Comme vous le savez sûrement, l'histoire des 1 090 arrestations faites lors du G20 à Toronto, et dont la plupart furent arbitraires et accompagnées de conditions de détention humiliantes, est loin d'être terminée.
Vendredi matin, l'Ombudsman de l'Ontario annonçait d'ailleurs sa propre enquête sur le fameux règlement adopté en catimini par le gouvernement ontarien de Dalton McGuinty, lequel aurait permis aux différentes forces de police présentes d'élargir considérablement leurs pouvoirs.
Au point où en deux jours, elles ont arrêté deux fois plus de personnes que pendant les mois où a duré la Crise d'Octobre de 1970. Moment auquel la plupart des arrestations furent également arbitraires parce que, dans ce cas-là, conduites sous la Loi des messures de guerre adoptée par le gouvernement Trudeau et suspendant les libertés fondamentales.
Surtout, depuis le G20, les demandes pour une commission d'enquête publique et indépendante sur ces événements acceptables pour une démocratie se multiplient à vue d'oeil à travers le Canada. Même Amnistie Internationale en demande une!
Mais Stephen Harper, qui aura portant dépensé au moins 900$ millions d'argent public pour la «sécurité», refuse de le faire. Et Dalton McGuinty, malgré qu'il soit responsable du décret en question, refuse également.
Bref, le «syndrome Charest» (dire «non» à une commission d'enquête malgré des allégations troublantes qui se multiplient), semble être contagieux par les temps qui courent…
Et si cette commission d'enquête, on la demande à ces deux premiers ministres, c'est que le «problème» au G20 n'est pas le seul produit des forces policières, mais bien aussi du politique dont la police prend ses ordres.
Mais en refusant d'aller au fond des choses, les gouvernements Harper & McGuinty font fi de leur propre imputabilité politique. C'est ce que j'expliquais, entre autres choses, ce samedi matin à la Bourse de l'actualité de «Samedi et rien d'autre» sur les ondes de la Première chaîne de Radio-Canada.
C'est dailleurs ce que j'analysais dans ma chronique de The Gazette en listant aussi les raisons militant en faveur d'une vraie commission d'enquête: http://www.montrealgazette.com/news/need%20probe/3254352/story.html
Et ce sont de telles raisons que donne ce matin un important éditorial du Toronto Star: http://www.thestar.com/opinion/editorials/article/834647–not-just-about-police
Et tenez, voilà qu'aujourd'hui, le député de Québec solidaire, Amir Khadir, fut une des personnes ayant payé la caution pour la libération de Jaggi Singh – militant antimondialiste connu. http://www.radio-canada.ca/nouvelles/National/2010/07/12/004-Khadir.shtml
Ce qui, hormis le Bloc québécois et des voix montantes dans la société civile (1), fait encore plus ressortir le silence de la majeure partie de la classe politique québécoise sur les événements du G20, alors qu'on y a arrêté plusieurs centaines de citoyens, dont des Québécois (2), pour le seul «crime», semble-t-il, d'avoir tenté d'exprimer un point de vue différent de celui des leaders les plus puissants du monde. Car on parle bien ici de manifestants et de citoyens qui n'ont pas eu recours à la violence.
Un silence d'autant plus étonnant que le Québec a justement connu en 1970 son lot d'arrestations arbitraires faites pour limiter la liberté d'expression des gens…
Comme quoi, la mémoire est une faculté qui oublie, alors qu'elle devrait au contraire être activée par de tels événements.
Mais même si le Québec n'avait pas connu une telle chose dans le passé, ce qui s'est passé à Toronto devrait concerner les politiciens de tout le Canada, dont ceux du Québec. Et ce, pour une raison fondamentale: l'importance de protéger la démocratie et le libre exercice de la liberté d'expression.
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(1) http://droit-inc.com/article4174-Sommet-du-G20-Nous-reclamons-une-enquete-
(2) http://ruefrontenac.com/nouvelles-generales/international/24878-arrestations-au-g-20
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Voir aussi cet article paru le lendemain de ce billet: http://www.ledevoir.com/politique/canada/292492/arrestations-massives-au-g20-khadir-blame-charest-pour-son-inaction
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@ Photo: Reuters
La violence et l’arbitraire affiché par les policiers Torontois pave la voie à toutes les dérives et devrait amener les citoyens à réfléchir a leur réel pouvoir de dissidence…
On veut notre consentement. Pas notre avis.
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Continuer votre important travail madame Legault…
Bonjour Mne Legault
Le désordre, c’est l’ordre, moins le pouvoir. Léo Ferré.http://www.dailymotion.com/video/x7w2uw_leo-ferre-il-n-y-a-plus-rien_people
Double face Charest est devenu une source diInspiration prestigieuse à travers le monde, dans l’univers.
Netanyahou en Israël refuse une commission d’enquête sur le raid meurtrier de la flottille humanitaire de Gaza faisant 9 morts, le Maire Miller de Toronto fait de même aussi.
http://www.lepoint.fr/monde/israel-refuse-une-enquete-internationale-07-06-2010-463657_24.php
Ce qui s’est passé à Toronto en 2010 est la suite logique de ce qui s’est passé à Québec lors du Sommet des Amériques. Les mêmes acteurs, les mêmes intérêts étaient en scène : Corporate America et Cie.
Oui, nous vivons en démocratie, sur papier, mais il n’est pas question de tolérer le désordre, comme disait Jean Drapeau, le père involontaire du FLQ. Manifester contre l’autorité, c’est bien dans les dictatures. Mais manifester contre l’autorité dans une démocratie, c’est se faire hara-kiri. C’est illogique. Un non-sens. On ne peut manifester contre des dirigeants démocratiquement élus. Ça défie l’entendement et ça ne sera pas toléré.
Nous avons maltraité les manifestatnt pacifiques à Québec, parce qu’Ils faisait désordre. Nous avons arrêté, ici, à Toronto, 1 090 manifestants, dont un très grand nombre du Québec parce qu’ils parlaient français, ce qui fait désordre, on en conviendra.
Enfin, brèfle, comme disait Bérurier, la démocratie est faite avant tout pour être montrée en exemple, pas pour s’en servir. On pourrait l’abîmer. Comme un parapluie un jour d’orage. On court vite le mettre à l’abri de crainte que le vent ne le retourne et l’abîme. C’est pas difficile à comprendre. La démocratie! Oui, mais en parole, pas en action.
La prochaine fois, restez chez-vous, et manifestez votre mécontentement devant votre téléviseur ou la radio. Pas dans la rue, ça fait désordre. De plus, si vous restez chez vous, on ne sera pas obligé de dépenser 900 millions pour vous arrêter, vous tabasser, vous emprisonner, vous insulter, vous humilier, toutes ces chose qui nous font si mal au coeur. Si vous saviez comme on a souffert de toutes ces avanies que l’on vous a imposées.
Moralité : restez chez-vous et laissez-nous faire notre travail de sape de vos intérêts en tout genre. On s’en occupe. 🙂 On a été élus pour ça.
Que Dieu blesse la Démocratie.
Je discutais de la teneur de votre billet avec ma compagne au cours du souper et elle me faisait remarquer que le silence relatif des Québécois par rapport au G20 s’explique peut-être par le fait qu’une bonne partie du Québec a rompu ses liens avec le Canada depuis une génération.
Au sens strict, c’est faux, puisqu’on est encore pognés avec eux-autres, mais c’est leur société et avouons-le crûment: notre point vue sur leurs débats de société n’a jamais vraiment eu d’importance. Alors à quoi bon se battre contre des moulins à vent?
Les souverainistes considèrent Toronto comme un territoire étranger. Pourquoi aller manifester là ? Vaudrait mieux voter quand il y a des élections au Québec, c’est moins spectaculaire mais c’est plus efficace quand on veut changer de gouvernement.
Pour ce qui est des tendances, M. Khadir est intelligent et sympathique mais il est dans la lignée des Michel Chartrand, Pierre Bourgault et Pierre Falardeau. Les Québécois ne les suivent pas en grand nombre dans cette gauche. Ils sont contre le désordre et la casse. M. Khadir ne gagnera pas beaucoup de votes avec cette manifestation là.
@Gilles Bousquet
Pour influencer une société on n’a pas besoin d’être des milliers, ni même des centaines.
Une seule personne peut très bien marquer sa société si ses gestes et ses paroles trouvent un écho. Amir Khadir pourrait très bien être de cette race d’homme même si les votes ne suivent pas nécessairement.
Bravo Amir Khadir !
M. Drouin, bravo pour quoi exactement ? Quand le peuple ne suit pas, ça donne quoi de vouloir casser des réunions en mettant le feu aux autos de policiers ? Ces casseurs coûtent une fortune aux pays démocratiques, les autres ne les endurent pas.
M. Michel Chartrand était populaire comme syndicaliste mais s’est tojours fait battre comme candidat aux élections. Même chose pour M. Bourgault.
M. Jaggi Singh est un pro Se décrivant lui-même comme un anarchiste, Singh vit à Montréal, où il travaille avec Solidarité sans frontières et le collectif Personne n’est illégal. Par le passé, il a aussi été membre du salon du livre anarchiste de Montréal. Il est diplômé du collège Saint-Michel et a étudié à l’Université de Toronto et à l’Université de la Colombie-Britannique.
En 2004, un article du journal étasunien New York Daily News, à propos d’un groupe de manifestants en colère à la convention nationale républicaine, a évoqué le profil de Singh, décrit comme un militant de confession musulmane violent et formé aux armes. Singh critiqua l’article, car selon lui, son action politique se veut non-violente et pacifiste.
Et rebelote comme disent les français…
Sérieusement, monsieur Bousquet, ne croyez-vous pas que l’action citoyenne est essentielle à la démocratie?
Et s.v.p ne mettez pas tous les manifestants dans le même sac, vous êtes, je crois, capable de nuances… Les casseurs méritent d’être arrêtés, mais les abus de pouvoirs dignes d’état policier à la saveur de Bay-Street me semble tout aussi condamnable et mérite d’être dénnonçé…
allez bonne nuit,
Si ça continue comme ça, Amir Khadir sera le prochain gouverneur général du Canada. Il pourra recevoir tous ses amis tiersmondistes en grande pompe au Rideau Hall.
M. Objecteur conscient qui écrit : «Sérieusement, monsieur Bousquet, ne croyez-vous pas que l’action citoyenne est essentielle à la démocratie? »
Dans une démocratie, le meilleur moyen de contrôler le gouvernement est de voter, de temps en temps.
Une petite marche bien encadrée, entre-temps pas trop masquée, pas de problème mais ce n’est pas le genre de l’affaire de Toronto.
Les manifestants ont gagné quoi à Toronto ? Une grosse facture que les citoyens vont payer ensemble…solidairement.
Ce qui s’est passé à Toronto c’est une dérive antidémocratique totalitaire royaliste à la Canadian comme d’habitude depuis 1960 ils imposent au Québec pour contrer les élections et les référendums libres au Québec . La crise d’Oka et les commandites s’ajoutent au terrorisme de la GRC et aux mesures de guerres abusives demandés par Bourassa en 1970 et 1990.
Cette dérive anti démocratique condamne les manifestants , les oppositions et les insatisfaits au terrorrisme donc aux actions directes secretes .
Ces dérives anti démocratique et guerrières d’Ottawa menacent la paix sociale en plus de détourner nos impôts vers l’extrème droite policière et militaire .
Ce qui est intéressant avec le dernier sommet du G20 qui a eu lieu a Toronto, c’est que certains observateurs ont fait valoir que de bons soldats auraient été plus efficaces et moins chers pour contrôler les débordements ayant eu lieu en marge des manifestations dissidentes et pacifistes.
Le détail n’est pas anodin.
Il est plus important qu’il n’y paraît car médiatiquement parlant, il est plus vendeur, politiquement parlant, pour un parti comme le PCC, who use to be « tough-on-crime », d’être intraitable avec les « casseurs » ou les « vandalistes ».
Imaginez l’image de notre formidable démocratie canadienne avec des militaires dans les rues.
Cela ferait désordre dans les points de presse.
L’armée, c’est bon pour la guerre civile ou pour le terrorisme international.
La police, c’est bon pour les voleurs, les hors la loi, les malfaiteurs.
Ordre mondial. Ordre public. Rappel a l’ordre. Les ordres. Etc.
Les deux types d’ordres préservent la paix et la sécurité des civils, des consommateurs et des patriotes qui votent aux élections.
En Afghanistan, c’est autre chose, on cherche a vaincre des insurgés qui vivent selon un ordre tribal ignorant les civilités d’usage. Bonjour la police ! Garde a vous, voilà l’armée !
Bref, au Canada, la police est la force de coercition nécessaire pour garantir la paix, la loi et l’ordre ou la sécurité. Et la police peut être privée ou publique. C’est selon.
Et lorsqu’il s’agit d’intervenir a l’étranger avec le drapeau sur l’uniforme, il faut conserver ce type d’intervention lorsqu’on est en visite. A la maison, la police anti-émeute, c’est beaucoup plus photogénique et acceptable.
« Lock them up », titrait a la une le magazine Macleans pour résumer la situation. C’est un pensez-y bien…
Il est tout de même incroyable que avec 900 $ millions on est été incapables de protéger la propriété privée et collective. Je soupçonne toujours la collusion lorsque la logique est défiée.
Avec 900 milions de $, on met en place un dispositif efficace à tout épreuve. Ce ne fut pas le cas. Donc, collusion entre casseurs et forces de l’ordre, et manipulation de l’opinion publique. On intervient après les dégats, ce qui met du vent dans les voiles des forces de l’ordre car les citoyens sont enragés contre les manifestatnts. Etre intervenu de façon préventive produit moins d’adrénaline et de sympathie. On a vu qu’une partie important des Canadians supportait les forces de l’ordre. C’était le but visé.
Les caméras, les journalistes, comme par hasard, étaient au rendez-vous avec les casseurs, mais pas la police… Encore une fois on nous a manipulé.
Je serais bien surpris que les autorités canadiennes ordonnent une enquête. Il faudra attendre les instances internationales pour faire honte aux dirigeants canadiens qui seront assimilés aux autres gouvernants de dictatures avérées. Là, ils vont bouger. En attendant, on va parler de démocratie, sans la pratiquer.
Nous sommes les otages des grands de ce monde qui tirent les ficelles de nos marionettes complices et complaisantes. Une belle bande d’hypocrites, nos élus.
M. Gingras, faudrait convaincre nos concitoyens de voter autrement que pour le parti Conservateur, à la prochaine occasion.
Les manifestations c’est bien beau mais ça ne donne pas une nouvelle direction ni ne change le capitalisme de but. Ça donne quoi au juste ?
Les communistes avaient fait plein de manifestations contre le Tsar en Russie. Ils ont fini par prendre le pouvoir, après avoir assassiné la famille royale. Par la suite, Staline, le communiste au pouvoir, a fait tuer à peu près toutes les personnes qui s’opposaient ou qui étaient jugés trop intellectuelles comme l’a fait Mao en Chine.
Les révolutionnaires de gauche sont bien fins mais quand ils prennent le pouvoir, adieu les libertés et adieu les opposants. Castro n’est pas trop loin de ça non plus.
900 millions. en terme hlm ca fait combien d.unités
Je crois qu’il serait étonnant que sans ces mesures les dommages auraient atteint ce montant…
Je crois que le remede est pire que le mal lui-meme, d’autant que ces rencontres n’ont d’autres raisons d’etre que notre bien=etre en tant que citoyens.
Il ne faut pas oublier que derrière la police de la répression, il y a une police du renseignement qui fiche les citoyens sur la base de leurs opinions politique. Cela fait des décennies qu’elle opère au Québec. C’est cette Stasi canadienne qui a fiché René Lévesques pendant des décennies. Des 10 de milliers de citoyens du Québec fichés par la Stasi canadienne:
http://www.vigile.net/La-STASI-canadienne-Le-silence-des
En 2001, Sommet des Amériques, les Libéraux n’étaient-ils pas au pouvoir à Ottawa et les Péquistes au pouvoir à Québec? Là, comme à Toronto, la mise en scène fut organisée par Corporate America.
Seul un parti de gauche, au pouvoir, saurait nous affranchir de ces parasites planétaires. Comme le disait M. Parizeau, pourquoi vouloir être grand lorsqu’on peut très bien se satisfaire d’être bien?
Quand aux exemples de partis soit disant de gauche que l’on a mentionnés, ils étaient avant tout des dictatures en puissance, par des démocrates. Les Coco en Russie ont pris le pouvoir par la force. Castro a menti aux Cubain sur ses intentions et ses véritables couleurs. Ce n’est qu’une fois bien installé au pouvoir qu’il dévoila son vrai visage. Allende, qui menaçait d’être plubicité par la population, fut renversé par Washington la veille du scrutin. On ne voullait surtout pas renverser un gouvernement qui avait reçu l’aval du peuple.
Nous pouvons oublier la venue d’une vrai et franche démocratie. Cela serait fatal aux forces du mal qui nous gouvernent et nous sucent le sang. En attendant, on nous laisse braire tant que nous ne représentons pas de danger véritable pour l’ordre établie. Profitons-en.
Plébicité 🙁
M. Gingras, ce n’est pas à cause que la gauche est plus gauche que la droite mais, dès que l’homme « incluant la femme » prends le pouvoir dans un pays, qu’il soit de gauche ou de droite, la première chose qu’il semble vouloir faire est de prendre le cash pour lui et les problèmes, il ou elle les laisse pour les autres.
Les saints de gauche n’existent pas plus que ceux de droite sauf très rares exceptions et M. René Lévesque en était une exception au point de vue éthique « contrairement au PLQ Charest actuel » sauf pour quelques affaires de cœur, toujours difficile à résister pour un homme en forme.
Nos petits politiciens à la Charest-Harper comptent sur le fait que beaucoup de citoyens ont abandonné la lutte pour la démocratie (même la nécessité d’aller voter). La démocratie dépend d’une lutte vigilante incessante sinon elle laisse la place à la « dictature », la politique ayant horreur du vide… C’est à ce moment que les « despotes » (et les petits politiciens dont le pouvoir a comme base le népotisme) profitent de tous les dossiers sur les citoyens montés par leurs « Services secrets ». Le Québec y a goûté en 1970…
Ça prend des caves ou des irresponsables ou les deux ensemble, pour protester, en s’arrêtant de voter.
Est-ce qu’ils croient améliorer les choses en les laissant aller ?
Voter est un des seuls moyens efficaces pour sortir les voleurs du pouvoir même si nous ne sommes pas certains d’en entrer d’autres. Au moins, il y a une chance. Voter n’est pas si difficile ni fatigant.
Sapristi! Oui, allons voter massivement!
« Si voter pouvait changer les choses, il y a longtemps que ce serait interdit. » (Renaud)
« Élections, piège à cons! » (slogan de mai 68)
Je suis d’accord pour encourager nos concitoyens à exercer leur droit de vote, mais je ne suis pas d’accord pour faire la morale à ceux qui préfèrent y renoncer. Ne pas voter peut aussi être une façon d’exprimer sa dissidence. Après tout, pourquoi diable un anarchiste qui, par définition, ne croit pas au bien-fondé des gouvernements, irait-il voter pour des dirigeants dont il n’a cure?
Et qui peut encore se satisfaire, aujourd’hui, de cette démocratie de pacotille qui consiste, pour des populations d’esclaves, à choisir les maîtres auxquels elles seront soumises pour les quatre ou cinq prochaines années? Cette monarchie élective ne nous préserve pas des crises économiques, en tout cas — ni des catastrophes environnementales…
Démocratie? Mais quelle démocratie?
Ce n’est pas pour rien que les médias entretiennent ce ridicule amalgame entre casseurs et anarchistes. Il y a pourtant de nombreux anarchistes (la majorité, en fait) qui sont aussi des pacifistes convaincus, et de nombreux casseurs qui ne sont pas du tout anarchistes. Il s’en trouve même qui sont payés pour casser — ça fait de belles images à la télé, et ça justifie la répression, toujours plus de répression.
Souvenez-vous de l’incendie du Reichstag…
Et pourquoi, selon vous, a-t-on organisé ce sommet à Toronto, au coeur de la ville la plus peuplée du pays?
Un milliard pour la sécurité! Combien de HLM, dites-moi, aurait-on pu construire avec ce milliard? Combien d’écoles aurait-on pu rénover? Combien de réserves autochtones infectes aurait-on pu rendre vivables?
Évidemment, pour le parti du « law and order », la culture coûte trop cher, les programmes sociaux coûtent trop cher, l’équité salariale coûte trop cher, mais un milliard pour la sécurité, c’est des pinotes…
Quand on a un programme secret à faire passer, tous les moyens sont bons… y compris jouer les pompiers pyromanes.
Comme les nazis en 1933…
Effectivement, aller voter contre le parti protofasciste de Stephen Harper, c’est faire oeuvre de salubrité publique.
Faut juste voter pour le candidat du parti qui nous semble le moins pire. Il y en, en général, 5 ou 6 par comtés. Ça ne doit pas tous être des êtres vils et profiteurs. Est-ce que « montrer sa dissidence a déjà donne quelque chose ? « . Un exemple s.v.p.
Est-ce que Nelson Mandela vous conviendrait?
On fait grand état de la participation de QS aux manifestations du G-20. Semble qu’au niveau de la presse (tele, journaux), comme c’est leur habitude, l’attention aie porté plutot sur l’affrontement policiers-manifestants, que sur le contenu idéologique de ces affrontements. On voulait faire taire quoi exactement. De toute facon on dit bien: quand tu veux tuer ton chien, tu dis qu’il a la rage, semblerait que ce soit aussi vrai pour ce qu’on appele les chiens de gardes (exception faite du conseil de presse…).
Partant de cette observation sur le parti pris de certains médias, j’ai encore une fois été surpris d’une nouvelle qui touche d’une certaine facon ( pour ne pas dire de facon certaine) un ancien premier ministre qui lui aussi est un personnage de commission.
Un bateau de la Canadian steamship line, est impliqué dans un déversement de mazout.
On apprend que suite à une erreur dans la loi concernant le transport maritime au Canada, dans la portion du Fleuve et les grands Lacs , n’oblige pas l’embauche de capitaine ayant les memes connaissances de la navigation, qu’ailleur au Canada.
Loi qui aurait été faite pres des années 70 par gouvernement Libéral.
Question: A ce moment là le propriétaire de la Canadian Steam était un dénommé Paul Martin, et affichait le drapeau d’un pays d’Amérique du sud. Peut-ont identifier aujourd’hui qui sont les ou le propriétaire de cette compagnie. Peut-on m’expliquer que dans tous les reportages, personne n’a fait mention de cela.
Mais il était tres important de dire q8u’une représentante de QS participait à une manif à Toronto, avec la couverture que l’on connait.
Pas entendu personne du Conseil de presse questionner les médias sur cette question.
Est-ce en rapport avec le président du conseil de presse, Gomery.
Ca me rappele une certaine commission. Quand on ne veut pas avoir de réponse, on ne pose pas la question…
Cher Monsieur Bousquet, je vous retourne la question : est-ce qu’un vote aux élections a déjà changé quoi que ce soit? Un exemple, SVP.
Si, par exemple, je décide de voter « Vert » ou « Québec Solidaire », ou même « Parti de la Loi naturelle », parce que j’estime que l’un ou l’autre de ces partis correspond le mieux à mes convictions, à quoi peut bien servir mon vote, dans ce système de parlementarisme britannique conçu de manière à écarter de l’exercice du pouvoir tout parti qui ne soutient pas explicitement le régime capitaliste en place, avec sa hiérarchie économique et sociale immuable? Québec Solidaire peut faire élire un ou deux députés, mais ce parti n’est pas à la veille de prendre le pouvoir…
En fait, notre régime de représentation par comtés favorise un bipartisme dans lequel l’alternance du pouvoir ne peut être exercée que par deux partis adhérant sans réserves aux principes du néolibéralisme qui gouvernent le monde — et qui ne peuvent donc qu’être très proches l’un de l’autre, idéologiquement et financièrement. De plus, la « classe politique » recrute dans les mêmes collèges privés, les mêmes chambres de commerce, les mêmes cercles d’avocats et de médecins : ils font semblant de s’affronter en public, mais dans l’intimité, ils sont plutôt amis et solidaires les uns des autres. Au Québec, l’illusion est maintenue parce que les deux partis « de pouvoir » sont divisés sur la question nationale, qui polarise — et monopolise — le débat public. Mais grattez un peu ce vernis constitutionnel, et vous verrez qu’il n’y a pas grand chose, au fond, qui sépare nos deux prétendus belligérants…
Alors, je vous le demande : en quoi le fait de voter pour l’un ou l’autre de ces partis — dominants ou dissidents, peu importe — peut-il amener des changements concrets, en profondeur, dans le mode de fonctionnement de nos sociétés — le genre de changements qui améliorent vraiment la vie des travailleurs et des déshérités, qui entraînent réellement une meilleure répartition des richesses et une société plus juste et équitable?
PLQ?… PQ?… Question nationale mise à part, c’est blanc bonnet, bonnet blanc.
Voter pour un tiers parti? C’est voter « perdant »; c’est gaspiller son vote.
Je précise que je vote quand même à chaque élection… mais je ne me fais aucune illusion quant à l’utilité de cette démarche. J’y vais pour le symbole, pour augmenter le nombre de voix exprimées en faveur de la dissidence… et parce que je me refuse, pour ma part, à renoncer au seul pouvoir qui m’est consenti par le régime en place. Même si j’estime que ce pouvoir est loin, très loin d’être satisfaisant.
Mais si mon voisin renonce à voter, ce n’est pas moi qui vais crier « haro sur le baudet ». Je n’ai vraiment pas le coeur à ça…
Démocratie, mon oeil!
Il ne sert à rien de lutter contre le courant. On peut déplorer la désertion des électeurs, bien sûr, mais on est bien forcé d’en prendre acte. L’abstention de plus en plus forte aux élections a au moins un mérite : celui de faire apparaître au grand jour l’immense désillusion des populations face à la vacuité de la soi-disant « démocratie » qu’on leur propose. La légitimité de nos gouvernements en est évidemment ébranlée. Ça peut paraître anodin, mais je suis convaincu que ce travail de sape ne sera pas sans conséquences pour la suite de l’histoire. Reste à savoir s’il nous rapproche de l’utopie anarchiste ou de la dictature totalitaire… l’avenir nous le dira.
Au Québec les totalitaires d’Ottawa viennent de nommer Couillard un ami de Charest et Demarais pour ficher les Québecois et les menacer en cas d’indépendance
M. Guay,
Cachez-vous vite, ils viennent vous chercher!
Cher M. Cormier,
À chaque fois que vous votez pour votre parti, parti pour perdre, vous lui fournissez un financement qui va aux partis, au pro-rata des votes obtenus à l’élection précédente.
Si vos concitoyens choisissent, pour leurs raisons, de voter pour un des 2 grands partis, sans s’occuper de leurs principes, c’est leur faute, pas la faute au système.
Le PQ est parti de rien, les Créditistes au fédéral comme au provincial sont partis de rien et étaient très importants, un temps.
Le PQ est un peu plus à gauche que le PLQ et désire faire un pays avec le Québec tandis que le PLQ est full-fédéraliste. Il y a l’ADQ qui voudrait couper dans la fonction publique et les commissions scolaires et Québec solidaire qui est à gauche de tout le monde. Il y a du choix.
Du côté positif, le niveau de vie des Québécois francophones s’est beaucoup amélioré depuis 1976 à cause du PQ et de ses politiques. Nous possédons des ordinateurs, des habitations salubres, un filet social pas mal bon. Personne ne meurt de faim et l’espérance de vie augmentent, avec une qualité qui s’améliore, en général sauf si nous nous cherchons des poux « nous pouvons toujours nous en trouver ».
Cher M. Cormier,
À chaque fois que vous votez pour votre parti, parti pour perdre, vous lui fournissez un financement qui va aux partis, au pro-rata des votes obtenus à l’élection précédente.
Si vos concitoyens choisissent, pour leurs raisons, de voter pour un des 2 grands partis, sans s’occuper de leurs principes, c’est leur faute, pas la faute au système.
Le PQ est parti de rien, les Créditistes au fédéral comme au provincial sont partis de rien et étaient très importants, un temps.
Le PQ est un peu plus à gauche que le PLQ et désire faire un pays avec le Québec tandis que le PLQ est full-fédéraliste. Il y a l’ADQ qui voudrait couper dans la fonction publique et les commissions scolaires et Québec solidaire qui est à gauche de tout le monde. Il y a du choix.
Du côté positif, le niveau de vie des Québécois francophones s’est beaucoup amélioré depuis 1976 à cause du PQ et de ses politiques. Nous possédons des ordinateurs, des habitations salubres, un filet social pas mal bon. Personne ne meurt de faim et l’espérance de vie augmentent, avec une qualité qui s’améliore, en général sauf si nous nous cherchons des poux « nous pouvons toujours nous en trouver ».
Nous possédons des ordinateurs, des habitations salubres, un filet social pas mal bon. Personne ne meurt de faim et l’espérance de vie augmentent, avec une qualité qui s’améliore, en général sauf si nous nous cherchons des poux « nous pouvons toujours nous en trouver ».
Gilles Bousquet
Alors voici donc ce que devraient-etre nos aspirations comme nation pour ad viteam…
Moi je préfère les poux.
À par les poux, vous aimeriez avoir quoi de plus, dans notre société capitaliste, M. Fontaine ? Plus de matériel ? Parler mieux français ? Devenir millionnaire, si vous ne l’êtes pas déjà ? Un plus gros char, si vous en avez un ? Que nos chanteurs chantent en français ?
A ce que je comprends M.Bousquet vous etes tres taire à taire. Disons simplement que les aspirations auxquelles je réfère ne sont pas simplement de l.ordre de l’immédiat, du matériel et de toutes ces foutaises supposément auto-définissantes, dans lesquels ont nous enferme lentement nous empechant par la meme occasion de se définir par nous-memes.
C’est toujours un peu la meme histoire, l’identité, ce que nous sommes en propre et qui nous différencie de l’autre.
En tant que personne, ou de peuple.(l’un et l’autre étant indissociable). Vous me suivez…
L.immédiat n’en a que faire du passé, et ne se projette surtout pas dans l’avenir. Il devient une certaine satisfaction béate qui se concentre sur lui-meme.
Vous et moi vivons sans doute assez bien, Monsieur Bousquet. « Je suis de la classe moyenne, ça veut dire que j’suis endetté », comme le chantait si bien le regretté Sylvain Lelièvre. Tant que nous avons accès au crédit, nous pouvons vivre dans des logements salubres, posséder un ordinateur, une automobile, tous les gadgets qui nous rendent la vie un peu plus agréable, et nous pouvons encore manger à notre faim. Mais tel n’est malheureusement pas le cas de tous nos compatriotes…
Personnellement, j’appartiens à cette génération que l’on a si gentiment rayée d’un « X », parce qu’on ne lui trouvait de place nulle part. Avant de pouvoir vivre à peu près décemment, j’ai connu de longues années de galère, de petits jobs minables au salaire minimum, de Kraft Dinner et de logements insalubres. Aujourd’hui, je gagne assez bien ma vie mais, comme travailleur autonome, j’ai été floué de tous les privilèges, toutes les protections, tous les droits que les générations précédentes avaient arrachés de haute lutte. Je n’ai accès ni à l’assurance chômage ni à un fond de pension, les congés payés sont pour moi une vue de l’esprit, et je me prépare à vivre une vieillesse misérable dans la plus abjecte pauvreté.
Le niveau de vie relativement élevé de la classe moyenne québécoise est, sans doute, l’une des plus belles conquêtes de la Révolution tranquille; mais cette classe moyenne elle-même s’étiole comme peau de chagrin. Les riches sont de plus en plus riches, les pauvres de plus en plus pauvres, et les contribuables coincés entre les deux — la « classe moyenne », précisément, puisque les autres ne paient à peu près pas d’impôts — sont de moins en moins nombreux pour tenir à bout de bras notre « pas mal bon » filet de sécurité sociale. Un filet qui est appelé à devenir une passoire à très court terme, à mesure que les babyboomers avanceront en âge et exigeront des soins de santé de plus en plus coûteux… Déjà, on nous annonce la fin de la gratuité — c’est-à-dire le retour graduel aux conditions qui régnaient avant la révolution keynésienne, le « new deal » de Roosevelt et la social-démocratie, alors que seuls les riches pouvaient se faire soigner, faire éduquer leurs enfants, se nourrir et se loger décemment…
L’ascenseur social ne fonctionne plus aujourd’hui que dans un sens : vers le bas. J’aimerais partager votre optimisme, mais ce qui se profile à l’horizon m’apparaît ressembler davantage aux romans de Zola et d’Hector Malot qu’à l' »American Dream » à la portée de tous…
Le jour où les pauvres seront plus nombreux que les membres de la classe moyenne — et ce jour viendra plus vite que vous ne semblez le croire — ce sera le début de la révolution. Et ce ne sera pas joli.
M. Fontaine, à part la langue française, peu de choses demeurent de notre culture ancestrale. Il n’y a presque plus la religion catholique, demeurent dans le passé : ceintures fléchées, ragoût de pattes, sets carrés, gigues, chansons à répondre, abstinence avant le mariage etc.
Fait qu’il faut préserver ce qui nous reste de français en l’apprenant mieux et, notre gouvernement provincial devrait passer une loi pour obliger le travail en français au Québec pour les nombreuses petites entreprises. C’est déjà fait pour les grosses.
M. Cormier, je vous comprends, ce n’est pas facile de vire avec l’obligation de réussir à l’école et aussi, de préférence, à l’Université ou à l’école des métiers et de devoir être en compétition au travail pour le conserver avec toutes les craintes et les obligations qui s’y rattachent.
Fait que, c’est difficile mais, quand nous nous comparons, est-ce que c’est mieux ailleurs et où exactement ?
Faudrait viser de vivre selon ses moyens même au fromage Kraft qui demande un bon estomac et un bon cœur itou.
Vivire le présent et y aller par priorité sans trop s’endetter même si nous pouvons nous y ennuyer…un p’tit peu.
Comme ils disent dans le sport « Il n’y en a pas de faciles »
La génération X est aussi la mienne, au fil des éceuils je l’ai rebaptisée la génératon « Queue de buffet »; on est loin de Billy Idol. mais je trouve que ça dit ce que ça dit…
En marge du sommet du G20 et de tout le brouhaha…
Je suis contre le voile intégral, mais aussi les masques en tous genres, qu’ils soient de verre ou de chiffon. Quand on a des opinions, on devrait pouvoir les publiciser sans avoir à se cacher le visage, et le faire sans violence n’est que leurs donner plus de force. Gandhi a réussi à ébranler l’empire britannique pacifiquement et en opposant des mots réfléchis à un mode de pensée et de faire archaïque.
Le masque de police n’est pas plus intelligent. Il démontre qu’on marque des barrières entre les individus, que l’on ne veut pas partager, discuter, ni écouter… C’est d’ores et déjà traiter l’autre avec mépris et presque dégout.
Bonsoir,
Blanc bonnet, ah que Oui mais bonnet blanc, bien sûr que Non ! Une chose cependant est certaine avec blanc bonnet et bonnet blanc soit que : Si voter pouvait changer quelque chose, ce serait tout à fait illégal…….Faisons semblant de l’ignorer et la réalité nous rattrape toujours. Mais peu importe, le bon peuple a ses besoins que sa propre raison ignore mais l’important est de s’étourdir…….. Merci, Erwan Basque.