Au-delà des sondages, ce lundi, 2 mai 2011, chaque électeur décidé à aller voter, autant au Québec qu'au Canada anglais, aura un choix important à faire.
Mais ici, la question est plus complexe encore.
Comme je l'écrivais dans ma chronique du 27 avril, les électeurs doivent en même temps choisir qui portera la «voix» distincte du Québec à la Chambre des communes. http://www.voir.ca/blogs/jose_legault/archive/2011/04/27/l-226-cher-la-proie-pour-l-ombre.aspx
Or, cette réponse ne sera pas sans conséquences, potentiellement même majeures.
Voici d'ailleurs comment le Toronto Star voit ces mêmes conséquences – lequel, en éditorial, donne son appui au NPD: «The party is on the verge of a historic breakthrough in Quebec, which would go far toward establishing it as a truly national party. Pushing back the Bloc Québécois is an enormous service to all Canadians. For the long-term unity of the country it is vital to have a national federalist leader trusted in Quebec as well as other regions. Layton's roots in Quebec have proven key to this.» http://www.thestar.com/opinion/editorials/article/983376–toronto-star-endorses-the-ndp
Et, voici comment je l'écrivais ici ce même 27 avril: «Quel que soit ce choix, il sera légitime. La voix du peuple est souveraine. L'important est d'aller voter. C'est alors que l'on saura si le Québec désire ou non – pour reprendre l'expression du stratège libéral John Duffy – "normaliser" sa participation au sein du Canada en accordant sa confiance à un parti national. Si oui, le réalignement des planètes politiques, ici et au Canada, risque d'être spectaculaire et ses effets, proprement imprévisibles…»
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Quant au PLC, son «sort» à moyen terme dépendra essentiellement de deux choses.
Primo: si Stephen Harper récolte une majorité ou une minorité de sièges.
Secundo: s'il perdra ou non son statut d'opposition officielle.
À terme, si tel devait être le cas, plusieurs se poseront alors la question que je posais dans ma chronique du 6 avril – ici, avant la montée du NPD: assisterons-nous, ou non au «déclin de l'empire libéral»?… http://www.voir.ca/blogs/jose_legault/archive/2011/04/06/le-d-233-clin-de-l-empire-lib-233-ral.aspx
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Sur ce, au-delà des préférences des uns et des autres, soulignons la détermination et le courage dont auront fait preuve, tout particulièrement, les deux chefs sûrement les plus «malmenés» par cette fin spectaculiare et surprenante de campagne: Gilles Duceppe et Michael Ignatieff.
Pour Gilles Duceppe, la tempête néo-démocrate a cela d'injuste qu'elle fait oublier la popularité et le respect dont il jouissait pourtant jusqu'à la mi-campagne.
La politique est un sport extrême. Et parfois, elle devient aussi amnésique.
Quant à Michael Ignatieff, force est de reconnaître qu'il aura mené, avec énergie, une campagne respectueuse des adversaires, avec un programme détaillé mais passé inaperçu, comme c'est souvent le cas, paradoxalement, lors des campagnes électorales (!).
Et, parlant «courage», soulignons aussi celui de Jack Layton. Non seulement il aura confondu tous ceux et celles qui, en début de campagne, le bombardaient de questions sur son «état de santé» comme s'il était presque sur son lit de mort, mais il aura aussi livré la fin de campagne fédérale la plus étonnante des derniers dix ans.
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Du côté de Stephen Harper, par contre, ce fut une toute autre histoire.
Les publicités hautement négatives du PCC furent une combinaison de demi-vérités et de préjugés.
La facilité avec laquelle le chef conservateur aura continué d'exploiter l'ignorance généralisée des Canadiens quant à leur propre système parlementaire en fut un autre aspect marquant.
Et, en toute fin de campagne, face à une montée du NPD qui ne faisait plus que diviser le vote non conservateur, mais qui menaçait tout à coup son rêve d'une majorité, Stephen Harper se sera surpassé dans le département de la malhonnêteté intellectuelle, en sortant les pires arguments de peur possibles quand à la «destruction» qui attendrait le Canada avec une «coalition dirigée par le NPD» (???).
Ses tentatives répétées de contrôle des médias – et ce, jusqu'à dicter encore et encore le nombre, très restreint, de questions posées lors des points de presse (souvent tenus devant des foules hautement partisanes qui, elles-mêmes, tentaient parfois même d'enterrer les questions des journalistes) – tout cela restera aussi de triste mémoire pour la qualité de la démocratie canadienne.
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Sur ce, les VRAIS résultats seront connus lundi soir…
En attendant, bonne réflexion…
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@ Photo: Chris Wattie, LPC
Les chances sont, semble-t-il que le NPD raflera une part importante des votes au Québec et peut-être également dans le ROC, mais à un degré moindre.
Si c’est le cas, j’hésiterais beaucoup à en tirer des conclusions qui pourraient être trop hâtives. Si le NPD accroissait son influence en Chambre, il devra assumer des décisions et des positions qui jusqu’à maintenant importaient peux. Si sa montée s’avère, cela ne sera plus le cas.
Alors je ne sais pas aujourd’hui si les Québécois qui auront voté NPD le 2 mai appuieront toujours les positions du NPD au fil des mois qui suivront. J’en doute fortement bien que ce soit possible.
Si le 2 mai le Canada se retrouve avec un gouvernement minoritaire il est fort probable que nous retournions en élection avant le terme habituel de 4 ans. C’est alors que seront validées les tendances observées demain. Nous saurons si la montée du NPD était un feu de paille, si la chute du Bloc est réelle, si le PLC est un dinosaure révolu et si le PCC demeure le parti le plus fort.
L’élection du 2 mai est peut-être un moment charnière de l’histoire électorale canadienne ou peut-être dira-t-on qu’elle annonçait des changements importants. Selon moi, même le 3 mai il sera trop tôt pour l’affirmer.
«Qui vivra, verra !»
Au sujet du tsunami orange.
La crue des eaux se résorbe, la situation en voie de se stabiliser. Demain on va VOIR si seulement quelques caves ont été innondé ou si on si on est innondé de caves.
Mario Goyette
Vous n’êtes pas gentils … 😉
«Les lois de l’humour sont très sévères : on ne peut pas se moquer des victimes, des noirs des homos, des musulmans, des juifs, des handicapés … moi je dis : de qui se moque-t-on ? »
[Philippe Geluck]
M. Goyette, bravo pour le jeu de mots mais, vaut peut-être mieux être inondés de caves que de voleurs ou de hautains personnages qui se croient sortis de la cuisse de Jupiter et plus encore.
M.Drouin et Bousquet.
Je sais, la rectitude politique…
Mais n’ais-je pas commencé l’élection avec:
Vous êtes pas tannés de mourir, bandes de caves ?
Ci-git un peuple mort en chemin pour n’avoir pas su où il allait.
En 1970, sur la murale du Grand Théâtre de Québec, l’artiste Jordi Bonnet avait gravé, au grand scandale d’un bon nombre de Québécois, cette phrase du poète Claude Péloquin : Vous êtes pas tannés de mourir, bandes de caves? C’est assez!»
La phrase fit scandale à l’époque et d’aucuns supplièrent les autorités de l’illustre bâtiment, consacré aux beaux-arts, de faire disparaître un tel affront à la grande culture. Il faut en convenir, le texte n’était pas écrit dans un français impeccable. Cependant, il avait le mérite de dire ce que ça voulait dire.
Bien des Québécois ont lu ce texte en se rendant écouter les artistes «provinciaux», les vedettes du grand théâtre et de la chanson internationale. Plusieurs l’ont cité dans un écrit quelconque et, trente ans plus tard, quelques jeunes Québécois se souviennent d’avoir lu, quelque part, cette courte phrase dans un quelconque texte, dans une revue ou dans un papier qui parlait de l’apathie du peuple québécois.
Claude Péloquin était-il allé trop loin en «nous» traitant de «bandes de caves» ? Pas sûr ! La précision était là; l’effet fut remarqué mais les Québécois ne prirent conscience que partiellement qu’ils étaient ce qui était écrit sur le mur de l’illustre théâtre. A mon sens, il faudrait réécrire ce texte en lui donnant les couleurs du temps, la teinte d’une époque tricotée par le nihilisme, le défaitisme, le nombrilisme, l’individualisme, le narcissisme. Car, l’avachissement est à son comble. Le peuple se meurt de ne plus avoir d’idéaux, de combats collectifs. Il lui faudrait un électrochoc, un sursaut qui viendrait de l’intérieur. Un coup de théâtre, quoi!
Comme le peuple ne semble pas avoir compris, trente ans après, je sens en moi monter une certaine colère. Je sens que je dois dire ce que je vais écrire, comme un coup de coeur, comme un cri qui se doit d’être lancé.
Québécois, vous êtes pas écoeurés, tannés, exaspérés, fatigués, en beau maudit, en beau fusil, en beau tout ce que vous voudrez, de vous faire exploiter, manger la laine sur le dos; vous n’êtes pas tannés de vous faire mentir, de vous faire culpabiliser par les forces économiques, les forces politiques, les propagandes, les publicités fédérales, les publicités québécoises, les annonces dans les journaux de vendeurs de toutes sortes de choses qui ne vous serviront à rien ? Vous n’êtes pas tannés de vous faire mener par des gens qui n’ont le goût que de garder le pouvoir pour mieux s’engraisser, se remplir les poches, tannés de voir des gens courir après le même pouvoir pour faire exactement ce qu’ils ont dénoncé chez ceux qui l’exerçaient avant eux ?
Vous êtes pas écoeurés, tannés, fatigués d’entendre parler les politiciens, de gauche ou de droite, du centre et de l’extrême centre, dire toujours ce qu’ils ont envie de faire avec les moyens qu’ils n’ont pas et n’ont aucun espoir d’avoir, de vous faire claironner par ces mêmes politiciens que c’est toujours la faute du gouvernement précédent si ça ne marche pas, que c’est toujours la faute de l’autre gouvernement si ce gouvernement d’ici ne fonctionne pas, que la Constitution, ce n’est pas si important que cela et que même si le Québec n’a pas signé celle de 1982, ça peut fonctionner quand même, alors que ceux qui crient de telles inepties savent bien que c’est tout à fait le contraire, que tout pays normal vit à partir de sa première loi écrite qui est la loi constitutionnelle de base et que c’est sur celle loi fondamentale que s’assoient toutes les autres lois écrites par le Parlement ?
Vous êtes pas tannés de vous faire lessiver le cerveau tous les soirs avec les bulletins de nouvelles qui recommencent et répètent «ad nauseam» toujours les mêmes niaiseries sur Mom Boucher, sur les meurtres de la veille, les scandales sexuels de l’Église catholique romaine, sur les divorces, les séparations, les enfants et les femmes battues, les avortements à la tonne, les vieillards abandonnés au bout des rues, les décrocheurs de nos belles écoles chromées et polyvalentes, les récriminations de nos prisonniers mieux logés que n’importe quel pauvre de nos cités dortoir, nos pauvres qui gèlent dans les rues de Montréal en plein mois de février ? Vous êtes pas tannés d’entendre Jean Charest nous dire qu’il n’a rien à nous dire, de voir le petit Mario dire qu’il peut tout faire en ne nous montrant jamais comment il pourra le faire, de voir Landry, un matin, séparatiste, glissant sur les chiffons rouges et le lendemain, encensé les fédéraux parce qu’il a reçu un petit chèque inattendu, inespéré, claironnant comme Duplessis, qu’on nous a tout simplement remis notre butin ?
Vous êtes pas tannés de n’entendre que du négatif, des choses en noir, des bulletins de nouvelles qui commencent par les meurtres de la rue Saint-Laurent, les vols, les viols, les escroqueries dans les gouvernements, les conflits dans les hôtels de villes, les vendeurs de «pot» dans nos écoles, les filles-mères désolées, les sidéens qui ne se comptent plus, les malades qui dorment dans les corridors, les médecins essoufflés, les garde-malades épuisées, les enseignants ébranlés et en «burn out», les écoles qui se cherchent, qui parlent d’éducation mais qui n’en connaissent plus le contenu et le sens du mot, les étudiants désorientés, déboussolés, sans idéal, qui décrochent à pochetée même si on les entretient à coup de milliards par année?
Une chose est certaine, faudrait pas retomber avec la même situation que nous avions avant le déclenchement des élections. Il y a une élection pour changer les choses alors…changeons s.v.p.
Faudrait que le mouvement souverainiste en profite, selon les résultats électoraux, pour réfléchir à son orientation carrément « séparatiste » depuis quelques années, sans obligation d’association ni de partenariat avec le ROC ou un autre pays comme les États-Unis ou même la France…peut-être.
Comme le financement de nos partis politiques fédéraux est basé sur le nombre de votes qu’ils reçoivent à chaque élection générale, les dépenses d’opération du Bloc pourraient être réduites de 30 % dès 2011, si nous nous fions aux derniers sondages sur les intentions de votes.
La vague orange est bien installée .Harper présentera son budget qui sera rejetté ( je ne pense pas à un appui des libéraux ) donc ce serait la coalition.
Est-ce que cette possible coalition se ferait avec le bloc , libéraux et évidemment NPD ? Évidemment que je fais des projections mais Harper et Ignatieff en ont tellement parlé ?
Si les libéraux refusaient?
M. Goyette, la politique est un mal nécessaire, quand même. Faut juste changer quand ceux qui sont au pouvoir, ambitionne trop.
Ne soyez pas si sombre, malgré tous ces problèmes, le Québec fait envie aux sujets à l’immigration qui désirent améliorer leurs vies même si nous y gelons en hiver « moins qu’en Sibérie » pour y attendre le printemps toujours un peu tardif.
Nous sommes, quand même, mieux que les Palestiniens et les Tchétchènes et que tous les pays avec de haut taux de chômage dont les citoyens ne rêvent que de quitter.
Dans mes derniers commentaires, faudrait lire « ceux qui sont au pouvoir, ambitionnent trop » à la place de «ceux qui sont au pouvoir, ambitionne trop » vu que c’est pluriel.
M. Bousquet
Le terme « cave » a été pas mal galvaudé dans cette élection, il fait parti des moeurs politique qu’on le veuille ou non.
Il y a l’humoriste du comté de Chambly, le gros du comté de Porneuf et ceux qui ne savent pas ce qu’ils font généralement.
P.S. Sérieusement, Je me contenterais d’une trentaine de députés du bloc demain compte rendu de la supposée vague orange qui déferle à travers le pays.
Autre sondage. Cette élection ne réglera rien, elle ne fera qu’ajouter de la distorsion à la distorsion.
http://abacusdata.ca/wp-content/uploads/2011/05/Ballot-May-1-2011.pdf
Tout ce que je retiens de cette campagne, qualifiée d’historique chez certains, est la « baloune » des sondages gonflés à l’hélium par la classe journalistique des différents médias écrits et télévisuels au Québec.
Cette campagne n’a d’historique que cette cabale menée en faveur du NPD par la classe médiatique québécoise, aura-t-elle gagné son pari soit influencer les résultats jusqu’à faire élire une majorité de candidats conservateurs à la House of commons du Rocanada ?
Même si le gouvernement Conservateur Harper a aidé l’Ontario avec montant de 10 milliards de dollars pour son industrie automobile, faudrait que les Ontariens renient ce gouvernement pollueur, primaire, guerrier et chrétien fondamentaliste pour ne lui laisser que l’Ouest canadien, comme base afin qu’il s’y concentre pour le séparer du Canada de l’Est.
M. Gascon, pourquoi est-ce que classe journalistique des différents médias écrits et télévisuels, pas mal à droite, au Québec, aurait voulu favoriser le NPD, parti de gauche ?
Qui ne se souviens pas de l’élection provinciale de 2007 et de la victoire surprise de l’ADQ et ses 41 députés. A cette élection ce sont d’abord les votes souverainistes plutôt que celles des fédéralistes qui donna à Mario Dumont le rôle de l’opposition officielle. Pourquoi ? A cause d’un chef a l’orientation sexuelle hors-norme dont beaucoup de bons souverainistes homophobes qui allaient voter pour l’ADQ s’empressa de camoufler comme la vraie raison de ce volte-face . Et comme le NPD dans cette élection-ci , l’ADQ n’était qu’un parti formé de deux de piques dont seul le chef Dumont avait une certaine notoriété et de l’expérience comme député !
Le NPD actuel n’a pas une équipe québécoise assez solide pour jouer dans la grande ligue. A part Mulcair qui d’autre pour représenter le Québec ? Imaginez-vous un seul instant que ce parti supposément très proche des québécois et de la culture francophone présente trois candidats unilingues anglophone. Mégantic, Berthier-Maskinongé et Jeanne –Le –Ber !!!! Imaginons un instant que des nationaleux ou des ex-souverainistes s’apprêtent à voter pour un tel parti.
Gerald Larose a fait les manchettes dans une déclaration qui a mes yeux était somme toute l’explosion d’un souverainiste a bout et écœuré de la valse hésitation des suiveux mous comme de la guenille face aux résultats de sondages pour le moins nébuleux et intéressés ! Pourtant notre ami Falardeau aura fait des déclarations beaucoup plus corsées et nous lui avons amplement pardonné ! Deux poids deux mesures ? Allons nous rejoindre le camp de ceux et celles qui ont ostracisés Monsieur Michaud ?
Pendant cette campagne le Bloc bashing et le Duceppe bashing n’a pas arrêter. Pendant cette campagne les » suiveux nationalistes » dont les sondages influence de façon magistrale se sont multipliés. Nous voici rendu a un deuxième » beau risque » si nous nous fions a ces sondages. La mémoire de nos nationaleux semblent embrouillée car la première fois le Canada anglais s’est bien bidonné ! Cette fois –ci ils auront de la difficulté à s’en remettre tellement ils seront crampés !
Pauvre Québec !
Pauvre Patriotes pendus pour absolument rien !
Lord Durham aura été un devin !
Et évidemment , après avoir voté a gauche au fédéral nous voterons sûrement a droite au provincial question de mêler tout le monde encore une fois !
Le problème du résultat d’élections se trouve dans le fait que 60 à 70% des gens ne suivent pas la politique sérieusement. Alors, oui les sondages risquent de ne pas se tromper. L’image en politique joue son rôle, le jeu des apparences. Gesca fait une campagne de promotion des sondages dès que se pointe des résultats négatifs pour BQ ou PQ. Le vote NPD a monté au Québec entre 8, 12 et 16% d’appuis depuis trois ans très lentement au moment ou ce vote NPD franchit la barre des 20%, il ne s’agissait plus que d’en faire la promotion comme d’une marque pour une nouvelle lessive ce qu’à fait Gesca et tous les médias intéressés à la une pour la une et au Canada.
L’espoir réside dans un sursaut de 5 à 7% de Québécois qui réalisent que de voter pour des candidats unilingues et mal préparés à la fonction de député ça n’a pas de sens. Et qu’après tout, il y avait 1,500 personnes au rassemblement du Bloc dans le compté de Papineau mardi soir à Montréal.
Le BQ au minimum strict doit faire élire 9 députés, la base de survie.
Préférablement, il doit faire élire dans les circonstances négatives entre 18 et 25 députés.
Contre toute attente, résultat peu probable, si le BQ gagne 30 à 35 sièges, le BQ aura limité les dégâts.
M. Asselin, vous avez une piètre opinion de vos compatriotes francophones qui possèdent une intelligence collective très efficace en ne plaçant pas tous leurs oeufs dans le même panier. Dans le passé, ils votaient bleu au provincial et rouge au fédéral. Des Salomon. Pourquoi vouloir les libérer si vous les trouvez si…suiveux nationalistes ?
Notre peuple francophone doit être félicité pour avoir résisté solidement à l’envahisseur anglais qui devient, lui aussi, minoritaire au Canada, envahi par diverses ethnies qui choisissent majoritairement l’anglais mais que nous pouvons franciser au Québec. Mme Marois devrait le faire si elle gagne la prochaine élection provinciale, de façon majoritaire.
Faire alterner la droite et la gauche, tous les pays démocratiques font ça.
Bravo pour nous, quel que soit le résultat de demain soir !
Un peu de positivisme M. Asselin, fait beau…enfin.
Des modèles de simulation donnent assez souvent ce genre de résultats.
PC: 156 majoritaire 37%
NPD : 79 32%
PL 39 18%
BQ 34 6%
La corrélation étant je le répète, un vote pour le NPD en bonne probabilité procure un gouvernement conservateur majoritaire.
@Gilles Bousquet
Le pire ennemi des souverainiste est le manque de solidarité entre-nous et ENCORE une fois nous n’aurons pas besoin des fédéralistes pour nous caler !
Je ne méprise personne , je constate les faits…!
Un deuxième beau risque est a mon avis un constat d’échec car illusoire !
Nous verrons aux prochaines élections provincial si la dégringolade se poursuivra !
En écoutant Chantal Hébert à TLMP très articulée jeter le blâme sur Gilles Duceppe, j’en arrive à la conclusion que l’ennemi à abattre pour la majorité des chroniqueurs politiques tout au long de cette campagne, c’est le Bloc, peut importe le parti fédéraliste qui soit en place à Ottawa.
M. Asselin, la dégringolade du Bloc pourrait aider le PQ pour les mêmes raisons qui font des Québécois, un Salomon. La même façon, ils ont réélu le PQ après lui avoir fait perdre son référendum sur la souveraineté-association.
Faul le faire, Chantal Hébert reproche à Gilles Duceppe d’avoir ramené la question identitaire nationaliste souverainiste, appellez-ça comme vous voulez alors qu’on lui reproche la plupart du temps de ne pas en parler assez souvent.
M. Goyette, il est bien connu que Mme Hébert est fédéraliste. Elle n’est pas pour aider un adversaire constitutionnel, la veille d’une élection et il est vrai que le sujet de la souveraineté n’aide pas tellement un parti à augmenter ses chances de succès vu qu’il y a une majorité de Québécois qui sont fédéralistes et qu’il y a du mou dans la constitution chez un bon pourcentage de souverainistes.
J’aime l’insolite et l’imprévu. L’actuelle élection me comble! C’est comme l’effervescence dans le monde arabe. Aucun spécialiste (ou presque) ne l’avait prévue.
JSB
D’accord avec vous M. Baribeau, à la place de se catastropher avec les résultats probables de cette élection générale, la meilleure chose est de se réjouir de la nouveauté qu’elle pourrait nous apporter, principalement si ça réussi à décoller les Conservateurs de leur complicité avec la pollution, les guerres et la répression primaire de tout ce qui bouge.
Au prix que ça coûte, vaut mieux en profiter un peu. Nous pouvons veiller tard demain soir, vu que les bureaux de votation ne fermeront qu’à 21h30. Belle soirée de suspense en perspective, mieux qu’une soirée de finale du CH.
Voici l’adresse Internet pour voter de façon stratégique. Elle montre quel candidat a plus de chances de battre le candidat Conservateur. Faut juste y inscrire son code postal et voter en conséquence :
http://www.projetdemocratie.org/
Réflexion personnelle.
Dans le monde arabe, on descend dans la rue pour faire la révolution. On se fait même tirer dessus.
Ici, on vote pour le NPD. Toute une révolution.
@Gilles Bousquet
Si pour vous le Duceppe bashing et la popularité grandissante d’un parti a moitié organisé au Québec vous réjoui ce n’est pas mon cas . Seriez-vous un nouveau nationaliste rêvant d’un Québec indépendant dans un Canada Uni !
Yvon Deschamp sortez de ce corps !
Oui M. Asselin, un Québec souverain dans un Canada uni, pas très loin du modèle de l’Union européenne, pourquoi pas pour unis fédéralistes et souverainistes québécois et canadiens itou ? Ça s’appelle une véritable confédération, pas une simple fédération centralisatrice et anglicisante.
Pour ce qui est de M. Duceppe, l’air enragé, sauf depuis les dernières journées, il a fait un bon travail et mérite de se retirer sans avoir peur de manquer de manger.
Deschamps nous a sorti plein de vérités incluant celle du Québec indépendant dans un Canada uni.
Dommage que Michael Ignatieff ait été si injustement défavorisé tout au long de la campagne. Parce que c’est lui qui présentait le meilleur programme de mesures.
Mais le PLC traîne encore avec lui le boulet des commandites, et cela même si la plupart de ceux qui étaient là à l’époque n’y sont plus aujourd’hui. Avec ça que le « scandale » était en fait l’abus d’une petite poignée de profiteurs non-politiciens, de vils magouilleurs externes.
Le seul véritable blâme qui pouvait vraiment être adressé au PLC était d’avoir manqué de vigilance, de n’avoir pas détecté la fraude leur tombant dessus. Mais la propagande des opposants a fait en sorte de les associer très étroitement au « scandale », à aller jusqu’à faire du PLC l’instigateur de celui-ci.
Alors, comme toujours lorsqu’une chose est répétée assez souvent, l’opinion publique a pris place dans le train de la propagande anti-PLC.
Donc, dès le départ de la campagne, Michael Ignatieff partait très désavantagé pour des raisons mal-fondées et n’ayant, de surcroît, strictement rien à voir avec lui-même ou son programme.
Et puis, il faut bien reconnaître que Michel Ignatieff n’est pas le tribun le plus excitant que l’on ait vu. Même le lourdaud Stephen Harper parvient à l’éclipser assez facilement à ce chapitre. Et, enfin, Michel Ignatieff a le grave « défaut » d’être un intellectuel, un érudit ayant beaucoup écrit et publié. Un homme de grande culture. Un homme dont le peuple se méfie généralement.
Donc, le cas de Michael Ignatieff était cuit avant même le départ de la course.
Par conséquent, le seul choix réaliste pour éviter un gouvernement majoritaire de Stephen Harper, était d’opter pour Jack Layton. Pas pour le programme du NPD, celui-ci étant bien secondaire en ce moment. D’ailleurs, personne ne s’attend vraiment à ce que le NPD l’emporte. Ce sera encore une fois Stephen Harper, et très possiblement à nouveau de façon minoritaire.
Le Bloc? Quoi qu’en pensent certains, il me semble évident qu’un vote pour cette formation équivaut tout simplement à un vote pour le PCC. Du fait que cela réduit les possibilités des autres partis de gagner des comtés au Québec, lesquels comtés s’ajoutant à leur récolte pan-canadienne leur permettraient de surpasser le score de Stephen Harper.
En bout de ligne, le « moins pire » choix m’apparaît être le NPD, le PLC étant trop désavantagé pour l’emporter.
Ce matin, le 2 novembre, je lis beaucoup de frustration et de hargne dans les commentaires exprimés.
Bien que nous en soyons encore à des supputations, les résultats prévisibles sembles plutôt décevants.
Avant d’attribuer des responsabilités et des torts à gauche ou à droite et de lyncher les premiers venus, je pense qu’une analyse sérieuse s’imposera lorsque tous les résultats seront disponibles.
Je me souviens qu’à l’époque précédant l’adoption de la loi 101 au Québec, beaucoup blâmaient les communautés ethniques de s’assimiler essentiellement à la communauté anglophone. Or j’ai toujours pensé que les premiers à blâmer étaient certainement la société québécoise dans son ensemble mais particulièrement francophone pour ne pas avoir mis en place les mesures nécessaires pour attirer les communautés ethniques dans le giron francophone. Cette anomalie a changé quand, comme société le Québec se décida à prendre le taureau par les cornes : l’adoption de la loi 101.
Je pense que le même genre de phénomène est en train de se produire aujourd’hui. La responsabilité de ce qui se produira aujourd’hui tiendra nécessairement à ce qui a été fait ou à ce qui n’a pas été fait antérieurement. Au lieu d’aller chercher la responsabilité ailleurs, ce qui est toujours plus facile, oserons-nous nous regarder, individuellement, et constater que chacun a une part de responsabilité dans ce qui arrivera.
« On ne prend pas les mouches avec du vinaigre » [proverbe]
@Claude Perrier
Vous écrivez: «Le Bloc? Quoi qu’en pensent certains, il me semble évident qu’un vote pour cette formation équivaut tout simplement à un vote pour le PCC.»
Je ne peux pas plus en désaccord avec votre affirmation. Peut-être allons devoir constater que la vague en faveur du NPD est bien née au Québec. Mais une fois arrivée dans le ROC, comme c’est tout naturel elle aura été moins forte qu’au Québec, avec comme conséquence possible, nous le saurons ce soir, qu’au lieu de faire élire des députés du NPD, cette fameuse vague que vous aurez engendrée, n’aura que divisé le vote entre PLC et NPD, permettant aux candidats du PCC de se faufiler, permettant ainsi à Harper d’obtenir sa fameuse majorité.
Si une telle situation s’avérait, je n’hésiterai pas faire remarquer que ceux et celles qui faisaient la promotion d’un vote pour le NPD ont fait preuve d’une navrante myopie et qu’en définitive ils se seront tiré dans le pied.
Mais j’espère sincèrement que je n’aurai pas à tenir un tel discours que trouverais tellement triste.
«Toutes les grandes vérités commencent par être des blasphèmes.»
[George Bernard Shaw]
@ Gilles Bousquet
« M. Gascon, pourquoi est-ce que classe journalistique des différents médias écrits et télévisuels, pas mal à droite, au Québec, aurait voulu favoriser le NPD, parti de gauche ? »
Je réponds à maintes reprises depuis, le début de cette campagne, à votre question dans mes commentaires sur ce blogue: les conservateurs arrivés en deuxième place en 2008 passeront en première place pour déloger les bloquistes dans au moins 7 circonscriptions cette fois-ci par une division du vote entre NPD/BLOC qu’espèrent les dirigeants et propriétaires des réseaux médiatiques au Québec. Ce qui explique la cabale en faveur du NPD de la classe journalistique à la solde de leur employeur.
Le vrai scandale des commandites ce n’est pas la magouille des intermédiaires et la malhonnêteté des Libéraux qui ont enrichi la caisse électorale à nos frais. Le vrai scandale est de nous avoir pris pour des imbéciles en nous abreuvant de sale propagande fédéraliste qui insultait notre intelligence. Ça, ça m’a écoeuré. Me prendre pour un con en me vantant les vertus du fédéralisme.
Pour ce qui est des immigrants qui choisissaient la culture anglaise de préférence à notre culture, c’est bien évidemment notre faute. À l’arrivée des bateaux au quai de Québec, il y avait des représentants de la communauté anglophones, généralement des Eglises, qui prennaient en charge les nouveaux arrivants. Il n’y avait rien de semblable du côté francophone. On brillait par notre abssence. Dès le départ de leur aventure en sol canadien nous n’étions pas là. Qu’ils se démerdent, était notre attitude.
De plus, s’ils n’étaient pas catholique, alors là, ils n’existaient même pas. On a fait ce sale coup aux Juifs que l’on a poussé dans les bras de la communauté anglophone jusqu’à ce que elle aussi en ait assez de les accueillir dans ses écoles et les rejetent. On a ainsi créé un ghetto juif. On avait bien besoin de ça. Qui dit ghetto dit vie en parallèle : pas intelligent. Pas constructif.
Oui, nous avons été les artisants de nos malheurs. L’échec du référendum de 1980 est le dernier exemple de notre stupidité collective. Votez non c’est comme voter oui. Fallait le faire.
Il faudra dire deux mots aux responsables de la décision de parachuter des candidats unilingues anglophones au Québec. Pas brillant. Il eut mieux valu ne pas avoir de candidats dans ces comtés que de parachuter un < < étrange, >> comme certains disent dans l’Outaouais. Pas fort!
Mais pour cette élection, le foyer < < focus >> n’est pas le nationalisme québécois mais le sauvetage de la démocratie et de ses institutions.
Attendre jusqu’à 21:30 h pour voir les premier résultats, de Terre-Neuve en plus… Une chance que l’on peut faire autres choses en attendant.
Compte tenu de la fébrilité qui accompagne cette élection SURPRENANTE (je partage les impressions de Gilles Bousquet), il m’arrive de parler de Jacques Ferron ou, éventuellement d’autres personnages qui sont aujourd’hui décédés ou assez âgés. La raison de cette insistance: les débats passionnés que nous entretenons dans ce blogue, d’autres générations les ont «vécus» et assumés d’une manière parfois assez difficile.
Je pense par exemple à Michel Chartrand que j’ai croisé assez souvent. C’était un souverainiste convaincu, parfois troublé et embrouillé par ses positions qui étaient aussi socialistes. Au début des années 60, malgré l’existence du RIN, Chartrand avait fondé le PSQ (le Parti socialisate du Québec).
JSB
@ Jean-serge Baribeau
L’international socialiste québécois croit avoir beaucoup plus de résonance partout dans le monde tentant de changer son maître Rocanada et réduisant le combat de la souveraineté de son peuple à une simple mode passagère. Vraiment très édifiant, oui c’est vraiment le moins qu’on l’on puisse dire « très édifiant ».
Mr Baribeau.
Vous êtes privilégiés d »avoir rencontré de grandes personnalités .
Mon père était le bras droit du juge Cliche aux élections du NPD en Beauce.
J’en garde un vague souvenir car j’étais très jeune mais Robert Cliche était un homme de conviction.
Je pense que notre époque n’aura pas l’histoire d’antan .
Ce sera nos jeunes qui rachaîchiront l’histoire en changeant le visage politique.
Bonne soirée d’élection.
M. Gingras,
Si je souligne notre éventuelle responsabilité devant les résultats appréhendés ce n’est pas tant pour distribuer les responsabilités mais essentiellement pour identifier les actions à tenir pour l’avenir.
J’hésite à adhérer au point de vue que vous exprimez ainsi : « Mais pour cette élection, le foyer < < focus >> n’est pas le nationalisme québécois mais le sauvetage de la démocratie et de ses institutions.» Se pourrait-il que justement une des caractéristiques fondamentales de la société québécoise soit sa notion de démocratie qu’on ne peut assimiler à celle qui semble être acceptée dans le ROC.
En effet si le ROC se montre très complaisant envers Harper et son parti politique ça indique sûrement une différence fondamentale dans notre perception de ce qu’est la démocratie et comment elle devrait se vivre à travers nos institutions.
Voilà bien une autre caractéristique qui devrait nous différencier du ROC et qui motiverait notre quête de souveraineté. Je crois donc que les 2 points de vue pourraient très bien alors se réconcilier.
Ayant été pédagogue dans une vie antérieure, J’ai toujours été convaincu que si mon interlocuteur ne comprenait une explication logique que je lui présentait, j’étais bien responsable de ne pas l’avoir amené à adhérer à mon idée et dans ce processus je n’avais que moi à blâmer.
Évidemment, faire adhérer un groupe de citoyens à une idée politique est pas mal plus complexe. Mais la logique du processus reste essentiellement la même. En plus d’être plus complexe le processus peut évidemment être plus long, obligeant accepter que la construction d’une opinion est rarement un phénomène d’illumination spontanée, un chemin de Damasse. Il faut donc y aller, au fil du temps, par petites couches successives (constructivisme).
«Le critère d’une intelligence de premier plan est la faculté pour l’esprit d’envisager simultanément deux idées opposées tout en continuant d’être capable de fonctionner.
On devrait … pouvoir reconnaître que les choses sont sans espoir et être néanmoins déterminé à faire en sorte qu’il en aille autrement.»
[F. Scott Fitzgerald]
Le gouvernement Harper s’est fait battre en chambre en raison de l’attitude de ce gouvernement et non de son budget qui n’a pas fait l’objet d’un vote.
Le fait de s’être fait battre sur des questions d’attitude va-t-il changer quelquechose aux habitudes des conservateurs qui, depuis toujours, se croient au-dessus des lois? J’en doute. Un ordinateur s’appelant Monique m’a téléphoné ce matin (ça fait 5 fois en trois jours) au nom du gros Christ… ian Paradis (l’horrible député de mon comté) pour m’inciter à voter pour son boss tout en crachant son venim sur Jack & Gilles. Tout cela APRÈS l’heure d’ouverture des bureaux de scrutin. Est-ce légal? J’en doute.
À midi j’ai également trouvé dans ma boîte à lettres un beau dépliant de 4 pages, en couleurs, m’invitant en lettres gigantesques à voter pour le gros Christ… ian Paradis en plus de me vanter ses supposées grandes réalisations dans mon comté. La distribution de ce dépliant propagandiste le jour du vote est-elle légale? J’en doute. Mais le gros Christ… ian Paradis, comme depuis toujours, parce qu’il est ministre et lieutenant, se croit au-dessus des lois. Comment agirait-il dans un gouvernement majoritaire?
Je souhaite ardemment qu’il soit battu ce soir pour qu’il cesse de m’importuner avec ses ordinateurs et la paperasse puérile qu’il fait déposer quasi hebdomadairement dans ma boîte à lettres depuis 4 ou 5 ans. Cet harassant joufflu nous prend vraiment pour des imbéciles.
En passant j’ai porté plainte contre les pratiques du lieutenant Paradis et j’ose espérer qu’il se fera taper sur les doigts. Dire que cet homme qui se pense au-dessus des lois est un notaire. C’est honteux.
Christian Paradis est un avocat et non notaire.
Cependant et même s’il est avocat , aucune publicité n’est permise la journée des élections.
Nul n’est censé ignorer la loi à moins que celle de Harper soit différente
avec son code civil adapté .
Je partage votre opinion sur Christian Paradis.
Il a donné le magot à lac Mégantic avec un centre sportif de 33 millions.
Je doute qu’il perde son comté mais le souhaite fortement.
J’espère que votre plainte fera effet , c’est mieux que de se taire !
Monsieur Gascon, je crois que vous déformez, dans votre sens à vous, la signification de mes propos. Je ne défendais personne et je ne pensais pas à L’INTERNATIONALE SOCIALISTE.
En fait, je pense être à même, comme sociologue qui aime bien l’histoire et comme être humain, de constater que les forces souverainistes et de nombreuses forces dites «progressistes» ont convergé assez régulièrement tout en devant parfois assumer de profondes divergences STRATÉGIQUES ET TACTIQUES. J’aime bien vous lire mais par moments vous sombrez dans un dogmatisme qui «vous donne totalement raison» et qui ferme la porte à tout débat. Les autres réfléchissent eux aussi. Vous n’avez pas le monopole de ce vieux geste humanoïde.
Claire Thibaudeau rappelle que son père a bien connu Robert Cliche, ce Beauceron pugnace et rempli de nobles convictions. Il avait marié Madeleine Ferron, la soeur de Jacques Ferron. Mais leurs divergences «souverainisme VS socialisme» les a amenés à se confronter durement tout en s’estimant beaucoup. Merci à Claire Thibaudeau pour ses nombreux commentaires, généreux et sincères.
Alors, M. Gascon, je serai toujours ravi de discuter, voire de croiser le fer, avec vous. Mais vous n’avez pas forcément raison et moi non plus. JE CHERCHE! Chercher, c’est l’oeuvre d’une vie!
OUF! Il est 15h33 et nous approchons des heures fatidiques qui vont nous permettre de savoir si la bête immonde du haperisme sera enfin obligée de plier l’échine.
JSB
Denis Drouin, je vous donne raison lorsque vous dites qu’il faut «identifier les actions à tenir pour l’avenir». En effet, après ces élections historiques (je ne pense pas exagérer), il va falloir tenter d’y voir clair dans la «nouvelle» conjoncture!
JSB
Mr Mitriou.
Harper se fera sûrement remettre à l’ordre ou dehors car il incite les électeurs de la Colombie -Britannique à changer de lieu ( pour aller voter)
C’est porter atteinte à la loi électorale tout comme le fait Christian Paradis.
Parlant de loi électorale, à TVA les Bruno, Lapierre, Samson, ect… jubilent déjà de la défaite des bloquistes et surfent sur la vague orange de Layton. Ils auraient pu attendre la fermeture des bulletins de vote à tout le moins.
Pour ceux sur internet qui veulent fuir la soirée électorale et sur Radio Canada et sur TVA que ce soit en télé ou sur leur site web, le site web d’Élection Canada semble plutôt bien et très interactif.
Nous ne sommes pas tous fans de l’inclination canadienne active de Radio Canada ni de la droite éditoriale de TVA-Québécor. Non merci!
http://enr.elections.ca/ElectoralDistricts_f.aspx
http://enr.elections.ca/National_f.aspx
@ Jean-Serge Baribeau
Monsieur, contrairement à ce que vous voulez faire croire, je ne veux pas avoir raison pour avoir raison tel que le dogmatisme l’oblige .
Ce dont en quoi je crois, mes convictions sont appuyées d’un argumentaire dont les éléments figurent dans mes commentaires et réponses que j’écris sur ce blogue. Si vous me relisez bien je pose souvent des questions auxquelles je ne reçois pas de réponse, souvent que du patinage en défilement duquel je n’ai pas le choix de tirer une hypothèse de compréhension, ce qui n’est pas une déformation des propos de mon interlocuteur mais plutôt du « tirage de vers du nez ». De tous vos commentaires sur ce blogue vous ne répondez pas à la question que je vous posais à ma toute première intervention vous étant personnellement adressée se lisant comme suit:
Comment pouvez-vous me faire comprendre que votre vote contre le Bloc québécois est un vote pro-gauche ou pro-socialisme alors que le BQ a la même philosophie politique de gauche que le NPD ?
Par contre il est sans équivoque que ce même vote est anti-souverainisme.
Sachant que la probabilité d’un gouvernement formé par les néo-démocrates le 2 mai prochain est nulle et qu’une division égale du vote entre BQ et NPD au Québec peut favoriser l’émergence d’un gouvernement majoritaire conservateur, j’ai de la difficulté à trouver le sens réel de votre appui même après avoir lu très attentivement et avec beaucoup d’intérêt votre commentaire.
Cordialement, J-P G
Ceci pour réfléchir.
Le système électoral peut mettre en scène une forme de démocratie aussi imparfaite soit-elle tout en protégeant l’infrastructure essentielle d’un système politique ou économique.
Le Canada au Québec permet à des partis souverainistes de tenter de sortir la seule province française de son carcan fédéral tout en permettant également de mettre en concurrence un seul parti souverainiste avec deux, trois partis fédéralistes. Le BQ affronte le PL, le PC et le NPD. Nous avons été crédules tous de penser que depuis la percée du PC à Québec en 2006, un autre parti fédéraliste ne trouverait le moyen de sortir un lapin de son chapeau encouragé par toute la sphère des médias favorables au statu quo.
Par la voie électorale a priori -impeccablement- démocratique, la volonté de faire du Québec un pays s’est heurté à une masse de défenseurs du statu quo parce que la norme, l’apparence de la normalité et la protection des intérêts immédiats l’a toujours emporté.
Sur le plan fédéral, les médias n’ont jamais cessé d’ignorer le BQ dans la couverture de l’actualité normale canadienne et de favoriser les trois partis fédéraux au Québec dont principalement libéraux et conservateurs.
L’ouverture électorale au Québec pour un parti fédéraliste passant par le NPD on ne l’a pas découragé.
Le BQ à joué le jeu des travaux de la chambre des communes pour se le faire reprocher. Inévitablement, le BQ se devait de prendre la place d’un parti fédéraliste afin que le Québec soit représenté pour lui même à Ottawa ce qui peut sembler un paradoxe mais dans celui ci ce sont les dossiers du Québec qui sont mis de l’avant par le BQ pendant que la représentation régionale du Québec est la seule chose acceptable par les partis fédéralistes.
Ainsi, un parti ou deux tentent de sortir le Québec du grand tout canadien minorisant, la démarche est difficile, les partis souverainistes subissent un embargo permanent. Le marché électoral s’occupe par la suite de mettre souvent en échec ces partis. Ce qu’on n’avait pas imaginé c’est que le marché électoral serve à promouvoir un parti de la gauche vaguement socialisant afin d’attaquer le parti souverainiste à Ottawa.
Comme le système pas seulement fédéral, également capitaliste et libéral réduit tout à l’individu, aux fragments, à l’éclatement des opinions et des idées, il encourage l’absence d’esprit de corps, l’absence de solidarité politique ce qui défend le statu quo canadien au Québec.
Division, fragmentation, individualisme, offre électorale, offre de produits, de détergents, de gadgets tout cela créé l’illusion du nouveau dans le très connu. Toute cette salade sur les 20 ans du BQ qui serait vieux à cet âge prouve les moyens du système fort de sa mise en vente.
M. Drouin, ne soyez pas trop dure à votre endroit. Il est des gens incapables de comprendre certaines choses. Le professeur n’y peut rien.
Einstein affirmait qu’un bon professeur devait pouvoir faire comprendre une donnée complexe à un enfant de cinq ans. Je veux bien, mais quand l’enfant est bouché, comme on dit… que voulez-vous que la bonne y fasse? 🙂
Notre problème, souvente fois noté, est le confort et l’indifférence. Avec ces deux handicaps, peu importe la justesse de la cause, la masse critique n’y est pas, donc pas d’explosion. Ceci expliquant cela.
Aujourd’hui, je suis tendu comme une corde de violon. La journée va paraître longue et la nuit peut-être agitée, dépendant des résultats. Et toutes ces émotions en démocratie relative. Imaginez sous une dictature véritable. Le stress raccourcie la vie, c’est un fait.
Golf peut-être jeudi. Pour la première fois cette saison. Il était temps.
Bonne soirée à tous. A vos bières et à vos chips.
Je ne sais pas si l’annonce de la mort de Bin Laden va affecter le vote… Il y a eu une montée des bourses suite à cette annonce. Tout peut arriver…
Il est évident que les forces conservatrices de l’ombre, pourtant bien mises en lumières par les médias officiels, ont manigancé pour diviser le vote fédéraliste socialement non conservateur ou réactionnaire, en espérant paver ainsi la voie aux conservateurs de Harper. Ces tactiques conservatrices, pour donner une aura à une vague orange et tenter d’influencer le vote, ont pris les moyens détournés des sondages et des commentaires médiatisés à partir de ceux-ci. Qui plus est, ils en ont profité dans ces commentaires pour caricaturer l’image publique de Gilles Duceppe en la présentant comme étant arrogante au regard de l’image mielleuse de Layton. Du coup, on espérait dans les rangs des conservateurs, peu importe le parti auquel leur parapluie les identifie, amoindrir le vote bloc et seconder le vote conservateur.
Mais ces manigances ont tellement porté fruit qu’il s’en est trouvé parmi ces tordus pour prendre peur de cette vague qu’ils avaient contribué à entretenir. Après tout, leur calcul était qu’il fallait favoriser le NPD pour faire élire les conservateurs et amoindrir le Bloc. Ils ont commencé à avoir peur des conséquences de leurs tactiques quand le vote NPD a montré qu’il pouvait aller si loin que le gouvernement majoritaire conservateur était aussi en question. C’est ce que je souhaite, que ces tenanciers de lupanars à l’origine de ce tsunami, tout parti politique concerné confondu, se soient à ce point tiré dans le pied qu’ils aient compromis eux-mêmes leurs propres chances de succès pour un gouvernement conservateur majoritaire
L’objectif de Gesca et Québécor-Jean Lapierre si on me permet celle là est depuis le début favoriser l’élection de 16 conservateurs et non seulement de 11 comme en 2008 au Québec. Idem favoriser l’élection de 18 libéraux plutôt que de 14 comme en 2008 au Québec. Pour cela, il fallait instrumentaliser le NPD. Susciter une vague.
C’est mathématique une poussée du NPD qui enlève des voix au BQ pour faire passer des libéraux ou des conservateurs à moins qu’elle ne devienne un raz de marée cette poussée. Plusieurs simulations de sondages ont d’ailleurs procuré ce résultat de 4 députés NPD contre 30 députés PC ou PLC contre 41 au BQ.
Là, il y aurait une vague NPD mise en doute selon plusieurs par la machine électorale inexistante des Npdistes sans oublier cette information que les sondages locaux au Québec contredisent l’élection de 50 à 56 sièges Npdistes au Québec par rapport à des sondages sur le Québec préparés à partir de Toronto.
Nous saurons ce soir ce qu’il en est, le sondage Léger est assez proche des sondages à la Ekos et Nanos pourtant plusieurs ont relevés qu’aucuns sondages n’ont produit d’échantillon linguistique afin de déterminer le type d’électeurs prêts à favoriser le NPD.
La sélection ordinaire d’une grande quantité de candidats NPD saura telle retenir l’impulsion de milliers d’électeurs?
Il est 20H25 et je prévois un Canada ingouvernable après cette soirée !
Pourquoi ?
Tout simplement parce que ce pays artificiel en compte deux mais on s’entête a vouloir le faire marcher comme il est présentement !
Bonne chance Québec et que la mère patrie te banisse !
Oui, R.A. Rappel, aucune élection ne procure l’unanimité au vainqueur. Aucun parti ne fera 99% des suffrages.
TVA nouvelle- La soirée électorale.
Les experts et analystes s’entendent presque tous: la soirée électorale 2011 est une des plus difficiles à prévoir depuis longtemps.
«Ça peut partir d’un gouvernement majoritaire conservateur à un gouvernement minoritaire NPD», résume l’analyste politique de TVA Nouvelles, Jean Lapierre.
Selon lui, les Québécois qui veulent connaître le résultat final avant d’aller au lit risquent de rentrer au travail avec de petits yeux mardi matin. «Je pense qu’il va falloir se rendre en Colombie-Britannique pour savoir», explique-t-il.
Le chef des nouvelles politiques au Journal de Québec, Jean-Jacques Samson, abonde dans le même sens. «Personne n’aurait pu prédire une telle montée fulgurante de Jack Layton et une telle dégringolade du Bloc québécois», soutient-il.
Le coanimateur de Larocque-Lapierre, Paul Larocque, estime quant à lui qu’il n’y a pas que les experts qui ont été pris de court par cette campagne électorale. «J’ai l’impression que présentement, Jack Layton se pince un peu», affirme-t-il.
Les jeunes voteront-ils?
Pour le chroniqueur Richard Martineau, le point marquant du scrutin fédéral 2011 est le ras-le-bol de l’électorat québécois par rapport aux partis politiques plus établis. «On veut changer, résume-t-il. Quel parti on n’a pas essayé? Le NPD? On va l’essayer, ça ne peut pas être pire que les autres.»
L’ampleur des gains néodémocrates reste toutefois loin d’être claire. Paul Larocque surveillera de près le nombre de jeunes électeurs qui auront inscrit un X sur un bulletin de vote, «une clé, par rapport à la vague orange».
L’ancien ministre conservateur Michael Fortier, aussi surpris que ses collègues analystes, a quant à lui souligné que «depuis le début, les libéraux n’ont jamais vraiment joué pour la première place».
Le mot de la fin revient à Jean-Jacques Samson, qui résume cette campagne surréaliste en une seule expression: «science-fiction
Lettre – La caravane du mensonge…
Qui est-il ce dénommé Fortier, ministre non élu, payé par le Sénat, qui n’a pas eu le courage de se présenter aux élections partielles pour régulariser sa situation, pour juger du travail des députés du Bloc québécois et des autres partis, dans leur circonscription?
Il n’y a pas que celui de la Chambre des communes. Il est difficile pour Michael Fortier d’en parler, il n’a jamais été député. Chez les faux conservateurs, plus Reform Party que progressistes, on n’en est pas à un mensonge près. La publicité négative et méchante, ça les connaît, c’est une copie du Parti républicain de Bush tout craché. Jusqu’où la caravane se rendra-t-elle? La route pourrait être longue!
Élections fédérales du passé au Québec, pour relativiser.
http://bilan.usherbrooke.ca/bilan/pagesThematiques.jsp?theme=3
À 22H30 ce lundi 2 mai 2011, le Bloc vient de s’effondrer lourdement avec seulement 4 ou 5 députés en avance. M. Duceppe est même en danger dans son propre comté. Ça va prendre de solides analystes pour expliquer le désastre.
Le PQ devra repenser ses orientations constitutionnelles, à la lumière de ces résultats. Mon avis, changer son option constitutionnelle de simple souveraineté « la séparation » en véritable confédération d’États souverains.
J’avais évoqué que de voter NPD pour contrer le PCC était une stratégie SUICIDAIRE. Voila, j’avais malheureusement raison. Le PCC aura le chemin complètement libre pour faire ce qu’il veut du Canada. Même en étant l’opposition officielle, le NPD ne pourra aucunement influencer la politique fédérale pour les 4 ou 5 prochaines années. Le seul parti qui pouvait réellement contrer le PCC était celui qui risque fort de disparaître maintenant, à court terme.
Merci à tout ces génies de la stratégie. Je n’ai pas besoin des nommer ce soir mais sur ce blogue on en connait quelques uns .
Évidemment, ce soir je ne peux que conclure que peut-être le Bloc Québécois n’est plus pertinent. J’irais même jusqu’à suggérer que les députés bloquistes élus devraient simplement démissionner.
Bonne nuit tout de même.
«Lorsqu’une question soulève des opinions violemment contradictoires, on peut assurer qu’elle appartient au domaine de la croyance et non à celui de la connaissance.»[Voltaire]
Ce n’est pas une élection c’est un lynchage.
Le BQ obtient 24% des suffrages, il ne faut pas oublier le scrutin uninominal ce qu’il fait comme déformation.
L’avenir est incertain, il faut à défaut de grand dessein s’occuper de la langue française à Montréal très certainement.
Quant à Pauline Marois, elle est finie après trente ans de vie politique. Désolé!
M. Drouin, les Québécois ont voté pour le fédéralisme asymétrique du NPD. Vous leur demandiez de voter pour un parti, le Bloc, qui préconise la séparation du Québec. Il n’y a que les purs et durs séparatistes à avoir voté pour le Bloc : 25 %.
Non, M. Bouchard, Mme Marois n’est pas finie, les Québécois, pour compenser la perte du Bloc, pourraient bien voter solidement pour le PQ à la prochaine élection provinciale.
Tôt ou tard, le PQ devra renouveler son option constitutionnelle qui consiste à la souveraineté pure du Québec « la séparation » qui, autrefois, était la souveraineté-association et la souveraineté-partenariat. Le PQ a raidit son option constitutionnelle, à la place de l’adapter aux désirs d’une solide majorité de Québécois.
@ Bonsoir! Merci pour vos échanges super intéressants et pertinents. Si vous le permettez, je vous reviendrai avec mon analyse dans ma chronique à venir.
Merci mne Legault
Mon impression: C’est comme si les québécois avaient décidé de remplacer les chefs cuisiniers de leurs cabanes à sucre d’un coup sec sans réfléchir. En entrée, une salade romaine, des brochettes en plat principal et des crèpes bretonnes arrosées de sirop d’érable au déssert.
Ça me rappelle la fois où plusieurs milliers de caribous s’étaient noyé en tentant la traversée d’une rivière en crue dans le grand nord; les écolos tenaient Hydro-Québec responsable pour la hausse subite du cours d’eau.
Je croyais que le pire scénario possible était l’élection d’un gouvernement Harper majoritaire. Mais là ça dépasse l’entendement car en plus nous aurons une opposition officielle « broche à foin ». C’était étrange de voir Jack Layton, le plus canadien des québécois parlant un français approximatif, faire son discours devant une foule en délire agitant un immense jardin de drapeaux canadiens alors que le « NDP » est maintenant un parti majoritairement québécois. Pourtant je n’ai vu aucun drapeau québécois planté dans la foule de néo-démocrates en liesse devant le chef. Qu’elle place aura dorénavant le Québec dans le NPD avec une majorité de députés d’ici. L’aile traditionelle du NPD va-t-elle céder sa volonté devant la majorité québécoise? Jolies querelles en perspective. Les souverainistes ayant cédé au sourire diabolique de Jack et aux appels des sirènes néo-démocrates doivent déjà s’en mordre les doigts. Ils ont assassiné le Bloc Québécois pour suivre aveuglément Jack The Smile. Je suis convaincu que les déserteurs s’en mordent déjà les doigts, les pouces, les coudes et les orteils. C’est surréaliste. Ça nous donnera le plus étrange gouvernement canadien de tous les temps. Le Bloc disparaît même si au Québec il est arrivé deuxième dans les suffrages exprimés, loin devant les Libéraux et les Conservateurs qui ont pourtant fait élire plus de députés. Étrange! Ça rappelle quand le PQ avec 30% des suffrages ne faisait élire que 6 députés. 23% des suffrages ce n’est pas rien. Si on les additionne aux votes souverainistes qui sont allés s’égarer chez le NPD, je suis sûr que l’écart entre le vote accordé au Bloc Québécois et celui accordé au NPD est nul ou joue même en faveur du Bloc. Pourquoi avoir tué le Bloc pour se retrouver dans l’opposition, dans un parti qui défend à-peu-près les mêmes valeurs idéologiques que le Bloc, les intérêts québécois en moins? C’est comme si on venait d’échanger 8 trente sous pour une piasse. C’est comme si pour un sourire et un brin de pitié on venait de laisser tomber la moitié de nos revendicateions et de nos attentes pour suivre un parti qui n’aura pas plus de pouvoir que le Bloc en avait. Qui en aura moins en fait parce que le NPD devra constamment jongler avec des intérêts divergents et même irréconciliables.
Mais qu’est-ce qu’on a fait? Si au moins on l’avait fait pour obtenir le pouvoir ou une coalition formant le pouvoir je comprendrais mais actuellement le tout a l’air d’un suicide politique collectif inutile.
Je suis cependant beaucoup moins déçu que perplexe. Les 4 prochaines années vont nous prouver, une fois de plus, que le Canada n’est pas un pays pour les québécois. C’est devenu une entité trop étrange. Plus de 80% d’une province qui rejette farouchement le gouvernement central qui nous gouvernera pour quatre longues années. Ce sera long en titi tout cela. À moins qu’on répare la gaffe lors des prochaines élections québécoises.
Quelqu’un peut-il me dire c’est quoi la nationalité autre que canadienne et la plus près de l’équateur possible, la plus facile à obtenir? Merci! On aurait dû acheter Tahiti quand l’occasion s’est présentée. La France devrait accorder à ses descendants nord américains la nationalité française. L’Italie itou.
M. Goyette,
Pour ce qui est du fédéralisme asymétrique npédiste, on repassera. Regardé bien aller Harper et on s’en reparlera du fédéralisme asymétrique de Layton. Ce dernier pourra passer les 4 prochaines années à voter contre les mesures conservatrices, il ne pourra rien y faire. Layton avait plus de pouvoir à Ottawa avant sa grande victoire d’hier. Voilà la réalité du 3 mai et le résultat du vote stratégique.
Le Québec ne mérite plus le Bloc. Que Duceppe aie démissionné ça allait de soi. Maintenant j’espère que les 3 députés bloquistes tireront rapidement leur révérence.
«Si haut qu’on monte, on finit toujours par des cendres.» [Henri Rochefort]
J’ai aussi bien hâte de lire ce que les stratèges géniaux trouveront comme astuces pour expliquer que ce matin le Québec a plus de pouvoir à Ottawa avec ces députés npédistes qui croupiront pendant 4 années sur les banquettes de l’opposition à bailler aux corneilles. D’ailleurs un des députés Conservateurs élus au Québec (Denis Lebel si j’ai bien compris) l’a déclaré, il n’y aura pas grand chose à faire pour aider le Québec car ce n’est pas eux (les Conservateurs) au Québec de le faire, c’est à l’opposition. Ça augure bien …
Ce matin je vis plein de sentiments tout plus confus les uns que les autres. Il y a quelques minutes j’écrivais que les 3 députés bloquistes devraient démissionner.
À 6:45 je me demande si je ne devrais pas prendre ma carte du Bloc. Juste question de m’impliquer malgré la débâcle.
«Deviens ce que tu es. Fais ce que toi seul peut faire.» [Friedrich Nietzsche]
M. Goyette, nous avons déjà remplacé pas mal de ce qui distinguait notre culture : Les ceintures fléchées, les danses carrées, les ragoûts de pattes, la tarte à la farlouche, les messes du dimanche etc.
Il nous reste le français, la cabane à sucre et les vieux chansonniers…genre, le reste à été remplacé par le golf, le ski, l’ordinateur, la télé etc. Les habitudes des Canadiens anglophones ne semblent pas si différentes de celles des Québécois francophones.
Pierre Bouchard
Que faire maintenant ? Se relever les manches et affronter la traversée du désert en pariant que le NPD au Québec sera comme l’ADQ, un feu de paille ? Concentrer ses énergies strictement au Québec et oublier Ottawa malgré les impôts qu’on leur verse ?
À chaud, à 7:10 je penche vers la première possibilité.
Ayoye !
Me semblait qu’un vote massif orange au Québec empêcherait une majorité conservatrice ?
Je suis démocrate et j’accepte le résultat !
Le Bloc est mort mais je tiens a remercier Monsieur Duceppe pour son implication , ses convictions et sa compétence malgré son petit caractère .
De toute façon je préfère les gens de caractère au bons » Jack » qui disent OUI tout le temps .
Nous verrons aux prochaines élections provincial si la majorité des Québécois seront tomber définitivement amoureux des Rocheuses et de la Mère Patrie !
God Save the Queen !
*La main non tendue d’Ignatieff*
Comme sociologue depuis presque 50 ans j’ai, au fil du temps, appris à adopter l’attitude prônée par Edgar Morin. Ce dont il s’agit: éviter le simplisme analytique et apprendre à réfléchir et à penser la complexité de l’univers. Que l’univers soit complexe ne signifie pas que tout est compliqué. Cela veut plutôt dire qu’il y a rarement une seule facette factorielle ou une seule cause lorsqu’il s’agit de rendre compte de la complexité.
Cela étant dit je vais, sans insistance ni dogmatisme, insister, en ce lendemain d’élection, sur un facteur. Dès le déclenchement des fatidiques élections, le chef libéral, Michael Ignatieff, s’est peinturé dans le coin en annonçant, de manière tonitruante et incontestable, qu’aucune main ne serait tendue en direction des partis d’opposition, en direction du NPD, parti proche du Parti libéral à de nombreux égards. De plus, je pense savoir (si j’en crois John R. MacArthur), qu’Ignatieff n’est pas un très grand intellectuel et que la droite, très souvent, lui sourit. Mais enfin, il a été battu.
Lorsque l’on veut barrer la route à un inquiétant mouvement de droite, on se doit d’ouvrir la porte à des alliances et à des collaborations, sinon à une coalition. Le seul propos du chef libéral, ce fut de dire qu’il voulait le pouvoir sans jeter le moindre coup d’oeil du côté du NPD ou du Bloc (parti «progressiste» à de nombreux égards).
Je me réjouis, de manière ravie, inquiète et tourmentée, de la montée d’un parti de gauche qui, espérons-le, proposera une opposition féconde au Parti Harpérien, parti de droite, pour ne pas dire de droite extrême.
Ma crainte, c’est que le scrutin uninominal à un tour permette à Harper de développer encore plus ses tendances dont le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elles sont potentiellement tyranniques. Mon autre crainte, c’est que l’inexpérience néo-démocrate paralyse l’opposition en une période au cours de laquelle une vigoureuse opposition sera plus nécessaire que jamais.
Seul le temps, parfois, ouvre de nouvelles portes analytiques lorsqu’il s’agit de saisir la complexité.
JSB
Le ridicule de la situation ce matin doit être évoquée clairement. Harper étant confortablement majoritaire, il n’a plus à écouter qui que ce soit.
Alors, croyons-nous sincèrement que notre bon Jack pourra avoir une quelconque influence à Ottawa ? Il aura beau faire toutes les déclarations, avoir tous les coups de gueule qu’il voudra, en pratique il sera réduit au silence. Harper fera tout ce qu’il veut et Layton ne sera plus que la voix qui crie dans le désert.
De plus, Layton devra trouver le moyen de garder l’intérêt des Québécois envers son parti tout en recherchant l’appui des citoyens du ROC. Historiquement, il y a là une incompatibilité. La réussite du NPD risque donc, comme ce fut le cas de l’ADQ, de n’être qu’un feu de paille.
Les Québécois voulaient un changement et ils l’ont eu. Mais ce faisant le Québec s’est complètement peinturé dans le coin, avec 2 couches en plus. C’est pas fort fort.
«On paie mal un maître en ne restant toujours que l’élève.»
Ainsi parlait Zarathoustra
[Nietzsche]
@ Jean-Serge Baribeau
Je ne suis pas sociologue depuis 50 ans mais j’observe la société Canadienne et québécoise depuis plus de 60 ans.
Or ce matin ce que j’observe c’est que Harper n’a plus besoin de qui que ce soit pour gouverner le pays. Il fera tout ce qu’il voudra sans demander rien à personne. C’est sa nature même. Il ne faudra pas s’en surprendre. Il prendra même des mesures pour empêcher les partis de l’opposition de se doter de ressources pour lui faire face. Nous risquons donc de nous retrouver au début d’une ère conservatrice pour plusieurs mandats majoritaires encore.
C’est certain que les analyses se raffineront au cours des jours à venir. Mais déjà, de mon point de vue, j’estime que l’avenir n’est pas très très rose pour la démocratie.
Mon seul espoir, à moyen terme, c’est que le Québec se réveille et prenne complètement en main son destin aux prochaines élections provinciales. De nombreux candidats bloquistes de très hautes qualités sont maintenant disponibles. Espérons qu’ils n’accrochent pas tous leurs patins.
«La bêtise est infiniment plus fascinante que l’intelligence. L’intelligence, elle, a des limites, tandis que la bêtise n’en a pas.»
[Claude CHABROL]
Je partage entièrement vos propos, Monsieur Drouin.
Les libéraux ont perdu 14 sièges dans la région de Toronto seulement.
Plus que tout autre parti d’opposition, ce sont les libéraux sous Michael Ignatieff qui sont responsables de l’élection majoritaire des conservateurs à Ottawa. Ignatieff s’est trop souvent absenté lors de votes importants où il aurait pu s’opposer aux conservateurs. La bêtise majeure d’ignatieff aura été de s’être toujours opposé à un gouvernement de coalition.
La gaffe majeure des libéraux aura été d’avoir rapatrié monsieur Ignatieff ayant passé 30 ans aux États-Unis, lequel ne maîtrisait pas assez la situation politique canadienne pour bien comprendre les enjeux.
Du côté du Québec, nous montrons très clairement encore une fois que nous sommes une société distincte avec des valeurs distinctes. Je crois qu’indirectement un message très clair est aussi envoyé aux libéraux du Québec sous Jean Charest : les libéraux sous Jean Charest ne passeront pas aux prochaines élections provinciales.
On se donne rendez-vous au Québec en 2012 ou 2013!
Vaut mieux que le Québec ne devienne jamais indépendant car nous deviendrions un autre Haïti. Une masse humaine capable de se griser et de s’autogratifier lorsqu’il s’agit d’événements de nature sportives ou des festivals de musique ou de célébrations nostalgiques. Le Québec est un peuple (malgré le vieillissement de sa population) d’adolescents en rupture avec leurs parents. Toujours prêt à suivre aveuglément des mouvements émotifs en laissant sa raison au vestiaire.
Vous allez dire, voilà un voteur déçu. Non, je suis un des rares ici sur ce forum qui est content qu’enfin nous ayons un gouvernement majoritaire Conservateur car c’est le seul parti fédéraliste à ne pas être centralisateur et qui respecte le plus la constitution dans ces champs de juridiction.
Là où ma montée de lait s’explique est que dans mon comté Berthier-Maskinongé les gens aient élu une personne qui n’était qu’un nom sur un bulletin de vote. Elle avait toutes les caractéristiques pour ne pas ramasser de votes en principe si on se réfère à la raison. Faut croire que le Québécois moyen n’a que des sentiments et aucune raison. Cette nouvelle députée a été mentionnée dans les médias nationaux comme une aberration sur la scène politique. Pas du comté, parachuté (mais n’a jamais atterri dans le comté), anglophone (dans un comté complètement francophone), assistante-gérante dans un pub à Ottawa (probablement une waitress qui a pris du galon), n’a pas fait campagne, aucune affiche, aucune publicité et pour finir le tout, elle était en vacances à Las Vegas lors de l’élection. Qui dit mieux ?
Le Québécois moyen a un quotient politique de débile léger. Alors que le gouvernement de Harper sera installé pour 4 ans à Ottawa nous n’avons même vu qu’il aurait été de bon aloi d’au moins conserver nos ministrables. Faudra pas se surprendre si le Québec est encore le parent pauvre au Canada. Les Québécois aiment bouder dans leur coin et regarder passer la parade au lieu d’y participer. Après on dira que le Québec ne reçoit pas sa part. L’Ontario et la métropole Toronto ont compris qu’ils devaient être à bord du véhicule pour se rendre où ils voulaient. Le Québec fait encore l’enfant de 2 ans dans sa crise de négation. Non, non, non.
L’évolution Orange. Cela ressemble plus à une stratégie qu’à un choix se société.
L’enjeu de ces élections était de se donner la capabilité de prendre des décisions responsables, afin de privilégier une vision plus globale dans laquelle s’intègre mieux les solutions: pour cela il vaut mieux pouvoir penser dans l’avenir afin d’agir au présent.
Pour les conservateurs de l’Ouest qui ont de la difficulté à penser au-delà de quatre années, c’est quasiment une mission impossible. Le danger, c’est qu’ils croient en leurs propres capacités.
Ils n’ont que 40% du vote, mais la possibilité de gérer dans une perspective étroite, où absence de défaillances est confondue avec absence de risques, et irresponsabilité devient presque vertu.
En plus d’une majorité qui les placent au-dessus de tous les autres partis, ils peuvent aussi dispenser de demander l’avis de tous les députés élus de Terre-Neuve et du Québec, donc d’ignorer les enjeux de ces deux Provinces.
Les libéraux auraient dus penser à une alternative avant de déclencher des élections. (Cette fois leur pensée magique, les a fait presque disparaître – envers et contre tous, Stéphane Dion pourrait même redevenir leader: en Vert et pour le Québec, indeed).
Le résultat du 2 Mai 2011: pour corriger les erreurs par d’autres erreurs, il a encore les conservateurs. Quoiqu’il ne leur suffira pas de nier les réalités pour leur éviter d’être mis en cause : (Voir l’effet Chalk River sur Gary Lunn).
C’est pour cela que les Québécois se sont joints au NPD. Voila pourquoi le NPD existe, finally!
Que fait-on maintenant? Le monde et ses besoins sont en évolutions continuelles. Les défis existent, les solutions ne sont pas toutes évidentes. Plus on attend, plus les choix sont difficiles. Pour comprendre les enjeux, et améliorer l’efficacité de nos méthodes et procédés, il faut se donner les capacités de faire face à la complexité afin de converger vers des solutions viables.
Doit-on encore attendre quatre années?
Une chance qu’au Québec il y ait une majorité d’élues!
Cette évolution Orange, cette vision globale, cette capacité harmonieuse de gestion et d’intégration qui en découle, ce sera surtout la contribution des femmes.
(Coté BC, l’innovation elle est plus singulière : elle est en Vert)
Au début de cette campagne, je prédisais, comme beaucoup d’autres, une victoire écrasante du Bloc au Québec. Je me suis royalement planté…
Plus tard, j’ai écrit que le pire scénario possible était un balayage du NPD au Québec couplé à une majorité pour le gouvernement Harper. J’imaginais alors que le Bloc québécois conserverait une vingtaine de sièges; mais le résultat a dépassé mes pires appréhensions.
Mes premières pensées vont aux victimes collatérales, en premier lieu Gilles Duceppe, cet homme intègre qui a si bien servi les intérêts du Québec à Ottawa comme chef du Bloc pendant près de quinze ans. Je songe aussi à mon député, Pierre Paquette, qui a mordu la poussière dans Joliette, fait inimaginable il y a seulement quinze jours. Et même à Michael Ignatieff, pour qui je n’aurais jamais voté (il est beaucoup trop à droite pour moi), mais qui a fait une campagne honnête et digne, et qu’on a sacrifié sur l’autel de l’anti-intellectualisme et du populisme tory.
J’avais aussi écrit que cette élection allait se jouer en Ontario et là, je ne m’étais pas trompé. Si seulement les Libéraux avaient pu conserver leurs sièges dans la région de Toronto, ou s’ils les avaient perdus aux mains du NPD plutôt que des Conservateurs, nous ne serions pas confrontés, ce matin, à l’horrible, l’atroce, l’insupportable perspective — et je pèse mes mots — d’un gouvernement Harper majoritaire pour les quatre prochaines années.
Attendons-nous à de douloureuses remises en question du droit des femmes à l’avortement libre et gratuit, des mesures d’équité salariale et de discrimination positive, du mariage entre conjoints du même sexe, des droits des travailleurs, y compris le droit de se syndiquer. Regardez-le bien, cet apprenti dictateur, privatiser ou démanteler Radio-Canada, Téléfilm Canada, l’Office national du film et autres fleurons de la culture canadienne qui ont permis à tant de créateurs québécois de s’épanouir. Regardez-le durcir les lois criminelles et les peines de prison, et rétablir en douce la peine de mort. Quatre ans au pouvoir avec les coudées franches, entouré de béni-oui-oui et libre de bâillonner l’opposition à sa guise : il jubile déjà, Herr Harper! Et le cauchemar ne fait que commencer.
Ma seule consolation, c’est que le Québec fait bande à part une fois de plus, seule province à avoir véritablement succombé à la « vague orange », ce qui nous promet des années d’affrontement avec un gouvernement central d’extrême droite que nous avons rejeté massivement. Ceux qui, parmi nos concitoyens, s’empressent d’enterrer le mouvement souverainiste en raison de la défaite du Bloc pourraient bien déchanter avant longtemps : avec le résultat de cette élection, le fossé d’incompréhension entre les deux solitudes vient de se creuser un peu plus…
Monsieur Drouin, si je soulignais mon statut de sociologue (sans trop de prétention, j’ose l’espérer!), c’est pour rappeler que le sens de la complexité est pour moi quelque chose d’essentiel.
Cela étant dit, j’opine dans votre sens et dans celui de Pierre Bellefeuille. Je l’ai déjà dit: HARPER ME FAIT PEUR! Cet homme est profondément dangereux et il a toutes les qualifications requises pour nous faire régresser.
En ce qui concerne Ignatieff, je vais suggérer, en espérant ne pas me répéter, le texte de John R. MacArthur dans LE DEVOIR d’hier (2 mai). Titre: «Ignatieff, le maître d’hôtel de la Maison-Blanche?» C’est révélateur et instructif!
JSB
À M. Robert Lesage qui écrit «Le Québécois moyen a un quotient politique de débile léger.»
Débile léger vous-même. Faudrait faire attention avant d’insulter vos compatriotes et les nouveaux députés qui pourraient bien devenir plus utiles que ceux qui s’étaient incrustés à Ottawa, ceux que nous venons de retourner à la maison dont plusieurs avec une bonne pension.
Le Bloc change de couleur. Du bleu pâle il passe à l’orange. Paradoxe. Pas si paradoxal que les apparences pourtant. Regardons la carte des couleurs d’un océan à l’autre. Le Québec fait bande à part avec sa proportion de NPD au regard de celle des autres partis. Il fait alors bloc face au reste. Pour les vainqueurs de l’élection, au pouvoir ou dans l’opposition officielle, ce phénomène est sans doute déjà noté. Ils savent que ce pays est de plus en plus ingouvernable et que la prochaine édition de ces élections dites nationales risque d’être encore plus bizarre que la dernière.
Les conservateurs feront mine d’ignorer que leur majorité fragile ne pourra pas durer et que les divergences entre réformistes et progressistes en leur sein finiront par les lézarder. Le NPD essaiera de gommer les divergences profondes qui se feront jour en son sein entre la députation québécoise majoritaire et celle du reste du Canada, lesquelles ont accompagné son existence au Québec depuis toujours. Les libéraux essaieront de ne pas se rendre compte que la bipolarisation engendrée par notre mode de scrutin va finir par les éliminer presque complètement du paysage électoral canadien. Donc, cette élection n’est pas la fin de ce qu’espéraient les liquidateurs du Québec, mais le début d’une aire où celui-ci pourrait leur péter à la gueule.
Le Québec vient de se mettre les pieds dans les plats, on va patauger dans la choucroute pendant les prochains 4 ans. On a pas voté NDP on a voter Smiling Jack Layton, et le pauvre il a un Major headache ce matin . Comment faire un tout avec 90% d ‘inconnus qu’ il n’ a jamais rencontrés.
Se débarrasser du Bloc était temps mais on aurait du penser plus loin que notre nez avant de donner la province encore une fois a un parti sans pouvoir de décision.
QEt que va faire Madame Marois avec tous ces députés défaits qui vont vouloir une place au PQ?
Encore une fois le Québec s est mis dans le merdier.
M. Langlois, soyez un peu plus positif s.v.p. Il ne sert à rien de se désoler du résultat de cette élection qui sort des députés dont certains s’encroûtaient. Ça devrait donner plus le goût de la politique aux jeunes avec ces jeunes députés qui, après avoir appris comment fonctionne ce parlement, devraient brasser la cage aux vieilles habitudes. Il y a souvent quelque chose de positif où on ne l’attendait pas…trop.
Face à un tel résultat électoral, l’émotion doit être contrôlée afin d’éviter de dire des conneries. Après 2007 à Québec, cela fait deux fois que les partis souverainistes installés subissent des durs revers. Cette fois c’est pire avec 23%, le scrutin uninominal ne procure à un vote bloquiste réduit et éparpillé partout qu’un 3 ou 4 sièges.
Sans établir de ma part d’approches nouvelles pour le BQ et le PQ, il faut voir maintenant que le chemin est ouvert pour une normalisation complète du Québec dans le Canada dont les sourires arrogants de tous les politiciens fédéralistes seront de la partie. Le chemin est ouvert pour que QS et qu’un parti adéquiste-Legault prenne l’autre partie de la place disponible à Québec faisant du PQ et du PLQ deux partis voués au balayage dont la victoire du NPD dans une partie du West Island et dans le Québec francophone donne un avant goût.
Que veulent les Québécois ? Débloquer une situation bloqué par un Parti Québécois qui ne voulant pas d’un troisième référendum perdant peine à trouver d’autres avenues. Se débarrasser d’un parti libéral provincial miné par la corruption dont on fait payer la note aux bloquistes principalement et secondairement aux libéraux fédéraux et aux conservateurs.
Le vote populaire cherche sa voie sans nécessairement trouver les bonnes solutions. Le NPD et ses députés au Québec seront dans l’opposition tout comme le BQ hier en grand nombre sans défendre particulièrement les dossiers du Québec. Tenter de faire des changements à l’intérieur des structures du statu quo n’aboutit à rien ou à si peu. La candidate Las Vegas et anglophone à été élue à Berthier-Maskinongée, sujet de méditation sur le jugement populaire.
La fin d’une histoire est toujours le début d’une autre. Evidemment.
Hier, nous n’avons pas voté contre le Bloc, nous avons voté pour un parti pancanadien dans l’espoir de bloquer ou ralentir les Conservateurs, grands ennemis de la démocratie, du système parlementaire et de ses institutions.
Maintenant, ils pouront placer à la présidence de tous les comités parlementaires des députés Conservateurs et s’en donner à coeur joie. Ça va être la fête des fascistes canadiens.
Que fera le Québec aux prochaines élections provinciales? Elire le PQ en masse? Voter oui, au prochain référendum, si référendum il y a?
Ca va barder à Ottawa.
***À M. Robert Lesage qui écrit «Le Québécois moyen a un quotient politique de débile léger.»
Débile léger vous-même. Faudrait faire attention avant d’insulter vos compatriotes et les nouveaux députés qui pourraient bien devenir plus utiles que ceux qui s’étaient incrustés à Ottawa, ceux que nous venons de retourner à la maison dont plusieurs avec une bonne pension.***
Monsieur Bousquet, j’appuie et entérine ces propos un peu durs. Après tout, que diable!, il faut mettre un terme à des formes diverses de mépris du peuple et de la population. Souvent nous reprochons aux Harpériens leur manque de respect pour la démocratie, pour le parlement, pour le peuple. Ne jouons pas ce jeu absurde! Il peut arriver que des électeurs «se trompent» mais en l’occurrence je pense que la conjoncture mérite plus de réflexion et plus de finesse analytique.
Mes hommages, Gilles Bousquet!
JSB
L’arrivée d’une trentaine de députés Créditistes, presques tous unilingues francophones, a changé radicalement les coutumes du Parlement d’Ottawa. Il y a eu de la francisation en quatrième vitesse.
Que feront 58 députés du Québec, presque tous francophones et, c’est à espérer, nationalistes québécois? Voyons voir. On a cinq ans pour les voir et les entendre. Je dis cinq ans, car la loi le permet, comme l’a malicieusement rappelé Jean Charest à TLMEP. Je crois que le Sieur Harper va presser le citron au maximum : cinq ans.
Prenez une grande respiration.
Je souhaite que les Néo-démocrates offrent des emplois de recherchistes et autres postes obscures au personnel du Bloc qui les occupaient déjà, qui ont l’expérience des coulisses et du travail dans l’ombre mais essentiel à la bonne marche et l’efficacité de l’opposition. Ce serait intelligent. Pourquoi réinventer la roue quand on peut la faire tourner à son avantage.
G.Duceppe a parlé haut et fort pour le Québec. Comme Lucien Bouchard en 95, on l’adorait! Tout comme Bourgault sans rejoindre tous en a rejoint un sacrait paquet de jeunes en 1960. Duplessis hurlait, il à été plus d’une fois élu tout comme Duceppe qui aura gagné 5 élections avant hier.
Lâchez moi avec vos politiciens moumounes monsieur! Relisez vous.
Le vendeur de chars usagés c’est Lawton.
@ Marc Audet
Je vous cite: « Le Bloc change de couleur. Du bleu pâle il passe à l’orange. Paradoxe. Pas si paradoxal que les apparences pourtant. Regardons la carte des couleurs d’un océan à l’autre. Le Québec fait bande à part avec sa proportion de NPD au regard de celle des autres partis. Il fait alors bloc face au reste. »
JACKiesse à votre idée d’illusion de changement provoqué par le tsunami orange ayant frappé seulement au Québec.
Cette volonté de changement que pour le changement de 40% de québécois n’a créé qu’un nouveau bloc à la House of commons soit 60 npédistes à l’intérieur d’un parti d’opposition rocanadian de 102 députés. Ce sous-bloc de représentants provenant du Québec provoque incontestablement l’affaiblissement du rapport de force politique qu’exerçaient 47 députés bloquistes dans la défense des intérêts supérieurs du peuple québécois dans le gouvernement du Rocanada.
Le mouvement souverainiste québécois a toujours eu à composer avec cette disposition naturelle masochiste de trop de Québécois à se tirer dans les pieds politiquement. Cette fois n’est qu’une fois de plus…
Donc rien de nouveau sous le soleil quoique puissent en penser les npédistes illusionnistes, alchimistes, concocteurs d’un monde complexe qu’ils n’arrivent même pas eux-mêmes à comprendre.
On verra bien comment les npédistes en viendront à solutionner la quadrature du cercle (« Déclaration de Sherbrooke ») lorsque des intérêts divergents, Qc vs Roc, seront confrontés à l’intérieur même de leur parti dans le cours de ce mandat de quatre ans comme opposition officielle à un gouvernement conservateur MAJORITAIRE surgi, rappelons le, par la division du vote npd/lib en Ontario.
Est-ce assez complexe à votre goût Monsieur Baribeau ?
M. Bouchard, il y a aussi Hitler qui parlait haut et fort et qui était excellent pour gagner des élections. Il n’était pas moumoune du tout, je vous le dis.
Est-ce que la bonne humeur assez constante de M. Layton en fait une moumoune ?
Très bonne suggestion de M. Gingras : «Je souhaite que les Néo-démocrates offrent des emplois de recherchistes et autres postes obscures au personnel du Bloc qui les occupaient déjà »
Bien oui, il y a plusieurs de ces employés qui sont à la rue ce matin, probablement sans pensions comme leurs députés bloquistes. Elles ou ils pourraient être tellement utiles aux nouveaux élus mais, la « partisanerie» étant ce qu’elle est, j’ai bien peur qu’il n’y en aura pas trop trop qui vont trouver preneurs chez ces nouveaux députés du NPD.
Harper est dysfonctionnel de facto, parce que son union du Reform Party de Manning avec les Progressiste Conservateurs de Mulroney est en contradictions avec les choix d’une grande majorité de Canadiens (60%). Il évolue en fait dans un territoire qu’il ne peut agrandir.
Avant le 2 mai, sa marge de manœuvre était réduite de par la mise sous-tutelle de son gouvernement par le Parlement.
Pour étendre son pouvoir, il s’est antagoniser tous les partis de l’opposition, créant des crises pour forcer les autres à jouer son jeu: dont cet outrage au Parlement qui déclencha des élections. Compte tenu des antagonismes naturel au sein du Canada, une telle stratégie empreinte de dénis et d’arrogance et faite de certitudes remplies d’ignorance, a surtout entretenu la confusion d’un boute à l’autre du paysage.
En ce sens, les résultats du 2 mai sont probants. La vague Orange rejette clairement cette politique d’affrontements. Au delà de la stratégie de la mainmise des Conservateurs, de celle de renoncements des Libéraux et de désengagement du Bloc, les compromis étaient franchement inacceptables.
Dans ce contexte, les électeurs les plus progressistes ont refusés d’être pris en otages par des partis devenus prisonnier de leur comportement.
Cette vague Orange elle est portée par la stratégie du NPD qui permet un bond quantique dans un environnement qui privilégie des approches responsables, des solutions accessibles, précises, cohérentes, du style : faire plus avec moins, vision globale : penser dans l’avenir et agir dans le présent.
Et cela c’est surtout le choix du Québec! Un Québec qui est dysfonctionnel dans le Canada, certes. Cela ne veut pas dire que le Québec soit dysfonctionnel, mais que son indépendance est une option.
Avec plus de 450 ans d’Histoire, sa propre langue, sa propre culture et ses propres intérêts économiques, le Québec contribue à l’essor du Canada, mais restera le Québec. L’alliance que les Québécois ont faite avec le NPD c’est une occasion unique pour le Québec de se faire reconnaître. C‘est l’approche positive du bilinguisme. L’alliance de la pensée créative avec le pragmatisme, c’est la possibilité d’aboutir avec efficacité. Il faut l’admettre, briser ses illusions n’est pas à la portée de tous le monde, mais pour une approche engagée, conviviale responsable et fonctionnelle, c’est le last call.