Coup de théâtre: en vue du Congrès d'avril prochain, Raymond Archambault, ancien chef d'antenne à Radio-Canada, se présente à la présidence du Conseil exécutif du Parti québécois contre l'ex-député bloquiste et péquiste, Daniel Turp.
Une fois à la retraite, M. Archambault en avait surpris plusieurs en novembre 2009 lorsque, dans une lettre ouverte au Devoir (1), il déclarait au grand jour son option souverainiste et son appui prononcé pour Pauline Marois. http://www.ledevoir.com/politique/quebec/277958/lettres-les-raisons-de-mon-adhesion-au-parti-quebecois
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En fin de semaine, Mme Marois, à son tour, a probablement aussi beaucoup surpris M. Turp en refusant de prendre parti pour l'un ou pour l'autre.
Militant très récent, M. Archambault se présente en effet comme le candidat du «renouveau», comme le porte-voix des militants, comme appuyant la «gouvernance souverainiste» de la chef et, efin, comme s'engageant à porter son travail politique de conviction hors du parti lui-même.
Comme à l'habitude, le vote de confiance auquel est soumis le ou la chef du PQ lors d'un congrès risque fortg de voler la vedette à certains débats de fond.
Maintenant, le vote à la présidence saura lui aussi attirer son lot de projecteurs.
Restera donc à voir au cours des prochaines semaines, ce que cette nouvelle recrue de marque saura apporter à un parti dont le retour au pouvoir est certes tout au moins une possibilité.
Car, même si M. Archambault devait ne pas être élu comme président, il a de très bonnes chances de se retrouver candidat à la prochaine élection…
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@ Photo: Radio-Canada
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Voici d'ailleurs le texte de la lettre de Raymond Archambault parue le 25 novembre 2009 dans les pages du Devoir: «Samedi dernier, certains ont été étonnés de me voir à la tribune du Conseil national du Parti québécois. J'avais accepté l'invitation d'animer la plénière du colloque sur le gouvernement souverainiste et le développement culturel. L'occasion était choisie pour annoncer publiquement mon adhésion au parti et mon appui à Pauline Marois.
Pendant toutes les années où j'ai exercé mon métier de journaliste-présentateur à Radio-Canada, j'ai respecté jalousement mon devoir de neutralité. Ce fut toute une époque. Des années pendant lesquelles j'ai assisté au déroulement de l'histoire mondiale et de notre histoire nationale.
Je me souviens que, jeune journaliste, je n'arrivais pas à comprendre le refus du Canada de donner aux Québécois les instruments essentiels à la protection de leur identité. Cela me paraissait pourtant si simple. Je ne voyais pas ce que le Canada aurait pu y perdre. Dans mon esprit, il n'y aurait eu que des gagnants. Mais le Canada a poussé les Québécois dans une autre direction. Je ne vois aujourd'hui aucune avenue autre que celle de notre indépendance nationale.
À mon avis, le Parti québécois est encore notre plus bel instrument politique. C'est un grand parti. Ses militants n'ont pas perdu leurs ambitions. Bien au contraire. Ils continuent de démontrer leur attachement à nos valeurs et témoignent d'un magnifique sens de l'accueil envers ceux qui choisissent de s'établir parmi nous. Quant à la démarche d'accession à la souveraineté, elle sera nécessairement démocratique; nous ne réinventerons pas la roue. Reste à préparer la voie. C'est à mon avis le travail auquel s'attelle le Parti québécois et Pauline Marois. Madame Marois a à la fois l'expérience et la fougue pour mener le parti à la victoire… et une qualité essentielle pour assumer les fonctions de première ministre: la sagesse.»
Est-ce vraiment nécessaire de reproduire le texte en plus de donner le lien quand le lien seul aurait été suffisant?
En tant qu’individu c’est essentiellement une voix connue à la radio de SRC dont l’intégrité transpirait naturellement. Candidat comme député ou président, il fera bien pour le pq.
M. Bertrand désire sauver à Mme Legault, du temps, de façon désintéressé, probablement. Félicitations pour la bonne intention !
N’étant pas péquiste et n’ayant – pour autant que je me souvienne – jamais entendu parler de Raymond Archambault auparavant, je ne saurais me prononcer sur la « valeur » de sa candidature.
Par contre, je décèle ici ce que je perçois comme étant une bonne nouvelle, quelque chose qui devrait d’ailleurs idéalement aller en se propageant dans notre faune politique, soit l’idée bienvenue de « renouveau ».
Pas du renouveau factice, toutefois. Les contenants sans contenu, la cour en est déjà pleine. Des bidons à profusion pour la plupart probablement impropres au recyclage.
Donc, place au renouveau.
En espérant vraiment qu’il s’agisse d’un véritable changement de cap, axé sur le bon sens et le réalisme, et non sur le simple revampage d’image sous lequel couveraient encore et toujours de vieilles fabulations impraticables…
Croisons-nous donc les doigts. Il arrive parfois de bonnes surprises.
Un autre pensionnaire au service du renouveau. Quand allons nous voir des vrais jeunes envahir nos structures politiques ? Les « baby boomers« dominent à peu près tous les partis, où sont les jeunes ?
Le PQ avait déjà fait une tentative de renouvellement jeunesse avec André Boisclair… Avec le résultat qu’on connait.
Peut-être devraient-ils essayer encore? Je suggère le type qui est à la tête du RRQ!
M. Yalpé Nismou, qui devrait changer de nom, un peut trop révélateur, écrit : «Les « baby boomers« dominent à peu près tous les partis, où sont les jeunes ? ».
Il y a plusieurs jeunes députés brillants au PQ. Allez voir la liste, si vous en avez le temps.
M. Bousquet,
je ne dis pas que les jeunes sont complètement absents, je dis que les vieux dominent et à chaque fois qu’on annonce la venue d’un candidat potentiel « sérieux« , invariablement c’est un vieux !
@ Yalpé Nismou
Pourquoi ne faites-vous pas vous-même de la politique active plutôt que de verser dans l’âgisme ? Vous seriez sans doute meilleur que l’ex-chef de l’ADQ, Mario Dumont, et ses 40 députés inexpérimentés de tous âges qui (quand déjà ?) formaient l’opposition officielle ?
M. Gascon, je sens qu’un saut en politique active semble vous tenter on dirait…
Allez-y, faites-vous plaisir…
@ J-P Gascon
1. je suis trop vieux
2. je suis trop prompt
3. je n’ai pas assez de patience
4. je suis un anti-nationaliste dans une nation qui se sent menacée
5. j’ai horreur des gens qui se prennent trop au sérieux
et vous ?
< < Je me souviens que, jeune journaliste, je n'arrivais pas à comprendre le refus du Canada de donner aux Québécois les instruments essentiels à la protection de leur identité. Cela me paraissait pourtant si simple. Je ne voyais pas ce que le Canada aurait pu y perdre. Dans mon esprit, il n'y aurait eu que des gagnants... >> M. Archambault
Eh! Oui. Pourquoi cet acharnement à nous rabaisser, à nous empêcher de nous épanouir?
Regardez ce qui se passe dans le monde du sport, aux olympiques. Combien de médailles le Canada aurait-il eu sans les Québécois? Beaucoup moins.
Transposons nos habiletés dans le social, l’économique, les affaires, que n’aurions-nous pas réussi dans ces domaines si au lieu de nous tirer dans les pattes on nous avait épaulés, soutenus, encouragés. Mais non, on tiens mordicus à nous traiter comme des vaincus qui doivent disparaître en tant qu’espèce et se fondre dans la grande culture anglosaxone. Comme les Premières Nations.
Une autre douce revanche, mince consolation, c’est le film Incendies, film québécois de langue française qui représente le Canada à Hollywood. 🙂
Comprendront-ils un jour? Ce ne sera pas demain la veille.
< < Quand on est con, on est con. >> Tonton Georges 🙂
« Mais non, on tiens (sic) mordicus à nous traiter comme des vaincus qui doivent disparaître en tant qu’espèce et se fondre dans la grande culture anglosaxone. Comme les Premières Nations.« S. Gingras
Le complexe du persécuté qui revient continuellement, si c’était vrai il y a longtemps que nous aurions disparu. Quel discours pitoyable, quel défaitisme injustifié! Le réflexe atavique de méfiance envers le Canada enlève toute impartialité dans les conclusions.
Au contraire, nos athlètes remportent des médailles, nos meilleurs artistes rayonnent sur toute la planète ( je pense à Robert Lepage, Yannick Nézet-Séguin, l’OSM, Arcade Fire pour ne nommer que ceux-ci), nos hommes d’affaires créent des entreprises multinationales ( Bombardier, Cirque du Soleil, CGI, SNC Lavalin, pour ne nommer que ceux -ci) nous attirons des immigrants éduqués de pays aussi disparates que le Brésil, la Russie, le Maroc etc etc.
Nous n’avons pas échoué, nous avons réussi et nous jouissons d’un niveau de vie et de libertés qui fait l’envie de toute la planète.
Si vous aviez lu mon texte correctement vous auriez compris que je parlais sur nos succès malgré tous les obstacles que Ottawa et Toronto ont placés sur notre chemin.
Je disais que si nous n’avions pas été victimes de sabotage, nous serions rendus encore plus haut, encore plus loin. Parlez en à M. Desmarais père qui a lui aussi été victime de ce racisme lorsqu’il a voulu acheter une grande entreprise appartenant à un anglophone ontarien. On a changé les règles du jeux pour empêcher < < a damm Frog >> d’acquérir cette entreprise ontarienne.
Depuis 1763, on a tout fait pour faire obstacle aux hommes d’affaires canadiens-français. Même tard au 20e sciècle. Parlez-en à M. Desmarais père. Je ne parle pas du passé. Les années 1980-1990 sont très près de nous. Nous les avons vécues. Elles sont encore fraîches à nos mémoires.
@ Yalpé Nismou
Vous revoilà avec des demi-vérités et l’angélisme favorables au fédocollabos. Vous omettez de dire tout le courage des Québécois, peuple conquis et dépouillez de tous ses avoirs par les armes ayant toujours su résisté aux tentatives vaines du ROC, des anglos et pro-anglos, d’anéantir toute initiative de relèvement économique de ce peuple depuis 250 ans. Tout ce que vous énumérez en réalisations des Québécois dans votre commentaire est l’oeuvre d’un effort gigantesque de ce peuple qui a érigé ce pays réel qu’est le Québec d’aujourd’hui. Vous tenter de faire croire à vos lecteurs, par la propagande et le chiffon rouge excitant le taureau dans une corrida, que les Québécois sont entièrement libérés du joug colonial du ROC, non assujettis à une constitution étrangère enfoncée dans leur gorge depuis bientôt trente ans. Votre pays, le Canada, ne vous en déplaise demeurera toujours un pays étranger dans la conscience collective du Québec parce qu’il est étranger et hostile à tout ce qui fait sa réussite et qui concoure à la reconnaissance internationale de son identité unique.
@ MM Gingras et Gascon,
Est-ce à dire que si le Québec était déjà indépendant, Paul Desmarais serait encore plus riche ( je crois qu’il est déjà un des hommes les plus riches du Canada) ? Que le Cirque du Soleil aurait un emplacement permanent à Montréal, que Bombardier aurait déjà avalé Boeing et Airbus ? Tous les « success stories« que j’ai énumérés auraient eu lieu malgré l’hostilité du Canada qui aurait tout fait pour les empêcher de réussir ? Si cela était le cas, sûrement MM. Beaudoin, Desmarais, Laliberté etc seraient tous des ardents souverainistes ? Non?
Hélas, les réunions d’hommes d’affaires pour la souveraineté peuvent avoir lieu dans dans un petit resto de Verchères tellement ils sont peu nombreux. Je m’imagine que ceux qui ont réussi sont eux aussi des colonisés-collabo puisqu’ils sont presque tous anti-souverainistes ?
Assez intelligents pour réussir en affaires partout au monde mais pas assez intelligents pour souscrire à votre discours défaitiste, obsédé par la persécution et la haïne atavique des descendants du colonisateur conquérant.
Vous auriez intérêt à revoir votre vocabulaire un peu trop calqué sur Lionel Groulx. C’est pas tellement vendeur parmi les moins de 50 ans. Dans vos deux seuls paragraphes je relève:
-obstacles d’Ottawa et Toronto
-victime de sabotage
-victime de racisme
-changé les règles pour empêcher un damned frog de réussir
-fraîches dans nos mémoires
-fédocollabos…peuple conquis…dépouillé de tous ses avoirs par les armes
-tentatives d’anéantir tout relèvement économique depuis 250 ans
-propagande et chiffon rouge
-joug colonial
-assujettis à une constitution étrangère enfoncée dans leur gorge
-hostile à tout ce qui fait sa réussite
Les rebelles du Haut Canada ont subi plus de morts que les nôtres.
Ceux qui n’ont pas encore 45 ans se souviennent même pas des persécutions que vous étalez, ça les touche pas plus que d’apprendre la signification de la révocation de l’édicte de Nantes au secondaire.
Et ce serait moi qui fait de la propagande honteuse, qui dit des demi-vérités ?
Nommez-moi un seul peuple qui n’a pas eu à endurer des souffrances dans son histoire, serions-nous les seules victimes des empires d’antan? Poser la question est y répondre. Est-ce que tous les Canadiens nous ont toujours voulu que du bien, pas du tout mais de là à croire au scénario catastrophe que vous dépeignez, il y a tout un chemin psychologique à franchir. Ce vocabulaire que je qualifie d’exagéré et parfois revanchard, ne fait que miner votre crédibilité auprès de ceux qui devraient être vos principaux alliés, ceux pour qui le succès et la pérennité de notre peuple compte plus que les apparences d’indépendance.
Vous m’accusez d’aimer le Canada alors que c’est le Québec que j’aime et le Canada que je tolère tant qu’on n’aura pas de consensus sur autre chose.
Le dernier projet proposé par le PQ en 1995 m’a laissé complètement indifférent. Surtout qu’on me garantissait la devise, l’armée et le passeport canadiens avec une possibilité de « turbulences« . J’ai préféré garder exactement ce qu’on me proposait en choisissant la version sans « turbulences« .
On a pas encore changé la teneur du projet, on a pas changé le discours pour le rendre plus rassembleur, les porte-parole du mouvement vieillissent le renouvellement se fait difficilement, on n’a jamais accepté d’introspection suite à l’échec de 1995, préférant blâmer les collabos colonisés, préférant croire que le référendum fut volé, on continue à jouer au persécuté. Triste.
@ Yalpé Nismou
Nommez-moi un peuple qui a fait le combat de l’indépendance avec l’aide de son élite économique ? Faites vos classes avant d’avancer des arguments indéfendables. Peut importe l’âge il n’est jamais trop tard pour remédier à l’ignorance.
< < Nommez-moi un peuple qui a fait le combat de l'indépendance avec l'aide de son élite économique ? >>
Réponse : Les USA
D’autres questions?
L’ignorance de l’histoire n’est pas un argument valable. 🙂
M. Desmarais est franco-Ontarien. Ça na pas empêché les orangistes ontariens de le flouer.
Pour ce qui est du dernier référendum, je dois vous donner raison, M. l’handicapé de l’appareil reproducteur. 🙂
Je lai affirmé, je le répète : on ne fait pas de révolution le ventre plein. Des valeurs intellectuelles, aussi nobles soient-elles, ne bousculent pas les masses. On ne descend pas dans la rue, par millions, pour des valeurs intellectuelles. J’aimerais bien, mais je ne l’ai jamais vu.
La population du sud du Soudan a voté à 97 % pour l’indépendance. Cherchez l’erreur. En Macédoine, peuplés par cinq ethnies, 95 % de la population à voté oui au référendum sur la césession. Trouvez l’erreur.
Au Québec, il manque un ou des ingrédients nécessaires à faire prendre la mayonaise. Nous avons le potentiel pour réussir notre vol solo. Même Jean Charest l’a reconnu sur la scène internationale. Mais ça ne cole pas. Il manque quelque chose. Un avorton ne sera jamais un homme normal, à moins que la médecine des cellules souches lui soit appliquée. Nous devons travailler à la trouvaille de la cellule souche qui fera de nous des hommes normaux. Pour le moment, nous sommes victimes de l’Histoire : trop bien traités pour nous croire maltraités. Et pourtant nous le sommes, mais pas assez. C’est tordant. 🙁
@ Serge Gingras
Vous n’avez pas tort, l’indépendance des USA s’est faite par et pour les commerçants des 13 colonies de la Nouvelle Angleterre contre la mère patrie aussi anglaise et britannique que ces colonies, n’est-ce pas ? L’indépendance américaine s’est produite strictement pour cette raison, aussi bonne puisse-t-elle être selon chacun, le fric. Bravo d’avoir cité cette exception qui, comme vous savez sûrement, confirme la règle.
Exceptionnellement, depuis sa retraite en 2009, M. Archambault « s’affiche en faveur de la souveraineté du Québec ». De son parcours d’ancien journaliste, il nous dit : « J’ai respecté jalousement mon devoir de neutralité ». Or, ce candidat présidentiel refoule-t-il des convictions souverainistes depuis 34 ans, ou cela fait-il plutôt 2 ans qu’il trahit une autre cause? Quoiqu’il en soit, je veux un leader qui n’a pas peur d’énoncer haut et fort ses convictions.
M. Archambault se présente comme le candidat du « renouveau ». Je demanderais d’abord à M. Archambault de gagner ma confiance, de faire ses preuves déjà en tant que membre du PQ depuis seulement 2 ans. En effet, tout cela semble « nouveau » pour lui.
En comparaison, Daniel Turp a un pouvoir unificateur. Daniel Turp est charismatique : ça c’est justement le « renouveau » dont parlait Pauline Marois, celui qui ferait rallumer la flamme souverainiste!
En quoi saurait-il me diriger sur le terrain? Est-il qualifié de travailler auprès des membres? Son parcours est-il pertinent? Je me le demande.
M. Archambault suscite tant que questions alors que la réponse est Daniel Turp!