Cela n'arrive vraiment pas tous les jours. Les présidents de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, de l'Association canadienne des journalistes, de même que des tribunes de la presse d'Ottawa, de Québec, de l'Alberta, de Saskatchewan, du Nouveau-Brunswick, de Terre-Neuve et de l'Île-du-Prince-Edward, ont signé un texte commun faisant état du contrôle croissant de l'information émanant du gouvernement Harper.
Le tout précisant que: «Cette sortie n'a rien d'une prise de position idéologique ou partisane de la part des journalistes. Les journalistes ne posent pas de jugement de valeur sur les politiques mises de l'avant par le gouvernement conservateur. Nous voulons au contraire nous assurer que le public puisse obtenir les informations nécessaires pour poser lui-même ce jugement.»
Pour lire le texte complet: http://fpjq.org/index.php?id=single&tx_ttnews[tt_news]=10612&tx_ttnews[backPid]=1&cHash=6ba4618c97
Voir aussi: http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2010/06/10/006-harper-journalistes-controle.shtml
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Et pendant ce temps: «Quebecor a déposé une demande au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) pour créer une chaîne d'information continue nationale en anglais. La rumeur veut que la chaîne se dise ouvertement conservatrice, comme le fait Fox News aux États-Unis. La nomination mercredi de l'ex-directeur des communications du premier ministre Stephen Harper, Kory Teneycke, à titre de vice-président au développement chez Quebecor Media Inc. (QMI) a donné corps à cette rumeur.» Extrait de: http://www.ledevoir.com/societe/medias/290636/medias-vers-une-fox-news-a-la-canadienne
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Il me semble avoir déjà entendu que l’information était le pouvoir? Avec Harper, ce sont les preuves directes qui sont difficiles à obtenir. La gouvernance est comme le PM; décision derrière des portes closes, caucus secret et adoption des projets de loi à la sauvette. Bref, nous ne connaissons rien de cet homme ni de sa politique…
J’ai lu le texte de la FPJQ. Ce que j’en retiens c’est que les journalistes devraient maintenant indiquer clairement dans leurs communications publiques, en plus de l’information recueillie auprès du politicien, du fonctionnaire, etc., comment ils ont été accueillis et quels obstacles ont été mis sur leur chemin pour tel ou tel reportage, article etc.
Si cette pratique journalistique (préciser le contexte) se généralisait et faisait dorénavant partie intégrale du reportage ou de l’article, les politiciens de la trempe de Harper et Cie ne pourraient pas continuer longtemps à imposer leurs contrôles de l’information. Personnellement j’y verrais là une preuve de l’intégrité du travail journalistique.
Mais est-ce que les autorités des médias contrôlés par Gesca ou l’empire Québécor par exemple, permettraient à leurs journalistes de transmettre ces informations ? Ça c’est une autre question.
Corruption… le grand mot, plus précisément celui de la réalité, est lâché. Entre Le Cap et Johannesburg, Port Elizabeth et Durban, la corruption est la norme et non une perversité. Elle suinte à tous les paliers de gouvernements. Elle est là, tout le monde le sait, et rien n’est fait. Et rien ne se fera tant et aussi longtemps que les Sud-africains toléreront que la moitié — 50 %! — des parlementaires siègent aux conseils d’administration d’entreprises privées et que 60 % des fonctionnaires provinciaux aient des intérêts eux aussi dans le privé. Cela précisé, on comprendra comment et pourquoi 30 % des dépenses publiques, tous ordres confondus, sont détournés.
Texte de Truffaut Le Devoir 11 juin
Je lisais ce texte et je n’en revenais pas. Peu de mots à changer dans ce texte et nous ne serions plus en Afrique.
Il ne faudrait simplement y ajouter que Certains membres du gouvernement dirigent maintenant les bulletins de nouvelles (puisqu’on ne peu plus parler d’informations) et communiquent directement les communiqués à émettre.
Pour La Presse écrite c’est fait depuis longtemps. Meme si plusieurs nous croient encore dupes, et se sentent à l’abri derriere ce qu’ils appelent des éditoriaux.
Le triomphe des oligarchies:
http://www.vigile.net/Triomphe-de-l-oligarchie
Parlant Tele, informations et propagande. Alors qu’il semble etre d’une importance capitale de bien recevoir le G-8 G-20
, et que le tout revet l.apparence d’un lac ( Est-il vraiment plus artificiel que Meech). Puisque l’image vaut mille maux, rappelons ici que, pour cette image extraordinaire (qu’on nous dit) que le Grand Prix du Canada est supposé donner à notre si baux pays, notre Radio de Canada nous offre des images inoubliables, combien incontournables, d’un match Afrique du Sud vs Mexique. Par horde alphabétique je croyais que F-1 venait avant G-8.
Une cloture de 3 metres de haut pour nous protéger des bandits ( sont-ce ceux à l’intérieur ou ceux à l’extérieur), voila bien qui nous informe d’avantage sur nos priorités (5 millions) que les gardes fou de l’ile qui encadre des automobiles qui roule sur RDS.
Semblerait que les cons, servateurs de notre baux pays, on de droles de choix télévisuels.
Serait-ce un écrin de fumée…ou la véritable place laissée Odieux..
Un canadien hareng..tous les 4 ans
Sur Vigile.net, pendant un certain temps, on a pu lire cette conclusion de Montesquieu sur les apparences de la démocratie. Je paraphrase : Le peuple acceptera de se laisser gouverner par des marionettes, des hommes de paille si ceux-ci donnent l’apparence de la crédibilité.
C’est ce que nous voyons, ici, au Québec, au Canada, aux USA, en Europe, enfin partout où on a l’audace d’employer le mot démocratie, sans la chose, évidemment.
Regardez ce qui se passe avec BP. C’est BP qui donne des ordres aux forces de l’ordre. Interdiction de laisser les journalistes faire leur boulot. Il faut leur barrer le chemin. Et qui leur barre le chemin? Les forces de l’ordre. Pas question que l’étendue des dégats soit connue du publique. Cette information est classé » secret défense « . La défense des intérêts de BP. Et Ça, ça se passe dans la grande démocratie des USA. 🙂 L’Oligarchie est au pouvoir.
Merci M. Pomerleau pour cette référence au Monde diplomatique.
Herr Harper n’apprécie pas la démocratie, ses institution et ses obligations. Il se plie au règles des élections, mais se sont bien les seules qu’il tolère. Une fois élu c’est : achalez-moi pu! Du balais! Allez! Ouste! et tutti quanti.
Herr Harper n’est pas une personne fréquentable.
Lorsque des dirigeants de pays sont obligés d’être protégés de la vindicte populaire, le message est que nous ne sommes pas en démocratie. Que l’on se réfère aux films d’époques, que ce soit Robin des bois ou le baillie Kesler contre Guillaume Tell, il fallait toujours une armée de gens armés pour protéger le gouvernant contre la masse exploitée. Aujourd’hui, même notre Premier ministre, depuis des dizaines d’années, doit se promener dans une cavalcade de véhicules bourés de gardes-du-corps comme le faisait Staline lorsqu’il sortait du Kremlin. Pourquoi donc?
Combien de gardes-du-corps protégeaient MM. St-Laurent, Pearson et Diefenbaker? Ne les voyaient-on pas déambuler sur la rue Wellington ou Rideau, ou Sparks sans protection apparente. Je dis bien apparente. Aujourd’hui, Herr Harper ne met pas le nez dehors sans protection parfaitement visible. C’est ainsi depuis Trudeau et la Crise d’octobre.
Lorsque les dirigeants ne sont pas populaires, c’est qu’ils ne gouvernent pas pour le peuple, mais bien pour un petit groupe de personnes influentes et argentés : Ploutocratie. Mais on nous demande de voter, pour maintenir l’illusion. L’image, c’est très important. Même en Corée du Nord, même en Chine. On tient mordicus à donner le change. On veut des rassemblements spontanés organisés; des élections à un candidat; le mot démocratie dans le nom du parti, etc.
Herr Harper est de ces gens : La démocratie si nécessaire, mais pas nécessairement la démocratie. Il faut chasser ce faussaire, cet usurpateur de la tête du pays, ainsi que son parti antidémocrate. Tout cela de façon démocratique. N’est-ce pas ironique?
Voici un extrait de l’article « Le gouvernement des banques » de Serge Halini, paru dans Le Monde Diplomatique de Juin 2010, et offert ci-haut en lien par M. Jean-Claude Pomerleau.
En référence ici au peu d’émoi que causèrent en Italie, les dix-huit lois adoptées depuis 1994 par Forza Italia, profitant toutes à l’empire financier de son chef M. Berlusconi, et comment ces dernières lui permirent d’échapper à des poursuites judiciaires et lui valurent une réélection plutôt que l’opprobre de ses concitoyens, le journaliste écrit:
– ‘ Tout se passe donc comme si les relâchements ordinaires de la morale publique avaient « mithridatisé » des populations désormais résignées à la corruption de la vie politique. ‘ –
Mithridatisé est ici synonyme d’immunité et-ou par extension, dans ce contexte précis, d’indifférence. Cet extrait, pour moi, fait la synthèse de ce qui ne tourne pas rond actuellement, c-à-d notre acceptation somme toute assez docile des conflits d’intérêts, des apparences de conflits d’intérêts et de la culture de corruption dans laquelle nous baignons au Québec. Le changement ne viendra pas d’en haut, ce n’est pas dans leur intérêt. Le changement doit provenir des gens, de la base. Les seuls capables de changer la donne actuelle, ce sont les citoyens rappelant aux élus QUI sont leurs premiers commettants.
Mobilisation, mouvements populaire, manifestations, moyens de pression citoyens.
Nous vivons dans une société où la mission d’une institution publique a été revue et modifiée par le gouvernement — sans débat préalable — comme la Caisse de dépôt en 2004. Une institution qui cessa d’être un « bas de laine » et se transforma en vecteur de spéculation, en entraînant les pertes que l’on sait.
Une société où en prime le gouvernement impose — aprés avoir gaspillé les actifs de ses concitoyens — un budget d’austérité impopulaire, sous le baillon toujours, agissant ainsi au détriment de l’institution parlementaire qu’est l’Assemblée nationale du Québec.
Une société où la préservation de la première expression de la culture de la majorité, c-à-d la langue Française, voit son gouvernement refuser d’avoir recours à la clause dérogatoire et adopter une loi 103 donnant préséance au droit individuel quitte à affaiblir l’ensemble.
Enfin, une société où, apprends-t-on, certains citoyens se paient eux-mêmes une meilleure protection policière… et ce bien qu’un service de police soit un service public…
Une police à deux vitesses ça ne présage rien de bon…
http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/justice-et-faits-divers/201006/09/01-4288170-brigade-urbaine-bcia-et-police-privee-viennent-gacher-la-fete.php
Telle est la société dans laquelle je vis, telle est la société dans laquelle nous vivons… à nous d’agir ou de consentir.
PS: Merci pour le lien Monsieur Pomerleau.