Depuis son accession à la chefferie du Parti libéral du Canada après le passage chaotique de Stéphane Dion, Michael Ignatieff n'a cessé de décevoir.
De décevoir les libéraux eux-mêmes.
Ensuite, bien des électeurs canadiens.
Et, enfin, certains commentateurs qui avaient vu en lui une espèce de réincarnation de Pierre Trudeau – intellectuellement parlant, bien entendu…
Dans la campagne électorale actuelle – sa première comme chef de parti et, s'il la perd, sa dernière -, son autre handicap est qu'il fait face à un Stephen Harper plus déterminé que jamais à tenter d'obtenir une majorité de sièges.
Bien sûr, il n'a eu cesse de dépeindre Iggy comme un simple touriste «de passage» au pays… Bien sûr, il induit carrément la population en erreur en faisant croire aux Canadiens de toute «coalition» possible serait illégitime, voire anticonstitutionnelle! Ce qui, comme en 2008, s'avère «payant» pour le PCC hors Québec.
Mais surtout, M. Ignatieff fait face à un chef conservateur qui, au pouvoir depuis 2006, aura réussi à faire de son parti une redoutable machine à ramasser de l'argent et à saucissonner l'électorat avec une précision chirurgicale dans le but d'y cueillir les votes par «grappes» de clientèles.
Aujourd'hui, sous le titre «Votre famille. Votre avenir. Votre Canada», M. Ignatieff a dévoilé la plateforme électorale du PLC (1). Sous forme de «livre rouge» – un rappel du fameux «Red Book» de Jean Chrétien de 1993, lequel, en passant, contenait la promesse d'annuler la TPS…
Son approche: tenter de se distinguer du PCC ultraconservateur de Harper en redécouvrant le concept d'«égalité des chances», le tout avec des mesures de nature plus «sociale» et visant essentiellement les familles et la classe moyenne: «(…) la plateforme libérale énonce les différentes mesures annoncées dans les derniers jours: bourses pour l'éducation postsecondaire, bonification du supplément de revenu garanti, soutien aux aidants naturels, fonds pour les garderies. Certaines des mesures libérales, comme le passeport pour l'apprentissage et l'aide aux aînés les plus pauvres, n'entreraient en vigueur que la deuxième année, selon le document.»
La question: cela aidera-t-il le PLC à se distinguer réellement du PCC et si oui, à commencer à remonter la pente raide sur laquelle ce parti glisse inexorablement depuis le scandale des commandites?
Du moins, en chemin vers deux débats des chefs qui risquent fort, quant à eux, d'avoir un impact majeur sur la fin de la campagne…
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(1) Pour consulter la plateforme du PLC: http://www.liberal.ca/fr/plate-forme/
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@ Photo: Nathan Denette, PC
Un autre livre rouge! Tient donc.
Le dernier Livre rouge a été abandonné à mi chemin, et je suis généreux. Menteurs comme toujours, les Libéraux ont prétendu l’avoir réalisé à plus de 90 %.
Si les Libéraux n’étaient pas si menteurs, si manipulateurs ont pourrait se réjouir de leurs promesses. Mais le passé étant garant de l’avenir…
Nous ne pouvons que déplorer que le NPD fasse si peur à l’électorat national. Il mérite une chance. On peut difficilement faire pire que ce que l’on a connu avec les partis traditionalistes. De plus, n’oublions pas que les Libéraux, historiquement parlant, ont beaucoup emprunté dans le programme électoral du NPD. Ne disaient-ils pas que les Néo-démocrates étaient des Libéraux pressés?
Il est temps de donner le feu vert au NPD. On pourra toujours les remercier s’ils ne font pas l’affaire. Soyons beaux joueurs.
Le NPD n’aura pas sa « chance », Monsieur Gingras.
Alors, ne nous leurrons pas. Et puis, avec cette « obstruction » du Bloc québécois, les Libéraux vont en arracher. Au mieux, les Libéraux peuvent espérer une victoire très minoritaire.
Le pire dans tout ça, c’est que ce que propose Michael Ignatieff s’avère de loin préférable au prévisible carcan que nous imposera bientôt Stephen Harper. Et cela, en grande partie parce que le Bloc aura raflé comté par-dessus comté au Québec. Privant de la sorte Michael Ignatieff de toute possibilité de nous éviter à nouveau un gouvernement conservateur.
L’électorat québécois est trop émotif.
C’est un électorat qui ne sait pas voter stratégiquement, au meilleur de ses intérêts. Et voilà pourquoi nous allons très bientôt sombrer dans les profondeurs où le créationisme et l’obscurantisme se côtoient continuellement.
M. Perrier, si le Canada retombe dans les profondeurs du créationnisme et de l’obscurantisme, ce sera la faute de l’Ontario, province dite évoluée, qui devrait s’apercevoir des défauts primaires des Conservateurs, pas la faute au Québec qui ne votera pas Conservateur…normalement.
Il fudra bien s’habituer à consulter des chgroniques et des blogues qui, sous prétexte d’analyser l’actualité, sont des pladoyés permanents en faveur de la souveraineté.
Pourquoi la faute des ontariens??
Cette manière de toujours blâmer les voisins devient tanante à la fin. Si Harper entre majoritaire nous aussi aurons a faire un Mea Culpa. Prenons aussi nos responsabilités.
J’ai comme l’ impression que le Québec est à un tournant. Plus je parle aux jeunes moins je crois à la souveraineté et je désespère, parce qu’ eux sont occupés ailleurs.. J entends M. Parizeau et je ne vois plus l’ avenir du grand soir. Le « due date » devient de plus en plus court.
Les 18-35 ne votent pas ou très peu (20%) tandis que les 50 ans et plus au Canada votent à 90%, mais les vieux de la vieille comme nous les 70-80 ici disparaissent, nous qui y étions au début du rêve.
Il est souhaitable qu’Ignatieff puisse percer en Ontario pour empêcher une majorité à Harper. Les Québécois, d’ici la souveraineté, vont forcer non seulement un gouvernement de coalition mais tant que le régime colonialiste Rocanadian perdurera. Le meilleur des scénarios serait que la House of commons devienne le lieu où les régions du Rocanada (Bloc de l’Ouest, Bloc des Prairies, Bloc Ontarien), Bloc des Maritimes) et le Bloc Québécois s’affrontent en élection pour former le gouvernement du « plusse meilleur pays au monde »…GO BLOCS GO !!!!!
Bonjour
Ça me fait bien rire les partis politiques qui promettent de généreuses compensations aux familles durant les campagnes électorales; c’est après qu’on découvre qu’ils se servent dans nos poches pour les tenir.
Il n’y a plus rien. Léo Ferré
Faudrais se faire une idée on bläme l Ontario de tirer les ficelles de Ignatieff et le mener par le nez contre le Québec.. et ensuite on leur demande de voter pour lui.
L’équipe Ignatieff se comporte en père Noel en avril avec toutes ses promesses lorsqu’on sait que le PLC a appuyé plus d’un budget Harper. Le PLC est d’abord le parti des grandes entreprises et par la suite seulement lorsqu’il subsiste des restes, le parti des classes moyennes et là on ne parle pas des pauvres. Quant à un parti pour le Québec, on connaît la chanson centralisatrice libérale qui ne mentionne pas à court terme un règlement pour l’harmonisation de la TPS-TVQ.
On peut dire des libéraux fédéraux d’Ignatieff qu’il est le parti d’une classe d’affaire torontoise qui ne s’embarrasse pas autant du développement des sables bitumineux, son élection comme gouvernement libéral minoritaire créerait des tensions avec l’Ouest ce qui serait bon pour le Québec à ce titre mais certainement pas en ce qui regarde son respect des compétences du gouvernement québécois! En ce qui regarde à un mois du 2 mai, une percée des libéraux au Canada serait ce qu’elle est quelque chose devant les promesses qui doit préparer à des désillusions considérant que l’ancien gouvernement Chrétien-Martin a opéré des coupures sociales sauvages aux provinces tout en charcutant le programme d’assurance chômage et s’en servant sur le plan budgétaire.
Le PLC se comporte en parti social démocrate dans l’opposition au gouvernement c’est une autre affaire. M.Gingras, social démocrate dans l’âme peut en témoigner rêvant d’une percée néodémocrate contrariée par un Canada résolument de centre droit. M.Perrier de son côté invite à un vote stratégique libéral chez les Québécois lorsque le Québec peut difficilement manger le pain libéral après tant de claques reçues.
Et sur le plan international et de l’industrie militaire, le PLC parfaitement rangé du côté conservateur dans la guerre en Afghanistan a prouvé que des milliards pour l’industrie de la guerre sont compatibles aussi avec les décisions libérales.
M. Langlois, si l’Ontario fait élire beaucoup plus de députés conservateurs que le Québec le fait, comme c’est enligné selon les sondages, ça voudra dire que c’est l’Ontario qui serait responsable plus l’Ouest canadien qui vote très majoritairement Conservateur, pas le Québec ni les Maritimes.
C’est simplement mathématique, c’est difficile à nier.
M. Bousquet..vous mettez le doigt sur mon problème avec le Québec 2011. On se déresponsabilisent,
d’ abord que les autres prennent les guides , nous sommes gras-dure. Je voudrais un peut plus de GUTS de notre part.
Nous retournons dans les années 50 ou les autres prenaient les décision pour notre peuple.
C’est tout de même remarquable que l’Ontario semble plus conservatrice que d’autres régions du Canada elle qui a vu son industrie de l’automobile sauvée par l’interventionnisme de l’État à coup de milliards de dollars alors que le PC idéologiquement prône le retrait de l’État du monde des affaires. Belle contradiction !
Tout ça me laisse penser qu’on a affaire à une belle gang de p*** qui se laissent vendre ou acheter aux plus offrants. Et vive la démocratie.
«L’homme est une corde tendue entre l’animal et le surhomme, une corde au-dessus d’un abime.»
[Friedrich Nietzsche]
@F. Langlois
Je crois justement le contraire de ce que vous affirmer. Ma responsabilité en tant que citoyen québécois est de voter pour le parti politique qui, à mes yeux, me représentera le mieux. J’imagine que d’autres citoyens canadiens pensent comme moi.
Alors quelle est cette histoire de prendre sur moi la responsabilité d’un parti que je ne souhaite pas voir à Ottawa ? Mais du coup, si j’ai une occasion de me prononcer pour la fin de ce pays qui ne veut pas se réformer et qui ne me représente pas, je le ferai.
Voilà le réalité que je vois. Moins le Canada sera le pays des Québécois, plus nous en voudrons un qui réponde à nos aspirations. Ce n’est pas en votant stratégique comme vous semblez le proposer qu’on va enfin résoudre notre problème.
«Les hommes trébuchent parfois sur la vérité, mais la plupart se redressent et passent vite leur chemin comme si rien ne leur était arrivé.» [Winston Churchill]
Soit… Ce sera en Ontario que la partie se jouera.
Stephen Harper aurait renoncé à mettre le paquet pour se gagner la faveur des Québécois. Au mieux, le chef conservateur espère vraisemblablement quelques comtés mais, sachant que le Bloc ira presque tout rafler ici, vaut mieux mettre ses énergies ailleurs. Du côté ontarien.
Et tout cela n’augure vraiment rien de bon pour nous. Comme Louis de Funès l’a déjà dit: « Ce n’est pas très bon, c’est même très mauvais… »
N’empêche que si l’électorat québécois pouvait décolérer en ce qui concerne le PLC le temps d’une élection, remercier son Bloc pour services rendus, et appuyer stratégiquement les troupes de Michael Ignatieff… eh bien, peut-être que Stephen Harper finirait à nouveau minoritaire.
Mais comme ce sera le Bloc au Québec, et comme Michael Ignatieff n’est pas de taille face à un Stephen Harper bien rompu aux manoeuvres politiques, nous sommes vraisemblablement cuits.
Ce sera un gouvernement Harper majoritaire.
Et nous allons en baver…
Il y a 106 sièges en Ontario c’est suffisant pour élire des libéraux d’autant que depuis 20 ans, l’Ontario est supposé être une quasi forteresse pour le PLC principalement dans les grandes villes de la province.
Les libéraux ont rompus leur contrat naturel avec les Canadiens français qui sont devenus des Québécois car longtemps ceux ci pendant presque un siècle ont choisis le PLC pour les représenter jusqu’à ce moment d’une politique constitutionelle qui a nié la condition québécoise francophone. Au fédéral, les Québécois agissent comme les membres de la minorité angloquébécoise à Québec, ils prennent parti pour un parti celui qui est le plus proche de la défense de leur intérêt collectif.
Le Bloc a pris le relais du PLC sérieusement depuis 1993 suite à la politique libérale antisouverainiste et antiQuébec qui a démarré avec l’essor des trois colombes Trudeau, Marchand et Pelletier en 1965 et dont le dernier chapitre se termine avec la loi sur la clarté de Dion et les commandites des Chrétien, Martin et Gagliano. Le Parti de Laurier n’avait déjà pas fait beaucoup pour les Canadiens français du Québec au Manitoba, avec Trudeau, les Québécois ont cessé de croire au Canada continental de leurs grands parents et perdus leurs dernières illusions dans la capacité des libéraux de protéger le fait français au Québec et au Canada. La loi des langues officielles voté par Trudeau n’a jamais fait de miracles elle a même contraint à l’adoption de la loi 101 tant le français à Montréal en 1975 se portait mal.
Retour à aujourd’hui, à l’actualité. Avez vous remarqué comment dans ses discours, Ignatieff ne parle que très majoritairement que du peuple canadien. Comment dans ses discours, c’est du Canada dont il parle et rien d’autre idem pour Harper. Pour les politiciens fédéraux libéraux et conservateurs, le Québec est une province sur 10 et rien de plus.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Chambre_des_communes_du_Canada
Malheueusement tant que nous québécois ne relèverons pas nos culottes, sommes une province comme les autres. C est tu assé clair ??
Entendu à Radio-Canada ce week-end dans des forums de discussion.
Harper a attendu le déclenchement des élections pour annoncer l’harmonisation de la taxe de vente au Québec cet automne pour être certain que le bloc québécois ne l’appuie pas dans un vote de confiance.
Stephen Harper a beau faire semblant de vouloir un gouvernement majoritaire, il sait très bien qu’avec un gouvernement minoritaire, il pourra gouverner aussi longtemps que possible sans craindre d’être renversé vu que les caisses électorales des autres partis seront vides.
Voila pourquoi l’idée d’une coalition des autres partis le rend si nerveux.
Bon ! Avoir du » guts » serait de voter pour le PLC ????
Franchement , faut pas charrier !
Pour les québécois avoir du » guts » serait de sortir définitivement de cette fédération dysfonctionnelle et de devenir souverain tout simplement .Les autres solutions nous les avons essayés amplement et nous continuons de courrir après notre queue !
Mais bien sûr pour nos fédéralistes québécois un gouvernment majoritaire Conservateur serait d’abord la faute du Québec même si l’Ontario laissait tomber son parti Liberâllllll ! Autrement dit c’est le Québec , qui n’est même pas signataire de la constitution canadienne , qui devrait sauver le Canada ! Et comment ? En votant pour le parti des commandites , le parti de la loi sur la clarté et le parti de feu PET Trudeau !!!!
Ayoye ! J’ai mal a mon Québec !
Soyons donc moins agités, comme Marie, dans la parabole: Marthe et Marie de Luc 10, 38-42, même vis-à-vis la menace du parti Conservateur Harper qui désire avoir les « 2 mains » sur le volant du Canada, le « 2 mai » prochain, comme l’autre parti Libéral-Conservateur Charest, a les 2 mains sur le volant du Québec, depuis décembre 2008.
Voici la parabole en question :
« Comme Jésus était en chemin avec ses disciples, il entra dans un village, et une femme, nommée Marthe, le reçut dans sa maison. Elle avait une sœur, nommée Marie, qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Marthe, occupée à divers soins domestiques, survint et dit: Seigneur, cela ne te fait-il rien que ma soeur me laisse seule pour servir? Dis-lui donc de m’aider. Le Seigneur lui répondit: Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour beaucoup de choses. Une seule chose est nécessaire. Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée.»
Très intéressants. On observe que les campagnes électorales ne servent à rien. J’imagine que Mme Legault en tirera éventuellement la même conclusion. C’est en relisant tous les commentaires plus haut, et à peu près tous ceux des jours précédents, qu’on se rend compte que tous ceux qui s’expriment ont déjà une opinion bien arrêtée sur leur choix politique. Je n’ai pas encore lu de commentaires suggérant que l’examen du programme politique ou du bilan d’un parti pourrait faire changer quelqu’un d’avis.
Pourquoi alors fait-on des campagnes électorales. J’imagine que ce doit être dabord à l’intention de ce que l’on appelle la majorité silencieuse. Et dans cette tranche silencieuse, probablement studieuse et travailleuse, il semble qu’il n’y ait que 5% de citoyens qui pourraient éventuellement changer d’avis quant à leur prochain vote par rapport à celui qu’ils ont inscrits à une ou plusieurs élections précédentes.
Espérons alors que certains citoyens silencieux se donnent la peine de lire nos gazouillis, mais surtout souhaitons qu’ils soient attentifs aux programmes des partis, à leur orientation idéologique et à leur bilan.
Légère rectification, « Marthe et Marie accueillent Jésus », raconté par Luc 10, 38-42, n’est pas une parabole mais un récit exemplaire. S’cusez.
C’est quand même une histoire qui nous incite à placer nos priorités aux bons endroits et à être attentifs et ouverts aux autres. Amen toute la semaine.
@Georges Paquet
Peut-être que vous n’évoluez pas et moi non plus. Mais permettez à d’autres d’évoluer, de changer. C’est à ça que ça peut servir des élections : recueillir l’opinion changeante des citoyens.
Mais si l’opinion publique se fige, se cristallise d’une façon ou d’une autre, ce n’est peut-être pas aux citoyens de mettre de l’eau dans leur vin. Mais c’est sûrement aux partis politiques d’en prendre fait et acte et de changer.
Quand le PC, le PLC ou le NPD verront que leurs efforts pour obtenir une majorité de voix n’aboutissent pas, ce sera à eux à faire d’autres propositions aux citoyens.
Les Québécois n’ont pas à plier juste pour éviter la reconduction d’une ancienne situation. Si les propositions que nous font l’un ou l’autre parti politique ne nous plaisent pas, notre responsabilité d’électeur est de le leur faire savoir clairement. C’est sans aucun doute là une façon souhaitable de faire évoluer les choses. Pas en baissant la tête.
«Les modes ne sont après tout que des épidémies provoquées.» [George Bernard Shaw]
Il y a beaucoup à méditer pour le citoyen à partir des promesses des temps d’élections. Dans certains cas, comme c’est le cas des conservateurs non progressistes de l’Émir Harper, ces promesses sont remises à plus tard, même à beaucoup plus tard, aussi bien dire à être portées par les bras de l’opposition devenue gouvernement, dans la mesure où aucun parti ne peut prétendre à être toujours au pouvoir, même pas en régime totalitaire, c’est pour dire…
Dans d’autres cas, ces promesses sont pour maintenant, enfin pour demain si on est élu, mais ceux qui les entendent se souviennent aussitôt qu’elles sont vite oubliées pour la plupart lorsque le rêve de pouvoir devient réalité.
La morale de cette histoire, c’est que les citoyens sont dans l’opposition, quoiqu’il arrive…
@ F. Langlois
Claude Perrier
Georges Paquet
Élire les carpettes québécoises, candidats de vos partis nationaux rocanadians…non merci ! Les Québécois se sont fait suffisamment flouer et trahir dans le passé par la propagande et les supercheries de ces colonisés fossilisés dans le Roc, pro-colonialisme rocanadian. Mais il faut croire que les Québécois devaient se faire servir cette médecine dans le passé pour comprendre que jusqu’à la réalisation de leur pays normal ils devaient finalement former un bloc fort de représentants à Ottawa veillant, d’ici là, qu’aux seuls intérêts du Québec. À bon entendeur, salut.
Vous voyez bien, à lire Jean-Pierre Gascon et Denis Drouin que leurs opinions sont figées et que ce n’est pas une campagne électorale qui fera la différence.
Pour ceux que cela peut intéresser, j’ai déjà voté pour l’un et l’autre des Partis politiques selon la situation d l’époque et les questions en jeux.
« Comme Jésus était en chemin avec ses disciples, il entra dans un village, et une femme, nommée Marthe, le reçut dans sa maison. Elle avait une sœur, nommée Marie, qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Marthe, occupée à divers soins domestiques, survint et dit: Seigneur, cela ne te fait-il rien que ma soeur me laisse seule pour servir? Dis-lui donc de m’aider. Le Seigneur lui répondit: Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour beaucoup de choses. Une seule chose est nécessaire. Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée.» G. Bousquet
Facile à dire pour un gars qui a jeuné pendant 40 jours. Il a de l’entrainement. Ma sympathie va à Marthe, la généreuse. Quelle parasite, c’te Marie. Envoye dans cuisine, toué-là. 🙂
Sur une note plus sérieuse. Cette campagne électorale est cruciale. Même minoritaires, les Conservateurs vont nous en faire baver. Je ne peux me résoudre à voter Libéral. Je les haïs trop. De toute façon, dans mon comté, le candidat Libéral va entrer dans un fauteuil. C’est la tradition. Alors, mon vote en sera un de protestation. La candidate NPD est de haut niveau. Ce sera aussi un vote d’appréciation, faute de mieux.
La froide logique voudrait quel l’on vota pour les Libéraux, question d’arithmétique. Mais la vie n’est pas simple, comme on peut le constater. Mon coeur est du côté du Bloc, pour les intérêts du Québec. Mon cerveau est du côté de NPD, parce qu’il est un parti socialiste et pancanadien, donc suceptible de gouverner le pays. Je suis pris dans un dilème : je ne peux gagner, peu importe pour qui je vote. Le moindre mal c’est les Libéraux, évidemment, et dans mon comté, ils sont déjà élus.
Il me reste à observer et à souhaiter.
Le petit chaperon rouge présente son livre rouge.
Et le méchant loup va le bouffer.
C’est ainsi que se terminera cette histoire.
Vous avez raison M. Paquet. Tant qu’on me présentera toujours le même plat mal assaisonné et réchauffé je ne vois pas pourquoi je changerais d’idées.
«Pour voir qu’il fait noir, on n’a pas besoin d’être une lumière.» [Philippe Geluck]
Bonne réflexion M. Gingras, pris avec votre candidat Libéral dans une forteresse libérale fédérale. Votre vote va, quand même, donner 2 dollars canadiens par année au NPD jusqu’à la prochaine élection.
Autre solution, vous déménagez dans un comté où le candidat de votre parti favori a des chances d’être élu ou vous faites comme Marie, vous vous contentez d’écouter calmement pour tenter de mieux comprendre les sermons politiques.
Un petit hiatus avec Michael Ignatieff, si peu inspirant soit-il, dans la mesure où cela permettrait d’éconduire enfin Stephen Harper du fauteuil de premier ministre, et surtout de couper court aux ravages additionnels que ce dernier prépare déjà, serait la moins pire des options.
Et agir de la sorte n’a absolument rien à voir avec un quelconque « pro-colonialisme rocanadian ».
Par contre, faciliter à Stephen Harper l’atteinte d’une majorité en votant massivement pour le Bloc, parce que cette formation ne veillerait « qu’aux seuls intérêts du Québec », c’est un peu comme se tirer dans le pied pour ne pas avoir à se pincer un court moment le nez…
Que l’on ne s’illusionne pas sur ce que je raconte. Je suis personnellement bien davantage non-souverainiste (pour des tas de raisons maintes fois présentées ces dernières années, ici même) que fédéraliste.
Je ne suis d’accord ni avec les Conservateurs ni avec les Libéraux. Pour ce qui est du NPD, c’est un tiers parti qui demeurera toujours un tiers parti. J’habite d’ailleurs dans le comté représenté par Thomas Mulcair et être dans l’opposition ne permet habituellement pas de faire avancer grand-chose. Assez frustrant.
D’autre part, compte tenu que nous ne pouvons matériellement déplacer le territoire québécois ailleurs sur la planète, il faut nous rendre à l’évidence que nos voisins immédiats (et principaux partenaires commerciaux) seront toujours les Canadiens et les Américains.
Idéalement, puisque nous sommes ici pour rester (géographiquement parlant), la meilleure voie consiste, à mon avis, à tabler sur le mécontentement d’autres régions canadiennes. Nous avons là des partenaires partageant plusieurs de nos préoccupations. Déjà, par le biais du Conseil de la fédération, les premiers ministres canadiens se consultent sans ingérence du gouvernement fédéral.
Ainsi, de ce côté se trouve la plus réaliste et aisée porte de sortie de ce qui deviendra bientôt un pénible carcan sous la férule ultra-conservatrice d’extrême-droite de Stephen Harper.
Les diverses régions canadiennes tiennent de plus en plus à leur autonomie. Elles ont chacune leurs priorités propres et ne recherchent dans les faits qu’un partenariat avec les autres régions.
De la sorte, les régions pourraient fort bien s’entendre pour départir de tout pouvoir décisionnel le gouvernement fédéral et y substituer, en lieu et place, un genre de gros secrétariat central chargé d’administrer divers services communs aux régions (émission de la monnaie, postes, etc.)
Et tout le monde y trouverait alors son compte.
Ce serait alors une véritable confédération, chacune des régions étant pleinement souveraine sur son territoire – mais alliées pour certains intérêts communs. Une voie de loin préférable à celle des sempiternelles chicanes et dialogues de sourds qui nous empoisonnent l’existence depuis beaucoup trop longtemps déjà.
Très bien et clairement écrit M. Perrier.
J’irais même jusqu’à la conservation de la nationalité canadienne en plus d’en avoir une québécoise, ce qui noue en ferait une double, pourquoi pas ? Une nation souveraine dans un pays uni, rien d’impossible. Tout pourrait être à négocier pour le faire d’un point de vue gagnant-gagnant à la place de déclarer la séparation unilatéralement et devenir des adversaires du ROC et, par ricochet, de son ami les Américains anglophones aussi, notre plus gros marché d’exportation de nos produits. Nous n’en sortirions pas gagnants, je vous le dis.
Une nouvelle constitution, à la Suisse, serait envisageable. Je l’ai écrit à plusieurs reprises. Les forces d’inertie sont les plus importants obstacles. Les fonctionaires fédéraux en particulier qui ont une soif de pouvoir inextinguible. Il faudra les tasser, comme on dit communément.
Je crains qu’il nous faille atteindre le fond avant de décider de renouveller la donne. L’Homme est ainsi fait : pas mal con.
Heureux celui qui pour devenir sage
des malheurs d’autrui fait son apprentissage. (Ce n’est pas de moi.)
On en est loin. On va passer dans le tordeur.
Maudit bâtard!
Et voilà qu’on repart à rêver en couleur. Espérer que le ROC changera ou que le Canada se réformera c’est aussi utopiste que d’attendre que les cochons leur poussent des ailes. D’un côté il y a une certaine rigueur («il faut nous rendre à l’évidence que nos voisins immédiats (et principaux partenaires commerciaux) seront toujours les Canadiens et les Américains»). De l’autre on croirait entendre un ado entrain de changer le monde :«De la sorte, les régions pourraient fort bien s’entendre pour départir de tout pouvoir décisionnel le gouvernement fédéral et y substituer, en lieu et place, un genre de gros secrétariat central chargé d’administrer divers services communs aux régions».
Quand allez-vous comprendre qu’une porte est ouverte ou fermée.
«Il est fréquent qu’un homme évite de se poser les questions qui comptent vraiment, pour ne retenir que les réponses qui lui plaisent.»
[François Barcelo]
Je sens ici que M. Drouin maintient de graves préjugés à l’endroit du ROC en croyant dur comme fer que ces voisins, qu’il trouve intransigeants, ne le seront plus du tout, après que le Québec s’en serait séparé unilatéralement en continuant automatiquement d’acheter nos produits, comme si rien n’était arrivé. Allô !
@ Gilles Bousquet
La nécessaire dépendance de la colonie Kwibek est un « letmotiv » dans votre discours: dépendance à la langue de votre maître Rocanada, dépendance à l’économie de votre maître Rocanada, etc. Pouvez-vous aussi concevoir que le Rocanada puisse s’aliéner le marché économique d’un pays normal Québec? Qu’un Québec souverain aurait beaucoup plus de facilité et de liberté dans la conclusion de traités internationaux sans le carcan rocanadian ?
Une porte n’est pas toujours qu’ouverte ou fermée, Monsieur Drouin…
Il arrive parfois qu’elle soit entrouverte.
Dans les diverses régions canadiennes, que ce soit du côté de l’Ouest ou encore tout à fait à l’Est, sans oublier les Premières Nations des territoires nordiques et des réserves, ça rue de plus en plus impatiemment dans les brancards.
De partout, on veut avoir latitude pleine et entière en ce qui concerne son propre carré de sable.
Bien sûr, il y a – et il y aura – toujours des mégalos qui veulent tout. Pour eux-mêmes et non pour le repartager. Mais ces usurpateurs ne sauraient faire le poids le jour où les régions se seront enfin rendues compte qu’elles peuvent très bien s’entendre entre elles. Tout simplement parce que bon nombre de leurs aspirations sont les mêmes.
Le Conseil de la fédération est un premier pas dans cette direction. Qu’un gouvernement central se mette à serrer encore et encore la vis, les choses devraient rapidement se mettre à bouger de ce côté.
Ce Conseil de la fédération, c’est la porte entrouverte.
Lorsqu’on se bute constamment à une porte fermée, c’est qu’il est fort probablement grand temps de changer de corridor et de se rendre jusqu’à la porte entrouverte.
À moins de préférer la mésentente chronique, se plaire à se colleter continuellement avec les plus butés dans le voisinage – plutôt que de rechercher la collaboration de tous les autres qui en ont eux aussi plus que soupé de l’étroitesse d’esprit et de tout ce temps perdu qui ne reviendra pas.
À semer le vent, on ne récolte jamais que la tempête…
Miser sur ce qui nous rapproche vaut toujours mieux que de taper sur ce qui nous différencie. Alors, passons donc la tête un instant par cette porte entrouverte. Écoutons un peu et regardons bien.
Ne se lamente-t-on pas dans une large mesure de ce dont nous nous plaignons nous-mêmes?
La porte n’est pour le moment qu’entrouverte. À nous de l’ouvrir davantage.
M. Gascon, je crois à la négociation et à la recherche de la bonne entente, à la place de la confrontation avec nos voisins qui sont aussi notre clientèle.
Ces voisins du Québec ne sont ni meilleurs ni pires que nous ou que les autres peuples de la terre. Si nous ne cherchons que leurs mauvais côtés, nous allons les trouver et, même chose pour leurs mauvais…il y en a.
Notre situation constitutionnelle actuelle demande des changements même si nous ne sommes pas martyrisés ou torturés ou écartés de la vie économique, le PQ nous l’a prouvé.
L’affaire des pays séparés totalement est de moins en moins le cas avec toutes ces structures actuelles ou en formation comme l’Union européenne et celle des Amériques et celle de l’Asie et de l’Afrique et des pays arabes etc.
Faudrait que tous les changements constitutionnels désirés, commencent par être acceptés solidement et majoritairement par les Québécois, avant d’être négociés avec le ROC en tout ou en partie, directement ou, comme l’écrit M. Perrier, à travers le Conseil de la fédération ou autrement.
Faut savoir ce que l’on veut avant de le demander…simple.
Je reprends mon deuxième paragraphe, plus haut, qui devrait aller comme suit : «Ces voisins du Québec ne sont ni meilleurs ni pires que nous ou que les autres peuples de la terre. Si nous ne cherchons que leurs mauvais côtés, nous allons les trouver et, même chose pour leurs bons…il y en a.»
Veut-on avoir une bonne idée de ce que le reste du Canada est prêt à consentir pour satisfaire aux exigences minimales de ceux des Québécois qui se contenteraient de modifications à la Constitution canadienne, lesquelles reconnaîtraient le peuple québécois comme un partenaire égal ? C’est simple. Il n’y a qu’à se référer à la réponse des deux chefs des partis susceptibles de former le futur gouvernement canadien concernant une coalition de partis comprenant le Bloc pour former ce gouvernement. C’est niet dans un cas comme dans l’autre, le libéral comme le conservateur.
C’est même pire qu’un refus global pour l’un de ces chefs. C’est une entreprise diabolique sur laquelle il est possible de récolter des votes en la présentant comme telle. Voilà qui donne l’heure juste. Autrement dit, cette redéfinition du spectre fédéral n’est qu’un amusement pour politologues fédéralistes dans lequel le Québec ne comptera jamais plus que comme une province parmi d’autres, mais parmi d’autres provinces devenues du coup encore plus prépondérantes du fait de leur regroupement. Un marché de dupes de plus pour le Québec et les Québécois.
@ Claude Perrier
« Le Conseil de la fédération est un premier pas dans cette direction. Qu’un gouvernement central se mette à serrer encore et encore la vis, les choses devraient rapidement se mettre à bouger de ce côté.
Ce Conseil de la fédération, c’est la porte entrouverte. »
Combien de siècles de régime colonial pouvez-vous encore endurer ?
La Cour suprême du Roc, la Tour de Pise penchant toujours du même bord
Échec du Lac Meech 1987, reniement de Terre-Neuve de sa propre signature
Entente de Carlottetown 1992, rejetée par les Rocanadian et les Québécois
Le Conseil de la « fédération » du pays unitaire Rocanada
Que de palabres répétées ad nauseam depuis 40 ans que le ROC n’entend même plus … »Who cares ? »
M. Bousquet,
Le plus grand danger de Coke, ce n’est pas la séparation, c’est Pepsi. Vous connaissez l’expression «Money talk» ou quelque chose de semblable ? Pensez-vous sérieusement que l’Ontario va arrêter de nous vendre des auto, que la bourse de Toronto va cesser de prendre nos milliards d’actions, qu’ils vont bloquer la frontières pour nous empêcher d’aller voir les chutes. Hé ! revenons sur terre !
Ne recommencez pas à nous faire le coup de la Brinks tout de même. Trouvez autre chose.
Alors nous devrions adopter une politique du pied dans la porte comme le veut l’image surannée du colporteur. Où est votre dignité ? Personnellement je ne tiens absolument pas à faire office de colporteur ou de quémandeur pour être plus juste.
Je souhaite, idéalement faut-il dire, que le Bloc prenne l’habitude de détenir la balance du pouvoir et fasse systématiquement ce qu’il fait : s’opposer systématiquement à toute mesure ou loi défavorisant le Québec, appuyer celles qui font sont affaire et reste neutre sur les autres. Dans ce dernier cas, il laisserait les autres partis se crêper le chignon.
J’aime beaucoup ce programme politique. C’est la seule façon que Canada d’aujourd’hui peut fonctionner convenablement. Et si le ROC se fatigue, qu’il nous mette dehors. Je ne m’en plaindrai pas.
Les portes entr’ouvertes c’est juste bon pour attraper un coup de froid. On l’ouvre ou on la ferme. Voilà tout.
«Il y a les esprits forts et les victimes : on mène ou on est mené.»
[Paul Auster]
M. Bousquet écrit :«Ces voisins du Québec ne sont ni meilleurs ni pires que nous ou que les autres peuples de la terre. Si nous ne cherchons que leurs mauvais côtés, nous allons les trouver et, même chose pour leurs bons…il y en a.»
Ibid pour le Québec.
«Confronté à une épreuve, l’homme ne dispose que de trois choix : 1) combattre ; 2) ne rien faire ; 3) fuir.»
[Henri Laborit]
Donc, le message est clair: au diable Michael Ignatieff et son petit livre rouge.
Votons massivement pour le Bloc, parce que seul le Bloc veille sur nos intérêts.
Ne tendons jamais la main à ceux de nos voisins (et partenaires) canadiens qui sont, pour la plupart comme partout ailleurs, de bons bougres et montrons plutôt rageusement du poing à tous.
Considérons toute tentative d’améliorer notre situation autrement qu’en claquant la porte (au fait, elle est ouverte ou fermée ou entrouverte cette porte?) avec mépris et comme étant un signe d’avilissement.
Soyons intransigeants avec fierté, quitte à faciliter l’obtention d’une majorité pour Stephen Harper et son extrême-droite. Ce qui ne saurait en pratique que servir la « Cause », et nous mener enfin à la souveraineté, à ce pays attendu… dont le poète Charles Baudelaire a (sans s’en douter) déjà esquissé le portrait:
« Un vrai pays de Cocagne, où tout est beau, riche, tranquille, honnête; où le luxe a plaisir à se mirer dans l’ordre; où la vie est grasse et douce à respirer; d’où le désordre, la turbulence et l’imprévu sont exclus; où le bonheur est… » et plus encore.
Ça va, j’ai compris.
Des chicanes et encore des chicanes, voilà le programme. Et qu’on appelle donc Obélix en renfort pour une meilleure distribution de baffes! Nous sommes des irréductibles et nous ne céderons jamais un pouce – même si cela pouvait permettre d’en gagner une douzaine ou davantage.
Une grande fatigue m’envahit…
@ Gilles Bousquet
Je vous cite:
« L’affaire des pays séparés totalement est de moins en moins le cas avec toutes ces structures actuelles ou en formation comme l’Union européenne et celle des Amériques et celle de l’Asie et de l’Afrique et des pays arabes etc. »
Depuis la création de la SDN devenu l’ONU en 1948 plus de 150 nations ont obtenu leur pleine souveraineté, la dernière en liste les Kosovars du Kosovo, pays devenu indépendant en 2010.
Combien de nations ont-elles renoncé délibérément à leur souveraineté depuis 1948 ? AUCUNE
Les unions dont vous faites mention sont d’ordre strictement économique, aucun des pays de ces unions, aucune de ces nations a renoncé à sa souveraineté, à sa citoyenneté, à son armée, à ses frontières etc, et elles y tiennent toujours très jalousement.
Qu’est-ce qui fait dire des demi-vérités aux colonisés fossilisés du Roc tenant un discours politiquement anachronique, de l’époque féodale du colonialisme ?
Est-ce le manque de courage politique, l’absence de vertèbres comme chez les invertébrés ou bien l’irresponsabilité caractéristique des tanguis ?
Comment une personne et une nation normalement constituées peuvent sciemment, délibérément refuser la pleine maîtrise de sa propre destinée pour la laisser entre les mains d’un maître ?
Je n’ai pas l’intention de tendre l’autre joue ni d’être le dindon de la farce. C’est pas compliqué ça ! Si le ROC a quelque chose à nous proposer qu’il les mette sur la table ses belles propositions.
Vous êtes fatigués des chicanes ? eh bien, abdiquez.
En attendant moi je continuerai à me tenir debout. Je ne m’aplatirai pas sous le seul prétexte que je suis fatigué. Quand je n’aurai plus d’énergie je me coucherai. Mais je ne découragerai pas celui ou celle qui en a encore de poursuivre la quête et je ne lui mettrai pas des bâtons dans les roues en lui disant, pour paraphraser Deschamps «Kossadonne?».
Sur ce thème j’ai exceptionnellement deux citations:
«J’aurai toujours les yeux plein d’eau mais je les aurai toujours ouverts.»
[Paul Piché]
«Le critère d’une intelligence de premier plan est la faculté pour l’esprit d’envisager simultanément deux idées opposées tout en continuant d’être capable de fonctionner.
On devrait [ …] pouvoir reconnaître que les choses sont sans espoir et être néanmoins déterminé à faire en sorte qu’il en aille autrement.»
[F. Scott Fitzgerald]
M. Gascon demande : «Comment une personne et une nation normalement constituées peuvent sciemment, délibérément refuser la pleine maîtrise de sa propre destinée pour la laisser entre les mains d’un maître ? »
Bonne question. La réponse, 50 % des Québécois et 40 % des Québécois francophones qui sont plus préoccupés par l’économie que par la langue. Ils croient, à tort ou à raison, qu’ils vont être plus prospères dans un Québec faisant partie du Canada que s’il s’en retire. La grande majorité des Québécois riches et entrepreneurs pensent ça, pourquoi ? Parce qu’ils ont peur que le Québec souverain soit trop socialiste ou que le Québec souverain aurait plus de difficulté avec l’économie est avec ses exportations ?
M. Gascon écrit aussi : «Depuis la création de la SDN devenu l’ONU en 1948 plus de 150 nations ont obtenu leur pleine souveraineté, la dernière en liste les citoyens du Kosovo, pays devenu indépendant en 2010.»
La majorité de ces pays n’avaient rien à perdre. Ils étaient pauvres ou exploités ou les deux à la fois et désiraient se séparer à environ 90 %, pas à 50 %. Les questions à se poser sont les suivantes : Est-ce que le Kosovo a aidé l’ONU depuis qu’il est souverain ? Est-ce que les citoyens sont plus heureux et plus riches qu’avant la séparation ? Si oui, faudrait le prendre en exemple pour mousser la séparation du Québec à la place de changer notre fédération actuelle pour une véritable confédération canadienne d’États souverains ou geler éternellement dans la fédération actuelle.
@ Monsieur Bousquet
Votre discours rejoint la farce d’Yvon Deschamps: « un Québec indépendant dans un Canada uni » et la joke de Harper « reconnaissance de la nation québécoise seulement dans le régime colonialiste rocanadian ».
Autrement dit un pays Québec si et seulement si ce pays est assujetti au maître Rocanada, quelle farce !!!
Vous voulez croire au Père Noël, c’est le plus strict de vos droits.
Revenez sur terre quand il s’agit des richesses du Québec dévalisées par le Rocanada notamment 60$ milliards annuellement en taxes et impôts servant essentiellement à son seul développement économique négligeant le développement économique du Québec. Comme vous le dites cela est très économique pour le Roc de maintenir sa sujétion sur sa colonie Kwibek. Félicitations pour votre beau programme rocanadian créant de la richesse dans le Roc au détriment du Québec, c’est vraiment très édifiant pour le Roc que votre politique économique.
Vous êtes manifestement très sincère dans ce que vous exprimez, Monsieur Drouin. Vous avez de fortes convictions et cela vous honore d’en faire fièrement état.
Mais vous êtes continuellement à côté de la plaque quand vous abordez mes propos.
Ainsi, vous confondez allègrement tendre la main et s’applatir. Du moins, c’est ce que je comprends de vos réactions. Ou encore, être à la recherche d’une solution gagnant-gagnant avec des voisins partageant nombre des mêmes préoccupations et désirs que nous-mêmes semble se transformer chez vous en mettre des « bâtons dans les roues ».
Ce n’est pas parce qu’il y a des butés chez nos compatriotes canadiens qu’ils sont tous ainsi. Comme partout ailleurs, la plupart sont de braves gens, très parlables et avec lesquels nous pouvons très bien nous entendre.
Oubliez un peu les abrutis qui marchent avec arrogance à l’avant du défilé, et jetez donc un coup d’oeil sur la foule. Regardez-les bien. Vous paraissent-ils méprisants? Malsains? Détestables?
Mais non, bien sûr! Ils sont tout à fait comme vous, ou comme moi, ou comme des tas d’autres à travers le monde. Ils ont leurs familles, leurs amis, leurs hobbies, leurs maladies et leurs inquiétudes.
Et ce serait incorrect de vouloir tendre la main à ces braves gens? À chercher à nous entendre selon la meilleure possible des formules de type gagnant-gagnant, plutôt que de les invectiver sous prétexte de vieilles rancunes et torts historiques ayant été le fait d’individus morts et enterrés depuis des lustres?
Géographiquement parlant, le Québec ne changera pas de place. Et nos voisins demeureront les mêmes. Ne l’oublions jamais.
Alors, plutôt que de rouspéter à répétition sans que cela n’apporte quoi que ce soit de constructif d’un côté ou de l’autre des frontières québécoises, soyons positivement audacieux.
Faisons les premiers pas vers nos voisins, proposons des avenues de solutions mutuellement profitables. Recherchons le dialogue avec ceux de nos voisins à l’esprit ouvert et pratique. Il y en a. Beaucoup, même.
Certes, cela pourra demander un certain courage, une dose d’entêtement, et de la vision. Mais à force de persévérance et de bonne volonté, nous irons en fin de compte chercher de cette manière harmonie et prospérité pour des décennies à venir, le tout via cette alliance de régions souveraines dont j’ai précédemment esquissé un bref portrait.
N’est-ce pas là ce que nous désirons vraiment? Une nation souveraine, alliée aux régions souveraines voisines pour les besoins de certains services communs (monnaie, postes, etc.)?
De loin préférable à d’interminables chicanes qui ne font que braquer les uns contre les autres, je pense…
Comme il est utile de penser pour nos voisins et leur fignoler sur mesure leur pays, le Rocanda, à leur place. Ah, la technologie du virtuel !!!
Et que penser de la pensée magique du « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil » perpétuelle immobilisant l’histoire dans le temps pour l’éternité, le « surplace ». N’est-ce pas extraordinaire cette gloire de la résistance au changement pour ce monde merveilleux qu’est une colonie de vers de terr ?
Que dire de plus burlesque ?
Bonne nuit, faites de beaux rêves !!!
M. Gascon, M. Deschamps, par l’humour, a dit beaucoup de vérités.
La séparation du Québec du Canada peut être une bonne chose au point de vue économique et culturel mais il y a un léger problème ici, il n’y a pas assez de Québécois qui veulent voter OUI et encore un plus petit pourcentage de riches Québécois…Pourquoi ? Ils ne savent pas compter malgré leurs réussites monétaires ? Quoi exactement s.v.p. ?
Les souverainistes québécois francophones ont probablement raison de vouloir la souveraineté du Québec pour mieux conserver leur culture et la langue française et les fédéralistes ont probablement raison pour le côté imprévu, un peu inquiétant de la séparation si c’est fait dans l’acrimonie avec un geste unilatéral de déclaration d’indépendance totale.
La solution se trouve probablement entre ces 2 pôles : Une véritable confédération d’États souverains comme c’est écrit dans nos dictionnaires. Même M. Parizeau recommande de conserver la monnaie canadienne, si le Québec se sépare du ROC, ce qui est déjà une dépendance au prix du pétrole de l’Ouest qui en influence sa valeur.
Bien non M. Gascon, tout le monde n’est pas laid et/ou méchant, même au Canada anglais. Quand on veut tuer son chien on dit qu’il a la rage. Un humain et un humain, il y en a de bons et des méchants, même chez les Québécois francophones, ce qui est assez surprenant.
Et Meech M. Perrier ? Où placez-vous le phénomène Meech dans votre beau modèle dont même Voltaire dans son Candide n’aurait osé écrire le scénario ?
Je les ai vues ces personnes lors du fameux lovin qu’ils ont tenu à Montréal en contravention avec notre propre loi référendaire. Et je les ai revues lors des témoignages à la commission Gomery. Ils nous ont lancé en pleine figure : «Mais c’était la guerre !» N’essayez pas de me faire pleurer. Cette époque de la peur et des larmes est révolu depuis fort longtemps.
Ce sont là des vérités historiques qui ne peuvent et ne doivent pas être mises de côté et qui font que même aujourd’hui la balle est dans le camp du ROC. La partie de balle n’est pas finie M. Perrier. Comportez-vous comme un conquis et vous serez un conquis.
«It’s not over till it’s over ! »
Vraiment pénible, tout ça.
Et voilà qu’on nous rabâche à nouveau cette rengaine archi-éculée du « conquis »…
Les vieilles rancunes, si justifiées puissent-elles être ou avoir été selon le cas, obstruent hélas la vision longtemps et cela alors même que les circonstances auront pu évoluer.
Les « acteurs » responsables d’une vieille brouille, même morts et enterrés depuis des lustres, continuent ainsi à bloquer les perspectives d’avenir de leurs descendants.
Terriblement consternant.
M. Drouin, si Meech avait été l’affaire de toutes les provinces, le ROC aurait pu accepter. C’est l’aspect asymétrique qui les a choqués. Comme ça va nous choquer si M. Harper traite Terre-Neuve d’une façon différente du Québec.
Faut toujours voir un problème de la place de l’autre si on veut le bien comprendre.
M. Bousquet, avec tout le respect que j’ai pour vous, et j’en ai généreusement, je vous rappèle que dix premiers ministres de provinces et un premier ministre du Canada avaient négocié et accepté les accords de Meech. Ce sont les successeurs de ces premiers minsitres qui ont saboté l’entente.
Le ROC, par l’entremise de leurs élus de l’époque, avaient dit oui. Mais comme on accorde trois ans de réflexion avant de ratifier officiellement, bien des choses se sont passées. C’est la faiblesse du mécanisme. En voulant trop bien faire, trop de démocratie, on a démoli l’édifice patiemment et savamment élaboré par des gens intelligents, honnêtes et bien intentionés.
Merci M. Trudeau, encore une fois. 🙁