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Un quatrième mandat?…

Vous avez peut-être vu les deux entrevues dominicales de Jean Charest? Celle donnée à Larocque-Lapierre (TVA) et celle accordée à Tout le monde en parle (SRC)…

http://www.ledevoir.com/politique/quebec/312466/offensive-mediatique-de-charest

http://qc.news.yahoo.com/s/05122010/3/regional-parti-liberal-du-quebec-jean-charest-maintient-le-cap.html

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Voici comment je voyais le contexte politique et médiatique dans lequel ces entrevues allaient se dérouler:

http://www.cyberpresse.ca/arts/medias/201012/04/01-4349237-un-premier-ministre-qui-na-plus-rien-a-perdre.php

http://www.montrealgazette.com/entertainment/Beware+Premier+Charest+concrete+hardening/3921751/story.html

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Comment «survivre» politiquement?

Sans surprise aucune, M. Charest a donné, encore une fois, les mêmes «explications» qu'il fournit à répétition.

Mais dans ces deux entrevues, il a également martelé qu'il comptait sur les éléments suivants pour tenter de survivre politiquement à 2011:

1) La création d'une unité «permanente» de lutte contre la «corruption» basée plus ou moins sur le modèle de New York;

2) La «volatilité» de l'opinion publique (et pourtant, la tendance contre son gouvernement dans les sondages est marquée depuis un an et demi…);

3) Que ce n'est «pas seulement» lui qui serait blâmé par la population, mais «toute la classe politique»;

4) Une élection fédérale qui aurait probablement lieu, selon lui, au printemps ( le premier ministre semble considérer que cela l'aiderait?…);

5) Que l'exploitation des gaz de schiste se ferait selon les «meilleures» normes «au monde» (!?!?);

6) Un discours inaugural;

7) Bref, selon le premier ministre: «la nouvelle année va nous permettre de nettoyer l'ardoise sur un certain nombre d'enjeux»…

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Un 4ième mandat?

Bien entendu, M. Charest a déclaré qu'il finirait son mandat et en demanderait même un quatrième!

Mais que pouvait-il dire d'autre?

De fait, à ce chapitre, il est loin d'être le premier chef de gouvernement au monde à jurer, la main sur le coeur, qu'il ne quittera pas… et ce, avant de le faire tout de même lorsque la situation devient proprement invivable pour le chef, son gouvernement et son parti.

D'ailleurs, les chefs de gouvernement aux prises avec des fins de régime pénible et/ou qui font face à une défaite presque certaine en fin de deuxième mandat, eh bien, la plupart ont simplement tendance à trouver un prétexte quelconque pour démissionner quelque part avant la fin de leur ultime mandat.

Au Canada ou au Québec et ce, seulement dans l'histoire très récente, on peut penser à Brian Mulroney, Lucien Bouchard, Pierre Trudeau, etc…

Que voulez-vous? Les «sauveurs» finissent presque toujours par se sauver…

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80% des Québécois ont-ils tort? 

Mais voici ce qui m'a le plus frappée chez M. Charest, autant dans ces dernières entrevues, que dans ses nombreuses interventions et discours des dernières semaines, incluant évidemment, lors des périodes de questions:

c'est en fait de voir un premier ministre occuper de multiples tribunes dans le seul et unique but de tenter de convaincre les Québécois que 80% d'entre eux ont irrévocablement tort depuis dix-huit mois d'exiger la création d'une commission d'enquête élargie...

Un peu comme si M. Charest ne voyait pas qu'en s'entêtant ainsi, son véritable message est que seul lui et son gouvernement ont raison sur le fond de cette question, alors que la vaste majorité des citoyens, eux, n'y comprendraient rien.

Et, en passant, ce n'est certainement pas en répétant ad nauseam qu'une commission d'enquête serait une «mauvaise idée» parce que «ça prend un an avant que ça parte», que le premier ministre convaincra qui que ce soit.

Dans la mesure où, dans les faits, cela fait déjà un bon gros dix-huit mois que les Québécois en réclament une. Et qu'en avril 2009, on marquera déjà le deuxième «anniversaire» de la première demande présentée en ce sens par l'ADQ…

Alors, un quatrième mandat pour le premier ministre?

Évidemment, tout est possible en politique. Même ce qui est hautement improbable.

Mais mon petit doigt me dit que même un joueur de la trempe d'un René Angélil ne miserait pas très cher là-dessus…

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@ Photo: Cyberpresse

@ Pour visionner Tout le monde en parle: http://www.radio-canada.ca/emissions/tout_le_monde_en_parle/saison7/document.asp?idDoc=127209