Et donc, le premier ministre Charest poursuit à nouveau sa grande opération «nettoyer l'ardoise»…
Car, comme je l'ai écris ici dans mes derniers billets, c'est bel et bien ce à quoi nous assistons depuis quelques jours en pièces détachées..
Et donc, ce matin, c'est au tour d'un mini remaniement surprise.
«Pierre Moreau devient ministre des Affaires intergouvernementales et responsable de la réforme des institutions démocratiques. Il allège ainsi la charge de travail de Nathalie Normandeau et Jean-Marc Fournier, déjà très occupés, qui s'occupaient de ces dossiers. M. Moreau cède son rôle de whip à Lucie Charlebois.
Geoffrey Kelley retourne au conseil des ministres pour devenir ministre des Affaires autochtones, un portefeuille qu'il a déjà occupé. Son passage avait été apprécié. Cette nomination devrait plaire à la communauté anglophone.
Pierre Corbeil était l'ancien ministre des Affaires autochtones. Il sera désormais ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation. Il soulage ainsi Laurent Lessard de cette fonction. M. Lessard reste toutefois ministre des Affaires municipales.
Alain Paquet entre aussi au conseil des ministres. M. Paquet sera ministre délégué aux Finances. Il attendait depuis longtemps son tour. On indique que son arrivée devrait aider à mieux gérer des dossiers comme celui de Norbourg. Il est un ancien professeur d'économie à l'UQÀM et il préside la commission parlementaire des finances publiques.
Le conseil des ministres grossit donc. Avec l'arrivée de MM. Kelley et Paquet, il comptera maintenant deux personnes de plus, sans compter la nouvelle whip.
Avec ces changements, M. Charest accorde une plus grande place à la grande région de Montréal. Quatre des cinq ministres nommés ce matin viennent de circonscriptions de cette région.»
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Pour ceux qui douteraient encore du côté «batailleur entêté» de Jean Charest, prenez cette réplique qu'il laissait tomber, comme ça, en point de presse: «Un mandat de gouvernement, c'est cinq ans. (…) On n'est pas même à la mi-mandat…»
Mais voici le passage-clé: «Faites très attention aux sondages. (…) Je sais où je m'en vais. Je suis très heureux dans le travail que je fais. J'aime ce que je fais. Je crois beaucoup à mon équipe, à l'avenir du Québec. Il y a des choses que je veux réaliser pour le Québec. (…) On a des choses magnifiques à faire. Je vous dirais simplement ceci: le Québec est au bon endroit, au bon moment. (…) Il faut surtout éviter le recul que nous propose madame Marois. Vous voyez dans les journaux aujourd'hui, le référendum, elle l'évoque pour le prochain mandat. Là, les enjeux commencent à se dessiner clairement. Le PQ et Mme Marois, c'est un référendum.»
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S'il est vrai qu'un mandat d'un gouvernement majoritaire peut aller jusqu'à cinq ans, il reste qu'il est plutôt rare de voir un premier ministre étirer la sauce jusque-là.
Comme son gouvernement fut réélu en décembre 2008, M. Charest semble maintenant voir s'étendre son horizon politique potentiel jusqu'en décembre… 2013.
Ou, pour reprendre la fameuse expression de Robert Bourassa voulant qu'en politique, six mois, c'est une «éternité»… M. Charest semble vouloir tenter de s'en acheter six…
Mais cela, c'est l'opinion publique qui en décidera d'ici là.
Car si elle ne bouge pas sensiblement en faveur du PLQ d'ici la prochaine élection, cet «horizon» pourrait fort bien se rétrécir considérablement pour le premier ministre… Aussi volontariste soit-il…
On conviendra toutefois que cela ne veut aucunement dire que le gouvernement choisirait de se rendre à ces cinq ans, mais que le message envoyé par le premier ministre est surtout à l'effet qu'il n'a pas l'intention de baisser les bras devant la tendance lourde d'impopularité sous laquelle croule son gouvernement depuis plus d'un an…
M. Charest avait affirmé, en souriant, à TLMEP, que son gouvernement avait été élu pour cinq ans. Je crois me souvenir que Mme Marois était assise à sa gauche, mais ne pourrais le jurer. M. Charest a-t-il accepté deux invitations de Guy A.?
Donc M. Charest a de la suite dans les idées. On a qu’à bien se tenir. 2010, 2011, du pareil au même. 🙁
Merci Messieurs les abstentionistes pour ce beau cadeau. On en demandait pas tant.
C’est comme si Charest prenait exemple sur Moubarak ou autres dictateurs mis sur la sellette ces dernières semaines. Il se fout complètement de l’opinion de la population ; il entend bien rester au pouvoir. Malgré sa tignasse blonde il ferait bonne figure comme dictateur maghrébin ou égyptien …
Quel front de bœuf a ce premier ministre. Toutes ses manigances ne sont encore et toujours que de la poudre aux yeux. Va-t-il comprendre un jour que les citoyens en ont assez de sa présence à la tête de la province ?
«La différence qu’il y a entre les oiseaux et les hommes politiques, c’est que de temps en temps les oiseaux s’arrêtent de voler !»
[Coluche]
Attendre jusqu’en 2013? Pas de prob…
Les Péquistes semblent prêts aussi… Ils s’énervent toujours en mi-mandat… Rien de nouveau ici… Ils ont encore sorti leur lots de promesses vagues enrobées de leur verbiage typique…
Attendre jusqu’en 2013? Oui, vraiment pas de prob…
Nous voilà à la chaise musicale De Jean Charest.
On le sait très entêté .Mais personnellement , son mandat ne se renouvellera pas.
Les citoyens ne sont pas dupes.
C’est nous qui déciderons et même si Jean Charest veut redorrer son image, il est fini le temps des cathédrales.
On voit bien que les péquistes sont de mauvais perdants et qu’ils n’en peuvent plus d’attendre que le mandat du présent gouvernement s’achève. Mais oui, dans notre système parlementaire les mandats sont de 5 ANS. Mme Legault paraît surprise. Mais vous souv le saviez. Donc la mi-mandat n’est pas encore arrivée. Ce ne devrait pas être une révélation pour personne.
Mes chers amis péquistes, souvenez-vous, si vous voulez que votre équipe arrive au pouvoir, il faudra que votre parti recueille plus de vote que les libéraux. C’est aussi simple que celà. Si vous n’arrivez pas à intéresser les Québécois à votre programme, ce n’est pas la faute des libéraux. Disons d’abord qu’il vous faudrait un programme. Vous en aurez peut-être un, un jour. Et un chef qui vous emballe. Pas un chef que vous souhaiteriez emballer, pour qu’on ne la voit pas.
On ne peut que vous souhaiter bonne chance.
Renseigné moi s.v.pil me semble qu’un mandat a toujours été 4ans notre dictateur vient de décider que maintenant c’est 5ans,un vrai Moubarak.Disons lui DÉGAGE.
@ Mme Daigle. Non, tout gouvernement a le droit d’étirer son mandat jusqu’à cinq ans en autant qu’il conserve la confiance de la Chambre – ce qui est le cas,par définition, pour un gouvernement majoritaire. Mais rares sont ceux qui le font.
Ce qui compte, c’est le message politique derrière les mots du premier ministre – car rien ne dit qu’il déciderait d’aller jusqu’à 5 ans le moment venu. Ou, qu’il n’aurait pas quitté avant. Enfin, tout cela, ce sont des hypothèses.
Et le message est qu’il n’entend pas quitter tout de suite et a choisi de se battre pour tenter de faire remonter son gouvernement dans les sondages.
Quelle est la durée d’un mandat dans l’industrie de la corruption?
Ce n’est pas de la mauvaise foi de voir Jean charest continuer son mandat mais c’est dur pour le foie .
Jean Charest en mal de crédibilité..Ou plutôt en quête d’une valeur marchande..Tellement pathétique et cynique.
Je lui souhaite de voir son « après carrière politique » comme une avenue des plus intéressante.Reste qu’en faisant monter les enchères,l’après sera des plus confortable.
Bonjour
» Pierre Corbeil était l’ancien ministre des Affaires autochtones. Il sera désormais ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation. Il soulage ainsi Laurent Lessard de cette fonction. M. Lessard reste toutefois ministre des Affaires municipales. »
Wow! En plein le gars qui fallait pour tirer sur la fleur libérale afin qu’elle pousse plus vite au travers des gaz de schiste et des flatulences bovines de Nathalie Noramandeau.
Mme Josée Legault. S.V.P. Vous devriez informer adéquatement vos correspondants. Il ne s’agit pas pour un gouvernement d’étirer son mandat. La Loi, est claire. Le mandat d’un gouvernement, élu démocratiquement, dans notre système, est de 5 ans. Point.
ÇA VA CHAUFFER en 2011 ! monsieur Charest, C’est vrai que le mandat est de 5 ans, mais souvenez POURQUOI vous avez déclenché les élections 2008. Juste avant les résultats de la Caisse de dépôt et de placement. Bien OUI, la CDP devait annoncer une perte de 40 G$. Vous nous avez dit que vous ne saviez pas quel bilan qu’annoncerait la caisse. Le peuple ne vous a pas cru. Le peuple commence en avoir assez ! Corruption, collusion, construction, gaz de schiste. Ces mots doivent vous hantez m. Charest. NOUS, le peuple, commençons à être tanné. Les Tunisiens et les Égyptiens sans oublier les Islandais nous ouvrent la porte du départ et celle renouveau.
Jean Charest veut rester jusqu’en 2013…
Finalement la fin du monde en 2012, c’est pas si pire que ça.
http://www.wat.tv/video/2012-trailer-fin-monde-12z0p_2fkwf_.html
L’escouade marteau a arrêté cinq personnes à Boisbriand et deux autres à Québec la journée du remaniement surprise… Maudit que le hasard fait bien les choses quand tu t’appelles Jean Charest ou John James, c’est selon.
http://www.radio-canada.ca/regions/Montreal/2011/02/03/002-marteau-arrestation-jeudi.shtml
Mr Georges Paquet.
Si vous aviez lu au complet ce que Madame Legault écrit, vous auriez constaté que cette dernière nous informe du mandat de 5 ans .
Est-ce que vous voyez trop rouge? Si oui, consultez un optométriste , vous aurez plus de facilité à décoder.
Pour ma part, je trouve que ça sent les élections, et ce bien avant 5 ans. Les enjeux pour les potes sont trop importants, alors que la légitimité du gouvernement est fortement ébranlée.
Mais je me trompe peut-être.
Notre bon parrain très provincial va nous faire une offre que nous ne pourrons pas refuser…genre.
Malgré ce maquillage la machine népotiste va continuer à rouler comme avant et le peuple québécois se rendra compte que l’Escouade Marteau ne servira qu’à camoufler le système des trois « C » car les preuves seront gardées secrètes. Je suis sûr que l’Enfer ne durera pas encore 2 ans½…
P.S: Merci Monsieur Mario Goyette et Madame Claire Thibaudeau, vous m’avez fait rire, ça fait du bien.
Il est évident que si les accusés plaident coupables, les preuves accumulées par la Couronne resteront inconnues du publique et que le petit manège pourra continuer avec de nouveaux acteurs prêts à prendre la relève. La nature a horreur du vide… 🙁
Pendant que Charest répète son discours devant un miroir, ce discours qu’il espère décisif, parce qu’encadré par ses conseillers en communications qui lui assurent, moyennant rétribution bien sur, qu’il a besoin d’eux pour remonter dans les sondages, il a fait précéder son entrée sur scène par deux de ses pages et leurs portes voix.
Le premier de ceux-ci lui arrive tout droit du ministère des transports. Il est sûrement un expert en la matière, capable selon ses patrons de leur paver la voie vers ce qu’ils appellent de tous leurs vœux : une victoire électorale, peu en importe le prix. Le second est le porte-parole de l’opération Marteau, sûrement un fin limier, car on apprend par les médias que la plupart, sinon tous ceux qui sont mis sous arrêt, étaient déjà connus du grand public à la suite des enquêtes journalistiques. Pour peu, il se serait donné comme un coup de marteau sur les doigts en essayant de refermer des portes grandes ouvertes et dont les adresses figuraient probablement déjà dans le journal des potins.
Pas besoin d’être grand clerc pour comprendre que devant un pareil scénario, notre limier suprême veuille se donner du temps, pour le cas où les ficelles trop visibles de l’intrigue le ferait passer pour le X13 «canadien français », celui de la chanson que tous connaissent.
Mme Claire Thibodeau,
Ce que je dis c’est que Mme Legault n’informe pas bien sa correspondante, qui croyait qu’un mandat gouvernemental était de quatre ans. Elle lui écrit: « Mme Daigle. Non, tout gouvernement a le droit d’étirer son mandat jusqu’à cinq ans… »
Je dis que puisque le mandat d’un gouvernement majoritaire, élu démocratiquement, est légalement de cinq ans, cette notion d’étirement n’a pas sa place ici.
Bien sûr plusieurs gouvernements ont décidé, dans le passé, de déclencher des élections avant que les cinq ans règlementaires ne soient écoulées. C’est un des privilèges des Premiers ministres de décider de déclencher des élections générales à un moment qu’ils trouvent opportun. Mais celà ne change pas la durée légale des mandat des gouvernements. Je ne vois ni rouge, ni bleu. Si vous lisez attentivement, vous serez d’accord avec moi.
À mon avis, M Teflon Charest va s’accrocher à son poste, à moins de manifestations “à l’égyptienne” auxquelles les Québécois devraient peut-être songer. La politique, il en vit, au sens monétaire du mot. Alors, il va chercher à s’incruster en patinant tous azimuts.
Pour ne pas être largués et répudiés eux-mêmes, ses suiveux, députés, ministres et aspirants vont peut-être le larguer avant que la population ne le fasse.
M Charest n’est arrivé au pouvoir que grâce à l’appui “à la rhodésienne” des Anglo-Québécois et allophones anglicisés, combiné à la division des francophones.
N’eût été des votes de Québec Solidaire, M Charest n’aurait même pas été élu dans son comté.
A Georges Paquet .
Madame Legault est très précise dans son écrit ( et elle a le souci de bien le formuler ) .
Il faut savoir comprendre ( vous êtes le SEUL blogueur) à signifier le manque de cohérence dans la signification du mandat de 5 ans) .
Madame Legault est très professionnelle !
A vous de riposter si sa formulation n’est pas adéquate.
Vous pouvez vous adresser directement à Madame Legault .
Personnellement , je suis très satisfaite de son intervention )
Madame Thibodeau, ne perdez pas votre temps à discuter avec l’Ontarien Georges Paquet. Ce serait lui faire trop d’honneur. De mon côté, je ne lis plus les commentaires négatifs qu’il distribue sur de multiples blogues dès 4h du matin, pour être le premier lu.
Ah merci Raymond , c’est vrai que donner trop d’importance à Mr Paquet est une perte de temps.
Claire Thibodeau et Raymond Saint-Arnaud s’amusent à s’attaquer à la personne plutôt qu’à ses idées. Ce qu’ils reprocheront ensuite à tous ceux qui ne pensent pas comme eux.
John James Charest, le parrain grand manitou, manipule notre système démocratique impunément depuis 7 ans avec la complicité et au seul profit de la grande famille liberal. Employant tous les tours de « passe-passe » imaginables et inimaginables pour se maintenir aux commandes de l’État il cause un tort énorme au peuple québécois et à ses institutions. Cet être abject (avec PET) sera reconnu comme l’un des pires premiers ministres sinon le pire de toute l’histoire du Québec. Malheureusement encore trop de citoyens du Québec par leur apathie et jemenfoutisme se rendent complices de cette catastrophe. En plus de combattre la mercenarité des uns il faut composer avec la bêtise et l’ignorance « crasses » des autres. On est pas sorti du bois…colonie quand tu nous tiens !!!
Jean Charest veut étirer son mandat jusqu’à la limite autorisée, jusqu’à ce que l’élastique se casse, et qu’il entraîne lui-même et son parti vers des records d’impopularité, allant jusqu’à battre sur ce terrain négatif les scores de son protecteur et mentor, Brian Mulroney ! Grand bien lui fasse !
Sondage explorateur traduisant une division politique électorale très marquée, sondage très certainement qui traduit une prise de position politique de plus en plus évidente du patron de Québécor, P.K.Péladeau pour le projet-parti Legault.
Un nouveau sondage sur un parti virtuel par Léger pour Québécor.
-Même si François Legault entretient toujours le flou sur ses réelles intentions politiques, l’ancien ministre péquiste «ferait le meilleur premier ministre du Québec», selon une majorité de Québécois.
D’après un sondage Léger Marketing-TVA, quelque 30% des Québécois souhaiteraient bien voir M. Legault occuper ce siège. En deuxième position, l’option «ne sait pas/refus de répondre» attire 29% des sondés, soit plus que Pauline Marois (21%) et Jean Charest (20%). (…)
http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/national/archives/2011/02/20110204-215954.html
Eh oui.. Mais ce n’est pas que là…
Observation: dans la mesure où L. Bouchard – présent discrètement dans les coulisses du «pouvoir» tout en multipliant ses sorties publiques sur diverses questions (incluant devenir le président du principal lobby au Québec des gaz de schiste) -, se refuse catégoriquement à un retour direct en politique active, cela fait donc des mois que F. Legault en est devenu en quelque sorte le «substitut» et par conséquent, la nouvelle «star» de tout ce qui bouge, ou presque, à droite du centre de l’échiquier politique au Québec.
Alors, des sondages là-dessus?
Il y en a eu… et il y en aura d’autres, ça, c’est certain…
Bref, c’est à suivre.
On aura beau pester contre l’idée qu’un politicien au pouvoir, mais devenu teriblement impopulaire, note publiquement une évidence: soit qu’un mandat, ce soit 5 ans ici – et qu’il entend possiblement demeurer en poste.
Il compterait donc rester. Tout comme d’autres voudraient le voir prestement décamper. Chacun ses espoirs ou ses lubies…
Pour ma part, ce qui me fascine presque c’est de constater que moins un politicien aura de pouvoir, plus il sera populaire. Le député solitaire du parti solidaire, Amir Khadir, marquant ainsi l’apothéose de ce curieux état de fait. Et puis, le même phénomène se reproduit à ce qu’il semble en ce qui concerne François Legault.
De la sorte, un politicien à la tête d’une formation encore virtuelle, au programme toujours indéfini, récolte davantage d’estime auprès des électeurs que les autres véritablement aux prises avec les décisions ou espérant bientôt prendre la relève, et du coup se rendre encore plus impopulaire…
D’où cette impression que, pour vouloir faire de la politique au Québec, il faut soit avoir la couenne dure, ou être inconscient, ou – sait-on jamais? – être un peu masochiste.
Enfin, en faisant un virage à 180 degrés relativement à ce qui précède, mais tout en creusant un peu plus avant ce que recèle possiblement cette fantasmatique notion de « popularité », je vous laisse sur une réflexion de l’écrivain et auteur dramatique anglais Oscar Wilde (1856-1900).
Voici ce qu’il a écrit dans « Le Portrait de Dorian Gray »:
« Chaque fois qu’on produit un effet, on se donne un ennemi. Il faut rester médiocre, pour être populaire. »
M. Perrier, vous avis le doigt sur quelques travers humains qui peuvent être expliqués par : Dans l’univers, chaque changement apporte du bon et du mauvais et chaque bonne chose en apporte une mauvaise et vice versa, ce qui tend à égaliser les choses sur terre.
Ceux qui voient tout en rose sur un côté et tout en noir sur l’autre sont des disciples de George W. Bush et de Stephan Harper.
D’ailleurs, Stephen Harper est-il entrain d’appuyer le dictateur Moubarak en Égypte derrière Isaraël? Si c’est le cas, yé temps qu’on se sépare du Canada au PC.
A suivre…
Claude Perrier.
On pourrait parfaitement appliquer votre « fascinante » remarque au Bloc québécois. En votant pour un individu ou un parti qui n’a pas de pouvoir, on ne risque rien.
Une question du même ordre, me fascine également. Combien de citoyens ne voient rien de répréhensible à lancer et à répéter inlassablement des allégations et des accusations sans aucune preuve. C’est celà qui vous frend populaire. Depuis quand, disent-ils, il faudrait des preuves pour accuser certains politiciens d’être corrompus. On le sait, celui qui a lancé des accusations sans preuve est toujours plus populaire que celui qui est forcé de se défendre. Je vous laisse ajouter les noms.
La position du Canada pourrait s’expliquer par l’appuie à Israël.
Désolé de ce contre-temps hors du sujet d’aujourd’hui mais ça commence à peser lourd dans la balance la position canadienne dictée par ce gros cinglé de Stephen Harper.
Continuez vos débats, c’est très intéressant.
http://www.cyberpresse.ca/international/dossiers/crise-dans-le-monde-arabe/egypte/201102/03/01-4366716-la-position-du-canada-pourrait-sexpliquer-par-lappui-a-israel.php
Comme vous le faites valoir, Monsieur Bousquet, tout s’égalise vraisemblablement.
Ce qui revient un peu à dire que « rien ne se perd, rien ne se crée », non?
Simple « rebrassage » des cartes entre joueurs, « rebrassage » favorisant tantôt les uns et tantôt les autres. À moins que ledit « rebrassage » ne donne que l’illusion de favoriser qui que ce soit…
Une illusion d’ailleurs assez éphémère.
Ce qui se répercute par les fréquents désaveux des chefs de formations politiques par plusieurs qui, presque la veille, s’avéraient pourtant de fervents partisans. À cet égard, le cas (pathétique s’il en est un) de René Lévesque qui, après avoir tant donné, a en pratique été éconduit de son propre parti.
Comme si ce qui attirait et donnait envie, vu de loin, en venait graduellement à décevoir jusqu’à déplaire une fois que la familiarité résultant de la proximité commençait à produire son effet.
Nous sommes d’éternels insatisfaits, toujours en quête de « quelque chose » et, en conséquence, bien souvent candidement optimistes quant à l’imminence d’enfin parvenir à faire le plein en satisfaction et en bonheur. Et cela grâce à ce qui se profile encore indistinctement au loin, là-bas…
Jusqu’à ce qu’on se mette à dévisager de plus près, au quotidien et en action, ce qui semblait pourtant beaucoup plus plaisant lorsque vaporeusement à l’horizon, l’incertitude laissant encore doucement planer l’utopie.
Ainsi, c’est aujourd’hui au tour de Jean Charest de récolter l’opprobre. Comme la plupart l’ayant précédé, et comme la plupart qui le suivront. Parce que le rejet, aujourd’hui, de ce que l’on désirait, hier, semble être un comportement profondément ancré dans nos moeurs politiques ici.
Et c’est ainsi que la quête continue. De mirage en mirage…
Plus près de nous, la Ministre Normandeau a déclaré que les redevances que doivent versés les acteurs( incapable de prononcer « profiteurs libéraux ») de l’industrie du gaz de schiste seront bonifiés. Après s’être fait prendre les cullottes à terre, les libéraux nous invite au restaurant dimanche-soir.
http://argent.canoe.ca/lca/affaires/quebec/archives/2011/02/20110204-151417.html
Toujours dans le même sujet, le Malawite envisage de remettre au goût du jours une loi coloniale interdisant de lâcher des vents en public. C’est à nous d’imposer l’ordre, voulez-vous que les gens pètent n’importe où?
Madame Normandeau se rendra au Malawite la semaine prochaine pour s’inspirer des hauts standards de raffinement colonial de ce petit pays afin d’y VOIR une possibilité de légiférer dans le cas de nos vaches si peu encline au conséquence des gaz à effets de serre.
http://argent.canoe.ca/lca/affaires/quebec/archives/2010/10/20101006-070529.html
Prétendre que tout s’égalise en politique, c’est faire de la politique fiction. Ceux qui sont ancrés dans cette vision de l’histoire sont soit des staliniens, soit des fascistes, corporatistes ou non, car pour eux, les partis politiques multiples ne devraient pas exister. À leurs yeux, il n’y en aurait que le parti unique qui mérite vraiment d’exister, et c’est soit le parti stalinien, soit le parti corporo-fasciste des mussoliniens. Pour les plus insignifiants de ces thuriféraires, le parti unique revêt les habits de la politique politicienne et c’est un parti non totalitaire, en principe comme en fait, qui devrait avoir la pérennité du parti totalitaire et dictatorial. Chez certains plus intelligents, ces deux niveaux de compréhension sont plus ou moins savamment mélangés et ce n’est pas forcément le même parti démocratique qui dans leurs rêves deviendrait le parti idéal totalitaire. Les uns rêvent en bleu et les autres en rouge.
Leur mépris de l’Homme et de sa nature qu’ils jugent partout et depuis toujours la même, peu importe les conditions de civilisations et de société qui la conditionne inexorablement, n’a d’égal que celui qu’ils ont pour les représentants de la classe politique, non pas en raison des comportements de ces derniers jugés répréhensibles au regard des mœurs acceptables, ou de leurs idées représentatives de fractions de la société contre lesquelles leurs intérêts de base sont en concurrence, mais parce qu’ils ont le tort d’être en politique démocratique et conséquemment, qu’ils ne sont pas les représentant d’un ordre absolu, celui qu’ils espèrent, un état stalinien ou un état mussolinien fasciste, c’est selon.
Mais en dépit de leur dépit, la roue inexorable de met à tourner et les choses finissent par changer, à la base comme au sommet.
René Lévesque et son premier cabinet ont été très populaires. Ils étaient au pouvoir, ils agissaient pour le bien commun et étaient loin d’être insignifiants.
On peut agir et être populaire. Tout dépend en faveur de qui on agit.
Les Libéraux agissent en faveur de Corporate America et associés. Lucien Bouchard, premier ministre des Québécois, a agit en faveur de Corporate America et associés. On le croyait des nôtres, il ne l’était pas. Il ne l’est pas encore non plus. Je ne crois pas qu’il le soit un jour.
Il y aurait un triangle d’intérêts convergents qui se construit ou qui tente de se construire.
P.K.Péladeau dont l’empire médias lui tourne à la tête, il s’implique politiquement avec de moins en moins de distance. Le lock out, ce n’est pas qu’une disposition d’intimidation patronale dans les entreprises c’est aussi une conception de la vie en société tout court. Le Journal de Mtl est pourvu plus que jamais de ses chroniqueurs de droite sérieux ou populistes ce qui donne le ton sur ce projet de lancement d’une chaîne conservatrice au Canada.
L.Bouchard semble avoir trouvé son dauphin en la personne de F.Legault qui partage ses conceptions sur une sorte de délabrement social et économique du Québec qui rendrait caduc toute intention de préparer le Québec à la souveraineté. L’éducation et son niveau de décrochage par exemple chez les garçons servant de moyen à Legault pour appuyer son propos sur l’état social du Québec marquant de cette façon que les préoccupations prétendues des lucides ne sont pas inhérentes seulement à la condition financière de l’État québécois.
Le lien semble se dessiner relativement entre Péladeau, Bouchard et Legault dans ces reportages et enquêtes de TVA et du Journal sur l’incurie financière de l’État québécois. Puis dans ses reportages politiques sur les activités des partis à l’Assemblée nationale, TVA parle de -fatigue politique des Québécois-, ouvertement de -crise politique- lorsque les éléments troubles révélés concernent essentiellement la gouvernance Charest au pouvoir depuis presque 8 ans.
La demande d’au moins deux sondages de politique fiction en bonne et due forme sur un parti inexistant à de quoi susciter également de la perplexité. Ce dernier sondage fait en criant il y a crise politique, une véritable crise politique! Cela rappelle la pulsion POPULISTE par excellence qui réclame son sauveur, sauveur virtuel pour l’instant mais sauveur quand même.
Ceci ce sont des observations élémentaires quoique en considérant tous ces individus qui se connaissent qui fréquentent parfois les mêmes conseils d’administration cela va de soi qu’ils finissent par imaginer des projets qui sont généralement tenus en sourdine mais qui parfois peuvent émerger.
Alors, M.Legault, vous faites votre conférence de presse d’ici le 20 février?
Nous saurons à ce moment si J.J.Charest peut rêver à un possible 4ème mandat par l’effet d’un possible chaos électoral.
QUOIQUE.
-Créer un parti ne suffit pas à moins de rejoindre l’ADQ et de prendre la place de G.Delteil.
-Il faut des militants, des organisateurs d’élection comme on dit au Québec.
-Il faut de l’argent, des moyens financiers. Et le financement populaire est justement compromis ces temps ci. Faut éviter de perdre sa virginité en politique devant l’argent occulte des entreprises.
Qui vivra verra.
Un peu dans le but de relancer le débat, mais aussi parce que l’idée circule de temps à autre, serait-il approprié de limiter le nombre d’années durant lesquelles une personne pourrait occuper le poste de premier ministre au Québec?
Par exemple, pour un maximum de deux mandats de 4 ou 5 ans.
Et puis, tant qu’à considérer la chose, que faudrait-il penser d’élections générales qui seraient à dates fixes? Avantages et désavantages?
Aussi, si on soupesait la notion de représentativité? Pour peut-être passer à un concept de proportionnalité, plutôt que selon une majorité par comté comme c’est actuellement le cas.
Au bout du compte, y gagnerions-nous à modifier le système? Et, surtout, de le modifier serait-ce possible en pratique? Qui pourrait être d’accord? Et qui contre?
En attendant, évidemment, «Un mandat, c’est 5 ans!»…
À la lumière du dernier sondage sur les intentions de vote des Québécois, Jean Charest sait que si cette tendance devait se maintenir, qu’il ne pourra pas former le prochain gouvernement, ni même comme minoritaire. L’hypothèse découlant du premier scénario, celui d’une élection avec les partis actuels donne en effet un gouvernement majoritaire du parti Québécois, largement d’ailleurs en prenant acte du vote des francophones.
Le deuxième scénario, celui avec un éventuel parti formé par François Legault, confinerait cette fois les troupes de Charest au rôle de la deuxième opposition, le pouvoir étant formé par un gouvernement minoritaire, soit péquiste, soit legauchiste (ironie). Le floue de cette hypothèse à la direction de la formation minoritaire vient du fort pourcentage de ceux qui, chez les francophones, refusent de répondre à la question de savoir qui serait le meilleur Premier ministre. Chez les anglophones, cette petite gêne en est une toute puritaine de circonstances, mais sans conséquences pratiques pouvant infléchir leur choix final, perçu comme obligé, celui de Jean Charest. Chez les allophones par contre, cela pourrait être plus significatif en termes de changements de choix, mais probablement aussi, sans conséquences apparentes.
Quant au troisième scénario, celui impliquant une fusion des troupes des legauchistes avec celles des adéquistes, c’est le même scénario qui prévaudrait pour les libéraux, la position de deuxième opposition dans un gouvernement minoritaire, soit adéquiste, soit péquiste.
Pas étonnant qu’au vu d’un tel sondage, pas étonnant que des libéraux commencent à voir rouge et en appellent à la réflexion politique pouvant leur servir de bouée de sauvetage.
Question à Madame Legault .
Penses-vous qu’un vote électronique serait possible ?
Bien sûr qu’il faut prendre des précautions etc, mais je me dis qu’avec le faible taux de participation que le vote électronique serait un bon baromètre.
Est-ce que le vote électronique existe? Si oui , à quel ( s ) endroit ( s)
Merci Madame Legault de me répondre si vous le pouvez.
Les propositions rappelées par M.Perrier sont pertinentes. Il faut préciser qu’elles n’intéressent pas les libéraux que les péquistes avec P.Marois ont proposé de limiter le mandat du P.M et des maire de municipalités tout au moins pendant qu’aucun grands partis ne proposent un mode de scrutin uninominal majoritaire-proportionnel mixte qui serait le système le plus approprié comme transformation électorale.
M.Audet. Votre commentaire sur le sondage est intéressant. Si le projet-parti Legault ou probablement la fusion Legault-ADQ émergeait, cela serait par défaut intéressant si la position des partis restait à peu près similaire procurant ce résultat dans l’ordre: 31% idem pour PQ et Alliance Legault-ADQ, 25% pour le PLQ. Toutefois, nous pouvons remarquer que l’écart entre les trois partis sur le plan global n’est pas énorme. Dans l’électorat francophone, l’écart est plus important entre le PLQ et le PQ et l’ADQ-Legault, néanmoins ce sondage n’en relève pas moins de la politique fiction pour la moitié. Si les libéraux provinciaux réussissent à redorer leur blason pâli chez les francophones, le PLQ pourrait se retrouver à la deuxième place de l’opposition officielle voire qui sait celle du pouvoir profitant de l’extrême division du vote même en considérant le scénario d’une Alliance-fusion entre F.Legault et l’ADQ.
Il ne faut pas oublier qu’en 2008, une majorité pas fracassante mais majorité tout de même des francophones ont opté pour le PQ de P.Marois, l’autre partie des suffrages francophones s’est partagée dans l’ordre entre le PLQ et l’ADQ ce qui à permis cette victoire du Quebec Liberal party par 42% des voix globales (comprenant l’électorat non francophone) pourvu d’une majorité juste de 66 députés sur 125. À 34 ou 35% des suffrages, comprenant les voix francophones et non francophones si remontée des libéraux par un nouveau chef, comme en 2007, le QLP ou PLQ si l’on préfère pourrait rester au pouvoir à travers un gouvernement minoritaire.
Dans les circonstances actuelles, selon le sondage de vendredi, les libéraux semblent effectivement brûlés pour longtemps mais en politique, 6 mois c’est parfois l’éternité dit t-on.
Mme Thibeaudeau. Le vote électronique à domicile pourrait s’avérer intéressant quoique encourageant l’individualisme pour un geste civique!
Le vote électronique dans des bureaux de scrutin identifiés a connu des ratés majeurs aux É.U en 2000. Le vote électronique à cette heure reste une expérience.
http://www2.electionsquebec.qc.ca/corpo/francais/elections-generales-provincial.asp?even=2007&mode=n5§ion=resultats_gen#resul
http://ruefrontenac.com/nouvelles-generales/politiqueprovinciale/31537-liberaux-et-adequistes-denoncent-le-remede-de-cheval-de-marois
Merci bien à Monsieur Pierre Bouchard pour avoir estimé que les propositions de mon commentaire précédent étaient pertinentes. Notre mode de scrutin actuel n’est pas aussi représentatif qu’il pourrait – ou même devrait, insisteront certains – l’être.
Notre démocratie bute sur une représentativité un peu bancale.
Mais, il y a possiblement – si ce n’est probablement – encore pire. Le « corset » relatif à l’option constitutionnelle.
À moins que l’on soit disposé à voter pour l’Action démocratique ou Québec solidaire, deux formations peu susceptibles d’accéder au pouvoir et donc d’implanter en pratique leurs programmes (à supposer, bien entendu, que l’on soit intéressé par leurs programmes en question), que reste-t-il toujours et encore comme options?
Les Libéraux ou les Péquistes.
Considérons, cela étant, le « problème » auquel se trouve malgré lui confronté l’électeur ne voulant surtout pas du menu que propose ces jours-ci Pauline Marois, soit rien de moins que la zizanie dans les relations avec le gouvernement fédéral. La provocation de chicanes après chicanes. Pour apparemment faire la démonstration que nous ne pouvons vraiment pas nous entendre avec Ottawa et, idéalement, déboucher sur un nouveau référendum.
Et pour l’électeur plus modéré, nullement enthousiaste à la perspective des années de brouille que promet Mme Marois, et désirant surtout une saine alternance au gouvernement – sans oublier qu’il en aurait pour le moment soupé des Libéraux… – que peut-il faire?
Voter malgré tout pour un parti politique qui ne formera certainement pas le prochain gouvernement, soit l’ADQ ou QS?
Donc, non seulement notre mode de scrutin n’est-il pas aussi représentatif qu’il pourrait vraisemblablement l’être mais, plus sérieusement encore, vouloir favoriser une saine alternance au gouvernement s’avère en pratique impossible – sans que l’on soit disposé à piétiner ses convictions profondes relatives à l’option constitutionnelle que nous favorisons personnellement.
Pas commode, la politique au Québec…
M. Perrier qui écrit : «Le menu que propose ces jours-ci Pauline Marois, soit rien de moins que la zizanie dans les relations avec le gouvernement fédéral. La provocation de chicanes après chicanes. Pour apparemment faire la démonstration que nous ne pouvons vraiment pas nous entendre avec Ottawa et, idéalement, déboucher sur un nouveau référendum »
Mme Marois ne promet pas ça, selon moi. Elle a l’intention, selon ce que je comprends, de commencer par certaines choses qui ne demandent pas l’autorisation du fédéral comme : Adopter une constitution québécoise et une nationalité itou « pas de problème ici vu que le fédéral nous a officiellement d=reconnu comme une nation québécoise dans le Canada, ce qui nous fait une double nationalité.
Les autres demandes du PQ, comme le fait de collecter tous les impôts en une déclaration, sont aussi dans le programme du PLQ qui n’ose pas trop forcer la main du fédéral pour ne pas recevoir un NON fédéral, ce qui serait de nature à aider les séparatisssss.
Si le fédéral refuse des demandes justes et raisonnables du Québec, ce n’est pas au Québec de penser qu’il cherche la chicane et qu’il crée des crises pour se séparer. Si ses demandes semblent irraisonnables, le PQ va perdre la face…point.
Vous pourriez fort bien avoir raison, Monsieur Bousquet…
Néanmoins, compte tenu du ton utilisé par Mme Marois, lequel a été qualifié de « belliqueux » dans les médias, ainsi que ce qui serait la conséquence d’une multiplication de fins de non-recevoir de la part du gouvernement fédéral, soit la tenue d’un autre référendum, il faut dire que ce n’est pas très engageant pour un électeur modéré.
Peu importe ici que les demandes que voudraient faire Mme Marois soient du type légitime et raisonnable.
En fait, il me semble même que si toutes les demandes qu’entendrait faire Mme Marois s’avéraient du type légitime et raisonnable, ce serait de sa part stratégiquement contre-productif. En ce sens que chaque nouvel acquis ainsi obtenu réduirait d’autant la pertinence de son option favorisant – encore? – la souveraineté.
Mais ces considérations sont de l’ordre de la « cuisine », du « non-dit » et du « non-montré ». Et celles-ci n’ont que peu de prise sur la vaste majorité de la population.
Ce qui rejoint par contre bien davantage la population, soit l’électorat, ce sont les perceptions. Et ces perceptions, avec le ton récent et les propos de Mme Marois, risquent fort de projeter une image de durcissement et de pugnacité chez celle-ci. Bien plus que de mettre en valeur le projet d’une récupération légitime et raisonnable de pouvoirs.
Et ces perceptions, qu’elles soient avérées ou erronées, sont ce sur quoi se base l’électorat lorsque vient le moment de prendre une décision.
Bien entendu, il pourrait être difficile pour Mme Marois de vouloir projeter une attitude plus conciliante sans du coup en indisposer d’autres…
Donc, comme je le concluais précédemment, je réitère l’opinion que ce n’est pas commode de vouloir faire de la politique ici.
M. Perrier, il se peut que Mme Marois réussisse à réaliser et à obtenir assez de pouvoirs d’Ottawa pour satisfaire les Québécois et ainsi, les inciter à demeurer dans la fédération canadienne. Le fédéral devrait y réfléchir avant de trop se cabrer devant les demandes éventuelles d’un gouvernement du PQ-Marois.
Le Québec n’est plus seule province à vouloir obtenir plus de pouvoirs du fédéral, elles sont 5 à vouloir y arriver, selon une chronique de Mme Chantal Hébert sur le Devoir de ce matin, à l’adresse suivante :
http://www.ledevoir.com/politique/quebec/316266/maitre-chez-soi-version-2-0
Monsieur Bouchard, ce que vous dites de la remontée éventuelle des libéraux, qui ne saurait être ce qu’elle fut dans un passé récent compte tenu du plomb dans l’aile que traîne ce parti, depuis que des enquêtes ayant montré les collusions entre le financement de ce parti et des pratiques douteuses nous ont rendus très circonspects à son endroit, et devant son refus de faire la lumière par une enquête indépendante sur les allégations entourant ces faits, ce qui les rend d’autant plus probables, si cette remontée toute relative dans les circonstances devait se matérialiser, vous mésestimez à mon sens de préciser comment ces proportions enfleraient.
Dans les cas de figures donnés d’une part par le scénario deux, celui de la venue d’un nouveau parti sans fusion avec l’ADQ, comme dans celui du scénario trois, impliquant la fusion du nouveau parti avec l’ADQ d’autre part, cette remontée des libéraux ne serait pas suffisante pour gommer la place prédominante des partis susceptibles de former un gouvernement minoritaire, soit péquiste, soit adéquiste, soit legauchiste. Par ailleurs, dans le scénario deux, la remontée des libéraux mordrait autant sinon plus sur les votes adéquistes, ce qui rendrait possible un gouvernement majoritaire péquiste malgré tout.
Dans le cas de figure où les partis actuels sont seuls représentés, la remontée des libéraux grugerait aussi pour une bonne part sur les troupes adéquistes, ce qui laisserait le parti québécois former le gouvernement majoritaire.
C’est sans doute ce qu’ont compris les stratèges libéraux qui s’acharnent maintenant sur des partis, Québec solidaire ou l’ADQ qu’ils voyaient encore hier comme des alliés objectifs pour battre le PQ.
Merci M. Bousquet d’avoir attiré notre attention sur l’article de Chantal Hébert dans Le Devoir. Ça commence à bouger. Cinq provinces sur dix, sans compter les Territoires, qui joignent les rangs des insatisfaits du statu quo donnent beaucoup plus de poids aux revendications historiques du Québec.
Verrons-nous, dans un proche avenir, un Meach pour cinq provinces? Tout espoir n’est pas perdu. 🙂
Vous savez très bien, Monsieur Bousquet, que vous et moi sommes depuis longtemps d’accord relativement à une éventuelle réorganisation de l’entente canadienne.
Le maximum de pouvoirs aux régions, et un rôle de gros secrétariat à Ottawa, qui serait alors confiné à la mise en application des politiques convenues par les régions. Sans le moindre pouvoir décisionnel.
Si Mme Marois parvenait à faire avancer les choses dans ce sens, elle obtiendrait certainement beaucoup d’appuis. S’agirait néanmoins de bien – ou mieux – se faire comprendre.
Voir dès que possible à modifier les perceptions que ses récentes interventions auront commencé à répandre dans l’électorat. Si elle ne cherche pas la chicane, ce serait une excellente idée qu’elle le dise très clairement, et qu’elle le répète souvent.
M. Perrier, Mme Marois me semble assez flexible pour pouvoir se mouvoir dans l’étroit corridor constitutionnel entre les souverainistes purs et durs du PQ, le fédéral et ses confrères « Premiers » provinciaux qui ont des intérêts autonomistes provinciaux, en colorant ses interventions à chaque occasion avec un plan A et un B et même un C, à la place de se cogner à la séparation simple, s’il manque d’adeptes pour y arriver. Elle ne va et ne pourra pas aller plus qu’un solide majorité de Québec…voudra aller.
Pour ce qui est de Mme Hébert, nous pouvons écrire qu’elle ne commente pas les tendances canadiennes d’un point de vue souverainiste québécois.
M.Audet, le PLQ étant coincé présentement à 24 ou 25%, il suffit de 8 ou 9% de voix de plus pour le PLQ afin qu’il puisse à partir de 33 ou 34% se repositionner favorablement et ce très certainement si l’ADQ était remplacé par une Alliance Legault-ADQ. L’évaluation des suffrages en le rappelant comprenant toujours celle des francophones et des non francophones sinon les données sont faussées.
Le PLQ bénéficie en outre d’une base électorale traditionnelle chez les Québécois francophones parfois dormante dont un seul trait peut servir d’illustration. Ce trait étant que les professions libérales chez les Canadiens Français comme celles des notaires, avocats et médecins ont trouvé un large débouché à géométrie variable dans le Parti Libéral qui a commencé à se construire à partir de l’Union forcée du Haut et du Bas Canada de 1840, Parti Libéral qui après 1867 surtout par l’influence de Wilfrid Laurier à Ottawa comme à Québec est devenu électoralement fort particulièrement au parlement fédéral. Ce qui signifie qu’il n’est pas simple de faire disparaître les partis libéraux du Québec et du Canada liés également au système canadien.
Mon hostilité aux libéraux est totale, ce qui doit comprendre la possibilité de voir malgré les effets destructeurs des scandales des commandites pour le PLC et ceux actuels pour le PLQ leurs capacités de résilience à ces partis afin de mieux les combattre.
Quant à vos scénarios électoraux, M.Audet, dans l’hypothèse d’un écrasement durable du Quebec Liberal party, je n’en trouve rien à redire. La condition essentielle pour que les libéraux perdent le pouvoir se trouve dans cette nécessité que l’électorat francophone en leur faveur ne dépasse pas 25% et plus.
Monsieur Bouchard, mon aversion pour le parti libéral est tout aussi marquée que le vôtre. Peut-être même l’est-elle davantage, à tel point qu’il m’est viscéralement impossible de tendre la main, ne serait-ce que virtuellement, à un quelconque de ses supporters. Toutefois, en essayant de suivre votre raisonnement concernant la remontée des libéraux que vous appréhendez, je demeure incapable d’être aussi pessimiste que vous l’êtes, au sens partisan du terme s’entend.
Par contre, la fusion de L’ADQ et du parti de Legault, parti virtuel pour l’instant, me cause encore plus de soucis, car j’appréhende encore davantage cette remontée de la droite, au-delà de tous les calculs partisans, en raison des effets délétères qu’elle produirait sur la plupart des citoyens du Québec. Par ailleurs, je ne suis pas sans me souvenir et ne pas le souligner vertement, que la dernière remontée des libéraux, aux dépends des péquistes, lors de leur dernière remontée les ayant portés au pouvoir, s’est faite en doublant le PQ sur sa gauche. Je soumets humblement ce fait à votre réflexion. Mais, à mon sens, ce ne sont pas les libéraux que cette fusion hypothétique et extrapolée à partir de sondages reporterait au pouvoir, même en tant que minoritaire, mais ce nouveau vieux parti fait des reliques nostalgiques d’un ordre politique de droite qui a pourtant montré toutes ses faiblesses lors des crises financières et de confiance dans les institutions qu’il a permises, voire encouragées.
Cela dit, je ne suis pas un organisateur électoral, ni même un client des assemblées où se trament les stratégies partisanes. Je suppose que cela est la même chose pour vous.
M.Audet. Le pessimisme c’est une forme de vigilance.
La droite, la gauche ont tendance chez certains à vouloir se séparer de la question nationale.
Cela semble être le cas à droite particulièrement.
Une droite qui n’est pas associative plutôt égocentrique autant inconsciemment que consciemment ce qui n’est pas peu dire. Et la droite c’est la sphère de l’intérêt qu’importe alors l’implosion du néolibéralisme comme pratique et doctrine. F.Legault ne sait pas semble t’il qu’il existe une crise financière.
Je sais que chez certains, de droite surtout et de gauche parfois, la tendance est à se séparer de la question nationale, du moins de la nation à laquelle vous et moi pensons dans nos priorités, car chez ces certains, c’est à une autre nation qu’ils pensent quand ils oublient la nôtre.
Par contre, il y a pire encore. Ce sont ces certains qui oublient certainement de lier la question sociale à la question nationale. Ce sont des nationalistes de la pire espèce. Devant leurs inepties, alors là oui je suis pessimiste, mais jamais au point de noyer mon optimisme, celui de voir triompher ceux que cette dérive droitière, ou que des calculs partisans réducteurs, n’entraînent pas.