Comme à tous les congrès du PQ depuis 1996, le fameux vote de confiance envers le chef vole la vedette et fait souvent oublier les débats de fond…
Ce samedi, le vote de confiance envers Pauline Marois ayant atteint un niveau spectaculaire – 93,08% -, il ne pouvait définitivement pas en être autrement… Même la présentation du résultat sur écran géant se faisait sur un fond d'images de feux d'artifice! C'est tout dire.
Sauf que… Sauf que, dimanche, le débat sur la question linguistique allait tout de même lui voler la vedette en prenant un tournant, disons, un tantinet suréaliste. http://www.ledevoir.com/politique/quebec/321404/affichage-unilingue-francais-pauline-marois-met-le-hola
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Chronique d'un vote voué à l'échec..
Alors que le samedi, le retour l'affichage commercial français unilingue avait été voté en atelier à l'unanimité – ce qui incluait même quelques députés -, le dimanche après-midi, après une manoeuvre réglementaire d'une militante demandant que le vote soit «reconsidéré», les près 1700 délégués ont voté massivement contre…
Une fois, bien entendu, que leur chef ait pris la parole au micro pour exprimer son profond désaccord avec le retour, voté la veille en atelier à l'unanimité, aux provisions orginelles de la Loi 101 sur la langue d'affichage commercial.
Et donc, les militants, ont facilement et rapidement compris que s'ils votaient contre la position de leur chef, le résultat créérait une crise politique au sein même du PQ. Mais surtout, il aurait effacé tout l'effet politique positif du vote de confiance massif que venait à peine de recevoir Mme Marois…
Dimanche, dans son point de presse de fin de congrès, Mme Marois répondait en anglais que si, en bout de piste, la direction du PQ avait «laissé passé» la proposition elle-même jusqu'à ce qu'elle se rende en atelier, c'est parce qu'elle était persuadée qu'elle serait «battue» dès ce moment-là… Grosse erreur d'analyse.
«Erreur», parce que quiconque vit à Montréal, ou la visite plus ou moins souvent, est à même de constater la réanglicisation croissante du «visage français» de la métropole économique du Québec. Comment se surprendre alors que ce désir de corriger la situation soit également partagé par les militants du parti qui, après tout, a fait adopter la Loi 101 en 1977?…
Mme Marois et son député Pierre Curzi, ont également fait valoir qu'ils devaient «choisir leurs combats» et que, par conséquent, ayant réussit à faire adopter des mesures aussi «structurantes» que l'application de la Loi 101 aux cégeps et aux entreprises de 11 à 49 employés, l'affichage commercial serait moins prioritaire.
Qu'on le partage ou non, l'argument se défend. Tout au moins, au niveau strictement politique…
Mais là où j'en suis presque tombé de ma chaise, c'est lorsque Mme Marois a répété, à plusieurs reprises, qu'elle ne voulait pas refaire «un nouveau combat juridique». Et surtout, que le Québec avait été «débouté» sur la question de l'affichage français «jusqu'à l'ONU»! Imaginez ça…
Pourtant, si elle prend le pouvoir, elle propose, avec raison, de tenir tête à la Cour suprême en usant de la clause dérogatoire de la Charte canadienne des droits pour interdire les «écoles passerelles» anglaises , mais elle s'y refuserait pour l'affichage pour cause de ne pas vouloir «refaire un débat juridique»… Et ce, parce que le Québec, en 1993, aurait été débouté jusqu'à l'ONU… Vous me suivez?
Ou la chef péquiste n'a pas souvenir des circonstances des événements qu'elle cite… ou personne ne l'en a informée correctement. Mais une chose est claire, l'argument massue de l'ONU ne tient tout simplement pas la route. Sans compter qu'il alimente cette légende urbaine voulant que la Loi 101 soit en quelque sorte un outil de répression des droits des minorités…
Et voici pourquoi invoquer l'«ONU» est une erreur.
En 1988, Robert Bourassa avait invoqué la clause dérogatoire pour protéger la section de la Loi 101 sur l'affichage commercial d'un jugement de la Cour suprême qui le déclarait inconstitutionnel.
Mais en 1993, M. Bourassa devait décider s'il allait ou non reconduire cette clause dérogatoire (tout gouvernement, provincial ou fédéral, qui s'en prévaut, doit décider après cinq ans s'il la reconduira ou non pour un autre cinq ans).
Or, ça faisait longtemps qu'il savait qu'il n'allait pas la reconduire. Mais comme son usage en 1988 par Robert Bourassa avait été très populaire dans l'opinion publique francophone, il lui fallait une porte de sortie ou un prétexte pour ne pas le faire en 1993.
L'avis arrive sous forme de porte de sortie:
Cette porte de sortie, elle est venue courtoisie, non pas de l'ONU elle-même, mais d'un avis émis par son comité des droits de l'Homme.
Cet «avis», basé sur une interprétation de l'article 19 du Pacte sur les droits civils, condamnait ce que ce comité voyait comme une «restriction à la liberté d'expression». Ce faisant, à l'instar des cours suprêmes canadienne et américaine, il considérait que l'affichage commercial «fait partie de la liberté d'expression» – un concept pourtant peu crédible…
Un véritable cadeau tombé du ciel pour le gouvernement Bourassa, lequel, pouvait en plus jouer sur la corde sensible de l'«image internationale» du Québec…
Mais pour avoir longuement étudié le sujet à l'époque, j'avancerais plutôt que la vraie raison du refus de reconduire la clause dérogatoire en 1993 était toute autre.
En fait, cet avis du comité des droit de l'Homme allait lui servir de prétexte parfait pour permettre aux Libéraux de renverser l'effet d'une décision qui, en 1988, leur avait coûté cher au sein de la communauté anglo-québécoise.
Ce prix avait compris la démission fracassante en 1988 de trois ministres anglophones: Herbert Marx, Richard French et Clifford Lincoln. De même que la création du Parti égalité, lequel remporterait quatre sièges à l'élection de 1989.
Bref, sur la forme, cet avis d'un comité de l'ONU fut instrumentalisé politiquement par M. Bourassa pour l'aider à justifier sa décision déjà prise de ne pas reconduire la clause dérogatoire. La direction du PQ serait sage de s'en rappeler.
Mais aussi, sur le fond, cet avis, en plus de constituer une ingérence dans la gouvernance souveraine d'un État, ne tenait pas debout.
Il était connu que le gouvernement Bourassa n'avait pas présenté un argumentaire solide pour défendre sa propre décision de 1988. Ce faisant, les membres du comité – lesquels connaissaient déjà peu la situation objective de la langue française au Québec et au Canada – en furent en plus fort mal informés par le gouvernement lui-même.
Donc, cet «avis» était mal ficelé et reposait sur des données incomplètes, étudiées de surcroît par des membres dont l'expertise sur cette situation unique était déficiente. Sans compter qu'il constituait une ingérence directe dans l'exercice souverain du pouvoir par l'Assemblée nationale.
Ce qui explique pourquoi à l'époque, le constitutionnaliste réputé Henri Brun, dénonçant la «grande désinvolture» de ce comité de l'ONU, avait également qualifié cet avis d'«ukaze cassant»!
Alors, sachant tout cela, Mme Marois pourrait tout au moins avoir la sagesse de cesser d'INVOQUER ce même «ukaze» comme justification à sa décision de ne pas retourner à l'affichage commercial français unilingue.
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(*) Pour le congrès et surtout, la suite politique des choses, j'y reviendrai dans ma chronique régulière (mise en ligne le mercredi et en kiosque, le jeudi)…
Quel autre pays ou province, au monde, possède une loi qui défend l’affichage en anglais s.v.p. ? La France ? L’Italie ? Las Chine ?
Si l’anglais était défendu sur les affiches au Québec, est-ce que le chinois le serait aussi ?
La prédominance de l’affichage en français me semble suffisant et le français, langue de travail pour les entreprises de 11 à 50 employés aussi.
Madame Legault.
Je vous cite:
« Et donc, les militants, ont facilement et rapidement compris que s’ils votaient contre la position de leur chef, le résultat créérait une crise politique au sein même du PQ. Mais surtout, il aurait effacé tout l’effet politique positif du vote de confiance massif que venait à peine de recevoir Mme Marois… »
La fête n’a pas duré longtemps et a tourné au vinaigre. La bande de guimauves à Charest peuvent maintenant jouer leur cassette à volonté; les péquisses se radicalisent, sont dangeureux…
J’aurais préféré un congrès sans pépin, juste pour VOIR la tête des députés libéraux Courchesne et Moreau aujourd’hui, eux qui ironisaient sur le vote de confiance de Pauline Marois en fin de samaine. On a quand même retenu le volte face de dimanche mais le mal était fait.
J’ajouterais que ça m’a fait sourcillé quand j’ai entendu l’affaire de l’ONU, Merci de votre mise au point.
Votre carnet est très réaliste.L’allumette a mis le feu !
La fête fut de courte durée et comme le dit Mario , ça fait rire les enfants.
C’est ma version moderne…
Le PQ est un parti de radicaux, dit Charest
C’est bien connu, les guimauves ont horreur des radicaux.
L’actualité politique québécoise est forte. Le BQ en difficulté accrue face aux néodémocrates à Montréal, en Outaouais et face aux conservateurs toujours à Québec.
Mme Marois récolte 93% comme vote de confiance mais peine a procurer 36% de suffrages au PQ contre l’ombre d’un parti et un PLQ usé dans les sondages.
La gouvernance souverainiste est une voie qui peut se défendre afin de tenter d’avancer contre un statu quo que je qualifie de totalitaire.
Un totalitarisme du statu quo que les deux chroniqueurs ouverts à la souveraineté dans les médias en dehors du Devoir: Mme Legault et M.Lisée sous estiment presque également.
Josée Legault souffre précisément d’impatience devant l’immobilisme des forces politiques québécoises à faire face à leurs responsabilités devant la condition précaire du Québec français à Montréal précisément.
Elle sait mais pas suffisamment encore comment le statu quo semble plaire aux Québécois en considérant cette nouvelle rumeur depuis peu d’une nouvelle attraction des Québécois et parmi ses plus jeunes pour un parti fédéral, le NPD qui promet comme antérieurement les autres partis fédéraux, une hypothétique réforme hypothétique du fédéralisme advenant un éventuel et incertain gouvernement du NPD maintenant ou dans cinq ans.
Sur le sujet. c’est un symptôme justement de la force du statu quo que de considérer que sur la langue française, il faut chez Mme Marois comme chez les militants et moi compris passer d’une étape à la fois pour améliorer le visage français de Montréal.
Pendant qu’effectivement la rue St Catherine par l’affichage est résolument bilingue et que pour le symbole, le Musée des Beaux Arts offre maintenant aux visiteurs une réception parfaitement bilingue et surfaite, Pauline Marois confronté à la difficulté de la question linguistique récupère l’argument douteux d’un avis des libéraux de l’ONU pour demander un changement de décision sur la proposition pour l’affichage unilingue français tout comme en complément, plusieurs péquistes reconnus de la direction ou un autre qui est auteur d’un blogue indéterminé ont fait leurs la notion libérale à la Robert Bourassa du français langue prédominante plutôt que celle du français langue commune.
À l’honneur de J.Legault, elle valorise contrairement à d’autres chroniqueurs, la notion juste et souveraine du français langue commune rejetant celle du français langue prédominante qui n’est qu’une boîte de pandore contre l’idée d’une maintenance d’un Montréal francophone.
Face au statu quo en termes d’humeur personnelle, je doute des Québécois de leur capacité non seulement de vouloir un jour se procurer un pays et par moments, je vais jusqu’à douter de leur volonté de survivre en tant que nation de langue française.
Dans un blogue, on peut livrer ses sentiments face à certains sondages, face à une élite majoritaire de francophones prêts à se vendre aux plus offrants qu’ils soient politiciens fédéraux, entrepreneurs divers.
Au Québec, plus ça change, plus c’est pareil. Avons-nous vraiment évolués depuis Duplessis ou si l’on veut plus récemment depuis Trudeau et Bourassa? On peut douter.
Le chroniqueur n’est pas libre d’exprimer ses états d’âme, le blogueur oui.
Je ne partage pas le pessimisme de ceux qui voient l’effet positif du vote de confiance envers le chef du PQ annulé par les péripéties concernant la langue d’affichage. Ce parti peut maintenant se prétendre aussi uni ou discipliné que ceux de ses adversaires. Il peut même s’enorgueillir d’avoir pu le faire sans les barbelés dressés autour de quiconque ose poser une question dérangeante aux congrès, comme des libéraux en ont déjà fait la démonstration, ou en empêchant quiconque ne possédant pas leur imprimatur d’avoir accès à leurs réunions comme chez les conservateurs. Les ronchons des adversaires et leurs cortèges de suivants trouveront toujours des raisons de s’indigner facticement des réussites du leadership du PQ. Ils se montreront d’autant plus négatifs qu’ils prendront conscience que leurs flèches ratent leur cible. Ils ont sont malgré tout quitte pour leur rhume.
Il en est ainsi parce que qu’on le veuille ou non, la question de la langue d’affichage ne peut être mise sur le même pied stratégique que celle du leadership du PQ. Vouloir un leadership unifié et soutenu est le souhait légitime et réaliste des partisans de n’importe lequel parti. Vouloir imposer une seule langue sans compromis dans un pays qui en reconnaît officiellement deux, comme si nous formions déjà un pays souverain, est une illusion. Pour obtenir ce résultat pour la langue d’affichage, il faudra au préalable affirmer et obtenir notre souveraineté. C’est à l’obtention de ce résultat que sont maintenant conviés les souverainistes convaincus pour que leurs souhaits fondés se réalisent.
Je ne voudrais pas jeter de l’huile sur le feu, mais que voulez-vous, à essayer d’éteindre parfois, on ne fait que répandre les flammes…
Pour ce qui est du radicalisme du PQ, Jean Charest a raison. Landry s’était opposé à l’idée d’assujettir les cégeps à la loi 101. Il trouvait cette idée ‘trop radicale’… Quelques années plus tard, nos militants péquistes enjoués appuient cette idée à l’unanimité, tout en rejetant, car ‘trop radicale’, l’idée d’une francisation complète de l’affichage.
Alors, laissez-moi deviner: Ce qui est trop radical aujourd’hui, ne le sera plus demain, il me semble…
Il ne faut pas grand chose ici parfois pour que les comparaisons entre allégeance politique et aliments mous se fassent entendre…
Mais c’est tellement facile, quand on est assis sur son gros steak, d’insulter ceux qui ne partagent notre ‘vérité’…
Le PQ est un parti de radicaux, selon Charest
Sur le blogue de Radio-Canada, Charest se fait brasser par les radicaux libres…
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2011/04/18/002-charest-reaction-pq.shtml
Toujours les mêmes, d’ailleurs…
Comme Pierre Bouchard, je doute (souvent) de la volonté des Québécois de se donner un pays, et (parfois) de survivre en tant que nation. Malgré cela, si l’on est convaincu que l’indépendance est la seule façon d’y arriver, on doit continuer à la promouvoir.
Je n’ai pas encore reçu de réponses à ma question de mon premier commentaire, plus haut.
Qui sait ça ?
Trop c’est comme pas assez. À trop vouloir assaisonner la sauce on la gâte.
Bien que je crois que vous ayez raison Mme Legault, je comprends aussi les raisons de l’establishment péquiste.
Mieux vaut un soldat vivant qu’un héros mort disait-on.
Que les péquistes commencent par prendre le pouvoir. Il y a assez de pain sur le planche qu’ils ne risqueront pas de s’ennuyer. Quand, à partir des commissions d’enquêtes qui seront installées, les citoyens découvriront toute l’ampleur de la pourriture du gouvernement Charest, il est fort à parier que l’opinion publique sera alors, à bon droit, disposée à accepter des mesures plus drastiques pour la santé globale de la collectivité.
Pierre Bouchard a tout a fait raison de dire que l’ensemble des québécois préfèrent se laisser aller et ne désirent pas entendre parler d’indépendance. Nous préférons en tant que peuple continuer à laisser les autres décider à notre place.
Et avec le gouvernement Charest qui gère la province tout croche, est en train de nous endetter comme jamais auparavant, on ne s’en sortira pas. Nous avons vraiment l’impression que ce gouvernement est là pour nous écraser au bout de façon à ce qu’on ne pourra plus se relever la tête.
Nous sommes vraiment faits pour un »pitit pain »
Si d’aventure le PQ réitère sa volonté de former un « bon » gouvernement « provincial » lors des prochaines élections tout sera mis en oeuvre pour discréditer et ridiculiser ce parti dans la population.
Souverainiste je me ferai alors un devoir de participer personnellement à son discrédit et à le tourner au ridicule. Cette pratique du PQ de l’alternance souverainisme / provincialisme, souverainiste dans l’opposition et provincialiste dans l’exercice du pouvoir, en répugne plus d’un(e). « Chat échaudé craint l’eau froide »…À suivre.
@ Gilles Bousquet
Michel Bertrand
« On va toujours trop loin pour ceux qui vont nulle part » Pierre Falardeau
Les Québécois sont tordants. Ils savent qu’ils vivent au Canada et qu’il y a deux langues officilelles : le français et l’anglais. On ne peut interdire l’usage d’une langue officielle sans se faire rabrouer par la Cour Suprème du Canada.
En Ontario, l’imbécile raciste fracophobe Howard Galganof a perdu sa cause dans le scénario inverse. Il voulait interdire l’usage du français sur les affiches des commerces.
Si les Québécois veulent se débarasser de l’anglais dans l’espace publique, qu’ils votent pour la sécesion pure et dure. Il restera toujours les écoles, universités, radios, télées, journeaux, périodiques, magasines, etc pour la communauté anglophone qui décidera de rester parmi nous après la sécession.
Pour répondre en partie à M. Bousquet. Aux USA, des états ont voté contre l’usage publique de la langue espagnol. Chose amusante, désormais, les hispanophones sont plus nombreux que les afro-américains aux USA. Et, selon les projections démographiques, ils riquents d’imposer le bilinguisme officiel aux USA par la force du nombre. C’est-y pas croquignol et hillarant. Ces racistes Américains phagocités par leurs anciennes victimes : souvenez-vous de Alamo. 🙂
Le chinois n’est pas une menace au Québec. En Colombie-Britannique, si, si on tient à la pureté de la race… 🙂 Cela dit, les Chinoises ont de sacrées belles jambes et les bébés asiatiques sont à croquer.
M. Gingras, est-ce que vous pouvez me nommer un seul État des États-Unis qui aurait passé une telle loi ? La Floride y avait déjà pensé mais, est-ce qu,elle l’a fait ?
M. Gascon qui écrit : « »On va toujours trop loin pour ceux qui vont nulle part » Pierre Falardeau »
M. Gascon, le PQ n’est pas allé plus loin pour une très bonne raison : Il manque de souverainistes au Québec pour gagner un référendum.
Vous aurez beau discréditer le PQ comme plusieurs souverainistes le font actuellement, ce n’est pas avec ça que vous aller aider LA cause.
M. Gingras, les Chinois sont nombreux en Colombie-Britannique, la langue chinoise devrait y être bannie sur les affiches à cause de cette menace de « chinoisisation » ?
Bonjour M. Bousquet!
Malheureusement, je ne me souviens plus des états, car il y en avait plusieurs, tous anciens territoires Mexiquains avant la conquête ou l’achat par les USA. Ma mémoire ne me permet plus de vous être plus utile. 🙁
Pour ce qui est des Chinois et autres asiatiques, je crois que les habitants de la Colombie-Britanique sont seuls habilités à répondre à cette question. Personnellement, je trouve que l’on a suffisamment d’ennuis avec deux langues officielles sans compliquer les choses. Les Chinois sont des néo-canadiens, ils doivent donc s’intégrer et non s’imposer. Cela tombe sous le sens. On est pas en 1867. Le vin est tiré et les nouveaux venus doivent le boire.
Pour ce qui est de la langue d’affichage, du moment qu’on y trouve l’une des deux langues officielles en prééminence, cela me convient. D’ailleurs, à Montréal, dans le quartier chinois, il y a des raisons commerciales en caractères chinois. Qu’il n’y ait pas de français, Loi 101, ça me défriserait.
J’espère avoir satisfait votre curriosité. 🙂
Si la Colombie britannique n’interdit pas le chinois bientôt dans sa province, sur les affiches et ailleurs itou, ils vont finir à être si nombreux et si chinois, qu’ils vont finir par chinoiser la Colombie qui va finir par s’appeler : Colombie chinoise.
Il n’y a pas que le français de menacé au Canada, l’anglais l’est aussi…en Colombie. La Chine n’a qu’à y déménager 1 % de sa population, ce qui devrait donner autour de 13 millions de nouveaux Canadiens colombiens.
Au Québec, pour nous protéger de la chinoisisation, faudrait faire comme les Israéliens en Palestine, ériger un mur autour du quartier chinois de Montréal en leur permettant de magasiner à la Place Desjardins…quand même..
Nous avons déjà assez du danger de l’anglicisation.
@ Gilles Bousquet
Allez, je me lance à nouveau!
Je ne saurais vous dire si la Chine ou l’Italie « possède une loi qui défend l’affichage en anglais », mais je peux vous parler de la France, puisque j’y habite depuis maintenant 14 ans.
La réponse est simple: NON, la France n’a pas besoin de loi pour protéger sa langue.
D’ailleurs, autant que j’aie pu en juger, les annonces en anglais n’y sont pas tellement nombreuses, hormis dans les régions touristiques comme celle où j’ai le privilège de vivre actuellement. (Le $US est toujours aussi recherché, même s’il a pris une sérieuse débarque par rapport à l’euro ces dernières années…)
Et vous savez pourquoi la France n’a pas besoin de loi 101?
Tout simplement parce qu’on parle français en France! Les Français ne sont dans l’ensemble pas angoissés à l’idée qu’ils pourraient être anglicisés un jour, ce qui ne les empêche pas de faire tout naturellement de nombreux emprunts à l’anglais. Il n’y a qu’au Québec qu’un stop n’est pas un stop mais un « arrêt », et qu’un parking n’est pas un parking mais un « stationnement », comme en ont décidé certains puristes à la noix!
Mais revenons à l’essentiel: la France n’a pas besoin de loi 101 parce que la France est un PAYS! C’est aussi simple que ça!
La journée où les Québécois auront compris ça, soit ils décident de se mettre tous à l’anglais et de parler anglais, même entre eux, sous prétexte que c’est la langue de communication internationale et que le nationalisme est dépassé, comme le prétendent en coeur nos amis canadians, soit ils prennent leur destin en main et s’ouvrent sur le monde sans se renier pour autant…
Merci de m’avoir tendu la perche, Monsieur Bousquet!
Dialoguer avec vous est un véritable plaisir!
Normand PAIEMENT
@ Monsieur Bousquet
Pour faire suite aux dires de monsieur Serge Gingras qui affirme que plusieurs états américains, aux États-Unis, ont voté contre l’usage publique de l’espagnol, mais qui ne se souvient plus de ses références. Je peux, vous confirmer, avec source à l’appui, ce qui suit:
— »À la fin 2007, on comptait 29 États américains qui avaient adopté l’anglais comme langue officielle . » (ces états sont énumérés par ma source)
–D’autres états se préparent à adopter une législation visant l’unulinguisme: le Kansas, le Massachusetts, le Michigan, l’Ohio, la Pennsylvanie, le Rhode Island, le Texas, le Wisconsin….. »
— »Du côté des lois, de nombreux états ont adopté des mesures concernant la langue de la justice et/ou de l’éducation afin de promouvoir l’anglais et de garantir sa prépondérance, voir assurer l’exclusivité à la seule langue anglaise: le Colorado, le Connecticut, l’Idaho, le Maine, le Michigan, le Nevada, le New Hampshire,l’Oklahoma, l’Oregon, le Texas, le Vermont, le Wisconsin, New-york. Les objectifs généraux qui guident les législations américaines peuvent se résumer ainsi:
1) Suppression des services de traductions simultanées dans les hôpitaux.
2) Suppression des services téléphoniques d’urgence en espagnol.
3) Impression des bulletins de vote en anglais seulement.
4) Suppression de l’espagnol comme langue pouvant êttre utilisée devant les tribunaux et autres services publiques.
5) Suppression des services de scolarisation bilingue et tout ce qui les accompagne.
6) Suppression des stations de radio et de télévision diffusant dans des langues autres que l’anglais.
7) Élimination des ouvrages en langue étrangère dans les bibliothèques publiques.
8) Information téléphonique et annuaires disponibles en anglais seulement.
9) Élimination des écritaux, panneaux d’affichage et signaux routiers rédigés en espagnol.
10) Informations touristiques en anglais seulement.
11) Publicité en anglais seulement.
12) Élimination des informations publiées en espagnol sur les logements subventionnés par l’état. »
Cf: JACQUES LECLERC, dans »Aménagement linguistique dans le monde, section Amérique du Nord, sous-section »Les politiques linguistiques des États américains », 2007, consulté le 20 avril 2011, sur le site:
http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/amnord/usa/-3pol
N.B. Il faut lire dans son entièreté les informations détaillées par cette source car des nuances et des précisions y apparaissent.
Merci M. Boivin, pour les intéressants renseignements.
Je n’ai pas vu de défenses à afficher en d’autres langues que l’anglais.
Les pauvres Américains, de langue espagnole, qui croient passer leurs vies aux États-Unis, en n’apprenant pas l’anglais, vont demeurer en bas de l’échelle sociale et vont traîner plein de problèmes.
Les États-Unis ont bien raison de ne pas vouloir dispenser leurs services en 35 langues, ce qui leur coûterait un bras. Au Canada, nous en avons deux et, pas une de plus…faudrait pas.
M. Paiement, la France est un pays, à l’intérieur de l’Union européenne. Elle est souveraine mais…moins qu’avant.
La langue anglaise semble prendre le dessus du pavé à l’Union européenne, ce qui ne devrait pas trop angliciser la France, trop rapidement, même si les Français nous semblent, d’ici, très anglophiles. La pente, vers l’anglicisation, pourrait bien être glissante en France aussi.
Les émissions de « variétés » qui nous viennent de France nous présentent souvent des chansons anglaises, même de chanteurs francophones.
L’Union européenne est maintenant, presque une véritable confédération, ce qui serait une bonne idée pour le Québec et le Canada « Une confédération est formée d’États souverains ».
M. Gingras, à propos des Chinois de la Colombie britannique : «Le vin est tiré et les nouveaux venus doivent le boire.»
Si nos Indiens avaient eu votre principe, comme principe, vu qu’ils étaient les premiers habitants, depuis longtemps, nous parlerions aujourd’hui les langues qu’ils parlaient : inuit, abénaki, algonquin, attikamek, cri, malécite, micmac, innu, wyandot, mohawk etc.
La démocratie étant ce qu’elle est, il s’agirait seulement que les Chinois deviennent majoritaires en Colombie, élisent des députés chinois et passent des lois les favorisant, pour changer l’histoire et même le nom et les langues de la province en Colombie chinoise ou votent pour se séparer du Canada…sky is the limit.
Il ne faut pas confondre immigration et invasion. Si 10 millions de Chinois immigraient au Canada ils devraient s’assimiler, devenir canadiens, pas nous chinoiser sous prétexte qu’ils sont maintenant plus nombreux.
Pour ce qui est des hispanophones aux USA, c’est un juste retour des choses. On a volé d’immenses territoires aux Mexiquains : on récolte ce que l’on sème. Les hispanophones ne sont pas forcément unilingues. Comme nous, ils peuvent apprendre l’anglais et le font, sauf qu’avec l’immigration illégale un très grand nombre d’hispanphones ne parlent pas encore l’anglais. Sans l’immigration illégale, l’économie américaine serait dans la misère. Ils ont besoin des brasseros mexicains et autres mais ne veulent pas l’admettre. Ce sont de sales hypocrites, racistes et profiteurs.
Si les Français avaient gagné la guerre contre l’Angleterre, en 1763 et que les Anglais ne s’étaient pas emparés du Canada, nous serions en effet une nation de métis polyglottes, en prenant pour acquis que la politique de Champlain aurait prévalue, cest-à-dire, les mariages mixtes et la fusion des indigènes et des nouveaux arrivants.
Mais tout cela est de la fiction. Il y avait de l’eau dans le gaze entre les Canadiens et les premières nations. Nous n’étions pas des anges, bien que nous ayons eu des alliés chez les premières nations contre l’envahisseur anglo-américain.
Nous avons envahit l’Amérique du Nord, nous n’avons pas émigrés. Les Indiens nous ont subits, ils ne nous ont pas invités. Ce fut la loi du plus fort, pas du plus respectueux. Les Anglais ont été vaches, nous l’étions moins. C’eut été une autre histoire eussions nous gagné. 🙂
Un énorme merci à M. Boivin pour ses lumières. 🙂
En fin de semaine, nous étions à Trois-Rivières et avons eu le plaisir de dialoguer avec un couple de jeunes Français au Québec pour quelques jours. Une neurologue et un géologue. La neurologue nous a dit que les réunions d’équipes à l’hôpital, à Paris, se déroulaient en anglais, sous prétexte que le matériel d’information dans le millieu scientique est rédigé en anglais.
Tous les menbres de l’équipe sont Français sauf une Allemande qui baragouine le français mais maîtrise mieux l’anglais. Le travail, lui, se fait en français, tout de même.
Cordialement
M. Gingras, il y a environ 500 000 Chinois en Colombie britannique sur une population de 4 millions. Ils ne leur manquent qu’un petit effort d’immigration pour que les Chinois, sans invasion, y deviennent majoritaires.
Pour les Espagnols, les Américains leur disent : Allez à la guerre en Afghanistan et en Irak et, si vous en revenez, nous vous accorderons la citoyenneté, américaine, ce qui est leur rêve : Des Américains anglophones avec un peu d’espagnol, à la maison, pour la culture originale.
D’accord que nous avons moins massacré nos Indiens que ceux des Anglais. Nous les avons même convertis sauf ceux qui ont été martyrisés nos missionnaires en robes longues.
Content de savoir que nos cousins, Français de France, ne travaillent pas exclusivement en Anglais comme au Moulin Rouge.
M. Gingras, faudrait lire, dans mes commentaires précédents : « Nous les avons même convertis sauf ceux qui ont martyrisé nos missionnaires en robes longues.» à la place de «Nous les avons même convertis sauf ceux qui ont été martyrisés nos missionnaires en robes longues.»
Ma première réaction à la lecture de cet article fut d’en envoyer une copie à madame Marois juste pour être certain qu’elle en prenne connaissance ; il me semblait que l’article parlait tellement bien par lui-même qu’il n’était pas besoin d’y ajouter mes propres commentaires.
Après lecture des pages et des pages de commentaires hors-propos apparaissant ci-dessus je m’aperçois combien je risquais alors de donner un coup d’épée dans l’eau et si, par impossible, le message se rendait à sa destinataire, il risquait d’arriver tellement déformé qu’on ne saurait prévoir ce que cela véhiculerait !
Je m’explique : à la fin du congrès j’ai applaudi le revirement que la chef avait su donner à la proposition dont il est ici question ; j’ai même apprécié l’astuce ayant consisté à se servir de cet épisode « onusienne » pour mieux faire tourner le vent. Il m’apparaît toutefois totalement inapproprié de revenir subséquament sur ce bon coup en y mêlant cette fois l’ONU pour de bon ( l’avis d’un comité de l’ONU n’est pas un jugement de l’ONU ! ). Félicitations madame Legault pour cet excellent article.
Désolé: Dans mon commentaire précédent, le lien pour atteindre ma source (L’aménagement linguistique dans le monde) (et ce que j’en ai cité) n’a pas fonctionné. Je fais une dernière tentative pour y arriver:
1) Cliquez sur:
http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/
2) Puis dans la page d’accueil, à gauche, cliquez sur »Amérique du Nord »
3) Ensuite, dans l’index, cliquez à l’item 3: »Les États-Unis d’Amérique »
4) Et, enfin, cliquez à 3: »Les politiques linguistiques des États Américains:Présentation générale »
@ M. Bousquet
Message reçu. 🙂
@ Gilles Bousquet
Monsieur, vous avez tout dit (encore une fois): « Une confédération est formée d’États souverains »!
Que dire de plus, sinon: Qu’attendent les Québécois pour se doter enfin d’un État souverain!?
Il sera toujours temps, par la suite, d’inviter le ROC à former une véritable confédération (si nos voisins le veulent bien), vous ne trouvez pas?
Mais procédons par étape: d’abord la souveraineté!
C’est la seule étape dont la réalisation ne dépend que de nous et pour laquelle nous n’avons pas à attendre le bon vouloir des autres…
Vouloir faire le contraire (solliciter le ROC AVANT que le Québec soit souverain), c’est « mettre la charrue avant les boeufs », comme on dit!
Pis encore, c’est se mettre à genoux en suppliant les autres…
Le ROC ne nous respectera (et ne nous prendra au sérieux) que le jour où nous nous tiendrons DEBOUT, pas avant!
C’est une simple question de psychologie élémentaire.
Vous agissez comment, vous, face à quelqu’un qui quémande tout le temps?…
Cordialement,
Normand PAIEMENT
Mais, M. Paiment, votre plan est bien beau mais il y manque un léger élément mais assez important : S’il est vrai que nous n’avons pas besoin des autres Canadiens du ROC pour réaliser la souveraineté du Québec, il nous faut absolument une majorité de Québécois qui veulent voter OUI à la simple souveraineté du Québec et nous ne l’avons pas.
Pour changer un contrat de mariage, il est plus simple de le faire sans commencer par divorcer.