C'est donc ce mardi, 18 janvier, que Me Michel Bastarache remettra enfin son rapport au gouvernement Charest. Il sera rendu public le lendemain, à 14h30.
Le texte du rapport et ses annexes seront alors disponibles au http://www.cepnj.gouv.qc.ca/
Mais oups… Me Marc Bellemare, lui dont les allégations sont pourtant à l'origine de la création même de la Commission par le premier ministre, n'aura pas droit à sa copie en même temps que le bureau de M. Charest.
Et voici pourquoi, selon ce que rapporte Cyberpesse: «Par communiqué lundi matin, Me Bellemare a relevé que c'est le premier ministre Charest qui avait refusé qu'il obtienne à l'avance une copie des conclusions du juge Bastarache.
Il désirait pouvoir préparer ses commentaires, au même titre que le gouvernement à qui la commission donnera d'abord le rapport. Le refus de Jean Charest de partager ces informations «montre bien une fois de plus le peu d'importance que le premier ministre accorde à l'un des principes fondamentaux de notre système judiciaire, celui de l'équité».
Par cette décision Jean Charest «confirme que cette commission qui a coûté 6 millions $ aux contribuables n'est au fond qu'une vaste opération de relations publiques».
C'est l'avocat de Me Bellemare, Rénald Beaudry qui avait fait cette requête par écrit au commissaire Bastarache. Dans une réponse écrite, Me Bastarache a même soutenu qu'il avait «suggéré au gouvernement de prendre des mesures pour répondre favorablement à votre demande, en m'assurant que toutes les parties aient la même opportunité».
«Le gouvernement n'a pas jugé bon de donner suite à ma recommandation», poursuit le commissaire.»
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De la crédibilité de la Commission…
En d'autres termes, même la sortie du rapport semble vouloir faire l'objet d'une lutte de pouvoir entre messieurs Charest et Bellemare, mais une lutte encore et toujours menée à armes très, très inégales.
Et pour une commission dont la crédibilité, voire la pertinence, aura été remise en question depuis le premier jour de son annonce, ce dernier retournement ne fera certes rien pour renverser la situation…
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Et de celle du gouvernement Charest…
Quant à celle du gouvernement, un énième sondage confirme ce matin que le gouvernement ne sort toujours pas de son 36e dessous.
Selon ce sondage Léger Marketing-Le Devoir-The Gazette, la tendance lourde s'alourdit… avec:
– 75% de taux d'insatisfaction envers le gouvernement
– des intentions vote auprès des francophones d'à peine 21% pour le Parti libéral
– pendant que 41% des répondants demeurent incapables d'identifier qui ferait le «meilleur premier ministre», Pauline Marois récolte 17% d'appuis alors que le premier ministre, avec 15%, se retrouve maintenant au coude à coude avec le député de Québec solidaire, Amir Khadir!
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@ Photo: Clément Allard, La Presse Canadienne
Il est clair que Charest est un politicailleur «cheapo» qui n’a pas l’envergure nécessaire pour être premier ministre. Il est même plus minable que Maurice Duplessis, ce qui est tout dire.
Charest devrait se joindre à l’autre minable appelé Stephen Harper. Nous verrions alors se concrétiser le vieux proverbe arabe qui dit: «Quand deux esclaves se rencontrent, ils disent du mal de la liberté». Harper et Charest sont les esclaves de l’imbécillité militante, du conservatisme le plus débilitant et des forces de l’argent.
JSB
Nous avons réélu M. Charest et tous ses ministres, de façon majoritaire, il y a seulement 2 ans et un mois. Faut bien endurer maintenant jusqu’aux prochaines élections et tenter alors de mieux voter…pas d’autres choix sauf de lui crier des noms à l’épicerie ou sur le trottoir mais, il ne doit pas y aller souvent sauf à Westmout où il réside et où sont ses inconditionnels anglophones qui ont top peur des séparatisssssss pour ne pas voter pour son PLQ.
John James Charest a beau se faire dire depuis bientôt deux ans de cesser de faire de la colonie mal-aimée du ROC une colonie de bananes. Ce roi-nègre et ses laquais, depuis toujours au service du ROC, ont le culot, avec l’appui d’un maigre tiers des électeurs aux dernières élections, d’entacher impunément notre régime démocratique et faire du trésor public Québécois un bar ouvert pour leurs p’tits amis. Comment pouvons-nous immédiatement obliger la démission de ce gouvernement ? Pouvons-nous endurer encore pendant deux ans le dépouillement tous azimuts de notre patrie par les collabos ?
Jean Charest n’est pas un roi-nègre, par-contre il aime bien qu’on l’appelle M.Roy Marinelli, à la blague.
Il est bien drôle notre premier Ministre,
http://lejournaldequebec.canoe.ca/journaldequebec/actualites/regional/archives/2011/01/20110115-233348.html
Au fond les procédures de divulgation du rapport nous signalent le même biais que celui ayant prévalu lors du déroulement de l’enquête : un biais systématique en faveur du pouvoir en place et de son chef, Jean Charest, Momie rusée. Mais il lui faudra plus qu’un petit tour de passe-passe médiatique pour se redonner une crédibilité, avec des commentaires préparés d’avance sur des répliques possibles de la partie adverse.
Ah! ben. Ça alors. Quelle surprise. On ne s’y attendait pas.
Un autre geste petit d’une petite personne. M. Charest est constant. Fidèle à lui même.
J’irai cracher sur vos tombes, doit être l’autre livre de chevet de J. J. C.
Les premiers commanditaires de la statue de René Lévesque ont commandé une statut grandeur nature. On s’est empressé d’aller la cacher dans son village natal. Elle était franchement trop petite, trop fidèle. On en a commandé une autre, plus valorisante pour le grand homme d’Etat qu’il était. Elle est sur les terrains du Parlement.
Lorsque viendra le temps de statufier JJC, j’espère qu’on la fera à l’image de sa petitesse morale, comme celle d’un Stroumph, à l’échelle bien réduite. Pas en bleu, tout de même.
Quel être méprisant, vindicatif, vil et bas. On ne le dira jamais assez.
Merci M. Charest. Vous êtes une source d’inspirations sans bornes. 🙁
« le peu d’importance que le premier ministre accorde à l’un des principes fondamentaux de notre système judiciaire, celui de l’équité ».
On constate jusqu’à quel point notre système est corrompu, de l’économie à la justice par un premier ministre manipulateur et sans scrupules à l’égard de l’équité. Il profitera donc de toutes les occasions pour abuser de son pouvoir, car c’est bien de cela qu’il s’agit : abus de confiance et abus de pouvoir.
À mon sens, c’est la démocratie dans son ensemble qui est bafouée sous le gouvernement Charest. Il a fait fi de la demande d’une enquête publique de la part des procureurs de la couronne, de plusieurs municipalités, des syndicats, des corps policiers, et de plusieurs autres instances.
Monsieur Charest a nommé un commissaire à l’éthique, mais on sait en observant l’exemple à Ottawa que ce commissaire ici au Québec ne changera pas grand-chose. À Ottawa, depuis qu’il est en place, le commissaire à l’éthique n’a reçu aucune plainte, et pourtant nous faisons face à un des gouvernements les plus opaques et autoritaires que le Canada ait connu.
L’attitude générale du gouvernement Charest relève de la dictature, l’armée et les assasinats en moins. Il a simplement trop de pouvoir. On ne peut refuser de faire la lumière de la manière la plus transparente sur l’économie globale du Québec engouffrant des milliards dans les malversations, car il s’agit d’un véritable frein au développement sain de notre économie québécoise.
Nous ne devrons pas lâcher le gouvernement Charet, nous devons continuer à tout faire pour que la vérité sorte.
Une petite question comme ça en passant : se pourrait-il que Monsieur Charest puisse demander des modifications de toutes dernières minutes au rapport Bastarache, avant que Monsieur Bellemare ait accès à ce document?
Sans pouvoir le vérifier, si c’était le cas, il s’agirait d’un véritable détournement de l’autonomie décisionnelle de la justice, ce qui revient encore à dire qu’on a affaire à une forme de despotisme ou de dictature.
C’est vraiment inacceptable! Le libre arbitre d’un homme premier ministre ne devrait jamais se substituer à la magistrature. Il s’agit d’une très grande dérive démocratique.
Ah… le fameux rapport Bastarache!
Celui-là même qui n’apprendra probablement rien à personne, et qui pourra donc indirectement conforter toutes les parties en cause dans leurs interprétations contradictoires de la situation…
Avec possiblement, malgré tout, un léger avantage en faveur de Me Bellemare et ce même en l’absence complète de crédibilité en ce qui le concerne.
De son côté, que des allégations non-factuellement corroborées, des allégations ayant été lancées suite à son apparente frustration de n’avoir pu mener à bien une réforme touchant la clause de non-responsabilité du régime d’assurance gouvernementale, une réforme qui l’aurait personnellement bien servi puisque concernant précisément la spécialité de sa pratique professionnelle, soit les poursuites en dommages-intérêts.
Mais le premier ministre ayant mis le holà à ce qui aurait forcé les assureurs privés (assurance-automobile, par exemple) à majorer les primes de tout le monde pour y ajouter une garantie pouvant compenser leurs assurés poursuivis en raison de la brèche qu’entendait ouvrir dans la loi Me Bellemare, ce dernier a préféré démissionner et lâcher ses collègues.
Plus tard, constatant la descente dans les sondages de Jean Charest et du PLQ, l’ex-ministre aura trouvé le moment propice pour lancer ses allégations – et ainsi se venger. Sans qu’il soit besoin de prouver quoi que ce soit, puisque l’opinion publique était déjà largement disposée à avaler de simples dires.
Comme il est écrit dans le billet ci-dessus:
« … une lutte encore et toujours menée à armes très, très inégales. »
Tandis que Me Bellemare n’a qu’à crier sur tous les toits peu importe ce qui lui passera par la tête, le premier ministre doit quant à lui faire la preuve que les prétentions de son ex-ministre ne tiennent pas la route (si c’est le cas). Des armes très inégales, effectivement.
Enfin, que l’on comprenne bien que mon commentaire n’a pas pour objet d’excuser Jean Charest ou le PLQ de tous leurs véritables manquements. Ça, c’est une autre histoire. Je ne fais encore une fois que mettre en lumière le comportement lourdement opportuniste et déplorable de l’ex-ministre.
Parce que les manquements de l’un ne sauraient en aucun cas justifier les prétentions de l’autre. Malgré la tentation de « profiter » de la situation.
Bien dit, M. Perrier.
Moi, ce qui m’agace le plus dans toute cette affaire, c’est qu’on fait face à un groupe de gens qui, sous prétexte de vouloir connaître la vérité, recherchent plutôt uniquement un levier qui nuirait le plus possible au parti libéral, leur ennemi.
On a un groupe de gens qui veulent à tout prix justice, transparence et équité pour tous, mais qui condamnent un homme sans la moindre preuve formelle, leur verdict étant fondé d’abord sur leur position politique, des suppositions et des oui-dires.
Leur hypocrisie me scie.
Il y beaucoup de spécialistes en déchirage de chemises qui écrivent ici, Je n’en fait pas partie. Ces sycophantes opportunistes n’offriront jamais de débat véritable. Les lire est une perte de temps.
Le lancement des tomates ne devrait pas tarder, maintenant.
@ Michel Bertrand
Bien évidemment vous êtes d’une pureté totale (totalitaire?) et ceux qui, dans ce blogue, ne pensent pas comme vous, sont des «spécialistes en déchirage de chemises». Vous faites bien de proclamer que «les lire est une perte de temps».
Alors, s’il vous plaît, arrêtez donc de perdre votre précieux temps et passez à autre chose.
JSB
@ Michel Bertrand
Pourquoi ne pas citer plutôt l’hypocrisie des profiteurs de l’industrie de la corruption érigée en politique économique par votre parrain et maître premier-ministre ? Qui empêche toute recherche de vérité sur d’innombrables allégations de malversations depuis 2 ans non seulement dans la construction mais dans tout l’appareil gouvernemental ? Qui utilise des trucs de diversion ? Qui refuse de donner des mandats au vérificateur général du Québec demandés par l’opposition ? Qui refuse une enquête publique demandée par 80% des Québécois ? Mais qui est-ce qui « déchire sa chemise » pour que « la moindre preuve formelle » de son innocence ne puisse être révélée au grand jour ? Mais qui donc sont les hypocrites ? Désolé de vous apprendre que le temps des vaches grasses pour les collabos s’achèvent et qu’ils ne resteront pas impunis; le peuple veut la vérité sur la gouvernance de son État et tôt ou tard il l’aura. Heureusement qu’il y a des citoyens qui ont toujours le sens du bien commun veillant à ce que vos impôts, mes impôts, dévalisés par dizaines de milliards $ annuellement, retournent au trésor public.
Je vous seconde, Monsieur Baribeau.
Les preuves de collusion, de corruption pleuvent de tous les côtés. Enquête à Radio-Canada nous révélera fort probablement des dessous encore plus juteux en 2011.
La preuve est faite au centuple et ce sont les médias qui l’ont faite. Honte à la justice et la politique actuelle, mis à part Québec Solidaire ayant aussi fait un excellent travail.
Monsieur Charest n’est victime que de lui-même, de sa propre turpitude. Qu’il assume maintenant, tout comme le parti libéral a eu à essuyer un échec bien mérité suite au scandale des commandites. Jean Charest prendra sa retraite aux prochaines élections, c’est assuré, car on ne le lâchera jamais. Trop c’est trop!
Le parti libéral n’est pas blanc comme neige, tout le monde le sait.
Les allégations, les procès d’intentions, tout cela est maintenant derrière nous. Le procès a eu lieu et malgré les biais en faveur du pouvoir mis en cause, du moins quant aux nombre de ses défenseurs et la propension du maître de cérémonie à écouter beaucoup plus longuement les arguments et les objections de ses défenseurs, malgré aussi le fait que des témoins appelés à la barre étaient encore en fonction et donc tributaires de ce pouvoir, il nous aura au moins permis de constater qu’au moins un administrateur de haut niveau en exercice au moment des pressions alléguées, mais à la retraite lors du témoignage et pouvant peut-être alors se permettre une liberté dont d’autres ne se sentaient pas capables, a corroboré les allégations de Me Bellemare.
Alors, si on ajoute à ce fait ceux avoués sans ambages concernant les petits papiers collants aux dossiers de postulants, cet exercice médiatique aura au moins servi à nous faire comprendre que dans cette histoire, en parler comme d’un étalage de simples allégations relève de la provocation, à l’endroit des citoyens d’une part, mais aussi par respect pour la simple justice élémentaire non partisane. Et si tous ceux qui dénoncent ceux qui prennent autant à la légère des incartades présumées, du moins telles que des témoignages et des aveux permettent de soulever un doute raisonnable concernant le processus de nomination des juges, sont des sycophantes, alors ce serait, pour prendre cet attribut au pied de la lettre, qu’ils auraient eu le privilège d’être des délateurs, soit des personnes au courant des comportements d’adversaires et révélés ensuite à la justice. C’est vraiment beaucoup d’honneur qu’on leur fait ainsi en les croyant capables d’ubiquité…