Le ministre des Finances, Raymond Bachand, vient de livrer son budget 2011-2012.
Les point saillants ici: http://www.radio-canada.ca/nouvelles/budget/qc2011/les_faits_saillants/?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter
Un budget qui marque la continuité par rapport au budget de l'an dernier, soit une difficulté évidente à contrôler les dépenses pendant que les contribuables de la classe moyenne subissent de plus en plus de ponctions fiscales.
On ne s'en sort pas: les particuliers, ici comme ailleurs en Occident, continuent d'assumer une part de plus en plus de l'assiette fiscale alors que les entreprises en assument une part de moins en moins grande.
Et ce, essentiellement, par:
– augmentation substantielle des frais de scolarité – 325$/année sur 5 ans -, où l'on impose de rattarper en 5 ans l'équivalent de l'indexation à l'inflation depuis 1968… Le problème ici étant moins le principe d'une augmentation que le fait qu'elle soit imposée sans que le gouvernement n'impose clairement aux recteurs d'universités de faire avant tout leur propre ménage financier dans leurs propres jardins où les dépenses abusives ont fusé au cours des dernières années.
L'impression qui en sort est donc que l'on engloutit des montants supplémentaires (venant ici des étudiants) non seulement sans qu'il y ait eu ce ménage, mais aussi sans que l'on ait dégraissé, de manière qualitative et non bêtement quantitative, l'immense appareil bureaucratique qui régit notre système d'éducation de la maternelle au post-doctorat.
Qui plus est, si des frais de scolarité plus élevés ne vont pas nécessairement diminuer le nombre d'inscriptions dans les universités, ils risquent par contre d'en réduire l'accessibilité aux étudiants dont la situation financière est plus précaire.
– en janvier 2012, une augmentation d'un point supplémentaire de la TVQ – cette mesure étant par contre la seule que l'on puisse considérer comme étant progressive plutôt que régressive
– augmentation à 100$ de la cotisation santé (elle sera de 200$ l'an prochain) – une mesure régressive par excellence alors que là aussi, on n'agit peu et mal pour réduire la surbureacratisation du système de santé et qu'on laisse se multiplier les prestations de soins au privé… Cherchez l'erreur.
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Quant aux redevances des minières, gazières et pétrolières, on propose de les augmenter, mais les montants demeurent par définition pour la plupart inconnus et étendus sur un horizon de 5 ans. Or, une chose est certaine: cela ne compensera jamais les pertes essuyées par le gouvernement depuis des années, considérant le régime proprement colonial qui les régit aussi depuis longtemps.
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D'autres mesures, plus positives, incluent un premier pas de fait pour tenter d'assurer la pérennité de Régime des rentes du Québec, de même que cette proposition d'aller «vers la création» de régimes volontaires d'épargne-retraite pour les 2/3 de Québécois ne bénéficiant d'aucun plan de pension collectif au travail – une illustration frappant de la précarisation croissante de la main-d'oeuvre et de revenus disponibles qui permettent peu d'épargner. Il restera à voir néanmoins si, comme à l'ahbitude, le diable se trouvera dans les détails…
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Puis, enfin, politiquement, ce budget confirme surtout des «horizons» de réalisation de programmes et d'objectifs (dont l'équilibre budgétaire) qui, comme par hasard, amènent les Québécois APRÈS la prochaine élection… Il sera donc fort difficile d'en mesurer l'efficacité réelle d'ici la prochaine visite des Québécois dans l'isoloir.
Bref, le budget d'un gouvernement dont la réélection étant de toute manière loin d'être assurée, n'hésite pas à faire payer la classe moyenne et les étudiants (lesquels, de toute manière, votent peu et votent peu pour le PLQ)…
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@ Photo: Cyberpresse
Charles Raymond Montgomery Burns Bachand est un homme sec et assez mauvais. En raison de son statut de ploutocrate principal du gouvernement libéral (et peut-être le seul), M. Bachand peut faire ce qu’il veut, sans qu’il y ait de graves conséquences.Son mot fétiche est le terme « Excellent… ! » murmuré d’une sinistre voix grave, les doigts tendus. Il est la caricature du capitaliste dans toute sa splendeur.
Phrases célèbres : « À quoi sert l’argent si on ne peut pas inspirer la crainte à son prochain ? »
« Je gardes mes amis près de moi … et mes ennemis encore plus près. »
http://thesimpson.forumactif.net/t9-charles-montgomery-burns
Note: Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé ne serait bien sûr que pure coincidence!
p.s. Donnez-leur le désert et ils finiront par manquer de sable.
En décembre 2008, les Québécois en s’abstenant ou en votant ont délibérament rejeté l’opposition plutôt que d’opter pour un gouvernement libéral clairement. Cela créé en cascade les décisions de ce gouvernement mécréant.
Un gouvernement du PLQ n’a qu’un seul modèle de budget , épargner la gang ( les bien-nantis et les entreprises ) et faire payer le reste de la population . Pourquoi changer la marque d’entreprise quand les espoirs de remporter une prochaine élection semble du domaine de l’imaginaire pour ce gouvernement de la honte !
La dette du Québec, le tracteur de M.Haney dans les arpents verts.
http://www.youtube.com/watch?v=SFujH9jSL5o&feature=related
Bachand a choisit de faire payer les retraités et les étudiants au lieu d’aller chercher l’argent là où il y en a : dans les poches des bandits qui font des affaires avec les gouvernements provincial et municipaux.
Quel courage !
Les Québécois et Québécoises sont spolier depuis des années de plusieurs milliards de dollars parce que le gouvernement Charest refuse de regarder comment nous nous faisons voler.
C’est moins compliquer de bûcher sur les étudiants universitaires, sur les futurs retraités et sur les malades.
Quel courage !
«Si tu vois le lâche, attends-toi à voir son double, et qui est son double ? La trahison !»
[Massa Makan Diabaté]
LE BUDGET EST VENU «CHERCHER» EN MOI LE VIEIL ADOLESCENT. ALORS, JE PRÉSENTE DES EXTRAITS D’UN TEXTE DE LÉO FERRÉ INTITULÉ «IL N’Y A PLUS RIEN» Ferré parle aux «maîtres du monde», aux PKP, aux Bachand, aux Harper (etc.):
Elle était belle comme la révolte
Nous l’avions dans les yeux,
Dans les bras dans nos futals
Elle s’appelait l’imagination (note: le budget)
(…)
Ne vote pas
(…)
Monsieur!
Madame!
Laissez donc ces gens-là tranquilles
Ces courbettes imaginées que vous leur inventez
Ces désespoirs soumis
Toute cette tristesse qui se lève le matin à heure fixe pour aller gagner VOS sous,
Avec les poumons resserrés
Les mains grandies par l’outrage et les bonnes moeurs
Les yeux défaits par les veilles soucieuses…
Et vous comptez vos sous?
Pardon…. LEURS sous!
Ce qui vous déshonore
C’est la propreté administrative, écologique dont vous tirez orgueil
Dans vos salles de bains climatisées
Dans vos bidets déserts
En vos miroirs menteurs…
Vous faites mentir les miroirs
Vous êtes puissants au point de vous refléter tels que vous êtes
Cravatés
Envisonnés
Empapaoutés de morgue et d’ennui dans l’eau verte qui descend
des montagnes et que vous vous êtes arrangés pour soumettre
A un point donné
A heure fixe
Pour vos narcissiques partouzes (Note: Berlusconi se sentirait visé)
Vous vous regardez et vous ne pouvez même plus vous reconnaître
Tellement vous êtes beaux
Et vous comptez vos sous
En long
En large
En marge
De ces salaires que vous lâchez avec précision
Avec parcimonie
J’allais dire « en douce » comme ces aquilons avant-coureurs et qui racontent les exploits du bol alimentaire, avec cet apparat vengeur et nivellateur qui empêche toute identification…
Je veux dire que pour exploiter votre prochain, vous êtes les champions de l’anonymat.
(…)
Vous vous croyez toujours, vous autres, dans un haras!
La race ça vous tient debout dans ce monde que vous avez assis.
Vous avez le style du pouvoir
Vous en arrivez même à vous parler à vous-mêmes
Comme si vous parliez à vos subordonnés,
De peur de quitter votre stature, vos boursouflures, de peur qu’on vous montre du doigt, dans les corridors de l’ennui, et qu’on se dise: « Tiens, il baisse, il va finir par se plier, par ramper »
Soyez tranquilles! Pour la reptation, vous êtes imbattables; seulement, vous ne vous la concédez que dans la métaphore…
Vous voulez bien vous allonger mais avec de l’allure,
Cette « allure » que vous portez, Monsieur, à votre boutonnière,
Et quand on sait ce qu’a pu vous coûter de silences aigres,
De renvois mal aiguillés
De demi-sourires séchés comme des larmes,
Ce ruban malheureux et rouge comme la honte dont vous ne vous êtes jamais décidé à empourprer votre visage,
Je me demande comment et pourquoi la Nature met
Tant d’entêtement,
Tant d’adresse
Et tant d’indifférence biologique
A faire que vos fils ressemblent à ce point à leurs pères,
Depuis les jupes de vos femmes matrimoniaires
Jusqu’aux salonnardes équivoques où vous les dressez à boire,
Dans votre grand monde,
A la coupe des bien-pensants.
Moi, je suis un bâtard.
Nous sommes tous des bâtards.
Ce qui nous sépare, aujourd’hui, c’est que votre bâtardise à vous est sanctionnée par le code civil
Sur lequel, avec votre permission, je me plais à cracher, avant de prendre congé.
Soyez tranquilles, Vous ne risquez Rien
Il n’y a plus rien
Et ce rien, on vous le laisse!
Foutez-vous en jusque-là, si vous pouvez,
Nous, on peut pas.
Un jour, dans dix mille ans,
Quand vous ne serez plus là,
Nous aurons TOUT
Rien de vous
Tout de nous
Nous aurons eu le temps d’inventer la Vie, la Beauté, la Jeunesse,
Les Larmes qui brilleront comme des émeraudes dans les yeux des filles,
Le sourire des bêtes enfin détraquées,
La priorité à Gauche, permettez!
NOUS AURONS TOUT
Dans dix mille ans.
J’espère que Josée Legault et les divers intervenants dans ce blogue me pardonneront cette manie que j’ai de proposer des poèmes qui, à mes yeux, sont très éloquents et particulièrement «biendisants».
En fait face à la hausse des frais de scolarité je suis très embêté.
Au cours des idéalistes années 60 j’ai beaucoup participé au mouvement étudiant (d’abord comme étudiant et ensuite comme professeur). Nous inspirant de divers mouvements «made in France», nous ne cessions de parler du SYNDICALISME ÉTUDIANT.
Et ô hérésie en cette année 2011, nous définissions alors l’étudiant comme étant (je cite de mémoire) «un jeune (ou moins jeune) travailleur intellectuel qui contribue au mieux-être de la société et qui, en toute logique, mérite d’être rétribué pour ses efforts et son travail». Il va sans dire que nous revendiquions vigoureusement la gratuité scolaire pour toutes et tous.
Je me rappelle qu’en 1968 nous avions, dans le sillage du décès de Daniel Johnson, créé un parti politique appelé LE POUVOIR ÉTUDIANT (c’est moi qui avais écrit le manifeste expliquant les tenants et aboutissants de de mouvement). Nous avons alors présenté Micheline Chartrand (la fille de Michel) comme candidate dans le comté de Bagot contre Jean-Guy Cardinal.
Excusez ce rappel historique mais me voici maintenant confronté à un budget qui va dans une direction totalement opposée à ce que «nous» (idéalistes petits jeunots) prônions.
Je pense que les universités ont besoin de plus de ressources (et d’une meilleure gestion). Pour cela il faut trouver des sous, bien évidemment. Et la question est de savoir où se cachent les sous et les dollars qui permettraient de mieux financer les universités sans trop en demander aux étudiants.
Comme de nombreuses personnes je pense qu’il y a pas mal de fric qui échappe aux contrôles un peu lâches (je pense à la citation proposée par Denis Drouin) des gouvernements, lesquels, me semble-t-il, ferment les yeux.
Alors c’est sans grand espoir, mais avec une grande conviction, que je me dis que nos sociétés vont, un jour, prendre une autre direction que celle qui est actuellement imprimée par LES MAÎTRES DU MONDE.
JSB
Ce gouvernement manque lamentablement de vision. Nous sommes rendus au XXI e siècle. Rien me fait penser que le gouvernement Charest voit autre chose que ses propres intérêts. Où sont les mesures visant à nous y amener. Je pense ici au domaine énergétique, aux ressources, à la technologie, à l’éducation, à la recherche. C’est le calme plat. Platement plat comme l’est ce gouvernement.
«Il va falloir rêver car, pour que les choses deviennent possibles, il faut d’abord les rêver.»
[Madeleine Chapsal]
Fallait s’y attendre: ce gouvernement n’a plus rien à perdre.
Il casse maison; ce qu’il ne peut emporter, il le donne aux amis.
C’est la curée!
Quel est le seul parti au Québec qui serait franchement dans notre camp, nous, les obscures, les sans grades?
Non, ce n’est pas le PLQ.
Non, ce n’est pas le PQ.
Certes pas l’ADQ, tout de même.
Eh! oui. Québec Solidaire.
Des millions de Québécois voteront-ils pour QS? Non. Pourquoi? Parce que QS fait peur. Alors on préfère se tordre les mains d’indignation et on laisse faire car le remède paraît pire que le mal.
Si au moins on pouvait envoyer à Québec quelques dizaines de QS pour qu’ils fassent la preuve de leur droiture et courage devant Corporate America.
Soyons patients, Soyons persévérants et votons pour nos intérêts.
Comme Disait Duplessis : < < Votez tôt! Votez souvent! >> Mon frère m’a dit qu’il n’a jamais dit ça. Peut-être. Mais il l’a certainement pensé. 🙂
Tant que nos élus permettrons que les biens nantis cachent leurs profits dans des refuges fiscaux, nous, de la classe moyenne, paierons les frais de la noce. Oui! La musique est douce, mais pas à nos oreilles.
Les moutons se font tondre à chaque année : la laine repousse. Ce n’est pas à l’abattoire qu’on nous envoie, mais chez le coiffeur. Ah! que ça fait du bien, n’est-ce pas. On se sent mieux après. (ironie, juste au cas…)
La phalange ganstériste rocanadian aux commandes de la Province of Kwibek depuis huit ans a rien à cirer des critiques de l’opposition sachant très bien que seule sa minorité Néo-Rhodésiens au Québec lui permet d’avoir les deux mains dans la sacoche du Conseil du trésor de la colonie. Tant que les Québécois ne feront pas de leur pays réel une maison mère plutôt que de perpétuer son statut de succursale délestée de 50% de ses revenus annuellement par le ROC, nous ne pourrons jamais rien faire de plus au Québec, avec ces moitiés de budget, que de « chiquer de la guenille ».
…et pendant ce temps, nos coffres se videront en ristournes coûtant des milliards dans les contrats de la construction, dans l’exploitation abusive de nos ressources avec un manque à gagner évident de plusieurs milliards…
C’est tout un troupeau de loups qu’on retrouve dans la bergerie!
Ad Nauseam!
Démagogie : http://fr.wikipedia.org/wiki/Démagogie
Il y a une vieille expression du 17e siècle:
***«QUI CHAPON MANGE, CHAPON LUI VIENT»***
Ce qui signifie: «les biens viennent à ceux qui en ont déjà».
JSB
A la veille du budget, le 16 mars, pendant que tous focussaient avec appréhension sur le budget de Raymond Bachand, Jean Charest en a profité subtilement pour dévoilé le nom du nouveau patron de l’unité permanente anti-corruption, sans procureurs…
Coucou le monde, Jean Charest planifie toujours ses mauvais coups d’avance. Un conflit nucléaire mondial pourrait peut-être permettre à cette canaille de se faire oublier momentanément.
http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/justice-et-faits-divers/201103/16/01-4380004-robert-lafreniere-dirigera-lunite-anticorruption.php
Je n’arrête pas d’être étonné de la simplicité des réactions d’un peut tout le monde, à chaque présentation d’un budget, mais je suis surtouut déçu des observations de la part des chroniqueurs et autres supposés observateurs avertis. Ils se disent étonnés que le gouvernement doivent trouver quelque part l,argtent pour financer les programmes que réclament les citoyens.
Quii aurait dit que les citoyens pouvaient réclamer des services et ne jamais payer la note.Comment se fait-il que nos bons analystes ne trouvent rien de mieux que de répéter que le gouvernment « pige » dans les poches des contribuasbles. Est-ce qu’il y a un gouvernementn au monde qui ne prélève pas de taxes et d’impôts?
Est-ce que ce serat vraiment la fin du monde si un chroniqueur s’aventurait, un jour, à faire une courte liste des services qui sont offerts aux Québécois et qui ne le sont pas dans les autres provices, et surtout pas aux États-Unis.
Ce budget est à l’avantage de ceux qui sont les premiers contrôleurs de l’État, les mieux nantis et ceux qui en tirent profit, puisque la part qui échoit aux contribuables, avec leurs impôts directs et indirects, va en s’agrandissant pendant que celle des corporations et des entreprises, celle prélevée sur les profits, diminue. Ce sont donc les contribuables des classes moyennes qui voient leur fardeau s’alourdir.
Qui plus est, ce fardeau est de moins en moins réparti équitablement sur leurs épaules puisque la part des tarifications sans égard à leur fortune s’accroît pendant que celle des impôts proportionnels aux revenus diminue relativement dans le total de ces prélèvements. C’est la marche inexorable de la politique fiscale soumise qu’elle est aux influences de lobbystes dont les ficelles qui les relient entre eux mènent tout droit aux grands artisans de la mondialisation et de la perte de pouvoir des élus des États.
Paradoxe pourtant, ce poids accru de leurs impôts pour les contribuables s’accompagne d’un retrait programmé des dépenses des États dans la couverture de leurs besoins en santé ou en éducation, dans celle de leur filet de sécurité en cas de chômage ou de maladie prolongée, de leur assistance en cas d’inaptitude au travail ou à la vie en société, bref, de la part grandissante des naufragés des villes. Par ailleurs, le poids décru pour les profits des corporations et des entreprises s’accompagne lui d’une intervention plus grande de l’État, soit en matière d’infrastructures de toutes sortes pour leur permettre de distribuer leurs marchandises partout, soit en matière de dépenses pour assurer la loi et l’ordre ou pour des dépenses militaires qui leurs assurent des contrats. Donc deux poids, deux mesures.
Ce calcul idéologique en faveur des mieux nantis qui prévaut dans la structuration des prélèvements fiscaux ressort de manière éloquente dans la politique relative aux frais de scolarité. En effet, les sommes additionnelles que les étudiants devront assumer auraient très bien pu avoir été programmées autrement. C’est ainsi qu’en introduisant un palier supplémentaire d’imposition des revenus, ceux des futurs étudiants qui se retrouveraient plus tard sur le marché du travail dans les positions les plus avantageuses, ce qui ne sera certainement pas le cas de tous, se verraient dans l’obligation de rembourser les sommes non perçues au départ. De cette façon, ceux des étudiants qui se retrouveront dans des emplois précaires, ou même au chômage, ce qui est le lot de diplômés de nombreuses spécialités, n’auraient pas à assumer une dette encore plus écrasante. Mais non, cela n’a pas été le choix de ce gouvernement parce que son option d’augmenter tout de suite les perceptions procède d’une idéologie de base qui consiste à réserver un bassin d’emplois et de statuts professionnels pour un plus grand nombre de la progéniture des mieux nantis qui risquent de souffrir de la compétition du plus grand nombre y ayant accès, surtout quand ils sont plus talentueux que les rejetons à la cuillère d’argent.
Monsieur Paquet, comme d’habitude, votre résonnement à la défense de votre idéologie est spécieux et fallacieux, comme la plupart de vos interventions d’ailleurs. Vous osez dire :
Est-ce que ce serrait vraiment la fin du monde si un chroniqueur s’aventurait, un jour, à faire une courte liste des services qui sont offerts aux Québécois et qui ne le sont pas dans les autres provices, et surtout pas aux États-Unis.
Je vais vous dire une chose : je suis présentement au Panama : mon épouse et moi sommes allés à une clinique médicale, pour une sinusite aigue : 0,!!!, ZÉRO!!! temps d’attente et $30 piastres, une clinique super propre avec son lab etc…, et ce, Monsieur, dans un quartier populaire en plus. Alors il faudrait peut-être arrêter de nous faire chier avec « on a des services, il faut payer etc, la même ritournelle, c‘est mieux qu’aux USA et bla bla « .Monsieur Paquet, ON N’EN A PAS DES SERVICES, AU MOINS POUR CE QUE L’ON PAYE DE MANIÈRE EXORBITANTE, et ce n’est pas peu dire!!!!
Les Politiciens, de toute idéologie et de tout acabit soient-ils, essaient de nous faire croire qu’il faudrait payer plus et plus ; les exécuteurs du système en veulent plus tout en donnant moins et en EMPOCHANT plus ET, là-dedans, j’inclue les syndicats qui ont perdu le NORD , C’EST LE MONDE À L’ENVERS!! Personne n’est plus redevable à personne si ce n’est à sa chapelle. Sous prétexte SYNDICAL de justice et d’égalité sociale, nous en sommes revenu exactement au Maxisme, i.e. à la propriété des biens de production par le prolétariat avec ce que cela a donné dans l’histoire: .ZÉRO POINT ÀA LA LIGNE.
Bye
M. André Dallaire,
Je vais vous dire une chose. Vous êtes bien le chiâleur que l’on rencontre partout. Je suis prêt à gager beaucoup qu’une majorité des Québécois qui ont eu affaire aux services de garde d’enfants, ou aux services de santé, pour des raisons sérieuses sont tout à fait contents de l’attention et des soins qu’ils ont reçus.
Quand à vous, je vous entends déjà chiâler pour les 30 dollars, si vous aviez dû les payer au Québec, que vous trouvez si légers au Panama.
Prenez votre temps. Ne revenez pas trop vite.
Georges Paquet
Au risque de me faire inonder de bêtises, je vais quand même oser passer une toute petite remarque. On dirait que lorsque c’est gratuit ou presque, l’appréciation n’y est pas comme elle le devrait. Je pense par exemple au taux de décrochage au secondaire. Peut-être s’il fallait payer ces études comme à l’université, les jeunes se battraient pour pouvoir y aller….
Monsieur Paquet, vous êtes bien l’émule de votre maître à penser, votre bon ami JJ.
Selon vous, on ne peut pas chialer contre $40 milliards de pertes sans savoir pourquoi, contre les primes accordées à vos titsnamis libéraux pour les places en garderie, la braderie de nos de nos ressources, les coûts élevés de la construction au Québec, les enveloppes brunes, les taxes et les impôts surélevés, les contrats encore à vos tinamis, les enveloppes brunes à gauche et à droite, les demies vérités, sinon mensonges et manipulations, de la coterie rouge, nos étudiants ne savent même pas parler le français encore moins l’écrire. Ils ne connaissent même pas leur histoire et on veut leur « crammer » l’anglais en 6ième année. Les universités servent plutôt à enrichir leur bureaucratie, le système de santé est au service des administrateurs et des médecins, et là, j’en passe. ET, selon vous, on ne peut pas chialer.
Ce gouvernement en est un gouvernement de BANDITS! Bandits qui passent par les bancs du gouvernement avant de joindre les autres bandits dans certaines entreprises privées; bonne formation en effet. PCQ si l’on commet des erreurs elles seront assumées et payées par les CONS-tribuables que nous sommes. Et selon vous, on n’aurait pas le droit de chialer!!! On n’a pas le droit de chialer quand notre PM reçoit un petit $75,000 sous la table pendant 10 ans : je voudrais bien voir son rapport d’impôt à celui-là; aux États, ces rapports sont publics. On devrait peut-être mettre un de ces nouveaux inspecteurs d’impôt sur son cas!!! (Oh! j’oubliais, le $5 millions pour se joindre à la FAMILIA comme CAID en chef). La litanie des motifs pour chialer ne s’arrête pas là en effet.
Et vous Monsieur Paquet vous ne chialez pas, vous défendez ce qui se passe; vous êtes d’accord avec tout ça! Que faites vous sur ce bloque de chialeux : êtes-vous payé par votre boss pour chialer contre les chialeux, incluant la chialeuse en chef! Vous au moins vous êtes transparent!
PS : Madame Turcotte, vous avez bien raison.
Et vous autres blogueurs chiâleux, pourquoi ne pas exposer vos griefs : ça ne vous est pas arrivé d’attendre 8 heures minimum à l’urgence! (il y en a qui y sont mort!)
Bye
Je n’ai plus besoin de démontrer quoi que ce soit au sujet des éternels chiâleurs. André Dallaire vient d’en faire une démonstration convaincante.
Et Danielle Turcotte ajoute une remarque intéressante.
Si les chiâleurs savaient apprécier les services qui semblent gratuits, ils les utiliseraient comme il se doit.
Monsieur Georges Paquet, j’ai beaucoup apprécié la phrase que voici:
*****«Est-ce que ce serait vraiment la fin du monde si un chroniqueur s’aventurait, un jour, à faire une courte liste des services qui sont offerts aux Québécois et qui ne le sont pas dans les autres provices, et surtout pas aux États-Unis.»*****
Vous avez éminemment et profondément raison. Faire le bilan de ce que nous avons ne peut qu’être largement réconfortant. Évidemment nous vivons toujours avec la peur de voir retirés les droits les plus essentiels. N’oublions pas que dans LE DEVOIR du 12-13 mars 2011, un texte a suscité controverses et débats. Titre du texte: UNE JOURNÉE DANS LA VIE D’UN LIBERTARIEN. De manière volontairement caricaturale l’auteur (qui pastiche un autre texte) énumère certains des avantages dont nous bénéficions et il attaque les «LIBERTARIANS» (en anglais) qui voudraient une totale liberté individuelle avec, en prime, le droit radical d’exploiter ses semblables. Moi qui suis LIBERTAIRE, je n’ose plus employer ce mot piégé.
Comme de nombreuses personnes relativement âgées, je me rappelle l’époque où il n’y avait presque pas de filet social. Si je me permets, une fois de plus, de parler égocentriquement de ma modeste petite personne, je me permettrai de souligner qu’en 1948 (j’avais 5 ans) ma mère a été profondément malade et a passé de longs mois à l’hôpital. Il n’y avait ni assurance-hospitalisation ni assurance-maladie. Alors ce fut la débandade totale et j’ai passé de nombreux mois dans un orphelinat de la ville d’Ottawa. Puis c’est moi qui suis tombé profondément malade. Mes grands-parents de Hull m’ont sauvé la vie.
Tout cela pour dire que moi qui ai été élevé dans un anti-duplessisme radical, je suis prêt à payer des taxes, des impôts et des frais divers. Mais je veux que cela se fasse de manière équitable et «progressive». Je veux que chacun y contribue en fonction de ses moyens.
Vous dites aussi, M. Paquet:
*****«Ils se disent étonnés que le gouvernement doivent trouver quelque part l’argent pour financer les programmes que réclament les citoyens.*****
Cher Monsieur Paquet je ne suis pas étonné mais (vous le savez probablement) il y a de nombreuses raisons de penser que certaines sommes d’argent, des sommes parfois importantes, sont «perdues» à cause de la corruption, à cause d’avantages fiscaux divers, à cause de paradis fiscaux et d’échappatoires de toutes sortes.
Alors, c’est ma responsabilité de citoyen d’être vigilant et aux aguets. Je pense que j’ai, comme des millions de Québécois, le droit et le devoir de CHIALER. J’ai le droit et le devoir de réfléchir, d’analyser, de demander des comptes et de ne pas tout accepter en silence.
Recevez, M. Paquet, mes meilleures salutations!
Je termine en soulignant que «le modèle panaméen» ne m’excite pas du tout. Il me rend frileux et un tantinet terrorisé.
JSB
Je pense que je me trouve chanceux de finir bientôt mes études universitaires, mais je plains beaucoup ceux qui vont vouloir en suivre. On voit que l’université va devenir une affaire de riche et que le petit peuple sera poussé de plus en plus vers un cegep technique ou même un DEP. Le cegep va devenir l’université du pauvre (même si ça l’est déjà), car on va bloqué l’accès à l’université avec des tarifs qui ne pourront sembler être un investissement adéquat. Surtout que si l’on regarde la tendance un peu partout sur terre, sortir de l’université est loin d’être un signe de futur emploi. L’investissement dans les université est déjà très inégal en fonction du domaine choisi par l’étudiant. Si un étudiant se retrouve à payer plus, mais que cette argent là est réinvestit dans un autre programme, il se retrouve avec un facture qui n’égale pas la qualité des cours qu’il a accès. Plus je réfléchi et plus je me dis qu’aller à l’université dans autre chose qu’un domaine scientifique ou administratif est une perte d’argent. On est en train de déclarer l’entré du privé dans le domaine de la recherche universitaire. Le privé va investir dans les universités que s’il peut y trouver du profit. Il va dicté ce qui a intérêt d’exister ou non, mais en plus, les recherches du privé vont se faire subventionné par les étudiants et par l’état. Ça va prendre combien d’année avant que l’administration douteuse des universités deviennent complètement corrompu. On va créé une adresse postale aux enveloppes brunes et ce qui est très choquant, c’est qu’on l’annonce haut et fort. Je vois bien PKP nous faire un star académie avec toutes les domaines de la culture et en même temps, tout détruire ce qui peut être créatif. Le domaine scientifique va devenir un gros laboratoire pour l’industrie agro alimentaire et pharmaceutique, ce qui a coût sûr va améliorer notre santé et notre qualité de vie (je suis sarcastique, juste pour préciser) et les étudiants en administration vont connaitre encore plus vite les règles du jeux du milieu des affaires. Pour résumé, ça pu.
Ce qui me frappe le plus ici, c’est la prédomination marquée du « noir et blanc » dans les commentaires. Peu de nuances. Une opposition entre ce qui serait très malsain (et à proscrire) et ce qui serait idéal (et à favoriser).
Et puis, surtout, le déballage bien étoffé de tout ce qui est perçu comme s’apparentant au volet malsain, avec force indignations et insinuations, mais rien pour concrètement indiquer le chemin menant, de manière réaliste et applicable en pratique, vers cet idéal préférable.
Beaucoup de sable dans l’engrenage, donc. Impossible de ne pas s’en rendre compte. La machine fonctionne moins bien qu’elle le pourrait – et même le devrait. Un constat tout à fait évident.
Alors, on pourra bien répéter ledit constat ad nauseam, cela n’expliquera pas pour autant comment on devrait s’y prendre pour nettoyer le mécanisme. Changer de superviseur? Peut-être. Mais que devrait alors faire ce nouveau responsable pour améliorer le rendement de la machine?
Assez de plaintes, la cour est plus que pleine. Des solutions réalistes et donc vraiment applicables au plus tôt!
Ah… mais ça, ce n’est pas commode…
D’une certaine manière, c’est un peu comme ces nids-de-poule qui pullulent dans les rues de Montréal. On ne peut pas ne pas les voir. Certains pourraient même héberger de gros poulaillers… On a beau les boucher, les reboucher, et encore les reboucher, rien n’y fait: ils reviennent dès le lendemain ou presque.
S’il y avait une solution efficace pour venir à bout de ces dangereux cratères urbains, ne l’aurions-nous pas depuis longtemps déjà mise en application? Non seulement par mesure de sécurité, mais aussi pour pouvoir consacrer les budgets engloutis dans ces trous dans autre chose? La réfection du boulevard métroplitain, le réseau vieillissant d’aqueducs, le pont Champlain?
En somme, le problème concernant les détestables nids-de-poule est visible – et même visible de loin… On pourra pester à répétition si ça soulage un peu, mais ça ne règle pas pour autant la question.
Même chose relativement à la gestion de l’État.
L’heure n’est plus aux jérémiades, si justifiées puissent-elles être, le cas échéant. Tâchons à présent de réorienter nos énergies du côté des solutions. Du côté de solutions vraiment réalistes et applicables.
(Ce qui n’empêche pas que l’on puisse malgré tout se plaindre de temps à autre…)
Ah… j’oubliais…
Quand j’écris qu’il serait indiqué d’orienter nos énergies du côté de la recherche de solutions réalistes et applicables, il convient de bien comprendre ce que cela signifie.
Ne pas confondre « approches différentes » aux problèmes constatés et « solutions ».
Parce qu’une « approche différente » n’est pas forcément une « solution ».
Une « approche différente » est d’abord et avant tout une « approche différente ». Qui pourrait être une solution, bien sûr. Mais pas nécessairement – et même un remède pire que le mal, parfois…
N’est-ce pas?
Je vous cite: de même que cette proposition d’aller «vers la création» de régimes volontaires d’épargne-retraite pour les 2/3 de Québécois ne bénéficiant d’aucun plan de pension collectif au travail – une illustration frappant de la précarisation croissante de la main-d’oeuvre et de revenus disponibles qui permettent peu d’épargner. Il restera à voir néanmoins si, comme à l’ahbitude, le diable se trouvera dans les détails…
Je ne sais pas si un diable quelconque se cache dans cette proposition, mais j’ai comme une appréhension.
Pendant que le focus est mis sur l’augmentation éhontée, il est vrai, des frais de scolarité, un détail quant à la gestion des fonds à éventuellement être « investis » dans ce régime volontaire me chicotte, m’interpelle. Je m’explique:
Ben quin! On va leur permettre de mettre de côté ce pourquoi on a pas trouvé encore les justifications de le leur exiger. Mais pas gratis quand même. Des beaux sous comme ceux-là, faut voir à ce que ça profite à ceux qui le mérite. Faut pas que ça paraisse trop comme nous revenant à nous comme gouvernement, alors mettons donc ça dans le mains d’une société « neutre et indépendante » et j’ai nommé « une compagnie d’assurance ».
Ben quin! Devinez qui en possède 3… La Great-West, La London Life et Canada-Vie et ce, à 100%????
Je ne suis pas vraiment gentil, je ne vous donne qu’une chance et pas pour trop longtemps…
Trop tard, c’est la Financière Power, elle-même filiale de Power Corporation de mon’onc ti-Paul, le seul de che-nous, enfin pas tout à fait mais bon, qui possède ce genre d’entreprises qui sont là « pour not’ bien.
La morale de cette histoire, c’est que même quand JJ Charest et son club de séides de l’oligachie ont l’air de penser à nous le ti-peuple, C’est pas le cas. Les apparences sont tellement trompeuses.
Les commentaires belliqueux, tel que celui qui précède, n’apportent habituellement rien de constructif au sujet.
Regardons les problèmes en face, suggérons des solutions constructives, sachant que nous ne sommes finalement que des commentateurs de l’actualité.
La hargne n’a pas sa place, dans un débat d’idée.
Du moins, il me semble.
< < ...la prédomination... >> M. Perrier
Merci M. Perier pour ce sourire dont j’avais grand besoin en ces temps de grandes injustices. 🙂
Evidemment qu’on chiale. Le temps est aux armes citoyens, mais notre nature ne nous y incite pas. Nous sommes plus que bons, nous sommes bonasses. Notre seuil de tolérance est trop bas. Dans d’autres pays, qualifés de moins civilisés, il y aurait des têtes aux bouts des piques et des criminels à la lanterne, mais nous ne sommes pas de ce bois. On chiale.
Il n’y a pas dans notre système électoral de mécanisme d’éviction prématurée de criminels au pouvoir. Nous devons attendre les élections. Dans deux ans et demi, après cinq ans de destructions massives, en toute légalité, aurons-nous le génie inventif de renouveler la classe politique qui pour le moment n’est plus à notre service? Elle le fut avec l’Equipe du tonnerre, Elle le fut avec le premier cabinet de René Lévesque.
Oui, il est possible de renouveler nos élus, mais jusqu’où faut-il endurer leurs mauvaises manières avant de leur monter la porte. Jusques à quand?
Heureusement, la saison du golf s’en vient, ce qui me permettra d’oublier, momentanément, tous ces salauds qui nous gâchent la vie et se moquent de nous.
J’ôse donner mon opinion sur les frais de scolarité
On sait que les étudiants inscrits en médecine, ingénérie et autres mais dans la même optique , les frais ( laboratoire ect ) sont plus élevés que pour les étudiants en sciences humaines( pédagogie, travailleur social etc)
Pour les étudiants en sciences pures, les frais de scolarité devraient être plus élevés.
La hausse de frais de scolarité est en soi justifiable.
Mais avec augmentation dépendamment des options.
On sait que former un médecin coûte 100, 000$ et ils sont payés durant les stages.Du moins c’est ce qu’un étudiant en médecine me confirmait.
Un étudiant en pédagogie fait des stages durant 4 ans et n’a aucun revenu.
Donc hausse de frais de scolarité avec discernement.
Ça c’est pas évident !
Autre point: le système de santé a de réels problèmes.
Le collège des médecins en est conscient: manque de généralistes.
Je suis sans médecin de famille depuis 5 ans.Attente d’au moins 2 ans !
Donc quand je vais dans une clinique sans rendez-vous, c’est un ou une stagiaire qui m’attend, mon dossier n’a pas de suivi.
On m’a même proposé de passer un scan , j’ai refusé mais supposément que c’était inscrit par mon médecin de famille !
Heureusement nous avons le droit «démocratique» de voter. Mais la face sombre (permettez-moi, M. Perrier), c’est que ce genre de démocratie engendre l’électoralisme et l’opportunisme en plus de pratiquement anéantir toute tentative de vision à long terme.
Pendant les années 60 (Serge Gingras en parle dans son texte), «nous» avons construit de nombreuses infrastructures: routes, autoroutes, écoles, hôpitaux, ponts, etc. Mais «nous» avons oublié que ces infrastructures auraient, un jour, besoin d’être restaurées, rafraîchies, refaites. Et les politiciens de toutes allégeances «oubliaient» de nous en parler et de nous dire que cela coûterait cher, très cher.
Pendant les campagnes électorales la plupart des politiciens nous promettent mers et mondes. Mais ils oublient de nous demander de regarder en face certaines «réalités» inéluctables. Pensons aux aqueducs vétustes de Montréal. C’est peu prestigieux pour un politicien d’annoncer qu’il va falloir dépenser beaucoup d’argent pour des aqueducs ou pour des ponts à réparer ou à démolir.
La démocratie, c’est merveilleux. Mais la soif électoraliste du pouvoir à tout prix, c’est moins merveilleux.
JSB
Il ne faudrait pas que sous prétexte d’un formalisme relevant de la rectitude politique, avec ce que celui-ci recèle de conservatisme larvé, que nous en venions à identifier comme belliqueux ce qui relève en fait de visions opposées à celles que l’on a soi-même. Je veux bien que la correction du langage prédomine dans les échanges, mais sans jamais pour autant que l’on s’abstienne de nommer un chat par son nom propre. Après tout, ce blogue n’est pas un face book, un espace dédié aux épanchements entre membres d’un cercle fermé, un club de quilles qui se rencontre régulièrement et dont les membres sont les mêmes à longueur d’années…
Cela dit, il est normal que ceux dont les visions ne se contentent pas de se faire les porte-parole des idées reçues se fassent entendre par des propos parfois tranchés, mais dans la mesure où elles n’attaquent pas personnellement le messager, elles doivent être prises en compte pour ce qu’elles sont, soit des idées qui dérangent et non pour des propos belliqueux. En fait, ne sont vraiment belliqueux que des propos qui inciteraient directement à l’insurrection. Autrement, ce ne sont que des débats houleux qui sont le lot de toutes les sociétés pour qui cet exutoire est perçu en haut lieu comme étant une façon de les amoindrir en ne les défendant pas.
J’entérine et appuie les propos de Marc Audet. Si l’on regarde bien la tradition québécoise, de nombreux Québécois talentueux ont été de féroces pamphlétaires et des polémistes brillants.
JSB
Personnellement, j’associe l’idée de « rectitude politique » à un « paravent d’hypocrisie ». Une attitude cachottière. Une expression faussement correcte de ce que l’on pense, possiblement même à mille lieues de la véritable opinion que l’on pourrait avoir.
Par contre, j’estime inapproprié dans un échange d’idées (qui se voudrait le moindrement constructif) les insinuations gratuites, déballées sur un ton fort peu avenant. Rien de pire pour braquer celles et ceux qui pourraient considérer les choses autrement.
Et, conséquence prévisible, le débat d’idées fout le camp pour faire place à de vulgaires empoignades dignes d’un fond de ruelle malfamée…
Bien entendu, si le but d’une intervention est surtout de vilipender ce que l’on aura perçu comme étant de la manigance, avec forte suspicion – voire même conviction – qu’il y aurait anguille sous roche, et ainsi de se sentir un peu soulagé par un tel exutoire, c’est autre chose. Bien loin du débat d’idées, de l’appréciation des faits, ou de la recherche constructive de solutions.
Mais je sens que je vous ennuie avec tout ça…
Donc, avant de laisser le terrain à quelques possibles nouvelles distributions de blâmes, j’ose espérer qu’il s’en trouvera néanmoins certains ici pour s’attaquer plutôt à la recherche de solutions réalistes et applicables à ce qui devrait être corrigé.
(Et puis, s’il y a vraiment lieu de pester contre ceci ou contre cela, sachons donc pester aussi poliment que cela s’avère possible…)
Bon commentaire de votre part, Madame Thibaudeau.
Les frais de scolarité, qui se doivent absolument d’être haussés rapidement, devraient être modulés selon les programmes. Déjà, l’Université McGill a fortement augmenté le coût là où le diplôme procure de gros revenus futurs.
Par ailleurs, je suis en désaccord avec l’idée exprimée ici et là que l’augmentation proposée par le gouvernement serait éhontée. Même une fois les hausses successives ayant pris effet, le coût d’une formation universitaire ici demeurera bien en deçà de ce qu’elle requiert ailleurs. Tant au Canada qu’aux États-Unis, notamment.
Ce n’est donc pas le niveau d’augmentation qui fait problème ici, à mon avis, mais la modulation de celle-ci selon les programmes.
Touché…! Monsieur Gingras…
Me voilà à mon tour dans les néologismes involontaires. Parce que cette vilaine coquille de «prédomination» est un épouvantable barbarisme. Le mot correct est plutôt «prédominance». Aussi bien en français qu’en anglais, d’ailleurs.
Comme quoi le meilleur des cours classiques ne prémunit pas forcément contre les fautes grossières. J’ai malgré tout un peu honte d’avoir commis pareille erreur…
(Par contre, si cela vous a permis un sourire, cela aura tout de même eu un côté positif…)
@ Claude Perrier,
Votre souci de chercher des solutions constructives vous honore. Il est certain que, dans le contexte actuel, aucun parti politique ne peut sincèrement proposer un budget bourré de «cadeaux». Mais (ici je me répète) je pense que la grande frustration de nombreux contribuables réside dans le fait que de grosses sommes d’argent restent dans les poches des cossus et des amis «corrompus» du parti au pouvoir.
J’aimerais vous souligner, en passant, que quant à moi, je peux rédiger deux sortes de textes ou proposer deux types de discours.
D’abord, lorsque je veux faire parler le sociologue qui ne cesse de «sévir» dans mon «âme», bien formée et bien formatée, je m’efforce de rédiger des textes sereins et analytiques, aussi rigoureux que possible. Il s’agit alors de prendre acte des divers points de vue qui, parfois, se complètent, qui, en certaines occasions, s’affrontent et se confrontent. Dans ces moments-là la règle est celle de l’effort d’honnêteté intellectuelle maximale et de l’effort d’«objectivité».
Par contre, j’ai aussi participé à diverses revues ou publications qui publiaient des textes pamphlétaires ou polémiques. À ce moment-là il s’agit d’un cri ou d’un hurlement et les nuances sont moins au rendez-vous.
J’ai «commis» un livre (pas encore publié) dans lequel je pourfends la «correctitude» politique (le politiquement correct) et son contraire (le palinisme, le buschisme, le «foxisme» de FOX NEWS, le «harperisme», etc.). Ce texte, partiellement analytique (et bien documenté) est aussi très mordant, très vitriolique et très décapant, ce qui me comble et me réjouit. À ce moment-là c’est l’humain et le citoyen qui s’expriment tout en s’appuyant sur le sociologue.
Vous réclamez à juste titre des analyses sereines et vous vous attendez à ce que les intervenants proposent des solutions positives.
En fait, le choix du «genre» dépend du contexte. Je me rappelle une situation qui date de 1995, année du dernier référendum. Les étudiants, au cégep, m’avaient demandé de prendre une partie des cours pour discuter du référendum. J’avais accepté et j’avais proposé que tous et toutes fassent un travail élaboré et réfléchi, travail dans lequel ils devaient s’efforcer de présenter les arguments militant en faveur du OUI et les arguments allant dans le sens du NON.
Il y avait dans l’une de mes classes une étudiante dont le père était député du Bloc québécois. Elle m’avait remis un travail à haute teneur émotionnelle et engagé à 100%. C’était un vibrant plaidoyer pour le OUI et une haine déconcertante des personnes se situant du côté du NON. C’était un pamphlet, un mauvais pamphlet à mon humble avis. J’ai dû avoir une longue discussion avec cette étudiante, une jeune fille très brillante. Et finalement elle m’a dit, en larmes, qu’elle n’avait pas écrit un seul mot de son travail. Son père, hautement engagé (et passablement borné) avait rédigé le tout. À ce moment-là le travail était inacceptable puisqu’il s’agissait d’un travail «fignolé» dans le cadre d’un cours de sociologie.
Alors, M. Perrier, je comprends votre frustration face à des «analyses» purement négatives. Mais je pense que le problème, fondamentalement, c’est que de nombreuses personnes, dont je suis, en ont radicalement assez d’avoir un premier ministre comme le «camarade» Charest. Et nous sommes aussi très nombreux à éprouver un total ras-le-bol lorsqu’il s’agit de jeter un coup d’oeil sur le gouvernement «harper-rien». Harper développe chez moi le goût du pamphlet vitriolique. Mais le sociologue, assez souvent, me calme et me propose une perspective analytique plutôt qu’un hurlement pamphlétaire.
M. Perrier, je comprends et respecte votre point de vue mais il y aura toujours en moi les deux horizons que je viens de définir.
JSB
C’est un fait connu de plusieurs sinon de tous, que le rapatriment au Québec des « talents » de conducteur les deux mains sur le volant de John James Charest est le fait de Paul Desmarais. Pas une rumeur, un fait. Déjà son gouvernement a accordé aux entreprises de son mentor ainsi qu’aux différents associés desquels il s’est entouré et derrrière les quelles il se dissimule: le CHUM (par Dalkia, filiale de EDF Suez et membre du consortium « européen » qui a décrocher le très compétitif appel d’offre), le pétrole (par Enerci partenaire du consortium Petrolia, filiale de GDF Suez), le gaz de shale(par Arkema, le fournisseur de monomères acryliques, les produits chimiques qui, mélangés à de l’eau sous pression, sont utilisés dans les puits de recherche du gaz de shale, ancienne filiale de Total qui aujourd’hui y détient encore 2,66% des actions et qui a une usine à Bécancour).
Voilà pour les faits dont la preuve traîne sur le Web.
Maintenant, ici au Québec, dans notre langue à nous, il existe une expression savoureuse et plus que pertinente, à savoir, chercher le pourquoi du quoi. C’est sûr qu’alors on s’éloigne des faits pour s’interroger sur les motifs. Est-ce mal? Ou devons-nous platement regarder passer la parade en débatant sur les changements de couleur des costumes de la fanfare?
D’autres faits. Il existe des pays où tout le système d’éducation est gratuit. Comme il existe des pays taxant davantage les profits des compagnies. Tout ça pour dire que oui, on peut se comparer au voisin américain, mais l’honnêteté intellectuelle primaire demande de s’intéresser à tout le spectre offert et ce, dans tous les domaines que nous envisageons commenter.
Une solution aux frais de scolarité. La gratuité compensée par l’augmentation des palliers d’impositions des particuliers et des profits d’entreprises s’appliquant à la rémunération réelle et non « fiscale » des premiers et suivant l’abolition des évasions fiscales et autres entourloupes pour les seconds.
Mais ça, tous, oui tous les Power Corporation du monde s’évertuent à nous empêcher de le réaliser. Ça aussi c’est un fait. Et lorsque l’on envisage tout le spectre de l’offre politico-partisane du Québec, il existe une solution.
Pour finir, mes excuses sincères à ceux et celles qui jugeraient le mot entourloupe trop « belliqueux ». Il est tout de même dans le dictionnaire.
« Déjà, l’Université McGill a fortement augmenté le coût là où le diplôme procure de gros revenus futurs. »
L’idée de facturer des frais plus élevés dans les domaines promettant des revenus plus élevés peut sembler prometteuse et « juste » à première vue.
Mais quand on y regarde de plus près, cela a des effets pervers.
Par exemple, l’Ontario, à la fin des années 90, a déréglementé les frais de scolarité en certains domaines, comme la médecine (ils ont triplé en 5 ans et même plus que quadruplé en dentisterie).
Résultat: les étudiants dans ces domaines « payants » proviennent majoritairement maintenant des classes riches. Les étudiants provenant de la classe moyenne sont maintenant minoritaires en médecine (revenu familial moyen des parents de ces étudiants: 140 000$, alors qu’il était à 80 000$ il y a quelques années). Autrement dit, une hausse des frais en fonction du salaire potentiel permet de réserver les diplômes « payants » aux enfants des classes riches. Bref, d’écarter la « concurrence » que la classe moyenne pourrait faire à ceux qui sont en haut de la pyramide sociale.
Autre effet pervers: un finissant en droit qui se retrouve avec de fortes dettes (puisque le droit sera considéré « payant ») ne sera pas très tenté de devenir procureur de la couronne (donc de défendre les victimes), mais se sentira peut-être obligé (pour rembourser ses dettes) d’aller dans un gros cabinet, défendant les grosses corporations et le crime organisé, plutôt que le public.
Le même raisonnement peut être tenu dans de nombreux domaines: On valorise le « cash » sur le service public.
Si on veut être juste et équitable, la solution ne serait-elle pas plutôt de rétablir les paliers d’imposition abolis dans les dernières décennies (il en reste 4 sur une quinzaine il y a 30 ans) ? Après tout, si on veut faire payer quelqu’un qui se retrouve avec un bon salaire, il est plus logique de le faire quand il a ce salaire, plutôt que lorsqu’il suit des cours qui « peuvent », peut-être, lui procurer un gros salaire. Sans qu’on sache à l’avance si ce sera le cas et sans qu’on puisse discrimer à l’avance l’ampleur des hauts salaires (deux finissants en médecine dans la même classe peuvent se retrouver avec des salaires très différents plus tard).
P.S. L’Ontario est la province canadienne où les frais de scolarité sont les plus élevés. Est-ce un hasard qu’on nous compare toujours à elle en ce domaine ?
Il est évident que la gratuité, temporaire, de l’éducation tombe sous le sens. Mais où trouver les fonds? Des milliards de $ se dorent au soleil des refuges fiscaux, avec la complicité des élus, passés et présents, qui ont permi, permettent que les richissimes mettent leurs immenses profits à l’abri des besoins du filet social de nos sociétés. C’est ça le mépris des masses laborieuses et nécessiteuses.
M. Landry, il y a de cela quelques années, avait avancé l’idée que l’éducation soit gratuite au Québec. Que ne l’a-t-il réalisé alors qu’il avait les deux mains sur le volant?
Une fois les études terminées, les contribuables rembourseront, via la déclaration de revenus, le coût de leur éducation. Ça c’est la théorie. Maintenant, la volonté politique…
Si jamais on remet la main sur ce qui nous revient, ce qui est nôtre, toute la richesse collective, je nous promets des lendemains qui chantent.
Il est entendu que seuls les débats d’idée méritent que l’on s’y intéresse. Les attaques ou les répliques qui ne font que s’en prendre à leur auteur, sans qu’elles soient par ailleurs épaulées par des propositions ou des principes à son encontre et qui sont justement là pour bien montrer que ce n’est pas à cet auteur en particulier que l’on s’en prend, mais aux idées qu’il émet, sont à prendre pour ce qu’elles sont, des incartades qu’il est inutile de lire et auxquelles il ne vaut pas vraiment la peine de répondre.
Cela étant posé, il faut toutefois souligner que ces remarques ne s’appliquent pas lorsqu’il est question de propos, aussi cinglants fussent-ils, qui ne s’en prennent pas à une personne, mais à des idées. Voilà pourquoi je ne peux accepter que soient considérés comme belliqueux des propos comme ceux d’André Lemay. Si nous ne sommes pas d’accord avec ses propositions, il n’y a qu’à en faire la démonstration. À proposition théorique, réponses du même ordre. Telle doivent être les idées qui veulent construire autrement et non se contenter de définir comme constructif que ce qui se meut dans le territoire étroit du statu quo soi disant amélioré. Construire autrement, c’est aussi donner dans les vrais débats d’idées et dans celui de la recherche de solutions pour faire autrement.
Par ailleurs, j’oserai quand même proposer, malgré les blâmes larvés que je devine, que la hausse des frais de scolarité est une politique à courte vue et somme toute bien plus idéologique qu’économique. C’est ainsi qu’il m’apparaît plus équitable de mettre de l’avant un palier d’impôt supplémentaire sur les revenus. De la sorte, ceux des futurs diplômés qui auront la chance de toucher plus tard des salaires nettement supérieurs à ceux de la moyenne des travailleurs, rembourseront encore plus le trésor public qui aura contribué à financer leurs études. Ceux de ces étudiants qui par contre auront eu beaucoup moins de chances, parce qu’ils sont diplômés de filières moins rémunérées, ne contribueront au remboursement que dans les limites des échelles d’impôt d’avant ce palier supplémentaire. Quant à ceux qui ne termineront pas leurs études, ils n’auront pas à supporter le fardeau injuste d’études qui ne leur auront rien rapporté.
Par ailleurs, il est faux de croire que plus le prix des études est élevé, meilleures sont les études faites. C’est ce que voudraient bien faire croire les institutions qui brodent des petits alligators sur les parchemins qu’elles émettent mais qui ne doivent la plupart de leurs succès au regard des places et des statuts professionnels de leurs diplômés qu’aux réseaux informels des relations sociales de ceux qui ont les moyens de les fréquenter.
« La finalité n’est pas d’équilibrer le budget, c’est d’être heureux comme peuple. (…) Je suis devenu le ministre du Bonheur. » – Raymond Bachand, ministre des Finances du Québec
Cette citation du ministre Bachand m’a inspiré cette réflexion :
http://lachaine.eklablog.com/la-dictature-du-bonheur-a3251468
Merci de commenter, si le coeur vous en dit…