Ce dimanche matin, à l'émission Dimanche Magazine de la Première chaîne, l'ancien chef du Parti égalité, Robert Libman, et moi-même, avons eu une discussion relevée sur le projet de loi 103 du gouvernement Charest sur les fameuses «écoles passerelles» anglaises et non subventionnées.
http://www.radio-canada.ca/emissions/dimanche_magazine/2010-2011/
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Et sur cette note, je vous souhaite une très bonne Action de grâce! :)))
M. Liebman tient beaucoup à faire le plein à nos frais. Si les anglosquébécois tiennent à augmenter l’importance numérique de leur communauté, qu’ils fassent comme nous avons fait : des enfants.
Il n’est pas nécessaire d’en faire 14 par famille, quatre feront l’affaire. Avec le temps, la multiplication des familles anglophones résultante atteindra le but visé : l’augmentation du nombre d’anglophones au Québec. C’est si simple.
Entre temps, je fais remarquer à M. Liebman que la communauté anglophone aura un CHUM bien avant la majorité francophone. Si ce n’est pas un signe de la vitalité de cette minorité menacée, je me demande bien ce qu’il lui faut pour le rassurer.
Quand au gouvernement Charest, il nous trahit dans tous les dossiers vitaux à notre communauté. Jean Charest est le grand bâtisseur d’un autre Québec, celui de Corporate America, succursale Québec.
M. Liebman affirme qu’il n’y a qu’une minorité de francophones qui fréquente les écoles paserelles. Pourtant, des journalistes ayant étudié la question, affirment que c’est une majorité d’élèves francophones que l’on retrouve aux écoles passerelles. Qui dit vrai?
Si jamais le PQ, ou tout autre parti nationaliste québécois, est élu, une de ses priorités sera de prendre le taureau par les cornes et de mettre les pendules à l’heure : l’école anglaise, privée, non subventionnée, réservée aux familles de passage au Québec seulement : joueur de hockey, homme d’affaires, professeurs, chercheur, etc.
C’est absolument ahurissant de penser qu’on puisse s’acheter un droit constitutionnel. Ça choque mon intelligence et mes valeurs. Autre question : qu’est-ce qu’il y a de mal à utiliser une clause qui a été inscrite dans un document constitutionnel ? La clause dérogatoire est là, elle existe. Pourquoi se priver de son utilisation ? Sommes-nous des pleutres à ce point ? Je trouve ça tout à fait renversant.
Vous aurez remarqué que je n’ai pas encore parlé de la nécessité de protéger adéquatement la langue française au Québec, ce qui est convenu, me semble-t-il, par une large majorité des citoyens du Québec.
Toute cette affaire d’écoles passerelles me paraît davantage être un motif d’indignation supplémentaire pour certains qu’un véritable sujet problématique. Le si petit nombre qui pourrait s’y faufiler est tellement insignifiant qu’il ne devrait vraiment pas y avoir matière à en faire tout un plat.
Nous avons tellement d’autres choses plus utiles – et urgentes – qui devraient nous occuper en priorité. À commencer par la qualité de ce qui est enseigné dans nos écoles francophones au vu du laxisme et du nivellement par le bas, gracieuseté de notre ministère de l’Éducation.
Occupons-nous donc des vrais problèmes avant de nous préoccuper de vétilles.
Je m’étonne beaucoup, M. Perrier, qu’une personne de votre qualité ne perçoive pas le danger, à long terme, que représente cette infiltration, insignifiante au départ, comme vous le soulignez, mais qui fera des petits, délétères à notre cause. La progression sera géométrique, implacable.
De plus, c’est une question de respect de notre communauté et de ses valeurs, nos valeurs. On crache sur le français. On nous piétine. On nous méprise. On nous ri au visage. Pour ma part, je ne saurais demeurer indiférent à ces camouflets.
Nous devons boucher tous les trous par où s’immissent nos adversaires. Apprendre l’anglais n’est pas un exploit extraordinaire.On peut très bien l’apprendre à l’adolescence, comme je l’ai mainte fois écrit sur ce forum. Enseignons le français au maximum, n’importe quelle autre langue, en plus, au primaire, les enfants apprennent facilement avant 12 ans. L’anglais au secondaire. L’occasion de parler anglais est fréquente, surtout dans la région de Montréal. J’ai entendu, à Montréal, des adolescents parler anglais entre eux. Je me suis fait servir en français par l’un d’entre eux, en français parfait. Après, il est retourné vers ses compagnons et à repris la discussion en anglais. Pourtant, ces jeunes n’avaient pas fréquenté les écoles passerelles. Il y avait tout un mélange de races et de cultures. Ils étaient soit bilingues ou trilingues, mais ils préféraient parler anglais entre eux, ce qui me désolait drôlement, mais au moins, ils pouvaient parler français itou.
L’anglais n’est pas en danger à Montréal. Vous pouver dormir sur vous deux oreilles.
Cordialement.
Pendant que M.Perrier fait l’innocent, je peux affirmer que d’entendre parler anglais souvent aux Galeries d’Anjou, lieu commercial entre les arrondissements St Léonard et Anjou dans l’EST de Montréal témoigne d’une santé de l’anglais qui infirme tout ce que prétend ce Libman.
Mieux, il m’arrive d’entendre des jeunes employés francophones passer du français à l’anglais avec des collègues employés anglophones et ce n’est pas que pour apprendre l’anglais. Montréal régresse sur le plan du français en tant que langue d’usage après tant d’années de laisser faire, par l’agression continue de la cour suprême contre les dispositions de la loi 101. La loi 103 va hiérarchiser au sommet l’anglais comme langue du prestige et de la richesse lorsque la langue nationale des Québécois deviendra officiellement et de manière effective bientôt synonyme de pauvreté. Avec cette loi, libéraux et demain les lucides probablement vont consacrer la marchandisation des langues au Québec. Il faut comprendre qu’avec la succession des années, le droit à la descendance va élargir l’accès aux écoles publiques anglophones. Plus que des centaines de parents seront prêts à payer les ÉAPNS si c’est un investissement, ils le feront.
Je vous encourage Josée Legault à poursuivre votre prise de parole sur les ondes pour la défense toujours réfléchie des Québécois francophones. Puisque vous bénéficiez d’un accès aux médias audios visuels contrairement aux citoyens -dits ordinaires-. C’est nécessaire parfois d’encourager ceux qui dans les médias ne s’écrasent pas ni dans l’indifférence ni dans la fatalité.
Sans oublier en complément argumentatif, l’influence toujours de la culture de masse de tous ces DVD films ou surtout des séries TV américaines qui peinent à traduire leurs pochettes ou d’inclure des bandes audios françaises.
J’ai écouté cette discussion et la conclusion qui s’impose est claire : la communauté anglophone du Québec, qui se perçoit comme une majorité, refuse absolument de se percevoir pour ce qu’elle est de facto au Québec, soit une minorité. Partant de là, elle ne peut souffrir que ce qu’elle considère comme étant son privilège exclusif, c’est-à-dire sa volonté d’assimiler à sa langue les nouveaux immigrants, soit contrecarrée de quelque façon par ceux appartenant à ce qu’elle considère comme une minorité, les francophones du Québec.
Elle saisit donc le fallacieux prétexte de l’intégration de citoyens exogènes, mais anglophones, pour faire la promotion de ce qu’elle considère comme étant son unique privilège, celui d’assimiler les émigrants à sa langue, comme une portion grandissante de francophones d’ailleurs le font, même citoyens du Québec par ailleurs, car elle sait pertinemment que c’est de cette façon qu’elle finira par assimiler suffisamment de citoyens pour que la portion congrue de francophones restants finissent par baisser les bras et par réclamer, dans un premier temps le bilinguisme pour tous, ce que nous commençons à voir de plus en plus, et dans un second temps, le libre choix de la langue d’enseignement pour tous, ce qui ferait du français à plus ou moins long terme, une langue marginale au Québec.
Ceux qui ont compris savent ce qu’il leur reste à faire.
Diantre, mais comment faites vous pour garder votre calme avec un tel type?
Le « gros » problème, puisqu’à l’évidence plusieurs considèrent qu’il y en a un « gros » ici, ne se situerait-il pas en fait ailleurs que du côté de ces écoles passerelles?
Ainsi ledit problème, tel qu’on le présente (ou du moins tel que je le comprends avec ce qu’on en présente), serait qu’une toute petite brèche deviendra éventuellement une fissure importante puis un trou énorme. Nous serions en quelque sorte sur le Titanic…
En somme, on craint l’inondation.
Pour ma part, et non pas parce que j’approuve ces écoles passerelles, j’estime que le véritable problème n’est aucunement du côté de celles-ci mais plutôt du côté des écoles publiques francophones. Et, plus encore, du côté de notre ministère de l’Éducation.
Le nivellement par le bas auquel s’adonne ce ministère, de manière à permettre la distribution ininterrompue de diplômes, quitte à en remettre à des ânes n’ayant presque rien appris en raison de programmes déficients, eh bien ce laxisme nous mène bien plus sûrement vers un possible naufrage futur que quoi que ce soit d’autre.
Ou encore, pour revenir plus directement au problème des écoles passerelles et illustrer autrement la chose, c’est un peu comme si un coureur automobile cherchait comment en ralentir un autre plutôt que de faire tous les efforts possibles pour améliorer sa propre performance. Le bâton dans les roues de l’autre plutôt qu’une meilleure lubrification de son moteur.
Enfin, ce qui me désole le plus c’est probablement de voir qu’encore une fois on préférerait décrier, s’indigner, rouspéter – au lieu de se retrousser les manches et de s’employer à mieux entretenir son jardin personnel… Que je sache, ce n’est pas en empêchant le voisin d’avoir des fleurs que cela en fera pour autant pousser chez soi!
Mais, bon. Chacun ses irritations, non? Moi, c’est l’état assez pitoyable de notre propre jardin qui me met de travers.
D’accord avec M. Perrier ici de façon générale sauf sur les écoles passerelles, une patente injuste pour aider seulement les riches. Son exemple du coureur automobile est très bien trouvé.
Il vaudrait mieux rendre l’école francophone, plus attirante, plus performante, meilleure en enseignement du français et de l’anglais à compter de la maternelle, afin que nos jeunes qui sortent du secondaire, soient bilingues. Les élèves qui le demandent « ceux dont les parents sont contre l’enseignement de l’anglais, parce qu’ils ont peur que l’apprentissage de l’anglais, anglicise leurs enfants » en seraient dispensés. Ces élèves auraient droit, à la place, à un cours supplémentaire de français ou autre chose.
Condition à ce qui précède : Étendre la loi québécoise du français au travail, aux entreprises entre, disons, 10 et 49 employés.
Avec ce qui précède, le réseau anglophone serait beaucoup moins attrayant et nous pourrions même abandonner la loi 101, si le Québec pouvait réussir à faire respecter correctement, le français comme langue de travail. Tout est là, la langue pour se gagner une vie serait alors, celle recherchée et enviée au Québec.
Je vois encore LIbman se sauvant de son Bureau d,Alliance Anti Québec après que le feu y ait été mis et plus tard accuser les séparARTISTES
Quel triste SIR que ce Pogné pas libre du tout
Bien d’accord avec MM Perrier et Bousquet. Il faut hausser la barre à l’école française, pas la baisser constamment pour arriver au niveau des élèves ignorants et peu attirés par l’effort.
C’est un suicide collectif qui nous guette si nous préférons nous enfoncer dans le sable mouvant de la facilité et de l’ignorance certifiée, diplôme à l’appui.
Aux USA, cette population quasiment analphabète pour une trop grande part, se laisse facilement berner, manipuler par une oligarchie sans scrupules. Et quiconque ose relever la tête et critiquer la politique étrnagère du gouvernement se fait accuser d’antipatriotisme et de collusion avec l’ennemi. L’ignorance est contreproductive et ne profite qu’aux exploiteurs.
Resserons la visse et visons l’excellence, comme auparavant.
Sursum corda! (Debout les coeurs)
La question de la qualité de l’enseignement est un autre débat, même si par certains côtés et même par des côtés certains, il rejoint la question de la sauvegarde et surtout, celle de la progression du français au Québec. Malheureusement, bien qu’ils soient à n’en pas douter sincères, certains se bernent quand ils en font une simple question de volonté, d’effort. La volonté ne remplacera jamais les vraies priorités qui ont tout à voir avec la société et sa culture, sa sociologie, et beaucoup moins, bien que cela soit aussi nécessaire, avec le perfectionnement individuel. Tout en étant fort conscient des critiques fondées quant aux négligences du Ministère de l’éducation pour de nombreux programmes, ceux d’histoire entre autres programmes, ou plus généralement ceux qui permettent de rendre les citoyens plus responsables et plus critiques de leur environnement, silence sciemment entretenu, sans parler de la volonté de faire paraître certains résultats comme meilleurs qu’ils ne sont, il faut souligner que ce nivellement vers le bas, le bas étant synonyme de peuple pour certains, commence avec la politique de la porte ouverte vers le privé, ce qui permet aux éléments les plus susceptibles d’exceller puisque ayant en général un capital culturel hérité dès la naissance meilleur que la moyenne, de se faire valoir en dehors du système public. Ceux qui fréquentent le public font donc partie d’une clientèle moins susceptible d’avoir de bons résultats, surtout si le français n’est pas leur langue maternelle ou qu’ils ont un bagage culturel déficient au départ. Je mets au défi le secteur privé d’échanger sa clientèle pour celle du public et vice versa et de se pavaner avec les mêmes résultats que ceux qu’il affiche sans cela.
Par ailleurs, l’excellence pour la langue vient aussi de la fierté à la parler et celle-ci découle tout naturellement du fait de parler une langue souveraine, une langue dominante dans l’espace donné d’une Nation-État. En somme, il faut d’abord être souverain pour estimer sa langue et les succédanés ne remplaceront jamais cette réalité, même une loi 101 non charcutée, bien que ce soit un commencement et encore moins la simple volonté érigée en vertu cardinale.
Si un gouvernement courageux interdisait d’exiger la connaissance de l’anglais pour obtenir un emploi au Québec, ce serait un pas dans la bonne direction.
Je conçois que l’on exige la connaissance de l’anglais si le postulant devra dialoguer avec des clients unilingues de langue anglaise. Mais exiger systématiquement la connaissance de l’anglais, au Québec, sabote tous nos efforts de la promotion du français chez-nous.
Les parents qui décident d’envoyer leurs enfants à l’école anglaise à tout prix, c’est qu’ils ont l’intention ferme de les intégrer au monde anglophone. Ils ne les envoient pas seulement pour leur faire apprendre l’anglais, puisque, comme l’ont souvent exprimées plusieurs personnes sur ce blogue, les moyens d’apprendre l’anglais autres que par l’immersion scolaire, sont nombreux.
Comme le disait Mme Legault dans son livre sur les anglos québécois, la communauté anglophone aurait eu avantage, depuis l’adoption des Lois 22 et 101, à mettre son énergie à créer des liens harmonieux avec la majorité francophones plutôt que de s’entêter à résister, contester et conséquemment générer des conflits qui n’en finissent plus.
Bon congé férié à toutes et à tous.
Le français des jeunes est affreux…et si la vraie raison était ici
http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/archives/2008/09/20080911-082451.html
Et si les vraies raisons des écarts entre groupes francophones et anglophones, quant à l’obtention du diplôme d’une part et quant à la réussite aux examens en langue maternelle d’autre part, n’étaient pas les effets d’un quelconque complot, mais la résultante prévisible des différences dans les clientèles qui fréquentent leur réseau scolaire public respectif. Primo, les anglophones écrèment-ils autant leur clientèle scolaire publique, par un recours aussi massif au privé que le font les francophones ? Non ! Secundo, les anglophones ont-ils les mêmes rapports à leur langue, perçue comme étant celle de la majorité régnante, que les francophones ont avec la leur, réfractée qu’elle leur parvient à travers ce prisme hérité du colonialisme et relayé par la trahison d’une bonne part de leurs élites qui la méprisent souvent telle qu’elle leur apparaît chez la majorité de ceux qui la parlent. ? Non !
Alors, tout en gardant à l’esprit que l’effort personnel est une constante du succès, que le soutien des parents, qui le peuvent et qui en ont les aptitudes, est aussi un facteur à considérer, gardons-nous de nous mortifier inutilement en sachant qu’il faut aussi et peut-être même surtout, y ajouter cet autre facteur qu’est celui de l’appui d’une communauté qui s’est choisi comme majoritaire et qui s’est donné les moyens politiques de le réaliser souverainement.
M. Gingras écrit : «Si un gouvernement courageux interdisait d’exiger la connaissance de l’anglais pour obtenir un emploi au Québec, ce serait un pas dans la bonne direction.»
Faudrait commencer par exiger le français. Si une entreprise n’a pas besoin de l’anglais sur un poste, j’imagine qu’elle ne demandera pas la connaissance de l’anglais sauf que, si l’employé est sujet à prendre une promotion sur un autre poste dans cette entreprise qui demande une connaissance de l’anglais.
Nous sommes en Amérique, M. Gingras et les Québécois francophones qui ne parlent pas mieux l’anglais que Mesdames Marois et Harel le parlaient, il n’y a pas si longtemps, sont des handicapés. Est-ce que vous souhaiteriez qu’un de vos enfants soit unilingue ?
Les Néo-Québécois francophones, essentiellement d’Afrique du nord et d’Haïti, se plaignent que l’on exige d’eux la connaissance de l’anglais pour travailler au Québec, dans la région de Montréal tout particulièrement. Je trouve cela inacceptable. Oui, nous sommes en Amérique du Nord, mais nous sommes avant tout au Québec, terre francophone, on s’en vante. Il faut être logique.
Je conçois facilement que l’on fasse miroiter la possibilité de promotions si on maîtrise l’anglais. Mais est-il raisonnable de condamner au chômage un francophone, temporairement unilingue, ou qui ne parle pas comme troisième langue l’anglais?
Je dis, donnez la chance au coureur en lui faisant comprendre qu’il a toutes les chances de monter dans la hiérarchie s’il apprend cette langue. Un Néo-Québécois a beaucoup de chats à foueter à son arrivée au pays. Se précipiter chez Berlitz ne doit pas faire parti de ses priorités… 🙁
Le Québec est une province francophone et, être francophone et autrement qualifié, devrait assurer un emploi raisonable, digne, à tout citoyen du Québec, peu importe ses connaissances linguistiques temporaires. Je suis convaincu que si on fait miroiter des chances d’avancement, en apprenant l’anglais, le nouvel employé prendra les mesures nécessaires à améliorer son sort. Nous savons tous que les imigrants sont très industrieux et qu’ils tiennent énormément à grimper dans l’échelle sociale.
Pour ce qui est de mes enfants, je n’en ai pas, oui, ils seraient bilingues ou trilingues. Ma femmme parle trois langues et travaille à sa quatrième, l’anglais. Nous ne sommes pas en faveur de l’ignorance, nous sommes en faveur de la justice envers les non anglophones vivant au Québec.
Avoir des ambitions politiques : être chef de parti, et ne pas parler l’autre langue officielle du pays est un handicap sérieux.
Ne pas avoir cette ambition et être unilingue n’est pas un handicap sérieux. C’est une carence intellectuelle qui empêche de voir différemment la vie. Ce n’est pas un drame que d’être unilingue. Tout dépend de l’ouverture d’esprit du sujet unilingue et de sa curiosité intellectuelle. On peut être relativement bien instruit et être unilingue. On peut être bilingue, et mieux encore, et voler bien bas.
Le bilinguisme n’assure pas la sagesse, regardez Harper, Trudeau, Charest. Que de bêtises.
Je ne prêche pas l’ignorance. Je veux la justice au Québec pour les francophones unilingues : du travail lorsque la maîtrise ou la connaisance de l’anglais n’est pas essentielle à son bon fonctionnement.
Si vous me dites que la connaisance de l’anglais est essentielle pour travailler au Québec, alors, le français, c’est du folklore.
Bilingue, oui ; bi-culturel, non.
Aux États-Unis, les Latinos apprennent l’anglais qui est la langue officielle des USA, les Chinois aussi, et tous les autres allophones. Ils deviennent bilingues et bi-culturels. Ils s’intègrent bien à la majorité.
De même, il est normal qu’au Québec les vrais anglophones sentent le besoin d’être bilingues, le français étant la langue officielle du Québec.
Quand aux non-anglophones, une fois que leur connaissance du français est acquise, il est souhaitable que tous les Québécois non-anglophones qui le désirent puissent apprendre aussi l’anglais. Cependant, il faut le faire de la bonne façon, et une fois que ces personnes aient bien maîtrisé le français. Enseigner l’anglais au compte-goutte au primaire à nos élèves francophones et allophones m’apparaît non seulement une perte de temps, mais m’apparaît aussi comme nuisible au développement harmonieux de la structure de pensée de l’enfant.
Le plus important au niveau de l’enseignement primaire est de bien maîtriser sa langue maternelle et d’avoir une structure de pensée bien formée.
Au niveau primaire, il est essentiel d’enseigner correctement la langue maternelle (et au Québec le français pour les allophones ) et les mathématiques. À cela se greffent des cours de culture générale comme l’histoire, la géographie, l’éthique, l’initiation aux arts, la pratique de sports.
L’enseignement de l’anglais n’a pas sa place au primaire pour les francophones et les non-anglophones. C’est vrai que les cerveaux des jeunes enfants sont des éponges qui peuvent absorber beaucoup de choses, mais en ce qui concerne le langage il est de loin préférable que l’enfant maîtrise très bien sa langue maternelle avant d’apprendre d’autres langues. Il est plus important à ce niveau de bien maîtriser sa langue maternelle et d’avoir une structure de pensée bien formée.
C’est au secondaire que l’enseignement de l’anglais doit être fait, pas d’une façon homéopathique ou sur le même pied que le français, mais d’une façon sérieuse avec des cours d’anglais (et non pas avec des cours en anglais), et avec des périodes d’immersion en milieu anglophone. C’est de cette façon que moi-même, à un âge très respectable, j’ai appris l’espagnol de façon plus que satisfaisante, avec quatre cours universitaires de 45 heures (3 heures par semaine pendant 15 semaines), avec de l’étude et des devoirs tout au long, avec 3 stages d’immersion de 3 semaines chacun, avec de la lecture et l’écoute d’émissions hispanophones à la télé.
Avec de telles conditions dans nos écoles relativement à l’anglais langue seconde, les écoles passerelles pour l’anglais n’attireraient personne.
Il est bon que la communauté internationale de même que les immigrants actuels et futurs sachent que la langue officielle du Québec est le français, étant bien entendu que les Québécois anglophones ont le droit de conserver leur langue.
Il faut étendre la Loi 101 aux écoles non subventionnées.
Finies les passerelles !
M. Gingras écrit : « Si vous me dites que la connaissance de l’anglais est essentielle pour travailler au Québec, alors, le français, c’est du folklore. »
Non, le français n’est pas encore du folklore mais la langue de travail pour les entreprises de 50 employés et plus et celle de la maison et de la place publique pour 80 % des Québécois. Le français va être répété s’il est exigé au travail…pour gagner sa vie.
J’ai écrit : «Le français va être répété s’il est exigé au travail…pour gagner sa vie.»
Je voulais écrire : «Le français va être protégé s’il est….
Mme Legault, vous avez été sensas dans cet échange avec M Libman mais je reste curieux de votre opinion quant aux arguments de Christine St-Pierre sur la réputation internationale du Québec qui serait entachée et la privation de droits individuels dans l’éventualité de l’application de la clause dérogatoire ou de l’application de la Loi 101 aux écoles privées non subventionnées.
»Entre temps, je fais remarquer à M. Liebman que la communauté anglophone aura un CHUM bien avant la majorité francophone. Si ce n’est pas un signe de la vitalité de cette minorité menacée, je me demande bien ce qu’il lui faut pour le rassurer. » S. Gingras
Disons que la raison que le CHUM anglais sera prêt bien avant le français est plutôt dû à la politisation du choix du site francophone , qui a changé 3 fois, que du dynamisme des anglophones qui ont agi normalement en choisissant un site dès le départ du processus.
»Les Néo-Québécois francophones, essentiellement d’Afrique du nord et d’Haïti, se plaignent que l’on exige d’eux la connaissance de l’anglais pour travailler au Québec, dans la région de Montréal tout particulièrement. Je trouve cela inacceptable. » S.Gingras
Si vous connaissiez le moindrement le marché du travail, vous comprendriez que dans le contexte actuel de rareté de la main d’oeuvre qualifiée, les employeurs exigent des aptitudes linguistiques seulement quand celles-ci sont nécessaire à l’accomplissement de la tâche. Déclarer que cette situation est inacceptable ne règlera rien.
@ M. Gascon: j’espère que ceci saura répondre à votre question:
http://www.voir.ca/blogs/jose_legault/archive/2010/09/08/201-coles-passerelles-le-vrai-probl-232-me.aspx
» Si vous connaissiez le moindrement le marché du travail, vous comprendriez que dans le contexte actuel de rareté de la main d’oeuvre qualifiée, les employeurs exigent des aptitudes linguistiques seulement quand celles-ci sont nécessaire à l’accomplissement de la tâche. Déclarer que cette situation est inacceptable ne règlera rien. » M. Pénis Mou
C’est ce que vous avancez. Pourtant, les accusations sont que ces exigeances sont non fondées, d’après les critiques lues et entendues dans les média.
Alors, qui croire?
Au bureau, nous avions la formation continue. Il y avait très fréquemment des cours de perfectionnement, soit au bureau même, soit à l’université, et les cours étaient, en tout ou en partie, payés par l’employeur. Si un candidat est qualifié, à part sa non connaissance de l’anglais, ne serait-il pas approprié, intelligent, de lui favoriser l’apprentissage de cette langue, essentielle au Québec francophone?
Quelle est cette idée, d’accepter chez-nous, des gens qui ne peuvent pas travailler chez-nous, parce qu’ils ne connaissent pas l’anglais? Il faut revoir notre politique d’immigration et exiger des candidats francophones qu’ils maîtrisent aussi l’anglais, pour être honnête envers eux.
S’ils ne sont pas qualifiés, nous n’avons pas besoins d’eux. S’ils sont qualifiés, comme vous dites, ils doivent aussi connaître l’anglais. Ne croyez-vous pas?
Oui comme disent les colonisés fédérralistes pour vivre en français il faut apprendre l’anglais et bêttement se laisser imposer cette langue de nos colonisateur et de nous laisser fermer le monde des langues ce monde qui à
90% ne parle pas anglais.
Vive le Québec unilingue français et si une personne veut apprendre une langue étrangère pour usage hors Québec personne ne l’empèche de se payer un cours
Aussi longtemps que les Québecois ne comprendront pas cela ce sera la confusion linguistique et l’anglicisation systématique