Régime universel d'assurance-médicaments: une analyse très intéressante
Il y a de ces moments où bien des contribuables doivent se demander très sérieusement pourquoi certains gouvernements, dans des dossiers déjà extrêmement onéreux, ne voient pas à exercer une gestion nettement plus saine et responsable de leurs impôts et taxes.
Voici un de ces moments… Cette fois-ci sur la manière dont, au Canada, on choisit de ne pas payer moins, collectivement, pour les médicaments.
Et voici le communiqué, de même que le lien pour lire l'étude réalisée par le professeur Marc-André Gagnon selon laquelle «un régime universel d'assurance-médicaments pan-canadien pourrait éviter des dépenses de 10,7 milliards de dollars par année, selon une étude»…
«OTTAWA – Un régime public universel d'assurance-maladie pour tous les Canadiens pourrait réduire de jusqu'à 10,7 milliards de dollars les dépenses en médicaments d'ordonnance, affirme une étude dévoilée aujourd'hui par le Centre canadien de politiques alternatives (CCPA) et l'Institut de recherche et d'informations socio-économiques (IRIS).
L'étude réalisée par Marc-André Gagnon, professeur à l'Université Carleton et chercheur invité à Harvard, indique que les Canadiens pourraient réduire de 10 % à 42 % – soit jusqu'à 10,7 milliards de dollars – les dépenses en médicaments selon le choix de politique industrielle en vigueur dans le secteur pharmaceutique.
« Les Canadiens n'ont pas les moyens de ne pas avoir d'assurance-médicaments universelle, affirme M. Gagnon. Les politiques pharmaceutiques du Canada sont un échec complet : beaucoup de Canadiens n'ont pas un accès équitable aux médicaments, le manque de couverture rend certains traitements inefficaces, et le système n'est pas viable parce que nous ne parvenons pas à contrôler l'augmentation des coûts des médicaments. »
L'étude compare les régimes d'assurance-médicaments de diverses provinces, cerne des problèmes liés au statu quo, montre l'inefficacité des régimes privés et calcule les économies que permettrait de réaliser un régime pan-canadien financé par le secteur public qui assurerait une couverture intégrale.
Selon le rapport, le Canada vient au troisième rang des pays où les médicaments de marque coûtent le plus cher parce que les prix des médicaments sont délibérément gonflés afin d'attirer des investissements dans le secteur pharmaceutique.
« Le coût de ces politiques dépasse de loin les avantages que retirent les Canadiens du fait d'avoir une industrie pharmaceutique au pays », déclare M. Gagnon.
Un programme universel d'assurance-médicaments pan-canadien devra trouver un juste équilibre afin de respecter la compétence des provinces en matière de santé tout en offrant la même couverture à tous les citoyens. Une politique claire qui s'appuierait sur une volonté politique réelle pourrait offrir un accès égal aux meilleurs médicaments disponibles tout en réalisant des économies importantes par rapport aux régimes actuels.
« Le seul obstacle à l'établissement d'un programme d'assurance-médicaments juste et efficace, c'est l'apathie politique : ce ne sont pas les contraintes liées aux coûts économiques », conclut M. Gagnon.»
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Pour lire l'étude: http://www.iris-recherche.qc.ca/publications/argumentaire_economique_pour_un_regime_universel_d8217assurance-medicaments
M. Gagnon parle d’apathie politique. Je crois qu’il est trop gentil envers nos élus. Ce n’est pas de l’apathie politique, c’est du calcul électoraliste.
En permettant aux pharmaceutiques de faire de gros profits, ils les incitent a s’installer ici et là nos élus font valoir leur excellent travail à amener ces multinationales à s’installer au Canada. En plus on les subventionne pour le faire. Donc on les subventionne en leur permettant de vendre plus chers les médicaments et on les subventionne encore par des mesures fiscales de tout acabit. Alors nos élus peuvent se taper les bretelles et se font élire sur de telles stratégies où c’est encore le citoyen, cochon payeur de taxes qui passe à la moulinette.
Et si on exigeait de payer le juste prix pour nos médicaments, iraient-elles s’installer ailleurs ? Si des pharmaceutiques quittaient pour cette raison, la loi de la compétition jouant, d,autres seraient intéressées à prendre leur place. Si Coke part, c’est Pepsi qui va en profiter. Il s’agit seulement d’être cohérent. Ceux qui partent seront relégués aux oubliettes des décisions gouvernementales concernant l’autorisation de vendre leurs produits.
Il faut aussi tenir compte des coûts exorbitants de la recherche et du développement (R&D) d’un produit pharmaceutique. Les salaires à payer, les installations nécessaires et les échecs nombreux avant d’obtenir une réussite coûtent des dizaines de millions de dollars. Ces pharmaceutiques qui font avancer la science médicale ont tout de même le droit de rentabiliser leurs investissements. C’est la population qui est la grande gagnante quand une découverte est faite.
Avec la recherche des plus bas prix, nos gouvernements ont tendance à encourager les médicaments génériques qui sont des copies faites par des compétiteurs qui eux n’ont pas de budgets consacrés à la recherche. Notre société devrait aussi penser au progrès et non seulement à payer toujours moins ce qui s’apparente à une vision à courte vue. Les regroupements d’achats sont une arme à double tranchant dont il ne faudrait pas abuser.
M. Parisien,
Je veux bien être d’accord avec vous sur les coûts de la R&D. Mais vous passez sous silence les avantages liés à la propriété intellectuelle qui donne l’exclusivité à son propriétaire d’exploiter et mettre en marché le résultat de sa R&D. Cette exclusivité dure 20 ans. Ce qui me semble assez généreux et devrait permettre au détenteur du brevet de rentabiliser les investissements.
Une fois les 20 ans écoulés et que la pharmaceutique a eu l’exclusivité de la vente de ses médicaments brevetés, je ne vois pas les raisons de continuer à favoriser les pharmaceutiques en perpétuant leurs privilèges. On se retrouve donc dans le domaine de la concurrence commerciale où le prix et la qualité font loi.
L’autre évidence à tenir en compte c’est le bilan rarement déficitaire des pharmaceutiques. Leurs milliards de dollars de profit démontre assez bien qu’elles ne se portent pas si mal que ça. Elles ne me feront pas pleurer.
Au Québec nous payons tous nos produits vitaux plus cher car nous sommes dépendants des étrangers qui en profitent pour nous voler .
Et ces voleurs savent que nous n’avons pas de défenseurs donc ils en profitent avec la complicité de nos trois gouvernements fédéralistes( Ottawa Québec Montréal)
Comme colonisés nous payons tout plus cher et en plus nous enrichissons une minorité de colonisateurs et leurs collabos comme nous l’apprenons dans le cas du gaz .
En plus ces ‘,médicamenteurs ‘ étrangers utilisent à fond les colonisés Québecois comme cobayes sous payés pour tester leurs poisons . Et en plus nos hôpitaux se remplissent de ces cobayes blessés à vie.
J,ai un voisin cobaye qui m’explique cela en me donnant tous les détails sur ces abuseurs colonisateurs
Bonjour,
Au Québec, le plus grand ami de toutes les multinationales pharmaceutiques fut Monsieur Bernard Landry et le gouvernement péquiste sous sa tutelle. Pour les faire venir et les garder ici, de mémoire il subventionna les emplois jusqu’à $ 15,000.00 chacun par année en plus de se plier sous la botte des pharmaceutiques à ne pas prendre les médicaments génériques qui sont beaucoup moins cher en n’ayant pas assumé les frais de la recherche. Un beau gâchis que d’avoir signé des ententes de trente ans en plus des exemptions fiscales. Ayant été sur Google afin de trouver le vrai portrait de cette catastrophe en cliquant sur : Bernard Landry et les pharmaceutiques, je voulais retracer les détails de ces ententes où ce péquiste impénitent donna le Québec en pâture aux multinationales de la maladie, mais les ententes ne sont étalées au grand jour . Je n’y ai retrouvé que du potinage d’impénitents comme Monsieur Bernard Landry. Merci, Erwan Basque.
@Michel Guay
Ouf ! Vous n’y allez pas «avec le dos de la mer morte»! J’ai l’impression que vous jetez l’eau avec le bébé.
Bien que je sois très critique de la présente situation je ne pense pas que la situation soit si noire. Évidemment le lobby des pharmaceutiques est très puissant. Il faut donc un gouvernement qui aie une colonne pour leur résister. Mais nos présents gouvernements, particulièrement à Ottawa, croient à un État toujours plus petit. Cela n’aide pas à négocier serré avec les pharmaceutiques multinationales. Faudrait pas l’oublier aux prochaines élections.
@Erwan Basque
Et voilà maintenant que Google serait de mèche avec les méchants séparatistes. Hé ! Mon petit Erwan, sortez de vos cauchemars. Je veux bien vous accorder que le Québec a été très généreux avec les pharmaceutiques. Mais avant de dire qu’il l’a été trop, j’aimerais voir des analyses en profondeur des impacts financiers de ces politiques.
En passant c’est exagérer malicieusement de prétendre que Landry gardait le gouvernement du Québec sous sa tutelle. Bien sûr, vous semblez avoir une compétence excessive à voir la paille dans l’œil de votre adversaire.
Enfin, il ne faudrait quand même pas oublier que le gouvernement Charest ne vient pas d’accéder au pouvoir. Qu’a fait votre poulain mon petit Erwan ? À part fertiliser le terreau de la corruption, force être de reconnaître qu’il est difficile de faire la nomenclature de ses décisions dans ce domaine.
Alors mon petit Erwan je vous conseille d’ouvrir les yeux et de regarder sous votre lit pour voir si le gros méchant loup péquiste ne s’y serait pas caché. Vous verrez bien que ce n’était qu’un mauvais rêve …
Bonjour,
Encore rabrouer en rabrouant un et l’autre est la marque de commerce d’un père fouettard frustré et sans arguments ! Étant incapable d’articuler une pensée, je suggère au rabroueur en chef de faire aller son index et son majeur s’il en est capable sur Google en cliquant sur : Bernard Landry et les pharmaceutiques. Allez ouste, au lieu de geindre et s’étioler en de vains propos incohérents sur tous les autres d’opinions différentes. Merci, Erwan Basque.
«Les chiens aboient, la caravane passe.»
J’ai souvenance, il y a de cela de monbreuses années, avoir regardé à PBS un programme qui résumait les résultats d’une longue enquête sur l’industrie pharmaceutique américaine. On y concluait que si les inventeurs de médicaments se privaient de faire de la publicité, de corrompre les médecins, les pharmaciens et autres personnels reliés au monde de la maladie, hôpitaux, cliniques, cette industrie pharmaceutique économiserait des millions de dollars chaque année et ils pourraient investir ces précieux dollars dans la recherche.
Mais on préfère pratiquer des méthodes douteuses, discutables et pleurer sur la place publique que la recherche coûte cher. C’est ben verrat!
Le Québec est victime des pillards du sol et des compagnies pharmaceutiques qui voient les malades comme des « mines d’or » surtout depuis que John-James est au pouvoir en sol québécois grâce à son népotisme systémique.
Montreal WEST vit de ces industries médicaMENTEUSES , des marchands de canons et en anglicisant les immigrannts et les colonisés Québecois . Tous nos impôts fédéraux vont dans ces crimes contre la nation Québecoise
Quand on pense que Québec Solidaire propose exactement cette solution (Pharma-Québec) depuis pratiquement sa fondation. Mais que voulez-vous, il parait que ce ne sont que des « utopistes » et leurs suggestions sont balayés du revers de la main.
Les gens préfèrent un premier ministre qui promet de bâtir une montagne pour obtenir les Jeux Olympiques d’Hivers en 2028. Ne riez pas, c’est exactement ce que Jean Charest a promis à Québec en 2008 et j’ai entendu un commentateur rapporter très sérieusement cette promesse avant de balayer QS en disant que sa promesse étaient trop coûteuse (en l’occurrence, il était question de monter le salaire minimum à 10,50$).
Bref, le « réalisme » de ceux qui nous gouvernent est plus coûteux (pour nous) que « l’utopie ».
La bonne nouvelle dans toute cette suite d’enquêtes et de dénonciations publiques (et qui me donne un bien fugace espoir pour l’évolution nécessaire de nos moeurs politiques), c’est le climat de réelle transparence qui commence à poindre et que contribue puissamment à développer le milieu journalistique en multipliant les analyses et les enquêtes sur toutes ces questions (que l’on pense au scandale des contributions politiques par le secteur de la construction, les pratiques mafieuses de tout ce secteur et les connivences avérées dans l’attribution à prix gonflés des contrats publics (routes, compteurs d’eau, etc.), le même genre de pratiques ‘institutionalisées’ dans le secteur pharmaceutique, le népotisme dans la magistrature, l’incurie de nos ressources narurelles ( la forêt, les redevances minières, l’exploitation des gazs de schiste, l’eau, l’or, etc., etc., etc.).
La mauvaise nouvelle est que la presse exacerbe l’indignation populaire dans tous ces domaines, laquelle est relayée par toute la classe politique en quête de populisme et qui s’abreuve goûlument à cette manne sans toutefois véritablement s’attaquer aux déficiences des strucutres politiques et administratives. Les intérêts fianciers semblent plus coriaces et plus résilients que l’indignation populaire…