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Politique & avocasseries

Le jour où une pétition demandant la démission de Jean Charest est mise en ligne sur le site de l'Assemblée nationale et où l'Union des municipalités du Québec ajoute à voix à toutes celles qui réclament une commission d'enquête sur la collusion-corruption-construction, «le chef de l'ADQ, Gérard Deltell, a été mis en demeure par le premier ministre Jean Charest de retirer son allusion au «parrain» du PLQ.

Une mise en demeure a été envoyée lundi à M. Deltell. Elle exige une rétractation non équivoque avant demain. Un refus d'obtempérer pourrait mener à une poursuite judiciaire.» 

Extrait de: http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/politique/201011/15/01-4342914-parrain-deltell-mis-en-demeure-de-se-retracter.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B4_manchettes_231_accueil_POS1

Ceci est d'ailleurs loin d'être la première fois que le premier ministre fait parvenir une mise en demeure pour des propos tenus à son endroit dans la sphère publique.

Il l'a fait pour Marc Bellemare, lequel a quitté le gouvernement Charest en 2004, de même que pour la députée péquiste Agnès Maltais. Cet article du Devoir faisait également état d'un autre exemple: http://www.ledevoir.com/politique/quebec/180053/le-salaire-cache-de-charest-entente-privee-clame-le-plq

Or, cela soulève inévitablement une question de fond: entre élus, tout au moins, l'arène désignée et la plus appropriée pour débattre et se répondre, même à des propos très durs, n'est-elle pas le parlement, et non les tribunaux?

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@ Photo: Jean-Marie Villeneuve, Le Soleil