La chose était incontournable. J'ai donc opéré un retour hâtif de mes vacances pour couvrir la Commission Bastarache et le témoignage de Me Marc Bellemare, ministre de la Justice sous Jean Charest d'avril 2003 à avril 2004.
Vous avez sûrement aussi suivi cette journée avec passion. Sinon, en voici un bon résumé: http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2010/08/24/001-bastarache_mardi.shtml
Laquelle journée s'est d'ailleurs terminée sur une demande spéciale d'Amir Khadir, soit que le PM démissionne….
Pour ma chronique de la semaine dans la version papier de VOIR, laquelle, exceptionnellement, sera mise en ligne tôt en matinée de ce mercredi, j'avancerai et expliquerai pourquoi pour Jean Charest, le témoignage de Marc Bellemare est un problème politique majeur. Vraiment majeur.
Majeur parce que les allégations de Me Bellemare vise la personne même du premier ministre et pose une question aussi troublante que fondamentale: a-t-il ou non avalisé l'influence exercée par des collecteurs de fonds libéraux dans la nomination de trois juges en 2003 et 2004? (Me Bellemare parle ici de Franco Fava, un entrepreneur en construction, et de Charles Rondeau, un comptable et tous deux des organisateurs importants au PLQ.)
Bref, nous voilà de retour à la question existentielle du printemps dernier: de Jean Charest et de Marc Bellemare, QUI DIT VRAI?
Dans ma chronique, je soulèverai aussi toute la question d'une nécessaire réforme de notre mode de financement des partis politiques.
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Dans le thème dominant:
Cette crise politique – car cela en est une -, participe aussi des thèmes politiques dominants au Québec depuis un an. Soit l'éthique, l'intégrité et le lien entre le financement des partis, les collecteurs de fonds non élus et l'octroi de contrats gouvernementaux de même que, maintenant, possiblement de nominations à des postes influents. Me Bellemare avance aussi avoir vu circuler des sommes considérables en argent liquide…
Voici d'ailleurs comment Me Bellemare raconte ce que lui aurait dit M. Charest lors d'une rencontre privée tenue le 2 septembre 2003: «Franco Fava est un ami personnel. C'est un collecteur influent du parti. On a besoin de ces gars-là. Il faut les écouter. C'est un professionnel du financement. S'il te dit de nommer Bisson et Simard, nomme-les.» (Marc Bisson & Michel Simard sont deux des juges que Me Bellemare aurait nommés «sous influence».)
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Et ses motivations?
Les allégations de Me Bellemare contre le premier ministre sont graves au point où d'aucuns s'interrogeront sur ses «motivations». Pourquoi avoir attendu six ans?
Pourquoi ne pas avoir démissionné immédiatement si, comme Me Bellemare le dit maintenant, l'attitude alléguée du PM allait à ce point à l'encontre de ses propres «valeurs»? Pourquoi avoir obéi alors au PM? Du moins, selon ses allégations.
Et pourtant, dans cette crise, les «motivations» n'ont aucune importance objective. Dans le merveilleux monde de la politique, de toute façon, ce ne sont pas celles-ci qui manquent…
Ce qui compte est de savoir un jour, peut-être, qui dit vrai? Point à la ligne.
Et donc, de savoir si l'argent – celui amassé par des bailleurs de fonds – peut acheter ou non des contrats et des nominations majeures et influentes. Et donc, si cela est approuvé ou non par le premier ministre lui-même.
Voilà LA question et LE mystère à élucider.
Lorsque Marc Bellemare allègue des «influences colossales» d'un Franco Fava, qu'il qualifie de «roi» au sein du PLQ, il importe de savoir la vérité.
Si ce qu'avance Me Bellemare s'avérait fondé, il n'y aurait d'ailleurs rien d'étonnant à ce qu'un ministre ait suivi les directives de son premier ministre, même s'il doit se boucher le nez pour le faire. Dans notre système parlementaire de solidarité ministérielle et où le PM est tout-puissant, il n'aurait pas été le premier à faire ce choix plutôt que de démissionner sur le champ. (Il allait le faire à peine un an après sa propre nomination comme ministre de la Justice.) Résister à répétition à un premier ministre est un sport extrême…
Qu'il ait été également candide et peu connaissant des «coulisses» du pouvoir, cela aussi ne serait pas unique à Marc Bellemare… Si, évidemment, cela était bel et bien le cas. Dans les faits, aucun cours n'est donné sur le sujet (!) aux nouveaux arrivants et cette candeur est plus répandue qu'on ne le pense, autant chez des députés, que des ministres ou dans le personnel politique haut placé. Certains appelleraient même cette «candeur» des «principes». Tout simplement.
Lorsque Me Bellemare avance que «la partisannerie et la politique ont joué un rôle déterminant dans trois nominations», sans compter «les influences indues de collecteurs de fonds», le tout, selon lui, avec l'aval du PM, les citoyens ont le droit absolu de savoir ce qui s'est vraiment passé.
Dans un sens ou dans l'autre. Et si cela s'est aussi passé pour des nominations autres que celles de juges.
C'est pourquoi, il la faut cette fameuse commission d'enquête élargie et indépendante sur l'industrie de la construction, les processus d'octroi de contrats gouvernementaux et de nominations partisanes, de même que sur le financement des partis.
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Une réplique étonnante:
À la fin de la première journée de témoignage de Marc Bellemare, Jean Charest a étonné tout le monde en convoquant un point de presse pour nier le tout en bloc.
Geste inutile puisqu'il poursuit déjà son ancien ministre pour 700 000$ pour cause de diffamation et qu'il témoignera lui-même devant la Commission Bastarache (qu'il a aussi créée lui-même)…. Occuper les bulletins de nouvelles est une chose, mais encore faut-il le faire de manière utile.
Car ce geste semble surtout trahir une très grande inquiétude dans l'entourage du premier ministre quant au coût politique potentiel du témoignage de Me Bellemare.
Un geste qui créé aussi l'impression de chercher à influer sur les travaux de la Commission. Un geste qui manque de sagesse et de patience. Surtout, dans la mesure où le premier ministre affirme lui-même que TOUT ce qu'allègue Me Bellemare est rigoureusement faux.
Vous ai-je dit que pour M. Charest et le gouvernement, tout cela est un problème politique majeur?
Et ce, même en considérant que d'autres rebondissements auront sûrement lieu au cours des audiences de la Commission et que Me Bellemare reste à être contre-interrogé.
Car de fait, on ne sait toujours pas QUI DIT VRAI…
En politique, si on veut faire des calculs appropriés pour évaluer les dommages possibles face a une situation, il faut prendre en considération les équations suivantes:
1) les perceptions l’emportent sur la réalité des choses + une rumeur qui ne meurt pas au bout d’un certain temps = la perception négative est de plus en plus vraie et dommageable
2) en démocratie, la vérité est une forme subtile de consensus établie entre la population et la presse + avoir mauvaise presse pour les bonnes raisons, c’est OK, avoir les journalistes sur le dos avant même que les vacances estivales soient finies = un paquet de troubles coast to toast pour Capitaine Canada
3) le coefficient de démission s’elabore de la manière suivante: vous prenez le nombre de vos adversaires naturels, vous les divisez par deux; vous prenez votre opposant le plus marginal et vous le multipliez par mille exposant N circonscriptions ou le chef marginal a fait élire un de ses clones; finalement, vous additionnez tous vos alliés objectifs qui vous ont abandonné depuis la naissance du dernier scandale public et vous obtenez un chiffre – ce chiffre vous donnera le nombre de semaine au cours desquelles le chef survivra au battage médiatique – puis vous multipliez tout cela et si vous obtenez un chiffre supérieur au nombre d’électeurs qui sont nécessaires a votre réélection, vous n’avez plus de job, monsieur le PM…
—
Selon Influence Communication, sous la plume de Jean-Francois Dumas, la commission Bastarache a crée une éclipse médiatique.
Le problème avec cette affirmation, c’est que c’est une éclipse lunaire et non solaire.
Autrement dit, c’est le soleil qui se fait éclipser par son scandale lunaire: imaginez, la lune qui fait disparaître le roi soleil qui « voyage au restaurant »… Quel scandale! Quel crime de lèse-majesté !
Enfin, la crise est effectivement majeure pour Charest parce que la crise traîne le PLQ dans la marde aux yeux de la population plus qu’elle ne fait mal paraître Jean Charest.
En politique, si on veut faire des calculs appropriés pour évaluer les dommages possibles face a une situation, il faut prendre en considération les équations suivantes:
1) les perceptions l’emportent sur la réalité des choses + une rumeur qui ne meurt pas au bout d’un certain temps = la perception négative est de plus en plus vraie et dommageable
2) en démocratie, la vérité est une forme subtile de consensus établie entre la population et la presse + avoir mauvaise presse pour les bonnes raisons, c’est OK, avoir les journalistes sur le dos avant même que les vacances estivales soient finies = un paquet de troubles coast to toast pour Capitaine Canada
3) le coefficient de démission s’elabore de la manière suivante: vous prenez le nombre de vos adversaires naturels, vous les divisez par deux; vous prenez votre opposant le plus marginal et vous le multipliez par mille exposant N circonscriptions ou le chef marginal a fait élire un de ses clones; finalement, vous additionnez tous vos alliés objectifs qui vous ont abandonné depuis la naissance du dernier scandale public et vous obtenez un chiffre – ce chiffre vous donnera le nombre de semaine au cours desquelles le chef survivra au battage médiatique – puis vous multipliez tout cela et si vous obtenez un chiffre supérieur au nombre d’électeurs qui sont nécessaires a votre réélection, vous n’avez plus de job, monsieur le PM…
—
Selon Influence Communication, sous la plume de Jean-Francois Dumas, la commission Bastarache a crée une éclipse médiatique.
Le problème avec cette affirmation, c’est que c’est une éclipse lunaire et non solaire.
Autrement dit, c’est le soleil qui se fait éclipser par son scandale lunaire: imaginez, la lune qui fait disparaître le roi soleil qui « voyage au restaurant »… Quel scandale! Quel crime de lèse-majesté !
Enfin, la crise est effectivement majeure pour Charest parce que la crise traîne le PLQ dans la marde aux yeux de la population plus qu’elle ne fait mal paraître Jean Charest.
Qui dit vrai?
Si vous laissez sans réplique des affirmations que vous savez fausses, vous êtes à peu près certains que les gens qui les ont entendues ne se mettrons pas à la recherche de détails, que d’ailleurs ils ne possèent pas, pour déterminer qui dit vrai. Les citoyens risquent fort de ce dire que ce que dit ce bon Monsieur doit être la vérité. Et, pendant une semaine ou deux, les citoyens et surtout les journalistes, ne s’embêteront plus de prendre la précaution de faire précéder leurs commentaires de si… si,,,. Il diront, as-tu entendu ce que j’ai entendu: « C’est un tel qui nomme les juges…) »
La preuve nous en est fournie par Mair Khadir qui, croyant dur comme fer ce que dit Marc Bellemare, demande la démission du Premeir ministre.
Josée Legault elle-mêm n’est pas loin d’être tombée dans le panneau. Elle écrit qu’il faut une puisqu’elle présume qu’on ne saura pas qui dit vrai. Pour quelle raison conclure déjà qu’on ne saura jamais qui dit vrai. On sait pourtant déjà que Marc Bellemare ne tenait pas et ne conservait pas d’agenda, pourtant, après 6 ans, il donne des dates précises que personne n’a encore vérifiées et on sait qu’il n’avait pas consulté les listes de candidats jugés aptes à occuper une fonction de juges avant de faire ses nominations.et d’en discuter avec qui que ce soit. Il me semble qu’il n’y a pas suffisamment de matière pour conclure déjà qu’on ne saura jamais qui dit vrai.
Il y a de quoi être inquiet.
À voir les journalistes et commentateurs répéter les propos de Marc Bellemare sans ajouter aucune n uance, sans se demander si comme journalistes, ils n’auraient pas la responsabilité de dire aussi ce que tout le monde à remarqué. Marc Bellemare ne tenait pas d’agenda, et pourtant, après 6 ans, il se souveint de la dagte et de l’heure de certains rendez-vous. De plus, il ne consultait pas la liste des candidats aptes à occuper une fonction de juge avant de procéder à ses nominations.
Et pourtant, on écrit, comme on le lit ici et partout. « Ceci crée une crise majeurs pour Jean Charest » Où sont les nuances élémentaires attendues de tout journalistes?
Fable moderne
Le Roi John James a lâché sa meute de chiens après un lapin qui l’avait mordu et qui vient de le remordre plus durement.
Le lapin a besoin d’être vite sur ses patins pour ne pas se faire déchiqueter par des crocs Libéraux, plus gros que les siens.
Je croyais avoir soumis un commentaire, hier, alors qu’il n’y en avait encore aucun d’affiché.
J’y expliquais – pour la gouverne des lecteurs de ce blogue, comment les avocats de Bellemare ont dû le préparer à son contre-interrogatoire. J’y donnais mon avis sur le caractère inopportun de cette sortie de Jean Charest; inopportun, parce qu’il traduit à mon avis sa faiblesse et son incapacité de mieux paraître que Bellemare quand son tour viendra.
Je ne vais pas faire l’effort de recommencer ce texte. Mais j’aimerais bien savoir pourquoi il n’a pas été publié.
Je me suis longtemps tenu à l’écart de ce blogue. La mémoire me revient soudainement sur les motifs de ce long silence…
« La réputation du Parti libéral du Québec pourrait aussi en souffrir, comme ce fut le cas pour le Part libéral du Canada lors du scandale des commandites, affirme Antonia Maioni, directrice de l’Institut d’études canadiennes de l’Université McGill Elle précise que les deux controverses n’ont pas la même ampleur et qu’il faut laisser la commission Bastarache faire son travail avant de porter un jugement final, mais cette possibilité est bien réelle dit-elle, notamment parce qu’il est question de pressions politiques par des collecteurs de fonds. »
Alec Castonguay, Le Devoir
« Comme un match de boxe, le combat entre Marc Bellemare et Jean Charest est loin d’être terminé Marc Bellemare a sûrement remporté le premier round, mais il a un peu fléch en fin de témoignage, hier après-midi Mais le pire reste à venir pour l’avocat de Québec, qui devra non seulement résister aux questions du procureur général de la Commission, Giuseppe Battista, mais à celles encore plus corsées qui viendront des avocats de Jean Battista, mais à celles encore plus corsées qui viendront des avocats de Jean Charest et du Parti libéral du Québec. »
Mathieu Turbide, JdM
« Franco Fava est responsable du financement du PLQ pour l’est du Québec depuis 25 ans. Selon son curriculum vitae, qui se trouve sur le site internet du premier ministre du Québec, il possède une licence en droit de l’Université McGill ainsi qu’un baccalauréat en commerce de l’Université Concordia.
De 1981 à 2000, il a été conseiller juridique et administrateur de la firme Neilson Excavation, dans la région de Québec. À partir de 2000, il a été administrateur de la firme Neilson Construction. Il récemment pris sa retraite. De 1987 à 2008, il a siégé au conseil d’administration de la Commission de la santé et de la sécurité du travail. »
Cyberbresse mobile (impossible de savoir qui a ecrit un article lorsqu’on consulte la version mobile de ce site… cela ne gene pas les journalistes de Gesca?)
« Mr. Bellemare’s testimony on Tuesday before a commission of inquiry into the nomination of judges was so politically damaging that Mr. Charest rushed to nomination of judges was so politically damaging that Mr. Charest rushed to deny the charges. »
(…)
« Mr. Charest told me: ‘Franco is a personal friend, a fund collector who is nfluential in the party. We need people like him… If Franco says to appoint Simard and Bisson, then do it, » Mr. Bellemare testified
Mr. Bellemare also said that donors were giving cash to fundraisers in meetings. He said he warned Mr. Charest during a brief encounter at a cabinet meeting that this was “dangerous and imprudent. » Mr. Charest’s response according to Mr. Bellemare, was limited to saying that ‘this is not the place to discuss it.
Mr. Bellemare also said there was a close relationship between Mr. Charest and Mr. Fava, who often bragged about his influence within the party. »
Rheal Seguin, Globe & Mail
« Charest’s troubles could not come at a worse time for Ignatieff. Their two parties may be separate but when one is in trouble the Liberal brand takes a hit. To make matters worse, a debate over provincial Liberal ethics cannot but raise the spectre of the federal party’s recent sponsorship troubles. »
(…)
« The province that most dislikes the current Conservative government has now also become a hotbed of discontent over the Liberal leader’s performance and the only pension discussion that would be guaranteed to generate a buzz within Quebec ranks these days would involve Ignatieff’s own retirement Home. »
Chantal Hebert, Toronto Star
Question: qui avait raison? Loco Locas ou Andre Pratte lorsque les premiers chantaient « liberez-nous » des liberaux…
@ Warren Peace
Ne vous en faites pas avec la fiabilité de ce blogue. Comparativement a bien d’autres, au Canada, tenu par des chroniqueurs politiques professionnels, celui-ci laisse s’exprimer librement ses commentateurs.
J’en ai fait l’experience avec la blogueuse de renom qui couvre les « potins » et autres dessous de la politique canadienne a Toronto.
Et pourtant, mes commentaires n’etaient pas defavorables a Michael Ignatieff. Uniquement critique de son bus tour et sa facheuse tendance a s’associer a Jean Chretien pour avoir l’air winner.
Anyway, je suis d’accord avec vous lorsque vous dites que Jean Charest a manqué une belle occasion de se taire et de laisser parler ses défenseurs habituels a sa place.
Mais non. Son haltesse d’abord, Oui. Comme dirait le slogan.
Jean charest sent la soupe chaude, on lui coupe son bonus dernièrement, Amir passe d’allié objectif a franc-tireur envers le PM, les amis du parti voient leurs généreuses contributions étalées dans les journaux, le PCC délire en dirigeant le Canada comme une république de bananes, le PLC se fait piquer Fournier par ti-Jean, Jack Layton se retrouve a décider de l’avenir du registre des armes a feu, on suggère de couper le financement du Bloc, Stephen Harper veut réduire la présence du Quebec a Ottawa en se fabriquant au passage des circonscriptions gagnantes et la Wild Rose alliance va donner du souffle aux revendications de la Belle Province.
Sans compter le fait suivant : a Terre-Neuve, au Quebec et en @lberta on a pris la peine d’élire des politiciens conservervateurs dans chacune de ces provinces et c’est a ces trois endroits là qu’on est ou qu’on sera les plus durs envers Harper et son faux conservatisme libertarien.
Cherchez l’erreur. Il y en a une seule : lachez les sondages, les focus grouo et les relations publiques, les gars. Autrement dit, si tu es liberal et federaliste, prouve-le. Si tu es elu en tant que conservateur, arrete de vouloir jouer les reformistes de service. Et si tu es neo-democrate, tabarnac, vote comme un progressiste et n’appuie pas le lobby de la chasse aux canards a Ottawa sacrament quand tous les ostis de service de police et les rassemblements de victimes de tueries te disent: keep the long gun registry alive against a stupid private bill coming from the Conservative!
Faites votre sacrament de job – comme les journalistes et ceux qui les lisent la font – et justifier votre salaire et votre compte de depenses!
Comptes de depenses que le PPC, le PLC et le NPD ne voulait pas rendre public, en plus!
Y’a quand meme bien des ostis de limites!
Bref, oui, la commission Bastarache est une crise politique majeure au CANADA en ce sens qu’elle montre avant tout une chose: le controle en catimini par des argentiers sur tous les partis politiques au detriment de la democratie et de la population.
Curieusement, au Bloc on etait pret a ouvrir les comptes et c’est le PQ de Rene Levesque qui a révisé la loi electorale en profondeur au Quebec… et Jean « apres moi le deluge » Chretien s’en est inspirer pour saboter le leadership de son propre successeur.
re-bref, arretez de voter pour des crosseurs de poules mortes qui ont moins d’etique et encore moins de pouvoir que la pauvre fille qui vend son Q sur le trottoir a son souteneur pour satisfaire des clients qui sont incapables de baiser gratis!
Depuis qu’il est au pouvoir Charest n’a pas arrêté de mentir à qui mieux mieux. Il a juré la main sur la bible qu’il ferait ceci et lorsqu’il sent le vent tourner, il dit exactement le contraire. «Nous sommes prêts!» qu’il disait.
On aura beau nous donner tous les cours de politique à 2 sous comme le font quelques blogueurs, le fait suivant demeure : Charest n’est plus crédible au Québec. S’il continu sur sa pente glissante il entraînera dans la débacle toute sa députation que la population identifiera à son chef. Donc si j’étais député libéral, je m’empresserais de démissionner et je siègerais comme indépendant à la rentrée. Ainsi j’aurais peut-être une chance d’être réélu aux prochaines élections générales.
S’ils ne le font pas ces simples députés libéraux s’associent à leur lamentable chef et ne valent pas plus cher que lui.
Je ne donne pas cher de la peau de Charest. Non pas que Bellemare vaille mieux que lui mais Charest, comme je l’ai dit plus haut, n’a plus aucune crédibilité. En plus il est beaucoup plus dangereux de croire Charest que Bellemare, ce dernier n’ayant plus de pouvoir au sein d’un quelconque gouvernement.
Steve tu te laches louss. Tu sautes une coche mon noir. Ça fait bien rire mais ça fait pas très sérieux ta montée de lait … 😉
John James Charest Meech Moins n’en est pas à ses premiers crimes contre la Nation Québecoise et est entouré des commandité.connus
Seule Solution = DÉMISSION
Bonjour,
Pour un juge aussi futé que Monsieur le juge Michel Bastarache, il est bien évident que le body language de Monsieur Marc Bellemarre est en totale contradiction avec ses dires au 2ème jour de son témoignage. Et comment accorder un tant soit peu de crédibilité à ce Monsieur Marc Bellemarre qui écrivit ses notes importantes sur le carton de l’envers d’une tablette et que tout d’un coup, après six longues années, ce monsieur décide de vider son sac. Et pourquoi Monsieur Marc Bellemarre aurait parlé ou tenter de parler à ce Monsieur Fava pour l’aider dans le financement de la course au poste de la mairie de Québec, il y a de cela deux ou trois ans. Un feu de paille dont beaucoup regretteront de s’égosiller si vite….. Merci, Erwan Basque.
@ Denis
Ce qui manque de sérieux c’est mon intervention?
Hum… On verra.
En attendant, je connais une couple de politiciens tous azimuts qui vont arrêter de jouer les stand up comics bientôt.
Entre toi et moi, qui des médias ou des politiciens sont les plus cyniques en ce moment?
Entre toi, moi et la bavette du poêle, qui se moque des contribuables (des électeurs qui prennent encore le temps de voter stratégique pour qu’on leur foute la paix avec la politique)?
A force de trahir le petit Robert – le dictionnaire, pas Bourassa – Jean Charest et tous les opportunistes dans son genre devraient reprendre goût a l’essentiel: dire aux gens ce qu’ils pensent vraiment, implanter et défendre des politiques qu’ils croient être bonnes pour l’ensemble de la population et arrêter de toujours croire que les électeurs sont des sans dessein ou des clients. Ce sont des ci-to-yens.
De plus, l’autre vraie grosse joke dans tout cela, c’est que l’Action Démocratique du Québec est le seul parti qui, selon moi, a le bon angle d’attaque depuis le début de cette controverse: attaquer la politique du PLQ sur sa gestion des affaires de l’état du Québec et, surtout, assainir le financement des partis politiques afin que la population finance davantage directement les partis. Eviter de créer ce changement des moeurs politiques et vous verrez des possibilités d’ingérence dans la nomination des juges se répéter, si elles n’ont pas déjà été commises.
La nomination des juges. C’est pas rien, mon cher blogueur!
Dans notre système politique, l’exécutif se confond avec le législatif et, par-dessus le marché, il faudrait se taire et trouver cela beau quand ces deux premiers pouvoirs ont maintenant la mainmise sur le troisième: le juridique!
Voyons donc, Denis! C’est ok, cette situation?
Quand on convoque une commission en croyant que tout va bien: c’est qu’on veut gaspiller 6 millions de dollars du trésor public pour laver son linge sale en public.
Si on convoque une commission en n’ayant pas l’intuition ou le doute raisonnable que les choses peuvent dégénérer, a quoi bon écouter, comment bien gouverner?
Dans un cas comme dans l’autre, le PM se trompe. Le problème ce n’est pas lui ou le parti. C’est qu’il pourrait et qu’il est fortement possible qu’un vide juridique doivent etre comblee. Pour le bien de tout le monde. Pas seulement pour monsieur et ses amis.
Alors, c’est moi qui capote? Oh que non.
Enfin, si le PM via des souteneurs financiers influenceraient ou bloqueraient le droit de regard ou le pouvoir discrétionnaire d’un MINISTRE, eh bien, juste le fait d’apprendre cela aux gens c’est faire oeuvre pedagogique.
Ce n’est de la fabulation que d’imaginer le pire, dans cette situation. C’est faire preuve de prudence et, oui, il faut le faire savoir avec moderation, tu as rasion Denis.
Mais, au fond, pourquoi je devrais être meilleur que ceux qui nous dirigent? L’exemple de la civilité et du bon goût, ne doit-il pas tomber du haut vers le bas, et non inversement?
Après tout, je suis une marque Sans Nom, un Noname en tant que commentateur. Aussi bien en profiter pour VOIR jusqu’où peut aller ma liberté d’expression.
Ce qui ne coute RIEN a personne, en passant.
Et un droit qu’on n’exerce pas s’atrophie, mon ami, comme un membre dont on ne se sert pas. Même chose pour le cerveau, que plusieurs travaillent comme un muscle alors que d’autres ont de la difficulté a en supporter même le poids sur leurs frêles épaules.
C’est normal et c’est correct de dire oui a l’apparence de conflit d’intérêts et d’abus de pouvoir. Moi, je crois plutôt que penser, c’est dire NON. Peut importe que le slogan soit l’économie d’abord, OUI.
On devrait dire aux gens qui, comme moi, sont scandalisés par une telle pratique ou un tel danger que c’est s’énerver pour un rien?
Non, avec tout le respect que je dois au moindre intervenant ici, sur ce blogue, je suis convaincu de ne pas être dans le champ.
Il y a bel et bien un problème.
Que Jean Charest en fasse une affaire personnelle, c’est son affaire.
Que les médias voient cela comme un combat de coq. C’est normal.
Mais qu’on ne vienne pas me dire en public que j’exagère ou que je dérape quand je frappe dans le mile.
La loi de Murphy est bonne pour tout le monde. Même en politique.
PS: les quelques sacres de ma précédente intervention et ma citation de Chantal Hebert prouvent bien qu’on peut prendre la parole librement ici.
Dire le contraire, c’est abuser d’autre chose que de la liberté d’expression, c’est carrément manquer de respect a ceux qui liront et tireront eux-mêmes leurs propres conclusions face a cette affaire en cours.
Cordialement,
« En politique (…) la perception l’emporte sur la réalité des choses. » Monsieur Boudrias, une fois de plus, vous m’ôtez les mots de la bouche (ou plutôt, du clavier)! Ainsi, peu importe « qui dit vrai » dans ce dossier, Jean Charest a déjà perdu la partie. Cette histoire de nominations partisanes, au fond, n’est qu’une tempête dans un verre d’eau : tout le monde se doute depuis longtemps que les nominations à des postes importants sont toujours teintées par la couleur du parti au pouvoir, et tant qu’elles ne permettent pas à des incompétents notoires d’accéder à ces postes, on n’y trouve généralement pas grand-chose à redire. Personne n’est dupe de cette commission Bastarache, qui ne sert qu’à détourner l’attention du vrai scandale – celui des rapports incestueux entre l’industrie de la construction, la mafia et le gouvernement en place. Par son refus obstiné de tenir une vraie commission d’enquête que l’opposition et une frange importante de la population réclament à grands cris depuis de longs mois, le premier ministre actuel a irrémédiablement entaché sa propre réputation et, par ricochet, celle de son parti. Aux yeux de l’opinion publique, celui qui répugne à ouvrir son jeu a forcément quelque chose à cacher. Jean Chrétien a été assez habile pour dévier les coups en direction du pauvre Paul Martin, devenu bien malgré lui le bouc émissaire d’un autre scandale, celui des commandites fédérales, qu’il avait pourtant contribué à faire éclater par souci de transparence; mais voyez dans quel état le « p’tit gars de Shawinigan », pour sauver sa peau, a laissé son parti! Dès lors, la vraie question qui se pose est celle-ci : le PLQ subira-t-il le même sort que le PLC? Sera-t-il condamné à tomber de Charybde en Scylla (de Stéphane Dion en Michael Ignatieff…) dans une quête effrénée – et vaine – de sa crédibilité perdue? Quoi qu’il en soit, je ne vois pas comment Jean Charest pourrait se relever de cette crise politique; à mon avis, c’est le commencement de la fin pour Capitaine Canada.
P.S. : Bon retour, Madame Legault! Content de vous retrouver.
Quand la population du Quebec parle:
http://www.radio-canada.ca/emissions/maisonneuve_en_direct/2010-2011/chronique.asp?idChronique=117815&autoPlay=#%23commenter
Qui ecoute? Maissonneuve seulement? J’en doute.
L’Inquiètude de Jean Charest
Très mal vu Monsieur Charest de réagir aux propos de Monsieur Bellemare
sur les ondes de notre télévision la journée même de l’ouverture de la Commission Bastarache.
Commission qui va encore nous coûter la peau des fesses, et qui ne va servir qu’à remplir les poches des mieux nantis de notre société. C’est une vrai farce….
Le vrai problème n’est pas de donner raison à Monsieur Bellemare ou Monsieur Charest…
Celui qui aura enfin le cran de porter ses pantalons bien attachés pourra peut-être règler un problème vieux comme le monde, la corruption. Mais qui le veut vraiment? C’est à suivre…
La démision du Premier ministre est la solution. Monsieur Bellemare l’a fait, à votre tour Monsieur Charest de poser un geste intelligent.
P.S. On ne saura jamais le fond de l’histoire de toute façon, et avant de quitter, si vous annuliez cette commision bidon Monsieur Charest, simple suggestion. Mais ça…. c’est purement euphorique.
Pierrette Grégoire, Magog. Qc.
Prise 2
Retour de vacances précipité pour Madame Legault.
Un grand merci.
Vous allez avoir du pain sur la planche comme on dit.
Vous vous êtes bien reposée!
Bonjour Mne Legault
Jean Charest va se présenter au box avec un chandail des nordiques en allongeant la subvention de 100 millions pour le nouveau Colisée…
Le monde va y pardonner.
Bonne idée de M. Goyette mais une aussi bonne : M. Charest se présente à la télé et, comme un bon preacher américain qui a fauté avec une assistante et qui s’est fait poigner sur le fait. Il déclare que la vérité est sortie de la bouche de M. Bellemare et s’excuse, devant Dieu, d’avoir péché comme « premier » du Québec. Il en profite pour demander pardon aux Québécois en jurant qu’on ne le reprendra plus…jamais…jamais…jamais. Never again pour ses électeurs anglophones, si fidèles et pour tous les fournisseurs de la caisse électorale du PLQ qui déborde encore des bienfaits des très-hauts.
Je crois me souvenir que le Juge Gomery a évité le sujet de la nomination des juges… De toute façon, sans se parjurer tout à fait, John-James et ses acolytes nieront tout en bloc en usant d’expression telles que: « Pas de pressions INDUES (?) » , « Je ne m’en souviens pas », Je ne sais pas ce que les enveloppes contenaient » etc.