Depuis plus d'un an déjà, sur la scène québécoise, l'impression généralisée est qu'une crise politique en suit une autre.
Après l'adoption sous bâillon de la loi 115 légalisant et balisant les écoles anglaises dites passerelles, voilà que l'on retourne au sujet qui domine l'actualité au Québec depuis cette même dernière année, soit ce que j'appelle les «3 C»: corruption, collusion et construction. Le tout, couronné d'allégations d'interventions de la mafia…. Misère…
Ce qui nous mène à un 4ième C: commission.
Comme dans cette fameuse commission d'enquête indépendante et élargie sur les «3C» que réclament depuis plus d'un an la population et les partis d'opposition. On parle ici d'une commission qui, dans un monde idéal, porterait aussi sur le processus d'octroi de contrats gouvernementaux et le financemement des partis. Ou, si vous préférez, sur un 5ième C, comme dans contributions aux partis politiques….
Or, sans surprise aucune, ce matin, à la période de questions, le premier ministre Jean Charest a continué de refuser la mise sur pied d'une telle commission. Et ce, malgré le retour du mot «mafia» dans le dossier.
Comme à son habitude, il dit s'en remettre à la police, à son Opération Marteau, de même qu'à Jacques Duchesneau, à qui le gouvernement a confié la création d'un genre d'escouade anti-collusion, mais dont les travaux sont «confidentiels» et dont les résultats, jusqu'à maintenant, sont nuls.
Et pourtant, le monsieur, il coûte cher, très cher, aux contribuables: http://lcn.canoe.ca/lcn/infos/national/archives/2010/03/20100329-192802.html
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En vrac, en voici donc une brève tournée:
– Radio-Canada rapporte qu'il y aurait eu une «commission» de 5% allant à la mafia: «Lors d'un procès en Italie, le sergent Lowry McDougall, de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), qui suit depuis des années la mafia canadienne, a affirmé que le clan Rizzuto influençait l'attribution des contrats en échange d'une ristourne.
En juin dernier, le sergent McDougall a été appelé comme témoin expert dans le cadre d'un important procès pour blanchiment d'argent de 600 millions de dollars qui impliquerait le clan Rizzuto, à Rome.» http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2010/10/26/005-mafia-construction.shtml
– Cet article paru dans Le Devoir sur «Laval, Eldorado des firmes de génie-conseil»: http://www.ledevoir.com/politique/villes-et-regions/298810/laval-eldorado-des-firmes-de-genie-conseil
– Encore dans Le Devoir, on explique ici la facilité avec laquelle des entrepreneurs en construction ont toujours accès à la liste des soumissionnaires, facilitant ainsi la collusion: http://www.ledevoir.com/politique/quebec/309701/la-loi-anti-collusion-contournee
– Et puis, tenez, en bonus, cet article d'enquête paru dans La Presse sur la mafia et le ministère de l'Environnement: http://www.cyberpresse.ca/actualites/201010/25/01-4336066-quand-la-mafia-tente-de-se-mettre-au-vert.php
Bref, le premier ministre a beau s'entêter à tenter de remettre l'«économie» au sommet de l'«agenda» politique, des allégations troublantes sur les «3 C» ne cessent de rattraper son gouvernement…
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«Une nouvelle proposition pour rétablir la confiance»
@ Bernard Drainville. Photo: Cyberpresse
C'est en ces termes que trois députés péquistes – Bernard Drainville, Nicolas Marceau et Nicolas Girard, qualifient leur nouvelle proposition portant sur le 5ième C, soit les contributions aux partis politiques. http://www.ledevoir.com/politique/quebec/309639/financement-public-des-partis-politiques-une-nouvelle-proposition-pour-retablir-la-confiance
La voici: que la contribution maximale d'une personne soit réduite à seulement 100$; que le financement des partis politiques soit couvert en majeure partie par l'État et ce, avancent-ils, sans qu'il en coûte nécessairement plus aux contribuables.
Si vous me lisez régulièrement, vous connaissez peut-être mon point de vue sur la question. Fort similaire, d'ailleurs, à cette proposition, laquelle, semble aussi répondre en bonne partie aux inquiétudes montantes quant aux liens de plus en plus apparents entre le financement privé des partis, l'usage de prête-noms par des entreprises, l'octroi de généreux contrats en retour, l'influence possible de collecteurs de fonds sur des nominations à la magistrature, au gouvernement et les sociétés d'État, etc…
Bref, une suggestion à regarder de près.
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À lire et à conserver:
Pour ceux et celles que le sujet de la mafia et de la construction intéresse, je vous recommande hautement la lecture de cet article fascinant de Monique Deslauriers, politologue, sur le caractère transnational et très politique de la mafia (l'auteure donne comme exemple, parmi d'autres, la ville de New York.) http://www.vigile.net/L-economie-mafieuse
Et pour ceux qui pensent que c'est un phénomène récent, même ici, ce petit rappel, aussi douleureux soit-il: http://www.ledevoir.com/2009/10/23/273029.html
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Je me fais un devoir de rappeler que lors de l’enquête sur la SECO, années 70, M. Bourassa avait formellement interdit aux commisaires de s’intéresser aux liens entre le crime organisé, la caisse électorale et le PLQ. Un témoignage intempestif portait en ce sens. M. Bourassa réagit au quart de tour… Intéressant cet empressement à mettre le couvercle sur la marmite.
Nous avons appris, depuis, que M. Laporte était dans le collimateur de la police et des tables d’écoutes, et qu’en plus, les deux gardes du coprs de M. Laporte étaient ce qui restait des frères Dubois, deux. Il y en avait cinq. Dis-moi qui tu fréquentes…
Nous ne sommes pas au Danemark, mais ça sent mauvais tout de même, et depuis longtemps.
On a toujours dit que le crime fleurit avec la permission des autorités chargées de le combattre. Au Québec, ça marche en grand.
Il est encore temps de combattre ces criminels qui coûtent très cher à la société. On envoie en prison pour vingt ans un criminel qui braque une banque, avec une arme feu, chargée ou non, et qui parvient à soutirer 4 000 $, et on protège, efficacement, de grands criminels, portant cravates et complets Harmani qui nous volent des milliars depuis des années.
Hercule! Où es-tu?
À droite ou à gauche, pourvu qu’on arrête d’accumuler déficits par dessus déficits à nos 2 niveaux de gouvernements et 3 niveaux, pour les Montréalais avec 3 fois trop de maires et de conseillers inutiles.
La vache à lait provinciale et fédérale est tarie. Faut que les quêteux à cheval et à pied arrête de téter.
Quand on regarde les élections Toronto et Calgary ces jours-ci ont se dit ou est le Québec a travers tout cela.
Bonjour
J’ai beaucoup plus de respect pour Don Corleone que JJ Charest. Encore aujourd’hui à la période des questions, en réplique à Pauline Marois qui exige une enquête publique dans la construction.
» Cela veut-il dire que nous ne faites pas confiance à la police? » JJ Charest.
Encore une phrase digne d’un minus.
…Charest!
Ça pu, ça pu, ça pu de plus en plus !
Question comme ça : où en serait-on si les journalistes s’étaient tenus silencieux ? Est-ce Charest et sa gang de corrompus auraient fait des conférences de presse pour donner l’heure juste sur l’influence de la mafia dans le domaine de la construction ? Que ceux qui pensent qu’ils l’auraient fait lève la main. Je ne vois pas beaucoup de mains levées. Et vous ?
Ce gouvernement corrompu avec à sa tête ce putride Charest n’ont jamais fait autre chose que réagir aux nouvelles que déballaient les journalistes. Comme tous les mafieux dignes de ce nom, ils entretiennent l’omertà, la loi du silence.
On nous dit que les autorités déballeront quelques choses de gros prochainement. J’ai bien hâte de voir ça.
Ce qu’il faut savoir c’est pourquoi dans notre système politique, législatif et judiciaire peut-on en être rendu où nous en sommes présentement ? Cette question suggère, comme prémisse, que nous ayons un portrait réaliste de la situation actuelle de la corruption au sein du gouvernement et de ses différentes instances ainsi que des personnes qui y gravitent. Or, seule une enquête publique peut faire ce travail. Une enquête policière peut trouver des suspects de crimes et trouver les preuves pour leur condamnation. Mais elle difficilement démonter et expliquer un système de corruption comme l’a fait la CECO en 1973.
Je ne fait aucune confiance en un homme supposé travaillé pour les citoyens, le premier ministre, qui reçoit en cachette un salaire de 75,000 $ de son propre parti politique. Cet homme a reçu plus de 600,000 $ secrètement pour travailler pour son parti politique. Pouvons-nous avoir confiance à quelqu’un qui mange à deux râtelliers ?
«Combien de vertus apparentes cachent souvent des vices réels ! Le sage est sobre par tempérance, le fourbe l’est par fausseté.»
[Jean-Jacques Rousseau]
Le salaire de 75,000 $ de M John James?
Ce dernier n’a jamais dit que c’était tout ce qu’il recevait du PLQ. Des rumeurs veulent qu’il ait reçu plus d’un million pour venir faire la job au Québec.
Par le jeu des retours d’impôts que le Gouvernement du Québec retourne aux contributeurs à la caisse électorale du PLQ, c’est en réalité le gouvernement et donc tous les contribuables qui paient le 75 000 $ de M Charest.
M. Charest n’est pas un salarié du PLQ!!! Le 75 000 $ qu’il reçoit chaque année via le PLQ provient EN RÉALITÉ des poches de tous les contribuables québécois. En voici la preuve:
Supposons que le 75 000 $ provient de 25 dons de 3000 $ chacun. Les contributeurs au parti politique en récupèrent les trois quarts en crédits d’impôt du Québec, soit 56 250 $ qui leur est versé par le Gouvernement du Québec. Les contributeurs ne déboursent en réalité que 18 750 $. Si le parti politique donne un salaire de 75 000 $ au chef de parti John James, ce dernier empochera un salaire net de 37 500 $, après avoir payé 18 750 $ d’impôt au Fédéral et 18 750 $ d’impôt au Provincial (en supposant un taux marginal d’imposition de 25 % à chaque palier de gouvernement). Le gouvernement du Québec aura donc déboursé un montant net de 37 500 $ (soit le 56 250 $ de crédits d’impôt accordés moins l’impôt provincial de 18 750 $ payé par le chef de parti) qui se retrouve dans les poches du chef de parti John James. Ce sont donc tous les payeurs de taxes québécois qui auront payé le salaire du chef de parti John James. Quant aux contributeurs, leur déboursé net de 18 750 $ sera allé au Fédéral.
Le ridicule de cette situation explique amplement le fait que le parti a longtemps caché ce salaire versé à John James.
Vous savez, plus personne n’est dupe des plates excuses de Charest et de son équipage. Le sondage dans La Tribune où 76% des électeurs de Sherbrooke souhaitent que leur député laisse sa place avant la prochaine élection.
Même la chaîne de l’Assemblée nationale s’amuse aux dépens du gouvernement. À 17h20, lors d’une pause, on a mis en ondes le thème musical du film « The Godfather ». Ce que plusieurs personnes ont retweeté d’ailleurs!
Jean Charest doit démissionner.
Une enquête sur la corruption des commandités mafieux libéraux et fédéraliste va finalement se faire par Ottawa donc le BLOC et par l’Italie .
Voler les référendums et les élections avec de l’argent sale voilà le crime
95% des ménages québécois sont branchés sur le cable en raison de 800 $ par an env., mais faudrait qu’on limite à 100 $ leur contribution politique et personne ne trouve cela d’un ridicule composé ?
On voudrait empêcher tout mouvement politique de concurrencer les partis existants et on ne trouverait pas meilleure façon. Vive la liberté d’expression, vive la liberté d’association, dans le Québec moderne et immobile, connaît pas !
Pour commencer, la limite des dépenses électorales est trop élevée. Que ce soit notre gouvernement ou les chefs d’entreprises qui fournissent aux caisses électorales, ça finit par nous coûter trop cher.
Coûter les limites de dépenses électorales en deux, ça pourrait se faire et ça aiderait à trouver de meilleurs candidats.
@Yalpé Nismou
Pourquoi ne vivez-vous pas aux USA ? Là, même les personnes morales peuvent donner les sommes qu’elles veulent aux candidats de leur choix. Ainsi les élus deviendront l’homme ou la femme des entreprises leur ayant donné le plus d’argent. Belle démocratie !
Votre problème c’est que vous voulez le beurre et l’argent du beurre. Toutes les libertés possibles mais sans les contraintes de vivre en société; de belles routes mais sans taxes, des soins de santés gratuits mais sans impôts, l’éducation gratuite mais sans impôts ni taxes.
À vous lire vous semblez tellement malheureux dans notre société. Assumez vous et trouvez une place où vous serez enfin heureux. Autrement nous pourrions penser que votre sport de prédilection est de chialer pour chialer. Au fait, je pense que je viens de mettre le doigt dessus.
«Hypocrite. Celui qui, professant des vertus pour lesquelles il n’a aucun respect, en retire l’avantage d’avoir l’air d’être ce qu’il méprise.»
[Ambrose Bierce]
À titre d’exemple, disons que sur une période de 12 ans, j’omets de déclarer un montant totalisant 900 000$ au fisc et que cette information en vienne à circuler publiquement. Il y a fort à parier que ces messieurs/dames de Revenu-Québec se pointent sans délai pour me réclamer ce qu’ils considèrent être leur dû, avec pénalité additionnelle et intérêt composé au menu. C’est ainsi que la loi de l’impôt devrait être appliquée à l’ensemble des contribuables du Québec, sans égard au statut, ni au titre.
Or, après une longue période de négation, JJ Charest a fini par admettre tardivement avoir reçu 75 000$ sous le manteau provenant du parti Libéral et ce depuis son passage en 1998 via le pont d’or sur l’autre rive de la rivière des Outaouais, sur la scène politique provinciale. L’argument a même été invoqué lors des discussions de la dernière session parlementaire entourant l’adoption des nouvelles règles d’éthique. Compte tenu du caractère occulte de cette rémunération, et de l’énergie du désespoir qu’il a déployé pour réduire au silence ses détracteurs, personne ne doute que JJ Charest ait omis d’invoquer ses propres escroqueries devant les autorités compétentes. Comment expliquer le silence complice des médias au sujet de cette situation des plus embarrassantes pour le PM en sursis ?