Le Canada et le Québec se réveillent ce matin avec un gouvernement majoritaire ultraconservateur.
J'y reviendrai en analyse dans ma chronique de la semaine.
En attendant, il est impossible d'ignorer cette ironie de l'histoire: il y a de cela 32 ans ajourd'hui, le 3 mai 1979, Margaret Thatcher était élue première ministre de la Grande-Bretagne (*).
À la tête d'un gouvernement conservateur majoritaire, elle resterait au pouvoir pendant onze longues années.
Onze très longues années où son règne, doublé de celui d'un certain Ronald Reagan aux États-Unis, allait inaugurer une montée d'une droite pure et dure.
Une droite qui n'est d'ailleurs pas sans filiation idéologique avec le Reform Party et l'Alliance canadienne – les vrais berceaux politiques d'un certain Stephen Harper…
******************************************************
(*) Merci au Globe and Mail pour le rappel de cette date anniversaire dans son édition de ce matin…
Quelqu’un peut-il m’expliquer ce que le fait d’élire 60 député Bloquistes aurait changé aux résultats d’hier?
Les Conservateurs ont été élus dans le reste du Canada, pas au Québec.
Ce choix atterant du reste du Canada me scie.
Attachons nos ceintures.
Ironie de l’histoire, en effet… Cependant, je ne crois pas que les conditions qui ont permis au thatchérisme de s’imposer soient à nouveau réunies. En fait, je prédis (et j’espère) l’implosion imminente de ce néolibéralisme irresponsable qui fait la loi sur la planète depuis trente ans. Les dégâts sont trop importants — dégradation rapide de l’environnement, paupérisation des populations ouvrières, érosion de la classe moyenne, saccage des droits collectifs, crise financière, hausse vertigineuse du coût des transports et du prix des denrées alimentaires, etc. Tout ça ne va pas en s’améliorant, mais en empirant. Plus Harper s’obstinera à mettre de l’avant ses mesures d’extrême droite, plus la grogne populaire se fera sentir… C’est mon voeu le plus cher, à présent; mon seul espoir.
Cela dit, j’avais aussi prédit, en début de campagne, une victoire écrasante du Bloc au Québec… 🙁
Les Québécois ont espéré faire élire un gouvernement Lawton contre Harper, ils ont lamentablement échoués tout en élisant des députés NPD qui devront suivre les directives de la maison mère du NPD à Toronto.
Pour la construction de prisons, Harper pourra faire ce qu’il veut. Lorsque des individus commettront des actes de violence de coups et blessures sur un coup de folie, les circonstances atténuantes seront réduites. Le modèle Harper va rapprocher le Québec et le Canada des É.U dont la justice de cow boy s’est illustré par la mise à mort sans procès de Ben Laden. Harper va réduire le transfert de fonds pour la santé aux provinces peut être à 4% plutôt qu’à 6 encourageant les cliniques privées partout au Québec, au Canada.
Le BQ ne méritait pas ce sort, Duceppe non plus par son travail de 20 ans en considérant néanmoins qu’il n’a pas su retenir l’attention cette fois ci.
Cela est un autre sujet pour l’autre chronique.
Il faut retenir l’influence des radios poubelles contre le BQ à Québec même si ça s’est retourné contre eux par l’élection de députés NPD.
Ici même, la radio privée à Montréal avec ses grandes gueules de démagogues comme Dutrisac qui a hurlé pour faire taire le BQ. Ce type de radio doit être ciblé pour ce qu’elle vaut. Quant à CIBL, ce genre de radio alternative, en faisant le jeu des NPdistes, ces gauchistes ont ouvert la voie au gouvernement Harper majoritaire.
Bravo, Serge Gingras, une fois de plus. ET VLAN!
JSB
A mon avis, il sera très difficile de savoir ce qui se passe dans ce gouvernement majoritaire.
Les journalistes ne peuvent poser que 4 questions et Harper peut les choisir.Je n’ai pas senti de réjouissances de la part de Céline Galipeau et Patrice Roy hier plutôt du désespoir.
Ils ont même dit n’avoir pu imaginer pareille défaite du bloc.
Le Québec a élu Layton c’est mieux que d’avoir fait le choix de Harper.
On assistera à des changements aussi au Québec .Jean Charest devra partir s’il a un peu d’honneur.
On vivra ce que nos parents ont vécu: l’arrivée de nouveaux partis car quand j’avais 18 ans , je votais souverainiste.Ça déplaisait à une génération endoctrinée .Je pense que le pouvoir sera différent.
Les jeunes qui avaient 18 ans vieillissent aussi.Ils ne pensent pas comme nous.On a beau crier , de grands changements se font.Et ce sera pareil à notre génération qui a changé la politique.
Environnement , écologie , mondialisation etc.
@Serge Gingras
Les choses un peu trop subtiles vous passeraient-elles par dessus la tête ?
La vague est partie du Québec pour s’étendre ailleurs dont en Ontario particulièrement.
SI il n’y avait pas eu de vague NPD au Québec, les chances sont qu’elle n’aurait pas pu s’étendre en Ontario. Auquel cas il n’y aurait pas eu autant de divisions du vote entre PLC et NPD. Ce qui fait qu’il y aurait eu moins de candidats PCC qui auraient profité de cette division du vote pour se faire élire. Et en conséquence moins de députés PCC élus en Ontario, moins aurait été possible la majorité conservatrice.
C’est-y assez clair ou ça vous prend un dessin ?
«Pour voir qu’il fait noir, on n’a pas besoin d’être une lumière.» [Philippe Geluck]
Cher Denis Drouin, il y a du vrai dans votre réponse à Serge Gingras. Mais votre analyse manque de finesse et est tirée par les cheveux (ouche!).
JSB
M. Bouchard, M. Duceppe part avec une solide retraite du fédéral, après avoir bien gagné sa vie. Qui mérite d’être élu ou de ne pas l’être, voilà la question. Il y en a qui s’encroûtent un peu trop. Ce sont alors les électeurs qui décident pour eux de leur retour à la maison.
M. Duceppe était bien dévoué et bien axé sur les besoins du Québec mais il avait l’air bête et coupant. S’il se recycle en vendeur de char, il devra changer son air impatienté et enragé mais il n’a pas besoin de ça pour se tirer d’affaires. Même chose pour plusieurs autres députés bloquistes qui siègent depuis plusieurs années. Une solide pension les attend.
D.Drouin, les Baribeau et Gingras imprégnés de leur dogmatisme ne seront jamais capables d’admettre leur errance.
On ne doit pas accuser les gens sur le net, dans un café de commerce ça n’existe pas tellement ici, les gens pourtant s’engueulent après une élection, la France sait le faire.
Le Québec ne sort pas grandi de cette élection. Le Canada pourra prétendre que le Québec est rentré dans le rang. Que les Québécois devront lutter personnellement pour se faire servir en français à Montréal puis à Laval puis à Brossard et ainsi de suite. Quant à la mission sociale du NPD, centralisatrice et confuse expliquant mal sa politique de santé publique en rapport avec la compétence des provinces sur la santé, les Npdistes seront confrontés à un rôle d’opposition strict de protestation sans actions concrètes. En tant que tiers parti dans un gouvernement minoritaire, les députés Npdistes avaient accès à plus de pouvoir.
M. Drouin, ceux qui ont voté pour le NPD en Ontario sont peut-être des Ontariens qui auraient voté pour le PC, ce qui aurait encore augmenté la majorité du PC. Personne ne peut évaluer ça.
Ceci étant écrit, faudrait arrêter un peu de se pomper avec les dangers des Conservateurs qui vont agir pour se faire réélire dans 4 ans en plaçant de l’eau dans leur vin, je vous le dis « s’ils ne sont pas trop caves ». Ils ne devraient pas l’être vu qu’ils savent comment gagner une élection générale.
Le PC va peut-être réduire le financement automatique des partis politiques avec les fonds publics, ce qui va les obliger à nous solliciter plus fort et à augmenter les enveloppes brunes. Le Bloc, avec l’énorme baisse du nombre de votes qu’il vient de subir, devra couper dans ses dépenses, en plus. Le Bloc, avec seulement 4 députés, pas reconnu comme parti aux Communes, pas de budget de recherche, va trouver le temps long. Il serait mieux de se saborder à la place de s’endetter. C’est fini.
M. Drouin, vous accordez beaucoup d’influence aux Québécois sur le reste du Canada. La seule influence certaine des Québécois est celle d’irriter le ROC. Là on est champion. 🙂
Pour ce qui est d’éclairer leur lanterne… Je crois que les Canadians sont capables de marcher et de mâcher de la gomme simultanément.
Il faut rendre hommage, saluer l’habileté démoniaque des stratèges Conservateurs qui ont su jouer la corde sensibles des groupes ethniques en des comtés cibles. Bravo! à regrets. 🙁
Ce qui n’a pas aidé non plus, a été le comportement du Parti Libéral et le mauvais choix de chef fait il y a deux ans. Si ce chef, dès le départ, avait été de stature récemment acquise en fin de campagne…
Il est trop tôt pour juger qui que ce soit. On peut craindre le pire des Conservateurs, cela va de soi, mais le NPD, dans l’opposition, face à un parti majoritaire… Tout est dans la manière. Voyons voir.
Je déplore l’écrapoutissement du Bloc. Il est victime de l’air du temps. Les Libéraux aussi sont passés dans le tordeur dans le reste du Canada, ce n’est pas la faute de Gilles Duceppe. Comme en 68, le temps est aux changements. C’est vrai en Afrique du Nord, c’est vrai dans les Emirats Arabes, c’est vrai ici itou. C’est dans l’air. Cela rejoint la théorie préconisée pas Karl Jung en psychologie : la communication des idées par l’éther. Théorie fausse, mais intriguante et séduisante.
Pour ce qui est des dessins, j’apprécie toujours, ayant gardé une âme d’enfant, comme préconisé dans l’Evangile. 🙂
Sans rancunes.
Pierre Bouchard, vous me rendez BIBLIQUE. Au lieu de voir LA PAILLE du dogmatisme dans nos yeux (je pense notamment à Serge Gingras et à moi-même), vous devriez jeter un coup d’oeil sur LA POUTRE du «narrow-mindedness» qui, dans vos yeux prétendument perspicaces, déborde de tous les côtés. Enfin, nous reprenons, sur un ton éventuellement plus serein, nos vieux débats fondés sur de profonds désaccords.
J’ajoute toutefois ceci: si le harpérisme devait durer aussi longtemps, sinon plus, que le thatchérisme, le Canada deviendrait tellement autre que ce qu’il est et a été que le désir sécessionniste redeviendrait une option profondément allumée et incendiaire. Je ne veux pas vivre dans un Canada harpérien, thatchérien, palinien, berlusconien, sarkozien ou «lepéniste».
Cher Pierre Bouchard, nous n’avons d’autre choix que de prendre acte de nos divergences, lesquelles n’éteignent pas de nombreuses convergences.
AU PLAISIR de continuer à «échanger» avec vous, si vous l’acceptez!
JSB
Harper a violé la loi électorale le jour de l’élection en faisant campagne pour son parti
http://www.examiner.com/canada-headlines-in-canada/stephen-harper-breaks-election-rules-campaigns-on-radio-on-election-day
@ Serge Gingras : Même s’il avait formé la deuxième opposition d’un gouvernement Harper majoritaire, on aurait pu compter sur le Bloc pour bondir et faire du bruit chaque fois qu’Ottawa aurait voulu en passer une « petite vite » au Québec, comme il l’a toujours fait dans le passé. C’était même la principale utilité de la présence du Bloc québécois à Ottawa : défendre systématiquement les intérêts du Québec dans tous les dossiers. Pas sûr que les très néophytes députés québécois du NPD, dont certains ne parlent même pas français, auront les mêmes réflexes face à un gouvernement Harper aguerri, qui cultive le secret et honnit les médias. En l’absence du Bloc, on n’a pas fini de s’en faire passer, des sapins, et on ne les verra même pas venir… Ouch!
RAPPEL DE CERTAINS PROPOS DE THATCHER:
**«Epitaph for the eighties? ‘there is no such thing as society’
« I think we’ve been through a period where too many people have been given to understand that if they have a problem, it’s the government’s job to cope with it. ‘I have a problem, I’ll get a grant.’ ‘I’m homeless, the government must house me.’ They’re casting their problem on society. And, you know, there is no such thing as society. There are individual men and women, and there are families. And no government can do anything except through people, and people must look to themselves first. It’s our duty to look after ourselves and then, also to look after our neighbour. People have got the entitlements too much in mind, without the obligations. There’s no such thing as entitlement, unless someone has first met an obligation. »»**
(Prime minister Margaret Thatcher, talking to Women’s Own magazine, October 31 1987)
Eh oui! Une société, cela n’existe pas pour les politiciens de cette coterie de droite. On peut penser ce que l’on veut du NPD mais pour ces gens-là LA SOCIÉTÉ EXISTE!
JSB
Le Québec est le pays naturel des Québécois dans le pays légal canadien. En votant de cette façon, les Québécois à part 23% de gens intelligents ne font que nier leur identité dans un Canada qui tolère 20% de francophones.
Harper fera la pluie et le beau temps maintenant par cette aventure. Possibilité d’un mandat légal de 5 ans. Augmentation des dépenses militaires, militarisation du Canada, possibilité d’une participation canadienne à une guerre contre l’Iran c’est qu’il faut nourrir l’industrie militaire et ses lobbys. Politique de transferts sociaux réduite pour cause de lutte au déficit. Politique laxiste envers l’imposition des entreprises, ouverture croissante aux groupes et lobbys religieux. Valorisation d’une politique favorable pour les seuls individus mariés et ayant des enfants, cette tendance propre à tous les gouvernements ne sera que croissante avec les conservateurs. La susceptibilité envers l’avortement ne sera que plus forte avec Harper majoritaire c’est à dire que ce gouvernement ouvrira des fenêtres pour le contrôle de l’avortement. Harper ne fera rien pour améliorer la situation du français dans le Canada on s’en doute.
Nos socialistes comme messieurs Baribeau et Gingras se sont flingués eux mêmes mais pourquoi s’en surprendre.
@Jean-Serge Baribeau
Si je manque de subtilité à vos yeux ne me surprends aucunement étant donné que votre réponse l’est tellement qu’elle mérite sûrement de votre part quelques explications.
Ne soyez pas gênés et sortez votre analyse toute en finesse et en subtilité.
«On a toujours tort d’essayer d’avoir raison devant des gens qui ont toutes bonnes raisons de croire qu’ils n’ont pas tort.»
[Raymond Devos]
Denis Drouin, je pense que nous pouvons échanger vigoureusement sans sombrer dans l’insulte. Quand vous dites que la vague orange est parti du Québec et que ce sont donc les élus NPD du Québec (et, peut-être, les Québécois) qui sont responsables de ce qui se passe en Ontario, je trouve cela un peu simple.
Je vous cite:
***«SI il n’y avait pas eu de vague NPD au Québec, les chances sont qu’elle n’aurait pas pu s’étendre en Ontario. Auquel cas il n’y aurait pas eu autant de divisions du vote entre PLC et NPD. Ce qui fait qu’il y aurait eu moins de candidats PCC qui auraient profité de cette division du vote pour se faire élire. Et en conséquence moins de députés PCC élus en Ontario, moins aurait été possible la majorité conservatrice.
C’est-y assez clair ou ça vous prend un dessin ?»***
Oubliez le dessin mais permettez-moi de vous demander comment vous expliquez que le Québec, depuis toujours assez éloigné du centralisateur NPD, a subitement connu cette vague sans précédent qui a eu au moins le mérite de donner une leçon historique aux Libéraux. Mais enfin que s’est-il donc passé? Une telle quantité de députés néo-démocrates, je n’aurais jamais été capable d’imaginer cela. Mais enfin qu’est-ce qui est arrivé à de nombreux électeurs québécois pour qu’ils votent d’une manière tellement imprévue? C’est là la question (ou une des questions) et nul n’y a encore répondu de manière satisfaisante.
Je suis convaincu que vous ne méprisez pas votre peuple mais vos propos sont ambigus. On dirait que vous en voulez aux Québécois.
D’où vient cette «subite» désaffection vis-à-vis du Bloc? Moi, pendant les premiers jours de la campagne électorale, j’aurais parié que le Bloc gagnerait entre 5 et 8 comtés de plus. J’aurais parié que le NPD ferait élire trois députés.
Mais enfin que s’est-il passé? Pourquoi y a-t-il chez vous tant de hargne dirigée contre le NPD et contre les personnes qui, comme moi, analysent la situation d’une manière différente? Si vous voulez réaliser l’indépendance du Québec, ce n’est pas en divisant le peuple québécois et en identifiant comme ne valant pas grand-chose ceux et celles qui ont décidé d’essayer «autre chose», cet «autre chose» qui, peut-être, va créer beaucoup de déceptions (nous verrons bien!).
En ce qui concerne le Bloc, je déplore la défaite de mon ancien député (quand j’habitais le quartier de la Petite-Bourgogne) Thierry St-Cyr. C’était un homme de grande valeur qui maîtrisait bien ses dossiers.
En fait, je pense que les Libéraux sont les grands responsables de la déconfiture. Si Ignatieff avait proposé à Layton d’éviter de diviser le vote «progressiste» dans des comtés bien ciblés, les Harpériens ne se seraient peut-être pas faufilés.
Aussi, j’ai beaucoup aimé les propos récents de Pauline Marois, laquelle, en dépit de son désarroi, s’est réjouie de voir un parti «progressiste» gagner de nombreux sièges au Québec.
Monsieur Drouin, il m’est souvent arrivé de lire vos textes avec admiration et intérêt. Je pense que nous pouvons continuer à débattre sans devoir le faire de manière haineuse et hargneuse. Et si mon ton a été interprété comme étant méprisant ou insultant, je le déplore. J’aime beaucoup les échanges nombreux qui font le charme de ce blogue, plus profond et plus civilisé que de nombreux blogues.
Mes salutations!
JSB
Denis Drouin, je pense que nous pouvons échanger vigoureusement sans sombrer dans l’insulte. Quand vous dites que la vague orange est parti du Québec et que ce sont donc les élus NPD du Québec (et, peut-être, les Québécois) qui sont responsables de ce qui se passe en Ontario, je trouve cela un peu simple.
Je vous cite:
***«SI il n’y avait pas eu de vague NPD au Québec, les chances sont qu’elle n’aurait pas pu s’étendre en Ontario. Auquel cas il n’y aurait pas eu autant de divisions du vote entre PLC et NPD. Ce qui fait qu’il y aurait eu moins de candidats PCC qui auraient profité de cette division du vote pour se faire élire. Et en conséquence moins de députés PCC élus en Ontario, moins aurait été possible la majorité conservatrice.
C’est-y assez clair ou ça vous prend un dessin ?»***
Oubliez le dessin mais permettez-moi de vous demander comment vous expliquez que le Québec, depuis toujours assez éloigné du centralisateur NPD, a subitement connu cette vague sans précédent qui a eu au moins le mérite de donner une leçon historique aux Libéraux. Mais enfin que s’est-il donc passé? Une telle quantité de députés néo-démocrates, je n’aurais jamais été capable d’imaginer cela. Mais enfin qu’est-ce qui est arrivé à de nombreux électeurs québécois pour qu’ils votent d’une manière tellement imprévue? C’est là la question (ou une des questions) et nul n’y a encore répondu de manière satisfaisante.
Je suis convaincu que vous ne méprisez pas votre peuple mais vos propos sont ambigus. On dirait que vous en voulez aux Québécois.
D’où vient cette «subite» désaffection vis-à-vis du Bloc? Moi, pendant les premiers jours de la campagne électorale, j’aurais parié que le Bloc gagnerait entre 5 et 8 comtés de plus. J’aurais parié que le NPD ferait élire trois députés.
Mais enfin que s’est-il passé? Pourquoi y a-t-il chez vous tant de hargne dirigée contre le NPD et contre les personnes qui, comme moi, analysent la situation d’une manière différente? Si vous voulez réaliser l’indépendance du Québec, ce n’est pas en divisant le peuple québécois et en identifiant comme ne valant pas grand-chose ceux et celles qui ont décidé d’essayer «autre chose», cet «autre chose» qui, peut-être, va créer beaucoup de déceptions (nous verrons bien!).
En ce qui concerne le Bloc, je déplore la défaite de mon ancien député (quand j’habitais le quartier de la Petite-Bourgogne) Thierry St-Cyr. C’était un homme de grande valeur qui maîtrisait bien ses dossiers.
En fait, je pense que les Libéraux sont les grands responsables de la déconfiture. Si Ignatieff avait proposé à Layton d’éviter de diviser le vote «progressiste» dans des comtés bien ciblés, les Harpériens ne se seraient peut-être pas faufilés.
Aussi, j’ai beaucoup aimé les propos récents de Pauline Marois, laquelle, en dépit de son désarroi, s’est réjouie de voir un parti «progressiste» gagner de nombreux sièges au Québec.
Monsieur Drouin, il m’est souvent arrivé de lire vos textes avec admiration et intérêt. Je pense que nous pouvons continuer à débattre sans devoir le faire de manière haineuse et hargneuse. Et si mon ton a été interprété comme étant méprisant ou insultant, je le déplore. J’aime beaucoup les échanges nombreux qui font le charme de ce blogue, plus profond et plus civilisé que de nombreux blogues.
Mes salutations!
JSB
MILLE EXCUSES! Je pense que je commence à bégayer. Mon texte a été publié deux fois. Il n’est pas toujours facile de bien déchiffrer les deux mots qu’il faut entrer.
En passant, tout cela m’a rappelé que, dans les années 60, Marshall McLuhan avait dit des Québécois qu’ils sont LES HIPPIES DU CANADA ET DE L’AMÉRIQUE DU NORD. Insultant ou flatteur?
JSB
@ Jean-Serge Baribeau :
Merci de nous rappeler cette jolie phrase de McLuhan. Dans le contexte de l’époque, je crois que ça se voulait plutôt un compliment. Le mouvement hippie était peut-être naïf et fleur bleue, mais il y avait là une réelle volonté de « changer la vie » en profondeur, au sens rimbaldien du terme. C’est l’une de ces nombreuses révolutions avortées du vingtième siècle dont nous devrons bien tirer les leçons un jour.
Notre instinct grégaire, notre convivialité, notre défiance envers l’autorité, notre côté frondeur, notre débrouillardise, notre mépris de la violence, notre tendance marquée à rechercher le consensus plutôt que l’affrontement, tout cela nous rapprochait sans doute des hippies aux yeux de McLuhan. (Ne me partez pas sur le sujet du mouvement hippie, je suis intarissable!)
@ Serge Gingras
Vous posez la question suivante ci-haut:
« Quelqu’un peut-il m’expliquer ce que le fait d’élire 60 député Bloquistes aurait changé aux résultats d’hier? »
Cette volonté de changement que pour le changement de 40% de québécois n’a créé qu’un nouveau bloc à la House of commons soit 57 npédistes à l’intérieur d’un parti d’opposition rocanadian de 100 députés. Ce sous-bloc de représentants provenant du Québec provoque incontestablement l’affaiblissement du rapport de force politique qu’exerçaient 47 députés socio-démocrates souverainistes dans la défense des intérêts supérieurs du peuple québécois dans le gouvernement du Rocanada.
Le mouvement souverainiste québécois a toujours eu à composer avec cette disposition naturelle masochiste de trop de Québécois à se tirer dans les pieds politiquement. Cette fois n’est qu’une fois de plus…
Donc rien de nouveau sous le soleil quoique puissent en penser les npédistes illusionnistes, alchimistes, concocteurs d’un monde complexe (simplement pour le kik de la chose?) qu’ils n’arrivent même pas eux-mêmes à comprendre.
Comment les npédistes en viendront à solutionner la quadrature du cercle (« Déclaration de Sherbrooke ») lorsque des intérêts divergents, Qc vs Roc, seront confrontés à l’intérieur même de leur parti dans le cours de ce mandat de quatre ans comme opposition officielle à un gouvernement conservateur MAJORITAIRE surgi, rappelons le, par la division du vote npd/lib en Ontario.
http://www.francoiseboivin.com/fr/docs/Declaration_Sherbrooke_FR_V2.pdf
Est-ce assez complexe à votre goût Monsieur Baribeau ?
Nous, Québécois francophones, pouvons vivre très confortablement avec les résultats de cette dernière élection générale fédérale.
Plusieurs députés du Bloc, qui ont été battus, partent avec de bonnes pensions du fédéral, à vie. Les nouveaux députés NPD québécois vont prendre la relève, après un cours accéléré de député, ce qui devrait renouveler les vieilles habitudes de députés un petit peu encroûtés ou sur le point de l’être.
Le Québec est maintenant presque tout orangé avec quelques petits points rouges, bleu foncé et bleu pâle, ce qui fait assez joli sur la carte du Québec, très différent du ROC.
L’Ontario ayant reçu 10 milliards du gouvernement Harper, pour sauver son industrie automobile, ne pouvait pas facilement ne pas le remercier en votant fortement pour lui.
Le ciel ne devrait pas nous tomber sur la tête à part du fait que nos riches vont pouvoir s’enrichir un peu plus avec ses coupures d’impôt et ses abris fiscaux. qui les favorisent comme les CELI, Paradis fiscaux etc.
Nous avons bien choisi le NPD vu que le Bloc était en conflit d’intérêt à Ottawa en forçant pour améliorer la situation du Québec dans la fédération canadienne pendant qu’il a comme objectif d’en sortir.
Tout est redevenu normal et M. Duceppe va probablement être moins stressé sans la responsabilité de tous ses députés.
Pas d’accord avec vous M. Gascon au sujet du changement de nos députés fédéraux de Bloc à NPD, pour les raisons suivantes :
Le Québec ne sera pas un sous-groupe dans le NPD puisqu’il représente 60 % de la députation de ce parti. C’est solidement majoritaire, du genre souhaité par les souverainistes aux référendums sur la souveraineté du Québec.
Le Bloc était en conflit d’intérêt à Ottawa, vu qu’il voulait améliorer la situation du Québec dans la fédération canadienne pendant qu’il a comme objectif d’en faire sortir le Québec.
On est loin de l’engouement Tories de l’ère Thatcher ou Mulroney. “Labour / Liberal isn’t Working” qu’ils disaient. “Tories either” affirma Harper.
Pourquoi Harper fut-il Prime Minister and dysfunctionnal?
Prime Minister, c’est grâce à l’effet de levier de notre Constitution.
Dysfunctionnal, c’est les idées rétrogrades de Manning et de son Reform Party, ce bloc homogène issu de l’Alberta, et qui s’est étendu dans l’Ouest comme une tâche d’huile.
A lui seul le Reform n’avait aucune chance. C’est une alliance, à la fortune des scrutins, avec la mouvance des Progressistes Conservateurs dispersés dans l’Est, qui leur a permis de prendre le pouvoir à Ottawa.
On a maintenant un gouvernent dysfunctional conservateur majoritaire, et le Québec qui fait bloc.
Point besoin que ce soit un bloc mauve, bleu, rouge, indiquo… L’importance c’est que le Québec soit le Québec.
Presque partout ailleurs, le Reform a pu diviser le vote et s’implanter.
Pour survivre le Québec a changé la vague. C’est la stratégie du dauphin (Lynch – Kordis) : «Tirer parti du flux de l’ancienne vague et du processus de lâcher prise et de perturbation, pour attraper la nouvelle vague ». L’avantage, c’est de pouvoir bénéficier de l’effet de levier apporté par la nouvelle vague.
Par exemple, le Français est maintenant majoritaire, donc des députés, tel que Peter Julian auront des rôles clefs par le seul fait d’être parfait bilingue. Il y aura aussi alliance avec les Verts : une qui est déjà bilingue – tient donc!
Les autres au NPD vont corriger eux-mêmes leur course, en fonction de leurs capacités linguistiques et des besoins de communication. C’est aussi cela la stratégie du dauphin. S’adapter, c’est aussi savoir prévoir pour pouvoir changer quand c’est le temps (coté bilinguisme la vague est venue un peu vite, il y donc comme a un peu de retard à rattraper, mais c’est juste un peu plus stimulant et une excellente opportunité pour créer des liens!)
Nous, Québécois francophones, pouvons vivre très confortablement avec les résultats de cette dernière élection générale fédérale.
M. Gascon, au sujet de la (« Déclaration de Sherbrooke ») du NPD, ce parti n’a pas à réaliser cette intention vu qu’il ne gouvernera pas avant 4 ou 5 ans. S’il vient au pouvoir un jour, il pourrait négocier avec le Québec sur une base de gagnant-gagnant du genre : Le Québec signe la constitution de 1982 et le Canada fédéral accorde l’asymétrie constitutionnelle au Québec ou à toutes les provinces »: Droits de retrait avec compensation monétaire etc.
Mr Baribeau,
Vos propos sont très appropriés.Pourquoi sombrer dans le négativisme et dédaigner bien des québécois qui ont voté NPD?
Quand on a créé le parti québécois, plusieurs québécois nous pointaient du doigt .
Tout changement qu’importe soit la nature crée un sentiment d’insécurité .
On a voté et déjà la pagaille.
Attendons , je crois que les nouveaux élus ne sont pas tous des ignobles, me semble qu’on devrait attendre avant de les juger.
Je ne suis pas heureuse d’avoir un gouvernement majoritaire mais je ne peux rien y changer.
Harper a eu un verdict très négatif du Québec et il sait que sa popularité est plus que faible.Les libéraux vivent une cuisante défaite ….Est-ce la faute du QUÉBEC ?
@ Gilles Bousquet
Vous avez une compréhension émergeant de je ne sais où de « la ligne de parti » d’un caucus de députés i.e. des règles de respect, loyauté et fidélité aux chef, whip et programme d’un parti politique. Passons.
Croire que 57 npédistes du Québec agiront différemment des 74 liubéraux sur 75 élus au Québec sous PET qui ont servi de carpettes au Rocanada lors du rapatriement unilatéral de la constitution » British North America Act » pour nous asservir à notre nouveau maître Rocanada.
Je doute que vous soyez un peu perdu dans le monde « complexe » de M. Baribeau, mais je doute aucunement que vous et moi sommes à coup sur perdants de l’exercice électoral du 2 mai 2011; vous pourrez le constater dans quelques mois…et je ne vous demanderai pas alors d’aller jusqu’à l’admettre…vous me suivez ?
@ Gilles Bousquet
Où lisez-vous dans mon commentaire que le NPD devra réaliser ses promesses se retrouvant dans la « Déclaration de Sherbrooke » ? Je la site en exemple; lors de débats et votes à la House of commons face aux actions et projets de lois du gouvernement conservateur qu’ils devront critiquer et voter, dans ces critiques et votes des npédistes des accrocs à cette Déclaration de Sherbrooke surviendront nécessairement « because » le NPD est le plus centralisateur des partis rocanadians. Le temps vous le démontrera…soyez patient !
@Jean-Serge Baribeau
Voici, je vais mettre les points sur les i et les barres sur les t.
D’abord je n’ai jamais tenu responsables les élus npédistes «que la vague orange est parti du Québec et que ce sont donc les élus NPD du Québec (et, peut-être, les Québécois) qui sont responsables de ce qui se passe en Ontario, je trouve cela un peu simple.»
Ce que j’ai seulement affirmé c’est qu’une vague orange était née au Québec. Comme ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, je dis simplement que cette vague née de toutes sortes de causes ne s’est pas confinée au Québec. Elle s’est propagée comme c’est normal qu’une vague se propage car c’est sa nature même de se propager.
Si cette vague n’était pas née, en toute logique elle n’aurait pas pu se propager.
Je n’ai jamais affirmé que ce sont les élus du NPD qui en sont responsables. Ils ont faits ce pourquoi ils étaient là : se faire élire. Comment pourrais-je le leur reprocher ? Votre interprétation est donc complètement fausse.
Peut-on constater une erreur stratégique sans blâmer personne spécifiquement. Je l’avais mentionner quelques jours avant l’élection, voter stratégiquement pour le NPD afin de bloquer la route du PCC vers une majorité m’est toujours apparue suicidaire. C’était de plus en plus évident au fur et à mesure que nous nous approchions de la journée des élections. Je n’ai pas à me reprocher de ne pas souffrir de myopie et vous non plus. Je laisse ceux qui ont prôné une telle stratégie faire leur propre examen de conscience.
Le Bloc, comme tout autre parti politique, n’est en définitive qu’un vecteur. Admettez qu’à 5:00 le matin du 3 mai, après avoir constaté les terribles résultats pour le Bloc québécois que des questions aient émergées. Au cours de la journée, en écoutant ici et là les commentaires de tout un chacun je constate que les électeurs québécois sont eux-mêmes très surpris du résultat de leurs propres votes.
Je ne crois donc pas que les choses, au Québec, soient aussi nettes qu’on pourrait le croire. Une autre chose que j’ai évoqué dans les jours qui ont précédé le vote c’est que nous devrons attendre la prochaine élection pour confirmer ou infirmer la pérennité de la vague orange ainsi que la disparition du Bloc. Quoique des analyses plus fines nous orienterons progressivement vers une vision plus claires de l’évènement du 2 mai 2011.
«Les campagnes électorales sont une excellente occasion de dire n’importe quoi, que ne surpassent peut-être que les lendemains d’élections.»
[Jean Dion]
Gros mal de Bloc!
Par-delà leur changement d’allégeance aussi soudain que spectaculaire et imprévu, les Québécois seront restés fidèles à eux-mêmes en démontrant encore une fois qu’ils sont désormais allergiques au pouvoir… du moins sur la scène fédérale!
Mais surtout, en succombant aux charmes de Jack l’illusionniste, l’électorat québécois s’est à nouveau démarqué du reste du Canada, sans compter que preuve est maintenant faite que le ROC n’a plus besoin du Québec pour élire un gouvernement majoritaire.
En rayant le Bloc de la carte, le NPD, qui a somme toute fait des gains plus que modestes à l’extérieur du Québec, a donc paradoxalement renvoyé les « deux solitudes » dos à dos. Le plaisant Jack a bénéficié d’un concours de circonstances favorables. Dans la mesure où il restera confiné au rôle de chef de l’opposition, son « ouverture » à l’endroit du Québec restera donc lettre morte à court terme.
Le NPD a peut-être temporairement remplacé le Bloc dans le coeur des Québécois, mais la question de l’intégration du Québec au sein de l’ensemble canadien reste toujours posée. Les souverainistes auront dès lors beau jeu de se replier sur leurs terres et de démontrer que les Canadians et les Québécois ont une vision du monde diamétralement opposée.
Layton a peut-être donné un regain de vie à l’illusion fédéraliste, mais il ne pourra empêcher la réalité de la culture québécoise de pointer tôt ou tard le bout de son nez à nouveau.
Le brave Jack a choisi de fêter sa « victoire » en Ontario plutôt qu’au Québec. Ce symbole en dit déjà long sur la position intenable dans laquelle il se trouve désormais. S’il tient vraiment à défendre les intérêts du Québec, comme il le prétend, il devra à tout le moins éviter ce genre d’impair à l’avenir!
Par conséquent, qu’importe le sort réservé au Bloc québécois, l’avenir du Québec reste plus que jamais entre les mains des Québécois et non des Canadians qui tentent ou tenteront sporadiquement de les séduire.
Car même s’il leur faut connaître une désillusion de plus et se remettre de leur mal de Bloc avant d’en arriver là, les girouettes que sont les Québécois devront inévitablement – et même si cette idée leur répugne de toute évidence – choisir entre un semblant de pays et un vrai pays.
« Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage », après tout…
Normand PAIEMENT
@ Gilles Bousquet
Précisions: Peut-être ignorez-vous que le « Déclaration de Sherbrooke » n’a été adoptée que par une frange de l’aide québécoise du NPD. Elle n’a jamais fait l’objet d’une adoption du National congress of the New Democrat Party of Rocanada. À considéré tout de même n’est-ce pas ?
@Normand PAIEMENT
Je ne saurais être plus d’accord avec votre analyse et vos commentaires. J’aurais aimé les écrire. On ne vous lit pas assez souvent ici.
«Soyez votre propre lampe, votre île, votre refuge. Ne voyez pas de refuge hors de vous-même.»
[Bouddha]
@ Gilles Bousquet
Précisions: Peut-être ignorez-vous que le « Déclaration de Sherbrooke » n’a été adoptée que par une frange de l’aide québécoise du NPD. Elle n’a jamais fait l’objet d’une adoption par le National congress of the New Democrat Party of Rocanada. À considérer tout de même n’est-ce pas ?
Bravo à Monseur Harper fin renard et calculateur hors pair…..Bravo aux Québécois qui avaient le gôut de changements sans implications.Oui au NPD mais en sachant que le gouvernement Harper serait majoritaire….Tout un risque. Du changement sans risques…Le seul peuple capable d’élire un gouvernemnt séparatiste avec Lévesque et d’élire son contraire à Ottawa.Si les québécois avaient senti un possible gouvernement sous le NPD ceux-ci n’auraient pas votés en bloc de cette facon. L’effet bandwagon si l’on peut dire….Des foules de 50 000 personnes pour voir les Expos et 2 deux plus tard après 2 défaites 8000 personnes. Un peuple émotif,irrationnel sauf en Beauce où l’on vote pour le gars du coin. Un coin où l’on est conservateur dans les valeurs comme dans le vote. Disons que c’est rien pour attirer les touristes dans cette région pris avec son passé.Nous avons que le gouvernement que nous méritons.Nous voulons un gouvernement qui nous berce de son idéal économique et c’est tout ce qui nous intéresse comme projet de société. Mons Charest le sait car il gagne ses élections de cette façon.Bonne retraite Mons Duceppe être déterminé et bagarreur ne fonctionne pas en 2011. Il faut être jovialiste,avoir une moustache,faire de l’humour avec Guy A Lepage à Tout le monde en parle et ne pas représenter un changement avec un impact…Je vous salue Mons Duceppe et Mons Harper j’ai hâte de voir votre vraie nature….
Je reviendrai sur le sujet mais je n’ai pas de félicitations a faire aux citoyens qui ont élus une nobody plutôt que Gilles Duceppe dans son compté .
J’ai beaucoup de peine pour un type comme Duceppe qui a toujours TOUT donné pour le Québec et ses citoyens .
Faut-tu être inconscient et colonisé pour avoir voté de cette façon ! Ou complétement irresponsable !
« La souveraineté demeure une option légitime pour une part importante de la population du Québec. C’est une option que nous reconnaissons et que nous respectons. » (Jean Charest)
Je cite de mémoire, mais en substance, c’est bien ce qu’il a dit.
Je n’aurais jamais cru écrire ça un jour, mais : MERCI, MONSIEUR CHAREST!
< < Le Québec ne sort pas grandi de cette élection. Le Canada pourra prétendre que le Québec est rentré dans le rang. Que les Québécois devront lutter personnellement pour se faire servir en français à Montréal puis à Laval puis à Brossard et ainsi de suite. >> M. Bouchard
N’est-il pas normal que chaque Québécois exige et obtienne de se faire servir en francais partout au Québec? Je l’ai fait à Aylmer. Ce commerçant a par la suite engagé un commis bilingue. Les commerçants détestent perdre des clients, ils s’adaptent.
Le fédéral n’a rien à voir là-dedans. Il ne faut pas blamer le fédéral pour ce qui relève du provincial. Nos élus provinciaux ont refusé de serrer la visse trop fortement de crainte de déplaire à l’ONU. Résultat : ce que vous voyez. Ne blamons pas Ottawa pour nos propres lacunes.
Le NPD est le seul parti que nous n’ayons pas essayé, côté nationalisme. Si les députés Québécois du NPD se font dire de se taire et de suivre la ligne de parti, Ottawa avant Québec, eh! bien il faudra tirer les conclusions qui s’imposent : nous n’avons rien à faire là.
Cela dit, vous le savez déjà, nous le savons déjà, mais tous ne le savent pas. Nous aurons une fois de plus la preuve par quatre que ce pays n’est plus le nôtre. Il le fut, jusqu’en 1760. Nous l’avons perdu pour de bon en 1763. Depuis, on se berce d’illusions.
Dans la vie, il y a ce que l’on appèle la dernière chance. Personnellement, je crois qu’elle a eu lieu en 1980. Depuis, on agonise, poco a poco. On respire encore, mais à quoi bon?
Si d’aventure le NPD venait à former le gouvernement majoritaire, dans un proche avenir, on pourait vivre un nouveau Meech et obtenir notre constitution assymétrique que voulait nous accorder Joe Clark.
Tout comme vous, je suis curieux de voir le comportement de nos 68 députés du NPD : Québec d’abord ou le Canada d’abord. On verra.
Et oui, je suis socialiste. Très socialiste même. Je crois en l’amour du prochain, à nos devoirs et obligations, et non aux théories de Milton Friedman, le maître à penser des fléaux comme Mme Tacher et autres catastrophes sur deux pattes.
J’avoue que avoir élu un député absent, unilingue anglophone dans un comté en plein centre du Québec francophone me sidère. Je ne l’aurais pas fait. Il y a des limites tout de même. Evidemment, elle peur apprendre le français et peut-être s’y est-elle engagée. Qui sait?
Il faudra étudier la question. Que c’est-il passé?
Cela dit, dans mon comté, la candidate était de qualité, francophone, bilingue et expérimentée. Ça, ça avait de l’allure. Et elle aussi.
@Serge Paquette
Si je décode bien votre prose, vous n’êtes pas très fier des Québécois ce soir.
C’est tellement facile après coup. L’aviez-vous venir, vous M. Paquette ?
Ce ne sont pas les actes individuels qui sont fondamentalement responsables des résultats. Il y a eu un «Buzz» pour voter stratégique, pour empêcher Harper d’acquérir sa majorité tant recherchée. La vraie question est de savoir comment, par qui est né ce «Buzz». Tout le reste n’est qu’anecdotique.
Je persiste à dire que dans la semaine (+/-) précédant l’élection il s’est passé quelque chose qui a permis à la vague orange de déferler. Quoi ? Je n’en sais rien encore. Mais personnellement je n’ai jamais cru à l’opération du Saint-Esprit.
Évitons d’être méprisant pour le «bon peuple» après les faits. Essayons plutôt de comprendre ce qui s’est passé. C’est plus difficile mais ça risque d’être plus profitable.
«Ce sont toujours ceux qui posent des questions qui sont les plus dangereux. Répondre, ce n’est pas si compromettant. Une seule question peut être plus explosive que mille réponses.»
[Jostein Gaarder]
J’entendais un commentaire à la télé vers 18 hr. ce soir. Quelqu’un faisait remarquer qu’encore une fois le Québec se démarquait du ROC d’une façon spectaculaire : le ROC a voté a massivement à droite et le Québec lui, à gauche. Deux solitudes !
Il y a là une une réalité, une vérité qui mérite que nous méditions un peu.
«Il est fréquent qu’un homme évite de se poser les questions qui comptent vraiment, pour ne retenir que les réponses qui lui plaisent.»
[François Barcelo]
On poura poser, formuler toutes les questions à Herr Harper, il ne répondra que s’il le veut bien. Et comme il est majoritaire, il ne poura être renversé pour mépris du parlement, sauf si le Président de la Chambre le décrète.
Et après? D’autres élections? Bientôt? J’aimerais bien voir ça. Ce serait tordant. Mais comme le Canada anglais a fait la preuve, la démonstration qu’il n’en a cure, de la démocratie et de son respect, ce serait une perte de temps.
Ça va être beau! Un fasciste au pouvoir et une population à majorité indifférente.
@Michael Louvet, PEng
Sans doute la barrière de la langue mais je comprends mal en quoi Harper est «Dysfunctionnal» ?
Au contraire, bien que soit aux antipodes d’être un conservateur, je trouve que Harper est très compétent dans la poursuite de ses objectifs.
Vous semblez accorder beaucoup d’importance aux facteurs linguistiques, particulièrement le français. Pourquoi ?
J’attends vos réponse car votre pensée est originale et intéressante.
«Le doute est l’école de la vérité.»
[Francis Bacon]
M.Gingras, vous vivez à Disneyland et vous respectez mal ceux qui ne partagent pas votre enthousiasme.
Ottawa ne respecte pas le français dans les lieux de travail sous contrôle fédéral. Ottawa en ne reconnaissant pas la distinction nationale des Québécois contribue à ce que le français soit percue comme une langue secondaire à Montréal, en Outaouais.
Les députés npdistes vont suivre essentiellement la directive des dossiers nationaux canadiens comprenant le Québec que comme une région.
Je considère les députés NPdistes du Québec comme de nouveaux adversaires qu’il faut battre comme les conservateurs Blaney, Paradis, Bernier. La démocratie c’est l’absence d’unanimité à ce titre je suis légitimement hostile au NPD.
Majorité indifférente est un jugement très provocateur.
On a des devoirs à faire et avant de faire ses devoirs il faut apprendre ses leçons.
Analyser cette élection aussi rapidement me semble prématurée.
D’ailleurs les députés bloquistes et libéraux ont de la difficulté à comprendre ce qui arrive .
Harper est très stratégique, peut-être qu’on aurait intérêt à l’être nous aussi.
Ce n’est pas nécessaire d’être manipulateur mais savoir miser sur une statégie est un art.
Mr Paquette.
Maxime Bernier n’est pas la coqueluche de la Beauce.C’est à son père qu’il doit ces élections.
J’écris en connaissance de cause étant native de St-Georges.Disons que Gilles Bernier a été élu et non Maxime.
La Beauce est particulière et me^me différente des régions du Québec.
A cet effet un livre décrit bien les beaucerons.
Et le titre est: ces beaucerons les insoumis…..
La Beauce est une région très accueillante et si on a des travaux à faire pour une oeuvre communautaire, vous verrez bien du monde à la tâche.
La Beauce est aussi une région prospère car les beaucerons sont très débrouillards et travaillants.Leur franc parlé ne laisse personne indifférent.
Je vous incite à y faire du tourisme : accueil assuré .La petite séduction .
Quel massacre ,voilà ce qui arrive quand un peuple vote par « émotion » et non par « sentiment » quand une nation, dont la réflexion politico-scociale ne dépasse pas la ceinture,on jette aux déchets ,on piétinnent nos plus humbles compatriotes,nos plus grands défenseurs de notre Nation , Gilles Duceppe ,et tout les autres bloquistes qui ont su depuis 20 ans défendrent nos intérêts Nationales,,,et que croyez-vous chers revireux de bord ,,que mononcle Jack et ses néophites sauront défendrent mieux les intérêts du québec ? N’oubliez- pas, chers « revireux de bord « le NPD reste toujours un parti Fédéraliste,,alors aux prochaines élection pourrions-nous voter avec un peu plus de sentiment et moins d’émotion,,peut-être que le lendemain de brosse sera moins pénible ?
Le Canada de Harper préoccupant les Québécois au premier ou au second degré?
Trois formes d’explications surnagent pour expliquer ce résultat au Québec en m’inspirant comme ça là de Claire Thibodeau. Le Canada a voté pour la droite conservatrice en laissant un tiers et des poussières au NPD, des miettes aux libéraux. Laissons le de côté.
Au Québec
1- Un vote de protestation contre les politiciens et tous les partis institués s’est fait au détriment du BQ parce que dominant en octobre 2008. Il a subi une défaite majeure devant les conservateurs et libéraux fédéraux québécois peu nombreux en sièges. Les suites de toutes les affaires de corruption qui concernent principalement Charest.
2- La peur d’un nouveau référendum aurait incité les électeurs à casser le lien entre PQ et BQ en réduisant à peu de choses ce dernier.
3- Les gens veulent mettre de côté la question de l’avenir politique du Québec afin de revenir aux questions sociales et économiques.
Moi, je penche pour la première explication, il y a comme du sable dans l’engrenage pour les deux autres. Le congélateur pour la question nationale ce n’est pas une façon naturelle de maintenir la force collective chez une société de lui procurer ses conditions d’épanouissement.
Les questions sociales sautent aux yeux à Québec, à Ottawa c’est du quotidien. Le référendum lui encadré par les conditions d’une gouvernance souverainiste n’a rien de bien effrayant.
Pourquoi ne pas voir qu’une élection ce n’est pas que l’occasion de choisir son gouvernement c’est une occasion de purge collective, de défoulement collectif comme une révolte sans projet sans objet défini par le biais des urnes. Les gens tous ceux qui ne suivent pas l’actualité beaucoup et les autres en plus et en moins ont voulus lyncher, larguer les deux partis symboles de l’enjeu québécois pas tant par rejet de celui ci parce que celui ci est dans l’impasse depuis 20 à 30 ans. Abattre le Bloc c’est abattre cet enjeu qui est dans le cul de sac dont le Parti Libéral du Canada est aussi l’un des acteurs dont le scandale des commandites rappelle la corruption mais aussi la propagande.
À ce moment, le BQ qui représente la vigile des dossiers du Québec aux communes devient à travers la personne de son chef, un bouc émissaire principal, prédominant de cette rage populaire aveugle à son propre intérêt.
Duceppe devient le symbole du cul de sac constitutionnel, plus largement du politicien installé, institutionnel aussi, il écope sur ce point précis à la place de Charest, de Marois, d’Harper dont le siège est en Alberta. Duceppe à été la tête de turc no 1 hier de l’électorat majoritaire du Québec devant les Blackburn, Verner, Cannon, Arthur, Paquette, Dorion, Cauchon, Rodriguez, Bigras, Paillé. Le phantasme populaire consistant à recommencer à neuf sans comprendre que le changement par le parti n’est jamais qu’incertain parce que le pouvoir politique fédéral détermine un gouvernement et une opposition de sa majesté qui fonctionnent avec des règles, des conditions sociales, nationales et politiques qui au Canada font rarement l’affaire des Québécois surtout lorsque ces partis comme le NPD se confondent avec l’appareil politique institutionnel canadien.
L’élection dans sa légende idéale est l’occasion d’un processus démocratique, brutalement l’élection est une compétition violente dans les faits, une élection qui se sert des ruses et des astuces et qui détermine le chef de parti gagnant du chef bouc émissaire perdant.
Sur ce plan, rien de drôle. Selon les populations, les partis et leurs politiciens sont complètement responsables de la façon que les gens réagissent à leur égard. C’est vrai seulement en bonne mesure en remarquant que les gens qui sont aussi des citoyens ont la responsabilité de devoir s’informer, de prendre connaissance des problèmes de la nation, de la société. Les Québécois s’informent t’ils profondément, cherchent t’ils à aller voir ailleurs que dans TVA-Journal de Montréal, Radio Canada-La Presse?
Si les deux référendums sur la souveraineté n’ont aboutis qu’à des échecs, comment peut-on penser que les Québécois n’ont pas leur part de responsabilité dans les choix collectifs qu’ils font que ce soit de voter non deux fois ou de réélire J.J.Charest une troisième fois comme cette fois de voter aveuglement pour des candidats qui n’ont pas fait campagne souvent ou dont le français est lamentable.
Ce sont mes pensées autour de cette élection qui sont polies mais qui ne cherchent pas à faire plaisir à ceux qui ne partagent pas ces vues.
@ Denis Drouin,
Merci pour vos commentaires élogieux!
Le temps me manque présentement pour pousser plus loin ce genre de réflexion…
D’autres, dont vous-même, semblent disposer de plus de temps que moi, alors je vous laisse discuter entre vous et me contente de vous lire avec un intérêt réel, même si certains ont le don de polémiquer dans je ne sais trop quel but.
L’important n’est pas d’avoir raison mais, selon moi, de faire progresser les idées dans le respect des uns et des autres.
Permettez-moi par conséquent de vous faire remarquer, en toute modestie, que le NPD n’a guère fait de progrès en dehors du Québec depuis la dernière élection: 102 sièges – 58 = 44 (selon les derniers résultats publiés), soit un siège de plus que le record historique jamais atteint par ce parti.
Pour la « vague orange » hors Québec et le pouvoir d’influencer le ROC que détiendraient les Québécois, on repassera!
L’illusion fédéraliste qui empêche bien des Québécois de voir la réalité en face se résume à ceci: nous aimerions tellement que les Canadians nous écoutent, nous aiment, nous comprennent et pensent comme nous que nous en oublions d’être simplement nous-mêmes. Nous entretenons depuis toujours de faux espoirs: nous voudrions tellement trouver notre place et nous sentir chez nous au sein de ce beau et grand pays, afin de contribuer à son développement!
Mais si EUX préfèrent les conservateurs, c’est leur problème, pas le nôtre! Au nom de quel principe voudrions-nous leur faire la morale ou influencer leurs choix!?
Au lieu de vouloir faire du prosélytisme à tout prix, balayons déjà devant notre porte et le reste du monde, Canada y compris, s’en portera mieux!
Comme le dit si bien Bernard Landry (http://www.cyberpresse.ca/actualites/elections-federales/201105/03/01-4395869-vague-orange-un-detour-avant-la-souverainete-selon-landry.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B4_manchettes_231_accueil_POS1), que nous restera-t-il après avoir essayé en vain les « rouges », les « bleus » et les « oranges », sinon l’indépendance?
Avons-nous d’autre choix, à plus ou moins brève échéance, que de cesser de vouloir nous occuper des affaires des autres pour nous occuper enfin de ce qui nous regarde? ou encore de cesser de compter sur les autres pour compter enfin sur nous-mêmes?…
Ma conclusion est que le Québec est une société dysfonctionnelle qui a besoin d’une bonne thérapie pour espérer enfin devenir elle-même!
Cordialement,
Normand PAIEMENT
Hi Folk’s !
Il suffisait qu’une «boite aux lettres» rouge se présente dans certaines régions comme l’Outaouais pour que les libéraux s’y fassent élires. Devant la crainte d’une saignée d’emplois plus forte chez nos fonctionnaires fédéraux il a suffit d’un peu de jaunes pour passer à l’orange !
Au premier référendum de ’80, la fonction publique de la capitale nationale nous avait laisser la bouche bée le soir du dépouillement au Centre Paul Sauvé…unanimement contre le rêve d’un pays. Une vengeance a l’époque contre le nettoyage menaçant de la bureaucratie que M. Lévesques voulait y apporter(?!?)…aujourd’hui c’est le Hockey. Encore un peu de jaune et hop vers l’orange tout commepar exemple, pour le bon gars d’Alliance Québec réélu à Montréal.
Thatcher dans tout cela, moins de comparables, si ce n’est que plus l’on est de riches moins l’on pensent à son voisin et l’idéologie suit en conséquence jusqu’au prochain BANCO. Puis l’on recommence. Mais, la crise qui est actuellement en cours «sous leurs bottes», est hors de contrôle à tout les niveaux (y compris l’environnement). À voir les pays en émergences qui refont les mêmes chemins parcourus je doute que ceux-çi nous montrent la bonne voie à suivre. Pendant ce temps, sourire aux lèvres, notre PM chantonne sûrement le «Ça va…» du diable revenant d’une promenade sur terre ( rf Jacques Brel).
En ce qui me concerne, peut-être que je suis dans le champs, mais en tout les cas, je n’ai pas été voter dans un Tim Horton’s.
Je lis ici de savantes analyses qui me font sourire. Depuis des mois que les uns et les autres multiplient les appels au « vote stratégique », et voilà que tout le monde est surpris des résultats du vote! Il y a au moins une chose qui me semble évidente, c’est que l’électorat québécois a rejeté massivement non pas le Bloc québécois, mais bien la droite religieuse d’inspiration bushienne incarnée par Harper. Les Québécois, encouragés par les médias qui n’en finissaient plus de s’extasier devant la montée en puissance du « bon Jack » et de son parti en culottes courtes, ont cru naïvement voter pour le prochain gouvernement, pour « bloquer » *(sic!) les Conservateurs ou les empêcher, tout au moins, d’obtenir leur majorité. Pari perdu — et le Bloc québécois est aujourd’hui la grande victime collatérale de ce brillant « vote stratégique ».
Un beau gâchis…
Je partage l’indignation de Bernard Landry devant l’éviction, par l’électorat, d’hommes d’une aussi grande valeur que Gilles Duceppe et Pierre Paquette. Or, seul l’appel au « vote stratégique » (le chant des sirènes) peut expliquer que les électeurs de leurs circonscriptions respectives leur aient si cavalièrement montré la sortie. Je suis persuadé que de nombreux souverainistes ayant voté « stratégiquement » pour le NPD se demandent aujourd’hui ce qui leur a pris. Ce « vote stratégique » n’aura servi, en fin de compte, qu’à affaiblir la position du Québec, désormais orphelin du Bloc, sur la scène fédérale. Et ça n’a pas empêché Harper d’obtenir la majorité dont il rêvait — sans le Québec, ce qui ne sera pas sans conséquences dans les mois et les années à venir.
Quant aux fossoyeurs de l’indépendance, trop heureux d’interpréter ce vote comme un désaveu de l’option souverainiste, leur jupon dépasse : ils cherchent, à l’évidence, à récupérer les résultats d’une élection qui n’avait strictement rien à voir avec la question nationale. Ce genre de petit jeu est dangereux; ils pourraient bien avoir à ravaler leurs paroles plus tôt qu’ils ne le pensent. On entendait des propos semblables sous le second régime Bourassa et pourtant, le « oui » a frôlé les 50 % quelques mois plus tard, au référendum de 1995.
La guerre n’est pas finie; elle ne fait que commencer.
Ce » bon Jack « est déjà pogné avec son « cadeau empoisonné » c’est le québec qui lui donne la victoire et il la fête en ontario,,,ceci est de très mauvaise augure pour lui-même et pour nous les québécois,,son cadeau, il le trainera comme un boulet pendans 4 ans..
@thibaudeau Claire
Vous écrivez : «Harper est très stratégique, peut-être qu’on aurait intérêt à l’être nous aussi. Ce n’est pas nécessaire d’être manipulateur mais savoir miser sur une statégie est un art.»
J’aimerais vous rappeler qu’à cette élection-ci, je n’ai jamais aussi entendu l’expression « voter stratégique ». Regardez ce que cela a donné !
Je persiste à croire que beaucoup de Québécois, mais pas tous bien entendu, n’ont pas voté pour un candidat ou un autre mais se sont laissés emberlificoter par le concept fumeux et suicidaire du vote stratégique. Ils auront 4 ans pour méditer sur cette idée saugrenue. Je leur conseille que la prochaine fois qu’ils souhaiteront voter stratégique qu’il choisissent disons le Parti Vert ou le parti communiste ou les Rhinocéros … Ça sera moins dangereux …
Pour moi la seule stratégie de vote qui m’apparait sensée et responsable est de voter pour le parti politique ou pour le candidat que nous souhaitons être élu.
S’il doit y avoir stratégie,c’est ailleurs qu’elle doit se situer, logiquement au niveau des partis politiques. À ce jeu, force est de reconnaître que les troupes de Harper sont passées maîtres.
Dans l’arène politique au Québec, dans une perspective souverainiste, la stratégie devrait être établie par le Parti Québécois et le Bloc Québécois devrait y être assujetti. Nous sommes tous d’accord pour admettre que si la souveraineté doit se faire, elle se fera à Québec, pas Ottawa. On a toujours perçu le Bloc comme un instrument au service de la souveraineté.
Donc aujourd’hui nous devons nous poser une question : le Parti Québécois et le Bloc avaient-ils une stratégie coordonnée lors de cette élection ? De toute évidence si tant est qu’elle existait, elle fut loin d’être efficace.
Si il n’y avait pas de stratégie précise, coordonnée et commune entre le Bloquistes et le Péquistes alors là c’était de l’inconscience, purement et simplement.
«Nul vainqueur ne croit au hasard.»
[Friedrich Nietzsche]
Monsieur Cormier, je souscris entièrement à votre affirmation lorsque vous dites:
**«Il y a au moins une chose qui me semble évidente, c’est que l’électorat québécois a rejeté massivement non pas le Bloc québécois, mais bien la droite religieuse d’inspiration bushienne incarnée par Harper.»**
Je pense que le rejet du «harpérisme» (thatchérien?) a joué le rôle de premier plan dans cette saga électorale dont nous n’avons pas fini de causer et qui entraîne des échanges souvent vigoureux, parfois hargneux.
JSB
P.-S.: Nous sommes toujours, à notre manière, un peuple de hippies avec des relents du mouvement beatnik! Et ce n’est pas fini! JSB
Claire Thibaudeau, j’ai lu, il y a une trentaine d’années, le livre LES BEAUCERONS, CES INSOUMIS. Livre écrit par Madeleine Ferron, soeur de Jacques et épouse de Robert Cliche.
Ce livre m’avait beaucoup intéressé! Il était éclairant.
AU PLAISIR!
JSB
À la lumière des résultats ont reste perplexe, après réflexion on peut croire que les Québecois ont voulu le départ des Conservateurs en votant pour le NPD, ils croyaient que le reste du Canada ou a tout le moins une partie voterait pour le NPD. Les Québecois ont cru que les sondages si favorables pour le NPD ici au Québec l’étaient aussi dans le reste du Canada malheureusement ce ne fut pas le cas. Maintenant nous verrons comment sera défendu le Québec à Ottawa.
Mr Drouin.
Et oui nous avons entendu et écrit à plusieurs reprises qu’il fallait voter avec stratégie.
Parfois on pense avoir le bon plan mais ce ne fut pas le cas.
Et ce autant pour les libéraux que les souverainistes.
Harper avait avant même les élections prévues sournoisement ses stratégies.
Quand on est manipulateur , il est difficile d ‘être stratégique car notre pensée est axée sur une stratégie honnête.
Comment déjouer un manipulateur ? Je me ferais pièger malgré des stratégies.Un fin manipulateur réussit souvent à arriver à ses fins.
Une personne stratégique est manipulée malgré elle .
Nous avons travaillés pour empëcher Harper d ëtre réélu, on le traite de tous les noms et je vous gage que si tous les élus conservateurs au Québec ne sont pas fait ministres on va crier sur tous les toits. Pourrions nous ëtre consistents pour une fois??
Mme Legault,
J’aimerais savoir quelles genres de relations existent entre le Bloc Québécois et le Parti Québécois.
J’imagine que tout se beau monde se parle. Sait-on si il y a des communications régulières et formelles entre les deux ? Par exemple, est-ce que ces 2 partis ont mis en place une stratégie électorale commune pour l’élection du 2 mai ?
Merci
< < Ottawa ne respecte pas le français dans les lieux de travail sous contrôle fédéral. Ottawa en ne reconnaissant pas la distinction nationale des Québécois contribue à ce que le français soit percue comme une langue secondaire à Montréal, en Outaouais. >> M. Bouchard
Vous avez raison. C’est une honte et c’est pourquoi il faut trainer devant les tribunaux les divers ministères, organismes qui nous crachent au visage. On ne respecte que ceux qui se battent, qui résistent. C’est la Loi de la jungle.
J’ai été fonctionnaire fédéral à Ottawa pendant 36 ans, et j’ai, tout le long de ma carrière, irrité de nombreux collègues anglophones et francophones assimilés, par ma défense constante de nos droits linguistique. J’étais délégué syndical. 🙂 Tant que la majorité des Québécois francophones choisira de demeurer au Canada, nous devrons continuer à nous battre, même au Québec, pour le respect de nos droits linguistiques. Il faut inonder les instances de griefs légitimes, sans trève. Il faut les écoeurer dans l’enthousiasme de la justesse de notre cause.
Bernard Landry a raison. Après avoir tout essayé et avoir constaté l’échec de nos vaillants efforts, une conclusion s’impose : larger les amares.
Cela dit, < < Ma conclusion est que le Québec est une société dysfonctionnelle qui a besoin d'une bonne thérapie pour espérer enfin devenir elle-même! >>
Cordialement,
Normand PAIEMENT
Allez-vous aussi attaquer M. Paiment parce qu’il profère une vérité irritante, inconfortable?
Claire Thibaudeau parle de la manipulation. Cette épineuse question se pose toujours lorsqu’il y a des élections, certains débats ou certaines chaînes de télévision comme FOX NEWS ou SUN TV.
Quand j’enseignais la socio des médias, je m’inspirais souvent d’un livre intitulé LA PAROLE MANIPULÉE. Auteur: Philippe Breton, sociologue français.
Le long texte que je propose ici m’a toujours touché, interpellé et influencé:
***«… j’ai rencontré très souvent dans le public une question lancinante: argumenter, n’est-ce pas exercer une forme de pouvoir sur l’interlocuteur, n’est-ce pas une manière détournée de l’influencer, bref de le manipuler? Rapidement s’est donc imposée la nécessité de réfléchir à la frontière entre ce que serait L’ARGUMENTATION, c’est-à-dire le respect de l’autre, et LA MANIPULATION qui serait privation de la liberté de l’auditoire pour l’obliger, par une contrainte spécifique, à partager une opinion ou à adopter un tel comportement.»***
J’ai utilisé les majuscules pour remplacer les mots en
italique.
Une des définitions de LA MANIPULATION proposée par l’auteur est la suivante: **«Manipuler consiste bien à construire une IMAGE du réel qui a l’air d’ÊTRE le réel.»**
Sans devenir trop téteux ou flagorneur, je dirai que, dans ce blogue, les divers commentateurs et commentatrices tentent plus d’argumenter que de manipuler, ce qui, en démocratie, n’exclut pas les débats vigoureux et parfois rageurs et ravageurs.
J’aime bien les débats et argumentations. J’aime bien voir l’argumentaire que chacun a élaboré pour présenter sa pensée ou vision d’une manière argumentée et, si possible, convaincante.
JSB
< < Majorité indifférente est un jugement très provocateur. >> Mme Thibaudeau
Je désignais la majorité canadienne qui a choisi d’élire un méprisant de la démocratie, du parlement et de ses institutions. Il a tout de même été renversé pour mépris du parlement et des ses institutions. Mais cela a indifféré le reste du Canada. C’est charmant.
Mais il y a du progrès. Ce matin, j’ai apris que M. Harper avait généreusement dépassé d’une minute, 60 secondes, le temps consacré à une conférence de presse. WOW! Où s’arrêtera-t-il?
Les Conservateurs sont des dogmatiques, et ce n’est pas un compliment. Pour eux, comme pour Mme Tacher et Milton Friedman, la société n’existe pas. Pour eux, il y a un tas d’individus qui vivent ensembles mais qui ne forment pas une société, donc aucune responsabilité l’un envers l’autre. C’est chacun pour soi et au plus fort la poche. En un mot, des débiles, même pas léger. Des débiles profonds qui ne comprennent rien à la vie en société. Des égocentriques sociopathes. Des parasites.
< < Sans devenir trop téteux ou flagorneur, je dirai que, dans ce blogue, les divers commentateurs et commentatrices tentent plus d'argumenter que de manipuler, ce qui, en démocratie, n'exclut pas les débats vigoureux et parfois rageurs et ravageurs. >> JSB
Bien d’accord.
On m’a accusé de manquer de respect envers certains qui ne partageaient pas mon opinion. J’en suis désolé. J’en étais inconscient. Je préfère toujours attaquer les idées, pas les gens. Je vais m’effocer de voler plus haut. Merci du rappel à l’ordre. 🙂
Cordialement
Mr Gingras.
Je comprends mieux votre écrit l’ayant mal interpréré .
C’est ainsi.
Écrire et exprimer son opinion peut et ce fut mon cas créer confusion.
Vous m’en voyez désolée.
En ce qui concerne les fonctionnaires au fédéral , Harper veut geler leur salaire et en congédier plusieurs…
J’ai beaucoup de difficulté à penser qu’une majorité de Canadiens, du ROC évidemment, soit «indifférente». Je me demande si cette apparente indifférence n’est pas simplement une question de compréhension, de valeurs différentes. L’expression «Deux solitudes» n’est pas née de rien et elle continue à être moderne et utile. N’oublions pas que l’écrivain Hugh MacLennan a écrit l’œuvre qui devait consacrer cette expression en 1945. Comme quoi il n’y a rien de changé.
Mais en plus des deux solitudes, un autre phénomène risque bien de se produire. C’est celui du miroir aux alouettes. J’entendais à la radio une nouvelle élue npédiste qui se voyait déjà en train de montrer au ROC que le Québec pouvait faire autre chose que chialer et nuire en Chambre. Évidemment elle se référait au Bloc. Pour qui elle se prend cette gentille dame pleine de bonne volonté et qui se sent investie de la mission de racheter l’image que se fait du Québec le ROC ? Elle est comme l’alouette du miroir. Le temps nous dira si elle aura également appris à déchanter.
Je crains que cette gentille npédiste ne soit pas la seule aux prises avec le miroir aux alouettes. Je m’attends aussi à voir progressivement disparaître le sourire de ce bon Jack au fur et à mesure des arbitrages qu’il devra faire pour réconcilier les valeurs québécoises et celles du ROC. Car il y aura des arbitrages d’autant plus nécessaires que le NPD voudra exporter vers le ROC son succès québécois. C’est évident que cette réalité les rattrapera peut-être plus vite qu’on pense.
«J’aurai toujours les yeux plein d’eau mais je les aurai toujours ouverts.»
[Paul Piché]
Le scandale est avant tout dans l’œil qui regarde. N’est-ce pas pour cette raison qu’il a fort justement suggéré de l’arracher et de le jeter au feu ! 😉
Beaucoup se plaignent d’avoir été manipulés alors qu’ils n’ont simplement pas compris. La littérature mystique, ésotérique a toujours attaché beaucoup d’importance à ce phénomène. C’est essentiellement pour cette raison que ses adeptes utilisaient un langage, disons, hermétique. Dans leur cas faut-il dire que souvent la frontière pouvait signifier le bûcher. «E pur si muove!» aurait dit le célébrissime astronome.
Mais au XXIème siècle, nous devons parler pour se faire comprendre en s’assurant le mieux possible de la clarté des propos.
Alors je pose la question : comment le communiquant peut-il s’assurer que son argumentation ne devienne pas de la manipulation aux yeux (aux oreilles devrais-je dire) de l’auditeur ? Ma première réponse serait : la bonne foi. C’est peut-être exactement pour cette raison que beaucoup de citoyens se sentent manipulés par leurs politiciens.
Donc, qui se seront sentis manipulés par leurs politiciens lors des dernières élections ? Je ne serais pas surpris de constater que les réponses viendront petit à petit, dans les mois qui viennent.
«Un intellectuel est un type qui est rassuré quand il n’est pas compris.» [Pierre PERRET]
Harper est dysfonctionnel de facto, parce que son union du Reform Party de Manning avec les restes des Progressiste Conservateurs de Mulroney est en contradictions avec les choix d’une grande majorité de Canadiens (60%). Il évolue en fait dans un territoire qu’il ne peut pratiquement plus agrandir.
Avant le 2 mai, sa marge de manœuvre était réduite de par la mise sous-tutelle de son gouvernement par le Parlement.
Pour étendre son pouvoir, il s’est antagoniser tous les partis de l’opposition, créant des crises pour forcer les autres à jouer son jeu: de là cet outrage au Parlement qui déclencha des élections anticipées. Compte tenu des antagonismes naturels au sein du Canada, une telle stratégie empreinte de dénis et d’arrogance et faite de certitudes remplies d’ignorance, a surtout entretenu la confusion tout azimute.
En ce sens, les résultats du 2 mai sont probants. La vague Orange rejette clairement cette politique d’affrontements. Au delà de la stratégie de la mainmise des Conservateurs, de celle de renoncements des Libéraux et de désengagement du Bloc, les compromis étaient franchement inacceptables.
Dans ce contexte, les électeurs les plus progressistes ont refusés d’être pris en otages par des partis devenus prisonniers de leur comportement.
Cette vague Orange elle est portée par la stratégie du NPD qui permet un bond quantique dans un environnement privilégiant des approches responsables, des solutions accessibles, précises, cohérentes, du style : faire plus avec moins, vision globale : penser dans l’avenir et agir dans le présent.
Et cela c’est surtout le choix du Québec! Un Québec qui est dysfonctionnel dans le Canada. Cela ne veut pas dire que le Québec soit dysfonctionnel, mais que son indépendance est une option.
Avec plus de 450 ans d’Histoire, sa propre langue, sa propre culture et ses propres intérêts économiques, le Québec contribue à l’essor du Canada, mais restera le Québec. L’alliance que les Québécois ont faite avec le NPD c’est une occasion unique pour le Québec de se faire reconnaître. C‘est l’approche positive du bilinguisme. L’alliance de la pensée créative avec le pragmatisme, c’est la possibilité d’aboutir avec efficacité.
En retour, le Québec fait front commun contre les incapacités des Conservateurs pour promouvoir une politique Canadienne responsable et fonctionnelle, entre autres en termes de développement durable et de développement social équitable et interactif. (Il y a eu de la marge pour les erreurs, mais elle a diminué de plus en plus rapidement.)
Il faut l’admettre, briser ses illusions n’est pas à la portée de tous le monde, mais pour une approche engagée, conviviale, responsable et fonctionnelle, c’est le last call.