Si vous avez suivi le témoignage de Me Marc Bellemare à la Commission Bastarache, vous aurez vu la rapidité avec laquelle l'avocate du gouvernement Charest se levait pour s'objecter dès que Me Bellemare prononçait le mot «construction», arguant que le sujet n'avait rien à voir avec le mandat de la Commission.
Et vous avez sûrement vu Me Bastarache inviter ensuite le témoin Bellemare à poursuivre «sans élaborer sur ce que vous pensez sur l'industrie de la construction».
Dans son éditorial du Devoir, Bernard Descôteaux notait d'ailleurs, avec raison, à quel point les objections de l'avocate du gouvernement confirment le refus obstiné de ce dernier de tenir une commission d'enquête, «sous une forme ou une autre», sur l'industrie de la construction. http://www.ledevoir.com/politique/quebec/294984/contrats-de-construction-aller-au-fond-des-choses
************************************************
Ce qui soulève une question importante
Or, ces objections de l'avocate du gouvernement, mais plus important encore, l'approbation de Me Bastarache de ces mêmes objections, soulèvent également une question importante.
À savoir: considérant que le mandat de la Commission, tel que stipulé par décret par le gouvernement lui-même, comprend les «allégations» faites par Me Bellemare «notamment au regard de l'influence qu'auraient exercée de tierces personnes dans ce processus» de nomination des juges, comment se fait-il que l'avocate du gouvernement s'objecte dès que le mot «construction» est mentionné par Me Marc Bellemare dans le cadre de son témoignage? Et surtout, comment se fait-il que Me Bastarache lui ait donné raison?
Car dans les faits, les «allégations» faites par Me Bellemare comprennent, entre autres éléments, l'influence présumément exercée sur lui en 2003 par M. Franco Fava, un ancien entrepreneur en construction décrit merdredi par Me Bellemare comme un collecteur de fonds «sectoriel» du PLQ – sectoriel pour «secteur» de la construction, expliqua-t-il. Alors, dans ce cas, comment se fait-il que toute référence à la «construction» soit jugée par Me Bastarache comme allant au-delà du mandat de la Commission?
Le premier volet du mandat de la Commission portant bel et bien sur les «allégations» faites par Me Bellemare «notamment au regard de l'influence qu'auraient exercée de tierces personnes dans ce processus» de nomination des juges, du moment où une de ces «tierces personnes», dans ce cas-ci, M. Fava, est associée au milieu de la construction, pourquoi s'objecter à ce que le sujet soit soulevé par le témoin Bellemare? Et pourquoi cette objection tient-elle la route?
Le sujet même de l'industrie de la construction, par le biais, entre autres, de l'influence exercée présumément par M. Fava sur Me Bellemare, fait pourtant partie des «allégations» de ce dernier – lesquelles sont au coeur même du mandat de la Commission…
******************************************************
Le mandat de la Commission:
Pour information, voici en quels termes le gouvernement Charest définit le mandat de la Commission:
Mandat de la Commission
(décret 322-2010 adopté le 14 avril 2010 par le gouvernement du Québec)
IL EST ORDONNÉ, sur la recommandation de la ministre de la Justice et Procureure générale :
QUE, conformément à l'article 1 de la Loi sur les commissions d'enquête (L.R.Q., c. C-37), soit constituée une commission d'enquête dont le mandat est le suivant :
-
enquêter sur les allégations formulées par Me Marc Bellemare concernant le processus de nomination des juges de la Cour du Québec, notamment au regard de l'influence qu'auraient exercée de tierces personnes dans ce processus, ainsi que sur le processus de nomination des juges des cours municipales et des membres du Tribunal administratif du Québec;
-
formuler, le cas échéant, des recommandations au gouvernement sur d'éventuelles modifications à apporter au processus de nomination de ces juges et de ces membres.
QUE Me Michel Bastarache, avocat conseil, Heenan Blaikie, soit nommé commissaire afin de conduire cette enquête et que celle-ci soit menée à Québec.
Spécifiquement, quels organismes sont couverts et non couverts par ce mandat?
Le mandat couvre spécifiquement la nomination:
-
des juges de la Cour du Québec;
-
des membres du Tribunal administratif du Québec;
-
des juges des cours municipales.
Le mandat ne couvre pas :
-
les nominations aux tribunaux, aux commissions et aux organismes quasi-judiciaires relevant du gouvernement du Québec, par exemple la Commission des lésions professionnelles, la Commission des relations de travail, la Commission des relations de travail, la Régie du logement, la Régie de l'énergie, la Commission d'accès à l'information, la Commission de déontologie policière, etc.
-
les nominations aux cours qui relèvent du gouvernement du Canada :
-
La Cour supérieure
-
La Cour d'appel
-
Les Cours fédérales
-
La Cour suprême
-
Source: http://www.cepnj.gouv.qc.ca/
*******************************************************
Et c'est pour quand, ce rapport?
Le gouvernement a demandé à Me Bastarache de remettre son rapport final le 15 octobre prochain. Aujourd'hui, on commence aussi à douter de la possibilité même de la chose…
Parlant de reports plus que prévisibles pour le rapport final, c'est d'ailleurs ce que je prévoyais sur ce blogue le 14avril dernier lors de la création de la Commission… http://www.voir.ca/blogs/jose_legault/archive/2010/04/14/une-commission-exp-233-ditive.aspx
Bonjour Mne. Legault
Il n’y a rien de répréhensible à ce que Moniquer-Jérome Forget fût présidente et directrice de la CSST, non plus que Raymond Bachand fût à la tête du Fond de solidarité de la FTQ dans le passé, avant de devenir députés et Ministres des finances du Québec sous le gouverement libéral.
Ce n’est pas pour rien que Jean Charest refuse une enquête publique dans la construction et sur le financement des partis politiques, nous sommes assis sur un volcan qui éclabousserait autant que le Vésuve, à l’époque de la décadence romaine. Les ancêtres de M.Fava et Accurso ont déjà vécu ça…
http://www.plq.org/fr/candidat/068moniquejeromeforget.php
Mme Legault,
Vous allez chercher des poux un peu partout. Faudrait-il que la Commission Bastarache enquête dans tous les domaines d’où proviendraitent les personnes qui ont tenté d’exercer une influence sur M. Bellemare. Si une de ces personnes provient du milieu des Affaires, il faudrait enquêter sur le milieu des Affaires. Si une autre personne provient du milieu syndicale, l faudrait enquêter sur le milieu des syndicats.
Est-ce que vous voyez bien la l’élément illogique de votre prise de position.
Un peu de calme S.V.P. Le travail de la commission Bastarache ne fait que commencer. Vous verrez les questions intéressantes qui seront éventuellement posées à votre protégé.
Pour Jean Charest, c’est vraiment « Damned if you object the question, damned if you don’t. »
Ne pas s’objecter, c’est laisser Bellemare ouvrir le panier de crabes dont tout le monde sait qu’il VEUT l’ouvrir.
S’objecter, c’est (presque) faire la démonstration par a+b que ce gouvernement a des choses à cacher.
Si j’avais été à la place de l’avocate(1), je me demande (en bon gérant d’estrade que je suis!) si je n’aurais pas pris la chance de laisser le juge Bastarache se mouiller et donner un coup de maillet sur son pupitre. Le président d’un Tribunal a l’obligation d’intervenir lui même de son propre chef si quelque chose d’incorrect se produit « dans sa Cour ». J’ignore – car je n’ai pas fouillé la question – si le président d’une Commission d’enquête s’est vu retirer ce pouvoir mais j’en doute; par ailleurs, les règles de preuve et de procédure contenues au Code civil et au code de procédure s’appliquent devant une Commission d’enquête.
Raison additionnelle, pour l’avocate, de courir le risque. Et de s’objecter si le juge Bastarache ne réagit pas lui-même.
Il y a aussi Me Battista qui pourrait s’objecter au nom de la Commission; si c’est lui qui le fait, l’impact négatif n’est pas le même!
Au niveau de la perception, s’entend.
___________
(1) j’ai porté la toge pendant plus de 30 ans; et voyant ce que je vois, j’auraisi parfois envie de plonger dans l’écran de ma télé avec ma toge sur le dos. Mais puisque j’ai cessé de payer mes cotisations, no can do !
Je vous aime bien madame Legault et je serai le dernier a vous distraire lorsque vous essayez d’attirer l’attention de vos lecteurs sur les debordements des syndicats en collaboration avec le gouvernement.
Ainsi, depuis que le PQ premiere mouture a laissez poindre un corporatisme de plus au Quebec, le patronage inacceptable et abusi a pris des proportions ridicules et proches de la comedie de boulevard.
J’ai moi-meme ete temoin des nombreuses methodes d’intimidation orchestrees par des syndicats dans le secteur public et commercial et je peux vous dire que la collusion entre les compagnies de construction, appuyee par les centrales syndicales – et je pense surtou a la plus puissante d’entre elle, la FTQ, sMen donne a coeur joie dans le trrafic d’influence et la magouille dont leurs membres cotisants n’ont pas la moindre idee.
Evidemment, ce serait trop beau si le mandat s’elargissait vraiment pour inclure aussi les allies traditionnels du PQ.
Ca, ce serait formidable.
Mais je reve en couleurs, bien sur.
Ce n’est pas au Quebec qu’on trouvera un politicien suffisament puissant pour faire comme Robert Kennedy Jr quand celui-ci cassait la gueule de Jimmy Hoffa en se servant des contacts de son paternel et du Comite Senatorial americain.
Ici, dans cette republique de bananes qu’on appelle le Canada, le Senat ne sert a rien d’autre qu’a bloquer des projets de lois debattus par des crowd pleasers imbeciles au lieu d’avoir un reel pouvoir d’intervention dans la vie publique de la population.
Enfin, je dis cela comme ca, en passant, parce que je n’ai pas encore digerer les clauses orphelins et autres crosses syndicales corporatives.
Et aussi pour rappeler un petit detail a la plebe.
Bellemare etait un transfuge non-officiel de l’adq avant d’etre recruter par les liberaux.
Une espece de Steve Diamond avant la lettre.
Je c qu’on aime bien se poser des questions du genre « pourquoi Bellemare sort de l’ombre » apres un si long jeune, eh bien on devrait se demander si le PCC a encore ses entrees a l’ADQ, si Harper peut encore demander des faveurs de la part de ce parti pour service rendu et si le fait de mettre Charest dans la marde ne sert pas Harper avant tout le monde.
En appuyant indirectement cette sortie completement illogique de Bellemare, est-ce qu’il ne sert pas avant tout la politique de division Et surtout de diversion qui beneficie bcp au PCC en ce moment.
A qui profite le crime de lese-majeste en ce moment?
L’eclipse mediatique, elle sert qui en ce moment?
Le liberal branding damaged by this commission, is it good or not for Harper?
Et pourquoi l’ADQ semble avoir le bon angle d’attaque depuis le debut de cette affaire en repetant toujours : est-ce. Le parti liberal qui mene le caucus et le PM ou l’inverse?
Cherchez un lien de ce cote la. Vous allez VOIR… vous pourriez etre surprise.
Good night and good luck.
Très « éclairante » hypothèse, Monsieur Boudrias…
Plus encore que ce que vous écrivez relativement aux magouilles internes dans le domaine de la construction (impliquant les « alliés » syndicaux naturels des péquistes à l’opposé des « alliés » patronaux naturels des libéraux, un volet qui serait d’ailleurs fort intéressant de scruter de plus près un de ces jours…), il y a cette piste de démystification à l’égard de l’énigme Bellemare que vous avancez.
Issu de la mouvance adéquiste, avant d’être recruté par les libéraux, Marc Bellemare ne cadrait pas aussi bien qu’il aurait été désirable avec l’orientation politique libérale. Apparemment, si on considère la chose rétrospectivement, Marc Bellemare était un peu trop à droite.
D’ailleurs, son but de modifier la loi relative au NO FAULT de manière à ouvrir toute grande la porte aux poursuites devant les tribunaux, et d’ainsi apporter beaucoup d’eau au moulin des avocats (et au sien après un bref passage en politique et son retour à la pratique privée…) s’inscrit parfaitement dans l’idéologie de droite des adéquistes et des conservateurs de Stephen Harper.
Mais, fort heureusement pour nous tous, le premier ministre libéral Jean Charest a mis le holà à cette modification à la loi qui aurait obligé les assureurs à majorer les primes d’assurance de tout le monde (en raison de l’ajout d’une garantie supplémentaire aux contrats visant à dédommager leurs assurés suite à des jugements défavorables devant les tribunaux). Voilà qui a vraisemblablement énormément dépité Me Bellemare.
Et qui explique probablement sa démission hâtive du gouvernement, son navrant manque de solidarité à l’égard du parti qu’il avait joint (mais peut-être faut-il se dire ici « transfuge un jour, transfuge toujours »?), sans oublier le fait qu’en quittant précipitamment ses fonctions il reniait du coup la confiance ayant été placée en lui par ses électeurs.
Puis, suite à son incapacité à gagner la mairie de Québec, terminant loin derrière les autres candidats, et possiblement en raison de la grogne s’étant au fil des dernières années accumulée à l’égard de Jean Charest pour avoir stoppé son projet (qui aurait rendu le Québec un peu plus comme ses voisins américains où n’importe qui poursuit n’importe qui d’autre pour n’importe quoi, et où les avocats y vont à grands renforts de publicité incitant tout le monde à recourir à leurs services pour y aller la pédale-à-fond dans une multiplication de poursuites judiciaires en dommages-intérêts), eh bien il semble y avoir eu un déclic chez l’ex-ministre de la Justice.
Marc Bellemare s’est-il lancé par lui-même à l’assaut du premier ministre Jean Charest et de son gouvernement, alors même qu’il considérait le moment favorable en raison du déclin marqué dans la popularité de l’équipe libérale, ou sa démarche aurait-elle été orchestrée depuis les coulisses par les adéquistes et les conservateurs? Réponse inconnue. Pour l’instant, du moins.
Néanmoins, cette hypothèse amenée par Monsieur Boudrias, à laquelle j’ai ci-dessus joint ce que j’ai depuis plusieurs mois dit et redit au sujet des possibles motivations expliquant le bref passage au gouvernement de Me Bellemare, cette hypothèse donc a le mérite de proposer une couche supplémentaire d’explication plausible à ce dans quoi s’est lancé cet ex-ministre.
Enfin, au sujet des réticences apparentes de l’avocate du gouvernement dès lors qu’il serait question de « construction », cela ne me surprendrait pas beaucoup qu’il ne s’agisse là que d’une petite stratégie visant l’Opposition officielle péquiste. Il s’agirait peut-être d’inciter quelques-uns du côté du PQ à y aller de nouvelles déclarations incendiaires sur la place publique, à réclamer qu’on ouvre enfin les vannes en ce qui concerne le monde de la « construction ».
Puis de « céder » tout à coup à l’insistance – sachant fort bien que les liens entre le PQ et les syndicats étant ce qu’ils sont depuis toujours – il y aurait alors un très probable retournement de situation en faveur du gouvernement. Le PQ « arroseur » se retrouverait subitement dans la désolante situation (bien connue) de l’arroseur arrosé.
C’est donc à se demander très sérieusement si quelqu’un du monde politique, de quelque côté que ce soit, a vraiment intérêt à ouvrir cette boîte de Pandore du monde de la construction…
Et s’il s’avérait que les péquistes n’avaient rien à gagner à ce que l’on commence à fouiller le milieu syndicalement bâti ou asphalté, et que toutes leurs déclarations outrées jusqu’à présent se faisaient véritablement avec la confiance que JAMAIS le gouvernement n’ouvrirait la boîte de Pandore, et que tout à coup le gouvernement « menaçait » d’enfin « accéder » à la demande?
Alors voilà qui pourrait inciter l’Opposition officielle à reculer de plusieurs pas, à mettre beaucoup d’eau dans son vin, il me semble. Tant que ses déclarations ne faisaient que faire mal paraître les libéraux, tout allait pour le mieux. Mais si contre toute attente ses insistances à faire ouvrir la boîte de Pandore « réussisaient » (à leur grand dam!), la partie d’échecs en cours ne serait plus du tout la même.
Donc, en réponse à la question posée ici, à savoir « Qui a peur de la «construction»? », je dirais que si les libéraux peuvent dans une certaine mesure en avoir peur, d’autres qu’eux en ont possiblement peur bien davantage. Et leur bluff (à ces autres) pourrait bien se retourner contre eux s’ils n’y prennent garde…
(Mais cela n’arrivera pas. En coulisses, les partis s’entendront. La soupe est trop chaude pour tout le monde, cette fois)
Objection! M.Perrier
Vous avez utilisé le mot « construction » et placé les mots « Jean » et « Charest » dans votre texte.
Claude PERRIER écrit:
« D’ailleurs, son but de modifier la loi relative au NO FAULT de manière à ouvrir toute grande la porte aux poursuites devant les tribunaux, et d’ainsi apporter beaucoup d’eau au moulin des avocats (et au sien après un bref passage en politique et son retour à la pratique privée…) s’inscrit parfaitement dans l’idéologie de droite des adéquistes et des conservateurs de Stephen Harper. »
= = =
Faut quand même pas charrier.
= = =
« ouvrir la porte toute grande aux poursuites devant les Tribunaux »?
Wo! Poursuites devant les tribunaux lorsque l’accident a été causé pendant ou en raison de la commission d’un acte criminel. Facultés affaiblies, par exemple. Ça ne représente peut-être que un accident sur 1000. Ce chiffre n’a rien de précis; je donne ici l’ordre de grandeur, sans plus.
= = =
« apporter de l’eau au moulin des avocats »?
Quand le no-fault est entré en vigueur en 1977, le nombre des avocats était relativement stable: environ 3000, depuis fort longtemps. Je faisais partie du tiers le moins expérimenté et les réclamations résultant d’un accident d’auto pouvaient expliquer plus de 60% du chiffre d’affaires de mon bureau, comme c’était aussi le cas de la plupart des bureaux en milieu semi-urbain ou rural,
Aujourd’hui, le Barreau du Qc compte 24 ou 25000 membres. Alors si vous croyez que les avocats comptent sur le retour de cette « manne », vous êtes dans le champs, pis pas à peu près!
= = =
êtes-vous d’accord pour le maintien de l’indemnisation universelle? Pas moi. Et pourtant, aux yeux de la majorité de ceux avec lesquels je croise le fer, je suis un gogauche.
Êtes-vous d’accord pour que la SAAQ verse une indemnité généreuse, toute sa vie durant, à un ti-coune paqueté comme un oeuf qui roule à 150 km/h dans une zone de 70 et qui devient paraplégique après avoir propulsé son bazou sur un cap de roche? Pas moi.
Dans le cas « très hypothétique » où un père de famille aurait poussé dans le canal Rideau le véhicule dans lequel prenaient place son ex et ses trois filles, vous seriez d’accord pour que le bonhomme soit indemnisé pour la mort des membres de sa famille « dans un accident d’auto »?
Cas hypothétique? Sans pour autant présumer de sa culpabilité, je fais ici référence au cas de ce M. Shafia, ou quelque chose comme ça, dont le procès n’a pas encore eu lieu.
= = =
En quoi cela heurterait-il vos valeurs, Monsieur Perrier, si on accordait aux victimes de l’écrasement d’un viaduc le droit de poursuivre les responsables de l’effondrement pour leur négligence dans la conception des plans ou dans la surveillance des travaux?
Je pense aux victimes de l’effondrement du viaduc de la Concorde en septembre 2006 (de mémoire). La Loi sur l’assurance automobile, en raison de son libellé, empêche ce recours.
C’est que « accident d’automobile » y est défini comme tout impact entre un véhicule automobile et un objet quelconque », quelle qu’en soit la provenance. Va pour un oiseau. Va pour un orignal. Va pour un chien. Va pour le chargement échappé d’un fardier une fraction de seconde avant l’impact. Va pour un autre véhicule.
Mais pour un bloc de béton qui se détache d’un viaduc ou pour un viaduc qui s’effondre? Wo!
= = =
Une hypothèse: L’autoroutre Métropolitaine, vétuste, s’effondre au dessus de l’avenue Papineau, à Montréal. Huit autos (immobilisées au feu rouges ont écrasées, causant 19 décès. Deux piétons sont écrasés, dont un médecin de 35 ans, père de 3 jeunes enfants.
La veuve du médecin obtiendra jugement pour un montant qui tiendra compte de la perte de soutien financier (et perte d’affection, et perte du soutien éducatif et culturel du papa décédé, etc). Les familles des passagers recevront de la SAAQ à peine de quoi payer les funérailles, et quelques grenailles.
Bref, cette Loi est une vache sacrée pour le PQ, qui l’a mise en vigueur, aussi bien que pour le PLQ.
Pendant ce temps, les aberrations qu’elle comporte demeurent, ce qui permet à des criminels de toucher des centaines de milliers de $ à VOS dépens, et ce qui empêche des innocentes victimes (effondrement de viaduc ou de blocs de béton) de toucher des indemnités compensatoires qui allègeraient le fardeau « fiscal » des automobilistes.
Peu importe la construction et la commission Bastatache, ce qui va couler ce gouvernement ou le sauver c’est l’état du système de santé soutenu ou géré par l’état.
Léger en faisait une chronique dans le jdem il n’y a pas longtemps.
Le Devoir parlait pour sa part d’une poursuite intentée par la FIQ contre une dizaine de cliniques privées défiant la loi canadienne sur l’administration publique des soins de santé.
Pour l’instant, la seule possibilité du PLC de repousser les assauts des troupes de Stephen Harper est d’engager ses forces vives au Québec dans cet enjeu vital.
Sinon, le Bloc Québécois sera encore obligé de défendre une partie du caractère distinct du Canada.
De plus, cela permettrait aux partis progressistes a Ottawa de développer une solution de rechange pour l’ensemble des canadiens et créer les conditions gagnantes pour aller chercher une majorité claire et un mandat louable qui puisse résister a la propagande anti coalition.
Enfin, on peut toujours rêver…
Contradiction libérale
J’l’écoute pu! la Commission Bastarache (Nathalie Normandeau) à l’entrée du caucus libéral avant l’ovation à Jean Charest…
http://www.radio-canada.ca/audio-video/pop.shtml#urlMedia=http://www.radio-canada.ca/Medianet/2010/RDI2/24HeuresEn60Minutes201008261902.asx
Partie2/5
ear no evil
see no evil
waiting for Evel Knievel
http://en.wikipedia.org/wiki/Evel_Knievel
Sans blague, on en revient toujours à l’image des trois petits singes déjà présentées par l’auteur de ce blogue au début des allégations concernant le PLQ…
Bref, si ce je comprends bien, monsieur Goyette, Natalie Normandeau se tient informé en écoutant plus la commission et Julie Boulet dit que son chef dit la Vérité point final, bâton.
C’est ce qu’on appelle avoir une belle garde rapprochée…
Mais est-ce que ça protège vraiment contre les couteaux dans le dos d’avoir deux ministres comme cela à ses côtés ?
On verra à la reprise des travaux parlementaires.
@ Steve Boudrias
Les choses ne disparaissent pas si on les ignore.
Seul le silence, R.J. Ellory
Citation qui m’a rendu célebre dans La parole est à vous de Josée Legault, qui va comme un gant à Nathalie Normandeau.
http://www.voir.ca/blogs/jose_legault/archive/2010/08/13/la-parole-est-224-vous.aspx#comments
@ Mario Goyette
Auparavant, on disait qu’il n’y avait que les indépendantistes qui vivait dans le déni.
Maintenant, c’est beaucoup mieux, tout le monde vit dans le déni dans la classe politique québécoise actuelle.
Je suis abonné au Macleans et, récemment, ma conjointe qui a vécu aux États-Unis et en France pendant suffisament de temps pour avoir une bonne idée des deux systèmes de Santé, a eu la frousse de sa vie en lisant cet article là:
http://www2.macleans.ca/2010/08/10/all-dressed-up-and-no-place-to-go/
Je croyais qu’elle exagérait jusqu’à ce que je le lise moi-même.
Parfois, on a tendance a croire qu’il n’y a qu’au Québec que l’on fait face à des problèmes de « construction », d’infrastructure désuete et autres problèmes avec le système de la Santé.
En fait, la crise est « nationale », pancannadienne si vous préférez.
Et ce, même si des investissement massifs, faisant partie des stimulus offert aux Canadiens par le biais du PCC, n’ont même pas effleuré le moindre de ces chantiers.
Je sais qu’on est loin du parti Libéral et du domaine de la construction en disant cela mais, comme on dit, quand on se regarde, on se désole… et quand on se compare, on se console.
Cela dit, jusqu’à quand va-t-on se consoler en se comparant à nos voisins d’Est en Ouest ou du Sud avant de cesser de se contenter d’une élite politique franchement déconnectée du niveau d’excellence que l’on retrouve dans la moindre compagnie privée, au Québec ou au Canada ?
Bref, ce qui me désole le plus, c’est que cet état de délabrement progressif de nos institutions les plus fiables et les plus pertinentes ne forment pas plus de nouvelles vocations politiques. Quoique le PQ a su se renouveller considérablement, on peut s’attendre à ce que la même chose se produise sur la scène fédérale afin de répondre aux énormes défis qui attentendent tous les canadiens également.
Un participant sur un autre blogue m’a fait remarqué que Nathalie Normandeau répond: « J’t’écoute pu! » à un journaliste à propos de la Commission Bastarache.
Tu parles d’une réponse à un jourtnaliste de la part de l’aspirante future chef du parti libéral.
VOIR Contradiction libérale ci-haut (15h34)
Ça promet pour le futur des dialogues de sourds.
Accessoires non compris. Piles vendues séparément.
@ Steve
A qui le dites-vous?
J’ai tendance à être dur de la feuille.
Concernant votre commentaire précédent sur les soins de santé et les infrastructures, rappellez-vous l’effondrement d’un viaduc au-dessus du Mississipi à Minneapolis en 2007 et les digues qui ont cédé suite à l’ouragan Katrina en Nouvelle- orléans en 2005.
http://www.google.ca/search?hl=fr&rlz=1T4GGLL_frCA386CA386&&sa=X&ei=UJZ5TN6yNsOqlAfi0cHuCw&ved=0CBQQBSgA&q=effondrement+d%27un+viaduc+Mississippi&spell=1
Intéressante réplique, Monsieur Peace.
Quoique un peu « vive » par moments… Un peu d’emphase dans l’écrit pour compenser l’impossibilité d’effets de toge, peut-être… Mais j’ai probablement « couru après » en abordant peu favorablement certaines des activités exercées par les avocats, soit les poursuites devant les tribunaux.
Moi, ce qui a le don de me hérisser facilement, c’est lorsqu’on raconte des âneries au sujet des assureurs. Parce que j’ai passé plus de trois décennies dans ce domaine avant de devoir prendre ma retraite pour cause de maladie il y a quelques années (note: en passant ne vous fiez pas à ma photo, car c’est celle de mon passeport de… 1997).
Bon, ces petites précisions ayant été apportées, passons à ce qui importe. Vous avez absolument raison de trouver que notre Loi sur l’assurance automobile, le bébé de la ministre péquiste (Appelez-moi) Lise Payette, comporte de par son libellé des aberrations. Incontestablement raison.
Néanmoins, je ne considère pas que le remède soit le recours aux tribunaux. Cette approche de confrontation, coûteuse de surcroît, autant en temps qu’en argent, me déplaît au plus haut point. D’autant plus que cela risque de semer dans la société des graines de discorde, si j’ose dire. D’amener ici une mentalité empreinte de pugnacité plutôt que de bonne entente, de conciliation. Mais je fais peut-être erreur…
La meilleure avenue pour régler une fois pour toutes le cas des aberrations qu’entraîne la Loi sur l’assurance automobile me paraît être d’y apporter des amendements. Tout simplement.
Ainsi, en cas de délit, restreindre ou annuler tout droit à des compensations aux individus fautifs. Je doute que les députés de quelque parti que ce soit, de même que la population, veuillent s’opposer à des amendements qui corrigeraient d’évidentes déficiences.
Et puis, cette avenue me semble de loin supérieure à celle qui obligerait tout le monde à payer davantage en primes d’assurances (en raison de l’ajout d’une nécessaire garantie additionnelle pour régler les coûts encourus en cas de poursuite devant les tribunaux).
Enfin, vous me dites que les avocats ne comptent pas sur le retour de cette « manne », de cette possibilité de recours devant les tribunaux. Parce que « Aujourd’hui, le Barreau du Qc compte 24 ou 25000 membres ». J’en comprends ici que le retour de cette possibilité de recours équivaudrait presque à quelques infimes miettes.
Néanmoins, si les avocats au Québec étaient « environ 3000 » en 1977 (ce que vous indiquez quelques lignes avant) pour venir à bout de toute la besogne et qu’ils sont à présent huit fois plus nombreux, les parts de gâteau sont soit devenues très petites ou alors le gâteau a beaucoup grossi… Et il y en a fort probablement quelques-uns parmi ces disciples de Thémis que même quelques miettes intéresseraient beaucoup…
Non, il est vraiment préférable d’amender la Loi. Mieux et moins coûteux pour tout le monde. (En espérant que vous ne trouverez pas objection à cette solution…)
Petite précision:
Mon long commentaire précédent est pertinent au présent billet du fait qu’il élabore sur les conséquences qu’auraient entraînées la modification à la Loi que désirait Me Bellemare, et que le premier ministre Jean Charest a stoppé. Pour possiblement éviter les conséquences dont je fais état dans mon dernier commentaire.
Et j’estime qu’une des motivations de Me Bellemare, sinon sa principale motivation, pour agir comme il le fait à présent, a justement pour genèse le refus de Jean Charest de laisser son ex-ministre de la Justice aller de l’avant avec son projet.
Conclusions de la commission Bastarache avant la sortie du document: un autre rapport inutile qui va mourir de sa Bellemare.
Tout ça parce que le PM n’a plus l’autorité morale pour dégager « son » parti du marais stagnant d’une éthique de travail deficiente.
D’ailleurs le plus gros déficit jamais créé au Québec sera toujours proportionnel a la dette que chacun des partis accumule envers ses souteneurs et le desequilibre fiscal que le gouvernement entretient au détriment de la classe moyenne.
Dernière vacherie en date sortie sur Jean Charest dans le jdem: un article où l’on voit notre bon premier ministre qui « voyage au restaurant » serrer la main du maire de Moscou. Ce dernier étant probablement le fonctionnaire russe le plus corrompu de ce pays.
Qui s’assemble se ressemble ? On laisse au lecteur le soin de faire le rapprochement j’imagine…
Anyway, le gouvernement Charest est toujours dans la Bellemarde avec cette affaire là…
Poser la question, c’est y répondre.
On aura beau tenter de disséquer les « motivations » de Bellemare, pour des raisons assurément évidentes de diversions, de braquer les projecteurs sur son CV ou ses antécédents de carrière ou de faire danser sa plume de belle façon pour tenter de convaincre, il n’en reste pas moins qu’on ne saura JAMAIS la vérité malgré la « commission ». Nous allons assister qu’à une simple joute de relations publique. Bellemare: Charest m’a dit ça! Charest: non, jamais! Facile pour Charest au final.
Et on aura beau tout dire sur le cas de M. Bellemare et tenter par tous les moyens ces jours-ci de le discréditer (une belle campagne est d’ailleurs en cours, passionnant. Pour l’illustrer, lire absolument l’odieux manifeste d’Yves Chartrand sur ruefrontenac.com), mais dans cette guerre pour gagner l’opinion publique, JJCharest et ses troupes ont déjà perdu. Et c’est là où ça compte!
Et les motivations de Charest en politique? Défroqué à souhait, valet de l' »Autre » de chez PCorp., je vous laisse vous « souvenir » de ses « services », multiple gaffes et hésitations (rapport encore en tablette de Bouchard-Taylor) face à la population du Québec. Tristes moments de notre histoire.
Des ministres dont Dupuis ont quitté avant que la soupe ne soit trop chaude. Qu’attend donc notre PM (premier masochiste) pour quitter? Un appel privé du vrai PM du Québec, l' »Autre » de PowerCorp? Le peuple en à soupé, la marmite va bientôt sauter!
Il est vraiment temps de ne plus jamais donner le pouvoir aux fédéralistes et leurs commandités et de rapatrier au Québec tous nos iimpôts et tous nos pouvoirs internationaux . Charest ment comme Chrétien mentait comme Trudeau mentait
Vive le Québec libre
Je viens d’entendre Charles de Gaule? Ah oui, ce grand democrate en treillis militaire qui a fait avorter mai 1968 en faisant voter l’Hexagone pour l’ordre et la securitate.
Bravo.
Levesque disait d’ailleurs que cela prendrait bien plus qu’un chef d’etat etranger pour sortir les Quebecois de leur servitude volontaire, non?
C’est lui aussi qui citait de Gaule en repetant: bien seul est le chef d’une formation politique face au mauvais presage d’un destin mechant.
Je cite de memoire.
En passant, lorsque je cite le Globe, le Macleans et le Toronto Star, je cite par avance la presse etrangere…
Je me pratique aussi a dire: deux de mes realisateurs de fims etrangers sont Atom Egoyan et David Cronenberg.
J’ajouterais bien James Cameron mais il ne fait pas de films subentionnes par telefilm canada…
—
Cela dit, je ne suis pas d’accord pour dire que Bellemare est necessairement aussi SALE que Charest.
En fait, le projet de loi 35, qui lui tenait tant et qui visait a reformer l’administration des tribunaux administratifs portaient sur des revendications vieilles de 30 ans! Et celles-ci portait sur des principes renforcant quoi? Eh oui, la deotologie et l’independance de ces tribunaux.
Deontologie… ethique… vous voyez le lien avec Fava et son traffic d’influence?
Vous devriez lire le Soleil et le jdem d’aujourd’hui, surtout.
Pourquoi?
Parce qu’on y parle de la rencontre ultime qui a fait plier bagage a Bellemare.
En effet, le bon maitre de cette fable en avait souper de se faire by passer et se faire dire que le projet de loi 35 ne passerait pas.
Et qui etait present, lors de cette fameuse rencontre?
Le president de la FTQ, la responsable de la CCQ et… on revient encore a l’adq: Gilles Taillon, a l’epoque a la tete du CPQ.
Les sceptiques et les cyniques seront confondus
Du
Du.
😉
Les affairistes libérastes dépendantistes doivent quitter la scène!
@ Claude Perrier
Vous présentez, cher ami, les choses avec un simplisme et une mauvaise foi qui, de votre part, me désolent.
Ainsi Marc Bellemare serait le gros méchant qui aurait tenté d’extirper le No Fault de la culture avocassière québécoise alors que Jean Charest nous aurait sauvé du désastre en stoppant les plans machiavéliques du démoniaque Bellemare. Mon oeil!
La réalité c’est que Jean Charest a recruté Marc Bellemare avec enthousiasme tout en faisant siennes les revendications de ce dernier dans le but d’augmenter sa banque de partisans. Vous oubliez que l’abandon du No Fault faisait partie du bagage d’engagements mis de l’avant par le PLQ au grand complet lors des élections de 2003. Jean Charest s’était lié à cette idée. Fidèle à ses habitudes Jean Charest a tiré profit des idées de Bellemare pour gagner quelques votes et une fois cela fait il a abandonné son poulain afin de ne pas avoir à brasser trop de choses et ne pas avoir à agir et se mettre d’éventuels futurs électeurs à dos.
Si Jean Charest a finalement stoppé Marc Bellemare c’est bien après l’avoir mis lui-même sur les rails et l’avoir propulsé tant que cela pouvait servir ses intérêts. Le PQ et l’ADQ avaient eu le courage de repousser Marc Bellemare parce qu’ils ne partageaient pas ses vues. Jean Charest, lui, lui a hypocritement tendu la main en lui faisant croire qu’au PLQ il aurait l’attention et l’appui souhaités pour ensuite l’envoyer valser à la première occasion, une fois qu’il en eut tirer tout le profit potentiel. Jean Charest est comme ça. Ce n’est pas un homme de convictions profondes. C’est un pur opportuniste et un carriériste de la pire espèce. Il s’entoure de tous les citrons possibles pour avoir une grande réserve de jus (de votes), il presse ces citrons pour en extirper tout le jus possible puis les envoie au compostage quand il considère qu’il n’a plus rien à tirer de ces citrons, avant qu’ils ne lui fassent ombrage. C’est ça le genre de premier ministre que vous désirez avoir? Profitez-en parce que John James « Meech Moins » Charest ne gouvernera plus pour longtemps. Son règne s’achève. Sa carrière politique aussi, ainsi que la carrière politique de tous ses disciples trop mous et trop fidèles en qui les électeurs ne pourront plus avoir confiance.
Dans quelques mois Jean Charest ne sera plus qu’un mauvais souvenir et le PLQ sera éteint pour au moins une génération. C’est ce que je nous souhaite.
Je ne sais pas si c’est juste pour moi mais les mots de passe sont de plus en plus indéchiffrables.
Une perle trouvée sur le site web de Corus:
« La commission Bastarache sur le processus de nomination des juges se poursuit lundi à Québec, avec le contre-interrogatoire de l’ancien ministre de la Justice Marc Bellemare. Yvon Picotte déplore les impacts de celle-ci sur la confiance du public envers les politiciens. »
Arrêt sur image.
Cet argument est probablement le plus stupide que l’on ait formulé par rapport aux activités de la commission.
Pour deux raisons:
1) En quoi une commission d’enquête PUBLIQUE a laquelle participe de nombreux avocats peut-elle etre perçue comme dommageable pour la classe politique EN GENERAL?? A ce que je sache, le PM a pris lui-même cette initiative et il est responsable de SA décision et de SON leadership et il sera juger sur SA performance. On s’amuse souvent a dire que Jean Charest est a son meilleur lorsqu’il doit aller au front. Que c’est un féroce bagarreur. Alors, on attend. Le spectacle est gratuit, en direct, devant les caméras de télévision et personne ne doit commander l’événement via pay per view.
Alors, de quoi se plaint-on?
« L’ancien ministre Yvon Picotte est déçu et furieux. Sans vouloir défendre Jean Charest ou s’attaquer à Marc Bellemare, il déplore que toute la classe politique soit éclaboussée par des déclarations faites sans preuve, ni témoin. »
Faux. Yvon Picotte défend bel et bien JC ou, a tout le moins, le parti qu’il représente: le PLQ.
Encore plus faux: Picotte essaie de nous donner la rougeole en laissant planer le spectre du désengagement populaire envers TOUS les partis.
Rien de plus con encore une fois puisque Picotte n’est pas entouré de pequistes, d’adequistes ou de solidaires ou de verts dans sa vie de tous les jours alors ou est-ce que cet homme va pêcher que c’est la fin du monde pour la « classe politique »? C’est plutôt la fin de la récréation pour une certaine frange de l’élite politique. Cette commission sonne le glas d’une certaine facon de se moquer de l’intérêt public ET de l’éthique au sein d’UN parti: le PLQ.
« Il va y avoir de la part du public un ras-le-bol d’aller voter, il va y avoir ce que j’entends régulièrement : ils sont tous des pareils, et moi je pense que ce n’est pas vrai », dit l’ancien ministre libéral.
Who gives a f… ? Qui se soucie encore de l’opinion de ce has been liberal? A part d’autres liberaux endormis qui croient que c’est la fin des haricots parce que les carottes sont cuites pour Charest?
Une autre tranche d’avocat avec cela?
« Yvon Picotte pense le Québec vis (sic) la plus dure crise politique de son histoire, mis à part la crise d’octobre et il doute que Jean Charest passe au travers. »
Eh bien, en voilà un vote de confiance de la part d’un ancien routier envers le chef actuel de son « glorieux » PLQ!
Au depart de l’article, Picotte se désole qu’il n’y ait ni preuves ni témoins et il termine en déclarant mort le patient avant même que ce dernier sorte de la salle d’opération!
Avec des amis meurtris comme cela, qui a encore besoin d’amis dans ce genre-la pour voler a son secours dans les médias?
By the way, le quatrième pouvoir est encore le seul pouvoir qui échappe en grande partie a tous les Fava et Charest de la terre, si je ne me trompe, non?
Alors, on comprend mieux pourquoi Christine St-Pierre, ancienne journaliste, cherche a poivrer Quebecor Media en lui prêtant un agenda souverainiste. Tellement souverainiste que cette entreprise détient des journaux et des chaînes de télévision a travers tout le Canada et cherche a créer un Fox News North qui sera tout sauf sympatique a l’endroit de la souverainete ou de notre mentalite « socialiste »… Toute une logique. Toute une ministre. Toute une ancienne journaliste…
Navré de vous désoler, cher Paolo…
Peu importe que Jean Charest soit tel que vous l’écrivez, ou même seulement un peu, cela ne change absolument rien à ce que je perçois de Marc Bellemare. Et si Jean Charest n’est pas un individu recommandable à vos yeux, je considère que Marc Bellemare ne l’est pas davantage.
Cela étant, j’estime que l’explication la plus vraisemblable pour le comportement des derniers mois de l’ex-ministre de la Justice est de prendre sa revanche sur Jean Charest, que ce soit ou non pour la raison que vous évoquez (pressage de citron) ou quoi que ce soit d’autre.
Marc Bellemare me semble être un individu dépité par son accumulation d’échecs, et qui sait fort bien qu’il ne suffit que d’y aller d’allégations pour causer beaucoup de tort à celui qu’il blâme fort probablement pour la tournure des choses lui ayant été particulièrement défavorable ces dernières années.
Peut-être bien que Jean Charest est effectivement en partie responsable de la mauvaise fortune de son ex-ministre. Mais cela ne signifie pas pour autant que Jean Charest soit coupable de quoi que ce soit de ce que raconte aujourd’hui Marc Bellemare.
Enfin, en ce qui concerne les fameux « captchas », ils sont en effet devenus terriblement indéchiffrables depuis un moment. Je dois en faire défiler une bonne quinzaine à chaque fois, si ce n’est davantage, pour enfin en trouver un qui, bien que malcommode, devra malgré tout faire l’affaire.
Je suis bien d’accord avec vous, M. Mitriou. Jean Charest est un manipulateur de première classe. M. Bellemare s’est fait posséder, manipuler et éjecter après usage.
Je partage aussi votre observation sur les mots de passes. 🙁 Mais pour ça, il faut en parler aux administrateurs du site…
Y en aura pas de faciles! 🙂
Cordialement
@Paolo Mitriou
Votre analyse est puissante et véridique. J’aime bien votre façon de voir qui nous change des analyses superficielles et revanchardes des quelques uns qui semblent vouloir monopoliser ce blogue.
Brovo Paolo Mitriou
C’est une commission indécente qui devrait faire témoigner M.Bellemare 5 à 6 jours en considérant les 38 témoins à venir celle ci devrait se terminer et ce avant la remise du rapport le 25 ou le 1 décembre. Tout cela pour nous indiquer à mots couverts qu’un seul témoin aura oser briser l’omerta d’un clan libéral à la fois politique et juridique ce qui dans la procédure juridique de la commission devrait se conclure que les conditions de nomination des juges se déroulent correctement.
Tout cela au nom aussi de l’intérêt personnel du premier ministre qui tient à utiliser le buldozer afin d’écraser un ancien ministre perçu par lui comme un ingrat.
L’avocate du gouvernement m’apparaît être en conflit d’intérêt avec celui à venir du Parti Libéral parce qu’en gros les membres du gouvernement sont issus du PLQ. Lorsque l’avocate Côté défend J.J.Charest en prétendant qu’il n’est pas le -bon dieu ou dieu tout puissant- décrit par M.Bellemare on en est gêné.
Madame Côté a prouvé aujourd’hui par ses tactiques de guérilla le but premier de cette commission. Le point central sur le délai de nomination de M.Bisson qu’elle à soulevé ne remet pas en question le fait qu’il ait été nommé juge au bout du compte. L’ancien ministre rappelons le admet en témoignant qu’il a participé à des décisions de favoritisme cela c’est le point problématique du gouvernement Charest et des avocats du pm, du PLQ et du gouvernement du Québec actuel.
Autre point d’utilité publique.
En ce qui regarde Bernard Roy, analyste à Radio Canada, RDI, ses commentaires ne peuvent être interprétés seulement qu’en rapport avec sa connaissance du droit et à son expérience de procureur chef à la commission Gomery. C’est un avocat qui a fréquenté les milieux politiques et d’affaires qui à siégé ou qui siège encore sur des conseils d’administration. La critique adressée à Radio Canada est celle de ne pas recourir à des spécialistes universitaires qui en principe sont plus libres pour commenter des commissions comme celle de Bastarache.
(…)Les recettes nettes d’Imperial Tobacco ont représenté à cette époque, plus de 50 % du total des gains d’exploitation d’Imasco avant impôt et cela sans compter des bénéfices sur la vente du tabac au détail par les chaînes alimentaires, appartenant à Imasco.
Remarquons la présence d’un grand nombre de personnalités influentes de l’establishment canadien au Conseil d’administration d’Imasco. Par exemple, y siégeaient Paul Martin, ex-premier libéral du Canada, Bernard Roy, secrétaire principal du premier ministre Brian Mulroney ; Rob Pritchard, président de l’Université de Toronto, la plus grande université au Canada ; Bill Bennett, ex-premier ministre de la Colombie-Britannique ; Torrance Wylie, ex directeur national du Parti libéral du Canada ; Claude Castonguay, ex ministre des Affaires sociales du Québec et sénateur ; Pauline McGibbon, ancienne lieutenante – gouverneure de l’Ontario (Mme McGibbon a aussi été longtemps membre du Conseil du Maurier pour les arts d’interprétation, une organisation de mécénat reliée à Imperial Tobacco). (…)
http://grandquebec.com/montreal-histoire/imperial-tobacco/
http://www.radio-canada.ca/regions/Montreal/2007/01/30/003-Vieux-Port-Roy.shtml
Je me pose une petite question en ce moment.
Pourquoi le juge Bastarache n’a pas jugé pertinente la question de la « plaideur de l’année 2008 » lorsque celle-ci a demandé a Me Bellemare: « pour quelle raison avez-vous démissionné »?
1) si le but de l’avocate du gouvernement du Québec est de mettre dans l’embarras le témoin qu’elle contre-interroge, pourquoi Bastarache trouve que la réponse a cette question n’est pas pertinente?
2) si l’avocate du cabinet Stickeman Elliott erre dans sa manière de déstabiliser le client, pourquoi poser la question si elle est assez intelligente pour savoir que celle-ci sera jugée irrecevable par le modérateur de la conversation télévisée?
En fait, de mon point de vue, je trouve curieux ce type de construction défensive.
Et ce, pour une simple et bonne raison: le syndrome du Boomerang.
J’ignore si c’est connu de la profession légale ou quoi, mais tout ce qui peut être dit peut être utilisée contre soi, surtout en cours.
Alors, quand le gouvernement Charest demande a un ancien ministre d’une administration liberale toujours en poste, je me pose la question suivante: est-ce que Me Suzanne Coté se souvient qu’elle doit interroger un autre témoin un peu plus tard? Sait-elle également que Jean Charest lui aussi sera interrogé a son tour?
Je l’espère parce que si j’etais l’avocat du pauvre diable dans cette affaire, je m’écrirais une note sur un bout de papier: demander au PM comment se fait-il que l’avocate de « son » gouvernement ignore la raison que Me Bellemare vous a donné avant de démissionner? La connaissez-vous cette raison monsieur le premier ministre et, si non, comment cela peut-il cadrer avec les responsabilités d’un bon chef de gouvernement et un bon chef de parti?
Question finale: laquelle de mes questions seraient jugées irrecevables? Probablement toutes, mais elles valent toutes la peine d’être posée quand vous passez a la télévision… N’est-ce pas?
L’avocat de James James Charest c’est le Fils de Claude Ryan le voleur de référendum et le père du coup criminel sexiste des Yvettes
Hier, au Club des EX, Jean-Pierre Charbonneau a fait remarquer que lorsqu’il couvrait une commission d’enquête, tous les témoins se présentaient sans avocats. Il n’était venu à l’idée de personne de se présenter avec un ou des avocats. Les témoins faisaient face à la musique, comme des grands, en personnes responsables.
Aujourd’hui, même Me Bellemare a un avocat…
Quelle comédie!
Commission Bastarache ou vaine tentative des avocats de Jean Charest pour remettre le dentifrice dans le tube.
@steve boudrias – votre 12h20
Excellentes questions. Ou réflexions, plutôt.
Je ne suis guère impressionné par l’avocate du gouvernement et par Me Ryan, fils de l’autre et neveu, pourtant, de l’un des meilleurs plaideurs de sa génération, Gérald « Gerry » Ryan.
Ce ne sont pas là des performances d’avocat, mais des séances de Public Relations. Ils ne plaident pas pour le Commissaire ou pour apporter des faits pertinents à son enquête: ils plaident pour la galerie, pour la tivi, C’est un gros show médiatique.
Ils suivent une ligne toute tracée, sans égard à la réponse qui vient de leur être fournie. Genre:
– Quel est votre nom? – Marc Bellemare
– Quel est votre prénom?
La partisannerie les étouffe; elle leur coupe les ailes et les coupe de leur instinct. Quand survient une réponse à laquelle ils ne pouvaient pas s’attendre, au lieu de traquer lleur proie avec intelligence, ils suivent l’ordre pré-établi Et le témoin, qui est intelligent, a le temps de récupérer.
Excellente performance de Bellemare.
Après avoir répondu à la question « Qui a peur de la Construction », il faut surtout savoir « Que craignent-ILS (=Charest et ses acolytes qui l’ont incité à venir au Québec) que nous y découvririons »?