Pendant qu'ici, on apprenait la semaine dernière que le fameux Plan Nord du gouvernement Charest ne produirait qu'un minuscule 120 millions de dollars de redevances possibles alors que 80 milliards de dollars seraient investis en infrastructures de tous genres, la très populaire émission satirique américaine animée par le brillantissime Jon Stewart, The Daily Show, s'en prenait à la «filière» de la vente d'amiante à l'étranger – considérée comme scandaleuse et indéfendable par de nombreux scientifiques – et son soutien par le gouvernement.
Pour visionner le segment en question: http://www.theglobeandmail.com/news/arts/video/video-jon-stewart-takes-aim-at-asbestos/article2021583/?from=2024719
Le ton était certes dur, mais il l'est tout autant sur cette même émission sur de nombreux «dossiers» controversés aux États-Unis, dont, entre autres, sur l'environnement…
Puis, oups… Le Globe and Mail rapporte que le directeur de la mine Jeffrey – interviewé par le Daily Show -, se plaint de ce qu'il appelle de la «propagande» anti-amiante (1)….
Si le coeur vous en dit, allez voir la vidéo et dites-moi où, à votre avis, est la vraie «propagande»?
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En petit extra: une modeste observation sur le duo Legault-Sirois…
Dans ma chronique de cette semaine (en ligne mercredi et en kiosque jeudi), je reviendrai plus en détails sur la Coalition sur l'avenir du Québec (CAQ) de François Legault et Charles Sirois…
Pour l'instant, je me contenterai de noter leur dernière sortie d'aujourd'hui – cette fois-ci, sur la «santé» (2) -, laquelle participe d'un phénomène universel proprement fascinant…
Soit celui de tous ces anciens premiers ministes ou ministres, ici et ailleurs, qui, dès qu'ils quittent la politique active, semblent tout à coup trouver, presque par magie, toute une brochette de «solutions» présumées, mais qu'ils n'ont jamais trouvées lorsqu'ils étaient au pouvoir…
Des «solutions» à des problèmes qui, même parfois, ont été créés par leur propre gouvernance…
Comme quoi, plus ça change..
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(1) Pour lire le communiqué de M. Coulombe: http://www.newswire.ca/en/releases/archive/May2011/17/c5186.html
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@ Photo (messieurs Legault & Sirois): Mathieu Bélanger, Reuters
Une des seules erreurs de M. Parizeau et du gouvernement Lévesque : La nationalisation de l’industrie de l’amiante, juste avant qu’elle chute à cause de sa dangerosité.
ASBESTOS et les environs y ont goûté et y goûtent encore et l’Inde aussi et certains autres pauvres pays importateurs de cette matière utile mais cancérigène, ça a l’air.
» Avoir su le piège qu’il allait nous tendre, c’est clair que jamais je n’aurais accepté de me prêter à un jeu, dont non seulement moi, mais le dossier du chrysotile dans son ensemble, risquaient injustement de faire les frais, » a tenu à indiquer M. Coulombe. » – extrait de NEWSWIRE
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Avoir su… j’me serais tenu informé au sujet du Daily Show et de Jon Stewart, avant d’accepter cette entrevue!
Pas fort, ce Couillombe! D’ailleurs, il avait l’air tellement hébété que ça en était presque pathétique. Quand on donne une entrevue, on se prépare.
Et à défaut d’avoir su se bien préparer, il a fait dur, pis pas à peu près. Par cette réaction post facto, il vient de prouver
a) qu’il est incompétent
b) qu’il est incapable d’apprendre de ses erreurs.
Si cette entreprise veut se relever, elle aurait intérêt, ou bien à changer de directeur, ou bien à donner mandat à une firme de relations publiques, ou bien à appliquer les deux solutions.
Et pour ce qui est de la chrysotile, c’est loin d’être le plus glorieux des dossiers d’exportation du Québec.
Et loin d’être la bataille la plus noble pour nos syndicats. J’ai honte.
Critiquer aussi vertement le Québec, c’est reconnaitre sa spécificité.
Un privilège qui d’habitude n’est octroyé qu’aux états. Critiqué par l’Ontario, le Québec est une province, par les États-Unis il est déjà rendu un pays. Un pays certes, mais un pays qui ne serait pas capable d’assumer ses contradictions: Asbestos, pourquoi nommer une ville d’après un nom qui est synonyme de mort lente et atroce – Parce que Québec cela pourrait vouloir dire pareil.
Propagande, non – Déni, plutôt – peur même: Si c’est aux ingénieurs de trouver une solution, il n’existe pas de solution évidente – et faire des expérimentations dans des pays émergents ce n’est pas éthique. (C’est comme sous-traiter la torture – cela les États-Unis l’ont fait en réaction à 9-11)
En fait le ROW (Rest Of World) demande au Québec s’il est conscient de sa capacité à exprimer la légitimité de ses choix, quels qu’ils soient.
Du moins en ce qui concerne le choix de l’exploitation de l’amiante, le ROW demande au Québec comment il s’enligne.
C’est d’abord la question de la bonne conscience du Québec à exploiter ses gisements d’amiante et de sa légitimité à utiliser l’amiante ailleurs dans le monde: dans les pays émergents. Il y a là distorsions dans la notion de protection du public et de sauvegarde de l’environnement propre aux ingénieurs.
Pour sûr, si le Québec examine le monde dans sa perspective qui lui est propre, pour les autres pays le Québec ne sera qu’un zèbre de plus qui ne court que dans le sens de ses rayures.
(Les États-Unis ont commencés à se rendre compte de leurs erreurs à partir des dégâts qu’ils ont causés d’abord chez eux, puis partout ailleurs – maintenant ils viennent voir si les autres aussi en sont capables d’en faire autant).
Et dire que la Bardot s’en prend ‘a la chasse aux phoques depuis 25 ans…elle devrait changer sa toune.
Le gouvernement du Québec, tout parti confondu, est dans le même bateau que le gouvernement chinois qui ne puni pas sévèrement ses hommes d’affaires qui empoisonnent des étrangers car des étrangers ce n’est pas important.
C’est du moins ce que l’on a pu constater hier soir à National Geographic, à Télé-Québec, où on parlait des faux et des impacts sur l’économie mondiale. L’industriel chinois responsable de la mort de centaines de personnes, hors de Chine, a été contraint de fermer son usine, mais n’a pas été fusillé, contrairement au ministre responsable de ce secteur qui avait été corrompu et avait fermé les yeux.
Le gouvernement du Québec se conduit comme un assassin à seul fin de conserver des électeurs. Après tout, ce ne sont que des Indiens, et en plus, il y en a beaucoup et ils ne votent pas au Québec. Alors…
Quel est l’auteur de ce livre sur les politiciens chefs d’états qu’il qualifiait de sociopathes? Voilà un exemple parfait.
Ce n’est pas notre plus belle heure de gloire. Québécois et assassins. Tout un pédigré. Mais nous ne sommes pas tous ainsi, dieu merci.
Pour ajouter l’insulte à l’injure, le gouvernent subventionne l’industrie qui devrait normallement mourir.
A titre personnel, je déplore la disparition de l’amiante dans nos freins d’automobiles. Maintenant, nos freins rouillent gaiement et prématurément. Ça coûte cher. Pourquoi ne pas fabriquer ces freins dans nos prisons. Au lieu de rammener la peine de mort pour les indésirables, on les condamnent à faire oeuvre utile jusqu’à leur mort annoncée. Une idée, comme ça.