Un voyage inutile à Ottawa?…
Occupés et préoccupés par tout ce qui se brasse et se casse sur la scène politique québécoise (1), on en oublie un tantinet ce qui se passe au fédéral…
Bon…
Voici donc ce qui explique possiblement pourquoi Jean Charest répète depuis quelques jours qu'il y aura probablement une élection fédérale au printemps: http://www.nikonthenumbers.com/topics/show/174
Eh oui, selon la maison de sondages Nanos, petit à petit, maintenant à 38,1% à travers le Canada, le Parti conservateur de Stephen Harper se rapproche lentement d'une possible victoire majoritaire sans avoir même besoin du Québec.
Bien sûr, tout peut changer en politique…
Mais il semble néanmoins que la stratégie du premier ministre Harper – celle que je qualifie dans mes écrits de «clientélisme chirurgical» -, lui permet en effet d'aller jouer, peu à peu, dans certaines talles traditionnellement libérales.
Bref, à première vue, sa méta stratégie commence à porter fruit.
Le tout, évidemment, accompagné depuis la dernière élection fédérale d'un gros «X» fait sur le Québec pour cause d'appuis anémiques et donc, par pur réalisme politique…
Et là, on comprend aussi pourquoi, malgré qu'il soit un ancien chef du Parti conservateur, le même Jean Charest, présentement à Cancun, fait des pieds et des mains pour se dissocier du gouvernement Harper dans le dossier environnemental – un gouvernement impopulaire au Québec.
Bien sûr, pas tout à fait aussi impopulaire que le sien, mais tout de même…
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Et voici comment je décrivais ce clientélisme chirurgical dans une de mes chroniques:
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«Rassurez-moi. Dites-moi qu'il ne reste plus un seul Canadien croyant Stephen Harper lorsqu'il jure dur comme fer qu'il ne cherche PAS à obtenir une majorité! Non seulement, il en veut une. Mais il y travaille comme un fou depuis son élection en janvier 2006. Son plus proche conseiller, Tom Flanagan, ne s'en cache pas dans ses écrits. L'objectif est triple: 1. Passer d'une droite unie à un gouvernement minoritaire, puis majoritaire; 2. Remplacer le Parti libéral comme "Canada's natural governing party"; 3. Détrôner le libéralisme en faisant du conservatisme la "philosophie politique dominante du pays". Tout un plan de match! Pour ce faire, la stratégie de Harper est de "diviser pour régner". Recette: gagner des votes en s'appropriant un enjeu qui divise l'électorat et les autres partis. Exemple: en donnant seulement l'impression de vouloir ouvrir le débat sur l'avortement avec le projet de loi C-484 et en s'opposant à l'Ordre du Canada donné à Henry Morgentaler, Harper a consolidé ses appuis dans sa base et divers lobbys religieux influents et généreux pour les coffres du PC. Mais il a aussi grugé des appuis anti-avortement chez les autres partis. Ce qu'on dit moins, c'est comment Harper et ses conseillers ont opérationnalisé le tout. Leur méthode: un clientélisme d'une précision chirurgicale. Du grand art! Le clientélisme, ça sert à consolider la base d'un parti, mais aussi à élargir son bassin de votes en grugeant aux adversaires une plus grande part du marché électoral. C'est un must pour passer de minoritaire à majoritaire. Le clientélisme, c'est identifier des groupes-cibles d'électeurs, lister leurs préoccupations et y répondre sous forme de promesses, de politiques ou de symboles. Mais le war room de Harper va encore plus loin. À l'aide de firmes spécialisées, il a monté une banque de données personnelles sans précédent sur des "microcibles": de petits groupes d'électeurs dotés de réseaux communautaires ou religieux plus ou moins élargis. Cette banque sophistiquée permet au PC d'entretenir un contact personnel avec ces électeurs par courriel, les cartes de souhaits ou le téléphone. Autre exemple de clientélisme: en courtisant les éléments les plus socialement conservateurs de diverses communautés ethniques, il y a brisé le monopole du PLC. On a même vu Harper à l'ouverture de la plus grande mosquée de l'Ouest canadien! En appuyant l'invasion israélienne du Liban alors que le PLC s'y opposait, Harper s'est aussi ouvert les portes de certains gros donateurs de la communauté juive de Toronto et de Montréal – un autre coup dur pour ce pauvre PLC.» |
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Bonjour
Au point où nous en sommes, les conservateurs peuvent bien être majoritaires autant qu’Ils le veulent, qu’est-ce que cela va changer, voulez-vous bien me le dire?
Conservateur- libéral, les deux côtés d’une même pièce de monnaie n’ont cessé de s’appuyer mutuellement que ce soit lors des budgets, des dépenses miltaires, de la prolongation de la mission en Afganistan, de l’influence d’Israël sur la politique étrangère canadienne ect…
Je me demande ce que peut bien espérer JJ Charest d’ une élection fédérale pour sa survie en politique en sa qualité d’invertébré aplaventri ventripotant à Ottawa!
Quand le Canada représente les intérêts d’Israël…
http://www.dailymotion.com/video/xf9obh_quand-le-canada-represente-les-inte_webcam
Scénario crédible?
Jean Charest candidat Conservateur au Québec ou en Ontario lors de la prochaine élection fédérale… 🙁
Cet homme est rongé par l’ambition. Redevenir ministre à Ottawa, pourquoi pas. Un jour, Stephen Harper partira, et John James Charest jouera du coude pour se placer à la position de tête en vue de la succession. Après tout, il a déjà été chef du Parti Progressiste-Conservateur.
Au diable le progressisme et vive le conservatisme. Ce qui compte, c’est être le chef. De n’importe quoi : Libéral, Conservateur. Qu’importe. Calife à la place du Khalife.
Stephen Harper et le PCC sont très loin d’être les seuls à appliquer les plus fines règles afin de conserver le pouvoir. Tous les partis politiques transforment leurs programmes en catalogues, les citoyens en clients et les projets de loi en arme de persuasion massive.
D’ailleurs, n’oublions pas le positionnement, invention relativement recente des hommes de Madison Avenue.
Ainsi, ce que notre bon PM du Québec fabrique en ce moment, c’est du nationalisme écologique; et ce, après avoir utilisé le nationalisme culturel, lors de la dernière campagne fédérale, pour redorer son image aux yeux des Québécois.
D’ailleurs, qui a besoin du PQ quand les Libéraux du Québec sont encore moins fédéralistes qu’eux avec un ancien chef de parti Progressiste-Conservateur, en plus?
Positionnement. Positionnement.
Autrement dit, en perpétuant la tradition du Ottawa-piñata lorsque vient le temps de couvrir les faiblesses internes de son propre gouvernement, le Québec assume son nouveau statut de Nation amérindienne et s’en va sur la scène internationale montrer au monde entier à quel point le Québec est plus Vert que le ROC ou Ottawa…
How original is this?
En tous cas, on ne pourra pas blâmer Jean Charest de vouloir réinventer la roue en matière de fédéralisme dysfonctionnel.
Ainsi, notre bon vieux Bachand (ancien péquiste, en passant) va empocher l’argent d’Ottawa pour équilibrer nos finances… et ensuite le PM va faire son show de boucane à Cancun au détriment les prétentions du gouvernement fédéral.
Et après on se demande pourquoi le Québec à une mauvaise réputation dans le ROC? Et après on cherche encore un parti québécois qui ose encore s’afficher pour le fédéralisme viable, durable et rentable au Québec?
On oublie souvent de le dire, mais depuis que le Bloc est installé à Ottawa, le rôle de fédéraliste de service n’est plus aussi important pour le PLQ.
A quoi bon essayer de faire fonctionner la fédération quand le Bloc s’assure de faire contre-poids sur la scène fédérale au nom du Québec?
En entretenant la mésentente fédérale/provinciale, Jean Charest profite du travail du Bloc à Ottawa pour assurer ses arrières au Québec dans tous les marchés dans la Belle Province: chez les francos, les allos et les anglos.
Enfin, la vita e bella pour le parrain de la grande famille libérale. Sauf peut-être pour Michael Ignatieff… Et plus les choses avancent, et plus le PLQ se transforme en Union Nationale.
Harper perçoit les Québécois à l’image du bonhomme Carnaval, la photo est choisie dans cet esprit par Équipe Voir, ce que va déplorer on s’en doute, G.Paquet toujours aussi impoli s’imaginant par son conformisme et conservatisme aveugle qu’il représente la lumière sur cette page. On en doute fort!
Gouvernement majoritaire conservateur? Seule la faiblesse d’ignatief pourra rendre cela possible après 5 ans de gouvernance Harper à partir de janvier 2011.
Petite nouvelle qui est passée inaperçue dernièrement mais qui démontre encore une fois l’importance du clientélisme et la main mise du marketing sur la politique: entre le 1er janvier 2006 et le 22 septembre 2010, les Conservateurs ont dépensé pas moins de 100 millions de $. Ce qui revient à un près de 25 millions de $ par an!
Source: http://lejournaldequebec.canoe.ca/journaldequebec/actualites/national/archives/2010/11/20101130-185949.html
Évidemment, le PCC s’empresse de rappeler que le PLC dépense autant sinon plus dans ce domaine…
Comme quoi, la politique devient plus une affaire de fabrication de consentement ou recherche incessante de l’arme de persuasion massive par excellence.
Mais la seule façon de se défendre contre ce phénomène serait d’exiger ou d’encourager la prise de parole des élus locaux afin de mieux comprendre à quel point ces pauvres diables ne savent pas plus que nous où les généraux de la politique de chacun des partis sur la colline d’Ottawa veulent nous emmener…
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En parlant de direction à prendre, le PM Jean Charest a poussé l’arrogance jusqu’à vouloir suggérer le thème de campagne principal d’une prochaine élection fédérale en pointant du doigt l’environnement comme principal enjeu…
Curieuse suggestion de la part d’un chef de parti qui a tout misée sur l’économie d’abord, OUI… Et qui a remporté son pari.
De plus, le conflit afghan, ignoré lors des deux dernières campagnes, ce serait aussi bon comme « edge issue ».
D’ailleurs, la prolongation de la mission jusqu’en 2014 n’a pas beaucoup fait les manchettes ou les grands titres de nos bon médias, toujours sur la brèche pour mettre au jour un scandale qui ne cause la mort de personne…
C’est d’autant plus mystérieux que, au mieux, notre présence militaire contribuera à former des policiers ou des soldats afghans qui finiront par déserter et rejoindre les insurgés; ou au mieux, contribuera à maintenir un gouvernement corrompu en place…
Dans ce dernier cas de figure, envoyer des conseillers du PLQ de Jean Charest auprès de Kharzai ferait économiser énormément au trésor canadien…
Les stratégies que Stephen Harper et son Reform Party déguisé en Parti Conservateur peuvent déployer ont possiblement un certain impact sur la quantité de votes obtenus, mais ce n’est pas de ce côté qu’il faut vraiment regarder si on cherche une explication à une probable nouvelle victoire conservatrice, une victoire qui pourrait même s’avérer majoritaire.
Ce qui favorise entre autres Stephen Harper, c’est la faiblesse de son adversaire libéral Michael Ignatieff. Le comte Ignatieff, comme le qualifie si plaisamment notre confrère Serge Gingras, n’est pas le comte de la situation! Il ne fait absolument pas le compte, quoi… Déconnecté, somnambule, distant. Rien pour inspirer qui que ce soit à faire quoi que ce soit – et encore moins à aller voter pour son PLC.
Véritablement le pire chef libéral de tous temps et une gaffe majeure des membres de sa formation de l’avoir dans un premier temps élu chef, et dans un deuxième temps de l’avoir maintenu à ce poste pour lequel il n’a aucune aptitude. Une énorme balourdise.
En conséquence, Stephen Harper l’emportera à nouveau non pas grâce à sa compétence ou en raison de ses stratégies, mais tout simplement par défaut. Pas très glorieux, évidemment, mais une victoire c’est une victoire peu importe le manque de panache.
Et puis, l’autre grosse raison pour laquelle nous nous retrouverons à nouveau avec le réformiste/conservateur borné Stephen Harper pour quelques années additionnelles, années durant lesquelles notre réputation à l’échelle mondiale continuera à en baver et nos politiques intérieures à moins en moins réfléter notre ouverture d’esprit et nos valeurs sociales, basculant plutôt vers les vues étroites d’une droite fortement influencée par beaucoup d’obscurantisme religieux, eh bien l’autre grosse raison pour laquelle nous nous dirigeons apparemment à grande vitesse là où l’on préférerait certainement ne pas aller, c’est le Bloc québécois.
Quoi? Le Bloc québécois? Alors là, c’est tout à fait évident que je déconne! Non mais…
Parce que c’est bien connu que le Bloc québécois n’appuie aucunement la plupart des visées de Stephen Harper et de sa clique d’ultra-bornés. Parce que le Bloc québécois est au contraire là pour défendre à Ottawa le Québec et ses valeurs. Parce que le Bloc québécois… Enfin, rajoutez vous-même toutes vos bonnes raisons.
Mais, justement, malgré toutes les bonnes raisons pouvant militer en faveur du Bloc québécois, il faudrait d’abord et avant tout tenir compte de l’impact principal qu’a sur le gouvernement canadien cette formation. Et cet impact, c’est que sa présence forte au Québec combinée à la faiblesse du comte Ignatieff sert comme sur un plateau le pouvoir à Stephen Harper.
Ce qui revient finalement à dire que de voter Bloc, c’est redonner les clefs du parlement fédéral à Stephen Harper. Et se retrouver avec un nouveau bagage de mesures politiques allant à l’encontre de nos vues, et assister à la détérioration continue de notre réputation au niveau international.
Au fond, Stephen Harper n’a pas tellement besoin de belles stratégies pour demeurer premier ministre: il lui suffit amplement qu’il y ait le comte Ignatieff et le Bloc québécois.
@Claude Perrier
Donc, si je ne veux pas attraper le choléra, il faut que je me tape la malaria. Belle logique M. Perrier. Avez-vous pensé au NPD ou au parti vert ?
En réalité M. Perrier votre discours me prouve, à sa façon, que le Québec est bien mal pris d’être lié avec le Canada. Nous ne perdrions pas grand-chose de se débarrasser de ce pays ingouvernable.
Personnellement, le Bloc Québécois m’apparait comme une des meilleurs partis politiques canadiens à vie. Même que plusieurs Canadiens et des commentateurs disent qu’ils voteraient pour ce parti s’il présentait des candidats en dehors du Québec. Les députés bloquistes ne vont pas à Ottawa pour le pouvoir ou dans l’espoir de l’avoir un jour. Ils sont là uniquement pour défendre les intérêts du Québec. Et ils le font avec compétence et intégrité, sans jouer à la star comme plusieurs députés d’autres partis politiques le font. Pas de kid kodak au Bloc.
Mon vote à Ottawa, que j’exercerai tant que je serai citoyen canadien, ne visera jamais à sauver le Canada. Que ceux qui croient en ce pays, et c’est leur droit le plus stricte, le sauve ce pays. Si le Canada n’était pas ce qu’il est peut-être qu’il n’aurait jamais été nécessaire de créer le Bloc Québécois. Mais ce n’est pas qui avons choisi.
Sans que cela élimine la pertinence des autres arguments montrant la progression du vote canadien en faveur des conservateurs, il en est un autre qui je crois explique aussi beaucoup cette progression. Il s’agit tout simplement du virage à droite progressif du parti libéral fédéral. Ce parti, qui se voyait régner pour toujours, n’a fait que passer le témoin à un autre parti, le conservateur, qui à l’instar du coureur s’emparant du témoin dans une course à relais, n’a eu qu’à marquer un petit moment d’attente et de repli sur sa gauche pour s’en emparer et courir vers le fil d’arrivée de la victoire. Le discours politique libéral a renforcé au fil des ans la croyance que seul les valeurs défendues par les lobbyistes du pouvoir économique dominant étaient pertinentes. Bref, le parti libéral a pavé la voie au parti conservateur, grand bien lui fasse.
Faut-il espérer que devant cette évidence, les électeurs canadiens hors Québec se réveillent, qu’ils finissent par comprendre, que pour au minimum quatre-vingt pour cent d’entre eux, il n’y a rien à attendre de telles politiques ? Le regard amusé de Harper sur le Bonhomme serait-il au fond celui qu’il porte sur le parti libéral, son frère, et ceux qui continuent de s’aveugler sur ses vertus, ici comme ailleurs ?
J’ai regardé la comparution de Serge Menard lors de son témoignage devant le Comité d’éthique de la Chambre des communes. J’ai bien vu Steven Blaney, député de Lévis-Bellechasse, essayé ridiculement de le prendre en défaut. Soit Steven Blaney est un idiot, soit il est d’une malhonnêteté intellectuelle incommensurable. Sans doute les deux en même temps.
Encore une fois j’ai alors compris pourquoi je voterai encore pour le Bloc aux prochaines élections. Car j’ai aussi assisté à la prestation de Denis Coderre qui, quoique que moins stupide que Blaney, a tout de même essayé de planter Ménard. Toutefois il a eu l’intelligence de comprendre rapidement qu’une tentative de lynchage ne l’aurait mené nul part.
Le clientélisme de Harper ne m’influencera pas. Quant au PLC, son cas a été réglé avec les commandites. Je n’ai donc rien à espérer de ces 2 partis. Quant au NPD, son chef est un bon Jack. Ferait-il un bon PM ? Pas sûr. De toute façon, le NPD est beaucoup trop centralisateur pour éveiller chez-moi quelques intérêts.
«La plupart des institutions sociales paraissent avoir pour objet de maintenir l’homme dans une médiocrité d’idées et de sentiments qui le rendent plus propre à gouverner ou à être gouverné.»
[Chamfort]
M. Harper n’est pas fort de la faiblesse de M. Ignatieff mais, seulement parce que le Canada anglophone aime mieux un pollueur religieux et guerrier de droite qui va à la messe à tous les dimanches.
Dans « Bonhomme » se cachait Charest. On voit bien sur cette photo qu’il tentait de terrasser Stephen Harper d’une puissante savate afin de lui prendre sa place de premier ministre du Canada.
Votre analyse très éclairée et très éclairante me laisse songeur. Je me demande si je dois craindre le Canada terrifiant d’un Stephen Harper majoritaire ou si je dois m’en réjouir. En effet, j’ai toujours pensé que ce Canada appréhendé est peut-être le puissant électrochoc qui convaincra enfin les québécois de se donner un pays souverain à leur image, au lieu de continuer à vivre dans un pays dessiné par les voisins ou par des étrangers.
«La plupart des institutions sociales paraissent avoir pour objet de maintenir l’homme dans une médiocrité d’idées et de sentiments qui le rendent plus propre à gouverner ou à être gouverné.»
[Chamfort]
N’est-ce pas?
Avoir le choix entre la peste et le choléra… Réjouissant!
Au Québec, le PQ est révoltant dans son refus de corriger le crime commis contre M. Michaud. Est-ce si difficile de dire Mea culpa pour tous ceux qui ont sali M. Michaud. Ils se sont salis eux-mêmes, à l’époque. Maintenant que la poussière est retombée et que l’on y voit plus clair, il n’y a rien qui justifie la persistance dans l’erreur. Sauf la bêtise, le mépris et la malhonnêteté intellectuelle.
Sur la scène fédérale, Herr Harper a malheureusement la voie quasiment libre vers un gouvernement majoritaire. L’ennemi n’est pas en déroute, non, mais il est désorganisé, impuissant, impotent. Ça promet.
Si au sommet des 20 Herr Harper a ressorti une loi de 1939 pour massacrer les protestataires, nous ne sommes pas à l’abri d’une nouvelle loi de son invention pour nous serrer la visse à son goût. Ce fasciste ne connaît pas de bornes. Fermer le parlement, à deux reprises, sans raison valable ne fut qu’un jeu d’enfant pour lui. Un coup de téléphone au GG l’informant du fait accompli lui a suffit. Bonjour le protocole.
Un jour, sous Harper majoritaire, nous apprendrons que nos droits constitutionelles sont temporairement suspendus pour cause de révision, et ce, pour une durée indéterminée. La démocratie? Connaît pas.
@Paolo Mitriou
Je me suis déjà posé cette question. Effectivement, une provocation d’Ottawa est de nature à montrer l’impossibilité pour le ROC de faire en sorte que le Canada devienne vivable pour le Québec.
Il faut donc pousser le ROC dans ses derniers retranchements. N’est-ce pas là le rôle du Bloc à Ottawa. Il doit continuellement exiger ce qu’on tient pour nécessaire et refuser les compromis et les solutions qui ne correspondent pas à nos demandes historiques et à nos besoins.
Un jour le ROC comprendra-t-il que ses affaires iraient mieux sans l’empêcheur de tourner en rond qu’est le Québec ? J’en serais très surpris. Mais qui sait ! Saint-Paul a bien eu son chemin de Damase.
«Les personnes insignifiantes aiment que leurs actes soient bruyants.»
[Lao She]
Cher Claude Perrier,
C’est sûr que le vote pour le Bloc Québécois affaibli le PLC et favorise le PC dans sa recherche d’un gouvernement majoritaire. Cela étant dit il ne faudrait quand même pas blâmer le Bloc Québécois. Ce n’est pas de sa faute si le PLC est incapable de se montrer plus respectueux envers la nation québécoise et lui offrir des politiques et des perspectives plus attirantes pour l’ensemble des québécois mais aussi pour les plus nationalistes. Ce n’est pas en votant des lois comme celles sur la clarté et en refusant de reconnaître les spécificités de la nation québécoise que le PLC va se faire plus d’amis ici. Le problème c’est qu’avec les deux solitudes ce que le PLC pourrait gagner ici il le perdrait ailleurs, ce qu’il n’est pas prêt à faire. C’est vous dire quelle importance le Québec a pour eux, par rapport au ROC.
Merci, cher Paolo.
Vous avez l’honnêteté de reconnaître qu’un vote pour le BQ nuit au PLC, et par conséquent favorise le PC de Stephen Harper.
Mais je ne blâme aucunement le Bloc. Ce parti véhicule souvent des valeurs qui me rejoignent, tout fédéraliste que je sois.
Ce qui me dérange vraiment, c’est le côté pratico-pratique de la question: tant que le Bloc aura la faveur populaire au Québec, nous serons condamnés à subir Stephen Harper et ses politiques allant à l’encontre de nos « valeurs ».
Pas la faute du Bloc, bien entendu.
Davantage celle du PLC ayant eu l’imbécilité de se doter d’un chef incapable. Mais peu importe qui serait à blâmer, le résultat demeure que nous nous retrouvons inévitablement coincés avec Herr Harper (comme le désigne notre fort doué camarade Serge Gingras lorsqu’il s’agit de qualifier nos politiciens…).
N’empêche que si ni le Bloc ni le comte Ignatieff n’étaient dans le décor, il est douteux que Herr Harper pourrait continuer à se faire réélire sans trop d’effort…
Merci beaucoup, Monsieur Drouin, de vous intéresser à ce que j’écris.
Votre argumentaire me laisse néanmoins un peu pantois…
Ainsi donc, le NPD ou le Parti Vert seraient des alternatives sérieuses? Des formations aptes à gouverner? Sait-on jamais, après tout…
N’empêche que le plus vraisemblable demeure le PC ou le PLC.
Pour ce qui est du Bloc, si valeureuse que soit cette formation politique, et même si des Canadiens résidant à l’extérieur du Québec apprécient celle-ci au point d’avoir presque voulu voter pour elle, il demeure que le Bloc ne gouvernera jamais le pays.
Et, cela étant, voter Bloc en cette période de médiocrité PLC, c’est purement et simplement favoriser la réélection du PC de Stephen Harper.
Les dés sont pipés. Hélas.
Le dinosaure et son sourire niais qu’est Harper devant le Bonhomme Carnaval me ramène à son Ministre des Sciences qui est Créationniste; à quand une photo de ce Ministre serrant la main d’un dinosaure pendant que ses enfants s’amusent jovialement avec les petits d’une tyrannosaure?
@Claude Perrier 08 déc. 2010, 19:31
M. Perrier je comprends très bien votre logique. Comme vous êtes fédéraliste, vous déplorez l’existence du Bloc. J’espère que vous ne soutenez pas l’idée que le Bloc soit banni de la scène politique fédérale.
Mais il reste un fait. Si vous et tous les autres électeurs pensant comme vous consentiez à appuyer, disons, le NPD, les chances sont que le portrait politique global serait changé.
Sans vouloir savoir pour qui vous voterez aux prochaines élections fédérales, j’espère que vous ne voterez ni pour le PC ni pour le PLC, que vous serez cohérent avec votre analyse. Pour ce qui est du résultat final, la démocratie y veillera.
«Ce ne sont pas les études de marché sur la lampe à huile qui ont permis l’invention de l’électricité.» [Daniel Jouve]
Tant qu’il y aura au Québec des gens assez ignorants des enjeux démoctatiques pour voter pour les Conservateurs, le danger que Herr Harper obtienne une majorité à Ottawa est grand.
Les Québécois peuvent faire leur part contre cette menace réelle en s’abstenant de voter Conservateur. Un vote pour le Bloc? oui. Un vote pour le NPD? certainement. Un vote pour les Verts? pourquoi pas. Mais surtout pas un vote pour les fascistes, si on a le moindre bon sens.
Oui, l’existence du Bloc facilite l’accès des Conservateurs au pouvoir, mais de là à voter Libéral, après tout le mal qu’ils nous ont fait et qu’ils continueront à nous faire, on compte pour du beurre, je dis non merci.
Les Libéraux fédéraux du Québec auront droit de goûter à nouveau au pouvoir à Ottawa après avoir fait amende honorable, reconnu leurs crimes contre la nation et après avoir donné des preuves évidentes de leur repentir et du ferme propos de ne plus recommencer. Les Libéraux fédéraux au Québec n’ont plus de crédit. Ils doivent désormais payer comptant, rubis sur l’ongle.
Les prochaines élections fédérales risquent d’être lourdes de conséquences si M. Harper remonte sur le trône, avec ou sans majorité. Sa présence seule sera néfaste étant donné qu’il gouverne comme s’il était majoritaire, plus ou moins. M. Harper doit avoir mal aux côtes le soir tellement il doit rire toute la journée du ridicule de la situation. Il n’est pas majoritaire, mais c’est tout comme. Tordant! 🙁