Fin de la prise 2 du débat des chefs (1)…
Quelques observations en vrac…
Un débat nettement moins ampoulé et plus vivant que celui d'hier soir en anglais.
Michael Ignatieff a réussi beaucoup mieux qu'hier soir à communiquer ses propres idées et à dénoncer la vision de Stephen Harper.
Son problème: cela ne l'aidera probablement pas beaucoup en Ontario, là où l'élection se jouera…
Sa faiblesse principale au Québec : disant que ça ne préoccupe personne et que nous sommes en 2011, sa banalisation à la sauce Chrétien de la non ratification de la Constitution de 1982 par le Québec. Ce qui ne l'aidera sûrement pas non plus au Québec…
Hormis la question de la Constitution de 1982, Gilles Duceppe a vraiment mis le paquet sur tous les dossiers politiques «consensuels» du Québec, incluant ceux de l'Assemblée nationale et ceux des régions. Ratissant jusque dans les talles nationalistes mais non souverainistes, il a même louangé la politique étrangère du Canada «de Pearson à Mulroney», nettement plus pacifique que celle de M. Harper…
Jack Layton a présenté une défense articulée d'une vision plus social-démocrate. En cela, cela l'aidera à consolider ses appuis au Québec.
Quant à Stephen Harper, il a repris plus ou moins les mêmes «lignes» qu'hier soir: donnez-moi un gouvernement majoritaire STABLE.
Une chose, par contre, à noter: autant hier soir que ce soir, en débat, face à face avec les autres chefs, hormis sa référence à une coalition «broche à foin», M. Harper n'ose pas utiliser les mêmes termes dérogatoires et caricaturaux que les publicités négatives de son parti diffusent ou que lui-même et ses ministres utilisent régulièrement.
Il n'ose pas, face à face, se moquer de M. Ignatieff comme quelqu'un qui «n'est qu'en visite» au Canada. Il n'ose pas, face à face, traiter M. Duceppe de «gars de Montréal» (comme ses ministres le font et comme si c'était une insulte…)……
Aussi, le premier ministre a continué, dans son plus pur style populiste, à qualifier de «chicanes» des désaccords politiques légitimes entre des partis différents…
La citation de la soirée va à Gilles Duceppe: «Le Québec se tient debout à l'UNESCO, il n'a pas le choix! Il n'a pas de siège!».
La meilleure question posée: celle sur l«américanisation» des valeurs canadiennes (environnement, taxation, criminalité, etc.). Ce qui a mené à un des échanges les plus intéressants de la soirée (ou, du moins, une tentative…). De concert, messieurs Layton, Ignatieff et Duceppe ont chacun donné des exemples pertinents de cette «américanisation» de la culture politique canadienne sous le gouvernement conservateur…
Quelques uns des rendez-vous manqués: aucune question ne fut posée par des citoyens de moins de 50 ans; rien sur la culture; rien sur les francophones hors Québec; riien sur l'environnement; rien sur les questions d'intégration; aucun chef n'a su répondre clairement à la question posée sur la privatisation croissante des soins de santé; etc…
N'empêche que ce fut un bon débat. Vivant. Intéressant. Permettant à ceux et celles qui l'auront regardé d'entendre plus clairement les visions respectives des quatre chefs et de leurs partis.
Et vous, qu'en avez-vous pensé?
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@ Photo: Chris Wattie, Reuters
Ça fait drôle d’entendre Michael Ignatieff et Stephen Harper affirmer que dans leurs tournées et dans leurs rencontres avec les québécois ceux-ci se sont montrés davantage préoccupés par des questions d’emploi et d’économie que par des questions constitutionnelles. Selon Michael Ignatieff nous sommes en 2011 et les vieilles querelles entre Ottawa et Québec ne sont plus à l’ordre du jour. Je voudrais juste rappeler à Michael Ignatieff et Stephen Harper que ce ne sont pas les souverainistes qui courent leurs assemblées. Si Ignatieff et Harper assistaient aux assemblées publiques du Bloc Québécois ils se rendraient compte que l’avenir constitutionnel du Québec est toujours à l’ordre du jour, autant aujourd’hui qu’il y a 40 ans. Ce n’est pas parce qu’ils n’entendent pas parler d’un problème ou qu’ils s’organisent pour ne pas en entendre parler que ce problème n’existe plus.
Duceppe a plutôt bien fait a défendu les intérêts québécois.
Il a parlé de souveraineté dans le dossier des rapports Québec-Canada.
Pendant cela Ignatieff et Harper ridiculisent la non inclusion du Québec dans la constitution canadienne.
Selon la performance brute.
1- Duceppe
2- Ignatieff
3-Lawton
4- Harper
La complicité implicite ce soir entre Messieurs Harper et Ignatieff sur le côté accessoire de la différence québécoise dans le Canada dit l’essentiel de la pertinence d’un vote souverainiste du BQ sur la scène fédérale.
Quant à M.Lawton, sa défense du français dans le milieu du travail sans usage de la loi 101 rappelle que le Québec est une région pour le Canada.
On n’a pas parlé du contrôle des ressources naturelles par une propriété québécoise ou canadienne dans ce débat pas plus de l’environnement après une catastrophe nucléaire.
Que le spectacle continue!
Très belle performance de Gilles Duceppe!
Il s’est mieux défendu qu’hier, et il l’a fait avec humour et mordant!
Il nous a confirmé, si besoin était, qu’il reste le mieux placé pour défendre les intérêts des Québécois à Ottawa.
La question est de savoir combien de temps encore il compte jouer le rôle ingrat de chien de garde sur la scène canadienne, où on assiste à ce qui ressemble de plus en plus à du mauvais théâtre de boulevard…
Harper, lui, a semblé dans les vaps toute la soirée, preuve s’il en est qu’il est déconnecté de la réalité québécoise et qu’il ne compte plus sur le Québec pour obtenir la majorité qu’il réclame…
Ignatieff est un paradoxe ambulant: il défend bien ses valeurs, sauf que c’est lui qui a oublié qu’on est en 2011. Son discours aurait encore pu plaire il y a 20, 30 ou 40 ans, à l’époque où les chefs libéraux se comportaient avec arrogance envers le Québec. Aujourd’hui? Il paye pour ses prédécesseurs…
Quant à Layton, malgré la sympathie qu’il inspire, il n’a aucune chance de prendre le pouvoir. Ses promesses ne sont donc que du vent. Agréables à entendre, certes, mais elles vont s’envoler comme tout le reste dès le 3 mai.
La couronne devrait donc revenir à nouveau au petit roi Harper et les Québécois auront alors beau jeu de continuer à s’interroger sur leur avenir au sein d’un pays qui ne leur ressemble pas…
Savourons le spectacle pan-canadien tant et aussi longtemps qu’il durera!
Normand Paiement
Bonjour
A la toute fin, on a daigné parler de politique étrangère sans prononcer le mot « Israël » quand on sait que le slogan des conservateurs devrait être: Ici pour le « pays en question » ( je n’ose pas le prononcer deux fois).
Bon, si la tendance se maintient, le taux de vote de cette élection sera un des plus faibles de l’histoire canadienne, vous en connaissez beaucoup des canadiens, diennes qui vont se bousculer aux bureaux de vote pour donner un gouvernement majoritaire à Stephen Harper qui ressemble de plus en plus à Georges W. Bush avec son sourire hypocrite à fesser dedans.
Très bonne performance de M. Duceppe qui s’est montré moins souvent enragé et même, détendu. Bravo !
Après ce débat en français, nous savons mieux que, les Libéraux et les Conservateurs n’ont pas l’intention de changer la constitution canadienne pour permettre au Québec de la signer pour s’en déclarer satisfait pour en faire partie avec enthousiasme, comme le suggérait M. Mulroney. Ces 2 partis ont bien trop peur de déplaire au ROC en s’ouvrant aux demandes québécoises d’autonomie « ^provinciale ».
Raison de plus pour voter encore…Bloc.
A M Paiement .
Toiut à fit en accord avec vous.
Harper était dans les vaps .
A Mario Goyette.
Je pense que le taux de votation sera très faible.
Le résultat du scrutin pourrait nous donner des surprises .
Ce n’est pas la faute des électeurs d’aller ou non voter.
Rien de nouveau !
Je doit pas être seul de mon camp, ont vote bloc, et ils discutent par la suite telle une proportionelle pour diviser tout ça ! ABC comme à Terre Neuve
Monsieur devrait enfin tout comprendre que si les Canadians élisent Harper pour défendre les intérêts du Canada au Québec, c’est leur responsalilité; nous, au Québec, nous décidons d’élire le Bloc pour défendre les intérêts du Québec à Ottawa.
Un grand oubli lors du débat des chefs: ANDRÉ ARTHUR. C’est le seul politicien que je connaisse qui a le courage d’être à la fois député (très absent) et chauffeur d’autobus (très présent?).
En éliminant Arthur on a refusé de donner la parole au «prolétariat souffrant», au «vrai monde», au «monde ordinaire». Juste ciel je constate qu’en utilisant ces concepts de haut niveau, je vais avoir l’air d’un vieux syndicaliste de la CSN des années 60 et 70. Je bats ma coulpe et je ferme mon mâche-patates, comme le dirait VLB.
JSB
Duceppe a remis les pendules à l’heure en détruisant l’illusion fédéraliste
Il peut sembler paradoxal à certains que des souverainistes se fassent élire sur la scène fédérale, mais s’il est une chose que Gilles Duceppe a réussi à rappeler à tous au cours du débat en français, c’est bien celle-ci: contrairement à ce qu’ont prétendu les autres chefs de parti, la question de la place du Québec à l’intérieur du Canada est loin d’être réglée!
Le chef du Bloc québécois a remis les pendules à l’heure, et il a su le faire avec panache, humour et mordant. Les Québécois n’en attendaient pas moins de lui et il a remporté son pari en démontrant clairement la pertinence de la présence des députés bloquistes à Ottawa: de peur de vexer leurs électeurs canadians, aucun des autres chefs n’a eu le courage de se porter à la défense des intérêts du Québec. Au contraire, ils ont tous fait en sorte de minimiser l’importance de cette question qui fâche à l’extérieur de la Belle Province. Pas un seul ne s’est engagé à faire respecter la loi 101 au sein des organismes fédéraux implantés au Québec. Faut le faire! C’est pourtant le « minimum syndical » auquel on est en droit de s’attendre de la part de dirigeants politiques qui ont la prétention de faire fonctionner encore longtemps ce pays asymétrique et dysfonctionnel. « Faisons comme si de rien n’était »: telle semble être leur devise…
Et on s’étonnera que les Québécois ne se reconnaissent pas dans des partis fédéralistes incapables de joindre le geste à la parole!
L’illusion fédéraliste est apparue dans toute sa clarté au cours de ce débat. Il faut reconnaître au chef du Bloc le mérite d’avoir su en faire la démonstration « par l’absurde », en quelque sorte, c’est-à-dire en mettant en lumière les incohérences et les contradictions des autres chefs.
On pourra accuser Duceppe de n’être qu’un chien de garde, mais au moins il a su faire tomber les masques: au lendemain de ce débat fort révélateur, Layton n’illusionne plus personne d’autre que lui-même en prétendant qu’il formera le prochain gouvernement; de même, il est vite apparu que la « fibre » québécoise d’Ignatieff est cousue de fil blanc; l’air absent et satisfait de Harper donnait par ailleurs à entendre qu’il ne lèvera pas le petit doigt pour répondre aux demandes légitimes du Québec, pour la simple raison qu’il sait pertinemment qu’il n’a pas besoin du Québec pour former un gouvernement majoritaire.
La boucle est bouclée.
La leçon à retenir de cet exercice de lucidité? Seul le Québec peut et doit prendre son destin en main et décider de ses politiques en matière de langue et d’immigration, de santé et d’environnement, de développement économique et de politique extérieure, etc.
Merci, Monsieur Duceppe, de nous avoir rappelé que nous formons à peine 2 % de la population nord-américaine et que nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes pour assurer notre propre développement ainsi que notre rayonnement dans le monde!
Aux Québécois de montrer qu’ils ont retenu leur leçon de français en se tenant DEBOUT le 2 mai…
Normand PAIEMENT
Le débat de mardi s’adressait aux Rocanadians, celui de mercredi s’adressait aussi aux Rocanadians, sauf les interventions de Gilles Duceppe qui naturellement s’adressaient aux Québécois.
Ces deux débats ont démontré une fois de plus l’intention très claire du Rocanada de ne rien changer au statu quo constitutionnel de 1982 lésant le Québec. Malgré la mission fédo des médias de masse au Québec voulant extraire de l’espace publique tout débat sur la question nationale depuis 15 ans les bloquistes demeurent la majorité des représentants élus du Québec à Ottawale et le demeureront tant que perdurera la sujétion du Kwibek au régime colonialiste rocanadian.
Duceppe a très bien fait, beaucoup mieux que mardi. Il avait l ‘avantage de la langue et connait ses dossiers, Jack s’ est aussi démarqué. Ignatieff fait trop professeur et se laisse allé dans la démagogie contre le Québec..Harper était égal a lui-même.
Ce débat aura t-il un impact au Québec sur le résultat électoral?
Avec les éliminatoires de hockey, la passion politique faible au Québec et de façon assez similaire dans le Canada si le résultat des sièges ressemble à la dissolution du parlement fédéral, il ne faudra pas s’en étonner. Au Québec, nous aurions eu une préférence pour une élection québécoise afin de faire disparaître le gouvernement libéral.
Actuellement tout semble se dessiner avant le prochain sondage Léger sur l’élection fédérale pour la maintenance d’un Bloc entre 44 et 48 sièges, 9 ou 11 sièges conservateurs, 14 ou 17 libéraux, 1 ou 2 sièges NPD.
Globalement, le vote canadien malgré tout pourrait produire un gouvernement conservateur minoritaire de peu parce que la présence du BQ maintient un bloc de 45 députés et plus hostiles à l’alignement du Québec à un vulgaire satellite canadien sans résonance de son identité propre.
Le défi étant de maintenir assez de passion politique pour éviter une abstention dangereuse quant à ses conséquences.
Ce matin dans une ligne ouverte j’ ai entendu..
Hey Man..le hockey commence, au diable les élections.
Mr Langlois.
Et si le hockey était en action la journée des élections?
Est-ce qu’on aurait raison de dire que les électeurs manquent à leur devoir?
Mon opinion est que ces élections sont fades, et ne goûtent pas les ailes de poulet de la cage aux sports.
Donc bye bye les élections pour plusieurs.On criera à l’indifférence des gens vis-à vis la politique mais je pense qu’on en est là et las ….
DOMMAGE !!!!!
En voulant rendre le tout plus digestible, on n’a évité de parler d’un paquet de sujets.Une formule où le bon peuple peut proposer ses sujets est un avantage sauf qu’ on perd de vue l’ensemble de l’oeuvre.On effleure les thèmes populistes et on oubli le fond qui est le bilan de ce gouvernement.
Reste que j’ai écouté jusqu’à la fin ce qui n’est peu dire.Quand même pathétique de voir M.Duceppe vanter la politique de Pearson quant à notre rôle pacifiste dans le monde.Un peu plus et Trudeau était glorifié..Encore une autre évidence que le débat constitutionnel semble derrière nous.Peut-être Mme Marois,au cours du week end, pourra nous donner une idée du comment elle pense rendre le tout à la mode.
@Richard Laurin
Votre réflexion sur l’intervention de Duceppe quant au rôle du Canada de l’ère Pearson dénature les faits.
Oui il a dit ce que dites qu’il a dit. Mais vous oplitérer complètement le contexte et en faites une interprétation qui est, selon moi, très galvaudée.
Nous étions très loin d’une glorification éventuelle de PET par Duceppe, loin s’en faut. Duceppe faisait juste remarquer à quel point dernièrement le Canada s’était engagé sur une pente qui n’avait jamais été prise antérieurement.
Quant au débat constitutionnel, je n’ai pas l’impression que Duceppe l’a oblitéré. Ce fut même un moment important, celui où il directement demandé des précisions sur la volonté d’Ottawa de travailler sur une constitution satisfaisante au regard des revendications unanimes et historiques du Québec. N’oublions pas non plus le moment où Duceppe a apostrophé son interlocuteur sur l’absence de volonté du gouvernement fédéral de reconnaître la loi 101 dans ses relations avec les domaines assujettis à la loi fédérale des relations de travail.
Je pense que Duceppe n’a rien caché dans le domaine constitutionnel.
Comme je l’avais préalablement indiqué, je ne me suis tapé ni le premier ni le second débat.
Trop superficiels, en plus d’être terriblement barbants. De loin préférable aurait été une formule qui aurait accordé une demi-heure à chacun des chefs pour que ceux-ci puissent présenter leurs programmes, et nous expliquer pourquoi ces programmes seraient appropriés aujourd’hui.
En considérant le contexte tant du point de vue de ce qui se passe ici que de ce qui se façonne au niveau international.
De la sorte, cela aurait mis un peu de viande autour de l’os.
À faire le tour des impressions, je lis que Gilles Duceppe se serait « montré moins souvent enragé » lors du deuxième affrontement, selon Monsieur Bousquet. Comme se montrer outré en permanence constitue sa marque de commerce depuis toujours, le chef du Bloc a apparemment fait certains efforts pour se contenir…
En ce qui concerne les trois autres, ils se seraient montrés chacun égal à lui-même.
Ce qui n’augure rien de bon pour nous puisqu’il aurait impérativement fallu que le chef libéral Michael Ignatieff se signale par une performance hors pair. Parce que c’est lui qui constitue le véritable – et seul – rempart que nous ayons pour nous éviter un autre gouvernement conservateur, probablement majoritaire de surcroît cette fois. Pas le Bloc, ce dernier contribuant au contraire à une détestable continuation d’un régime conservateur-allianciste-réformiste d’extrême-droite.
Enfin, de ces deux débats quasi-totalement inutiles, le moins inutile des deux a probablement été le premier. Dans la mesure où il aurait été regardé en Ontario, et où le chef libéral aurait marqué des points (mais ça, je n’en sais rien). Parce que seul l’électorat ontarien pourrait venir à notre rescousse en accordant un bon appui à l’équipe de Michael Ignatieff. Pour à tout le moins empêcher une victoire majoritaire de la formation d’extrême-droite créationniste de Stephen Harper.
Vraiment dommage que nous, du Québec, devions compter sur les autres pour nous éviter le pire. Sous prétexte que seul le Bloc veille sur nos intérêts, alors que tout indique que bien au contraire le vote massif en sa faveur nous garantit presque une longue période cauchemardesque.
Ah… mais que je suis donc bête! Un gouvernement hautement détestable à Ottawa pourrait tellement nous indisposer, ici au Québec, que cela permettrait possiblement la tenue d’un troisième référendum qui serait enfin gagnant pour le OUI. Et nous pourrions alors claquer la porte au Canada, portés par une formidable vague momentanée d’acrimonie.
Parce qu’il faut ce qu’il faut, n’est-ce pas?
Si le peuple québécois ne veut pas se séparer de ses partenaires canadiens, et cela majoritairement, alors il ne reste plus qu’à provoquer l’avènement de crises. Puis, à sauter rapidement sur l’hiatus au cours duquel l’indignation collective sera à son paroxysme pour arracher un référendum gagnant à une population non-disposée en ce sens en temps normal.
Et le meilleur moyen de parvenir à tout faire basculer, c’est de répéter que seul le Bloc veille aux intérêts du Québec. Quasiment une « légende urbaine »…
Pourtant, au lendemain d’une (petite?) majorité de OUI arrachée lors d’un référendum opportuniste – si la stratégie pour le Bloc d’avoir contribué à l’élection d’un gouvernement conservateur majoritaire fonctionne – il sera malgré tout matériellement impossible de déplacer le territoire du Québec ailleurs sur le globe.
Nos voisins seront les mêmes qu’aujourd’hui. Et il sera dans nos meilleurs intérêts de bien nous entendre avec eux. Tant les Canadiens que les Américains. Ce qui risque d’avoir été bien mal engagé, suite à avoir provoqué une scission par le biais d’une fabrication opportuniste. Sans oublier non plus le mécontentement interne de la part de ceux et celles qu’on aura incités à opter pour le OUI en battant le fer pendant qu’il était chaud, et qui se réveilleront par la suite.
Soit, le Canada ne fonctionne pas aussi bien qu’il le pourrait.
Mais la solution n’est pas du côté de la séparation. Que ce soit la séparation du Québec, ou de la Colombie-Britannique, ou de l’Ontario, ou de quelque région que ce soit. La seule véritable solution se trouve du côté d’un réaménagement de la fédération en une réelle confédération. Et sans gouvernement central. Que ce dernier soit transformé en une agence de services, sans le moindre pouvoir décisionnel. Une simple agence commune aux diverses régions canadiennes qui seraient dorénavant souveraines sur leurs territoires respectifs. De ce côté se trouve ce qui serait pour tous préférable, « a mari usque ad mare ».
Et dire que nous sommes là à foncer à toute vapeur dans la direction opposée…
@ Claude Perrier
Votre solution est-elle réalisable ? Vous pensez vraiment que le ROC désire former plusieurs autres pays souverains ? (Mis à part le Kwibek qu’il ne désire pas autrement que pour le trahir, le flouer et l’assujettir à sa constitution)
Gilles Duceppe a su donner le ton au débat, c’est-à-dire qu’il a ramené sur le terrain des réalités québécoises, tous partis confondus, les discours programmés d’un océan à l’autre des autres chefs de partis. Une constitution signée, des dépenses fédérales non proportionnelle au pro rata de leur population respective dans les autres provinces, le décalage entre le discours et la réalité en matière de reconnaissance de la spécificité québécoise et tutti quanti. Il s’est ainsi démarqué comme étant le meilleur orateur dans la mesure ou son discours les forçait à regarder le Québec pour ce qu’il est, une réalité sociologique et culturelle différente.
En contrepartie, le discours de Harper est apparu pour ce qu’il est, un monologue pré enregistré débité avec des allures d’un robot qui n’a pas vraiment le contrôle de ses boutons puisqu’une question lui étant adressée se voyait offrir des réponses tout à fait à côté de la plaque. Le pire à entendre, c’est lorsque le robot se mettait à bafouiller, ce qui avait pourtant le mérite de nous indiquer que quelque chose s’approchant de l’humain se cachait là-dessous.
Quant à Ignatieff, il avait presque quitté les airs hautains où sa notoriété et son statut ont l’habitude de respirer pour emprunter pour la circonstance des airs d’un professeur avec ses élèves. Le bon professeur avait même l’air de leur proposer toutes les visions qui correspondraient à un monde quasi parfait où toutes les différences et les contradictions se seraient envolées en fumée devant tant de bonne volonté.
Pour sa part, Jack Layton a joué les chats de ruelles qui savent montrer leurs griffes au moment où l’on s’y attend le moins. Tous les autres chefs ont eu droit à ses coups de griffes administrées avec le plus angélique des sourires. Seul Gilles Duceppe lui a montré que lui aussi pouvait jouer à ce petit jeu. Mais ce sont les libéraux et les conservateurs qui ont encaissé le plus ses remarques acidulées les montrant comme de vieux comparses qui se sont épaulés plus souvent qu’autrement lors des votes en chambre.
Le ROC n’est pas une entité monolithique, Monsieur Gascon.
Sauf pour la langue anglaise (principalement), les intérêts, les priorités, les ressources, et bien davantage diffèrent beaucoup d’un endroit à l’autre. Et puis, il existe déjà ici et là des mouvements qui prônent ce qui équivaut à la souveraineté régionale.
Un peu partout à travers le Canada, des voix s’élèvent pour dire que l’ingérence d’Ottawa dans des tas de dossiers propres aux régions est très malvenue. Le fer commence à être chaud du Pacifique à l’Atlantique…
Et puis, il y a le Conseil de la fédération qui regroupe depuis ces dernières années les premiers ministres provinciaux. Une occasion pour ceux-ci de discuter entre eux de leurs préoccupations particulières, sans avoir le gouvernement fédéral central dans les jambes.
Si, suite au scrutin qui arrive, les Conservateurs devaient remporter une majorité, il est fort probable que le niveau de mécontentement montera de quelques crans. Pas seulement au Québec.
À part les bornés créationnistes d’extrême-droite, qui sont vraisemblablement une bande d’irrécupérables, il y a plein de Canadiens ouverts d’esprit. Des Canadiens qui pourraient réagir pour peu qu’un gouvernement central veuille trop leur dicter quoi faire et comment le faire.
Ces Canadiens ouverts sont nos meilleurs alliés.
Ensemble, en raison de la concordance de nos intérêts respectifs, nous pourrions refaçonner le Canada. En faire une véritable confédération. Une confédération où chaque région serait souveraine sur son territoire, et unie aux autres pour la gestion de certains services communs (la poste, la monnaie, etc.).
Une fenêtre spatio-temporelle (comme dans Back to the Future…) est à la veille de s’ouvrir. Si nos alliés canadiens et nous-mêmes profitions du moment pour nous y engouffrer ensemble, le Québec deviendrait de fait souverain, tout comme les diverses régions canadiennes. Et le tout se sera fait dans la bonne entente et le respect mutuel. Parce que chacun y aurait trouvé son compte.
Une approche autrement préférable à celle qui consisterait à fomenter des chicanes pour, en fin de compte, claquer la porte. Et une approche probablement beaucoup plus réalisable, en pratique.
@ Claude Perrier
Vous croyez vraiment à une confédération des diverses régions du Canada?
Parfait! Même si je suis d’avis que votre idée n’est qu’une illusion fédéraliste de plus, je suis prêt à vous prendre au mot.
Mais faisons d’abord la souveraineté du Québec!
On verra bien alors si les autres régions lui emboîtent le pas…
Si vous avez raison, il sera toujours temps de former une Union canadienne sur le modèle de l’Union européenne (qui, je le rappelle, est la création d’Etats souverains et indépendants).
Par conséquent, je vous suggère de procéder par étape: donnons-nous d’abord un pays!
Si vous êtes d’accord pour que nous unissions nos efforts en ce sens, je suis partant, car, comme bien des Canadians et des Québécois – et comme vous sans doute -, j’en ai marre de ces discussions constitutionnelles qui n’en finissent plus!
Cordialement,
Normand PAIEMENT
M. Paiement, votre idée est bien bonne en principe mais pas trop, en pratique à cause du fait que, selon votre scénario, le Québec devrait se séparer avant de négocier une véritable confédération. Dans cette condition, il y aurait quel pourcentage de OUI à un référendum sur la simple souveraineté du Québec « la séparation » ?
.
@ Claude Perrier
Je crois que ce qui cimente l’unité du ROC en plus de sa langue commune c’est le territoire, le multiculturalisme bétonné dans sa constitution, et enfin l’emprise sur sa colonie Kwibek en guise de glaçage sur le gâteau. Ce que vous percevez être des revendications autonomistes d’autres provinces sont en fait que des demandes toutes naturelles de moins d’ingérence de la part de leur gouvernement central (Ottawa) dans leur économie locale respective tout comme au Québec où les régions demandent plus de maîtrise des pouvoirs décisionnels sur leur économie locale. Voilà pourquoi votre projet de confédération ne me semble pas sérieux ou réaliste. Le Conseil de la fédération n’est qu’un outil supplémentaire de pression sur le gouvernement central que John James Charest et ses pairs provinciaux se sont donné pour défendre des intérêts d’ordre économique et budgétaire. Ce conseil n’a pas, depuis sa création il y a huit ans, créé ne serait-ce que de petites vaguelettes dans le paysage politique rocanadian et québécois.
M. Claude Perrier
Vous écrivez:
«À part les bornés créationnistes d’extrême-droite, qui sont vraisemblablement une bande d’irrécupérables, il y a plein de Canadiens ouverts d’esprit. Des Canadiens qui pourraient réagir pour peu qu’un gouvernement central veuille trop leur dicter quoi faire et comment le faire.»
Le 2 mai prochain nous pourrons constater il y a combien de Canadiens ouverts d’esprit. Alors nous verrons bien si votre thèse a quelque fondement.
Personnellement j’en doute. Je crois que nous risquons fort de nous retrouver avec un gouvernement Conservateur majoritaire. Si c’est le cas M. Perrier, allez-vous reconsidérer votre vision du Canada ?
«Les hommes trébuchent parfois sur la vérité, mais la plupart se redressent et passent vite leur chemin comme si rien ne leur était arrivé.» [Winston Churchill]
@ Gilles Bousquet
Monsieur Bousquet, votre question demanderait une réponse élaborée. J’y reviendrai peut-être dans un autre contexte.
Pour l’instant, je me contente simplement de souligner que l’idée suggérée par M. Perrier de créer une confédération des régions canadiennes m’apparaît comme une illusion. (Vous en connaissez beaucoup de Canadians qui pensent de la sorte? de partis politiques fédéraux prêts à défendre cette idée? Je pense plutôt que ce sont des fantasmes de fédéralistes québécois qui ont peur d’assumer pleinement leur « québécitude » et qui refusent de regarder la réalité en face..)
Ci-dessus, Denis Drouin complète et renforce mon argumentation en ce sens.
Je doute par ailleurs qu’il soit pertinent de revenir au concept de souveraineté-association. Cela équivaudrait à compter encore une fois sur le bon vouloir du ROC, comme le fait M. Perrier.
Ce n’est rien de plus que du « wishful thinking » en vertu duquel les fédéralistes québécois entretiennent de faux espoirs.
La réalité, c’est que les Québécois ont le choix entre prendre leur destin en main ou laisser les autres décider à leur place.
Si la peur doit l’emporter sur nos aspirations légitimes, c’est que nous ne méritons pas de survivre en tant que peuple, c’est tout!
Soit on décide d’ajouter notre voix au concert des nations, soit on continue de se comporter comme des colonisés!
Le choix appartient au peuple souverain et à ceux qui prétendent le guider dans un sens ou dans l’autre.
Mais faudra bien se brancher tôt ou tard, sinon c’est le ROC qui va nous f… à la porte avant longtemps… et nous l’aurons bien mérité!
Entre « l’indépendance tranquille » et « l’indépendance honteuse » (sachant que l’option fédéraliste « version québécoise » n’en est plus une), quel est le moindre mal, selon vous?
Cordialement,
Normand PAIEMENT
PS – Il n’y a qu’à lire et à écouter les commentaires qui fusent de partout depuis le déclenchement de l’élection fédérale pour constater que la question de la place du Québec dans l’ensemble canadien est loin d’être réglée. A l’heure de la mondialisation galopante, la question de l’autonomie des peuples est plus que jamais d’actualité. Ceux qui pensent le contraire se leurrent. Alors, quand est-ce qu’on décide d’en finir une bonne fois pour toutes avec cette histoire pour enfin passer à autre chose!?…
Merci à M. Gascon, à M. Paiement, ainsi qu’à M. Drouin de s’intéresser à ce que je raconte. Même si aucun ne semble partager mes propos.
Le prochain gouvernement fédéral sera-t-il majoritaire? On le dirait bien. Conservateur majoritaire? Hélas.
Cela signifie-t-il que la plupart des citoyens canadiens hors Québec sont des bornés finis? Certainement pas.
Serait-il possible, malgré un gouvernement fédéral conservateur-allianciste-réformiste majoritaire d’extrême-droite, d’espérer réformer la fédération canadienne? À mon avis, oui certainement. L’occasion n’aura jamais été meilleure depuis longtemps.
Et comment? En allant vers tous ces Canadiens ouverts d’esprit qui seront terriblement contrariés par un gouvernement central obtus et voulant tout contrôler. En allant vers ces Canadiens qui sont véritablement nos alliés.
Le Canada, ce vaste territoire riche en ressources, est un bien précieux et un vecteur d’avenir pour nos générations futures. Un immense territoire allant de l’Atlantique au Pacifique, et comprenant de plus le pôle au Nord.
Mais, pour l’heure, cet espace s’étendant sur des milliers de kilomètres a un grand besoin de réorganisation. À commencer par l’élimination du palier politique fédéral, lequel n’est vraiment qu’un rouage au mieux inutile, et trop souvent nuisible. Les régions sont beaucoup plus aptes à gérer chacune leur territoire propre.
Alors si la grogne prévisible commence à se manifester, suite à la réélection probable des Conservateurs, il serait fort désirable que nous allions prestement de l’avant et tenions rencontres et conciliabules avec ceux des Canadiens qui sont nos alliés, ceux-là qui se sentiront brimés par un gouvernement central usurpant leurs prérogatives, venant s’immiscer sans invitation dans leurs platebandes.
Rejetons une fois pour toute ces idées contre-productives de chicanes et d’affrontements. Cela ne nous mènera jamais à ce pays de Cocagne tant désiré. Soyons enfin pragmatiques. Envoyons paître tous les politiciens bornés, autant les nôtres que ceux hors Québec. Retroussons-nous les manches et planifions-nous enfin un avenir qui réponde à nos aspirations communes. D’un océan à l’autre.
Bien sûr, cela ne se fera pas en criant « lapin! ». Il faudra y consacrer temps et efforts. Mais l’objectif en vaut infiniment la peine.
M. Paiement, si les Québécois continuent à refuser majoritairement de séparer le Québec du ROC, nous devrions opter alors pour le statut-quo ? Ne pas envisager d’autres solutions constitutionnelles ? Dire, ça sert à rien de penser à une autre solution, parce que le ROC ne voudra pas ?
60 % des Québécois ne veulent pas de la simple souveraineté du Québec parce qu’ils croient, à tort ou à raison, qu’ils ont plus de chances de prospérer à l’intérieur du Canada, qu’à l’extérieur. Qu’il vaut mieux considérer le ROC comme un actuel ou futur partenaire, moins contrôlant, que comme un actuel ennemi…etc.
J’appuie M. Perrier dans sa vision… Mais ce plan de match sera toujours refusé par une opposition vive, une opposition de plus en plus aggressive à défaut d’être plus nombreuse…
Pour le réaliser ce projet, nous devrons nous montrer tenaces et déterminés.
Nous le sommes.
À M. Perrier qui écrit : «Même si aucun ne semble partager mes propos.»
Je partage vos propos, M. Perrier. Considérer le ROC comme un ennemi est très mauvais pour le Québec sauf pour les esprits obtus qui cherchent les défauts chez les autres. Quand nous cherchons bien les bêtes noires, nous trouvons, chez nos compatriotes itou.
@ Claude Perrier,
Monsieur, connaissez-vous un seul fédéraliste canadian qui partage votre point de vue?
Je connais pour ma part trois chefs de parti qui ont une vision différente de la vôtre, plus quelques grandes gueules qui n’ont de toute évidence pas une très haute opinion des Québécois en général et de la langue française en particulier. En voici un bel exemple: http://www.vigile.net/Some-Quebecers-Want-To-Re-Conquer. Le commentaire de l’auteur de cette diatribe en dit long sur la côte que vous aurez à monter avant de convaincre le ROC du bien-fondé de votre démarche. (« Pratte is an ethnocentric Quebecois nationalist », peut-on y lire notamment. Plus fédéraliste que l’éditorialiste de La Presse, tu meurs! Ce qui n’empêche pas les Canadians de la trempe de Galganov de le crucifier…)
Expliquez-moi ce qui vous motive à aller ainsi au-devant des coups, je ne vous comprends pas. Pour moi, c’est du masochisme pur et simple.
Bonne chance quand même!…
@ Gilles Bousquet
Monsieur, j’ai confiance qu’une majorité de Québécois voudront se donner un pays quand ils auront enfin compris que le Canada n’est plus une option pour eux.
Si vous croyez qu’il existe une autre solution, faites-la connaître à un maximum de gens! Sachez néanmoins que d’autres ont déjà essayé avant vous et ont reçu une fin de non-recevoir du ROC, comme je le disais plus haut. Libre à vous de tenter votre chance à votre tour!
Pour ma part, je préfère garder mes énergies en vue de construire un pays à ma mesure, qui fait déjà trois fois et demi la France en superficie, ne l’oublions pas!
Vous et M. Perrier comptez trop sur la bonne volonté des autres. Galganov le dit clairement dans sa virulente diatribe: « Quebec needs Canada far more than Canada needs Quebec ». Pour un nombre croissant de Canadians, le message à l’endroit des Québécois concernant le Canada est le suivant: « Take it or leave it! »
N’espérez pas autre chose que le statu quo. Si ça vous convient, tant mieux pour vous!
Mais je sens que de plus en plus de Québécois ne veulent pas se satisfaire de cette réponse. Ils ont compris qu’il vaut mieux se prendre en main que de dépendre des autres. C’est beaucoup plus stimulant!
L’avenir nous dira ce qu’il ressortira de tout ça…
Cordialement,
Normand PAIEMENT
M. Paiement, vous avez les bons arguments calmes et poliment.
Je dirais que la souveraineté pure « la séparation du Québec du ROC » pourrait se faire, au mieux, en 2 étapes.
La première étape : Aller chercher une majorité solide chez les Québécois pour une véritable confédération canadienne formée d’États souverains qui acceptent de se donner certains services communs comme la monnaie et ce qu’ils voudront bien, ce qui pourrait en rester là si l’affaire se fait.
Si, après avoir obtenu un solide OUI à une véritable confédération, le ROC dit NON au Québec, l’idée de séparation « souveraineté pure du Québec » devrait prendre de la force. Une claque sur la gueule comme ça serait de nature à faire réfléchir les Québécois…rapidement.
Je faisais allusion à Monsieur « Layton »
Stephen Harper et son entourage : à être traités dans les plus brefs délais pour aliénation mentale et autres désordres émotifs.
Le comportement maladif de ces derniers donne beaucoup à penser et peu à l’imagination. Tout est là. Mépris des institutions parlementaires, mépris des droits, mépris des individus, mépris des foules non partisannes, crainte maladive de la confrontation, complexe de la persécution attendue, crainte de la proximité, etc. On a l’embaras du choix.
Je passe sous silence cette habitude du mensonge éhonté, flagrant. Comment en sommes-nous arrivé là? L’exercise de la démocratie, c’est son côté sombre. Des individus sans scrupules s’en servent pour mieux l’étouffer. Ironique, n’est-ce pas?
Michael Ignatieff fait maintenant des efforts pour être plus homme d’état. Il parle maintenant sans texte apparent. Il fait du progrès. Tout espoir n’est pas perdu. Il y a encore du temps devant nous pour terrasser la bête, mais nous n’avons plus de temps à perdre.
Tout sauf les Conservateurs fascistes. Ce n’est pas aux créneaux qu’il faut monter, pas aux baricades qu’il faut courir. Non. Il faut au contraire sortir des fortifications et charger l’ennemi et le bouter hors d’atteinte du pouvoir. Il faut réduire à la portion congrue, c’est-à-dire à pas grand chose, comme on a fait au parti Progressiste-Conservateur : deux députés, ces ennemis de la démocratie et du système parlementaire. Ces amis de Coprporate America et associés qui nous sucent le sang. Exemple : le prix indéfendable du pétrole sous prétexte de trouble en Libye.
Sus à l’ennemi!
Beaucoup de bruit pour rien!
@ Gilles Bousquet
N’avez-vous pas l’impression que tout a déjà été tenté?
Le problème n’est pas de convaincre les Québécois de « donner une nouvelle chance » au ROC, mais de convaincre les Canadians de donner une chance aux Québécois de s’exprimer et de respecter leur vision du Canada.
C’est ce que j’appelle « l’illusion fédéraliste »: on aimerait tellement que le ROC nous aime! (Sauf qu’on n’a pas le contrôle là-dessus. On ne peut que s’aimer soi-même… Et je pense que de plus en plus de Québécois en sont là: ils n’ont pas besoin du regard des autres pour se trouver beaux… sans être prétentieux pour autant! Ils sont juste bien dans leur peau, même si les autres ne le sont pas forcément.)
Il faut donc arrêter d’attendre que le ROC apprécie notre différence culturelle. Cela n’arrivera JAMAIS, on en a la preuve tous les jours!
Même Harper argumente désormais en disant que lui seul peut venir à bout des « séparatistes »… pour peu qu’il obtienne une majorité le 2 mai!
Qui ce genre d’argument ridicule et usé jusqu’à la corde peut-il convaincre encore, selon vous: les Québécois qui en ont vu et entendu d’autres? ou les Canadians qui, s’ils en ont aussi entendu des vertes et des pas mûres au fil des dernières décennies, en ont peut-être assez eux aussi qu’on les prenne pour des imbéciles? C’est ce que nous saurons peut-être le 2 mai, les enfants!
Mais soyons sérieux! Si Harper obtient la majorité qu’il convoite, ce sera le meilleur argument dont disposeront les souverainistes pour faire comprendre aux Québécois que les deux solitudes sont à jamais irréconciliables!
Je n’ai plus 20 ans et la vie m’a appris qu’on obtient de meilleurs résultats en étant patient et persévérant plutôt qu’en ruant dans les brancards.
La « force tranquille » de l’âge me permet de prendre du recul face aux événements. Je regarde le match tel qu’il se déroule sous mes yeux, pas tel que j’aimerais qu’il se déroule (même si je sais ce que je veux). Mais je reste conscient que je ne suis qu’un simple « gérant d’estrade » au fond.
Si tous ceux et celles qui s’invectivent mutuellement ou s’inventent des scénarios catastrophe sur ce blogue et les autres que je « fréquente » pouvaient se rendre compte à quel point ils nous en apprennent davantage sur eux-mêmes et sur leurs propres peurs que sur la réalité qui se déroule sous nos yeux, ils prendraient un grand respir et se détacheraient de tout ça pour revenir à eux-mêmes, pour se débarrasser de leur attitude défensive et envisager l’avenir avec plus de sérénité. Et là ils pourraient éclairer les autres de leur lumière et chercher à construire un monde meilleur au lieu de toujours dénigrer ceux qui ne pensent pas comme eux.
Car moins il y aurait de bruit de fond, mieux nous pourrions, individuellement et collectivement, voir enfin la lumière au bout du tunnel.
Bonne réflexion et à la prochaine, car on n’est pas encore complètement sortis de ce fameux tunnel!
Normand PAIEMENT
M. Paiement, tout n’a jamais été entièrement tenté. Il y a toujours de nouvelles façons d’aborder une situation et, quand nous y arriverons, il va se présenter d’autres portes. Nous ne serons jamais arrivés à la fin de ce que nous pourrions vouloir comme fin, une marche sans fin
L’humain est ainsi fait que, dès qu’il obtient ce qu’il désire, il s’empresse souvent de désirer autre chose, ce qui est son esprit créatif, en mouvement, tout le temps.
Tout n’est pas entièrement blanc et noir. Se séparer ou pas, voilà la question difficile et chaque camp a peur des conséquences des choix de l’autre. Restreindre notre territoire pour protéger le français ou le laisser grand, pour protéger les opportunités continentales bilingues ? Chaque solution possède ses attraits particuliers. La preuve : Nous sommes séparés, à part assez égales, en 2 clans de Québécois intelligents qui réfléchissent à faire ou ne pas faire le pas de la séparation de façon gagnante-gagnante ou perdante-perdante.
Le ROC nous perçoit souvent de la mauvaise façon mais ça pourrait changer. « Sont pas plus bêtes que nous « .
Comme conclusion, je vous cite : « Je n’ai plus 20 ans et la vie m’a appris qu’on obtient de meilleurs résultats en étant patient et persévérant plutôt qu’en ruant dans les brancards.»
@ Gilles Bousquet
Merci de me citer!
C’est parce que je suis patient et persévérant que je ne désespère pas d’assister à la naissance du pays du Québec avant la fin de mes jours…
Et vous, qu’espérez-vous?…
Normand PAIEMENT
PS – Monsieur Bousquet, les Canadians ne sont certainement pas plus bêtes que nous. Je les soupçonne toutefois d’avoir du Canada une vision différente de la vôtre et de celle des fédéralistes québécois. Les faits le démontrent amplement. C’est pourquoi je suis d’avis que les deux positions sont irréconciliables et qu’il vaut mieux garder ses énergies pour construire le pays du Québec plutôt que de tenter une énième fois de persuader les Canadians de prendre notre point de vue en compte. Mais libre à vous d’essayer si ça vous chante! Je serais toutefois curieux de savoir ce qui vous motive à emprunter à votre tour cette voie et comment vous comptez vous y prendre pour rallier les Canadians à votre cause…
M. Paiement, les autres Canadiens anglophones du ROC « Rest of Canada » pensent d’abord « économie » faire de l’argent et bien gagner sa vie. Ce genre d’objectifs est aussi le lot de la moitié des Québécois qui placent l’économie avant la protection de la langue française au Québec.
Nos souverainistes, au contraire, croient, dur comme fer, que nous serions plus prospères dans un Québec séparé du Canada ou que, même si nous étions moins riches, séparés, ça serait pour une bonne cause, la pérennité du français en Amérique du nord.
Qui a raison, qui a tort ? Comme le chantait Aznavour : Je n’ai pas le coeur à le dire, on ne voit pas le temps passer.
Comment rallier les autres Canadiens à la cause d’une véritable confédération d’États souverains canadiens ? En nous décidant, pour commencer, ici au Québec, entre la simple séparation, trop minoritaire chez les Québécois, et la fédération centralisatrice et anglicisante actuelle.