Depuis plusieurs jours, une publicité passait en boucle sur les ondes de TVA et de LCN annonçant une émission spéciale sur les 20 ans de la mort de Meech avec Lucien Bouchard.
Cette publicité laissait entendre qu'il y affirmait être encore souverainiste.
Prenons donc ce fameux bout de phrase rejoué en boucle dans cette même publicité et que l'on a pu entendre à l'intérieur d'une plus longue entrevue ce lundi soir.
À la question suivante: «Croyez-vous encore à la souveraineté?»
La réponse de l'ancien premier ministre fut celle-ci:
«Moi, vous savez, pourquoi j'étais, pourquoi j'ai été souverainiste et pourquoi je serais encore souverainiste si on pouvait la faire, la souveraineté, c'est pour que les Québécois soient contraints d'assumer leurs responsabilités.»
Tenez. Oublions l'exégèse – irrémédiablement contentieuse par définition – et tenons-nous en à la grammaire. Considérant, bien entendu, que le principal intéressé la maîtrise particulièrement bien.
Donc, puisque tout tourne autour de celui-ci, prenons l'usage qu'il fait du verbe «être».
«J'étais»: conjugué à l'imparfait.
«J'ai été»: conjugué au passé composé.
«Je serais encore»: conjugué au conditionnel.
Maintenant, voyons ce qu'en dit ce bon vieux Petit Robert:
Imparfait et passé composé: «temps révolu où se situe l'action ou l'état exprimé par le verbe. Le verbe français ne compte pas moins de cinq temps principaux du passé, pour l'indicatif seulement: imparfait, passé simple, passé composé, passé antérieur, plus-que-parfait.»
Conditionnel: «mode du verbe exprimant un état ou une action subordonnée à quelque condition. Ex: j'irais, si vous le voulez».
Donc, on parle ici du «passé».
Et quant au conditionnel, dans la citation, il est soumis à la condition suivante: «si on pouvait la faire, la souveraineté».
Bref, sans cette condition – d'où l'importance cruciale du «si» -, l'action demeure conditionnelle, donc, non avenue si une ou des conditions ne sont pas remplies.
Tenez. Prenons comme illustration une autre belle phrase au conditionnel.
Celle-là est attribuée à Jean Chrétien: «si ma grand-mère avait des roues, elle serait un autobus».
Traduction: avec des roues, elle serait un autobus, mais sans ces roues, elle ne l'est pas….
Autre exemple plus simple encore: «Je serais encore millionnaire si je pouvais récupérer le million que j'ai perdu à la bourse.»
Traduction: avec ce million récupéré, je serais millionnaire, mais sans celui-ci, je ne le suis plus et je ne le suis pas.
Morale de cette histoire: la grammaire ne fait pas de politique.
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Maintenant, quant au fond de la question: que M. Bouchard, un des artisans de l'Accord du Lac Meech, dise aussi qu'il le signerait aujourd'hui si cela ne tenait pas de la politique-fiction – lequel accord avait pour objet de ramener le Québec dans le giron constitutionnel canadien -, c'est son droit le plus strict. Après tout, il n'est plus premier ministre depuis neuf ans.
Ce qui compte, par contre, aux yeux de la science politique et, éventuellement, de l'histoire, est de déterminer si ses actions, et non ses paroles, lorsqu'il était premier ministre, allaient ou non dans le sens de l'avancement de l'option du parti qu'il dirigeait…
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@ Caricature: Chapleau, La Presse, 24-02-2010.
Si M. Bouchard n’avait pas à se faire une vie dans sa profession qui demande une certaine neutralité, il pourrait parler des avantages de la souveraineté à l’année mais ce n’est pas le cas. Ce n’est pas la faute de M. Bouchard si les Québécois ne sont pas plus souverainistes. Ce n’est pas lui qui a fait peur aux Québécois avec l’économie qui pourrait résulter d’une séparation du Québec.
M. Bouchard a fait avancer l’idée de souveraineté-partenariat au référendum de 1995 et, juste pour ça, nous lui devons un certain respect sauf pour l’affaire Michaud qui était inacceptable de la part de. Bouchard qu’il a payé et paie encore avec tous les souverainistes qui ne peuvent pas le sentir depuis ce temps. Il devrait s’en excuser et les souverainistes, lui pardonner. Tout le monde a droit à l’erreur, même à la grossière.
C’est clair, M. Bouchard préfère le Québec dans le Canada « dans l’honneur et l’enthousiasme » mais pas au prix de la constitution de 1982, refusée par tous les partis politiques du Québec. Il cherche aussi LA solution mais ne semble pas l’avoir trouvée ce qui implique qu’il serait du côté de la souveraineté du Québec au prochain référendum puisque le ROC semble assez dur de « comprenure » sur les changements à leur constitution de 1982.
Bouchard a dit que Charest a dilué les cinq demandes Qu’en est il?
Quelle déception de voir comment semble avoir évolué ce Lucien Bouchard. À l’entendre aujourd’hui on ne peut que douter de son authenticité à l’époque où il était Premier ministre et souverainiste.
Se peut-il qu’il n’ose plus mordre la main qui maintenant le nourrit. Comme il doit maintenant gagner sa vie en répondant, comme avocat, aux besoins de ses clients, il est normal qu’il se sente obligé de «rentrer dans le rang». Peut-être est-il devenu un peu plus mercenaire qu’à l’époque et qu’à ce titre cela serait plus honnête qu’il se garde une petite gène quant à ses opinions politiques qui ne sont plus celles de l’homme politique que nous avons connu.
Mais si ce qu’il dit aujourd’hui correspond à sa pensée d’hier, c’est qu’il nous a menti effrontément.
M. Drouin est trop sévère à l’endroit de M. Bouchard qui peut bien être en faveur de Meech et être en faveur de la souveraineté-partenariat du Québec, comme en 1995 si un genre Meech ne peut pas se réaliser.
Il n’y a pas qu’une vérité unique dans la vie. M. Parizeau est plus du genre séparatiste sans trop d’association ou de partenariat avec le ROC, mais il préconise quand même une monnaie unique canadienne pour un Québec indépendant puisqu’il vient juste d’affirmer qu’un dollar québécois ne durerait pas 48 heures.
Est-ce qu’il y aurait encore un PQ si Meech avait réussi ?
Le mouvement souverainiste est comme une religion: nul ne peut y renoncer sous peine d’apostasie. Cela vient généralement avec la notion que l’apostasié a porté allégeance au Grand Satan, qui s’appelle Desmarrais…
@ Mme Daigle: sur le «rapport Charest»: http://archives.radio-canada.ca/politique/national/clips/6435/
M. Bertrand a raison ici. Si par hasard, M. Parizeau renonçait à la souveraineté, il serait insulté sur-le-champ par une bonne partie des souverainistes, principalement, par les pressés, les purs, les durs et les religieux de LA chose. L’homme intelligent et nationaliste deviendrait rapidement un vulgaire menteur qui s’est fait acheter par on se sait qui.
Est-ce que les fédéralistes et les souverainistes québécois pourraient être un peu polis les uns envers les autres ? Il y en a qui en sont incapables. Tu n’es pas pas dans mon camp, alors, tu es mon ennemi à vie.
Bonjour Mme Legault,
Passons au vocabulaire. Dans la citation que vous rapportez, le mot «contraints» me fait sourciller. Le dictionnaire donne cette définition à contraindre :
Verbe transitif : Forcer quelqu’un à agir contre son gré
Verbe pronominal : Se forcer, s’obliger à faire quelque chose de pénible
Synonymes :
obligé
pressé
imposé
astreint
violenté
opprimé
assujetti
En choisissant ce mot dans la même phrase que souveraineté, il rend cette option politique rébarbative.
Que l’on soit une province ou un pays, il y a toujours des responsabilités à assumer. Si en tant que 1er ministre, il faisait de la souveraineté une équation à la contrainte, synonyme entre autre d’oppression, on est loin du but réel de libération.
Mme Legault vous dites que maintenant qu’il n’est plus 1er ministre, il a droit de penser et dire ce qu’il veut. Bien d’accord avec vous. Mais ce n’est tout de même pas un hasard si aujourd’hui on fait parler lui plutôt qu’un autre. Sa parole n’a pas la même valeur d’influence que celle d’un parfait inconnu ou que quelqu’un de connu mais clairement souverainiste.
@ Oui, en effet. L’usage de ce mot était également, disons, frappant.
Et aussi, il semble en effet que sa présence accrue dans les médias a sûrement un objectif. Ce que l’on note, par contre, du moins selon les sondages, c’est qu’au fil des ans, surtout depuis le manifeste des Lucides, son taux de «popularité» diminue de manière continue.
Donc, quel est l’impact réel auprès de l’opinion publique de ses interventions qui se sont multipliées cette année? Cela reste à voir.
Bonjour,
Personne ne peut reprocher à Monsieur Lucien Bouchard sa lucidité, que l’on soit d’un camp ou de l’autre. En affirmant haut et fort qu’il fût en faveur d’une forme de Meech plus, dans une déclaration passée, aucun nationaliste dans cette confusion ne peut prétendre que Monsieur Lucien Bouchard était un vrai indépendantiste, qu’on se le dise ! Finalement, en affirmant que s’il voulait à un certain moment la < souveraineté québécoise >, ce cher monsieur Bouchard affirme que la seule raison de le faire était que les québécois se prennent en main, c’est à dire qu’ils cessent de blâmer le Canada, l’Église catholique car il est évident que pour les nationalistes québécois, c’est toujours la faute des autres. Jamais au grand jamais un fédéraliste canadien n’aurait pu affirmer sans broncher une telle charge, lourde comme la mitraille qu’il sert à l’occasion. Erwan Basque.
Bonjour Mme Legault,
C’est vraiment désespérant de constater jusqu’à quel point les québécois en général
sont « émotivement dépendants » de leurs stars, politiques, culturelles, sociales et autres grandes gueules. Pour se tenir debout, il leur faut des BÉQUILLES, en fait les québécois souffrent d’un complexe avancé d’insécurité, au point de demander, quasi expressément à leurs détracteurs (tortionnaires?) de définir leurs tourments et les supplices qui y sont rattachés.
Je suis indépendantiste depuis 1962, depuis l’époque où l’on a commencé à croire en nous-mêmes. Depuis lors, il y a eu trop, beaucoup trop, de bonhommes 7 heures dans notre histoire, incluant le clergé, et il y en en encore aujourd’hui, INCLUANT Lucien Bouchard. Marois et Landry sont taillés du même bloc!
Pourquoi avoir peur : si les québécois réalisaient une fois pour toutes que le Québec a le gros bout de la batte dans leurs relations avec le ROC et qu’en définitive il a plus besoin, i.e. le ROC, de nous que de l’inverse, on le deviendrait indépendants « in a New York minute ». Est-ce qu’on est trop STUPIDES pour le penser : je ne suis pas loin d’y croire!
Pourquoi ce masochisme éhonté? Cette insécurité atavique? Ce n’est pas pour rien que Vallières nous qualifiait de « NÈGRES BLANCS D’AMÉRIQUE ».
Le PQ ne fera JAMAIS l’indépendance! JAMAIS….. trop en amour qu’il est avec lui-même et ses héros….
Vivement que les baby boomers crèvent!
Bye
» Est-ce qu’il y aurait encore un PQ si Meech avait réussi ? »
N’est-ce pas? C’est ce que je crois aussi. D’où la bataille rangée contre ce Meech, même dilué par le rapport Charest. Les Libéraux étaient contre, parce qu’il le trouvait trop généreux, et le PQ était contre parce qu’il le trouvait trop pingre.
» Vivement que les baby boomers crèvent! »
Comme je suis bien élevé, je réponds : » Après vous! » 🙂
Serge Gingras, 65 ans et pas pressé, ne vous déplaise.
M. Dallaire nous demande et affirme : « Pourquoi avoir peur : si les québécois réalisaient une fois pour toutes que le Québec a le gros bout de la batte dans leurs relations avec le ROC et qu’en définitive il a plus besoin, i.e. le ROC, de nous que de l’inverse, on le deviendrait indépendants « in a New York minute ». Est-ce qu’on est trop STUPIDES pour le penser : je ne suis pas loin d’y croire! »
Comme le gros bout du batte appartient aux Palestiniens et aux Tchétchènes mais, ni les Israéliens ni les Russes s’en rendent compte et ils continuent à les massacrer.
Des Québécois qui se disent indépendantistes tout en diminuant les Bouchard, Marois et Landry ne me semblent pas très politisés vers la souveraineté, principalement s’ils souhaitent que les baby boomers…crèvent quand leurs enfants sont encore moins politisés qu’eux vers la souveraineté du Québec..
Belle analyse littéraire, Mme Legault. M. Bouchard donne beaucoup à penser. Ni chair ni poisson.
Oui, M. Bouchard est, serait séparatiste, mais…
Quel peuple!
La souveraineté est-elle comme une porte devant être ouverte ou fermée ?
La démarche vers la souveraineté du Québec répond-elle à un modèle genre interrupteur (on/off) où la souveraineté est acquise ou n’est pas acquise ?
Répond-elle plutôt à une logique de curseur, c’est-à-dire la souveraineté est plus ou moins acquise ?
Notre expérience des dernières décennies semble imposer le second point de vue. Parfois elle est plus acquise, parfois moins.
Dans ce contexte, dans cette réalité, le Québec doit toujours veiller à maintenir un puissant rapport de force avec le ROC si nous ne voulons pas voir le curseur se déplacer vers MOINS de souveraineté. Comprenons ici que plusieurs forces, souvent antagonistes peuvent influencer la position dudit curseur.
Mais ce que nous pouvons aussi observer c’est que l’intensité de la volonté québécoise de modifier la position du curseur semble être inversement proportionnelle à la position du curseur vers la souveraineté. C’est-à-dire que moins nous nous percevons souverain, plus nous recherchons la souveraineté. L’inverse serait donc également vrai.
Donc à moins d’une situation de crise semblable à celle provoquée par Meech qui amènerait les Québécois à se prononcer pour la souveraineté, nous pouvons penser que plus nous avancerons (ou aurons l’impression d’avancer) vers la souveraineté, moins nous mettrons d’effort ou de détermination à vouloir la réaliser à 100 %.
That’s it ! 😉
M. Drouin écrit : « plus nous avancerons (ou aurons l’impression d’avancer) vers la souveraineté, moins nous mettrons d’effort ou de détermination à vouloir la réaliser à 100 %. »
Ça me semble assez exact et je ne crois pas que les Québécois souhaitent la souveraineté à 100 %. Premièrement, nous allons nous servir de la monnaie canadienne et nous allons probablement négocier une sorte d’association ou de partenariat avec le ROC ou les États-Unis.
Bourassa a reculé quand il n’avait que le choix de l’Indépendance (Meech enterré et sa promesse formelle de prendre ce chemin >indépendance>)car il avait peur; il aurait alors eu au moins 70% d’appui, de quoi avait-il peur ou n’était-ce que de la lâcheté? Le « Lucide » Bouchard, avec Parizeau, nous ont amené à la porte de l’Indépendance. 20 ans plus tard, je ne comprends toujours pas pourquoi Bouchard a temporisé l’Indépendance du peuple québécois, en l’enjoignant de faire le jeu des Fédéralistes. (déficit zéro dû aux coupures de notre argent d’Ottawa et attendre les conditions gagnantes, comme si elles existaient, car il fait toujours soit trop beau ou trop mauvais…) au lieu d’ouvrir cette porte si près de lui, et de nous…
M. Bourassa était marié à une fille de la famille Simard de Sorel, qui était et est encore, full-fédéraliste. Il risquait le divorce et la perte de biens et d’amour s’il virait souverainiste.
Quand le fédéral a coupé ses subventions à SES provinces, M. Bouchard n’y pouvait strictement rien. C’est Ottawa qui signait les cheques. Le déficit 0 était rendu nécessaire à cause du gros déficit du Québec et de ses dettes accumulées et ça monte encore.
Personne ne peut forcer les Québécois à devenir plus souverainistes en plus grand nombre, même si ce n’est pas toujours facile à accepter mais, qu’on l’accepte ou pas, pour être démocratique, faut attendre une solide majorité avant de décider de changer les affaires constitutionnelles.
Même si le OUI avait gagné avec une légère marge du genre 50,5 %, le fédéral n’aurait pas reconnu ce résultat et aurait probablement organisé son propre référendum, à ses conditions. M. Jean Chrétien l’a clairement écrit dans ses mémoires et je le crois sans hésitations.
Même avec 70 % de oui dans les sondages, M. Bourassa, et ce, sans campagne référendaire, à dit non merci à l’indépendance. Il était bien le digne reflet de notre peuple. Un peuple capable de dire non à la possibilité d’une nouvelle constitution : revue, corrigée et améliorée… 🙁
Si la question avait été tout simplement : » Désirez-vous améliorer le sort, la position du Québec dans le Canada? » aurions-nous eu les mêmes résultats? Pourtant, c’était essentiellement de quoi il retournait. N’est-il pas?
Ou l’art de se tirer dans le pied, en une leçon. Sans réfléchir.
Mourons pour des idées, d’accord, mais de mort lente… Comme le disait Brassens, le sage tourne autour du tombeau.
Bye !
Erwan Basque, 22 juin,2010, 11:48
» ce cher monsieur Bouchard affirme que la seule raison de le faire était que les québécois se prennent en main, c’est à dire qu’ils cessent de blâmer le Canada, l’église catholique car il est évident que pour les québécois, c’est toujours la faute des autres. »
Toujours aussi perspicace, M.Basque!
IXE-13
Vous allez m’éliminer cet espion.
Vous allez m’éliminer ce canadien-français.
Vous allez m’éliminer le Canada-français.
http://www.youtube.com/watch?v=5EqhWt1C0wE
Merci Mme Legault mais le lien que vous me proposé ne fonctionne pas.
Il y’ a encore au Québec des gens qui croient en Lucien Bouchard ?
Ce type est un manipulateur de la pire espèce et il faut constamment s’en méfier. Lucien Bouchard ne se fait pas aller les babines pour rien c’est temps-ci. Se cherche t’ il un parti ? Cherche-t-il à en créer un nouveau de droite ? Souverainiste où fédéraliste ? Alors imaginons le grand Lucide du Québec à la tête d’un nouveau parti de droite ressemblant étrangement a l’ADQ ( un parti qui ne fini plus de mourir ) un nouveau parti autonomiste » of course » pour mêler encore plus l’électorat et en sachant fort bien que les mous , les hésiteux et les pas de courage sont légion au Québec .
Ce nouveau parti irait chercher sa part de vote chez les francophones évidemment surtout dans la région de Québec et sa population devenu » Conservateur » pour service rendu par Harper , ce qui veux dire qu’aux prochaines élections avec un nouveau parti de Lucides les québécois francophones se diviseraient encore le vote entre le PQ , le nouveau parti des Lucides du Québec et Québec Solidaire . Alors le PLQ avec ou sans Charest reviendrait probablement au pouvoir et papy Desmarais serait très heureux de la participation de sont ami Lulu Lucide pour cette victoire .
En terminant je dirais un mot a celui qui se dit indépendantiste et souhaite que les baby-boomers crèvent au plus tôt. Quand le dernier baby-boomer sera mort le Québec sera a la veille de son assimilation totale par manque de solidarité de la part de la génération suivante concernant le statut du Québec, ces X qui pour la plupart ne pensent qu’a leur nombril, le cash et le pouvoir d’achat, qui croient que Papineau et Iberville ne sont que des noms de rues et qui serait prêt envoyer leur enfants dans des écoles chinoises si c’est plus payant pour le futur !
Lucien Bouchard se situe essentiellement dans l’orbite d’un Robert Bourassa plutôt que dans celle d’un René Lévesque et davantage dans celle d’un René Lévesque que dans celle d’un Jacques Parizeau ou d’un Pierre Bourgault dont aucun nom de rue ou de place n’a été accordé à sa mémoire dans notre Québec libéral à Québec comme à Montréal depuis son décès, il y a 7 ans. Avec le R.I.N, Bourgault a aussi contribué à la révolution tranquille en lui donnant des dents.
Le problème fondamental ce n’est pas que celui de Bouchard, de Landry ou maintenant de Marois avec son optique de fédéralisme renouvelé radical sur papier. C’est celui d’une nation québécoise qui a été colonisée historiquement mais qui s’est aussi embourgeoisée de Duplessis jusqu’à aujourd’hui dont la révolution trop tranquille est aussi une contribution majeure à cet embourgeoisement dont la figure de marque de cette post révolution tranquille endormante dirais je reste, Bourassa.
Quand on relit les cinq conditions de Meech refusés par le Canada ça n’a rien de radical, des conditions pensées par B.Mulroney et R.Bourassa qui ne sont pas loin de l’extrêmisme en termes de modération ou de tiédeur politique. Depuis 1945 donc, aucun pays industriel libéral n’a connu une révolution ou un changement politique radical. Le Québec se situe dans cette lignée et il faut comprendre pourquoi le radicalisme en politique est devenu subversif tout le problème est là? Et pourquoi la sphère marchande comme la société du spectacle se sont imposés à ce point dans un individualisme qui en est devenu inhumain traversé par l’hyper technologie.
Le problème du P.Q ou demain de Q.S c’est de faire face à cette neutralisation politique dans le monde occidental. C’est ce problème rencontré et concret que 47% des Québécois de souche dans la capitale se sont prononcés pour le Non en 1995. Tant que des Québécois se comporteront en petits bourgeois occidentaux cyniques sans horizons, il ne se passera rien. En attendant, le Québec peut prendre exemple sur la Flandre en Belgique qui connaît un essor économique relatif et qui tente de s’en inspirer pour améliorer son sort ou accéder peut être à l’indépendance.
Nous savions plus ou moins depuis 1997 que L.Bouchard est un nationaliste autonomiste là on le sait pour de bon et que celui ci selon l’ironie de l’histoire aurait dû être un premier ministre issu de l’Union Nationale plutôt que du Parti Québécois.
Sur le caractère consumériste du monde occidental, des auteurs comme Slavoj Žižek et Jean Baudrillard se déterminent comme des références.
@ Mme Daigle: Je viens de vérifier et le lien fonctionne bien. Pouvez-vous tenter à nouveau?
Bonsoir,
Ayant toujours admiré la verve, le bagout et l’éloquence avec la parfaite maitrise de la langue française, les québécois ne peuvent que s’incliner et de baisser la tête en longeant les murs face à ce constat de Monsieur Lucien Bouchard et je le cite : < Moi, comme vous savez, pourquoi j'étais, pourquoi j'ai été souverainiste et pourquoi je serais encore souverainiste si on pouvait la faire, la souveraineté, c'est pour que les québécois soient contraints d'assumer leurs responsabilités. > Et vlan, en plein dans les dents ! Jamais un fédéraliste canadien n’aurait osé lancer une telle fronde à la face même des nationalistes québécois. Imaginons un seul instant la volée de bois vert, le tintamarre d’injures, le déchirage de chemises et l’indignation subie par les nationalistes.
En effet, cette phrase lapidaire révèle en quelques mots toute l’impuissance et la honte que vivent la plupart des nationalistes québécois en entendant parler ainsi de leurs semblables, soit ceux qui sont supposés être les fers de lance de la souveraineté impossible à réaliser, d’après Monsieur Lucien Bouchard qui dit bien : < Si on pouvait la faire >. Donc, conditionnel à la faire mais on ne peut pas la faire est la perception qui l’emporte toujours et qui découle de ce constat lucide et froid qu’il faut bien faire de temps en temps au lieu de pérorer, de gesticuler et ainsi étaler son impuissance et faire un idiot heureux de soi.
En outre, Monsieur Lucien Bouchard affirme sans broncher et avec son panache qui le caractérise si bien que : < Si on pouvait la faire la souveraineté, c'est pour que les québécois soient contraints d'assumer leurs responsabilités >. Donc, si je comprends bien, il faut faire la souveraineté afin que pour une fois, les québécois soient enfin obligés de s’assumer, d’être responsable et de cesser de toujours mettre sur le dos des autres leurs petitesse, leurs souffrances de petit peuple conquis, maltraité par le reste du Canada, d’être né pour un petit pain, surtout noirci,
et sec en plus car cela fait monter la fièvre en excitant l’apitoiement et comme on disait dans le temps béni d’antan dans le pittoresque du joual parlé : < Y fait chaud, ça pue pis on est ben.>
Finalement, le mouvement souverainiste aura sûrement de la difficulté à se dépêtrer de cette salve qui admoneste le nationaliste et lui rive les épaules au sol, ne nous gênons pas pour le dire. Car comment essayer de faire un pays en spéculant et en misant à pile ou face soit : < Est ce que le québécois un jour peut devenir responsable et assumer ce qu'il voit dans son miroir et non pas ce qu'il croit voir en se mentant continuellement à soi-même et prendre ses désirs pour la réalité qui est implacable. Erwan Basque.
Je ne crois pas que M. Basque soit qualifié pour interpréter ce que M. Bouchard a voulu dire par : « C’est pour que les québécois soient contraints d’assumer leurs responsabilités ».
Faudrait le demander un éclaircissement, directement à M. Bouchard à la place.
Vous ajoutez : « les québécois ne peuvent que s’incliner et de baisser la tête en longeant les murs » Nous ne longerons pas les murs en baissant la tête, même si vous le suggérez et je vous suggère, à la place, de placer un Q majuscule, à la place d’un q minuscule, quand vous désignez des Québécois, même si nous ne sommes pas encore souverains, complètement.
Les libéraux ont des sondages internes leurs indiquant que la défense du statu quo est une position intenable, d’où la nécessité de dessiner une fenêtre dans le mur (du ROC) pour faire apparaitre un Canada accommodant aux revendications du Québec.
La sortie de M Bouchard s’inscrit dans le cadre de cette stratégie: « Si on nous présente Meech il faudra l’appuyer » . Son cocorico souverainiste ne vise qu’à lui préserver une capacité d’influence qui s’érode de plus en plus avec le temps.
Les fédéralistes sont inquiet pour le moyen terme. Et ils ont raisons:
Après l’éradication des libéraux de Trudeau et Chrétien et des conservateurs de Mulroney. Et le discrédit des libéraux de Charest . Qui reste il de crédible pour porter le ballon du statut quo fédéraliste au Québec ?
La situation est d’autant plus inquiétante pour eux que le mouvement souverainiste a effectué un virage stratégique (changement de paradigme) qui fait de l’État (du Québec) le déterminant de la politique. La Deuxième Révolution tranquille que déclenchera Mme Marois risque d’être imparable si elle est bien joué. Elle aura devant elle que des acteurs politiques discrédités pour défendre le statut quo fédéraliste rejeté par plus de 70 % de la population.
J.C.Pomerleau. La stratégie patriotique pour le Québec consiste d’opter pour la voie des référendums sectoriels afin de récupérer des pouvoirs au fédéral ou d’opter pour le scénario d’une élection référendaire sur la souveraineté par la coalition du PQ et de QS; d’après le sondage Léger récent, PQ et QS tous deux feraient 49% des suffrages, suite au 41% du PQ et du 8% de QS. Extrapolations que cela. Néanmoins, il apparaît que seul le camp souverainiste en défendant la souveraineté ou paradoxalement une réforme du fédéralisme prend position pour une voie de changement en considérant la fermeté bien sûr des leaders jamais certaine.
Dans le camp fédéraliste, la voie du statut quo ne pourra persister indéfiniment. Rôle alors de Lucien Bouchard en tant qu’autonomiste?
C’est plausible comme possibilité comme affirmé par d’autres.
Personnellement, je n’ai jamais cru à la conversion de L.B. à la souveraineté. Réécoutez ses discours d’antan et vous reconnaîtrez qu’il louvoyait même à cette époque. Même comme chef du Bloc.
Louvoyer c’est montrer de la flexibilité à la place d’être raide et intransigeant dans ses idées. Faut évaluer les alternatives, les avantages et les inconvénients et il n’y a rien de parfait dans la vie. C’est le Yin et le Yang. Un avantage pour un inconvénient.
M. Bouchard n’est pas que « louvoyeur », il est aussi homme d’action. Peu de personnes ont fondé un parti politique, avec succès,, de ce cas, Le Bloc. Il a été avocat, ambassadeur en France, ministre au fédéral et Premier-ministre au Québec, en plus d’avoir été un puissant moteur pour le OUI au référendum de 1995.
M. Bouchard a commis des erreurs « L’affaire Michaud » et devrait s’en excuser mais nul n’est parfait et ce n’est pas une raison pour le descendre dans toutes ses autres actions.
un bon article à lire sur la souveraineté:
http://lautjournal.info/default.aspx?page=3&NewsId=2400
Lucien Bouchard était, aura été, et serait encore… ce qui signifie qu’il a toujours été un conservateur nationaliste, c’est-à-dire un fédéraliste du style de l’Union Nationale de jadis et de l’ADQ de maintenant, pour qui cette carte n’est que celle du crédit politique partisan à faire valoir le moment venu.