«Le groupe écologiste californien Corporate Ethics International a lancé mercredi une nouvelle campagne de publicité qui appelle les potentiels visiteurs de l'Alberta à reconsidérer leur voyage en raison des pratiques environnementales de l'industrie des sables bitumineux.
Des panneaux seront d'abord installés à Seattle, Portland, Denver et Minneapolis, avant d'atteindre le Royaume-Uni dans deux semaines. Ces affiches présenteront le slogan «Alberta: l'autre désastre pétrolier» au-dessus de deux images d'oiseaux couverts de pétrole, l'un dans le golfe du Mexique, l'autre en Alberta.
«Vous pensez à visiter l'Alberta, au Canada? Repensez-y», conclut le panneau.La campagne se déroule aussi sur le moteur de recherche Google et sur de populaires sites Internet de tourisme.»
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Bon…
Va pour la critique et la dénonciation répétées des conséquences négatives de l'exploitation des sables bitumineux.
Et va pour l'utilisation de tous les moyens de communication disponibles pour le faire. L'enjeu à long terme est en effet majeur.
Mais ce genre de campagne, où on demande explicitement aux étrangers de ne PAS visiter l'Alberta pour cette raison, c'est risquer de punir qui, au juste?
Et pourtant, même si Corporate Ethics International avance ne pas vouloir «causer du tort à l'industrie du tourisme», mais «sensibiliser les acteurs de ce milieu au dossier des sables bitumineux», n'est-ce pas, dans les faits, risquer de «punir» l'industrie du tourisme, dont les employés sont souvent loin d'être parmi les mieux payés du monde, plutôt que d'influer réellement sur les pratiques d'exploitation des sables bitumineux?…
La question, tout au moins, se pose…
Effectivement, vous avez un bon point.
Cependant, il est plutôt difficile de lancer une action contre le pétrole albertain, ce produit étant vendu dans un marché en « concurrence pure et parfaite », pour utiliser le jargon des économistes. C’est la même chose pour le blé ou le gaz albertain. C’est pour cette raison que les activistes se sont rabattus sur le tourisme, un produit qui est distinctif et 100% albertain.
J’essaie de verser une larme pour les Albertains. Pas facile…
Quelle tristesse, en effet, que l’industrie du tourisme en Alberta et ses employés mal payés aient à souffrir du boycott de ces méchants écologistes…
Ne pourraient-ils prendre exemple, ces vilains mangeurs de luzerne, sur notre beau et grand pays, qui envoie des soldats en Afghanistan de façon totalement désintéressée afin d’y aider l’industrie touristique à se développer? Ou qui ferme pudiquement les yeux sur les exactions de Barrick Gold et autres géants miniers canadiens en République dominicaine, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, en Tanzanie, au Chili, et partout ailleurs où ces grandes sociétés canadiennes ont tant fait, là encore, pour favoriser le tourisme et le bien-être des populations locales… (Après tout, on ne fait pas d’omelettes sans casser des oeufs, n’est-ce pas — et qu’est-ce que des territoires contaminés, des lacs empoisonnés, des populations intoxiquées et quelques milliers d’oiseaux assassinés, en regard du bonheur de faire vroum vroum chaque fois qu’il nous en prend l’envie?)
Ah! ce monde est trop injuste!… Pauvre de nous! Pauvre Canada!
Snif…
@ Je ne ridiculise pas les écologistes. Au contraire. À mon humble avis, comme je l’écris ci-haut, il est important de dénoncer ces pratiques de manière répétée.
La question qui se pose est à savoir si ce type de campagne vise ou non la bonne cible?
Correction: @ Je ne ridiculise pas les écologistes. Au contraire. À mon humble avis, comme je l’écris ci-haut, il est important de dénoncer de manière répétée ces pratiques d’exploitation des sables bitumineux.
La question qui se pose est à savoir si ce type de campagne vise ou non la bonne cible?
Bonjour Mne Legault
Si les américains de la classe moyenne ne visitent pas l’Alberta et ses rocheuses cet été, c’est avant tout pour des raisons économiques qui n’ont cessé de s’aggraver depuis l’attentat du WTC; ajouter les tracasseries bureaucratiques comme l’obtention d’un passeport pour raison de sécurité à la frontière, exploitée par la paranoïa de Stephen Harper et de Geoges W.Bush à l’époque.
Puisqu’on parle tourisme, les rares fois où vous aperceverez des plaques numéralogiques de l’Ouest sur nos autoroutes, dites-vous bien que c’est seulement parce que c’est un passage obligé vers les Maritimes. Alors ce boycott ne me touche pas plus que celui des Palestiniens envers les produits israéliens, vu qu’ici même, on mange casher sans le savoir.
Voyez plutôt ce qui arrive quand on essaie de gouverner le Canada et ses régions provinciales à partir d’Ottawa…
http://duhamel.argent.canoe.ca/non-classe/la-commission-inutile/
.
Je suis d’accord qu’ils ne visent pas la bonne cible, mais le plus ironique, c’est que le boycott de l’industrie touristique ne toucherait pas que des Albertains, mais des travailleurs étrangers temporaires !
Si, au Québec, près de la moitié des travailleurs étrangers que nous faisons venir travaillent dans l’agriculture et comme aides familiales à domicile, en Alberta, c’est pour occuper des emplois dans l’industrie du tourisme qu’ils en font le plus venir !
http://www.hrsdc.gc.ca/fra/competence/travailleurs_etrangers/stats/annuel/tableau6a.shtml#AB
Serveurs au comptoir, cuisiniers, préposés à l’entretien, superviseurs des services alimentaires et serveurs d’aliments et de boissons, toutes ces professions sont parmi les dix dans lesquelles ils font le plus venir de travailleurs étrangers temporaires. Leur nombre a beaucoup baissé en 2009 par rapport à 2008, mais c’est déjà très significatif qu’ils en aient fait venir durant la récession !
Chère Madame Legault, veuillez me pardonner mon ironie qui ne vous visait pas personnellement. Bien entendu, je ne crois pas que vous ayez voulu ridiculiser les écologistes. J’ai trop de respect pour votre jugement et votre intelligence pour aller vous prêter de pareilles intentions.
Je voulais seulement souligner le fait qu’il y a des « dommages collatéraux » partout et que, tout compte fait, l’industrie touristique albertaine n’est pas tellement à plaindre en regard de ce que NOUS faisons subir à tant de peuples un peu partout sur la planète. Car après tout, quand nous boyocottons un pays comme l’Iran, par exemple — pour d’excellentes raisons, là n’est pas la question — ne faisons-nous pas subir des pertes financières à de braves gens beaucoup plus mal pris, tout compte fait, que les employés de nos Hilton et de nos Westin Hotels?
Certes, plusieurs gagne-petit risquent d’y perdre leur emploi et je compatis de tout coeur avec eux. Mais, dommages collatéraux pour dommages collatéraux, je n’ai pas l’impression que nous payons un prix si élevé, dans une perspective planétaire, comparativement à tant d’autres pays, bien plus malheureux que le nôtre, que nous exploitons sans vergogne pour maintenir notre propre mode de vie délirant et destructeur.
Et je trouve assez plaisant, dans cette perspective, que nous soyons forcés, à l’occasion, de goûter notre propre médecine… La potion est amère, sans doute, mais comptons-nous chanceux : c’est quand même moins pire que de recevoir des tours sur la tête. Ce qui pourrait bien nous arriver un jour, à nous aussi.
Si les Albertains n’aiment pas cette publicité il est probable qu’il feront des pressions sur leur gouvernement pour que les choses changent. S’ils ne disent rien et qu’ils sont d’accord avec leur gouvernement et les méfaits de cette industrie, qu’ils en paient le prix.
Faut tout de même pas s’enfarger dans les fleurs du tapis …
CEI ne me semble pas être une organisation strictement ou purement écologiste.
Je crois plutôt qu’il s’agit d’une ONG qui cherche a ramener les citoyens corporatifs au service de et sous l’autorité du pouvoir citoyen. Un peu comme si on essayait de donner une forme et une force de frappe économique a la société civile américaine afin qu’elle se dissocie des mauvais joueurs corporatifs ou influence la philosophie de certains compagnies ou certaines industries méprisants quelques principes ethiques de base que la politique conventionnelle n’arrive pas a circonscrire convenablement.
CEI le dit bien, d’ailleurs : « Our mission is to bring corporations back in service to and under the control of the citizenry. »
La question n’est pas vraiment de savoir si la campagne prend la bonne cible afin d’influencer la politique et la pratique marchande aux USA.
Je crois plutôt qu’elle se trouve dans l’idée que le pouvoir corporatif doit être au service de la société civile et dépendant des lois de celle-ci.
Alors, la question première est: est-ce que les corporations ont déjà ete au service du bien commun ou sous son autorité légitime ?
La sous-question pourrait être: pourquoi le pouvoir politique et la force de mobilisation de ces militants « éthico-économiques » a déserté en masse l’arène de la politique traditionnelle pour faire avancer ses principes ?
Bref, la dissidence « politiique » d’aujourd’hui, contrairement a celle d’hier, qui était fondamentalement idéologique (gauche/droite), prend maintenant des allures de mouvements de résistance qui s’organise en marge du debat politique officiel et ne renie plus ou ne combat plus le « systeme ».
Et ce, tout simplement parce que le « système » n’a plus a être mis en échec ou contesté, aux yeux de certains. Puisque l’écologie repose sur l’éco-système, les groupes de luttes éthiques emprunte des voies publiques différentes pour aboutir au même objectif: soumettre un capitalisme sauvage et anarchique aux « diktats » d’un autre « système » – reconnu comme étant meilleur ou plus respectable que le système économique marchant conjointement avec le système politique officiel.
Autrement dit, cela sent les années 1970, encore une fois, mais on ne fait pas face aux même vendeurs d’encens ou dansants. L’écologie ou la contestation éthique et écologique du pouvoir corporatif récupère ou recycle une bonne part des utopies d’hier en remplaçant la dictature du proletariat par la « dictature de Gaia ».
Excellente analyse, Monsieur Boudrias, éclairante comme toujours. C’est un plaisir de vous lire.
« Remplacer la dictature du prolétariat par la dictature de Gaïa », on voit tout de suite à quelles dérives cela pourrait mener… Certains fanatiques pourraient même en venir à considérer que l’anéantissement de l’espèce humaine représente la solution idéale pour sauver la planète.
Cependant, nous n’en sommes pas encore là, et je doute que cette organisation écologiste représente un courant de fond au pays du Hummer, du hamburger et de l’American Way of Life. L’image de l’Alberta — et, par ricochet, de tout le Canada — se trouve peut-être un peu écorchée par cette publicité négative, mais pas davantage que celle des Madelinots dans l’épisode rocambolesque de la chasse au phoque.
On dirait bien que les Québécois ne sont pas les seuls à avoir la couenne sensible dans ce pays… Mais que les Albertains se rassurent: je suis convaincu que, sables bitumineux ou pas, les touristes américains seront tout aussi nombreux qu’à l’habitude, cette année, au Stampede de Calgary ou au bord des lacs paradisiaques de la région de Banff. Je doute que les propriétaires de VR et de VTT, ou même les adeptes de rodéos, comptent parmi les plus grands écologistes de la planète.
Personne n’a à punir qui que ce soit car ils se punissent tous eux-mêmes en polluant leurs enfants leur eau et leurs voisins pour l’argent du bitume gluant., puant et décevant .
L’Alberta deviendra vite inhabitable car les industriels ne dépollueront jamais
Ici, là-bas, ailleurs ou à côté, partout où l’on regarde, des illuminés de tout genre pullulent. Et les bonnes causes, si bonnes puissent-elles être selon le cas, se trouvent également accablées par ces gêneurs intempestifs qui ne font vraiment que saboter le travail de sensibilisation mené avec doigté par d’autres.
Ce « Corporate Ethics International » semble même sérieusement manquer de cette éthique que pourtant son nom mentionne.
Rien ne saurait jeter davantage de discrédit sur quoi que ce soit, et notamment sur ce qui pourrait s’avérer une bonne cause, qu’un comportement abusif sous prétexte d’éduquer les « fautifs », voire de leur servir une bonne leçon.
Par ailleurs, cette manière très déplacée d’agir de »Corporate Ethics International » me rappelle dans une certaine mesure celle de notre très locale « Action Terroriste Socialement Acceptable », ou ATSA, et quel nom épouvantable soit-dit en passant, qui distribuait de fausses contraventions aux véhicules pouvant apparemment contenir plus que deux petites personnes dans un petit habitacle, ou presque…
Les illuminés de tout acabit, qu’il s’agisse d’écologie, de langue, de religion ou de ce que vous voudrez, m’ont toujours fait l’effet de sérieuses nuisances publiques, faisant généralement beaucoup de tort aux causes auxquelles ils s’associent si maladroitement.
Ceux de « Corporate Ethics International » sont de San Francisco. Un endroit qu’il vaut probablement mieux éviter, dorénavant.
Excellente analyse de M. Boudrias. J’y souscris entièrement.
Dans la même veine, voir sur Vigile.net un article sur les USA et la criminalité institutionalisée aux plus hauts niveaux. Edifiant.
J’ai lu, il y a de cela déjà plusieurs années, un livre parfaitement décourageant sur l’origine des liens criminels entre les politiciens de tous les niveaux de l’administration américaine et les hommes d’affaires de tout acabit : industrie et finance. Cela remonte avant même la révolution américaine et s’est amplifiée depuis.
Corporate America se porte merveileusement bien et prend du mieux tous les jours. Dernier exemple en date, les liens entre BP et la Garde-côte des USA. C’est BP qui donne des ordres aux militaires. Et ce, sans vergogne, sans se cacher. Lorsqu’on est redu là, c’est que les liens sont très solides et de longue date entre l’état et les hommes d’affaires.
Notre démocratie est comme un fromage de gruyère, oui c’est un fromage, mais les trous sont nombreux. Il faut vraiment y croire pour s’abstenir de descendre dans la rue et réclamer justice.
Nous sommes de bonnes poires consentantes.
@Alain Cormier & Steve Boudrias
J’aime mieux endiguer les dérives écologistes que celles beaucoup plus destructrices du capitalisme sauvage qui œuvre encore trop sur la planète. Dictature pour dictature, il y en a une qui que je crains beaucoup plus que l’autre. De toute façon, nous avons appris un peu à nous défendre des dictatures. Alors la dictature de Gaïa ne me fait pas réellement peur.
Notre objectif premier devrait être de sauver et restaurer la planète. Faudrait quand même pas l’oublier. N’oublions pas non plus qu’une économie verte pourrait être tout aussi rentable qu’une économie destructrice qui ne sert que quelques privilégiés.
Mais oui, Monsieur Drouin, je suis tout à fait de votre avis! Si vous m’aviez lu un peu plus haut, vous sauriez que ma sympathie pour le capitalisme sauvage et les industries polluantes avoisine le zéro absolu…
Toutefois, aucun fanatisme ne m’apparaît souhaitable — on ne corrige pas une injustice en créant d’autres injustices. L’industrie pétrolière de l’Alberta ne représente pas tous les Albertains, ni même la majorité d’entre eux. C’est surtout sur ce fait, je crois, que Madame Legault a voulu attirer notre attention.
Oui à l’économie verte, non à la haine et aux excommunications tous azimuts. Et tant qu’à s’en prendre à des entreprises polluantes je pense que les sociétés minières canadiennes font beaucoup plus de tort à l’environnement que l’industrie pétrolière albertaine… sauf qu’évidemment, ça ne se passe pas dans notre cour, alors tout le monde s’en fout.
Personnellement je punirais l’Alberta pour Harper….
Les Écologistes savent sûrement que tout le pétrole sale de l’Alberta est acheté par des compagnies américaines. Ce sont ces compagnies et leurs pratiques malpropres qu’ils devraient dénoncer. Quant aux Québécois, au lieu de s’écraser quand le PM albertain leur rappelle la péréquation (qui est un attrape-nigaud car si elle coûtait cher aux Albertains, ils seraient les 1ers à la couper *ils sont loin d’être idiots et bonasses…*), ils (Les Québécois) devraient leur rappeler qu’ils subventionnent les sables bitumineux à coups de 100taines de millions par leurs taxes et impôts qui passent par Ottawa…
À mon humble avis, poser la question est un peu y répondre.
Vouloir punir l’Alberta par cette campagne implique nécessairement
tous les albertains supposément responsables de leurs choix
« démocratiquement élus », ces derniers cautionnant allègrement
ce désastre, en noces qu’ils sont avec les pétrolières présentes
et la complicité de Power Corp via Total, entre autres alliances
politico-financières. Ne nous leurrons pas,
c’est l’aristocratie financière qui mène la barque.
L’ampleur du désastre écologique dans cette province,
conjugué au pouvoir du pétro-dollar commandent malheureusement
une ou des actions de même intensité pour espérer influer et changer
éventuellement les choses.
C’est bien dommage pour le tourisme dans l’hypothèse
que cette action aura des conséquences vérifiables,faudra voir
mais je trouve très triste que cette campagne ne vienne pas
des Albertains eux-mêmes.
Cela ne me surprend pas remarquez;
ils nagent dans les pétro-dollars, le plein emploi,
une taxe de vente risible, bref ils rigolent en passant à la banque
mais pas tant que ça j’ose espérer à l’avenir quand ils verront un jour
ce qu’il faudra payer pour nettoyer le gâchis, s’ils leur reste un brin
de conscience pour les générations à venir.
L’ Alberta est définitivement un désastre
« typically canadian » à suivre.
L’Alberta vit sa gloire actuelle telle une ville champignon,
tenant en équilibre sur l’unique molécule du pétrole,
qui coûtera toujours plus cher à produire.
Lorsque la source sera tarie, elle s’effondrera
lamentablement si elle n’investit pas massivement
dans les énergies alternatives.
Ceci dit, je suis pas certain que nous au Québec
on ferait autrement si nous étions une région
aussi riche en pétrole.
La soif de la Chine et l’Inde en plein développement,
le reste de la demande mondiale qui va s’accroissant,
doublé de la ressource épuisée dans les zones d’exploitations dites « faciles d’accès » ne militent aucunement pour
l’arrêt de l’exploitation des sables bitumineux, au contraire.
Les pétrolières sont prêtes à faire n’importe quoi pour en trouver:
corrompre,influencer,désinformer,mentir,tuer.
Prochaine étape: le grand Nord, les côtes de l’Afrique
et de l’Amérique du Sud.Croyez-vous que les forages
en mer vont arrêter? Rêvez mes amis.
Leurs présentes solutions à la rareté grandissante sont:
le forage sauvage en profondeur « de plus en plus profonde »
tout en faisant un lobby intense auprès des gouvernants
afin d’éviter de construire un puits de secours en cas
de fuite à des profondeurs de plusieurs kilomètres,
prétextant faussement que le dit puits de secours
serait trop onéreux à construire pour le potentiel
hypothétique d’une région donnée entre autres arguments
donnés, ce qui est mensonge et pingrerie purs et durs
érigés en système.
(Voir BP dans le golfe du Mexique en ce moment.)
Bref et pour terminer:
je nous souhaite tous et toutes bonne chance
dans la course à l’énergie!
Après l’or noir, l’or bleu.
L’eau.
Et qui c’est qui est riche en eau sur la planète?
Nous.
D’où mes souhaits sincères.
😉
Bonsoir,
Avec facilité, les nationalistes québécois cassent du sucre sur le dos de cette Alberta si polluante et en même temps,mine de rien en s’en lavant les mains, ils prennent en catimini et sans maugréer les généreux chèques de péréquation du Canada dont l’Alberta est une généreuse pourvoyeuse. Mais, ce n’est pas grave pourvu que l’on peut traire la vache. Un bel exemple d’hypocrisie manifeste mais ici, dans cette Belle Province, les nationalistes ignorent ce qu’ils veulent bien ignorer et dénoncent d’une façon vindicative ce qui peut par la bande émoustiller la Cause car tous les moyens sont bons dans cette recherche de < conditions gagnantes >. Et petit à petit en agissant de la sorte, leur crédibilité déjà réduite comme une peau de chagrin s’émoustille et devient une caricature d’une fable de La Fontaine….. Merci, Erwan Basque.
Les Fables n’ont rien, mais absolument rien à voir
dans cette histoire mais je prends note que vous vous
félicitez vous-même monsieur Basque.
Les éleveurs et les cultivateurs albertains ont été les premiers à dénoncer l’exploitation des sables bitumineux. Cette industrie, en poluant l’eau, privent les cultivateurs et éleveurs d’une richesse naturelle essentielle à la bonne marche de leurs affaires. Mais commes les éleveurs et les cultivateurs pèsent moins lourd que les pétrolières, on continu le massacre écologique.
Faut-il croire que M. Harper ne boit pas d’eau, ne mange pas de pain et ne mange pas de steaks? La réponse n’est pas là. Herr Harper est un idéologue au service des grands capitaux. Il ne souffre pas de la polution des eaux. A Cuba, Fidèle Castro a mangé de la crème glacée tous les jours, malgré le blocus américain. Son peuple en souffrait, mais lui, pas. De même pour Herr Harper. Des Albertains peuvent souffrir de l’exploitation des sables bitumineux, lui pas. Ainsi va le monde.
Les petits peuvent souffrir des actions des grands. C’est l’ordre naturel des choses pour cette classe dominante et méprisante. BP en donne un exemple édifiant.
Parlant d’ordre naturel des choses, c’est en Alberta, au pays des découvertes de carcasses de dynausores, que la théorie du créationnisme fait le plus d’adeptes. Sont-ils au courant qu’Obama a remplacé le vieux pot de Harper, Georges W.?
Il n’y a pas que le serment d’allégeance à la Reine Élisabeth 2 et à la Monarchie britannique qui soit défaillante dans l’esprit de nos conquérants du moyen-age.
http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/292691/le-creationnisme-une-affaire-d-americains-et-d-albertains
Malgré que le défi posé à notre survivance, en tant que fragile roseau posé au sommet d’un écosystème, doive être au premier plan de nos interrogations, il n’empêche pas que les façons de le voir et de le définir soient recoupées par les clivages qui sont au cœur de nos sociétés. Le nombre de particules de dioxydes de carbone dans l’atmosphère est une réalité à laquelle nous ne pouvons pas échapper, mais la manière de ne pas dépasser ces seuils fatidiques demeure une question politique avec les clivages sociaux qui l’accompagne forcément.
Dans cette équation, ce ne sont pas seulement les sables bitumineux doublement pollueurs, parce que pollueurs à la fois de l’eau dans un premier temps et pollueurs de l’air dans un second, qui sont en cause, mais toutes les applications technologiques à base de combustion d’énergie fossiles. Les membres de cette confrérie, pour ne pas donner dans l’écolo-fascisme auraient du en tenir compte. Ce ne sont pas tous les albertains, même les étourdis, a fortiori les employés sous-payés des services touristiques, qui sont en cause, mais le petit cercle des profiteurs de ce système qui carbure aux carburants.
Plutôt que de vouer d’autres commentateurs aux gémonies, comme il vient de le faire dans son dernier message, M. Paquet devrait plutôt méditer sur le sens de Luc 6:41 : « Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil à toi ! Ou comment peux-tu dire à ton frère : Frère, laisse-moi ôter la paille qui est dans ton œil, toi qui ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille qui est dans l’œil de ton frère. »
PS: Par souci de transparence, nous avons réduit notre consommation d’énergie depuis quelques années. Notre ménage ne roule que 10 000 km/an (moyenne québécoise: 15 000 km) avec notre Toyota Tercel et nous utilisons davantage les transports en commun. Quant à notre consommation d’électricité, elle s’élève à 11 500 kWh en 2009-2010 (moyenne québécoise: 17000 kWh). Et vous, M. Paquet, avez-vous réduit votre consommation d’énergie?
Plusieurs commentaires très pertinents jusqu’ici. Corporate Ethics International me semble avoir des moyens financiers énormes à sa disposition, car s’afficher sur des panneaux géants du genre Médiacom coûte facilement entre 20 000 $ et 30 000 $ par mois par panneau. Comment éviter de tomber dans le panneau?
La question que soulève Madame Legault à savoir qui on veut punir au juste est appropriée. Pour quelle raison veut-on punir?
Si je ne m’abuse, pour y répondre nous devrions chercher toutes les ramifications de Corporate Ethics International avec le milieu des affaires et de la politique étrangère américaine. Cet organisme m’apparaît être une façade.
Monsieur Boudrias a déjà répondu en partie. Très bons commentaires!
En passant, dans plusieurs commentaires sur ce blogue-ci et ailleurs, lorsqu’il s’agit d’économie et de politique, on constate souvent des oppositions de droite et de gauche, c’est incontournable. Je vous invite à consulter un excellent dossier intitulé « La grande histoire des gauches, 1789-2010, publié dans la revue le nouvel Observateur, hors-série, avril-mai 2010. Très intéressant ce dossier portant sur les mouvements républicains, socialistes, anarchistes, utopistes, communistes trotskistes maoïstes, etc. Un dossier précis et bien étoffé de 80 pages.