Et, comme à chacune de ses sorties publiques depuis son départ de la politique active, tout le monde en parle…
Cette fois-ci, Jacques Parizeau, ex-premier ministre et ex-chef du PQ, donnait hier une entrevue au journaliste Pierre Duchesne, journaliste à Radio-Canada et l'auteur de la biographie non autorisée de M. Parizeau en trois tomes – un travail de moine et un ouvrage incontournable.
Voici l'entrevue: http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2010/10/27/009-parizeau-entrevue-pq.shtml
Son principal message – constant d'ailleurs depuis l'arrivée à la tête du PQ de Lucien Bouchard en 1996: «transformer le rêve (de la souveraineté) en projet».
Les observations de M. Parizeau faites hier sur l'efficacité de Gilles Duceppe, par opposé à celle présumée de Pauline Marois, font aussi beaucoup jaser et sont vues, à tort ou à raison, comme une attaque voilée à l'endroit de cette dernière.
Dans le 36e dessous dans les sondages depuis des mois, il était donc tout à fait de bonne guerre que des ministres libéraux se précipitent ce matin devant caméras et micros pour déclarer en choeur que le leadership de Mme Marois était maintenant «ouvertement contesté» et que le vieux fond «chicanier» du PQ remontaoit encore une fois à la surface.
Normal, donc, que les libéraux se délectent de la chose. D'autant plus que les propos de M. Parizeau suivent de près la récente sortie critique envers Mme Marois de son éternel rival, Bernard Landry. Et d'autant plus que ce dernier épisode s'inscrit dans une dynamique politique devenue nettement plus «mouvante» avec cette rumeur persistante de la création d'un groupe de réflexion, ou d'autre chose, par les deux ex-ministres péquistes François Legault et Joseph Facal, lesquels se prépareraient à mettre l'option souverainiste de côté.
Pour Mme Marois, en chemin vers un vote de confiance lors du congrès de son parti en avril 2011, cela créé inévitablement l'image d'une chef sur la défensive et dont le leadership est remis en question.
Le tout, doit-on le rappeler, alors que le PQ menait très confortablement dans les sondages il y a de cela un mois à peine…
Voir là-dessus ma chronique «Les plaques tectoniques»: http://www.voir.ca/blogs/jose_legault/archive/2010/10/27/les-plaques-tectoniques.aspx
****************************************************************
La semaine prochaine, je reviendrai plus en détails sur ce qui se passe en ce moment dans le mouvement souverainiste. Promis.
Pour le moment, voici l'entrevue que j'accordais ce midi sur la sortie de M. Parizeau à l'émission Maisonneuve en direct sur les ondes de la Première chaîne. Voir section: Les critiques et les éloges de Jacques Parizeau à: http://www.radio-canada.ca/emissions/maisonneuve_en_direct/2010-2011/
**********************************************************
Et voici les réactions de Mme Marois et de M. Duceppe: http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-canadienne/201010/28/01-4337036-sortie-de-parizeau-duceppe-et-marois-disent-travailler-main-dans-la-main.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B4_manchettes_231_accueil_POS1
**********************************************************
@ Photo: Jacques Nadeau, Le Devoir
Cou dont ! Ils ne sont pas capable de se parler ce monde-là ! J’ai énormément de difficultés à concevoir que des personnes à ce point en vue dans le public, des personnes qui sont issues de la même formation politique ou qui devraient avoir des liens organiques entre elles, se parlent uniquement par l’intermédiaire des médias.
À quoi tient que Parizeau fasse sa déclaration à un journaliste plutôt que de s’en entretenir avec la première intéressée ? Quant à Landry, tout intelligent qu’il soit, il n’a pas fini de ruminer sa rancœur envers Marois.
Je croyais que Parizeau avait le sens de l’État plus développé. Est-ce l’âge ou tient-il à planter Marois quelques mois avant un vote sur son leadership ? Est-il en train de paver la voie à Duceppe ?
Toutes ces mesquineries ne font que donner des armes aux adversaires, aux fédéralistes corrompus et ignobles de Charest et son gouvernement mafieux.
Quelle tristesse ! La fin doit-elle toujours justifier les moyens ? Ils sont tous en train de nous conforter dans l’opinion que la politique c’est de la merde. Rien pour favoriser l’implication des citoyens. Mais c’est peut-être qu’ils veulent tous, comme des mafieux, régler leurs affaires entre eux : une guerre de clan, quoi !
Le PQ se tire encore une fois dans le pied.
Charest se roule par terre, et Duceppe sait que si il quitte le fédéral pour le provincial Le Bloc est kaput, puisque …il est Le Bloc.
Ce qui serait sans doute l’arrêt de mort de l’idée de souveraineté ou d’indépendance au sein de la population québécoise, c’est qu’à Ottawa, le ROC décidait de satisfaire les revendications historiques des gouvernements québécois. À partir du moment que la population québécoise aurait le sentiment qu’on peut s’entendre avec Ottawa, sa ferveur en faveur de la souveraineté chuterait d’une façon significative. Bien sûr il restera toujours un petit noyau de purs et durs comme il y a encore des personnes qui pensent que Raël c’est vrai.
À contrario, plus la population se rendra compte qu’il est impossible d’obtenir d’Ottawa et du ROC plus que ce que nous avons maintenant et que nos nos revendications minimales, historiques ne seront jamais accueillies, plus la population québécoise favorisera la souveraineté du Québec.
Mais encore faut-il qu’elle le sache. Il ne faut pas seulement qu’on le lui dise. Il faut le lui démontrer. Il faut qu’on lui fasse la démonstration directe que le ROC nous dit NON. Les discours de Duceppe, à l’effet que le ROC ne veut rien entendre d’aménagements, sont importants et nécessaires. Mais sont-ils suffisants ?
Bien que Parizeau ait raison dans le vidéo de son entrevue, je pense que nous devons également trouver le moyen de rappeler concrètement au Québécois que le ROC ne veut rien savoir du rapatriement de pouvoirs au Québec. Je suis toujours consterné de constater la propension qu’on a à opposer des hypothèses d’action alors qu’elles peuvent très bien être concomitantes. Parizeau prône un retour à la pédagogie. Fort bien ! Mais nous pouvons fort bien prouver aussi, en même temps, que le ROC est fermé à tout changement. L’un n’empêche pas l’autre.
Donc ce que je déplore fortement c’est que les leaders en faveurs de l’indépendance du Québec travaillent en silo, isolés les uns des autres.
Mais ce que les Québécois observent présentement c’est que les leaders souverainistes québécois ne se parlent pas, ne se coordonnent pas, que les uns et les autres tirent à hue et à dia.
Si la cause du Québec est si importante il me semble que le travail d’équipe est nécessaire. Et ça nous ne le ressentons pas.
«Ce sont les échecs bien supportés qui donnent le droit de réussir.»
[Jean Mermoz]
@F. Langlois
Pas si certain que ça que Duceppe est le Bloc. Je pense entre autre à Daniel Paillé. Ce n’est pas un deux de pic. Mais il y en a d’autres : Pierre Paquet, Serge Ménard, Maria Mourani, Mario Laframboise, etc.
Je suis donc loin de penser que le départ de Duceppe signifierait la mort du Bloc.
Mais je suis bien d’accord avec vous pour dire que le PQ a connu de meilleurs jours.
J’espère que Mme Marois ne commettra pas l’erreur de M. Landry : Si je n’ai pas 75 % ou 80 % des votes, je reprends mes billes. C’était brillant. 🙁
Si M. Duceppe mettait les pieds à Québec, il tomberait dans le même bourbier que les chefs précédents : victime de la conjoncture. M. Duceppe ne marchera pas sur les eaux. Il n’est pas le Messie.
Ce n’est pas le chef qui fait la différence. Tous ceux qui critiquent Mme Marois ont aussi été chef. Alors? Pourquoi n’ont-ils pas fait mieux? Pourquoi n’ont-ils pas réussis quand ils y étaient?
Les raisins sont verts. Voilà pourquoi ça ne marche pas. Le chef n’y est pour rien. C’est l’air du temps.
Un peu de sérieux!
Bonjour
Nous vivons une époque où même le Pape est à son plus bas dans les sondages, heureusement pour lui, il n’a pas d’opposants.
Que se passe t’il à Ottawa pendant ce temps-là? L’incolore Igntieff, trop tard pour s’en débarasser, selon les libéraux. Harper, la guillotine l’attend touit de suite après la prochaine élection dans la région des sables bitimineux.
Au Québec Mario Dumont a fait naufrage et je serais bien en peine de vous nommer son remplaçant. Pauline Marois a voulu être chef du P.Q. elle l’est! Tout comme Charest qui fait la sourde oreille aux critiques pour des raisons beaucoup plus lamentables, elle n’a qu’à répliquer aux critiques des gérants d’estrade de son entourage pas si menaçant que ça.. Si elle résiste aux intempéries du climat ambiant au P.Q. sa valeur n’en sera que rehaussée et le produit meilleur vendeur. Après tout, ça prend quelqu’un de solide pour jouer le rôle qui l’attend bientôt, mieux vaut VOIR de quel bois elle chauffe maintenant qu’avant la prochaine élection.
Quand à John James Charest, seul l’aveuglement de ses supporters le garde encore en vie et ça c’est bien pire qu’au P.Q.
Quelle est la plus belle caresse d’une belle-mère?
http://blogues.canoe.ca/ygreck/general/belle-mere/comment-page-1/#comment-32031
Il y a 15 ans le ROC disait
What does Quebec Want !!!
La question ne se pose plus..Le ROC est débarqué du buggy, ils se disent
been there, done that .. got the t-shirt…. et au Québec on ne sait toujours pas ce qu on veut. On a les politicos qu on peut se payer…et présentement c est pas cher la livre. L ennemi est dans nos rangs.
Héhé…
Toujours content de voir Parizeau jouer cartes sur table. Un des rares en politique. Pas pour rien que le Devoir avait deja publié un ‘faites le taire, quelqu’un!’ à une de ses sorties precédentes…
Et vous avez raison, en haut: Duceppe est le Bloc. Duceppe parti, le Bloc est fini… Le plus beau dans tout ca est qu’on va recommencer à avoir des gouvernements majoritaires. Une bonne chose… Vous ne pourrez plus vous plaindre que le fédéral est dysfonctionnel.
Je repète ma prediction: Pauline Marois ne sera jamais Première Ministre.
Fallait s’attendre à ce genre de réaction de la part de Jacques Parizeau. Monsieur Parizeau est un souverainiste avant d’être un politicien. Comme beaucoup d’autres souverainistes Jacques Parizeau est conscient de l’impopularité de Pauline Marois dans la population en général. Actuellement Pauline Marois semble un poids beaucoup plus qu’une solution pour le PQ. Advenant la naissance du parti à Legault cet automne le PQ et le PLQ risquent de connaître de sérieuses difficultés mais le PLQ pourra toujours compter sur le vote anglophone et allophone ce qui n’est pas le cas pour le PQ.
Je crois qu’il serait temps pour Gilles Duceppe de prendre la relève. Le plus important pour les souverainistes sera toujours la victoire au Québec d’abord et le Bloc peut-très bien s’en tirer sans Gilles Duceppe surtout si celui-ci devient chef du PQ !
Pauline Marois fait son possible mais les gens en général ne semblent pas lui accorder un appui substantiel ! C’est le » jeu » de la politique et parfois ce jeu est cruel !
J’aime bien les billets de Mme Legault, mais je sens parfois plus interpellé par les commentaires de nos sympatiques fédéralistes de service, ceux qui offrent gratuitement des conseils désintéressés aux leaders du mouvement souverainistes. Quelle grandeur d’âme! Entre vous et moi, on ne fait guère mieux en terme de belle-mères!
Au sujet du Bloc après M. Duceppe (parce qu’il y aura éventuellement un après-Duceppe), il me semble opportun de rappeler qu’à l’époque de l' »après-Bouchard », on ne donnait pas cher de la peau du député de Laurier-Sainte-Marie dans le commentariat fédéraliste et même chez certains souverainistes. Le bonnet, ça vous rappelle quelque chose? Et puis, la mort du Bloc, on l’a annoncé tellement souvent depuis 15 ans qu’on vient qu’à prendre ça avec un grain de sel. (rires à la Parizeau) Et je fais le pari que Duceppe va rester à Ottawa pour l’avenir prévisible.
Au sujet de la souveraineté, pour la faire il faut d’abord en parler. Et devinez quoi? On a parlé de souveraineté tout au long de l’année 2010! Beaucoup plus qu’au cours des années précédentes en tout cas.
On a parlé de souveraineté dans le dossier de la langue, de la culture, de l’énergie, de la politique étrangère, des achats d’armes, d’avortement, de contrôle des armes à feu, du « bilinguisme », de l’aide au développement, de valeurs communes et d’identité nationale.
Il y a un virage stratégique qui se prépare et les déclarations de Duceppe à Washington, de Landry, de Lisette Lapointe et de Parizeau donnent l’occasion à Marois d’actualiser son message dans une perspective plus souverainiste. Le vent a changé de direction depuis le début 2009. La population grogne.
Pour gagner l’élection dans deux ans, Mme Marois a besoin de stimuler sa base souverainiste. Ce virage sera graduel avec les congrès de circonscriptions qui débutent et culminera en avril avec le vote de confiance, qu’elle va remporter. Les militants endormis commencent à se réveiller petit à petit.
Elle va gagner aussi parce qu’elle se construit une équipe qui lui semble loyale: Bédard fils, Drainville, Aussant, Girard, McKay, Maltais, Ouellet, Marceau, Saint-Arnaud, Simard… Toutes les grosses pointures à l’Assemblée nationale. Personne n’a fait de faux pas dans le caucus.
Du côté de l’assemblée de cuisine Legault-Facal, on doit noter le dernier billet de blog dudit Facal, à la veille de sa causerie au dîner-bénéfice de L’Action Nationale. On lit un autre changement de cap de ce cher Joseph qui n’est plus aussi à droite qu’il l’était hier. C’est compliqué, nous explique-t-il, ajoutant qu’il y a plusieurs gauches et plusieurs droites et qu’on peut être « à gauche » sur une question et « à droite » sur une autre.
Autrement dit, il a compris qu’il était facile de faire l’amalgame entre sa patente éventuelle et la bande d’hurluberlus qui se sont rencontrés le week-end dernier à Sainte-Foy. Ce que ma compagne, qui suit distraitement l’actualité ces jours-ci, a fait d’ailleurs…
Somme toute, une semaine positive pour Mme Marois malgré ce qu’en diront les éditorialistes de Gesca.
Le caillou dans le soulier de Mme Marois est le livre sur l’exécution parlementaire de M. Michaud « l’affaire Michaud » qui vient de sortir sur le marché.
Mme Marois, M. Landry et 107 autres députés ont voté, en décembre 2000, jusqu’à preuve du contraire, un blâme injuste à M. Michaud, le faisant passer pour un raciste et un antisémite, sans savoir ce qu’il avait dit réellement « sur des rumeurs » pour mériter de se faire attaquer sa réputation par notre Assemblée nationale.
Mme Marois, devancé par M. Khadir, devrait savoir qu’elle doit s’expliquer ou s’excuser et ne pas, comme depuis 10 ans, faire comme si la chose n’avait pas existé.
Si M. Michaud est invité à TOUT LE MONDE EN PARLE, un prochain dimanche et qu’il lui est donné le temps suffisant pour s’expliquer, même si c’est avec un des ses accusateurs pour le contredire, MMe Marois et M. Landry et les autres fautifs vont trouver le temps long et voir raccourcir leur crédibilité.
Il est une vérité que ces fédéralistes de droite oublient quand ils se permettent de faire des gorges chaudes concernant les prises de position citoyennes chez des souverainistes. C’est que les partis souverainistes ont une culture politique autrement plus démocratique que ces partis fédéralistes, tant pour ce qui est de leur financement que pour l’élection de leurs chefs.
Si le très cher Premier Ministre n’est pas plus ouvertement contesté par les membres de ce qui serait son parti politique, ce n’est pas parce qu’il n’y aurait personne pour espérer son départ rapide, mais parce que la grogne n’arrive pas à faire son chemin dans les arcanes de ce pouvoir occulte. D’aventure, si quelques critiques parvenaient quand même à se faire jour, cette dérive serait vite récupérée par des médias qui refuseraient d’y faire écho, puisque possédée en leur centre par les mêmes intérêts à l’œuvre dans ces partis fédéralistes de droite. A contrario, ce que les sbires de la droite fédéraliste pointent comme un défaut est en fait le signe d’une qualité certaine, celle d’une santé démocratique bien meilleure que la leur. Merci.
M. Boucher écrit : «ce cher Joseph qui n’est plus aussi à droite qu’il l’était hier. C’est compliqué, nous explique-t-il, ajoutant qu’il y a plusieurs gauches et plusieurs droites et qu’on peut être « à gauche » sur une question et « à droite » sur une autre.»
Pour illustrer la chose de M. Facal, M. Deschamps, qui avait deviné, il y a déjà assez longtemps, que les Québécois veulent un Québec indépendant dans un Canada uni, a aussi dit que le Québécois a le coeur à gauche et la poche à droite. Tout ça est possible sauf le beurre et l’argent du beurre.
J’aimerais souligner ce que Parizeau a dit dans l’entrevue accordée à Radio-Canada, à environ 10 minutes : «[…] on fait un référendum quand on est prêt.» Il venait de dire juste avant que vouloir déterminer une date, un moment avant ceci ou après cela c’était des enfantillages. «[…] on fait un référendum quand on est prêt.» Voila !
Mais évidemment faut se préparer, en parler, faire de la pédagogie. Or nous savons qu’une démonstration concrète, immédiate est l’un des outils pédagogiques les plus forts.
Comment y arriver ?
Si M. Charest paraît bien en selle, que l’on entend aucune grogne dans les rangs, c’est que les contrôleurs du parti sont toujours et encore derrière M. Charest. Il a la cote car il continue à faire le dommage que l’on attendait et attend de lui.
Souvenez-vous avec quelle facilité on a éjecté M. Daniel Johnson, fils, parce qu’on le trouvait complaisant envers son vis-à-vis. De plus, il avait collaboré avec Lucien Bouchard pendant la crise du verglas au lieu de le villipender comme doit le faire un bon chef d’oposition. M. Johnson était trop honnête et trop nationaliste québécois.
M. Charest est fédéraliste et pas nationaliste pour deux sous. Le Québec, il s’en moque. M. Charest n’est pas des nôtres. Daniel Johnson l’était.
John James Charest et l’industrie de la corruption: J’en ai plein le c …hapeau.