Hier, le premier ministre Harper fêtait en grandes pompes les cinq années de pouvoir – minoritaire – du Parti conservateur du Canada (PCC).
On s'entend sûrement pour dire que le choix de marquer ce cinq ans – et non pas, pourquoi pas, pour ses quatre ans l'an dernier -, a beaucoup à voir avec les rumeurs incessantes d'élections générales pour ce printemps.
Donc…. gros discours hier de Stephen Harper télévisé en direct. Gros public militant et enthousiaste sur place. http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2011/01/23/001-harper-cinq-ans-discours.shtml
Grosses références dans ce discours à son fort penchant pour ce qu'on appelle «la loi et l'ordre». Mentions aussi de la baisse de la TPS, de la reconnaissance du Québec comme «nation», de l'appui indéfectible de son gouvernement à Israël, d'une économie «forte»;
Et, à travers tout le discours, un ton et un contenu nettement patriotiques.
Donc, à noter: en place et lieu des logos bleus habituels du Parti conservateur, de gros drapeaux canadiens rouges et blancs avec le mot «Canada» comme décor de fond.
Beaucoup de visages de «nouveaux Canadiens», comme le premier ministre les qualifiait hier, en soulignant à quel point son parti répondait à leurs besoins et leurs valeurs…
Et, ajoutant à quel point, sans même nommer le Parti libéral, ces néo-Canadiens en ont longtemps été le «monopole», le premier ministre laissait tomber ceci: «leurs votes étaient auparavant pris pour acquis»…
Bref, dans ce grand décor rouge-feuille d'érable, on se serait presque cru au bon vieux temps /sic/ de Jean Chrétien et des commandites alors que le PLC avait la fâcheuse habitude de confondre le PLC et le Canada.
Et où pour les Libéraux fédéraux, l'équation semblait être fort simple: notre parti = notre parti.
Ou, si vous préférez: les intérêts du PLC = les intérêts du Canada.
En d'autres termes, dans le domaine du «marketing patriotique», on pourrait dire que la «partilibéralisation» du PCC est en voie d'être complétée.
Ou, du moins, c'est là un objectif de toute évidence visé par le PCC qui n'a de cesse, tactiquement, de tenter d'occuper les terrains plus traditionnels de son adveraire libéral.
On parle évidemment ici de «contenant» et non de «contenu» ou d'idéologie…
Même le logo du prochain congrès du PCC prévu pour juin 2011, eh bien, c'est une grosse feuille d'érable rouge stylisée sur fond bleu où l'on aperçoit, à droite, le parlement canadien.
Bref, comme on dit en France /sic/, c'est tout un «relooking» patriotique auquel se livre le PCC.
Mais un «relooking» qui, par hasard, rappelle beaucoup, beaucoup, les années post-référendaires sous les libéraux de Jean Chrétien.
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@ Photo: Blair Gable, Reuters.
Bonjour
Aux coulisses du pouvoir cette semeine le Ministre Lawrence Cannon est venu expliquer que lors des dernières élections partielles gagnantes le message commençait à passer…
Après avoir élu le bloquiste Paul Crête sans interruption depuis 1997, les électeurs de Montmagny-L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup ont choisi d’être représentés à Ottawa par l’ex-maire de La Pocatière, Bernard Généreux. Avec 42,5 % des votes, le candidat conservateur a devancé la bloquiste Nancy Gagnon, qui a obtenu 37,8 % des voix.
Et c’était quoi l’enjeu vious croyez dans cette circonscription? Le régistre des armes à feu.
Le bloc québécois s’est cogné les doigts pour la sauvegarde du régiste des armes à feu saluer dans les grandes villes en ville mais très impopulaire dans les régions.
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2010/09/22/005-vote-registre-armes.shtml
Désolé pour les erreurs de frappe… La journée a été dure et froide…
L’option d’harper au Québec de diviser les régions contre Montréal est à surveiller cela consiste d’appliquer la recette de la capitale à toutes les régions. En précisant que la voie signifie élisez des députés PC en retour, dans votre circonscription, vous obtiendrez toutes sortes de faveurs du gouvernement fédéral.
C’est ainsi la recette aussi du député au pouvoir qui fait le trottoir au parti afin de procurer des bénéfices pour ses électeurs. C’est un procédé libéral vieux comme le monde qu’harper fasciné par la longétivité de Trudeau au pouvoir tente d’importer.
Kamouraska de peine et misère cette fois au provincial a démontré fin 2010 que le truc du (député bénéfice au pouvoir) ça ne marche pas toujours. Malgré effectivement, la commande pour les wagons de métro, les gens du compté ont élus un député péquiste d’opposition.
Le Bloc Québécois dont le problème est de devenir une habitude et de se transformer trop en institution à Ottawa sans cette dose de rébellion qui redonne des couleurs devra capitaliser sur le cynisme régionaliste des conservateurs réactionnaires contre le Québec.
Cette canaille politique d’harper s’il n’est pas préférablement battu en chambre par l’opposition au printemps déclenchera lui même une élection fédérale. Très confiant de battre libéraux, bloquistes et néodémocrates. Harper par son œuvre ne mérite aucune considération.
« marquer ce cinq ans ».
Il a tout à fait raison de souligner ce cinq ans… Cinq ans d’âge mental en ce qui a trait à ses campagnes publicitaires de salissage contre ses adversaires, lesquelles sont moulées sur les stratégies que Karl Rove utilisait sous Bush.
C’est dangereux un enfant de cinq ans ayant une armée à sa disposition, ainsi que le lobby pétrolier de son bord. Il a aussi un très gros compte bancaire, lequel lui a permis de prêter 100 milliards à des banques qui n’avaient aucunement besoin en 2008-2009. Hé! Le « bitumineuxpablum » ça donne des gaz… à effet de serre! Ce qu’il doit faire chaud sous sa doudou!
Un cynisme pathétique, reflet d’un nihilisme politique sur les plans social, culturel et environnemental.
Cette démonstration pré-électorale du parti conservateur lève peut-être le voile sur sa stratégie pour la prochaine élection générale: la titillation du patriotisme « Rocanadian ». M. Harper devra en plus jouer la carte « Rocliberal » de l’anti-québécisme pour gagner l’Ontario. Une majorité de Québécois ne se reconnaissent plus dans les partis nationaux du Roc et l’expression « Québécois de service » est toujours très actuelle.
M. Harper a l’audace de se féliciter de la bonne tenue de l’économie canadienne. Comme le rappelait justement Gilles Duceppe à l’émission Les Coulisses du pouvoir, c’est ce même Harper qui tenait mordicus à déréglementer les banques, comme aux USA.
Grâce à MM Chrétien et Martin, les banques n’ont pas obtenu ce que elles voulaient, et nous avons été épargnés. Merci M. Harper? Non, je ne crois pas.
Vivement la disparition de cette engeance néfaste, mortifère, et vivement une fusion des partis de centre gauche pour réléguer aux oubliettes ces assassins potentiels de notre si tant beau pays.
On a vu de quoi il a été capable, ce parti délétère. Je crains d’avantage ce dont il est capable, de pire encore.
Quousque tandem. Jusques à quand… disait Ciceron à l’époque. Cette question est toujours de mise, encore d’actualité, malheureusement. Tout indique que les Libéraux devront faire acte d’humilité, avaler quelques couleuvres avant de comprendre que le salut est non pas dans l’obstination à se croire le parti naturel de la gouvernance, mais que l’heure est venue de piler sur son orgueil, de tendre la main au NPD, qui lui aussi devra mettre de l’eau dans son vin, afin d’offrir un front commun qui fera obstacle à ces obscurantistes indécrottables en mal du 19e sciècle.
Je veux bien être nostalgique, mais pas du mal qui nous habitait à l’époque. Il faut que les leçons de l’histoire portent fruits, nous dirigent vers l’avant, vers le progrès. Les Conservateurs apprécient, favorisent les injustices sociales. L’Ordre naturel selon leur philosophie. Le ciel nous en protège.
Amen!