@ Jacques Dupuis à l'Assemblée nationale.
«Les dépenses de la commission Bastarache sur le processus de nomination des juges s'élèvent à trois millions de dollars (…) en date du 30 septembre et inclut l'ensemble des factures traitées.»
Coût «estimé» jusqu'au dépôt du rapport final, prévu, pour le moment, le 31 janvier 2011: un beau, gros six milllions de dollars en fonds publics…
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Petit retour sur les audiences de la semaine dernière sous forme de quelques uns des moments les plus surréalistes (*):
1) Jacques Dupuis pour l'ensemble de son témoignage.
M. Dupuis – lequel quittait soudainement la politique en plein été -, fut ministre de la Justice pendant plusieurs années. Mais ce printemps, alors qu'il était ministre de la Sécurité publique, il fut surtout celui qui, sur un simple coup de fil à son «ami» personnel Michel, allait recruter Me Michel Bastarache pour présider la commission sur le processus de nomination des juges.
Bref, d'entendre Jacques Dupuis témoigner devant celui-là même, son bon ami, qui non seulement préside cette commission, mais qu'il a aussi personnellement choisi pour ce «boulot», avouez tout de même que c'est exceptionnellement surréaliste….
2) Paul Bégin: de par son témoignage, l'ancien ministre de la Justice sous Jacques Parizeau, Lucien Bouchard et Bernard Landry, semble avoir confirmé que le processus de nomination des juges fut modifié suite à la victoire électorale du PLQ en 2003.
Il a aussi servi une formidable leçon, fort pédagogique par ailleurs, sur les responsabilités uniques du ministre de la Justice et les rôles respectifs des pouvoirs excéutif et judiciaire en système parlementaire de type britannique. Bref, ça prenait un souverainiste pour être nettement mieux instruit et connaissant de ce dernier que semblent l'avoir été le gouvernement actuel suite à son arrivée au pouvoir….
3) En périphérie de la commission, Me Marc Bellemare faisait ce dimanche soir une apparition attendue à Tout le monde en parle. Soulignant l'incohérence de la décision de faire «expertiser» sa fameuse «note» sur le dos d'une tablette, de même que la disquette contenant son agenda de ministre (miraculeusement retrouvée tout récemment par son épouse), l'ancien ministre de la Justice se demandait comment il se fait qu'à l'opposé, la commission n'a commandé aucune «expertise» des agendas du premier ministre. (Question de tout au moins «tenter» d'établir si, oui ou non, LA réunion qu'il allègue avoir eu avec Jean Charest, le 2 septembre 2003, a bel et bien eu lieu.)
La question de Me Bellemare est d'autant plus pertinente que dans les faits, l'agenda quotidien d'un premier ministre: 1) peut être modifié électroniquement plusieurs fois par jour selon les changements mis à l'horaire; 2) des rendez-vous y apparaissant peuvent ne pas avoir eu lieu; 3) des rendez-vous qui ont eu lieu peuvent aussi ne pas y apparaître, soit parce qu'ils n'ont finalement pas été tenus ou parce qu'ils ont eu lieu en tant qu'activité personnelle ou privée du PM; 4) les versions de l'agenda servant pour usage interne du bureau du premier ministre ne sont pas nécessairement les mêmes que celles remises aux médias.
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(*) Pour mon analyse du témoignage «étonnant et inquiétant» de Chantal Landry – légendaire «point de chute» au bureau du PM pour les «cv», voir: http://www.voir.ca/blogs/jose_legault/archive/2010/09/27/chantal-landry-un-t-233-moignage-233-tonnant-et-inqui-233-tant.aspx
Vous connaissez le Candide, de Voltaire. 1759 ! Donc rien de nouveau soleil.
Bastarache sera-t-il ce nouveau Candide ? À lui de nous le démontrer.
Mais franchement payer au moins six millions pour nous faire montrer ce spectacle désolant, c’est fort, pas à peu près. Mais faudrait tout de même pas passer un savon trop fort au juge. Il est un peu pris dans toute cette comédie jouée avec grandiloquence.
Mais Bastarache aurait pu réclamer les mêmes expertises d’un côté comme de l’autre. Mais ça aurait coûté plus cher évidemment. Moi je pense que Bastarache et toute sa commission avait un préjugé de mensonge chez Bellemare, d’où l’expertise. À contrario il y avait un préjugé d’honnêteté chez Charest, d’où la non nécessité d’une expertise. D’où la vilaine impression d’un parti pris.
«Une fois qu’on a passé les bornes, il n’y a plus de limites.» [Alphonse Allais]
Bonjour Mne Legault
Plusieurs se souviennent de ce conte de la grenouille ébouillantée.
Imaginez une marmite remplie d’eau froide dans laquelle nage tranquillement une grenouille. Le feu est allumé sous la marmite. La température commence à grimper.L’eau est chaude. C’est un peu plus que n’appécie la grenouille; ça la fatigue un peu mais elle ne s’affole pas pour autant. L’eau est maintenant vraiment chaude. La grenouille commence à trouver cela désagréable mais elle est affaiblie, alors elle supporte et ne fait rien. la température va ainsi monter jusqu’au moment où la grenouille va tout simplement finir par cuire et mourir, sans jamais être extraite de la marmite.
Plongée dans une marmite à 50*, la grenouille donnerait immédiatement un coup de pattes salutaire et se retrouverait dehors.
Invité à l’émission d’actualité, Les coulisses du pouvoir, l’ex Ministre des relations inter-gouvernementales Benoît Pelletier nous a donné un bel exemple de la grenouille ébouillantée.
« Au Canada, plusieurs citoyens sont attachés à la Couronne britannique, ce qui rend une réforme constitutionnelle difficile à obtenir sans de longues négotiations. Les québécois eux rejettent la monarchie britannique parce quelle symbolise le colonialisme. » Zzzz
Depuis le scandale des FIERS en 2009, la température de l’eau ne cesse de monter, mais on peut toujours compter sur le chef-cuisinier John James Charest pour régler le four, bien attacher à son siège qu’il ne veut pas quitter, comme le dit si bien Marc Bellemare.
http://blokomondi.over-blog.com/article-1637595.html
Bellemare avait raison à TLMEP: le but unique, inavoué et inavouable de la tenue de cette enquête, c’est d’obtenir aux frais de l’État de la preuve que Jean Charest croit pouvoir utiliser en Cour supérieure dans son action en diffamation contre Bellemare.
La Commission aurait pu se contenter de quelques témoignages:
a) Huguette Saint-Louis, l’ancienne juge-en-chef de la Cour du Québec, dont les commentaires sont très pertinents.
b) l’ancien ministre de la justice, Paul Bégin, et si possible, un Jérôme Choquette, par exemple, pour témoigner de la manière de faire sous Bourassa.
J’aurais souhaité que la Commission s’interrogeât sur la formation des comités de sélection d’un juge. J’ai connu ce mécanisme par les deux bouts. À titre de représentant choisi par le Barreau et recommandé au Ministre, d’une part, et d’autre part, à titre de candidat à un poste de juge.
Concernant le membre « juge » de ce comité, je n’aurai qu’un seul commentaire: il devrait provenir de la région et avoir vu les candidats à l’oeuvre.
Concernant le membre « avocat », aussi longtemps que le Ministre ne remet pas en question la recommandation du Barreau, ça me va; mais si le Ministre répudie ce choix, j’aimerais savoir pourquoi. Un avocat qui connaît les candidats, leurs forces et leurs faiblesses, peut en fournir une bonne évaluation. L’inverse est vrai.
La Commission ne se pose même pas la question…
Concernant le membre « ni juge ni avocat », là, il y a scandale, et encore une fois, la Commission n’est même pas intéressée à jeter un oeil.
J’ai moi-même vu deux de ces « citoyens ». Aucun doute possible sur leur allégeance. Et pour plusieurs des concours auxquels je ne me suis pas présenté, j’ai pu être informé par un ou l’autre des candidats « éconduits ».
Dans une région comme l’Abitibi-Témiscamingue, qui compte moins de 100 avocats admissibles (la règle des 10 ans de pratique…), tous les intéressés sont en mesure d’identifier les autres intéressés. Et tous les avocats se connaissent (presque tous).
Ce que je retiens, c’est que le choix du « ni juge ni avocat » est empreint d’une partisanerie malsaine. Une réforme s’impose.
= = =
Et puis, il y a les 4 rapports d’expert; j’en ai lu 3½.
Ça aurait été suffisant.
L’enquête sur la crédibilité de Bellemare, Fava, Rondeau, Charest, perso, je n’en ai rien à cirer (1). Planifier l’avenir me semble plus important que de relire le passé – surtout que cette relecture ne peut pas être fiable à 100% (témoignages contradictoires).
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(1) Cette enquête, si vraiment nécessaire, aurait dû être tenue devant une Commission parlementaire. Moins coûteux.
» (1) Cette enquête, si vraiment nécessaire, aurait dû être tenue devant une Commission parlementaire. Moins coûteux. »
N’est-ce pas? Et pourquoi pas?
M. Charest a mal réagi.
Manque de maturité et infantilisme chronique.
M. Charest n’est pa zen et nous on paie la facture de cette carence psychologique.
On est bien bon.
Les métaphores sont éclairantes. À travers cette commission, J.J.Charest s’est comporté en seigneur féodal de la politique protégeant son fief de pm soutenu par J.Dupuis qui s’est comporté en commandant en chef croisé de la forteresse libérale. Si le gouvernement du Québec s’apparente davantage à une seigneurie féodale moins métaphoriquement à un clan rassembleur d’intérêts liés aux dirigeants d’entreprises, la démocratie ici est fissurée et ça doit être répété, nous sommes revenus aux années Taschereau pendant qu’aux Galeries d’Anjou dans l’Est de Montréal à la frontière de Saint Léonard il est vrai, on y entend de plus en plus parler en anglais chez les clients et les employés.
Le propre d’une nation qui a été colonisée sous dépendance maintenant dans le cadre fédéral c’est de valser entre progrès et régression. La régression actuelle du Québec francophone sur le fond (dernière heure d’une rumeur sur les lucides de L.Bouchard) donne raison à Pierre Falardeau sur l’identité colonisée des Québécois n’en déplaise aux nationalistes mous et péquistes optimistes dits modérés qui confondent révolution tranquille et révolution tranquille interrompue depuis 1980.
La révolution tranquille: 50 ans
Octobre 70, révolution chaude: 40 ans
Référendum 80: 30 ans.
Référendum 95: 15 ans.
Quel bilan autour de ces dates? Une révolution trop tranquille se transforme en statut quo?
Les jeunes de 25 et 20 ans ouverts à la politique, que veulent t-ils pour le Québec?
À moins que ma mémoire ne me trompe, il me semble qu’au moment de l’annonce de la création de la commission Bastarache, l’ensemble des observateurs de la scène politique québécoise avaient dénoncé le procédé le qualifiant d’opération de diversion et d’écran de fumée pour éviter de devoir répondre aux attentes de la population : une enquête publique sur la corruption dans la construction et le financement des partis politiques.
Ils avaient raison. Donc ne tombons pas dans le piège de la diversion et gardons notre attention concentrée sur les allégations de corruption qui continuent à empester l’atmosphère politique au Québec.
Charest et sa gang de commandités coûtent une fortune et ne rapportent rien allant d’erreurs en erreur . Ce matin une autre erreur avec Bombardier et le Métro qui va nous coûter deux fois trop cher tout en violant les lois internationales
M. Guay a complètement raison, ce gouvernement est incapable de mener un projet à bien et de façon économique. Les 2 derniers, le CHUM au PPP et les wagons de métro électoraux internationalement illégaux qui vont, éventuellement, faire perdre d’autres contrats à Bombardier pour avoir nié les arrangements mondiaux.
Sur la photo, M Dupuis semble siphonner quelque chose …
Il siphonne ses mensonges et ses faux témoignages
Nous venons d’apprendre que feu M. Pierre Laporte faisait l’objet de surveillance de la part des corps policiers.
Lors de l’enquête sur la viande avariée, un témoin avait mis la puce à l’oreille des commissaires en soulevant une petite partie du voile de corruption qui unissait le PLQ et la Mafia. M. Bourassa a immédiatement réagit en interdisant aux commissaires de s’engager dans cette direction.
Très révélateur comme réaction, n’est-il pas. Il y a longtemps que les criminels organisés et les politiciens font bon ménage. C’est un secret de Polichinel.
Et vogue la galère.