Bon, bon, bon. L'opération «nettoyer l'ardoise» dont je vous parlais dans ma chronique de la semaine dernière se poursuit allégrement au gouvernement Charest.
De toute évidence, croulant depuis déjà plus d'un an sous le poids de sondages dévastateurs pour lui et son parti, le premier ministre entend se battre pour sa survie politique…
Et donc, au-delà des rumeurs persistantes d'un discours inaugural et d'une possible prorogation de l'Assemblée nationale pour repartir la machine libérale à neuf, le bureau de Jean Charest annonce aujourd'hui la démission de son chef de cabinet, Marc Croteau, et l'arrivée, le 7 février prochain, de son successeur, Luc Bastien.
Extrait du communiqué de presse: «Luc Bastien occupe les fonctions de directeur de cabinet du ministre Sam Hamad depuis octobre 2008. Il a donc, depuis cette date, été successivement directeur de cabinet du ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale, du ministre du Travail et, depuis août 2010, du ministre des Transports et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale. De 1971 à 1978 ainsi que de 2003 à 2005, il a également servi dans les cabinets du ministre des Finances, Raymond Garneau, du chef de l'opposition officielle, Gérard D. Lévesque, et du ministre des Transports et de la Justice, Yvon Marcoux. De 1978 à 1981, il a été coordonnateur du Centre d'information sur l'unité canadienne à Québec. De 1981 à 2003, il a été consultant spécialisé en planification, en analyse stratégique et en développement de projets et d'entreprises auprès du secteur privé et de gouvernements de tous les paliers. Il a également œuvré dans le secteur pharmaceutique.»
Rappelons toutefois qu'en 2005, en pleine tempête de la commission Gomery, ce nouveau «nettoyeur d'ardoise» avait dû démissionner de son poste de chef de cabinet du ministre Yves Marcoux: http://www.radio-canada.ca/nouvelles/special/nouvelles/commandites/200505/10/003-Bastien-Demission.shtml
(Aujourd'hui, comme à l'époque, les Libéraux affirment que ce furent là des allégations non fondées.)
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L'industrie des «post-it» en deuil?
@ Photo non datée de Jean Charest & Chantal Landry (1)
Selon Cyberpresse, Chantal Landry – dorénavant légendaire grâce à la commission Bastarache- ne serait plus responsable des «nominations» au bureau du premier ministre…
(Ce qui, selon le bureau du PM à 17h45, ne serait qu'une fausse alarme puisqu'il confirme que Mme Landry demeurerait à son poste de chef de cabinet adjointe et serait encore responsable, entre autres dossiers, des nominations.)
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Bouchard & Lemieux à la rescousse
Puis, ce matin, l'ancien ministre libéral Benoît Pelletier se réjouissait dans les pages de La Presse des «gestes extrêmement habiles» que sont les nominations récentes des ex-péquistes Lucien Bouchard et Diane Lemieux à des postes dont l'objectif politique évident est de venir prêter main forte gouvernement Charest dans deux dossiers très controversés: soit ceux du gaz de schiste et de l'industrie de la construction..
Se demandant si tout cela annonce la «débâcle» ou plutôt la «renaissance» du gouvernement Charest, l'ancien ministre conclue avec un cri du coeur partisan: «J'espère la seconde».
*** À noter, M. Pelletier avance que «le gouvernement n'est probablement pas étranger» à la nomination de Lucien Bouchard à la tête du lobby de l'industrie du gaz de schiste, soitl'Association pétrolière et gazière du Québec (APGQ).
Ce qui serait en effet très peu surprenant dans la mesure où, comme je le rappelais dans mon billet exclusif intitulé «Talisman Energy Inc. s'occupera de la rémunération de Lucien Bouchard», l'ancien chef de cabinet de M. Charest, Daniel Gagnier, fut également recruté par Talisman en 2010.
Sans compter que le directeur général de l'APGQ est également un ancien chef de cabinet libéral…
Bref, il y a en fait très peu de degrés de séparation entre l'arrivée de M. Bouchard à l'APGQ et le gouvernement Charest…
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Des lits d'hôpitaux à la rescousse!
Sans compter le branle-bas de combat au ministère de la Santé où le ministre Yves Bolduc s'apprêterait aussi à faire pleuvoir les annonces de nouveaux lits et de nouveaux hôpitaux.
Eh oui, tout ça pendant que le CHUM ne lève toujours pas de terre et qu'on rapporte encore des histoires d'horreur et de maltraitance des aînés dans des résidences privées subventionnées pour personnes âgées:
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(1) Photo reçue d'un généreux internaute désirant demeurer discret…
Sans surprise, voici que le premier ministre s’occupe à faire du ménage, prenant ainsi un peu d’avance sur le printemps (qu’on espère très prochain avec la tempête d’aujourd’hui…).
Sans surprise, voici que la chef de l’Opposition officielle est à fourbir ses armes et à faire le plein en projets de chicane avec le fédéral, espérant vraisemblablement que cette stratégie belliqueuse lui permettra de se maintenir en poste avec le vote de confiance concernant son leadership qui arrive à grands pas,
Sans surprise, voici que le député Amir Khadir passe pour le pauvre opprimé des vilains nantis libéraux et péquistes parce qu’on lui refuse le droit de parole là où il n’a aucun rôle attitré.
Sans surprise, voici que Lucien Bouchard se retrouve avec une grosse commande et beaucoup de scepticisme de la part de la population avant même de nous avoir servi un premier argument en faveur du gaz de la controverse.
C’est ainsi qu’il y a des jours comme ça. Sans surprise.
Faudrait demander à M. Khadir ce qu’il aurait tant demandé à M. Péladeau pour le faire tourner en quarré, comme nos danses traditionnelles et non en rond.
La déprime hivernale.
L’éternité sera libérale…
michel.hebert – 14 octobre 2010
C’était un jour où tout allait mal. L’internet plantait à tout bout de champ, l’horaire des événements était caviardé et l’agressivité polluait atmosphère. Mario Dumont avait quitté son autobus électoral pour amadouer les journalistes qui bougonnaient dans le leur… en croquant des Doritos.
C’était décembre 2008, M. Dumont savait bien, il le sentait, que l’ADQ filait vers la défaite. Durant ces quelques minutes, debout dans l’allée, sur un pied et sur l’autre, forcé au tango des ornières, Mario Dumont, vingt ans de politique derrière la cravate, m’a dit ceci: le Parti libéral du Québec est tellement riche, les fédéralistes tellement puissants qu’ils représentent désormais une menace pour la démocratie.
Aucun autre parti ne pourra se payer des campagnes de publicité comparables à celles du PLQ, personne ne pourra s’offrir autant de capsules télé aux heures de grande écoute, ou réserver les panneaux routiers aux endroits les plus achalandés comme l’a fait le Non en 1995. Il y aura bientôt un «déséquilibre démocratique», avait-il conclu.
Cette conversation avec l’ex-chef de l’ADQ m’est revenue à l’esprit, jeudi dernier. Invité à Bazzo.tv, M. Dumont a fait une déclaration similaire à la confidence qu’il m’avait faite, il y a près de deux ans. Une déclaration inquiétante qui m’obsède, et qui devrait obséder tous les démocrates, à commencer par les Patriotes du dimanche qui se bercent d’illusions souverainistes.
Ainsi, selon M. Dumont, le temps approche où le Parti libéral du Québec s’installera au pouvoir «pour trente ou quarante ans». (Oui, vous calculez bien, ça voudrait dire dix mandats d’affilée…) «Le temps est pas loin», a-t-il dit sur le plateau de Télé-Québec
http://blogues.canoe.ca/michelhebert/general/leternite-sera-liberale/
M.Goyette.
Au début du 20ème siècle, Le gouvernement du Québec a été libéral de 1905 à 1936. Gouvernements Gouin et Taschereau. L’article référé du Journal de Québec oublié parmi d’autres est tout à fait vraisemblable. Par contre, la population québécoise francophone est plus éduquée, moins crédule que celle des années 20, entretenue alors dans la fable catholique de la soumission totale à l’autorité établie. Ce qui ne règle pas le problème du vote non francophone évidemment.
Sur le sujet direct.
Charest considère justement la population comme une bande d’ignares en usant que de stratégie, de stratégie et encore de stratégie afin de nous rendre son gouvernement populaire.
D’après, A.Robitaille du Devoir, Charest à 52 ans se souhaiterait réellement pour lui même un quatrième mandat en tant que PM, ce désir de J.J.Charest de faire quatre mandats rend justement pertinent le propos de M.Goyette qui indique bien l’acharnement du député-PM de Sherbrooke de nous imposer sa gouvernance en usant de tous les stratagèmes afin de nous duper.
L’économie serait le motif d’une prorogation du gouvernement?
La chanson libérale c’est celle de l’économie depuis et plus les 100,000 jobs de Bourassa. On devrait la connaître la chanson. L’économie au Québec n’est pas un désastre présentement, ce que nous fait comprendre à sa façon, M.Perrier en défendant régulièrement le gouvernement Charest.
C’est que l’état d’une société concerne plus que l’économie. Irresponsable, Charest tenterait de nous infliger pour longtemps encore sa gouvernance de -petite vie corruptrice- du Québec.
Charest, l’équivalent d’un premier ministre du Québec du 19ème et début du 20ème siècle, dénué d’horizon social et national, administrateur de petits contrats d’une boutique provinciale comme les Taschereau et tous ceux qui ont été oubliés à force d’insignifiance gérant entre 1867 et 1960 une province colonisée aux faibles pouvoirs aux mains surtout des compagnies britanniques, américaines et canadiennes anglaises et sous l’emprise d’une église débilitante traitant ses paroissiens comme des brebis de troupeau!!!
À l’heure d’internet comme en Égypte, pays des pyramides marqué par la corruption aussi et par la dictature en plus! Le Québec qui dispose d’une démocratie aussi moyenne soit telle ne devrait pas se faire aliéner par un PM qui remplace le bien commun par un arsenal de stratégies et de tactiques comme l’a fait souvent un de ses sous premier ministres du Québec du 19ème siècle.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis-Alexandre_Taschereau
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lomer_Gouin
A chacun ses tactiques, ses manipulations, ses haut-le-coeur et ses indignations…
Personne ne lave plus blanc…
Le fait qu’il n’y a aucun commentateur ici qui se présente avec un esprit véritablement critique fait que je vais laisser toutes ces diatribes derrière moi une fois de plus…
Jamais je n’acquiescerai les propos de quelqu’un qui, en se prétendant détenteur de la vérité, veut faire passer son opinion pour des faits…
Ceux qui hurlent en dénoncant la manipulation du gouvernement en cachant celle de leur propre discours, sont aussi coupables, sinon encore plus hypocrites et répréhensibles.
Le bon sens et la logique sont contre eux. Ils ne triompheront pas.
Nous sommes suffisamment nombreux pour leur tenir tête, et nous le ferons.
Encore et toujours de la poudre aux yeux. Fallait s’y attendre. Tout comme Boumarak, Charest est en train de tirer ses dernières cartouches.
Ce qu’il ne faudrait jamais oublier c’est que ce gouvernement corrompu n’a jamais été capable de dire l’heure juste aux citoyens. N’eut été des journalistes et de leurs enquêtes, jamais Charest et ses ministres ne nous auraient informés d’aucune manière sur les dossiers controversés qui leur ont fait très mal politiquement depuis au moins la dernière élection de leur gouvernement.
Voilà la principale raison de la perte de confiance des citoyens envers ce gouvernement. Il gère continuellement en mode réaction aux divulgations des journalistes.
Il aura beau essayer de nettoyer l’ardoise, ce qui y a été écrit depuis plusieurs mois ne s’efface plus. Ce n’est plus écrit à la craie. C’est maintenant gravé au burin.
Il faut donc se débarrasser cette ardoise et du gouvernement qui en est l’a si bien rempli.
Allez ! Oust ! Dehors !
«Hypocrite. Celui qui, professant des vertus pour lesquelles il n’a aucun respect, en retire l’avantage d’avoir l’air d’être ce qu’il méprise.»
[Ambrose Bierce]
Monsieur Michel Bertrand me fait penser aux pro-Moubarak qui, tout à coup, décident de déclencher la guerre civile et de tout faire pour créer un chaos qui leur permettrait de se présenter, Moubarak et eux, comme étant les messies et les sauveteurs.
Monsieur Bertrand écrit:
***«Nous sommes suffisamment nombreux pour leur tenir tête, et nous le ferons». ***
Deux questions: À qui donc correspond ce «nous»? Qui est le «leur», à qui le «nous» mystérieux entend-il tenir tête?
Bertrand se prend pour les républicains espagnols (qui, eux, étaient des progressistes) qui se stimulaient en criant: «!NO PASARAN!»
Monsieur Bertrand a le droit «sacré» de faire connaître ses opinions et réflexions. Mais très souvent je lis ses élucubrations, parfois haineuses, en me disant que décidément le ridicule ne décide jamais de «tuer» (symboliquement).
Mais enfin, vive la liberté d’expression!
JSB
Mr Goyette.
Je dois encore écrire copié collé.
Désormais je n’aurai qu’à vous lire.Et ce qui sera écrit le sera pour 2 à moins que votre opinion ne soit la mienne.
Il en était de même aux carnets de radio-canada.
Bonne journée à tous.
Ça va en prendre de l’eau de Javel pour Nettoyer l’ardoise …
Monsieur Michel Bertrand me fait penser aux pro-Moubarak qui, tout à coup, décident de déclencher la guerre civile et de tout faire pour créer un chaos qui leur permettrait de se présenter, Moubarak et eux, comme étant les messies et les sauveteurs. – JSB
Oui, j’ai emprunté une tactique séparatiste, voyez-vous…
Hasta la vista et slaquez sur la cerveza bleue!
MMB
Monsieur Bertrand, vous ressemblez à 85% des humoristes québécois. Vos grosses «jokes» sont débiloïdes et grossières.
JSB