest et surtout Djemila Benhabib et Louise Mailloux dont la verve intense ou concentrée ou plus retenue démontrent de leur part un refus des dictats des religions monothéistes qui selon moi procurent un modèle de femmes amazones capables de démontrer par leur rage qu’il y a probablement encore moyen de combattre pour des causes justes contre des pouvoirs du statut quo.
C’est cette rage qui nous fait défaut au Québec. Charest le politicien ou l’intellectuel Charles Taylor rêvent peut être à une fin de l’histoire au Québec ou dans un monde occidental qui culmine dans l’utilisation d’appareils électroniques portatifs dans des banlieues de coups de soleil. Djemila Benhabib et son Contre Coran en tant que modèle politique plutôt que celui d’Elvis Gratton, personnage phare de l’impossible référendum de 80. Que retenir des années 80 à part l’explosion des vidéos clips, quelle décennie creuse!
Deuxième partie du colloque, vendredi à la BNQ. C.Fourest sera en table ronde avec Djemila Benhabib. Si Pauline Marois avait la fougue et l’énergie de Djemila Benhabib! Madame Benhabib prend cause pour le Québec, en tant qu’immigrante, elle ne s’identifie pas profondément au Canada d’abord.
Pour 4 heures de conférences et tables rondes entre 18 heures et 22 heures. On demande une contribution de 10 dollars. Idem, samedi, je crois.
http://www.cciel.ca/
M. Goyette a raison d’écrire que l’histoire des Yvette a galvanisé le clan des femmes avec Mme Tisseyre à sa tête, femmes qui étaient déjà craintives au sujet de la souveraineté du Québec ou carrément fédéralistes. Des sondages de 1980 démontraient qu’il y avait un plus grand pourcentage de femmes fédéralistes que d’hommes à cause de la prudence féminine légendaire, ce qui devrait être encore le cas.
Sans l’affaire des Yvette, le NON aurait probablement gagné mais avec un moins grand pourcentage.
M. Gingras écrit : «Trudeau a bien dit : Vous voulez une nouvelle constitution? Votez non et je vais vous en donner une, moi, une nouvelle constitution. 60 % des électeurs ont voté non et on a eu une nouvelle constitution. »
Non-Monsieur, M. Trudeau avait déclaré qu’il apporterait des changements à la constitution non pas parce que c’était le genre de demande du PQ qu’il déclarait être un parti séparatiste avec qui il ne négocierait jamais. Il disait qu’il ne servait à rien de vouloir divorcer pour se remarier avec le ROC. Il avait très peur de la souveraineté-association qui voulait dire : Un nouveau pays, le Québec, assococié économiquement avec le ROC. Ceux qui disent que le PQ n’était qu’un parti pour revoir la fédération canadienne n’ont pas suivi l’affaire comme il faut.
Trudeau avait une certaine de prestance mêlée d’arrogance, une face à claques du genre de Dion ou de Ryan. Il y en a aussi du côté souverainiste.
M. Lévesque était humble et beaucoup aimé que M. Trudeau, le fendant, au Québec et ce n’est pas M. Lévesque qui a été le frein, c’est la simple peur de l’inconnu, du désastre économique servi par M. Trudeau. Rien de plus facile que de faire peur, avec ou sans danger réel.
Josée Legault a écrit : «50,6% pour le NON»
À corriger. Le NON a obtenu 59.6%.
M. Bertrand, probablement qu’il manque seulement une queue au 0 pour faire un 9 pour faire 100 %.
René Lévesque a été davantage aimé au Québec en tant que victime de la nuit des longs couteaux tout comme Trudeau est devenu rapidement impopulaire après cette même nuit qui a amené au coup de force de la constitution de 1981, Monsieur Bousquet. R.Lévesque populaire en 1980 ne l’était pas plus que Trudeau. Lévesque était perçu par les vieux Canadiens français en 1980 dont ma grand mère maternelle de cette intention de vouloir briser le Canada. La mort grandit et rend la figure de R.Lévesque plus résonante que ne l’était de son vivant. Le Lévesque dépressif et premier ministre de 1984 a attiré aussi une sympathie ou pitié certaine.
Aujourd’hui, plusieurs déplorent le manque de caractère de chien de R.Lévesque qui n’a pas été à la hauteur de celui de Trudeau. Malgré ses crises occasionnelles, trop humble, le René trop catholique, dans le sens de tendre l’autre joue en empruntant malgré lui aux arguments de peur des fédéralistes en insistant sur l’association à outrance.
Dans la série de fiction sur Simone et Chartrand. Une scène au moment ou Trudeau est élu premier ministre en 1968 par les Québécois eux mêmes! Réflexe de minoritaires pour les rois nègres, que voulez vous. Simone dit à Michel (Chartrand) que R.Lévesque luttera contre Trudeau. Michel fait la grimace, il doute sur les capacités de Lévesque contre Trudeau. La série pour en parler brièvement ici nous apprend que Chartrand a bien connu Trudeau dans les années 50, la relation bienveillante au début s’est dégradée jusqu’au jour final ou Trudeau a rejoint le Parti Libéral contredisant alors ses idéaux socialistes défendus dans le NPD. Et en octobre 70, tel un néoduplessis qu’il avait pourtant combattu, Trudeau que je n’honore pas même dans la mort a enfermé son vieil ami pendant 4 mois.
Une belle histoire masochiste que la nôtre.
M. Bouchard, j’aime pas mal mieux le manque de chien de M. Lévesque que le surplus de chien de M. Trudeau. Hitler aussi avait pas mal de chien, quitte à ne pas aller jusqu’au bout de nos désirs.
Les bullies ne nous sont pas sympathiques et nous espérons ne pas en devenir en suivant les traces de ces Trudeau, Chrétien et Dion, de hautains personnages remplis d’eux-mêmes qui se sont rangés contre leur peuple, en prenant le part de leurs riches maîtres anglophones qui les ont bien payés en retour pour sauver LEUR fédération canadienne, faussement nommée confédération depuis 1867.
Deux choses me rviennent en mémoire
1- la longue filée d’attente avant de pouvoir entrer dans l’école ou se tenait le scrutin (1h50 d’attente ) je n’avais jamais vécu ça et je ne l’ai jamais revu, pas même en 1995.
2- L’immense déception même si R Levesque a dit : Si je vous ai bien compris, à la prochaine fois.
Quelque chose c’est brisée et je savais qu’on venait de rater le moment et que possiblement pour le reste de ma vie je ne reviverez jamais ce sentiment d’appartenance à un pays.
Hitler, Staline sont des monstres plus que des dirigeants autoritaires ou des dictateurs. Ne faite pas dans la caricature, monsieur Bousquet. Le référendum de 80 est une occasion de comprendre la puissance du statut quo à se maintenir.
Sans doute, déjà préoccupé par les remarques à l’effet que son projet de souveraineté-association allait dans le sens contraire de l’histoire, le gouvernement de René Lévesque a maquillé la réalité, en détournant l’attention de ce qui se passait vraiment en Europe, où les leaders politiques travaillaient pourtant avec enthousiasme à réaliser l’objectif premier de leur projet collectif, une union politique et économique sans cesse plus étroite.
Je ne suis d’ailleurs pas le seul à m’être demandé d’où venait la conviction, que plusieurs souverainistes entretiennent et propagent encore vaillamment, à l’effet que les pays de l’Union européenne ne se seraient pas réellement engagés dans une union politique, économique et monétaire de type fédéral. Sans approfondir la recherche, on aime croire et faire croire, dans les cercles souverainistes, que tout cela est facilement réversible, et que les pays européens, souverains depuis des millénaires, ne vont certainement pas céder la moindre parcelle de leur souveraineté nationale. Même que les plus ardents souverainistes soutiennent mordicus qu’il ne faut surtout pas croire que ces pays seraient en train de mettre en place une union contraignante débouchant sur un type de fédération, comme nous l’enseignent pourtant les meilleurs observateurs et analystes de l’Union européenne. Or c’est justement ce qui se passe dans la vielle Europe. Les 27 États membres ont transféré aux institutions communes toute une gamme de pouvoirs souverains, dans les domaines de la monnaie, de la citoyenneté, de la sécurité, de la justice, du commerce, de la science, jusque dans le domaine de l’exploration spatiale. De plus, le Traité de Lisbonne de décembre 2009 confirme ceci et attribue des pouvoirs étendus au Parlement européen, à la Commission, au Président et à la ministre des Affaires étrangères de l’Union.
En relisant le document « La nouvelle entente Québec-Canada » émis par le Gouvernement du Québec sur le projet de souveraineté-association préparant le référendum de 1980, je me suis rendu compte qu’il avait mal informé les lecteurs et les électeurs appelés à se prononcer sur ce projet. À la page 70 on peut lire: « …compte tenu des adhésions de plus en plus nombreuses à l’Europe communautaire et du désir évident des États membres de ne pas aliéner leur souveraineté nationale, il serait téméraire de prétendre que l’Europe de demain sera fédérale, quand rien n’indique qu’elle s’engage dans cette voie. »
Or ce qu’on observe alors, et depuis ce temps, prouve exactement le contraire. D’abord, le système monétaire européen, précurseur de l’euro comme monnaie commune, et destiné à favoriser une convergence de plus en plus poussée entre les politiques économiques et budgétaires des États membres, a été mis en place au début de 1979. La même année, un Parlement européen, destiné à devenir de plus en plus puissant, composé de 470 députés, était élu au suffrage universel direct des citoyens européens. Jacques Delors a été un des élus à ce parlement. Il a immédiatement présenté un plan pour une union économique et monétaire de type fédéral. Il a par la suite dirigé la Commission européenne, de 1985 à 1993. Cette Commission était, de l’avis de tous, la plus ambitieuse et la plus efficace, vers une intégration de plus en plus poussée de toutes les politiques des États membres de l’Union. Et ces gens avaient l’appui de leurs gouvernements, comme Jacques Delors avec l’appui de François Mitterand.
Il est donc particulièrement préoccupant que les Québécois n’aient pas reçu, en 1980, de la part de leur gouvernement, une information juste et complète sur ce phénomène incontournable qu’était et que continue d’être l’intégration européenne fondée sur des transferts importants, continus et irréversibles de souveraineté vers les institutions de l’Union européenne. Pas étonnant qu’en découvrant la vérité, l’enthousiasme pour l’option souverainiste ait chuté, chez plusieurs.
Georges Paquet
Mon Dieu…
Tout ces commentaires et cette rhétorique souverainiste beurrée tellement épais…
Pu capable…
Cher Monsieur Asselin,
Québec Solidaire propose de procéder par la convocation d’une assemblée constituante.
C’est une démarche à la fois participative, rigoureuse, démocratique et respectueuse de l’expression de la volonté populaire.
Voici rapidement le texte que j’ai trouvé. Je ne sais pas s’il est à jour, mais ça décrit en gros ce dont il a toujours été question.
Cordialement,
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Christian Montmarquette
Une assemblée constituante :
Afin de permettre au peuple québécois d’exercer véritablement sa souveraineté populaire et de se prononcer sur un projet de société et de pays, Québec solidaire propose la formation d’une Assemblée constituante vouée à l’élaboration d’une Constitution qui représenterait la loi des lois du Québec.
Mandat de la constituante
L’Assemblée constituante aura pour mandat de définir le statut politique du Québec, d’énoncer les valeurs, les droits et les principes sur lesquels doit reposer la vie commune, de définir ses institutions, les pouvoirs, les responsabilités et les ressources qui leur sont délégués.
Démarche de la constituante
Un gouvernement de Québec solidaire proposera l’adoption d’une loi sur l’Assemblée constituante définissant son mandat, sa composition et sa démarche. L’Assemblée nationale devra en même temps affirmer la souveraineté du peuple du Québec et le fait qu’il est le seul habilité à décider de ses institutions et de son statut politique, sans ingérence de l’extérieur. Cette affirmation de la souveraineté populaire réaffirmera en même temps la souveraineté propre aux nations autochtones. Québec solidaire visera à construire une alliance démocratique, sociale et nationale pour regrouper l’ensemble des forces syndicales, populaires, féministes, étudiantes, écologistes et les partis souverainistes autour de la reconnaissance de la souveraineté populaire qui se concrétise par l’élection d’une Assemblée constituante.»
Après l’élection de l’Assemblée constituante, celle-ci aura la responsabilité et les moyens de mener un vaste processus de démocratie participative visant à consulter la population du Québec sur son avenir politique et constitutionnel, de même que sur les valeurs et les institutions politiques qui y sont rattachées.
En fonction des résultats de cette démarche, qui devront être connus de la population et dont l’Assemblée constituante aura l’obligation de tenir compte, cette dernière élaborera un projet de constitution.
Le projet de constitution qui contiendra une proposition sur le statut politique du Québec sera soumis à la population québécoise par voie de référendum, ce qui marquera la fin du processus.
L’Assemblée nationale du Québec invitera les nations autochtones à se joindre à cet exercice démocratique par les moyens qu’elles décideront, y compris, si c’est leur volonté, en leur accordant une place importante dans le cadre même de l’Assemblée constituante.
Élection et composition de la constituante
L’Assemblée constituante sera élue au suffrage universel et sera composée d’un nombre égal de femmes et d’hommes. Le mode de scrutin sera établi selon les modèles qui ont le mieux réussi dans d’autres pays L’élection de cette Assemblée constituante devra permettre aux candidats et aux candidates de tous moyens et toutes origines d’avoir un accès équitable aux moyens de communication. Les membres de l’Assemblée nationale ne pourront pas être élu-e-s à l’Assemblée constituante, puisque cette participation requière une disponibilité à temps plein.
Rôle spécifique de Québec solidaire
Tout au long de la démarche d’Assemblée constituante, Québec solidaire défendra, comme parti politique et comme gouvernement, la nécessité de l’indépendance politique du Québec et mettra de l’avant ses valeurs écologistes, égalitaires, féministes, démocratiques, pluralistes, pacifistes et altermondialistes.
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@Gilles Bousquet
«c’est parce que 60 % de Québécois ont plus peur de perdre leurs jobs et leurs maisons etc. dans un Québec séparé que de perdre leur français dans un Québec, province du Canada.»
Votre raisonnement est vicié du fait qu’il prend comme probabilité aussi certaine la perte des jobs et des maisons avec l’accession à la souveraineté que la perte du français dans le Canada. Quant à moi, cette dernière probabilité est beaucoup plus importante du seul fait du jeu démographique. La première, par contre, me semble dépendre essentiellement de facteurs politiques où la négociation et la stratégie joueront un rôle primordial.
Quant à moi je dirais plutôt que notre assimilation, si on ne fait rien nous guettent au coin de la rue. Les études démographiques montrent le déclin de la population québécoise au Canada. Or le ROC n’est absolument pas disposé à nous garantir que le poids politique du Québec ne diminuera pas nonobstant la démographie. Le ROC n’est pas plus disposé à nous accorder les revendications historiques que la société québécoise, via ses institutions politiques a toujours réclamées unanimement.
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@Pierre Bouchard
Il est tellement facile et tentant d’interpréter les évènements et les personnages historiques après le fait et sous le prisme du temps. Votre opinion vous appartient et vous avez le strict droit de l’émettre. Mais soyons prudent et essayons de faire la différence entre une opinion personnelle, souvent réductrice voire injuste et les faits historiques liés à leur contexte réel. C’est là toute la difficulté inhérente à l’Histoire.
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Plusieurs dissertent sur les résultats du match Trudeau-Lévesque. Pourquoi l’un a gagné et l’autre perdu ? Mais nous ne devons pas oublié que la majorité des Québécois et Québécoises de l’époque de l’accession de Trudeau au pouvoir à Ottawa avaient encore des réflexes de colonisés. Quand dans une discussion il y avait 4 francophones et un anglophone, tous parlaient anglais. On se piquait de parler anglais. Nous émergions à peine de notre isolationnisme béni par les curés et toute l’Église catholique. Beaucoup de personnes plus âgées parlaient encore du Dominion avec crainte et soumission. Nous étions encore à l’époque du né pour un petit pain. Donc quand Trudeau, le francophone, un peu baveux arrive, il est vu comme le héros des Canadiens-français et on aima beaucoup se projeter à travers lui comme on l’a fait avec Maurice Richard. Voilà ce qu’a affronté René Lévesque et son gouvernement.
Je pense qu’on crée une importante distorsion historique quand on laisse entendre que Lévesque n’avait pas le panache et l’envergure de Trudeau. Mais le fait est que beaucoup de Québécois ont eu, pour la première fois dans la vie de notre nation, le courage de prendre position contre la puissante force d’inertie de notre réalité sociale de l’époque, celle d’une société colonisée. Et ça c’est dû à Lévesque.
Je crois qu’à l’époque ou encore beaucoup de Québécois avaient peur du bonhomme-sept-heures, il fallait pas mal plus de courage qu’aujourd’hui pour voter pour le PQ et encore plus de courage pour voter OUI. Alors aujourd’hui où selon moi l’urgence de l’indépendance est encore plus grande qu’à l’époque, je me pose cette simple question: qu’est-ce qui empêche l’idée de la souveraineté du Québec de progresser? Peut-être faut-il chercher un élément de réponse dans l’adage disant qu’on ne fait pas une révolution le ventre plein.
M. Drouin écrit : «Votre raisonnement est vicié du fait qu’il prend comme probabilité aussi certaine la perte des jobs et des maisons avec l’accession à la souveraineté »
Je n’ai pas écrit que c’était une probabilité, j’ai écrit que ceux qui votent NON ont peur que ce soit le cas. Ce n’était pas mon idée puisque j’ai voté OUI même si je savais que nous étions menacés des pires calamités par les fédéralistes si le Québec devenait un pays. La piastre à Lévesque à 65 sous avec la misère noire au bout.
Vous ajoutez : «je me pose cette simple question: qu’est-ce qui empêche l’idée de la souveraineté du Québec de progresser? Peut-être faut-il chercher un élément de réponse dans l’adage disant qu’on ne fait pas une révolution le ventre plein. »
Ma réponse : Vos conclusions qui sont les bonnes. Les fédéralistes qui voteraient NON la semaine prochaine à la souveraineté du Québec vous fournirons encore des raisons économiques pour expliquer leur NON et c’est difficile de monter aux barricades quand nous sommes assez gras.
À M. Bertrand qui n’est : Pu capable…, prenez un grand « respir » et écrivez gentiment pourquoi ça vous choque tant. Nous aimerions le savoir.
M. Asselin qui écrit que M. Bourgault pensait que cause était plus importante que le reste.
C’est vrai mais il manquait de sens pratique. Il était 100 % convaincu mais n’a jamais tiré plus de 8 % du vote des Québécois. Il savait ce qu’il voulait clairement mais ne pouvait pas la réaliser, c’est pourquoi il a effacé le RIN. La solution à M. Lévesque a fait passer l’intérêt pour la souveraineté du Québec de ce 8 % à 40 % avec sa souveraineté-association.
Et les années suivantes…?
Il me semble que le devoir de mémoire devrait nous amener à nous demander, ce que René Lévesque, qui venait de promettre aux Québécois qu’il y aurait « une prochaine fois », allait faire à Ottawa en 1981. On se souviendra qu’il a abandonné calmement et sciemment ke droit de véto qui était encore reconnu au Québec, du moins dans le contexte de négociations politiques, pour mettre tous ses oeufs dans le panier d’une entente, entre huit Provinces portant sur des possibilités de retraits des programmes pan-canadiens ave compasations financières, négociables à la pièce. Puisqu’on sait, par ailleurs, que durant ces jours et ces nuits de négociations constitutionnelles, René Lévesque a dit à plusieurs reprises à ses collaborateurs et à ses interlocuteurs des autres provinces ,qui craignaient que les négociations échouent, « à quoi vous attendiez-vous donc? » Il faut sérieusement se demander si René Lévesque négociait de bonne foi ou s’il ne préparait pas le terrain pour « la prochaine fois ». Surtout quand on sait également que, dans une ultime tentative pour empêcher Pierre Elliot Trudeau de poursuivre son projet de rapatriement de la Constitution, René Lévesque a demandé dans une lettre devenu historique, que l’opéraion soit arrêtée, en application du droit de véto que, selon lui, le Québec détiendrait toujours. Vous connaissez la réponse de ceux qui l’avait vu, quelque temps auparavant, l’abandonner pour un droit de retrait. De toute façon, la Cour suprême à constaté que ce supposé droit de véto, avait peut-être pu avoir une existence politique occasionnelle, mais qu’il ne reposait sur aucun fondement juridique. Le référendum de 1995 se préparait déjà…
M. Paquet, est-ce que vous êtes en train de nous dire que c’est M. Lévesque qui est fautif dans cette arnaque fédérale de nos fédéralistes ? C’est comme blâmer une personne qui a été volé de ne pas avoir barré sa porte à la place de mettre la faute sur les voleurs ou encore de blâmer la violée parce qu’elle portait une jupe courte ou était sortie trop tard ou avait manqué de prudence, à la place de blâmer le voleur ou le violeur.
Vous frappez sur le mauvais clou M. Paquet, c’est le Québec qui s’est fait faire globalement ce qu’il ne voulait pas unanimement en 1982. Messieurs Trudeau et Chrétien sont les coupables, pas M. Lévesque.
Citation : »Mon Dieu… Tout ces commentaires et cette rhétorique souverainiste beurrée tellement épais… Pu capable… »
Ne trouvez-vous pas que ce commentaire en dit long sur son auteur? Premièrement, commencer par » Mon Dieu », ça fait pompeux non ? Ça me semble être une tentative de se donner de la prestance, beaucoup de prestance même, jusqu’à se présenter comme un proche, un familier de djeu. (h.h.h.) Deuxièmement, faire état de sa foi aussi éloquemment en utilisant que 2 mots, c’est un quasi exploit qui laisse transpirer une allégeance à la Droite religieuse bien-pensante, ce groupe très riche et très puissant qui réussit à faire prendre le modèle américain de République comme le meilleur quand en fait, ce système institutionnel est habilement déguisé pour donner à la minorité WASP un contrôle digne d’un dictature puisqu’au Sénat Étatsunien, il faut une majorité qualifiée (60%), donnant ainsi le contrôle à la minorité (40%). Pu capable… d’endurer les faux discours, les manœuvres anti Démocratie et les commentaires pompeux(!!). Pitié mon djeu !!
Ici, en Amérique du Nord, le cœur du domaine WASP mondial (avec Londres), celui du capitalisme débridé promu par l’extrême droite Républicaine, celle anti programme sociaux pour ‘‘la liberté de l’entrepreneur prédateur’’ et pour les religions judéo-chrétiennes (et autres) en soutien aux hiérarchies favorables aux privilégiés (les plus riches du monde), ce n’est certainement pas une mince affaire que de vouloir faire du Québec un pays, ce territoire que la majorité du ROC WASP considère comme leur appartenant, ayant été ‘‘conquis’’, ce n’est pas une mince affaire que de contrer les manœuvres de division de la société et d’exploitation coloniale (et autres) imposées aux descendants de Jacques Cartier depuis la capitulation de Québec, une colonisation qui dure depuis maintenant 250 ans. Pu capable . . .
La Souveraineté du Québec est la plus logique et normale alternative pour les gens d’ici, un Peuple habilement divi$é . . . pour régner.
Gwad bless North-americOIL !!
@M.Montmarquette
Une chatte perdrait ses petits dans un tel fouillis . Autrement-dit votre procédure serait tellement compliqué et incontrolable ( imaginons les chicanes sur les virgules et les points dans vos assemblés constituante sachant fort bien que vous êtes présentement incapabe de vous entendre sur la laïcité au Québec ) que votre mandat de gouvernance serait fini et la procédure ne serait pas terminée.
Pensez-vous réellement qu’avec un stratégie pareille vous êtes plus fin et plus intelligent que la démarche de Levesque en 1980 ?
Si votre démarche » souverainiste » était si intéressante peut-être que les membres du SPQ- Libre a qui vous avec tendu la main auraient rejoint votre formation . Ce n’est pas le cas car EUX ils savent que la souveraineté ne vous sert que d’appât pour attirer le vote des souverainistes .
@Gilles Bousquet
Je vous invite à lire la bio de Jean François Nadeau sur Pierre Bourgaut et il ne faut pas oublier que même le PQ avec Levesque n’était pas très populaire dans la population à ses débuts .
La stratégie étapiste de Morin était le choix de moment pour accéder a la souveraineté-association tandis que la stratégie de Parizeau en 95 était plus ferme et ne demandais pas la charité au Canada ! Et en comparant les résultats des deux référendums nous pouvons constater que le PQ avait appris de ses erreurs .
Monsieur Bertrand est masochiste sachant fort bien que sur ce blogue beaucoup de souverainistes s’expriment !
Peut-être y trouve t’il une façon de se défouler sachant fort bien que parler de son PM John James Charest est très risqué ces temps -ci !
Cher Monsieur Asselin,
Je fais des efforts pour tenter d’éviter de perpetuelles confrontations avec vous.
Vous m’avez demandé la procédure de QS, je vous donne la procédure de QS.. un simple merci n’aurait pas été bien difficile..
D’autre part, personne ne s’attend à ce que la rédaction d’une constitution et l’accès à l’indépendance soit une chose facile… Et on ne peut pas dire que le PQ brille de transparence et de simplicité sur le sujet lui-non plus…
N’oublions pas que le PQ prônait lui-même une Assemblée constituante en 1995… Nous tirer dessus.. C’est vous tirer dans l’pied,
Et vous ?
Quelle est votre procédure au PQ ?
– CM
» Nous tirer dessus c’est vous tirer dans le pied » ?????
Mais qui tire sur qui sur ce blogue quand vous passé votre temps a dénigrer tout les partis sur ce et le PQ en particulier ?
Qui gruge les votes souverinistes au Québec en sachant fort bien que votre objectif est d’abord une » province » de gauche main dans la main avec le NPD ?
Sous quelle bannière Léopold Lauzon s’est -il présenté dans Outremont comme candidat ?
Combien de membre du SPQ-Libre se sont joint a votre parti récemment ?
» Il est instuctif de voir que le premier réflexe d’Amir Khadir et de QS soit de chercher de l’aide du côté des progressistes du Canada anglais en nous invitant à nous joindre à eux pour porter devant la Cour Suprême le projet de ticket modérateur . A-t-on oublié du côté de QS que c’est la cour Suprême qui a ouvert la porte à la privatisation avec l’arrêt Chaoulli ? Pourquoi nous inviter aujour’hui à tendre l’autre joue ? Tout en célébrant l’unité retrouvée des progressistes coast-to-coast ?Saluons le fait que le PQ ait repoussé cette invitation »
Marc Laviolette et Pierre Dubuc
L’aut’ journal ….mai 2010
Monsieur Montmarquette ! La journée ou QS montrera ses vraies couleurs j’aurai beaucoup plus de respect pour votre parti . En attendant je ne partage nullement les argument de Monsieur Bellefeuille a votre égard . L’angélisme et la naîveté ne font pas partie de ma culture politique .
M. Asselin écrit : «Et en comparant les résultats des deux référendums nous pouvons constater que le PQ avait appris de ses erreurs .»
Le PQ a augmenté ses votes au référendum de 1995, à cause de Messieurs Bouchard, très populaire et M. Dumont avec son ADQ qui ont voté OUI.
L’étapisme de M. Morin était encore de la partie au référendum de. M. Parizeau qui n’avait pas voulu tenir une élection référendaire parce qu’il savait qu’il courait à sa perte…point.
Plusieurs souverainistes continuent de critiquer M. Morin pour son étapisme pendant que tous les péquistes continuent de s’en servir.
Je constate à regret que vous avez l’humeur à la confrontation Monsieur Asselin.
Vous pestez contre Lauzon, n’avez-vous que des reproches ?
– n’est-il qu’un « méchant » NPD… Lauzon est une souverainiste avoué…
Il n’est tout simplement pas du Bloc ou du NPD…
À mon avis,il s’est surtout servi de ce parti comme véhicule, et des élections comme tribune pour faire passer son message et diffuser ses idées.
Ne pourrions-nous pas dire que le Bloc nuie à la cause en confortant le système monarchique britannique et en donnant une fausse impression de sécurité constitutionnelle aux Québécois ?
– Avec le respect que je vous dois, je dois dire qu’à mon humble avis, vous nagez en pleine partisannerie cher Monsieur Asselin,
C’est de bonne guerre,
Mais je crois que ça mine votre crédibilité.
Cordialement,
Christian Montmarquette
WOW ! Monsieur Montmarquette qui me parle de « partisanerie » faut le faire !
Contrairement a vous je ne suis pas un porte parole officiel du PQ , seulement un souverainiste qui vote pour un parti souverainiste et non pour une parti pseudo-souverainiste !
En plus je ne suis membre d’aucun parti même si je donne mon vote au PQ et que je continuerai à le faire !
@Monsieur Bousquet
Je ne suis pas sûr que cette théorie de l’effet Bouchard est été aussi importante que la » légende » le laisse entendre aujour’hui !
Si c’est le cas vous êtes entrain de nous dire que la majorité des Québécois qui on voté OUI ne l’ont pas fait sur la question référendaire mais seulement sur l’image angélique d’un faux souverainiste ?
Je crois plutôt que la démarche de Monsieur Parizeau était la bonne et même que Monsieur Bouchard aurait voulu encore un mandat de négocier avec le Canada avant de se présenter devant la population avec un AUTRE référendum , ce que Monsieur Parizeau a refusé heureusement !
Je trouve dommage que l’on laisse entendre que les votes du OUI l’auraient été sans connaissances des enjeux mais plutôt par amour pour un faux Messie ! Dénigrer les gens de la sorte est pour le moins irrespectueux !
M. Asselin, je vous trouve dur envers M. Bouchard qui a bien commis quelques erreurs mais qui est un vrai souverainiste et se déclare encore comme tel.
Je vais vous redire ma théorie, confirmée par plusieurs sondages du passé : Il y a 25 % de vrais séparatistes au Québec « ceux qui ne veulent rien savoir de négocier quoi que ce soit avec le ROC avant de nous séparer » plus un autre 25 % % de souverainistes avec association ou partenariat à négocier, ce qui fait environ 50 % de prêts à voter OUI à un genre de confédération d’États souverains que M. Lévesque nommait souveraineté-association et Messieurs Parizeau, Bouchard et Dumont, souveraineté-partenariat.
Quand la question, sur un sondage, est ainsi posée : Est-ce que vous voulez que le Québec se sépare du Canada, il n’y a que 25 % de Québécois qui répondent OUI à ça.
C’est déjà mieux que le 8 % de Bourgault mais il n’y a rien à faire avec 25 % de votes.
Le 49,6 % qui a voté OUI en 1995 était, vous vous en souvenez bien, pour la souveraineté-partenariat qui, non seulement proposait une union économique mais aussi, une union politique avec le ROC, ce qui était encore plus uni avec le ROC que la souveraineté-association de M. Lévesque qui n’était qu’économique.
Ca fait chaud au coeur de voir qu’on peut compter sur QS pour tirer à boulets rouges sur le PQ… C’est moins de job à faire pour les Libéraux…
@ Asselin: Bien sûr que je me défoule! C’est la game! A lire vos commentaires, vous êtes ben plus fru que moi…
Juste pour vous avertir: J’ai des courses à faire du côté Est de la rue St-Laurent. Mon visa est en règle…
Juste au cas ou on se croiserais…
« qu’est-ce qui empêche l’idée de la souveraineté du Québec de progresser? Peut-être faut-il chercher un élément de réponse dans l’adage disant qu’on ne fait pas une révolution le ventre plein ». -Drouin
Oui vous avez raison là-dessus: Le Québec n’est pas encore assez pauvre pour la souveraineté! Ce n’est pas pour rien que l’extrême gauche veut mettre le grappin sur le Québec… La souveraineté du Québec passera d’abord par son appauvrissement! Tout ce qu’il faudra faire, c’est blâmer le fédéral et jouer aux victimes…
On vous voit venir de loin…
Vous avez full-tort M. Asselin, M. Montmarquette n’est pas partisan du tout du tout, il est full-neutre, presque pas fédéraliste et presque pas souverainiste, seulement full-à-gauche pour doubler les montants versés aux bénéficiaires du BS au Québec, à l’intérieur ou à l’extérieur de la fédération canadienne.
Après cet intermède un peu humoristique, je suis d’accord avec lui pour dire qu’il y a de bonnes personnes à Québec solidaire comme M. Khadir et le Prof Lauzon et Mme David « même si elle penche un peu travers les accommodements raisonnables » et lui-même comme partisan acharné et propagandiste de Québec solidaire qui endure le Pari communiste dans ses rangs, même si ça pourrait nuire à la souveraineté du Québec par la division des votes souverainistes.
..je n’ai jamais dénié que je faisais de la politique partisane. J’ai dit que « vous », vous en faisiez.
NOTE :
J’ai déjà été le porte-parole officiel de Québec Solidaire Sant-Heni-Sainte-Anne, mais je ne le suis plus.
Mais, vous, vous ne m’avez toujours pas remis la démarche du PQ pour l’accès à l’indépendance. – Ça aussi ça mine votre crédibilité.
hum.. ça commence à sentir rudement le chauffé par ici…
je vais aller faire un p’tit tour sur le site du Parti vert du Québec…
..y dois pas s’passer grand chose.. lol !
..non..mais.. quelle éloquance !
Et quelle grande et manifeste préoccupation de notre actualités que ces Verts !
Je suis « éblou ».
– CM
Mme Marois n’est-elle pas revenue au beau risque?
L’étapisme était une stratégie intelligente, est une stratégie intelligente et demeure une stratégie intelligente.
Lorsque l’entrée principale résiste aux assauts, on s’attaque aux portes et aux fenêtres. C’est élémentaire.
Quand aux révolutions le ventre plein, n’y pensez pas. C’est contre nature. Tous les pays qui se sont révoltés contre l’envahisseur avaient rien à perdre. Ils avaient déjà tout perdu. Ils étaient désespérés. En se battant, en se révoltant, ils retrouvaient la dignité et, espéraient-ils, la liberté. Ils ont retrouvé la dignité. Pour la liberté, on repassera. Les chacals indigènes se sont partagés les dépouilles.
Le Québec n’est pas occupé, dans le sens classique du mot. Le Québec est phagocité. Il fait désormais partie de l’organisme dévorant. S’en extraire exige beaucoup d’intelligence, de doigté, de subtilité, et surtout, de courage. Lorsque l’on a le ventre plein, on a d’autres chats à fouetter : consommer, conserver l’acquis, se prélasser, etc. On a surtout pas l’idée aux sacrifices individuels pour sauver la collectivité. Le confort et l’indifférence : voilà notre lot.
« Lorsque l’on a le ventre plein, on a d’autres chats à fouetter : consommer, conserver l’acquis, se prélasser, etc. On a surtout pas l’idée aux sacrifices individuels pour sauver la collectivité. Le confort et l’indifférence : voilà notre lot. » -Gingras
Bien dit.
Alors on passe à autre chose, c’est tout. On pourrait aussi aller les chercher sur leur propre terrain aussi. C’est possible. Difficile mais possible. Ca aussi ça sera un sacrifice individuel… Mais il faudra sortir du Québec de temps en temps. Gros défi, ça…
Mais vous seriez des pionniers…
Bonjour à tous,
Et pour confirmer ce qu’il faut en retenir, laissons le tout à l’histoire en sachant pertinemment que le Oui à 40.4% fut défait par le Non à 59.6 et la récidive de 1995 en fait foi. Merci, Erwan Basque.
D.Drouin. Cet extrait de mon texte indique que vous m’avez en partie mal lue.
-R.Lévesque populaire en 1980 ne l’était pas plus que Trudeau. Lévesque était perçu par les vieux Canadiens français en 1980 dont ma grand mère maternelle de cette intention de vouloir briser le Canada.-
Ces générations âgées attachés à l’idée d’un grand Canada français en 1980 ont votés non. Cela est reconnu par plusieurs.
La question Lévesque par rapport à Trudeau. Tout n’est pas dans la démonstration systématique. Le souvenir des traits de personnalité des hommes politiques permet avec le recul d’évaluer les qualités de ceux ci. Il faut reconnaître que R.Lévesque n’était pas un lâche, qu’il osait proposer un processus politique radical pour une société déjà installé dans le sommeil de la consommation de masse. Qu’il avait presque tout contre lui et son équipe de gouvernement en 1980. Ceci dit, R.Lévesque a manqué de cet instinct de tueur dont était pourvu Trudeau. Un Lucien Bouchard quoiqu’on en pense aujourd’hui lui s’en est approché de cet instinct de tueur au référendum de 95.
G.Paquet. Le jour ou l’Europe osera adopter le modèle fédéral canadien. L’Europe sera une tour de Babel, 100 fois, la distorsion linguistique en Belgique.
S.Gingras. Votre synthèse est articulée. Cette phrase:
(…) Le Québec n’est pas occupé, dans le sens classique du mot. Le Québec est phagocité. Il fait désormais partie de l’organisme dévorant. S’en extraire exige beaucoup d’intelligence, de doigté, de subtilité, et surtout, de courage. (…)
Pas mal d’accord avec le ton et les conclusions de M. Gingras. Ses commentaires sont de haut niveau avec sa trouvaille de « phagocité », un fort joli mot que je ne connaissais pas.
Vous ajoutez comme conclusion : «Le confort et l’indifférence : voilà notre lot.» Le contraire de l’inconfort et la préoccupation…genre.
C’est pour cela que les Québécois ne peuvent pas se résigner en assez grand nombre à en sortir…pas très compliqué à expliquer. Faut juste trouver une alternative à la séparation pure. Une affaire pour sauver la chère et le chou. Why not s’tie comme dirait un amateur du CH quand il sent la coupe ?
Personnellement je crois que Monsieur Bouchard ne rêvait que de pouvoir , dans le pays du Québec ou dans la Province de Québec . Souvenons-nous seulement de sa réaction de colonisé le lendemain de la déclaration fort exact de JacquesParizeau concernant l’argent et le vote ethnique . Souvenons-nous aussi de son mépris pour la loi 101 !
Monsieur Bouchard encore souverainiste ? Je n’aime pas tellement les souverainistes qui avaient plus d’affinités avec L’ADQ de Mario Dumont aux dernièrers élections qu’avec le PQ , pas plus que j’aime les souverainistes qui gravitent dans l’entourage de Papy Desmarais !
@Monsieur Montmarquette
Quand QS aura amené la population a voter deux fois pour réaliser la souveraineté vous pourrez discréditer le PQ en attendant votre stratégie d’accès à la souveraineté relève de la pensée magique comme beaucoup de choses dans votre parti d’ailleurs .
Certes il y’a des bonnes personnes dans QS comme ailleurs dans d’autres partis . Kadhir en est un , Lauzon aussi même si ne partage pas son idéal Cubain ( sic ) mais le problème avec QS demeure entier ! Qui gouvernerait le Québec dans le quotidien avec si peu de gens crédibles ? Certainement pas Soeur Supérieur David !
( voilà ici je me venge de ceux et celles qui ridiculisent madame Marois en la traitant de Castafiore )
Cet après-midi, ai eu l’immense plaisir de lire un article dévastateur, cinglant, sans complaisance, sous la plume de feu Roger Duhamel, ancien journaliste, ambassadeur et imprimeur de la Reine dans un vieux numéro de l’Action nationale, 1984.
Cet article, écrit après de le premier départ de l’immonde, comme certain se plaisait à l’appeler, résumait la carrière » édifiante » de ce fossoyeur du Canada tout court, et du Canada-français en particulier.
Si jamais vous avez la chance de mettre la main sur ce bijou d’analyse politique, à la Grande bibliothèque nationale peut-être, ce bijou, dis-je, vous enverra au septième ciel. M. Duhamel avait des lettres et un vocabulaire d’une richesse inouie, surtout de nos jours.
Bonne lecture. A déconseiller aux inconditionels de Trudeau. Ils risquent l’apoplexie. 🙂
M. Gingras, comme vous avez piqué notre intérêt, pour l’efficacité, est-ce que vous pouvez nous résumer, dans vos mots, l’analyse politique de M. Duhamel ? Il disait quoi sur Trudeau ?
En dehors des lignes partisanes, il faut bien reconnaître que la question de la souveraineté du Québec, entendue au sens du statut d’un peuple normal, la normalité étant bêtement l’état politique de n’importe quel peuple sur terre considérant comme étant le sien un État-Nation, a fait un drôle de bout de chemin depuis qu’elle a été lancée sur la place publique par un parti politique au pouvoir. Avant cette date, celle de la prise du pouvoir par le PQ, cette question en était une pour des intellectuels. Pour la plupart des citoyens, c’était une vague réminiscence d’un passé lointain, plus ou moins glorifié, mais dont les conséquences au présent ne comptaient pas vraiment. C’est à partir de l’élection du PQ et du premier référendum que la chose est devenue publique. Mais la question de la souveraineté partait de loin, d’un passé fantomatique pour la plupart. C’est la volonté d’aller repêcher ce qui restait de mémoire à ce sujet qu’a reflété à sa façon la question tarabiscotée du premier référendum.
Puis, la question de la souveraineté a fait des petits. Elle s’est de plus en plus conjuguée au présent, associée qu’elle devenait à un avenir qui semblait peu radieux pour la plupart de ceux qui considéraient le statut de leur langue dans l’avenir. Épaulée par des visions qui plaçaient en outre le rôle majeur de l’économie au cœur de la question culturelle et nationale, il devenait plus évident à la plupart de ceux qui se sentaient concernés par l’avenir de leur langue que la souveraineté était au cœur des interrogations. C’est ce qu’a reflété la question du deuxième référendum dont la majorité des francophones appuya l’option.
Compte tenu de la progression lente mais profonde de l’appui de la population francophone ou désirant faire sienne cette identité, il appert que les réserves d’un libéral lucide, comme l’est M. Rivest, sont fondées et que cette question finira bien par être tranchée un ce ces quatre. Et il est aussi logique de penser que l’impact des scénarios de peur sera de moins en moins escomptée par la formulation de la question.
À M. Gilles Bousquet. Oui, je me demande ce qu’allait faire à Ottawa, René Lévesque, qui venait tout juste de dire « à la prochaine fois », donc à un prochain référendum sur la souveraineté.
Est-ce qu’il se préparait à contribuer à un rapatriement de la Constitution canadienne, et à un succès de Pierre Elliott Trudeau et du fédéralisme canadien?
Est-ce qu’il se préparait à faire comme Jean Lesage en 1964, ou Robert Bourassa en 1971 qui, après avoir accepté des formules d’amendements constitutionnels, dans une négociation avec les premiers ministres de toutes les Provinces, en sont arrivés à retirer leur appui à ces projets, sous la pression des nationalistes.
Est-ce qu’il se préparait à renoncer à sa promesse d’une « prochaine fois », quitte à ne plus pouvoir diriger le Parti Québécois, parce que les souverainistes et indépendantistes, n’auraient pas été disposés à renoncer à « une prochaine fois ».
Je crois personnellement que M. Lévesque a été un peu naïf de se laisser mener en bateau par Claude Morin avec une espèce d’entente entre les huit premiers ministres provinciaux, croyant faire un pied de nez à Trudeau. Je me demande même si René Lévesque était pas plus intéressé au Pouvoir qu’à la Souveraineté.
M. Paquet, M. Lévesque était intéressé à la souveraineté-association globalement, pas au pouvoir pour le pouvoir.
Contrairement à ce qu’en disaient les fédéralistes, M.Trudeau en premier, Il n’était pas séparatiste, il voulait que le Québec négocie une sorte de vraie confédération avec le ROC, pas décréter la séparation en déclarant le Québec indépendant du ROC, unilatéralement. C’était une solution responsable qui considérait le ROC comme un genre de partenaire d’un nouveau genre, pas un ennemi mais les Québécois ont quand même eut peur de ça à cause des épouvantails de Trudeau. Facile de faire peur au monde.
M. Bousquet,
Je suis d’accord avec vous pour dire que René Lévesque n’était pas un séparatiste pur et dur, mais il devait contenir les purs et durs des années ’70 qui lui poussaient dans le dos et qui le font encore à Mme Marois. C’est pourquoi, il y a toujours une frange du PQ qui accuse ses chefs de ne pas être de vrais indépendantistes. Tous les chefs ont goûté à ces accusations.
Alors, vous croyez vraiment que René Lévesque, s’attendait à une négociation qui lui accorderait tous les éléments de la souveraineté-association, que les Québécois venaitent de refuser, ou qu’au moins, après avoir fait un certains nombre de concessions raisonnables, il anticipait le plaisir de revenir à Québec pour annoncer à ses troupes qu’il n’y aurait pas de « prochaine fois ». « Vive le Canada qui fonctionne ». Vous croyez qu’il serait demeuré chef du PQ encore longtemps?
Au fond, je pense que le projet à caractère révisionniste que favorisait René Lévesque était beaucoup plus intéressant – et réaliste – que celui à caractère absolutiste de Jacques Parizeau.
Dans la mesure où l’une ou l’autre de ces approches seraient vraiment préférables à ne fût-ce qu’un banal statu quo, évidemment.
Mais, comme la notion de statu quo exhale de nauséabonds relents de mollesse selon la perception de plusieurs, cette notion de statu quo leur est inacceptable. Alors, du changement que diable! De la fierté!
Alors, depuis des décennies, les Québécois s’éreintent entre eux à ce sport de la souque. D’un côté le camp fédéraliste, et de l’autre le camp souverainiste. Et dans chacun de ces camps, il se trouve plein de souqueurs là pour de mauvaises raisons.
Et le temps passe, les décennies filent. Plutôt que de travailler ensemble, de joindre nos énergies, nous entretenons ici une vieille chicane familiale…
Pendant ce temps, les Européens collaborent de plus en plus étroitement entre eux, les Chinois et les Indiens s’organisent de mieux en mieux, le monde entier nous court sur les talons et nous, eh bien nous souquons en pestant allègrement contre l’autre camp. Maudits fédéralistes! Maudits séparatistes!
Ce qui, sur le coup, a l’heur de nous soulager un peu, de nous remplir d’un valorisant sentiment de dignité personnelle. Nous tenons vaillamment notre bout contre ce beauf, ou ce voisin, ou ce patron qui baignent par-dessus la tête dans l’erreur. Quelle lâcheté que d’être fédéraliste! Quelle inconscience que d’être souverainiste!
Oui mais, que faire alors? Meech, Charlottetown, la Nuit des longs couteaux, le Rapatriement unilatéral de la Constitution, tout a lamentablement foiré… Faudrait-il encore essayer de s’entendre a mari usque ad mare? Après tant d’échecs répétés?
Oui.
À moins que l’on compte un jour déménager le territoire québécois ailleurs sur la planète – et dans ce cas, un peu plus au sud, s’il-vous-plaît! – nous serons toujours les voisins immédiats des Canadiens, et des Américains. Lesquels seront vraisemblablement également toujours nos partenaires économiques principaux.
Et puis, pourquoi ne pas viser à prendre nous-mêmes la barre du Canada, plutôt que de vouloir quitter le bateau en vedette? Ce serait fort probablement une entreprise beaucoup plus facile à mener à bien, et beaucoup plus profitable également. Souquons donc ensemble au plus vite.
Et souquons surtout dans le sens du grand courant mondial de rapprochement qui prévaut en ce début de XXIe siècle et nouveau millénaire.
Nous ne nous en porterons que mieux, ce faisant.
» M. Gingras, comme vous avez piqué notre intérêt, pour l’efficacité, est-ce que vous pouvez nous résumer, dans vos mots, l’analyse politique de M. Duhamel ? Il disait quoi sur Trudeau ? »
En deux mots, M. Duhamel qualifiait M. Trudeau de dilétant, d’amateur. Il lui reprochait de n’accorder aucun intérêt à l’économie, dixit Eric Kierans, qui a aussi été ministre à Ottawa.
Il lui reprochait d’être méprisant envers tout et tous. Aussi bien les institutions que les individus. Il lui reprochait d’être amoureux des idées mais de négliger tout à fait le bien commun, les personnes.
Il lui reprochait de changer d’idées comme on change de chemises. Exemple, le contrôle sur les prix et les salaires.
Cet article de plusieurs pages était un brûlot dévastateur pour l’image et la personne de M. Trudeau qui, oui, avait beaucoup de panache, mais aucune profondeur. Il y dénonçait son mépris des Canadiens-français.
Je ne peux répéter tout ce que j’ai lu, mais chaque accusation était accompagnée d’un exemple saisissant, d’un témoignage éloquent. Il l’a passé au petit moulin, comme on disait à l’époque.
La lecture de ce brûlot fut un vrais délice. On doit pouvoir trouver un exemplaire de cette revue, l’Action nationale, un numéro de 1984 dans plusieurs bibliothèques publiques ou dans les universités.
D’après M. Duhamel, Trudeau a été une catastrophe pour le Canada. Je partage cet opinion et la partageais avant la lecture de ce délicieux document. Cette lecture n’a fait que renforcer mon opinion sur ce triste sir.
Bonne lecture.
Politiquer est à l’action et au pouvoir citoyens ce que l’amputation est au marathonien.
L’indépendance d’abord !
M. Perrier,
D’accord avec vous. Mais suggérer une reconquête du Canada par les Québecois, vous risquez d’être accusé de blasphème…
M. Gingras,
Il y a aura toujours quelqu’un pour écrire des diffamations au sujet de Trudeau. C’est un des dix commandements de la Bible Séparatiste. « La mémoire de Trudeau, tu saliras… » genre…
Il y aura toujours quelqu’un pour dire que ces écrits sont la vérité. Et il y aura toujours quelqu’un qui voudra faire passer cette opinion pour des faits.
Je trouverai toujours plus intéressant de lire une analyse non-partisane, avec les deux côtés de la médaille.
@ Bonjour. Un petit rappel à l’effet que pour les débats parallèles et les interpellations entre membres qui se multiplient, et tel que stipulé dans la nétiquette, l’usage des blogues des membres est conseillé.
Merci.
M. Trudeau est un personnage clé de cet anniversaire. Il est impossible à contourner, que ce soit pour l’encenser ou le démolir.
A ma connaissance, M. Roger Duhamel était un fédéraliste mur à mur. Beaucoup de fédéralistes n’ont pas apprécié M. Trudeau, avec raison.
Critiquer Sa Majesté PET n’est pas l’apanage des séparatistes. Je connais personnellement des fédéralistes qui ne pouvaient pas le sentir, et ce, dès les tout début de sa campagne à la direction du parti. On se souviendra qu’il a menti sur son âge. Ça commençait bien et donnait une bonne idée des hauts standards moraux qu’il affectionait. 🙂
R. I. P., mais trop tard. Le mal est fait.
Bonjour,
De toute évidence, dans le discours dominant au Québec, il est plutôt gratuit et facile de faire de Monsieur Pierre-Elliot Trudeau un bouc émissaire, l’incarnation du mal qui afflige le Québec. Et que dire des 60% des Québécois qui osèrent dire NON que de faire le constat que nous fûmes collectivement responsable à 60% de ce NON qui fut des plus catégoriques. Merci, Erwan Basque.
C’est trop faire d’honneurs posthumes à ce personnage que fut Trudeau dont l’aura de pourfendeur des obstacles à des libertés formelles brillait surtout par l’absence de compétiteurs sur la scène politique et intellectuelle de son temps, une place d’ailleurs qui commençait à plus que faiblir vu la relève qui s’affirmait. C’est d’ailleurs ce qui le décida à faire un saut en politique, pour un parti qu’il avait hier pourfendu et qu’il allait demain encenser. Par ailleurs, il y arrivait avec des compétences limitées à un champ bien précis, celui du droit et avec la seule expérience d’un théoricien d’ailleurs. Depuis, il a beaucoup neigé et les traces qu’il laisse demeurent enfouies sous la gelée. Elles y resteraient sans doute à jamais enfouies si le feu des souvenirs du premier référendum ne venait les y dégeler.
« Séparatistes purs et durs », ça ne veut rien dire. Soit vous êtes souverainiste, soit vous êtes fédéraliste. Une femme ne peut pas être « enceinte dure et pure », elle l’est ou pas. Depuis près de 50 ans les Canadians du Québec et du ROC promettent des changements constitutionnels respectant les désirs des Québécois. Trudeau a même mis en jeu les sièges des députés du PLC pour ensuite nous f… avec le rapatriement de la Constitution contre la volonté de TOUS les Partis Politiques québécois. Je n’ai aucun mépris contre les Canadians, le Canada est leur pays et ils nous disent: »Take it or leave it ». Les mépriser c’est de persister à leur forcer la main…
Est-ce que M. Lévesque était simplement souverainiste ? NON, il était pour la souveraineté-association depuis le début. Il a dit à plusieurs reprises qu’il n’y aurait pas de déclaration de souveraineté sans entente avec le ROC. Pour lui, pas de souveraineté, pas d’association et pas d’association, pas de souveraineté pour une raison bien pratique :
Il n’y a pas assez de souverainistes purs et durs, ceux que nous pouvons nommer sans se tromper des séparatistes parce qu’ils ne croient pas, à tort ou à raison, à une association avec le ROC.
Il y a les autonomistes, les confédérationistes, qui ne le savent pas encore, genre Union européenne, ceux qui s’en sacrent royalement comme ceux qui sont plus énervés avec la coupe au CH qu’à la souveraineté du Québec, les fédéralistes durs comme M. Charest et les mous comme M. Bachand qui a été longtemps souverainistes mais qui n’y croit plus en étant viré Libéral très provincial.
Il y a plein de couleurs constitutionnelles entre les fédéralistes durs et les séparatistes à la Bourgault et à la Chaput. Écrire qu’il n’y a que 2 positions : On et Off me semble un peu trop simple.
Utilser le terme ‘Canadian’ quand on devrait utiliser ‘Canadien’, c’est une forme de mépris. Et d’omettre cette distinction, c’est de l’hypocrisie.
Si le Québec était devenu pays, il y aurait : Le Québec aux Québécois, pas Quebec to the Quebecers et le ROC canadian country serait devenu encore plus anglophone avec des politiciens qui se casseraient moins le bicycle pour parler français tout croche.
Fait que, Le Québec aux Québécois et Canada to the Canadians, même actuellement et éventuellement, au Québec, avant longtemps.
20 mai 1980, 25 ans, peu politisée mais je savais qu’il fallait que je vote oui. Je me souviens avoir trouvé la question compliquée et me suis dit, ça doit être là qu’il faut que je coche.
Avec ma chum Catherine, on suit les résultats à la télé entrecoupés d’images de la foule au Centre Paul Sauvé. Une foule animée comme au forum un soir de coupe Stanley. Je lui ai dit, on y va. J’avais l’intuition que c’était un moment exceptionnel. C’est tout. C’était juste un paquet d’émotions.
Quand j’ai su que c’était non, je ne réalisais pas vraiment l’impact. J’étais déçue, mais j’étais jeune. Alors j’ai pris les paroles de René…..on se reprendra la prochaine fois.
«La prochaine fois» était sous haute surveillance par ceux qui ne voulaient pas que ça arrive et ont usé de stratagèmes pour manipuler l’opinion publique et les votes.
L’autre jour à l’émission Tout le monde en parlait, un anglais avait à l’époque qualifié de «révolution» le vote de novembre 76 avec la 1ère entrée au pouvoir du PQ. Alors ça nous dit de quoi ils sont capables pour nous empêcher d’avoir un pays. Ils sont allés jusqu’à nous amalgamer aux fascistes, aux nazis et à Hitler…..malhonnêteté intellectuelle et méconnaissance historique profondes de la part de gens en apparence intelligents et instruits.
«Révolutionner» un destin par exercice pacifique de la démocratie, sans effusion de sang, contrairement à ce qui se passe aujourd’hui en Grèce et en Thaïlande, c’est tout en notre honneur. Faudrait se reprendre et ça presse.
En cette journée fériée, Bonne fête aux patriotes nationaux et internationaux qui voient chacun et chacune à leur manière à la justice sociale, la liberté, la démocratie et la préservation identitaire pour plus de respect envers la vie sur notre belle planète.
Effectivement, comme le note ci-dessus Madame Bourassa dans son commentaire, la question du référendum de 1980 était « compliquée ». Selon le bon vieux principe à l’effet de « Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué »…
Et puis, relativement au référendum suivant, Madame Bourassa fait état de l’utilisation de « stratagèmes pour manipuler l’opinion publique et les votes ».
Certes, la nouvelle question référendaire était un modèle au chapitre du quasi-sous-entendu et, encore une fois inutilement longue, mais de là à parler de « stratagèmes » ou de « manipuler l’opinion publique et les votes »…
Enfin, à vous de vous faire une idée. Voici la question posée lors du deuxième référendum, celui de 1995:
« Acceptez-vous que le Québec devienne souverain, après avoir offert formellement au Canada un nouveau partenariat économique et politique, dans le cadre du projet de loi sur l’avenir du Québec et de l’entente signée le 12 juin 1995?».
Alors, à votre avis?
La « petite ruse » ici, si l’on peut qualifier ainsi la chose, c’est la confusion que peut facilement entraîner (chez quiconque ne mange pas quotidiennement de la politique) cette référence à « l’entente signée le 12 juin 1995 », quelques mots à peine après avoir fait allusion à une offre de « nouveau partenariat » avec le Canada.
Quand on ne suit pas de trop près les suites ininterrompues de palabres entre politiciens, on peut presque penser en lisant cette référence à une « entente du 12 juin 1995 » que l’affaire est presque déjà dans le sac. Ce qui aura fortement pu rassurer quiconque aurait craint des troubles futurs et, de la sorte, l’inciter à voter « Oui ».
Évidemment, cette fameuse « entente du 12 juin 1995 » n’était rien d’autre qu’une entente partisane entre Jacques Parizeau, Lucien Bouchard, et Mario Dumont. Et, cela étant, cette référence n’aurait jamais dû se retrouver dans la question posée. Sauf que, à la rigueur, certains pourraient crédiblement arguer que cet ajout aura permis au camp du « Oui » de récolter une quantité indéterminée de votes supllémentaires.
(À cet égard, il faudrait utilement aller consulter les divers sondages effectués à l’époque. Il me semble me rappeler que 30% des personnes ayant voté « Oui », tel qu’indiqué aux sondeurs, auraient voté ainsi parce que l’idée qu’une entente avait déjà été signée les avait rassurés.)
Cela peut-il rentrer dans la catégorie des « stratagèmes pour manipuler l’opinion publique et les votes »?
J’éviterai de me prononcer là-dessus…
Et puis, votre opinion vaut bien la mienne. N’empêche qu’une question très courte et très claire aurait de loin été préférable, à mon avis.
La question référendaire la plus simple : Voulez-vous que le Québec se sépare du Canada ? OUI ou NON.
Le problème ici est que les sondages révèrent qu’à cette question, il n’y a que 25 % de Québécois qui diraient OUI comme en Écosse.
Autrement, l’affaire ne sera jamais claire pour tous ceux qui vont chercher des poux à la question.
55 à 60 % de Québécois ont peur de la simple « séparation », ils aimeraient conserver un lien, au moins économique et peut-être, politique, genre Union européenne, avec le ROC. Ce n’est pas la faute au PQ comme plusieurs semblent le penser. C’est la faute à la peur de l’inconnu ou du changement ou des 2 à la fois.
Je ne crois pas être plus intelligent que la moyenne des québécois. En 1980 je n’étais pas des plus politisé mais ayant voté pour le PQ en 1976 je savais for bien que ce parti était souverainiste et qu’un référendum aurait lieu concernant le statut du Québec face au Canada. Bien sûr je n’étant pas politologue ou expert en science politique je n’ai pas analysé la question référendaire à la loupe. Par contre je n’ai pas trouvé cette question si compliquée, question nous demandant si nous acceptions que le gouvernement du PQ négocie une nouvelle entente avec le Canada qui ferait du Québec un état souverain culturellement et politiquement en s’associant avec le Canada économiquement. Qui le moindrement nationaliste et préoccupé par le renforcement de la culture et de la langue française pouvait être contre cela ?
En 1995 c’était le DEUXIÈME référendum avec Jacques Parizeau comme PM du Québec. Qui au Québec a part les nouveaux arrivants (que le Canada a fait voter en masse même en sachant que ces gens ne savaient même pas pourquoi ils votaient) ne savait pas que Jacques Parizeau et le PQ était un parti SOUVERAINISTE et que le référendum en était un pour accéder à la souveraineté ?
Le clan fédéraliste aime beaucoup jouer sur la complexité des deux questions référendaire, prétendant que beaucoup de gens qui ont votés OUI aux deux référendums ne savaient pas pourquoi ils votaient ! Bien sûr que les gens qui ont votés NON le savaient eux tellement qu’ils étaient fins, beaux et intelligents.
Ce mépris et ce paternalisme a toujours été présent chez nos fédéralistes. Autant francophones et anglophones. La loi sur la clarté, loi venant d’un grand francophone de ce pays a été tant qu’a moi la cerise sur le gâteau, l’arrogance dans toute sa splendeur car voyez-vous en ce qui me concerne si les questions référendaires au départ n’auraient pas été conforme et démocratique le Canada n’avait qu’a les contester AVANT le vote et non après !
Effectivement, Monsieur Bousquet. Un maigre 25% ne mène absolument nulle part.
Par contre, si pour obtenir une majorité, même une toute petite majorité, une poussière de majorité, il faut présenter les choses avec un certain « flou artistique », cela ne pourrait qu’occasionner un lendemain de veille très pénible à tout le monde.
Rien ne vaut une chose librement consentie, en parfaite connaissance de cause. À plus forte raison lorsqu’il s’agit d’une chose aussi capitale que celle de la souveraineté territoriale. Il faut absolument que tout soit très clair dans pareil cas.
Et puis, non Monsieur Asselin, je ne considère aucunement que les personnes ayant voté « Non » étaient plus éveillées que celles ayant voté « Oui ». Ni plus « fins, beaux et intelligents »…
D’ailleurs, les deux groupes pourraient bien n’être constitués que de lumières aveuglantes ou de débiles finis que cela ne changerait rien au fait que la moindre des choses, c’est la présentation d’une question très claire, dépourvue de contorsions et de longueurs.
Alors seulement le résultat obtenu pourra-t-il avoir une valeur réelle, puisqu’il sera un résultat véritablement représentatif de ce que le peuple pense majoritairement.
Évidemment, si cela ne menait qu’à un maigre 25% de « Oui », comme l’écrit Monsieur Bousquet, on peut voir pourquoi on préfère possiblement un pénible lendemain de veille… Parce que l’important n’est-il pas surtout que le homard se retrouve d’abord dans la cage?
Permettez-moi quelques grains de sel…
Premier grain de sel:
J’avais 14 ans le 20 mai 1980. Le lendemain, un de mes amis, d’un an mon aîné, membre de l’aile jeunesse du PLQ et dont le père était organisateur politique, en me croisant sur la rue où nous habitions s’est approché de moi pour me beugler un retentissant » yessss on a gagné » à six pouces de la face…
À ce jour je regrette, un peu, de ne pas lui en avoir envoyé une…
J’ai appris ce jour-là que pour certains la victoire est incomplète si elle ne s’accompagne pas d’un minimum d’humiliation de l’autre camp…
Deuxième grain de sel:
Relativement à la question et à son libellé et comme je le disais un jour à un collègue de travail fédéraliste et militant du PLC, je n’ai jamais rencontré personne qui n’était pas au fait des enjeux, que ce soit en 1980 ou en 1995…
Permettez-moi à propos du libellé de la question une petite anecdote. Un mois après le référendum de 1995, à titre de candidat annonceur je participais aux auditions du service radio de la radio de Radio-Canada-CBC où dans la partie écrite de l’examen on me demanda de me prononcer sur la clarté de la question référendaire de 1995…
Un diffuseur national filtrant ses candidats sur la base de leurs opinions politiques plutôt que sur leur expérience ou leur talent ça m’a un peu surpris…
Troisième grain de sel:
La volonté d’indépendance d’un peuple occupant depuis plus de quatre cents ans un territoire et ne se reconnaissant nullement dans le système confédéral actuel, une province non-signataire du contrat constitutionnel de 1982 par surcroît et dont le poids démographique et politique ne cesse de s’éroder est tout-à-fait légitime et relève, ni plus ni moins, de l’instinct de survie.
Le Québec pays est possible et viable. Affirmer le contraire ou prétendre que ce n’est pas souhaitable est affaire de confort — tel que l’entendait Tocqueville — et d’intérêts personnels ayant préséance sur le bien commun et sur la pérennité du français en amérique. Vouloir le présenter autrement est d’une totale malhonnêteté intellectuelle à mes yeux…
Là dessus une bonne Fête des patriotes à tous…
@Monsieur Perrier
Alors le gouvernment Chrétien aurait fait voter des milliers de nouveaux arrivants sur une question qui n’était pas claire ? Et en leur forcant la main pour faire un X sur le NON ?
Et ce même gouvernement aurait fait campagne pour le NON avec de l’argent » sale » en considérant la question non-conforme ?
Bizarre !
Il n’y avait pas de homards dans la souveraineté-association ni dans la souveraineté-partenariat. C’était clair que ça demandait si les Québécois voulaient faire du Québec…un pays.
L’affaire de l’association et du partenariat à négocier avec le ROC était tout autant pour aider le ROC que le Québec afin que LA chose se fasse dans la bonne entente à la place de dans l’acrimonie. Si le ROC voulait en profiter pour ne pas négocier et être bête et méchant, ce n’était plus la faute des vilains séparatisssss.
Petite question référendaire à poser compte tenu de tous ces lucides pour qui la question n’est jamais claire que lorsqu’elle s’adresse à un projet souverainiste. Eh ! Bien mes agneaux, allons-y a contrario :
Premier moment : « Souhaitez-vous demeurer dans un Canada pour qui la Constitution actuelle est inviolable, bref êtes-vous pour le statut quo ? »
Deuxième moment : En cas du refus du gouvernement du Canada de tenir compte d’un vote majoritaire pour le refus du statut quo, « Seriez-vous d’accord pour que le Québec propose sa propre Constitution qui en ferait un peuple pouvant faire toutes ses lois et retenir tous ses impôts ?»
Troisième moment : En cas du refus du gouvernement canadien de tenir compte de l’appui majoritaire à cette deuxième proposition, « Seriez-vous d’accord pour que le Québec proclame sa propre Constitution qui ferait de lui un État souverain ? »
En cas d’appui majoritaire à ce troisième élément : Bonjour la visite….
Je me demande s’ils sont nombreux ceux qui, comme Gille Bousquet, souhaitent que le Québec devienne un pays sans se séparer du Canada.
Dites-moi combien de temps il faut pratiquer l’acrobatie pour arriver à cette contorsion qui ressemble, pour les plus réalistes, à la quadrature du cercle. Ou, est-ce qu’il n’y pas une cage à homards, ici? On dit qu’on veut un pays, pour faire plaisir aus vrais indépendantistes, mais on dit aux autres qu’on veut une espèce de confédération, ou une vraie fédération, mais sans devenir un pays séparé. Ou, on promet un vrai pays qui ne sera pas vraiment séparé. On se parlera d’égal à égal, mais un des deux pays sera indépendant (le Canada) tandis que l’autre (le Québec), le sera un peu moins.
O.K. Disons que celà c’est le passé. Mais pour l’avenir? Qu’est-ce qu’on souhaite. Un pays ou une confédération, ou une fédération? Quand Pauline Marois et Gilles duceppe écrivent au Président Sarkosy et affirment solennellement qu’ils sont indépendantistes. Ça veut dire quoi, au juste?
Est-ce que c’est un projet pour faire un vrai pays?. Est-ce que, maintenant que les Québécois ne veulent plus entendre parler de référendum, le PQ propose une solution plus radicale que celles de René Lévesque et de Jacques Parizeau?
Pendant ce temps, pour répondre brièvement à Pierre Bouchard, les pays de l’Union européenne ont oser adopter un système fédéral plus centralisé que celui qui s’applique au Canada. Faute d’espace, je ne le démontrerai pas à nouveau, mais le Québec, dans la fédération canadienne, possède une plus grande marge d’autonomie que la France dans l’Union européenne.
Georges Paquet
Georges Paquet
Je ne crois pas à l’affirmation de M. Paquet que le Québec, dans la fédération canadienne actuelle, possède une plus grande marge d’autonomie que la France dans l’Union européenne mais, si c’est vraiment le cas, je vire fédéraliste tout de suite.
Nous ne pouvons quand même pas être plus saint que le pape en personne pour l’autonomie du pays dans la francophonie, malgré que…
Bon… Permettez que je vous confie un petit secret de polichinelle… Voici: il y a, il y a toujours eu, et il y aura toujours des imbéciles. Partout.
Des gens un peu naïfs parfois, ou très mal renseignés (par leur propre faute car ils ne prennent pas le temps de comprendre), ou tellement influençables qu’ils peuvent constituer des proies faciles pour des individus qui seraient malveillants.
Un exemple d’imbécilité: depuis cette année, une voie cyclable est venue entamer une partie de la chaussée devant chez moi. Ce n’est qu’un tracé, pas une piste fermée – mais c’est très clair que c’est réservé aux vélos.
Or, l’autre jour, je vois arriver une cycliste pédalant de l’autre côté de la rue, du côté de la circulation automobile… Je lui fais donc signe d’aller sur la voie lui étant spécifiquement réservée mais, alors que je pensais qu’elle avait compris, à mon grand étonnement je la vois qui traverse la chaussée et s’en va rouler sur le trottoir opposé… Sur le trottoir!
Alors, qu’on ne se fasse pas trop d’illusions. Des imbéciles, il y en a plein. Bien bouchés et complètement bornés.
Par conséquent, outre le fait que la décence la plus élémentaire voudrait qu’une question référendaire soit la plus limpide possible, courte et directe, il n’est pas très convenant de tenter de miser sur les imbéciles pour possiblement ajouter à son score. Du moins, c’est ce que je crois.
Et voilà pourquoi je trouve très malvenue la référence à « l’entente signée le 12 juin 1995 » qui allongeait sans pertinence aucune la question posée lors du deuxième référendum. La seule raison pour pareille inclusion donne fortement à penser que cela s’adressait spécifiquement aux imbéciles ou aux mal-renseignés.
Enfin, s’il est impossible d’obtenir une majorité de « Oui » avec une question courte et claire, c’est que le peuple ne veut pas du projet proposé. Ce qui m’a toujours semblé être d’une aveuglante évidence.
Et respecter cela, c’est respecter la démocratie.
Monsieur Perrier !
Une question concernant le statut politique d’une nation reste quand même une question assez complexe .
Faire un référendum sur l’abolition de la légalité de la cigarette pour des raisons de santé ou de la légalisation du pot ne demande pas beaucoup d’efforts intellectuel pour les gens qui auront a se prononcer . Par contre faire d’une province un pays comporte quand même des nuances et des détails importants .
Bien sûr les fédéralistes voudraient bien que la question soit courte et pourtant ce sont les mêmes qui blament les souverainistes de ne pas expliquer aux gens en quoi consiste cette souveraineté !
Comment peut-on intéresser les gens à la chose politique si ont passe notre temps à les infantiliser ?
Très intéressant commentaire, Monsieur Asselin!
Effectivement, « Une question concernant le statut politique d’une nation reste quand même une question assez complexe. » Ce n’est certainement pas moi qui ira vous contredire là-dessus!
Et puis, il est bien évident qu’il est très important que les tenants d’un projet majeur pour l’avenir d’une population explique du mieux possible en quoi consiste ce qu’ils proposent.
Une question complexe demandera toujours le maximum d’éclaircissements possibles.
Mais faut-il pour autant que, une fois le tout expliqué en long et en large, il faille que les quelques mots demandant l’appui ou le rejet de la proposition soit allongés de considérations inutiles propres à engendrer de la confusion chez les personnes n’ayant peut-être pas suivi assidûment toutes les explications déjà données?
La question elle-même requérant un « Oui » ou un « Non » doit-elle reprendre ce qui aura déjà été débattu longuement?
Lors d’une élection, pour faire un parallèle fort comparable, retrouve-t-on sous le nom de chaque candidat un résumé de son programme politique? Pas du tout. L’électeur, qui aura préalablement pris connaissance (on l’espère) des divers programmes proposés, n’a qu’à faire un X pour le candidat de son choix.
Et ce qui vaut pour une élection devrait également valoir pour un référendum. Le moment n’est plus aux explications et considérations diverses. Question courte et claire. À laquelle on cochera « Oui » ou « Non ».
Enfin, je n’ajouterai plus rien sur le sujet ici. Si tout ce que j’ai écrit jusqu’à présent ne passe toujours pas la rampe chez certains, je ne vois vraiment pas ce que je pourrais ajouter…
et vous Mme Josée, aviez-vous le droit de vote en ce temps là?
Je vais compliquer l’affaire un peu. Le OUI ou NON est peut-être trop simpliste aussi. C’est un peu comme si le gouvernement demandait aux Québécois : Est-ce que vous voulez demeurer mariés ou devenir célibataires ? OUI ou NON. Faire chambre à part ou coucher avec votre conjoint(e) à l’année ?
Est-ce qu’il pourrait alors y avoir d’autres alternatives entre On et OFF ? Des degrés de chaleur entre le froid et le brûlant ? Un genre de variateur électrique ? L’histoire de : Faut qu’une porte soit ouverte ou fermée ou qu’il n’y a rien d’intéressant entre le blanc et le noir, ne tient pas la route ni la réalité. Les compromis qui sortent des négociations ont souvent meilleur goût que les affrontements qui apportent souvent plus d’inconvénients..
Souhaitons la bienvenue à Gilles Bousquet, et à bien d’autres, dans le club des fédéralistes sans frontières. Si vous ne croyez toujours pas que le Québec possède maintenant une plus grande marge d’autonomie que la France dans l’union européenne, vous devrez vous mettre à la lecture des traités de l’Union européenne.
Voici quelques domaines, sans les nommer tous, où le Québec possède une grande marge d’autonomie quand ce n’est pas une autonomie totale, alors que dans ces mêmes domaines, où les États membres exercaient leurs compétences souvent de puis des millénaires, c’est l’Union européenne qui exerce maintenant une compétence exclusive. Et celà, avait commencé, dans certains cas, avant lke Traité de lisbonne du 1er décembre 2009.
Disons dabord qu’avec le Traité de Lisbonne, l’Union européenne a acquis une personnalité juridique. C’est à dire, le pouvoir de faire des lois et la responsabilité de signer des traités au nom de l’Union européenne, elle-même, et d’engager tous et chacun des États membres. De plus, les citoyens des États membres de l’Union européenne ont acquis la citoyenneté européenne. Donc, un passeport européen et un permis de conduire européen.
A – Compétences exlcusives de l’Union européenne:
– Politique commerciale
– Politique agricole et de la pêche
– Négociation sur les normes qui régulent la mondialisation
– Contrôle de l’Immigration dans l’espace Shengen (19 pays, dont la France)
B – Compétences partagées (Compétences exercées par l’Union européenne, mais qui peuvent être exercées par les États membres, si l’Union européenne n’a pas pris ses responsabilités):
– Environnement
– Transport
– Politiques sociales
– Énergie
– Santé piblique
– Sécurité et Justice
– Aide au dévelippement
– Protection des consommateurs
C – Compétences des États, mais coordonnées par l’Union européenne:
– Tourisme
– Culture
– Éducation
– Protection civile
Ajoutez à celà la monnaie commune et la nécessaire convergence des politiques économiques, sociales et budgétaires, et vous avez un portrait assez juste de ce qu’est devenue l’Union européenne.
Georges Paquet
Je ne vois rien ici de significatif qui pourrait laisser croire que la France possède moins d’autonomie envers l’Union européenne que n’en possède le Québec envers le Canada.
Pour bien évaluer ce qui rend plus autonome c’est d’examiner le pouvoir de taxation et les montants récoltés de taxes et d’impôts de l’Union européenne en France et de la France sur son territoire. Ici, c’est à peu près 50/50 pour les particuliers entre la taxation fédérale et provinciale. Ce pourcentage semble être moins élevé par l’Union européenne. Est-ce que je me trompe ?
L’Union européenne peut bien avoir le pouvoir de contrôle sur l’éducation et la culture française mais je ne crois pas qu’elle peut dicter à la France, quoi enseigner aux jeunes Français.
Vous perlez peu des affaires extérieures de la France et du Québec même si je crois que de détenir un siège à l’ONU ne fait pas la différence entre le jour et la nuit.
À mon dernier paragraphe, j’ai écrit « perler » à la place de « parler », ce n’est qu’une simple erreur de frappe.
Il me semble bien évident qu’en lisant les commentaires de M. Perrier, aucun souverainiste n’a été capable de contrer ses arguments pour une question claire et brève sans sombrer dans la démagogie simpliste.
Bravo M. Perrier.
De toute façon, comment voulons-nous convaincre d’autres pays de reconnaître un résultat qui n’est pas clair ici-même, surtout par les deux partenaires les plus importants, le Canada et les USA. De l’aveu même de plusieurs souverainistes, la réponse à la question claire frise à peine le 25%, et ce 30 ans après le premier référendum. Faudrait arrêter d’ériger en mythe le »référendum volé » ou d’ériger le choix entre la disparition et le confort.
Cela suffit des arguments qui se croient imparables et qui ne valent que par leur rhétorique nominaliste. Il y a d’abord le Sieur Paquet qui nous dit sans rire que le Québec serait plus libre de ses politiques et de ses orientations dans le Canada tel qu’il est que ne l’est actuellement la France au sein de l’espace européen. S’il en est ainsi Monsieur, pourriez-vous expliquer sans rire pourquoi le Canada n’offre pas dare-dare au Québec un statut souverain analogue à celui de la France au sein de ce Canada imaginaire. Si nous suivons votre raisonnement, accorder une souveraineté analogue au Québec ferait progresser l’intégration du Québec dans la Canada. Suffit Monsieur. Trop, c’est trop.
Comme si ces raisonnements tirés par les cheveux n’étaient pas suffisants de fils blancs, voilà qu’un quidam vient en louanger un autre parce que ses arguments seraient imparables. Dites-vous bien cher Monsieur, que les Québécois qui se sentent majoritaires, et qui ont toutes les raisons historiques et culturelles de le croire, ne se sentent pas à l’aise dans leur grande majorité dans ce pays imposé. Vous devriez de ce fait vous montrer plus nuancé et surtout, plus à l’écoute de cette majorité. Dites-vous bien que ce ne sont pas que des cyclistes qui vont à contre courant et qu’il y a encore plus bornés que cela. Mais de toutes manières, je vous encourage à souffleter encore plus ceux qui sentent que justice ne leur est point rendue dans ce pays où ils voient l’assimilation des leurs progresser sans retenue. Cela suffira peut-être à leur donner le petit plus qu’il faut pour vous servir votre fait.
M. Yalpé Nismou a raison, nous sommes incapables de répondre correctement à M. Perrier.
M. Nismou découvre nos faiblesses de séparatissss sur les affaires constitutionnelles. M. Nismou est un vrai fédéraliste dont les ancêtres doivent bien venir de France depuis les années 1700 Un vrai connaisseur de l’histoire de la Nouvelle-France, un de souche dont les ancêtres ont défriché les bords du St-Laurent et qui peut nous faire la morale référendaire.
Bon.
On s’arrête là.
Certains interlocuteurs, comme Gilles Bousquet, Marc Audet, et quelques autres souverainistes, associationistes, indépendantistes, étapistes auront toujours une autre question plus ou moins pertinente, pour éviter de montrer qu’ils n’on pas compris vos explications. Je dirais sourtout qu’ils ne les acceptent pas. Les évidences ne réussisent pas toujours à convaincre celui dont la religion le porte vers autre chose…
Georges Paquet
M. Audet a bien raison, si M. Paquet avait raison, ça voudrait dire que le Canada devrait offrir au Québec, le statut de la France dans l’Union européenne. Nous serions pris avec moins d’autonomie, ce qui renforcerait le lien canadien au Québec.
@ Bonjour. Pour les débats parallèles et les interpellations entre membres qui se multiplient, et tel que stipulé dans la nétiquette, l’usage des blogues des membres est conseillé.
Merci.
En gros ce que l’on nous dit ici sur cette page c’est, de deux choses l’une, soit on est trop bouchés pour comprendre ou bedon on est trop épais pour y arriver par nous-mêmes…
Pis quand le paternalisme des uns ne suffit plus, certains donnent carrément dans la complaisance…
Pas sûr que ce soit la meilleure approche…
« M. Nismou découvre nos faiblesses de séparatissss sur les affaires constitutionnelles. M. Nismou est un vrai fédéraliste dont les ancêtres doivent bien venir de France depuis les années 1700 Un vrai connaisseur de l’histoire de la Nouvelle-France, un de souche dont les ancêtres ont défriché les bords du St-Laurent et qui peut nous faire la morale référendaire. « G.Bousquet
Je ne fais pas de morale, je constate 30 ans d’échecs répétitifs. S’il faut avoir des ancêtres qui ont défriché les rives du St-Laurent pour constater ce qui est évident, alors là c’est pas mon problème mais bien le vôtre. Et malgré tous ces échecs du point de vue souverainiste, la société québécoise dans son ensemble a beaucoup évolué, n’en déplaise aux alarmistes de la disparition imminente.
En fait j’admire le zèle des souverainistes qui refusent de baisser les bras sur un projet alors que le peuple qu’ils prétendent vouloir défendre les désavouent . D’autres moins croyants auraient lancé la serviette depuis longtemps. Certains sociologues ont même déclaré que la souveraineté aurait remplacé la religion catholique parmi bon nombre de Québécois. Ce qui expliquerait le zèle, le refus d’abandonner une cause perdue, le dogmatisme de nombreux souverainistes.
« Dites-vous bien cher Monsieur, que les Québécois qui se sentent majoritaires, et qui ont toutes les raisons historiques et culturelles de le croire, ne se sentent pas à l’aise dans leur grande majorité dans ce pays imposé. Vous devriez de ce fait vous montrer plus nuancé et surtout, plus à l’écoute de cette majorité. « Marc Audet
Mais de quelle majorité parlez-vous au juste, celle qui refuse systématiquement de rompre le lien canadien depuis 30 ans ? Quand on vote pour un pays, difficile de prétendre qu’il est imposé.
Contre l’argent et les votes ethniques, les Québécois francophones ont voté, au référendum de 1995, à plus de 60 % pour se donne le pays du Québec, c’est la minorité anglophone, plus canadienne que québécoise, qui a voté en masse contre qui a fait la légère différence entre le OUI et le NON. Tous les Québécois savent ça mais plusieurs refusent de l’admettre.
M. Yalpé Nismou
La majorité des Québécois refusent le statut quo à un lien canadien tel qu’il existe présentement.
Il aurait juste suffi que la grande région de Québec ( francophone de souche à 98 % ) vote OUI et le OUI passait. C’est beaucoup plus facile et réconfortant de blâmer les minorités.
Étant moi-même de Québec, je ne puis que déplorer le manque de conscience des résidents de Québec qui ne sentent pas du tout la pression assimilatrice de l’anglais. Je ne blâme donc pas les minorités de ne pas s’être associées à un projet ambitieux, surtout celle des nouveaux arrivants, qui sont venus s’installer dans un pays qui s’appelle toujours le Canada. Je ne peux qu’espérer qu’il s’en trouvera suffisamment parmi eux, dont la plupart possèdent une riche culture politique héritée de leur histoire, pour faire les nuances qui s’imposent et pour départager ce qu’est le nationalisme revanchard d’obédience ultra-droitière d’un projet de société patriotique et sociale-démocrate. Merci.
@ Monsieur Yalpé Nismou
C’est juste. Les notables de la belle ville de Québec — la haute ville surtout — ont voté en bloc contre la souveraineté. Ne vous en déplaise, ce genre de fait tends précisément à démontrer l’importance accordée par certains au confort.
Évoquer ce triste fait tandis que plus haut vous repoussiez l’argument même du confort surprends quelque peu par contre…
Toujours au sujet du confort comme obstacle au conflit social, la manière généralement admise de changer l’ordre des choses en sociologie: permettez-moi de vous offrir ce lien vers le film « Le confort et l’indifférence » d’un cinéaste originaire de Deschambault, tout près de Québec…
http://www.onf.ca/film/confort_et_lindifference/
Bon visionnement,
@ Objecteur Conscient
Monsieur, ce que vous appelez la Haute ville et qu’il serait plus adéquat de délimiter selon des critères sociologiques qui en feraient apparaître des catégories plus diverses que celle de cette étiquette globale, puisque le comté péquiste de même que l’un des deux comtés bloquistes de la Capitale s’y trouvent à sa gauche géographique, ainsi que le second comté bloquiste, lequel est situé à sa droite territoriale, demeure pour l’essentiel ce qu’est Outremont pour Montréal. Cela éclaire-t-il votre lanterne ?
Merci pour la précision monsieur Audet, c’est bien gentil…
La comparaison avec Outremont me semble tout-à-fait juste et renvoie à un certain confort qui s’éloigne quelque peu de Limoilou ou Hochelaga-Maisonneuve dirons-nous…
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Le 101ème commentaire sur un blogue commémorant le 20 mai 1980…
Attaboy!!!
Tel que stipulé dans la nétiquette – et comme le note Josée Legault ci haut – les commentaires qui ne s’adressent qu’à un petit groupe d’internautes ne sont habituellement pas tolérés; pour les débats parallèles et les interpellations plus personnelles entre membres, nous vous rappelons que l’usage des blogues personnels des membres est recommandé.
Nous vous prions de bien vouloir consulter la nétiquette avant de réagir sur le site: http://www.voir.ca/community/netiquette.aspx?section=100
Merci de votre compréhension