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PUCAPAB…

 

 

Ça y est, le Parti libéral du Canada  lance sa publicité dite négative contre le gouvernement Harper, laquelle fut présentée par les députés Justin Trudeau et Denis Coderre.

Son titre: PUCABAB… comme dans plus capables d'endurer le gouvernement conservateur au point de voter libéral… http://www.ledevoir.com/societe/medias/316272/virus-liberal-anti-harper-sur-les-reseaux-sociaux?utm_source=infolettre-2011-02-07&utm_medium=email&utm_campaign=infolettre-quotidienne

Pour la visionner: http://www.youtube.com/watch?v=Hi0q-qt1XIw&feature=youtu.be

Cette chansonnette illustrée de dessins aux lignes enfantines est, en effet, bon enfant. On y critique les politiques du gouvernement et non son chef lui-même.

En cela, elle détonne radicalement des publicités négatives du Parti conservateur au ton cinglant à la sauce américaine, particulièrement personnalisées et hautement mesquines envers les chefs libéraux – autant contre Stéphane Dion à l'époque que Michael Ignatieff aujourd'hui.

Donc, à première vue, c'est un «plus» pour le PLC dans le département de la civilité en politique.

Les libéraux visent ici l'électorat francophone du Québec – le plus réfractaire au PLC depuis le scandale des commandites.

Mais il cherche aussi à envoyer au PCC le signal que le PLC se réveille… lentement et doucement…

Or, viser le «marché» québécois, où le Bloc demeure confortablement en première place, c'est, disons, ambitieux.

D'autant plus que cette pub «PUCAPAB» reprend la plupart des attaques que mène le Bloc contre les conservateurs depuis des années.

À un point tel, d'ailleurs, qu'on se demande si cette pub, peu partisane dans sa facture générale et lancée sur Twitter et Facebook, ne réussira pas plutôt à aider à consolider le vote bloquiste chez les clientèles visées, voire même à lui récolter de nouveaux appuis?

Quant à sa forme, elle est justement tellement «bon enfant» qu'elle risque aussi de passer pour la version Passe-Partout des pubs ultra négatives du Parti conservateur. Un discours politique réduit à sa plus simple expression. Et une simple expression, de surcroît, rendue dans un français douteux et joualisant.

Voilà donc comment, en cette pré-campagne presque perpétuelle à Ottawa, les électeurs se retrouvent pris entre le ton bon enfant des Libéraux et, à l'autre extrême, les publicités sombres, hautement personnalisées et démagogiques du PCC où il ne manque plus que des vampires et des loups-garous!

Et pourtant, il reste que cette pub du PLC évite au moins la démagogie pure de celles du PCC.

Même si la réaction sur Twitter, aussi peu scientifique soit-elle, est, disons, peu charitable, d'autres diront par contre que dans l'atmosphère exagérément partisane et mesquine imposée à la politique canadienne depuis la prise de pouvoir de Stephen Harper, c'est au moins ça de pris… et ce, même si c'est avec des p'tits bonhommes qui chantent «Pucapab»…

Cela étant dit, pour ce qui est d'un «débat» public et politique un peu plus sophistiqué, eh bien, les Canadiens devront encore attendre…

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