On savait que le directeur des communications de Stephen Harper en menait large, mais de là à provoquer une nouvelle crise parlementaire parce que son patron veut le protéger d'avoir à témoigner devant un comité parlementaire….
Donc:
«Le gouvernement Harper est au coeur d'une nouvelle querelle avec le Parlement, maintenant qu'il a annoncé que le personnel politique des ministres ne témoignera plus devant les comités parlementaires.
Le leader parlementaire du gouvernement, Jay Hill, a expliqué à la Chambre des communes, mardi, que les comités ne traitent pas ces employés de manière équitable. Dorénavant, a dit M. Hill, ce sont les ministres qui répondront des gestes de leurs collaborateurs. (…)
Ce changement controversé survient au moment où le directeur des communications de M. Harper, Dimitri Soudas, devait témoigner, mardi, devant un comité qui se penche sur des allégations d'ingérence politique dans la publication de documents en vertu de la Loi sur l'accès à l'information.» Extrait de: http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-canadienne/201005/25/01-4283658-ottawa-reduit-au-silence-le-personnel-politique-des-ministres.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B4_manchettes_231_accueil_POS1
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Ce qui témoigne de quelques petites choses, entre autres:
Primo: tant et aussi longtemps que le Parti libéral du Canada sera dans les limbes côté sondages et donc, ne sera pas en mesure de contribuer à faire tomber le gouvernement en Chambre, le premier ministre va tenter de continuer de gouverner comme s'il était majoritaire.
Secundo: la «difficulté» de M. Harper à transiger avec le Parlement et ses institutions, dont les commissions parlementaires, ne se dément pas.
Tertio: comme quoi la démocratie parlementaire se porte encore plus mal à Ottawa qu'à Québec par les temps qui courent. Ce qui n'est pas peu dire..
Et ce qui explique des regroupements comme celui-ci:
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Et pendant ce temps-là, du côté du PLC, du moins si on en croit ce reportage, le naturel revient au galop: http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-canadienne/201005/25/01-4283578-nouveaux-remous-a-laile-quebecoise-du-plc.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B4_manchettes_231_accueil_POS1
Bonsoir madame Legault,
Vous dites »tant et aussi longtemps que le Parti libéral du Canada sera dans les limbes côté sondages et donc, ne sera pas en mesure de contribuer à faire tomber le gouvernement en Chambre, le premier ministre va tenter de continuer de gouverner comme s’il était majoritaire. »
Je n’ai qu’une question. Serait ce vraiment différente avec le Parti libéral du Canada ? Quand ils sont au pouvoir, vous savez ce que ca donne. Des décisions imposées avec arrogance à tout le monde.
Donc finalement, libéraux ou conservateurs, ca donne la même chose.
@ Bonjour. Ce n’est pas à moi à répondre à cette question. Ce sont aux électeurs.
Herr Harper est encore sorti de sa tanière pour nous narger. Désormais, ceux qui remplaçaient les ministres en comité parlementaires seront invisibles et inaudibles. On les aurait bousculés. Ah bien ça alors!
Serait-il possible qu’on les ait bousculés parce qu’ils ne répondaient pas de façon satisfaisante, de façon crédible et respsectueuse de l’intelligence des députés qui désiraient savoir de qu’ils ont le droit de savoir?
Herr Harper déteste rendre des comptes au Parlement, bien qu’il y soit tenu, de par ses fonctions, et de par les droits et privilèges du Parlement à contrôler le gouvernement. Mais le bât blesse. Il blesse énormément.
Seul le Bloc, qui peut aller en élections sans préavis, il est prêt, tient tête à ce dictateur. Les autres, les Libéraux, craignent comme la peste de se trouver en campagne électorale avec un chef qui se dégonfle perceptiblement, comme une poupée gonflable que l’on avait espérée remplie de promesses enivrantes et qui se révèle un attrape nigeaut – je ne parle pas d’expérience – 🙂
Le NPD n’est pas prêt, et pratique la géométrie variable à la moindre occasion : primo vivere.
L’été sera chaud…
Madame Legault,
Oui c’est aux électeurs de répondre à la question que je soulève et la réponse est bien simple, un taux de participation toujours plus bas aux élections fédérales. Actuellement, on est rendu entre 50 et 60 % des électeurs qui votent.
En considérant, que les personnes mineurs, les non-citoyens canadiens qui n’ont pas le droit de vote, ca fait pas mal de monde en moins.
Et puis, selon certains sondages récent, ils montrent aussi qu’Ignatieff est le pire des quatre chefs fédéraux au Canada aux yeux des gens. Alors, le PLC n’est pas prêt de revenir au pouvoir et comme vous le dites très bien, »le premier ministre va (tenter de) continuer de gouverner comme s’il était majoritaire ».
Bonjour
Pour débuter ma recherche sur Internet, j’ai cliqué au hasard Stephen Harper-achat de matériel militaire 100 miliards…
Je m’étais trompé seulement de 4 milliards.
Voyez-vous, des colonels à la retraite avec des pensions astronomiques sont réembauchés avec de grosses primes par les conservateurs pour se promener dans des salons mondiaux du tank dernier cri en compagnie de Karlheinz Schreiber en liberté, pendant que nous avons les yeux tournés vers la prochaine visite de la Reine Élisabeth au Canada.
Minoritaires les conservateurs… pas dans leurs achats en tout cas.
http://www.ledevoir.com/politique/canada/189804/96-milliards-de-plus-pour-l-armee
Au-delà du coup de force habituelle, du déni du statut minoritaire, du sabotage indirect ou non des commissions parlementaires, il y a surtout la question centrale de la loi d’accès à l’information, qui est carrément ridiculisée par ce gouvernement conservateur !
Ce qui est grave pour un parti qui faisait de la transparence et de l’accountablility son cheval de bataille lors des plus récentes campagnes électorales fédérales.
Ainsi, dans les deux dernières années, selon un article du Maclean’s paru récemment, à peine le quart des demandes étaient traitées par le gouvernement.
*** voir : « 500 ways to say no »
by Jonathon Gatehouse
http://www2.macleans.ca/2010/05/12/500-ways-to-say-no/
De plus, on notait une nouvelle tendance dans l’appareil gouvernemental : celle de répondre de moins en moins souvent à ce type de demande ou celle de carrément allonger les délais de réponse au-delà du raisonnable.
Finalement, à part deux ministère – celui de l’Immigration, entre autres – cette nouvelle mentalité s’appliquait partout. Et ce, avec encore plus d’intensité… depuis l’élection des gouvernement minoritaires/autoritaires de Stephen Harper.
Autrement dit, la responsabilité ministérielle est bizarrement perçu par ce PM omnipotent et l’imputabilité devient même matière à personnalisation !
Ce qui est en soi incroyable ! On pousse la personnalisation et la polarisation des enjeux politiques au-delà de l’honnêté et de l’honorabilité politique… Et après on fait semblant de tomber des nues dans le PMO lorsqu’une grave crise parlementaire fait rage. Bien entendu, ce sera toujours la faute de l’opposition et il sera toujours temps de récupérer le tout ou les gaffes éventuelles des adversaires pour faire de bonnes publicités négatives dans les circonscriptions-clés susceptibles de basculer dans le giron conservateur lors du prochain scrutin…
Il est pas beau le Canada des forces de l’ARC (Alliancistes/Réformistes/Conservateurs) ?
Je me demande comment les choses se présenteraient en ce pays si nous avions comme les Allemands une culture de la coalition. Ce que nous n’avons pas… Et comment elles se présenteraient aussi si nous avions la proportionnelle. Pourquoi notre système électoral est-il si primitif ?
Raymond « beloamigo » Roy
Le parlementarisme à la mode canadienne est très malade.
Le vrai parlementarisme exige la concertation entre tous les députés en Chambre, quelle que soit leur allégeance de parti.
On veut plus de collégialité dans les gouvernements, majoritaires ou non. Que les gouvernements minoritaires apprennent à gouverner en collégialité ou en coalition avec l’opposition, ce serait cela la véritable démocratie. Depuis très longtemps, on est gouvernés par des gouvernements qui représentent seulement entre 35 et 40% des gens.
Et d’ailleurs, pourquoi doit-il y avoir une “opposition officielle”? Il s’agit là d’une formule britannique qui a peu à voir avec la véritable démocratie.