Bon. Eh bien. Ça y est. Jack Layton, le chef du NPD, annonce qu'il ne votera pas pour le budget de Jim Flaherty. Et donc, à moins d'autres rebondissements, il y aura une élection fédérale au début de mois de mai.
Mais Jack Layton, disant qu'il refuse d'appuyer le budget «in it's present form», dit aussi que si Stephen Harper lui propose un amendement couvrant les mesures exigées par le NPD, il voterait alors pour le budget et donc, il n'y aurait pas d'élections.
Probable? Pas vraiment. En fait, Flaherty déclarait à CBC après Layton, qu'il n'y aurait pas d'amendements… alors…
Conclusion: Stephen Harper veut une élection. Mais cela, on s'en doutait déjà.
Donc, si élection il y a en effet, ce sera la 4e en sept ans.
Et ce serait alors l'occasion ultime pour les conservateurs de Harper de tenter, à nouveau, de remporter la majorité dont ils rêvent.
Mais pour le moment, il est trop tôt pour sortir les boules de cristal.
Car, quels que soient les résultats actuels des sondages, en campagne, une chose est certaine: pendant que le gouvernement parlera «économie» et «stabilité», les partis d'opposition ne seront pas les seuls à mettre l'accent sur les côtés «sombres» d'une possible majorité conservatrice, il y a aussi de très bonnes chances que des artistes, des intellectuels et des regroupements citoyens s'exprimeront sur le sujet… Et pas seulement au Québec.
Veut, veut pas, la question d'une possible majorité pour le parti le plus conservateur qu'aura vu le Canada moderne sera inévitablement un enjeu central de la campagne.
Or, cette question se posera en même temps que celle-ci: le PLC et son chef seront-ils ou non capables de convaincre suffisamment d'électeurs qu'ils seraient prêts à gouverner, même en minoritaires? En auront-ils seulement l'habilité et les moyens?
Du côté du Bloc, la machine semble toujours aussi bien huilée pendant qu'au Québec, le taux d'insatisfaction envers le gouvernement Harper est le plus haut au pays…
Et si, en pleine campagne, le PM venait à sortir de son chapeau le lapin de l'harmonisation de la TPS et de la TVQ, cela suffirait-t-il à lui «acheter» des comtés supplémentaires?… Possible, mais peu probable.
Mais attentiion… Cette semaine ne fait que commencer…
Et s'il y a en effet élections, les occasions seront nombreuses de revenir sur les conséquences, pour le Québec et le Canada, d'une possible majorité conservatrice sous Harper, mais aussi sur l'état de Parti libéral, l'avenir du NPD, le rôle du Bloc, les relations Québec-Canada, la question nationale, et tutti quanti…
Et vous, que regarderez-vous de plus près?
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Il devient de plus en plus probable que les électeurs seront appelés aux urnes. Les conservateurs rêvent d’une majorité tandis que les libéraux, incapables d’esquiver davantage, sont acculés dans les câbles. Pourtant, malgré ses airs de matamores, notre Émir national risque très gros avec ses espoirs de politiciens libertariens rêvant de montrer à tous jusqu’où il est capable d’aller pour creuser encore plus les inégalités entre citoyens bien nantis et ceux qui le sont moins, tout en augmentant la part du fardeau fiscal des contribuables et en diminuant celle des entreprises.
Ce risque, c’est du Québec qu’il origine surtout dans la mesure où les rares députés conservateurs pourraient se retrouver encore moins nombreux au lendemain des élections. En effet, le refus du fédéral de contribuer au financement du Colisée de Québec lui fera probablement perdre des députés dans cette région au profit du Bloc.
La brisure entre le Québec et le reste du Canada ira donc s’aggravant encore plus dans la mesure où les conservateurs se montreront encore plus avares de leurs paiements de transferts vers le Québec. Quant aux libéraux, incapables de prendre la balle au bond en créant une alliance si jamais le gouvernement est conservateur et minoritaire, ils continueront d’attendre la prochaine occasion avec un œil sur les sondages.
Je crois que là, tous se sont «peinturés dans le coin.» Et c’est très bien ainsi. Il est grandement temps que tous ces politiciens carriéristes mettent leurs culottes. N’oublions pas que le Bloc est le seul parti qui n’aspire pas au pouvoir. Son seul motif, idéologiste peut-être (mais de ce genre-là, je le prends), c’est le plus grand bien des citoyens du Québec. OK, disons que je beurre un peu épais …
«I had a dream !» que pour la seconde fois dans l’histoire du Canada le Bloc forme l’opposition officielle. Là ça ruerait dans les brancards pas à peu près. Juste à voir la face du ROC j’en jouis.
En attendant j’observerai avec attention la gang à Ignatief et Coderre faire des courbettes serviles pour obtenir quelques votes de plus. Cela sera plutôt amusant à contempler. 😉
«En politique, on succède à des imbéciles et on est remplacé par des incapables.»
[Georges Clemenceau]
Mme Legault, même s’il est tôt pour faire des prédictions il n’est pas trop tôt pour dire nos souhaits: – une élection en début mai
– un gouvernement obligatoirement formé par une coalition en
raison d’une égalité de sièges obtenus par les con et lib.
Je souhaite que cela soit ainsi tant que le ROC ne renoncera pas à sa sujétion constitutionnelle sur sa colonie Kwibek.
Jacques Parizeau a fait allusion lors du référendum de 1995 à « des rendez-vous interminables chez le dentiste » pour les Rocanadians si le NON l’emportait. À suivre…hi! hi! hi!
Josée Legault demande: Et vous, que regarderez-vous de plus près?
Les banlieues de Toronto. C’est là que va se jouer l’élection.
J’aimerais pouvoir aller aux urnes et me dire que mon vote pour le NPD pourrait servir à quelque chose, mais je sens que le Bloc va l’emporter dans ma circonscription et je ne comprends vraiment pas le but du Bloc. Peut-être qu’il y avait un intérêt au Bloc quand il y avait une possibilité de souveraineté (résister en attendant), mais ce dossier là est mort et il faudrait peut-être qu’on commence à voter au Quebec pour un parti qui aspire au pouvoir fédéral et qui se rapproche de nos intérêts. Une opposition, ça sert à être une opposition, mais concrètement, ça fait pas grand chose. À part déclencher des élections, je vois pas l’intérêt d’une opposition. Une opposition bloquiste dans un gouvernement majoritaire de redneck, c’est loin d’être une belle perspective. Majoritaire ou minoritaire, les conservateurs ont le gros boute du bâton. Ils savent bien que la tendance est à l’extrême droite partout, même chez les défavorisés, alors ils n’ont pas peur de retomber en élection aussi souvent qu’ils le peuvent. Je sens qu’on va encore vouloir faire nos petits gaulois, mais on n’a pas de potion magique. Alors on va se faire massacrer par l’empereur albertain.
M. Harper, majoritaire à Ottawa, de 2011 à 2015 avec Mme Marois, majoritaire à Québec de 2012 à 2016, plus ou moins, ça devrait faire des flammèches, favorables à couper le Canada, au moins en 2 parties, peut-être 3 ou 4.
@Jean-Philippe Delisle
Le but du bloc, vous demandez-vous ? Rien de plus évident. Moi je me demande ce que les autres partis peuvent bien apporter au Québec. Une plus grande centralisation ? certainement; continuer à bafouer les demandes légitimes et historiques de la nation québécoise ? comme toujours; dépenser illégalement, ici, des millions de dollars pour contourner les règles démocratiques que le Québec s’était donner? on l’a constater noir sur blanc; favoriser à outrances l’industrie de l’automobile et celle des sables bitumineux mais ne rien faire de sérieux pour notre industrie forestière ? les faits ont la vie dure.
Le Bloc c’est le caillou dans la chaussure, l’épine dans le talon du ROC. Enlevez le Bloc à Ottawa et vous en verrez une méchante gang morts de rire, n’en doutez pas M. Delisle.
«Il est fréquent qu’un homme évite de se poser les questions qui comptent vraiment, pour ne retenir que les réponses qui lui plaisent.»
[François Barcelo]
Pour qui voter aux prochaines élections fédérales?
Pour le NPD centralisateur? On n’en veut pas du NPD centralisateur, qui veut que le fédéral contrôle la santé et l’éducation au Canada, alors que ce sont des juridictions exclusivement provinciales. Non merci. Le NPD ne prendra jamais le pouvoir, pas plus que le Bloc.
Pour le PLC commanditeux et qui a imposé au Québec sa Constitution niant à toute fin pratique le rôle fondateur des canadiens-français et des Québécois, le parti du vol du référendum de 1995, le parti de la clarté-camisole-de-force? Non merci.
Pour le PC de Harpeur? On n’en veut plus de guerre en Afghanistan (qui aura coûté 5 milliards aux Québécois) et de gens qui veulent mettre des enfants en prison. On n’en veut pas d’un parti qui bafoue le parlementarisme, donc la démocratie. Non merci.
Comprendra-t-on une fois pour toutes que le bi-partisme, c’est FINI au Canada? L’ère des deux partis gouvernement-opposition est révolue parce qu’anti-démocratique. Ce n’est pas démocratique, car un parti peut être au pouvoir alors que la majorité des gens est contre eux.
Apprenons à vivre avec la concertation et la coalition plutôt qu’avec le parti unique qui ne représente que 36% de la population. Alors, la solution est la coalition et la concertation entre les divers partis pour gouverner dans les intétêts de l’ensemble des citoyens et non pas dans l’intérêt d’un seul parti.
Je crois que la seule solution pour les Québécois actuellement, en attendant la souveraineté du Québec, est d’avoir à Ottawa un gouvernement de coalition où le Bloc aura son mot à dire et où on ne pourra pas cross(…) le Québec comme les gouvernements majoritaires libéraux et conservateurs l’ont fait dans le passé.
Avec le Bloc, nous aurons le choix de voter pour un parti qui n’est pas inféodé au ROC. Avec le Bloc, “Heureusement on a un parti propre au Québec”, dans tous les sens.
La pertinence du Bloc s’accroît avec le temps, quand on voit l’inanité, la fourberie et l’insignifiance des autres partis.
On entendra beaucoup parler de coalition ces prochaines semaines …
Il m’a toujours semblé que le meilleur allié (!!!) des Conservateurs demeure encore et toujours le Bloc québécois…
Oui, bien sûr, je sais que plusieurs ici au Québec ne portent pas les Libéraux fédéraux dans leur coeur. Pour des tas de raisons. Certaines justifiées et d’autres pas.
Et puis, il faut bien reconnaître que les Libéraux ne se sont pas beaucoup aidés en choisissant Michael Ignatieff comme chef. Le bonhomme ne passe pas la rampe. Pas plus ici qu’ailleurs.
N’empêche qu’un passage de quelques années d’un terne Michael Ignatieff au pouvoir à Ottawa me paraîtrait de loin préférable à la reconduite d’un centralisateur d’extrême-droite tel que Stephen Harper. D’autant plus que, cette fois, ça risque fort d’être de façon majoritaire.
Pourtant, il n’y a pas qu’au Québec que le mécontentement grandit à l’égard des politiques centralisatrices fédérales.
À diverses reprises ces dernières années, Monsieur Bousquet et moi-même avons avancé l’idée d’une réorganisation majeure du partenariat canadien. Une réorganisation qui ferait en sorte qu’Ottawa ne tiendrait plus les rênes du pays, ne devenant alors dans les faits qu’une agence centrale à qui les régions confieraient certaines tâches.
Le véritable pouvoir serait ainsi aux mains des régions. Et chacune pourrait voir à ses propres priorités sans ingérence – tout en maintenant des liens avec ses partenaires canadiens.
À mon avis, un premier pas vers cette réorganisation du partenariat canadien a déjà été fait avec la création du Conseil de la fédération. Et si l’étau fédéral devait se resserrer de quelques crans supplémentaires, il pourrait bien y avoir quelques coups de poing bien sentis qui se donneraient sur la table de ce Conseil…
Et de ce côté, nous avons vraiment des alliés. Parce que les autres régions, d’Ouest en Est, tout comme le Québec, tiennent à leurs champs de compétences et à leurs spécificités propres. Ce qu’un gouvernement fédéral centralisateur ne cesse de menacer.
Alors, un peu de Michael Ignatieff tandis que le Conseil se mettrait activement au travail? Ou un vote pour le Bloc – avec pour résultat un large sourire de satisfaction de Stephen Harper?
Un gros pensez-y bien…
Étant dans le comté de Thomas Mulcair, je vais voter pour le NPD. Si je vivais dans un autre comté je voterais autrement. Quand je vivais dans la Petite-Bourgogne (de 1994 à 2008), je votais BLOC.
À mes yeux il faudra un jour écrire un livre sur Harper. Le titre: CET HOMME EST DANGEREUX.
Quant aux libéraux ils se vautrent dans une ouateuse médiocrité. Ces »has-been» rêvent de requinquer le GOLP (the Great Old Liberal Party).
Mais mieux vaudrait un gouvernement libéral minoritaire (et probablement sans grande envergure) plutôt qu’un retour aux «harper-riens», minoritaires ou majoritaires.
JSB
@Claude Perrier
Vous dites:«Il m’a toujours semblé que le meilleur allié (!!!) des Conservateurs demeure encore et toujours le Bloc québécois…» Ça demande un peu plus de précision ne croyez-vous pas ?
Quant à votre vision d’un nouveau Canada, elle est complètement utopiste et va à l’encontre des velléités de tous les partis fédéraux, sauf le Bloc bien entendu. Et prenons le Conseil de la fédération pour ce qu’il est : une soupape, rien de plus, ne servant qu’à relâcher le surplus de vapeur.
«L’obscurité ne chasse pas l’obscurité, seule la lumière peut le faire.»
[ Martin Luther King ]
Madame Legault:
« Et si, en pleine campagne, le PM venait à sortir de son chapeau le lapin de l’harmonisation de la TPS et de la TVQ, cela suffirait-t-il à lui «acheter» des comtés supplémentaires?… Possible, mais peu probable. »
Non seulement peu probable mais complètement impossible. Il faut lire les médias du ROC pour savoir que ce lapin serait complètement pétrifié dès qu’il montrerait un bout d’oreil. Harper ne peut même pas y penser.
Il y a un consensus dans le ROC pour ne plus rien nous céder. Cette réalité promet des temps dures à venir pour le Québec. Une des promesses de laquelle on peut dire qu’elle sera tenue.
@Jean-Philippe Delisle
Un gouvernement sans opposition, on appelle ça une dictature. L’idéal, c’est un grand nombre de petits partis, des élections proportionnelles et un Parlement où chaque député est libre de défendre les intérêts de sa circonscription et non obligé de suivre une ligne de parti.
Je souhaite que dans chaque circonscription à la grandeur du pays, toutes les personnes de bonne volonté coopèrent afin de faire élire la personne la plus susceptible de défaire le candidat conservateur. L’idée étant d’éliminer complètement le parti conservateur de la carte électorale du Canada.
Serge Grenier
@Serge Grenier
Y croyez-vous vraiment ?
Je pense que maintenant, l’idéal serait un gouvernement de coalition. Mais notre système le permet très difficilement. Il reste l’hypothèse d’un gouvernement minoritaire qui accepterait de se comporter comme un gouvernement minoritaire, c’est à dire accepterait de prendre réellement en compte certaines politiques de ses opposant. En réalité, un tel gouvernement travaillerait alors pour les citoyens, pas pour ses propres intérêts stratégiques : le pouvoir pour le pouvoir.
«Si les singes avaient le talent des perroquets, on en ferait volontiers des ministres.» [Chamfort]
D’accord encore avec M. Perrier.
Nous avons, plus ou moins, 4 nationalismes ou pays distincts au Canada :
1- Le Québec francophone rural et électrique, légèrement socialisant
2- L’Ontario anglophone industriel, multiculturel et royaliste.
3- L’Ouest religieux, bigot, guerrier, pollueur de droite schizophrène et anglophone.
4- Les Maritimes, nouveaux riches du pétrole, presque bilingues.
Pas un Canada à 10 centralisateur et anglicisant, s.v.p.
Entre le fédéralisme actuel et la séparation, il peut y avoir une vraie confédération…éventuellement. Peut-être avant longtemps.
Madame Legault.
Mon plus grand rêve serait que chaque province ait un parti bloquiste.
Chaque province surveillerait ses intérêts et les cadeaux que le parti au pouvoir donnent aux provinces qui votent pour eux seraient davantage surveillés et dénoncés.
Le Bloc est considéré comme une menace pour les autres partis .
Gilles Duceppe connaît bien ses dossier , voit aux intérêts du Québec .
Harper sait très bien que le Québec ne lui est pas acquis.
On va en manger une maudite ….
Certains diront que c’est la faute du bloc…
Ça prend des raisons pour chialer.
Denis Coderre s’est presqu’étouffé de rage hier.
Je ne pense pas que ça rende nerveux Gilles Duceppe et ses alliés.
Mon commentaire m’attirera bien des frustrations .
Ce que je déplore dans ce blogue c’est la liberté d’expression vouée à des analyses est tellement hors contexte qu’on oublie votre texte et on attaque avec rigueur les blogueurs.
Je me suis fait prendre moi -même !!!
Faudrait que le Bloc récupère M. Coderre, le nationaliste qui n’aurait pas grand chose à changer pour virer souverainiste.
Très bonne suggestion M. Grenier. Voter stratégique afin d’éliminer le Parti Conservateur du Québec, en votant pour le candidat qui a plus de chances de défaire celui du Parti Conservateur, dans son comté. Nous pouvons savoir qui il ou elle est, au dernier sondage local, avant l’élection.
Tout comme Serge Grenier, je pense que:
*****«L’idéal, c’est un grand nombre de petits partis, des élections proportionnelles et un Parlement où chaque député est libre de défendre les intérêts de sa circonscription et non obligé de suivre une ligne de parti.»
Nous, Québécois, nous nous «automéprisons» en n’ayant pas l’audace requise pour instaurer une forme modérée ou bien réfléchie de votation proportionnelle. Ce faisant, nous confirmons et entérinons le vieux système britannique (deux ou, parfois, trois partis).
Quoi qu’il en soit, il y a une URGENCE: battre Sarah-Steven Harper, adepte du «palinisme» et du «party à base de thé anglais».
Et si Harper finit par «gagner» un gouvernement majoritaire, sans compter au Québec trop de Bernier ou de Verner, nous devrons nous demander si le Canada ne nous supplie pas de partir, ce que nous ferons avec beaucoup de classe et d’enthousiasme!
Aussi, si ma mémoire n’est pas trop déficiente, je crois me rappeler que notre Charest national a déjà parlé de mettre en place une forme de scrutin proportionnel.
Allons-nous continuer à être des adeptes du parlementarisme de type britannique?
THAT IS THE QUESTION!
JSB
@ Messieurs Perrier et Bousquet
Vous voilà bien cimentés tous les deux dans la propagande fédo qui veut faire passer des vessies pour des lanternes. Vous croyez que le peuple est ignorant, que tous les Québécois sont des imbéciles? Vous n’êtes pas sans connaître toutes les péripéties constitutionnelles vécues depuis des décennies ayant clairement démontré que les Rocanadians tiennent d’un seul bloc à maintenir leur joug colonialiste sur leur Kwibek; vous savez très bien que seule la souveraineté du Québec peut nous affranchir de cet anachronisme historique. Dans vos commentaires on reconnaît les bons vieux trucs usés des vendeurs de « chars usagers », des « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil », « ils vécurent heureux, se marièrent et eurent beaucoup d’enfants », la fiction hollywoodienne du nécessaire « happy end ». Vous savez aussi sûrement que ce sont des fédocollabos que les partis nationaux rocanadians recrutent au Québec comme candidats aux élections qui une fois élus serviront de carpettes à l’entrée de la House of commons du Rocanada.
@Gilles Bousquet
Vous écrivez : «Le Québec francophone rural et électrique, légèrement socialisant»
Cou dont ! Êtes-vous restés accrochés à l’époque de Duplessis ? Un Québec francophone rural … ou je saisis mal ou vous êtes complètement dans le champ. Je crois que le ROC est beaucoup plus près de bouter le Québec hors du Canada que de décentraliser sa structure politique.
@Jean-Pierre Gascon
Vous n’y allez pas avec le dos de la cuiller mais je suis d’accord avec vous. Il y en a beaucoup qui se rendent enfin compte que le Canada est un pays ingouvernable, surtout à cause de la présence du Québec, mais qui ne sont pas capable de se résoudre à se prendre en main, à devenir enfin matures. Alors ils cherchent par des entourloupettes bizarres à perpétuer une sujétion à une autorité au-dessus d’eux.
«Pour voir qu’il fait noir, on n’a pas besoin d’être une lumière.» [Philippe Geluck]
Une nouvelle constitution. Un Canada des régions. J’en suis. Mais grâce au Parti Libéral de M. Trudeau, cette objectif est, à toute fin pratique, hors d’atteinte. Ces imbéciles ont verrouillé, créé un monstre d’immobilisme vacciné contre tout changement conséquent et salvateur.
Il faudrait un coup d’état pacifique de la part de toutes les provinces et territoires : mettre Ottawa sur la touche, négocier entre tous ces partis, et, après discussions, informer Ottawa de ses nouvelles fonctions, resposabilités et devoirs. J’aime bien le modèle suisse ou le pouvoir central a un minimum de responsabilités, surtout vers la scène internationale, et où les cantons ont un maximum de responsabilités.
Le modèle existe déjà. On pourrait facilement l’adapter à la sauce canadienne.
Le Québec a déjà eu 74 députés Libéraux sur 75. Ça nous a fait le plus grand bien. (ironie)
Le Bloc devrait se tenir coit sur une éventuelle coalition NPD\Libéraux et, après les élections, apporter son soutient tant et aussi longtemps que les intérêts du Québec seraient respectés. Se prononcer pour cette coalition pendant la campagne électorale nuirait à ce projet salvateur. Il est grand temps que le Canada entre dans la cour des grands et joue de cette approche politique.
Je suggère que l’on aborde pas du tout cette perspective pendant la campagne. Ainsi, les Conservateur ne pouraient pas brandir cette arme, effrayante pour les petits esprits et, après les élections, si il y a minorité conservatrice, se présenter devant le GG et lui offrir cette solution : un gouvernement majoritaire. Evidemment, comme c’est un ami personnel de M. Harper, on peut craindre le pire. Mais ça vaudrait la peine d’essayer.
MM. Trudeau et David Lewis, du NPD, ont fait un bon couple pendant 18 mois ou plus. Il est temps de remettre ça. Evidemment, avec M. le Comte Ignatieff et ses maîtres dans les coulisses, on peut toujours rêver.
Les solutions existent. Où est la volonté?
Je crains les Conservateurs comme la peste. Minoritaires ou majoritaires. Pour la différence que ça fait. Herr Harper est très intelligent et extrèmement dangereux pour notre démocratie. Il n’a que faire de cet irritant. On a vu de quel bois il se chauffe.
Bien oui M. Drouin, nous, Québécois francophones, venons pas mal tous de la campagne où nos conquérants anglais nous avaient laissés vivre. Plusieurs d’entre nous avons déménagé en banlieue où nous entretenons notre gazon, nos arbustes, nos fleurs, notre jardin, ce qui rappelle nos origines. Nous sommes des ruraux des banlieues…genre. Même Montréal songe à laisser les Montréalais de l’Est de la ville, garder des poules. Cot, cot, cot. Faudrait pas que ce soit un coq parce que les voisins vont devoir se lever de bonne-heure à tous les matins. Cocorico !
@ M Serge Gingras.
Trudeau a enfermer le Canada dans une Constitution avec une formule d’amendement qui en fait une camisole de force. Mais ce statut ne reflète plus la réalité. Donc cette constitution devra s’ajuster tôt ou tard aun force géoplotiques internes en présences. La seule question qui se pose est, est-ce que l’ajustement se fera en hamonie (de facto) ou autrement.
En attendant il est facile de voir que nous sommes à la fin du Canada de trudeau. Voici l’argumentaire:
http://www.vigile.net/La-fin-du-Canada-de-Trudeau
@Serge Gingras
Se peut-il qu’il y ait confusion en évoquant une coalition. On entend généralement par gouvernement de coalition une situation politique où des représentants de plusieurs partis politiques forment le gouvernement, chacun ayant de ses membres comme ministres en poste. Je ne crois pas qu’au Canada il y ait jamais eu un gouvernement de coalition comme tel. Des ententes où un parti politique donné assume le gouvernement de l’État grâce à un appui de facto d’un ou deux autres partis politiques (un accord sur des projets de loi ayant été négocié), peut-être. Mais ceci n’est pas à proprement parlé une coalition comme on l’entend généralement. Je ne suis même pas certain que notre système politique le permettrait. Mme Legault pourrait sans doute confirmer ou infirmer mon assertion.
Alors «Le Bloc devrait se tenir coit (sic) sur une éventuelle coalition NPD\Libéraux», comme vous l’écrivez me parait peut probable. Je ne crois pas que M. Duceppe ne se tienne jamais coi pour le bien du ROC.
«La politique a sa source dans la perversité plus que dans la grandeur de l’esprit humain.»
[Voltaire]
@Gilles Bousquet
Là M. Bousquet je crois que vous faites des pirouettes et des contorsions pas trop habiles. Alors quand vous écrivez :
Nous avons, plus ou moins, 4 nationalismes ou pays distincts au Canada :
«1- Le Québec francophone rural et électrique, légèrement socialisant
2- L’Ontario anglophone industriel, multiculturel et royaliste.
3- L’Ouest religieux, bigot, guerrier, pollueur de droite schizophrène et anglophone.
4- Les Maritimes, nouveaux riches du pétrole, presque bilingues.»,
alors on remet en doute votre perception de la réalité que vous tordez à votre goût pour la faire entrer dans votre moule.
«Un intellectuel est un type qui est rassuré quand il n’est pas compris.»
[Pierre PERRET]
Les vrais conservateurs ne sont pas nécessairement ceux qui se donnent comme tels. Il arrive même qu’il s’en trouve, et des pires, qui disent vouloir les combattre par tous les moyens. Si on laisse de côté les étiquettes partisanes, les vrais conservateurs sont tous dans le camp d’un Canada décentralisé, morcelé en provinces plus ou moins autonomes, avec un État central minimal dédié aux seules missions militaires et ses commandes lucratives, aux politiques monétaires et étrangères, et ne redistribuant que peu ou prou les surplus des uns vers les manques des autres. Bref, les adeptes d’un gouvernement néolibéral.
Ce credo, c’est celui de l’Émir Harper qui ne détesterait pas que son Alberta soit le modèle pour le démembrement du modèle canadien, en même temps que de ce maudit modèle québécois, il va sans dire, avec ce qu’il possède encore de réminiscences sociales-démocrates.
Si je puis me permettre de le dire, cher Monsieur Audet, votre dernier commentaire ci-dessus relativement aux « vrais conservateurs » est très nébuleux…
Ce serait vivement apprécié que vous fassiez un petit brin d’éclairage afin que nous puissions mieux comprendre de quoi il retourne de vos propos – qui par ailleurs semblent vouloir être assez décidés.
Et merci de votre générosité à satisfaire pareille demande. Si telle entreprise vous agrée, bien entendu.
C’est toujours un plaisir, en ce qui me concerne, de lire les opinions qu’expriment librement les membres sur ce site. Par contre, ne pas bien comprendre ce qui est dit me laisse dans les limbes…
Alors, qui seraient donc ces « vrais conservateurs »?
M. Drouin, quelques fois je place un peu de fantaisie dans mes écrits pour que ça fasse un peu plus léger avec un fonds de vérité, Vous prenez ce qui fait votre affaire et laissez le reste. Ce n’est pas grave.
@Gilles Bousquet
Ainsi vous êtes de ceux et celles qui lancent en l’air n’importe quoi et quand ça retombe s’en lave les mains en disant «je place un peu de fantaisie dans mes écrits[…]»
Alors pour quoi ne dites-vous pas avant que ce que écrirez n’est pas sérieux ?
«La bêtise est infiniment plus fascinante que l’intelligence. L’intelligence, elle, a des limites, tandis que la bêtise n’en a pas.»
[Claude CHABROL]
Je ne crois pas, cher monsieur Perrier, que ce commentaire auquel vous faites allusion soit nébuleux. Il me semble qu’il dit clairement ce qui à mes yeux représente la pensée de base des conservateurs au Canada, soit la visée d’un amoindrissement des rôles de l’État sous couvert de décentralisation ou de définition nouvelle de la structure politique canadienne. En l’écrivant, je n’ai pas pensé à qui l’était, mais à ceux que cette pensée définit de façon générale. Je laisse donc à chacun le soin de voir dans quelle mesure cette définition lui correspond. J’espère que sous prétexte de vouloir sortir des limbes, vous ne vous sentirez pas baptisé…
M. Driouin, je m’incline devant votre rigueur et votre intelligence. Je vais tenter d’être plus rigoureux dans le futur.
Concernant les propos de M. Audet, je dois dire que j’abonde, comme lui, à considérer que l’idéologie du PC est bien de réduire au strict minimum le rôle de l’État. Remarquons qu’il n’est pas le seul parti politique à être animé d’une telle visée. Le parti libéral de Charest crèche à la même enseigne.
Pour y arriver, naturellement Harper, comme d’autres évidemment, veillera à couper les fonds de tous les ministères et organismes gouvernementaux qui leur semblent inutiles. Il ne faut pas voir autrement les coupures budgétaires qui sont effectuées à qui mieux mieux. En tarissant leurs budgets Harper et ses pareils espèrent réduire d’autant leur efficacité. La seconde phase sera de constater leur inefficacité pour encore accentuer leur rétrécissement et en arriver, à terme, à leur disparition.
Le citoyens là-dedans ? Que les plus forts s’en sortent. Les autres ? « tough luck » pour eux, mais c’est ça la vie. Voila leur éthique qui est issue directement du protestantisme voulant que Dieu récompense les justes en leur octroyant la richesse, la santé, etc. Et comme on ne doit pas s’opposer aux dessins de Dieu, alors …
« La religion est la maladie honteuse de l’humanité. La politique en est le cancer.»
[Henry de Montherlant]
Il est vrai que dans un gouvernement de coalition le cabinet est constitué de membres des partis coalisés.
Quand ce n’est pas le cas, on parlera de collaboration. Que verrons-nous?
Si on veut impressioner le GG, grand ami de Harper, il faudra soumettre un gouvernement de coalition et non une collaboration, cela va de soi.
Je souhaite de tout coeur que les Libéraux, le NPD et le Bloc atteignent les jugulaires des Conservateurs à l’aide d’arguments imparables, il y en a des tonnes de copies, et que cette bête immonde morde la poussière pour des générations à venir.
Je ne propose pas ici une campagne de salissage, mais bien une campagne de révélations intelligentes et éclairantes sur la vrai nature de ce parti mortifère pour notre filet social et la démocratie telle qu’on la pratiquait avant l’arrivée de ces oiseaux de malheurs.
Oui aux taxes. Oui aux impôts. Mais équitablement répartis. Il y a beaucoup à faire. On pourrait commencer par reprendre le contrôle de la Banque centrale. Ce serait un bon début et enverrait le signal que désormais nous sommes aux contrôles et que les marchands de malheurs n’ont qu’à bien se tenir. Nous instituerons des garde-fous pour nous protéger de leur égoïsme et de leur incurie. Voir FDR et ses mesures qui nous ont protégés pendant des décenies contre ces criminels à cravates. Tout un programme. Mais je ne m’y attends pas. Ça prendrait trop de courage, de vision.
Merci pour vos clarifications, Monsieur Audet.