Eh oui. Il s'agissait seulement y penser!
Comme les gouvernements, tous partis confondus, penchent de plus en plus pour la «sous-traitance» au privé d'une brochette croissante de services publics, comme l'entreprise a les deux mains sur nos ressources naturelles – et que même un amphithéâtre peut être adjugé au plus offrant tout en étant payé en grande partie par le public -, il ne restait plus qu'à «sous-traiter» aussi la question nationale à des intérets privés…
Eh non. Ce n'est pas un poisson d'avril en retard.
C'est Preston Manning lui-même qui l'écrit ici: http://www.theglobeandmail.com/news/opinions/opinion/political-shifts-mustnt-threaten-canadas-unity-vision/article2028815/
Et puisque M. Manning est l'ancien chef du Reform Party – l'aïeul du Parti conservateur de Stephen Harper -, et une des grandes inspirations politiques et intellectuelles du premier ministre actuel, force est d'y porter attention.
![](http://www.voir.ca/blogs/jose_legault/THESTAR.bmp)
Et donc, de s'en inquiéter…
Son message principal est que ceux et celles qui, au Québec, caressent encore le rêve d'un fédéralisme renouvelé et d'une reconnaissance constitutionnelle de la nation québécoise, seraient sages de l'oublier. Et vite.
Preston Manning débute son texte en avançant, comme je le le faisais dans ma chronique du 4 mai dernier, que le nouvel axe politique né de l'élection du 2 mai sera dorénavant celui de l'Ontario et de l'Ouest canadien (1).
Il remercie ensuite fort gentiment le NPD d'avoir «oblitéré» le Bloc tout en l'avertissant de ne pas «accommoder» en retour les «demandes» du Québec.
En cela, son message est rigoureusement le même que celui livré depuis l'élection en éditorial au même NPD par plusieurs grands quotidiens canadiens-anglais.
Mais là où M. Manning innove, si je puis dire, est ici:
«What should be increasingly apparent is that if new and stronger bridges are to be built between Quebec and the rest of Canada, they will have to be primarily constructed not by federal politicians on constitutional grounds, but by private-sector decision makers and provincial leaders on the grounds of economic and interprovincial relations.
National unity will thus depend increasingly on such measures as increased Quebec-Ontario trade and increased co-operation between the energy sectors of Quebec and the West, and on greater interprovincial co-operation, as discussed recently in a Montreal Economic Institute report calling for a new Quebec-Alberta dialogue.»
Ce que M. Manning dit est ceci: la qualité de la relation politique entre le Québec et le reste du Canada ne doit plus relever des élus fédéraux travaillant sur une base constitutionnelle, mais doit plutôt relever du milieu des affaires et des politiciens provinciaux sur la base des relations économiques et interprovinciales.
Il fait donc appel essentiellement au secteur privé et à l'activité économique pour «régler» un problème pourtant résolument politique.
Sa proposition est donc claire: achever la question «nationale» québécoise en la dépolitisant de manière définitive. Et la dépolitiser en la remettant entre les mains du privé et de quelques politiciens «provinciaux» affairistes.
Et M. Manning de préciser – en s'inspirant d'un rapport de l'Institut économique de Montréal, ce think tank connu pour ses idées ultraconservatrices -, que cette relation ne sera donc plus politique, mais dépendra de plus en plus, entre autres, des échanges commerciaux entre le Québec et l'Ontario et d'une collaboration croissante entre le «secteur de l'énergie» du Québec et de l'Ouest canadien.
Traduction: vendeurs de sables bitumineux, rencontrez ceux des mines, des forêts et du gaz de schiste du Québec…
Bref, ce texte de Preston Manning, conservez-le bien précieusement parce qu'il annonce fort probablement les intentions réelles du gouvernement conservateur nouvellement majoritaire dirigé par son meilleur élève – Stephen Harper.
![](http://www.voir.ca/blogs/jose_legault/preston.jpg)
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(1) http://www.voir.ca/blogs/jose_legault/archive/2011/05/04/le-rouleau-compresseur.aspx
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@ Photos:
1) Preston Manning à l'époque où il dirigeait le Reform Party (Archives CTV).
2) Stephen Harper, candidat du Reform Party (The Star)
3) Stephen Harper & Preston Manning à l'époque du Reform Party (The National Post)
Où est le danger ici ? Des échanges économiques entre politiciens provinciaux, de façon prioritaire, sans passer par le fédéral, amoindrirait le pouvoir du fédéral…me semble. N’est-ce par ce qui est recherché par les nationalistes québécois ? Le conseil de la souveraineté en économie.
Ma dernière phrase devrait se lire : « Le Conseil de la fédération, en économie » », à la place de « Le Conseil de las souveraineté en économie »
Preston Manning and his little Gofer! How touching!
It seems it is not easy to assume the position, and stay still. Till now I mean.
Avec un déficit sans précédent, c’est tout un model économique l’Alberta!
Mais pour éluder les contraintes environnementales et favoriser son économie, il a fallu que l’Alberta aille à Ottawa. Le résultat: l’Alberta, c’est une catastrophe écologique en marche et une économie en déroute.
About Québec, nothing personal, but business.
Born yesterday, l’identité de l’Alberta se défini surtout pas l’absence de ses traditions et de sa culture! Les solutions de son expansion économique, c’est l’ingénierie à outrance.
Vouloir précipiter le Canada dans les mêmes problèmes que l’Alberta, mais avec seulement l’appui de 40% des citoyens, c’est le coté noir désir d’un Harper qui se fait coït? Cela vous en Bush un coin. Et pour cause, les Conservateur sont les champions de cette économie triomphante, qu’Arcand résume en 3 mots : déclin, barbarie, ténèbres.
Question d’entropie: elle est où la nécessité du développement durable? Où est le danger icitte?
— La valeur d’un bien est essentiellement liée à son coût de production.
— En faits, tout dépend du comportement de la société à l’égard des produits obtenus.
Il en résulte une situation potentiellement conflictuelle, où la marge est grande pour les abus, l’irresponsabilité, la complaisance, …
La terre est un système fermé, les être humains qui l’habitent sont des systèmes ouverts. Il y a un échange de matière et d’énergie entre eux et leur environnement. C’est cet échange qui rend la vie possible. D’où la nécessité de bien définir les concepts économiques qui contribuent à l’équité des échanges.
Les choix économiques de Harpeur sont à la définition de la bête. Il y manque la contribution de l’homme. Les libéraux sont tombés de leur chic, c’était la faute à l’éthique; le Bloc s’épris de la rupture, c’était la faute a la culture;
Hé oui, il devait bien manquer quelque chose. Une économique dont les valeurs se sauraient être empruntes des valeurs éthiques de l’homme et qui ne reflèteraient pas la nécessité de la diversité de ses cultures, serait une économie suicidaire, criminelle en fait.
L’ironie cache parfois des réalités assez difficile à admettre.
That bridge over your head is going to collaspe! Pourriez-vous être plus concret? Concrete is coming!
L’enjeu culturel non plus n’est pas drôle, surtout lorsqu’il s’emmêle dans l’éthique.
Prenez Josée Verner pour exemple, celle qui ne sait jamais sur quelle pièce elle doit gagé: (était-ce dans les Misérables ou Notre Dame de Paris), dans le doute, lorsqu’elle entend parler de culture, elle sort Cantat!
Et pourtant, Cantat, c’est l’indécision de l’homme coincé entre la passion et le dévouement de deux être excessives et contraires. Son impuissance face aux désastres qui se fomentent est bel et bien à l’image du Québec. L’une est morte est criant sa passion, l’autre en étouffant ses cris; est-ce cela le destin du Québec, devoir passer à coté de tout sans rien voir!
C’est vrai qu’elle aurait était belle la tragédie de Sophocle!
http://lerocherdepalmer.fr/leblog/index.php
Kristina Rady: J’essaie de le maintenir en vie.. Bien sûr, la mort de Marie a rempli son coeur de peine et de culpabilité.…
« Personne ne fait attention à moi…. » auraient été ses derniers mots.
Qui aurait pu faire attention à elle! Pas Cantat, il dormait, les autres aussi!
La culture cela peut en dire long sur la barbarie dont sont capables les hommes;
Dommage que l’éthique soit nécessaire pour l’en empêcher;
Heureusement que l’on peut oublier l’une, lorsque l’on veut s’éprendre de l’autre, c’est là toute l’importance des travers de nos principes en économie!
Le Canada connait une profonde métamorphose, conséquence de la marginalisation du PLC, laquelle fut le produit d’une alliance objective entre l’Alberta (qui a réagit au Plan National de l’Énergie imposé par Trudeau) et le Québec (qui a réagit à l’imposition de la Constitution de 1982, toujours par Trudeau). Deux provinces qui défendaient leurs intérêts ont réussit à marginaliser le pouvoir central pour la suite de l’histoire et à mettre fin au Canada de Trudeau
Avec les conservateurs majoritaires, plusieurs acteurs proposent de formaliser cette alliance jadis objective entre le Québec et l’Alberta. PK Péladeau qui a mis sa machine au service de la réélection de Harper ( défendre ses intérêts d’Empire), va poursuivre son appuis pour faire avancer un agenda politique qui selon lui va dénouer l’impasse par une série d’ententes de facto sans passé par une entente constitutionnelle.
Le départ en sera « l’Alberta’s agenda », dont le premier point consiste à mettre fin à la péréquation (Proposition avancées par les Maxime Bernier, Éric Duhaime, et la droite du Québec).Et pour faire passer la pilule au Québec, on lui offrira un transfert de points d’impôts et taxes:
(Alberta’s agenda, se résume à ceci selon la Chef du Wildrose party):
(…)
Le credo «moins d’État» de Danielle Smith touche la péréquation, qu’elle espère voir réformée. «Je crois qu’Ottawa doit puiser moins d’argent dans les poches des gens. Il doit céder des champs de taxation aux provinces.»
(…)
http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-canadienne/201104/16/01-4390568-danielle-smith-une-fleur-feroce.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse
.
Dans ce scénario Ottawa (diriger par l’Alberta) se met volontairement en marge et les maitres du jeux deviennent les provinces.
À moins d’êtres des nostalgiques du statut quo, je ne vois pas pourquoi les souverainistes s’opposeraient à la marginalisation d’Ottawa.
Là ou il faudra s’inquiété si cette dynamique s’enclenche et que le PQ ne soit pas le pouvoir pour défendre les intérêts du Québec. Et que ce soit cette clique d’affairistes qui mène le jeu au nom du peuple du Québec
Bien candidement, je dois avouer ne pas voir en quoi cette déclaration de Preston Manning pose problème, ou encore vient ajouter à ce qui pose déjà problème dans les relations qu’entretiennent actuellement les provinces canadiennes entre elles.
L’unité canadienne ne serait pas du ressort des politiciens fédéraux?
So what!
Et puis, je vais vous confier (très confidentiellement…), même vous le chuchoter – de manière à éviter autant que possible que cela ne s’ébruite trop – un petit secret de polichinelle: l’unité canadienne, on s’en balance autant ici au Québec qu’en Alberta ou à Île-du-prince-Edouard.
Non mais, quoi encore! En voilà une bonne! L’unité canadienne!
En pratique, cela fait quelques décennies que la notion d’unité canadienne n’est plus au programme. Chaque région voit d’abord et avant tout à ses intérêts propres, ne s’intéressant aux autres que pour faire du commerce inter-provincial, principalement.
Le marché intérieur canadien est une zone de libre-échange, une zone franche. Et c’est cette absence de frontières et libre de tracasseries administratives, coûteuses de surcroît, qui milite le plus en faveur du maintien de la fédération.
Ah mais, j’y suis… Ce que je peux être bête à l’occasion…
Voudrait-on nous donner à penser que la notion d’unité canadienne en est une de « coeur », une affaire « émotive » ou même de « culture »? Si tel est le cas, c’est là faire fausse route.
Parce que la notion d’unité canadienne doit être comprise dans le sens d’association économique dans l’intérêt mutuel des partenaires impliqués, point.
Pour le reste, il est de bon ton de se saluer lorsqu’on se croise. De se serrer la pince en s’informant de la santé de la famille. De la courtoisie, quoi. Nul besoin que nous partagions les mêmes goûts ou la même culture.
Enfin, je termine en mentionnant que je suis fortement en désaccord avec certaines assertions du présent billet, notamment celle-ci se trouvant près de la fin:
« Traduction: vendeurs de sables bitumineux, rencontrez ceux des mines, des forêts et du gaz de schiste du Québec… »
C’est là une appréciation beaucoup trop réductrice du commerce inter-provincial. Certes, tout ce qui se transige ne sent pas toujours la rose. Mais j’estime que ce qui empeste dans le lot est l’exception et non la norme. Laissons le Bonhomme sept heures roupiller un peu…
Pas besoin de lunettes pour lire clairement les caractères des lignes de force de cette politique conservatrice ultra à l’aire de la mondialisation croissante des rapports économiques et financiers. Dans ce contexte, des politiciens deviennent de plus en plus des boîtes aux lettres pour les lobbystes des intérêts économiques majeurs, leur laissant un bref espace partisan pour les demandes échappant au contrôle direct de ces manœuvriers. Ceux de la finance et de l’énergie, sans parler de ceux qui profitent des commandes militaires, sont aux premières loges.
C’est ce que traduisent en langage politique partisan des représentants du type de Manning ou de Harper, sans parler des haut-parleurs à peine moins sonores du côté québécois, ou bien en langage réputé scientifique des professionnels du langage économique au service de ces mêmes intérêts corporatifs. Par ailleurs, dans leur croisade pour amoindrir l’État jusqu’à ce qu’il devienne un simple spectateur passif de la gouvernance corporatiste de ces intérêts économiques et financiers dominants, cela est l’ébauche d’une nouvelle forme de corporatisme fascisant qui sans aller jusqu’à l’abolition formelle de la république des partis, en est néanmoins la réalisation par le contenu. Voilà pourquoi ceux qui ne trouve pas à critiquer du tout une telle dérive droitière nous donnent la couleur véritable de leur champ magnétique idéologique.
M. Audet, ce que je comprends, c’est moins de gouvernement fédéral mais plus de gouvernements provinciaux, une sorte de décentralisation, pas le » tout au privé ». Faut faire attention aux exagérations présumées.
Acheter l’âme du peuple colonisé à vil prix pour ensuite lui laisser des miettes tombant de la table et continuer de soutirer bon an mal an 50 milliards en impôts et taxes de ce bon peuple conquis … un autre chapitre à ajouter au rapport de Lord Durham.
Désolé de vous contredire Monsieur Bousquet, mais ce qu’il faut comprendre de la tendance politique inscrite par Manning-Harper, c’est moins d’État partout. Point barre. Leur but est d’affaiblir l’État dans toutes ses instances, nationales comme provinciales. Ce n’est pas moi qui exagère, mais ces Sires de la politique tordue dans leur sens.
M. Audet, s’il y a moins de gouvernement fédéral, ça va laisser automatiquement plus de place aux gouvernements provinciaux. Celui que nous élirons au Québec devra choisir de se diminuer ou d’augmenter ses pouvoirs. C’est NOUS qui élisons notre gouvernement provincial, sans l’aide ou les directives du ROC.
Non Monsieur Bousquet, votre équation est fausse. Moins de gouvernement fédéral, sans points d’impôts supplémentaires pour une province, n’est pas synonyme de plus de possibilités financières de gouverner pour ce gouvernement provincial. Sans points d’impôt supplémentaires dans un contexte de retrait de l’État central, avec des obligations qui s’ajoutent sur les administrations subalternes signifie au contraire que les administrations supplétives provinciales ou municipales doivent, à moins de hausser leurs impôts respectifs, diminuer aussi leur présence dans leurs champs respectifs.
Ce sont là les calculs vicieux de cette droite libertarienne, pour lui donner un nom gentil, pour arriver à ses fins. Mais comme moi-même comme au moins quatre-vingt pour cent de la population n’y trouvent pas leur compte, je les nomme pour ce qu’ils sont.
M. Audet, suivez bien le raisonnement clair que voici : Pour avoir un gouvernement fédéral faible, faut qu’il diminue les taxes et les impôts, comme proposent les Conservateurs.
Quand ils diminuent les taxes et les impôts, cette espace peut être occupé par les taxes et les impôts provinciaux, comme vient de le faire M. Bachand, du PLQ, même en retard sur la TVQ qui remplace le 2 % coupé par notre gouvernement Harper sur sa TPS.
M. Gascon, est-ce que vous pourriez reformuler votre question pour que je la saisisse de façon plus concrète.
M. Gascon, même si je ne suis pas certain du sens exact de votre question, je vais tenter d’y répondre.
Les Québécois ont perdu la grande partie de leur culture propre sauf le français. La religion catholique, qui guidait pas mal tout, a presque disparue complètement chez les Québécois francophones ou Canadiens-français. Nous avons bien un drapeau Fleurdelisé du Québec mais nous avons été incapables d’adopter un nouvel hymne national pour l’accompagner quand le O Canada a été adopté par le Canada « coast to coast », pour accompagner l’Unifolié.
Où sont rendues nos ceintures fléchées ? Nos chansons à répondre ? Nos sets carrés ? Notre cuisine traditionnelle ? Notre cinéma est particulier, très intéressant, principalement quand il raconte notre passé de colonisateur, de bûcheron, de campagnards. Actuellement, notre mode de vie et nos passe-temps sont semblables à ceux de nos compatriotes anglophones : Golf, bowling, cinéma, nous francophone et eux, anglophone, télévision, nous francophone et eux, anglophone. La langue nous sépare mais le mode de vie…pas tellement.
M. Bousquet la constitution de PET (1982) principalement par sa formule d’amendement a accordé un pouvoir absolu au Rocanada d’ériger le pays des Rocanadians comme bon leur semble sans tenir compte de revendications constitutionnelles légitimes de la nation québécoise. Un transfert de points d’impôt, une limite du pouvoir de dépenser du gouvernement du Rocanada et une simple réduction d’impôt ou taxe rocanadians n’allouent en rien plus de pouvoirs constitutionnels à sa colonie Kwibek.
PS: Votre dernier commentaire, très révélateur de vos opinions et prises de position sur ce blogue, me semble pas très pertinent au billet présent de Mme Legault.
M. Bousquet la constitution de PET (1982) principalement par sa formule d’amendement a accordé un pouvoir absolu au Rocanada d’ériger le pays des Rocanadians comme bon leur semble sans tenir compte de revendications constitutionnelles légitimes de la nation québécoise. Un transfert de points d’impôt, une limite du pouvoir de dépenser du gouvernement du Rocanada et une simple réduction d’impôt ou taxe rocanadians n’allouent en rien plus de pouvoirs constitutionnels à sa colonie Kwibek.
PS: Votre dernier commentaire, très révélateur de vos opinions et prises de position sur ce blogue, me semble pas très pertinent au billet présent de Mme Legault.
@M. Louvet..vous dites: l’identité de l’Alberta se défini surtout pas l’absence de ses traditions et de sa culture!
Quelle arrogance !!!! faut vraiment être « full of it »
j ai un fils dans l Ouest depuis 10 ans et quand on sait que l Ouest est un amalgame de pionniers Francais, Ukrainiens, Allemands, anglais, écossais..croyez vous vraiment que ces gens sont tous des illettrés et des bums??
Et si pour aller dans le sens de la vision de Manning, le Québec obtenait la majorité réelle des pouvoirs que la souveraineté lui donnerait ? Si Manning est cohérent, ça pourrait bien aller plus loin qu’on pourrait imaginer …
«On est plus le fils de son époque que le fils de son père.»[Proverbe africain]
À M. Gascon qui écrit : «Un transfert de points d’impôt, une limite du pouvoir de dépenser du gouvernement du Rocanada et une simple réduction d’impôt ou taxe rocanadians n’allouent en rien plus de pouvoirs constitutionnels à sa colonie Kwibek.»
À la place d’un transfert de point d’impôt, il y a eu un transfert de points de taxe, ça revient un peu au même : Le 2 % de TPS à TVQ.
C’est vrai que le gouvernement central fédéral canadien détient le pouvoir sur ses « provinces » canadiennes. Pour nous en sortir, faudrait voter OUI à un changement constitutionnel mais il nous manque de souverainistes solides pour y arriver. Pas 50 % plus 1 qui peut prendre peur le lendemain si le fédéral tient son propre référendum sur le futur constitutionnel du Québec.
D’une façon ou d’une autre, il nous arrive 50 000 nouveaux Québécois majoritairement fédéralistes à chaque année, nos Anglos et nos Allos sont très majoritairement fédéralistes ainsi que nos jeunes qui n’ont aucune envie de séparer le Québec du Canada. Ils s’en balancent totalement au profit de l’environnement, de se trouver un bon gagne-pain où il est, ici ou en Alberta ou ailleurs. Ils savent, par Internet ou autrement, que l’anglais est un plus pour leur futur ici et ailleurs itou.
M. Bousquet, le dernier sondage paru cette semaine (CROP-La Presse-Le soleil) donne une large majorité en faveur de la souveraineté chez les jeunes de 18 ans à 35 ans et 43% en faveur pour tous les groupes d’âge réunis et ce hors campagne référendaire. Croyez-vous que la souveraineté empêcherait les citoyens de tous âges de se préoccuper des enjeux dont vous faites mention dans votre dernier commentaire ? Ce sont des enjeux des citoyens de tout pays actuellement souverain…alors où allez-vous avec votre raisonnement ?
M. Denis Drouin a bien raison d’écrire : «Et si pour aller dans le sens de la vision de Manning, le Québec obtenait la majorité réelle des pouvoirs que la souveraineté lui donnerait ? Si Manning est cohérent, ça pourrait bien aller plus loin qu’on pourrait imaginer …»
D’accord avec ce raisonnement plein de sens de M. Drouin. Les souverainistes québécois pourraient bien avoir un solide allié de ce côté.
M. Gascon, ça fait plus de 50 ans que je rame en faveur de la souveraineté du Québec. Avec Chaput comme séparatiste, avec Bourgault comme indépendantiste, avec Lévesque, en faveur de la souveraineté-association, avec Parizeau, Bouchard et Dumont, en faveur de la souveraineté-partenariat.
Vos jeunes pour la souveraineté doivent être plus proches de 35 ans que de 18 ans parce que nos plus jeunes se balancent complètement et très majoritairement de la souveraineté du Québec. Ils chantent en anglais et écoutent de la musique en anglais. La peur de l’anglicisation leur passe 100 pieds par-dessus la tête.
Je vois plus de souverainistes passer dans le camp des fédéralistes que le contraire, comme M. Bachand, ministre des finances du PLQ. Si vous êtes encouragé par l’option de la séparation « la souveraineté sans association » comme c’est actuellement l’objectif du PQ, tant mieux pour vous. Ce n’est pas mon cas.
@ Marc Audet
Je ne saurais être plus d’accord avec votre analyse logique et rigoureuse et les conclusions auxquelles elle conduit nécessairement.
L’idéologie des Manning et Harper n’est pas de décentraliser le pouvoir et la prise de décision. C’est d’abolir au maximum l’État dans la vie quotidienne des citoyens. Point à la ligne.
Les élucubrations de ceux qui supportent ouvertement ou hypocritement cette position de la droite idéologique n’ont que faire de valeurs humanistes et altruistes. Ils sont des adeptes inconditionnels et radicaux du darwinisme appliqué à notre vie sociale : que les plus forts survivent, ou dit autrement, aux plus forts la poche.
Les vicieuses affirmations selon lesquelles l’abaissement des taxes et impôts visent à réduire la force du gouvernement fédéral ne sont émises que pour faire écran de fumée. Elles sont vicieuses en ce qu’elles détournent volontairement le regard de la population du véritable objectif recherché : réduire au max la taille de l’État en tarissant toutes les ressources lui permettent de jouer le rôle que certains, comme moi et beaucoup d’autres humanistes, tiennent pour essentiel et nécessaire de la part d’un État digne de ce nom.
Pour tous les néo-libéraux de la nouvelle droite comme Manning et Harper, la seule présence de l’État est un frein intrinsèque à la mise en place de leur idéologie que je tiens pour égocentrique, égoïste, voire même criminelle du seul fait qu’elle laisse à eux-mêmes les citoyens de la classe moyenne ainsi que de la classe la moins favorisée de notre société.
«Les hypocrites, comme les abeilles, ont le miel à la bouche et l’aiguillon caché.»
[Jacques Delille]
Monsieur Bousquet, suivez cet autre raisonnement. Soit, un pouvoir fédéral affaibli formellement par son retrait de la société civile, mais renforcé par son invasion par des forces économiques dominantes, avec ses conséquences pratiques dans les administrations provinciales imitées de cet exemple fédéral, ce qui est d’ailleurs déjà le cas, avec ses sbires pourfendant les mouvements syndicaux et les modèles sociaux démocrates identifiés comme étant des modèles québécois, donc dépassés, pour ne rien dire des ultramontains y voyant percer comme un spectre de socialisme, pour ne pas dire de communisme chez les plus demeurés d’entre eux. Croyez vous vraiment que cette pente définie comme naturelle ne serait pas récupérée par nos propres sbires de ce modèle libertarien pour agir de la sorte.
Croyez-vous que nos chers libéraux, tout comme nos adéquistes ou nos legauchistes, avérés ou sous le tapis, vont se précipiter dans cette brèche pour récupérer l’espace fiscal qui serait ainsi libéré. D’ailleurs, où avez-vous vu que la secte Manning-Harper avait, ne serait-ce que le début du commencement du désir de libérer des points d’impôts en faveur du Québec.
@ Denis Drouin
Je salue votre analyse comme étant celle d’un citoyen libre et éclairé. Je partage vos conclusions et souhaite que tous ceux qui pensent et qui sentent comme nous les situations et les conjonctures unissent leurs voix pour en arriver à ce que nous puissions un jour nous reconnaître tous enfin plus libres et plus humains.
Devant ces imaginatifs scénarios denos méchants canadiens et québécois de droite qui vont tout régenter jusqu’à la fin des temps, ne laissant d’autre choix à nos pauvres que le suicide assisté, je m’incline profondément et ne trouve pas de bons arguments pour écrire que tel ne sera ^peut-être pas le cas.
Je donne totalement raison à Marc Beaudet dont les propos sont d’une justesse redoutable et un tantinet inquiétante.
En fait, lorsque je prends acte des tendances bien décrites par Josée Legault, je pense à un livre que j’ai fait lire à mes étudiants pendant une dizaine d’années.
TITRE DU LIVRE: «Pour en finir avec l’économisme». L’AUTEUR: Richard Langlois.
Il est à noter que Albert Jacquard et Viviane Forester ont proposé des livres disant à peu près la même chose que le livre de Langlois (un Québécois). Et il y a une pléthore d’analyses de toutes sortes sur L’ÉCONOMISME.
Mais qu’est donc ce machin-truc qu’on appelle l’économisme? Comme la majorité des mots en «isme», le terme désigne une «doctrine», une idéologie qui pourrait se définir ainsi, en deux sections.
Premièrement, c’est la tendance à faire de la «science» économique la science humaine et sociale qui doit avoir une sorte de priorité absolue car l’économie explique tout ou presque tout. Chez les tenants purs et durs de cette «science», la science économique est la seule science humaine ou sociale qui soit vraiment «scientifique» et sérieuse. La science politique, la sociologie, l’anthropologie ne devraient pas avoir le statut de science: ces disciplines sont peu chiffrées et utilisent peu toute une brochette d’instruments, comme les tableaux et graphiques, pour ne prendre que cet exemple.
Deuxièmement, l’économisme, cela consiste à défendre l’idée selon laquelle la sphère fondamentale et déterminante dans une «société» (la société existe-t-elle?), c’est l’économie, la vie économique, le primat donné au secteur privé, à la libre entreprise, à la loi du profit maximal.
Stephen Harper, Mike Harris et Margaret Thatcher, pour ne nommer que ces trois zigotos, voient la vie «sociale» à peu près de la même manière. Dans leur doctrine, nous vivons plus dans une économie que dans une société.
Je me permets de citer encore une fois (c’est une manie) certains propos de Thatcher, propos renversants pour un sociologue ou pour une politologue, propos consistant à dire que la société, cela n’existe pas.
VOICI CES PROPOS DE LA «LIBERTARIENNE» THATCHER:
*****
Epitaph for the eighties? ‘there is no such thing as society’
« I think we’ve been through a period where too many people have been given to understand that if they have a problem, it’s the government’s job to cope with it. ‘I have a problem, I’ll get a grant.’ ‘I’m homeless, the government must house me.’ They’re casting their problem on society. And, you know, there is no such thing as society. There are individual men and women, and there are families. And no government can do anything except through people, and people must look to themselves first. It’s our duty to look after ourselves and then, also to look after our neighbour. People have got the entitlements too much in mind, without the obligations. There’s no such thing as entitlement, unless someone has first met an obligation. »
Prime minister Margaret Thatcher, talking to Women’s Own magazine, October 31 1987
*****
Alors, cela signifie que comme sociologue, j’ai passé ma vie à étudier du néant. Et avec l’idée de MOINS D’ÉTAT, cela pourrait être vrai pour Josée Legault et tous ces politologues idéalistes. La politique n’existe fondamentalement que pour stimuler la vraie vie, la vie économique. Il y a un petit moton de néant dans la politique et dans cette discipline presque inutile qu’est la science po.
Alors, je ne me fais aucune illusion. Harper et ceux de sa coterie (de sa maffia) veulent nous diriger vers le maximum de «liberté» économique (les autres libertés sont secondaires) et de «free enterprise». Évidemment ils vont sauvegarder certains programmes dits «sociaux». MAIS le social (qui n’existe pas), la politique (qui devrait exister de moins en moins) et le culturel (conçu pour être rentable), tout cela est dominé par LE DIEU ÉCONOMIE.
Et voilà! J’en ai trop dit; donc, je me tais. Mais je le répète: soyons vigilants et «lucides» face au harperisme de type «thatcherien».
JSB
M. Baribeau, pour résumer, est-ce que nous devons nous attendre que nos Conservateurs, élus par le ROC, et le PLQ, élus par les Québécois, sont enlignés pour nous laisser mourir gelés et affamés, en hiver sur le trottoir, comme dans le temps des tsars ?
Plusieurs de nos artistes ont signé une lettre commune dans laquelle ils dénonçaient le parti Conservateur qui « pourrait » couper les subventions fédérales en faveur de la culture.
N’est-ce pas le désir des souverainistes et des nationalistes québécois que le fédéral débarque du domaine de la culture pour le laisser aux provinces ?
Monsieur Bousquet, vous me faites dire plus que ce que je dis. En fait, je crois que le risque existe de retourner à une forme de CAPITALISME SAUVAGE.
Comme les États et gouvernements, un peu partout en Occident, commettent des erreurs, prennent des décisions douteuses, sont souvent guidés par un électoralisme démagogique et développent trop souvent de la corruption et des bureaucraties lourdes et pénibles, il y en a qui pensent, de manière dite «libertarienne» qu’il faut valoriser et revaloriser l’entreprise privée, le marché, la main invisible du marché et la soif effrénée du profit. D’un extrême à l’autre. Et en disant cela, je ne pense pas à cette vague notion qu’on appelle le juste milieu.
Je pense que l’engagement civique et citoyen doit s’accentuer et qu’il faut brasser la cage des politiciens qui ne sont pas encore des thatcheriens harperiens.
Je ne prévois pas l’horreur. Mais je crains pour l’avenir de ma petite fille de 9 ans qui vit à Charleston en Caroline du Sud. Son rêve, et elle le répète souvent, c’est de venir vivre à Montréal. Alors, avec un peu d’espoir et beaucoup de conviction je pense que nous pouvons éviter le pire.
J’ai le plaisir de vous saluer, Monsieur Bousquet.
JSB
@Gilles Bousquet (14h30)
« Quand ils diminuent les taxes et les impôts, cette espace peut être occupé par les taxes et les impôts provinciaux, comme vient de le faire M. Bachand, du PLQ, même en retard sur la TVQ qui remplace le 2 % coupé par notre gouvernement Harper sur sa TPS. »
= = =
Hé, misère! À force de trop vouloir ramener des pouvoirs et des points d’impôt vers Québec, on finit par se tirer dans le pied.
Diminuer l’impôt fédéral, en 2011, c’est diminuer la péréquation. Mais la péréquation n’est pas toujours une prime à la sous-perfermance; il arrive, comme c’est le cas actuellement, que ce soit un ré-équilibrage fort légitime.
Sous les Libéraux, les décisions économiques prises par Ottawa étaient dictées par les intérêts de Bay Street et de la grande industrie manufacturière (lire: automobile) de l’Ontario. Sous un Stephen Harper minoritaire, Ottawa tendait à favoriser l’Alberta aux dépens à la fois de l’Ontario et du Qc.
Vous semblez faire abstraction – totalement – des effets de l’exploitation des sables goudronneux sur le dollar canadien, et des effets d’un dollar canadien boosté au pétrole sur le niveau de compétitivité des manufacturiers canadiens, largement concentrés en Ontario et au Québec.
Ce dollar sur-évalué nuit aux exportations manufacturières. Traduction: il nuit à l’emploi dans les deux provinces centrales. Traduction additionnelle: ça crée du chômage au centre, pendant que l’économie albertaine, elle, surchauffe. Au grand plaisir de Stephen Halperta, d’ailleurs.
= = =
Alors non, dans les circonstances, je n’éprouve aucune gène, à titre de Québécois, dans le fait que ma province puisse retirer une compensation qui s’appelle « péréquation ».
Surtout que le fédéral est très lent à indemniser le Qc pour l’harmonisation de la TVQ… et même pour la crise du verglas, qui date d’à peine 13 ans.
Et je n’ai pas honte du fait que le Qc puisse faire appel à l’armée, pour laquelle, de toutes façons, nous contribuons par nos impôts. Ce dont j’ai honte, toutefois, c’est du retrait de l’armée au moment où le Richelieu s’emballe de nouveau et menace des milliers de résidences. Ce dont j’ai honte, c’est de constater qu’au Manitoba, où l’Assiniboine menaçait 150 maisons (après le « perçage » d’une brèche), deux fois plus de militaires avaient été déployés.
Il est où, le ministre de la défense?
M. Warren Peace, en prenant chaque chose à la pièce, vous avez raison de montrer que la péréquation est méritée au Québec. Nous la recevons encore, même si les provinces contributrices n’aiment pas ça.
Si certaines provinces deviennent trop privilégiées avec des jobs bien payés, nos jeunes peuvent toujours choisir d’y déménager…actuellement, comme en Alberta. Certains le font. La grande partie de nos immigrants immigrent pour améliorer leur situation, nos ancêtres l’ont déjà fait à de nombreuses occasions.
En alternance, des provinces sont favorisées comme actuellement en Ontario avec l’industrie de l’auto. Le Québec a un très faible taux de chômage mais certains qui aimeraient y aller travailler pourraient le faire comme des Ontariens doivent bien venir tenter leurs chances dans le domaine de l’aéronautique à Montréal qui a déjà été fortement subventionné par le fédéral. Est-ce que la patate est assez subventionnée à l’Isle-du-Prince-Edouard ?
Combien d’heures/militaires au Manitoba et combien au Québec ?
Faudrait faire attention à la litanie des problèmes du Québec. Si la péréquation est méritée et que nous la recevons, où est le problème ?
M. Warren Peace, en prenant chaque chose à la pièce, vous avez raison de montrer que la péréquation est méritée au Québec. Nous la recevons encore, même si les provinces contributrices n’aiment pas ça.
Si certaines provinces deviennent trop privilégiées avec des jobs bien payés, nos jeunes peuvent toujours choisir d’y déménager…actuellement, comme en Alberta. Certains le font.
En alternance, des provinces sont favorisées comme actuellement en Ontario avec l’industrie de l’auto. Le Québec a un très faible taux de chômage mais certains qui aimeraient y aller travailler pourraient le faire comme des Ontariens doivent bien venir tenter leurs chances dans le domaine de l’aéronautique à Montréal qui a déjà été fortement subventionné par le fédéral. Est-ce que la patate est assez subventionnée à l’Isle-du-Prince-Edouard ?
Combien d’heures/militaires au Manitoba et combien au Québec ?
M. Baribeau, je vous souhaite le retour de votre petite fille au Québec, à l’intérieur ou à l’extérieur du Canada.
Très bien de surveiller nos gouvernements de tous les niveaux, principalement aux élections, en votant le plus correctement possible.
Notre système capitaliste et démocratique fait en sorte que si un gouvernement arrête ses bonbons à trop de citoyens, faut pas trop nous en inquiéter, il va se faire…virer et il le sait. C’est pourquoi il est toujours en déficit. Bonbons aux riches pour créer des jobs, bonbons aux pauvres qui sont nombreux à voter.
Born yesterday, l’identité de l’Alberta se défini surtout pas l’absence de ses traditions et de sa culture! Les solutions de son expansion économique, c’est l’ingénierie à outrance.
Too narrow a view of architecture will lead to a very pretty infrastructure, but the wrong infrastructure for the problem at hand.
Dans une perspective de développements durables et équitables, il a échanges de matière et d’énergie entre l’environnement et les être qui l’habitent – Là, il ne s’agit pas nécessairement de l’humain, mais au cas où il y en aurait, qu’ils soient dotés de raison, qu’ils ont apprit comment fonctionner dans la vie et comment leur environnement fonctionne, et qu’ils soient conscient de leur capacité à exprimer la légitimité de leur choix, il leur reste encore à bien définir les concepts économiques qui contribuent à l’équité des échanges, car ce sont ces échanges qui rendent la vie possible.
(«Ça y’est, encore une grande phrase, je me demande bien comment je vais pouvoir la couper, celle-là! » – «Ça y’est, encore une grande phrase!» – «Ça y’est!») Mission réussie?
Non cela n’y est pas encore!
Car dans ce contexte de développements durables et équitables, les principes qui sous-tendent les échanges sont issus des fondements de l’économie, des cultures et de l’éthique. (En ingénierie on dit «issus des fondements», mais dans les saloons, on aurait pu dire aussi «imbu», comme en parlant d’un cocktail – si le cocktail n’est pas bu dans les saloons, il ne suffit que de transformer la cabane en saloon et d’y boire du Caribou).
C’est là tout le contexte de la tragédie de Sophocle, dans la version de Cantat.
C’est l’indécision de l’homme (l’économie) coincé entre la passion (la culture) et le dévouement (l’éthique) de deux être excessives et contraires (la vie et la mort).
En termes de cocktail, l’Alberta est imbu d’économie, mais ne s’embarrasse pas trop ni de culture ni d’éthique. Au Québec, de la colonisation Française à la révolution tranquille, cela aurait plutôt était l’inverse. Dans ces temps-las de «Pour quelques arpents de neige» à «For a few dollars more», les transitions vers l’économie étaient encore prudentes, il ne fallait pas être trop en avance sur l’ingénierie – («malgré quelques problèmes techniques … le coût exorbitant du projet et les fortes réserves émises par les ingénieurs quant à sa «faisabilité» n’ont pas suffi à invalider le programme. » Était-ce le CF35 où l’art de renter dans les murs en 2011? Non le fardier ou chariot à feu de Cugnot en 1770 – 7 ans après le traité de Paris).
Dans ce temps-si, la question de Stephen Harper le Gofer et de Josée Verner la Gaffeuse, c’est comment booster l’économie du Québec selon les principes économiques de l’Alberta. En termes de frictions, c’est là, davantage une tentative pour éluder en tout ou en partie la question de l’éthique et de la culture du Québec (en vue de faciliter les glissements tout en diminuant les résistances); plutôt qu’une tentation d’achever une quelconque question nationale, (aux risques de créer des dérapages tout en augmentant les résistances).
Avec Peter Pan en bas à sa barre, et Mary Poppins en haut en guise de voile, ou réciproquement, le Québec résistera-il aux tentations de déréguler son économie à outrance? Cela n’a pas toujours été facile, il y eut déjà le BAPE pour le gaz de schiste, l’escouade Marteau pour la construction, Desjardins (Richard) pour la forêt, Hydro Québec pour l’électricité, la gendarme de St-Tropez et un Beatles pour les petits animaux massacrés sur la Banquiiiizzeux, Arcand, Beaulieu, Carles, Cohen (Leonard), Duceppe, Gélinas, Jutra, Léveillé, Lévesque (les 2), Tremblay et les autres pour les arts et les lettres, Gomery, Ménard et les autres pour la déontologie, et vous peut-être).
C’est tout cela la tragédie de Sophocle, toujours dans la version de Cantat;
Le vent l’apportera : l’éthique / le dévouement / Kristina;
Le vent l’emportera : la culture / la passion / Marie;
Oublier l’une, pour ne s’éprendre que de l’autre, c’est tuer les deux;
Oublier les deux, pour n’en avoir aucune, c’est se tuer soi-même!
Le vent nous portera – Peut-on vraiment compter la dessus? Marie s’en fend la tronche, Kristina s’en balance, et Cantat s’en retourne pour ne plus dormir!
(Cantat) Il y a des ponts que l’on ne devrait plus franchir, il en a d’autre que l’on devrait construire, il y a-t-il où l’on pourrait encore traverser!
(Chœur) La culture cela peut long en dire sur la barbarie dont sont capables les hommes;
(L’autre contre les barbares) Dommage que l’éthique soit nécessaire et pas suffisante pour l’en empêcher;
(Québec, Josée la Gaffeuse, qui croit que l’économie c’est pour elle) Heureusement que l’on peut oublier l’une, lorsque l’on veut s’éprendre de l’autre;
(Alberta, Steve le Gofer, qui croit que l’économie c’est pour lui) Mieux vaut faire l’économie des deux, pour mieux passer de travers, c’est là l’importance de mes principes!
À toutes ces femmes dont les regards partent en morceaux dans nos mémoires, puissions-nous au moins nous souvenirs de leur parole, Barbara, Marie, Catherine, Kristina …
Aujourd’hui, lundi 23 mai 2011, c’est la journée nationale de nos Patriotes.
Celles et ceux qui en ont le temps et l’occasion, devraient vérifier ce qui se fait dans leur coin du Québec pour souligner cette fête pour y participer.
Pour nous rafraîchir la mémoire, voici, tiré de 2 sites Internet Wikipédia : Rebellions de 1837.
Au Bas-Canada « Le Québec » cette rébellion était dirigée par les francophones et les anglophones contre l’Angleterre.
http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9bellions_de_1837
Et, Rébellion des Patriotes
http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9bellion_des_Patriotes
Merci bien, Monsieur Bousquet.
Donc, ici c’est les Patriotes, chez nos voisins canadiens c’est la reine Victoria, et peut-être que dans un coin du West Island c’est Dollard des Ormeaux.
Voilà une chose réglée.
À présent, pour tenter de remettre ce billet de Mme Legault sur les rails, j’estime qu’il ne faut pas accorder trop d’importance à ce que peut dire ou penser Preston Manning. Comme plusieurs autres, il fait aujourd’hui partie des belles-mères de leurs formations respectives.
Et cette catégorie agace bien davantage le leader du moment, souvent obligé de « patiner » un peu pour ne pas se montrer désobligeant à l’égard d’un prédécesseur, qu’elle ne l’incite à agir comme la belle-mère pourrait le suggérer.
Au Québec, nous avons Jacques Parizeau (un grand serviteur de l’État à une certaine époque) ou Lucien Bouchard (celui qui a presque réussi à faire passer le OUI au dernier référendum) qui sont également de la catégorie des belles-mères.
Quand il leur arrive de se pointer pour s’exprimer publiquement sur des questions politiques à l’ordre du jour, on les écoute poliment – mais derrière les sourires figés, il est certain que les chefs actuels se seraient passés de leurs interventions.
Et puis, Stephen Harper a-t-il le moindrement besoin aujourd’hui des conseils ou simplement des opinions de Preston Manning? D’autant plus que Stephen Harper est parvenu à accomplir bien davantage que son prédécesseur?
En fait, si cela n’était pas en français, Stephen Harper pourrait bien s’endormir tous les soirs et se réveiller tous les matins en se répétant « L’État, c’est moi »!
(« L’État, c’est moi » aurait été lancé par Louis XIV (1638-1715) – quoique les historiens ne soient pas unanimes à ce sujet.)
Jean-Serge Baribeau, vous avez totalement raison se souligner cette aberration consistant à réduire la société citoyenne en entier dans une vision unidimensionnelle, celle des idéologues de l’économisme. Dans ce spectre de vision bornée, ce n’est même plus d’une science dont il s’agit, mais d’une idéologie qui invite à voir la société par un seul bout de la lorgnette, le petit bout de celle qui sert à voir les seuls méga réalisations que sont les comtes nationaux ou les bilans des entreprises en oubliant tout le reste, la plupart des citoyens bien sur. Vous avez raison de protester contre cette vision étriquée de la société qui finalement nous aliènent tous, y compris les plus grands profiteurs de cette vision étriquée.
Par ailleurs, le cynisme de ceux qui prennent le contre pied de cette critique est hors de propos. Notre démocratie, même ramenée à de l’économisme, repose sur la consommation. Est-il besoin de rappeler que la seule réduction de ce que le cynisme désigne comme étant des bonbons peut faire en sorte de précipiter dans la crise même ces beaux pourfendeurs de tout un chacun se voyant comme les monarques incontestés, de droit économique divin, à qui doit profiter d’abord toute cette consommation. Cela, même des aristocrates, à commencer par l’économiste Keynes, l’avaient compris. Alors, à moins d’être complètement bouchés…
Claude Perrier, vous dites que Harper aimerait, à l’instar de Louis le quatorzième, s’écrier péremptoirement: L’ÉTAT, C’EST MOI. Vous avez fondamentalement raison. Le destin profond de ce zigoto, c’est le despotisme, lequel doit être basé sur l’omnipotence.
Mais l’ironie de cette drôlatique obsession royaliste et harperienne, c’est que notre despotique premier ministre, notre tyranneau «préféré», appartient à un courant idéologique qui consiste à dire qu’il faut MOINS D’ÉTAT.
Alors, si Harper rapetisse l’État, il va, du même coup, se rapetisser lui-même, lui qui est un homme intelligent mais doctrinaire, réactionnaire et quelque peu «narrow-minded».
Mes hommages, Monsieur Perrier!
JSB
Marc Audet, j’entérine vos propos qui mettent en lumière des dimensions dont je n’avais pas soufflé mot.
JSB
Évidemment, Monsieur Baribeau, que Stephen Harper encourt le risque de « se rapetisser lui-même », comme vous l’écrivez…
Ce qui me rappelle une petite plaisanterie qui amusait beaucoup ma mère au cours de années 50 ou 60, soit celle où un patron plein de lui-même lance à son employé « I’m the Boss, you’re nothing ». Et qui se termine par « Boss over nothing! ».
N’empêche que, lorsqu’il est question de Stephen Harper, comme on le dit ici « Ce n’est pas parce que c’est drôle qu’on rit! », mais peut-être tout simplement pour ne pas pleurer…
Bonne journée.
M. Bousquet écrit : «C’est pourquoi il est toujours en déficit. Bonbons aux riches pour créer des jobs, bonbons aux pauvres qui sont nombreux à voter.»
Rien n’est plus faux. Les bonbons aux riches ne servent pas à créer des jobs. Ils servent à les ENRICHIR. Point, à la ligne !
Voilà l’opinion de Joseph Eugene Stiglitz prix Nobel d’économie en 2001. Deux de ses ouvrages le montrent très clairement: «Le triomphe de la cupidité» et «Quand le capitalisme perd la tête»
L’étroitesse de l’analyse, à sens unique en plus, est déplorable.
La réalité le démontre noir sur blanc, les pauvres sont de plus en plus pauvres, les riches de plus en plus riches et la classe moyenne se rétrécie comme peau de chagrin.
Quand le capitalisme perd la boussole et qu’il est aiguillonné par la cupidité sans borne des grands financiers de Wall Street et d’ailleurs, toutes les règles supposées gérer le libre marché présenté comme la panacée universelle, la fontaine de jouvence, ne tiennent plus et ne deviennent que de la poudre aux yeux.
La réalisation du rêve de la droite ne peut que signifier une autre forme d’esclavage au seul profit des détenteurs des immenses fortunes planétaires.
La solution ne peut venir que de l’État qui seul peut contenir toute cette frénésie de consommation et de surconsommation et cette recherche cupide de l’accroissement de la richesse immodérée.
« Une des raisons pour lesquelles la main invisible est invisible, c’est peut être qu’elle n’existe pas. »
[Joseph Stiglitz, Quand le capitalisme perd la tête, 2003]
Comme je vais souvent en Caroline du Sud, j’ai rencontré plein de personnes très religieuses (de diverses obédiences protestantes) et j’ai remarqué que les plus religieux sont ceux qui ont voté Bush et qui défendent une idéologie «libertarienne». Chacun doit se débrouiller et l’État n’a pas à s’en mêler. AU PLUS FORT LA POCHE!
Plus on s’éloigne d’assez grandes villes comme Charleston ou Columbia (la capitale de l’état), plus on rencontre des personnes souvent gentilles mais défendant des valeurs religieuses bornées et une idéologie qui rappelle celle des Bush, Harper, Thatcher et bien d’autres.
J’ai vu une quantité pléthorique de panneaux le long des diverses routes. Et à tous les 4 ou 5 milles, il y a un panneau disant: OUR SIN KILLED JESUS.
Tout cela pour dire qu’il faut toujours se méfier lorsque l’on voit s’entremêler des valeurs religieuses fanatiques et un individualisme de droite qui se méfie exagérément de l’État et qui prône, de manière démesurée, la responsabilité individuelle. Pour nombre de ces personnes, avoir des armes est un droit et une nécessité. Chacun doit se défendre lui-même.
Alors, quand il m’arrive d’entendre le charmant Harper dire «God bless Canada», je m’inquiète. Ce n’est pas dans un tel pays que je veux vivre. Obama lui-même, lors de certains discours, demande à Dieu de bénir son pays. Je ne sais pas s’il a ou non l’obligation d’agir ainsi. Mais cela me lasse et m’irrite.
Alors, dans ce monde ultralibéral et conservateur (il n’y a pas de contradiction), que vont faire les Québécois si jamais Harper, grâce, entre autres, à l’Ontario, s’installe au pouvoir pour longtemps, ce qui n’est pas impossible?
Le Canada a des qualités et des défauts mais il a été, avec mille nuances, un pays relativement «progressiste» et ouvert sur le monde. Harper veut inventer un nouveau Canada basé sur sa vision régressive et angoissante.
Monsieur Drouin ne m’en voudra pas si je raconte une petite anecdote révélatrice (à mon humble avis).
Il y a quelques mois j’étais à Charleston et ma compagne et moi-même avons décidé d’aller visiter la ville de Savanah, en Géorgie, à 2 heures de Charleston .
Au retour nous ne trouvions plus la bonne route pour retourner à Charleston. Comme il faisait très chaud (plus de 100 degrés) nous avons décidé d’aller dans un petit commerce qui ne payait pas de mine. En arrivant je suis allé prendre deux bouteilles d’eau et je suis allé payer mon achat. Dans le commerce il n’y avait que des Noirs, une bonne dizaine. Lorsque j’ai demandé au propriétaire s’il pouvait m’indiquer la route, il m’a répondu que j’étais un effronté et qu’il fallait payer ses achats avant de poser des questions. Alors je lui ai présenté mes excuses et j’ai ajouté que j’étais un «Canadien français» venant de Montréal et que j’étais un peu perdu.
Alors le type à la caisse m’a tendu la main, m’a présenté ses excuses et m’a dit qu’il aimait le Canada, que certains de ses amis y vivaient et qu’il avait déjà entendu parler des French Canadians. Tous les clients sont venus me serrer la main et on m’a dessiné une carte m’indiquant la route vers Charleston. Le propriétaire du commerce m’a expliqué qu’entre Noirs et Blancs les relations sont tendues, ce qui expliquait sa réaction hostile. Pendant ce temps ma compagne, restée dans l’auto, était très inquiète.
Tout cela pour dire que le Canada a une sorte de rayonnement international. Mais le Canada (et le Québec?), redessiné par les harperiens, va prendre une nouvelle physionomie, pas tellement prestigieuse.
JSB
M. Baribeau,
Pourquoi vous en voudrais-je ? Au contraire, votre anecdote est riche en enseignement. Premièrement je comprends que là où vous étiez le vécu des personnes noires est peut-être fort différent de ce que nous pouvons nous imaginer.
Ensuite votre narration tend à nous démontrer un certaine valeur qui semble avoir beaucoup plus d’importance là-bas qu’ici : la place de l’argent dans les relations interpersonnelles surtout si une tension interraciale y est présente en permanence : payez d’abord puis nous parlerons. Money talk … ?
Mais vous avez raison en évoquant en filigrane, que le Canada et encore plus le Québec, ont jusqu’à maintenant échappé à une américanisation non souhaitable, du moins pour beaucoup.
Quel rempart pouvons-nous ériger pour empêcher tous les Harper du Canada de nous entraîner vers cette triste perspective ?
Comment s’y prendre pour empêcher l’intrusion tous azimuts de la notion d’un Dieu omniprésent qui sert de caution aux agissements d’une société de plus en plus tournée vers une notion débridée du profit, de la consommation ?
Je suis athée. Mais si je croyais à l’existence d’un Dieu tel qu’on me l’a enseigné, je tiendrais pour pur blasphème de le mêler à la société comme le font une grande partie de Américains ainsi les canadiens adeptes de cette nouvelle droite religieuse.
«Acheter est bien plus américain que penser.»
[ Andy Warhol ]
M. Drouin, je suis assez d’accord avec vous pour écrire que les subventions aux compagnies capitalistes ne créent pas toujours de l’emploi, des fois c’est pour maintenir des emplois et si les subventions ne viennent pas, ces compagnies ont le choix d’aller faire travailler les Mexicains ou les Chinois ou autre main d’œuvre bon marché. Ne plus subventionner le capitalisme est une arme à deux tranchants coupants.
Les pauvres actuels ne sont pas plus pauvres que ceux dans ma jeunesse qui habitaient les bas de ville, les villages et les rangs de campagne. Les riches de ce temps-là étaient très riches, occupaient de magnifiques demeures de riches à Westmount et les plus belles rues des Villes où leurs industries étaient implantées. Vous n’avez qu’à relire BONHEUR D’OCCASION de Gabrielle Roy pour vous en donner une petite idée.
Nous ne serons jamais capables d’éliminer ou de restreindre la richesse des riches mais nous pouvons nous assurer que nos pauvres ne crèvent pas de faim ni n gèlent en hiver ni ne manquent de vêtements décents ni de télé, de radio et peut-être, d’ordinateurs.
Nos pauvres du temps de Duplessis n’étaient pas trop pris en charge par l’État. S’ils n’avaient pas de parents ou d’amis pour les accueillir, ils n’avaient qu’à crever.
Oprah Winfrey est milliardaire aux États-Unis. Est-ce que ça enlève de la prospérité aux pauvres américains ? Et le fondateur de Microsoft itou ?
S’agit qu’il y ait assez de gouvernement pour redistribuer la richesse et voir à ce que ses citoyens vivent le plus décemment possible. Ça devrait bien continuer. Faut juste pas que l’inaction soit valorisée chez les gens en âge de travailler, de s’activer pour contribuer
Monsieur Drouin, je trouve brillant le paragraphe dans lequel vous parlez de Dieu et de l’athéisme. Je suis aussi un athée mais je respecte ceux et celles qui croient en un Dieu qui, selon leur lecture de la Bible, leur demande d’aimer les autres et de tout faire pour créer une société plus juste. En Amérique latine il y a eu la THÉOLOGIE DE LA LIBÉRATION qui a favorisé l’éclosion de prêtres «révolutionnaires». En France il y a eu les prêtres-ouvriers dont il est question dans un roman de Gilbert Cesbron, «Les saints vont en enfer».
Je tiens à reprendre votre paragraphe dans lequel vous énoncez des idées fort intéressantes sur la religion.
*****«Je suis athée. Mais si je croyais à l’existence d’un Dieu tel qu’on me l’a enseigné, je tiendrais pour pur blasphème de le mêler à la société comme le font une grande partie de Américains ainsi les canadiens adeptes de cette nouvelle droite religieuse.»*****
JSB
@ Gilles Bousquet
Pour une lecture autre que britannique comme sur wipipedia il y a lien suivant, une lecture autochtone de l’histoire véridique des évènements 1837-1838 et des patriotes: http://www.mnq.qc.ca/main.cfm?p=04_100&EvenementID=21
M. Bousquet,
S’aligner sur l’histoire en essayant de déterminer si les pauvres d’une certaine époque étaient plus pauvres ou moins pauvres que ceux d’aujourd’hui est une absurdité fondamentale du seul fait que vous jugez avec des yeux d’aujourd’hui une réalité d’hier.
Votre référence à la délocalisation de la production démontre justement que ce qui anime les entreprises capitalistes (dit sans vouloir être péjoratif) repose exclusivement sur la recherche du plus grand profit pour les actionnaires. Toute autre considération est au mieux secondaire.
Vous ne semblez pas comprendre que l’état de la richesse dans une société se comporte nécessairement comme un vaste complexe de vases communicants. Si le niveau monte à un endroit, il doit nécessairement diminuer ailleurs. Sinon c’est ou l’inflation ou la déflation. Si Oprah peut se payer une limousine de plus, c’est qu’il y en a quelque part, d’autres qui le lui ont permis. Elle n’imprime pas son argent la bonne madame.
En plus il ne faudrait oublier le rôle du surendettement dans toute cette problématique.
«Rien ne se perd, rien ne se cré.» disait Lavoisier
@Jean-Serge Baribeau
« Et à tous les 4 ou 5 milles, il y a un panneau disant: OUR SIN KILLED JESUS.
Tout cela pour dire qu’il faut toujours se méfier lorsque l’on voit s’entremêler des valeurs religieuses fanatiques et un individualisme de droite qui se méfie exagérément de l’État et qui prône, de manière démesurée, la responsabilité individuelle. »
= = =
Je puis corroborer votre observation, pour ce qui est de la Caroline. Au détour d’une route toute en lacets sur un fond de montagnes verdoyantes, on trouve souvent de ces affichettes à saveur religieuse. De bien bonnes personnes, les « Carolinards ». Qui pourrait se méfier d’un croyant?
Pourtant, entre deux affichettes placées là par ces fondamentalistes religieux, il m’arrivait de tomber sur une carcasse d’automobile portant les trois lettres KKK. C’est que Dieu, que ce soit en Amérique ou en d’autres contrées où on lui donne un nom plus exotique, c’est trop souvent un Dieu dont on a tendance à s’accaparer et à en dépouiller « les autres », ceux qui parlent une autre langue ou dont la peau est d’une autre couleur.
Des fondamentalistes chrétiens qui mêlent conservatisme politique et vérité spirituelle, nous en avons quelques-uns au Québec.
Tapez, à titre d’exemple, « lesamisdelaverite.blogspot.com ». Amusant. Mais surtout navrant.
Nous sommes tous d’accord pour écrire que les fous de la religion peuvent être présents dans toutes les religions, les mangeux de balustres qui se croient les représentants de Dieu sur terre pour dire la Bonne Nouvelle..
M. Baribeau,
Je respecte également les créationnisme qui ont bien le droit d’y croire. Mais je vais me méfier s’ils commencent à vouloir s’impliquer dans les programmes scolaires. Les croyances doivent toutes restées dans le domaine privé.
«Moins on croit en Dieu, plus on comprend que d’autres y croient.» [Jean Rostand]
Messieurs Baribeau, Audet et Drouin ont complètement raison!
«Ce que M. Manning dit est ceci: la qualité de la relation politique entre le Québec et le reste du Canada ne doit plus relever des élus fédéraux travaillant sur une base constitutionnelle, mais doit plutôt relever du milieu des affaires et des politiciens provinciaux sur la base des relations économiques et interprovinciales.»
C’est ce qui arrive lorsque le milieu des affaires et la politique sont trop près. Le but ultime de plusieurs gens d’affaires est le profit. La politique, selon l’économiste Joseph Stiglitz, doit s’assurer de l’efficacité de l’économie dans son ensemble et s’assurer que les plus pauvres aient l’essentiel pour vivre. Lorsqu’on veut s’assurer de l’efficacité de l’économie dans son ensemble, on doit se préoccuper d’une juste redistribution, le privé a démontré clairement ces trois dernières décennies que la juste redistribution n’est pas sa finalité. Selon ce qui est mentionné ici, le privé et la politique sont en conflit d’intérêt évident. La politique doit se préoccuper de sa base sociale, les pauvres et la classe moyenne, la politique doit faire des choix basés sur des valeurs de justice et d’équité sociale, ce sont ces valeurs qui détermineront ensuite les choix économiques. Au niveau du privé, les choix économiques sont simples, c’est la recherche du profit à outrance, et sans une régulation efficace, ils ne se préoccuperont jamais assez d’une juste redistribution des richesses.
Lorsque le privé détermine la politique économique d’un pays, reléguant l’éthique politique loin dans les priorités sociales, il y a tout à craindre pour tout un pan de la population.
L’économie n’est pas une science pure et dure, contrairement à ce que plusieurs ultras conservateurs voudraient laisser croire, et en l’absence d’une régulation efficace, on laissera les plus pauvres et la classe moyenne à la merci des prédateurs de la finance, tout comme c’est le cas en 2011 aux États-Unis.
La politique et les affaires sont deux fonctions très différentes dans une société, et je pense que le normatif ne saurait être laissé aux mains du privé, car les risques de dérapages sont immenses.
Définir les relations du Québec avec les autres provinces sur une base purement économique, où le milieu des affaires et les politiciens de chaque province arbitreraient les différends, car il y en aura, c’est comme mettre 20 chefs cuisiniers pour faire une sauce, c’est la meilleure façon de gâcher la sauce et semer la zizanie, car les mentalités collectives sont beaucoup trop différentes entre les diverses régions, les intérêts politiques et ceux du privé. C’est une approche qui ne pourra que créer des polarisations économiques importantes, y compris une accentuation des problèmes de redistribution de la richesse.
Cela dit, on ne peut pas privatiser la question nationale des Québécois. Ça n’appartient aucunement aux autres provinces de décider de notre destinée, ça appartient aux Québécois. Je crois que lorsqu’on a rapatrié unilatéralement la constitution sans le Québec, on a en quelque sorte signé l’indépendance du Québec, c’est à nos politiciens à faire le reste ici même au Québec.
Les Harper et Manning n’ont pas fini de nous faire écrire ici, car ils viendront assurément bousculer nos valeurs profondes, et bien au-delà de ce qu’on aurait pu imaginer. Attachez vos ceintures, car ils ont l’art de diviser par la provocation! Et lorsqu’ils auront terminé leur bouillie, ils se paieront des experts provenant du privé pour de grandes opérations de séduction et de remodelage un peu à la manière du concept de destruction créative, ou la politique devient un produit comme un autre, malléable et interchangeable selon les humeurs du prétendu libre maché : http://fr.wikipedia.org/wiki/Destruction_créatrice
Le libre marché autorégulateur n’existe pas, il y a des ogres cupides désirant tout, y compris avaler la politique, et lorsqu’ils le font, ils institutionnalisent l’esclavage économique sous toutes ses formes à l’intérieur des crises économiques inhérentes au capitalisme sauvage, où les emplois sont rationalisés chaque fois et où on demande de faire plus avec moins invariablement, dans le seul but de maintenir les généreuses marges de profits qui ne seront pas redistribuées équitablement dans l’économie, dans le renouvellement de la main d’œuvre, dans le libre accès à l’éducation, dans les soins de santé de base, etc. Il est tout là le problème, lorsqu’on ne distingue plus le privé de la politique et que la seule variable économique a pris le pas sur les valeurs pouvant orienter autrement la politique. Une politique unidirectionnelle où le privé et l’économie ne font qu’un ne peut mener qu’à une forme de despotisme économique auto justificatrice et irresponsable. Et dans ce contexte, réduire l’État à sa plus simple expression ne peut mener qu’à la catastrophe économique, tout comme ça se présente actuellement aux États-Unis.
Rien de tel que lire Joseph Stiglitz pour se former un esprit critique sur les questions économiques!
Je dois ajouter ici que l’axe de communication du gouvernement Harper en avril 2011 avant les élections était : donnez-nous un gouvernement conservateur majoritaire pour la stabilité économique du pays, et pourtant c’est sous Harper qu’on a créé une dette de 200 milliards de dollars prétextant la crise 2008-2009. Le double langage est inhérent au discours des conservateurs : ils sont à la fois pyromanes et pompiers. Ils sont délibérément incendiaires!
En raboutant le nationalisme québécois avec la question de la possible instabilité économique du pays, les conservateurs à l’aide du lobby des puissantes entreprises privées possédant plusieurs médias ne manqueront pas de créer encore une fois une campagne de peur dans le but évident de neutraliser toute orientation nationaliste des Québécois pouvant faire pencher la balance vers une éventuelle indépendance. Les manipulations seront d’autant plus tordues que les conservateurs auront donné un contrôle sans précédent au secteur privé pro conservateur de manipuler l’opinion publique.
Le chantage économie par l’entremise des entreprises privées sera assurément au rendez-vous, car on ne peut pas espérer une entente multilatérale avec ce que propose les conservateurs! Les conservateurs proposeront un torpillage asymétrique systématique d’un bout à l’autre du pays face à l’option souverainiste québécoise, par opposition à un torpillage centralisé à Ottawa. Ne sommes-nous pas déjà pris dans un étau entre les différentes provinces? Les conditions sont toutes réunies pour ce torpillage asymétrique, lequel sera certainement coordonné par les habiles stratèges sous les conservateurs. Je vois déjà venir les slogans du genre : le Québec menace la stabilité économique du Canada!
Hériterons-nous d’une forme d’Harpercarthysme face aux souverainistes québécois, en référence au Maccarthysme : http://fr.wikipedia.org/wiki/Maccarthysme
Le choc des valeurs est tel entre le Québec et le reste du Canada qu’on peut s’attendre à ce que les conservateurs accentuent cet écart par effet de levier idéologique, avec tous les abus que cela pourrait amener. Pour l’instant, il est trop tôt pour le dire, mais je crois que la tendance se révélera dans les prochaines quatre années.
Votre indignation, Monsieur Bellefeuille, se comprend parfaitement.
Par contre, dénoncer ce qui fait problème ne procure pas pour autant une solution. Parce que le plus difficile sera toujours de remplacer le calife par un autre. Par un meilleur calife que le précédent. Parce qu’il y aura toujours un calife.
Et tandis que nous sommes là à deviser de ce qui conviendrait le mieux au bien collectif, les prédateurs (ainsi que leurs supporters attirés par l’appât d’un possible gain) se révèlent redoutablement bien organisés.
Nous pestons et rouspétons, parfois même bruyamment, mais rien n’y fait.
Plutôt que de faire front commun, untel d’allégeance souverainiste tape sur la tête d’untel autre d’allégeance fédéraliste, et vice-versa, de telle sorte que pendant ce temps le train passe.
D’une certaine manière, très navrante, nous sommes un peu responsables de notre malheur.
Le privé? Là n’est aucunement le problème. Le public et le privé peuvent faire très bon ménage ensemble. Tout mettre sur le dos d’un « méchant » privé s’apparente à la notion de légende urbaine. Bien au contraire, pouvoir personnellement agir à son compte s’avère un gros plus dans une société démocratique. Plusieurs l’ont fait. Vous et moi, notamment.
Et nous ne sommes pas des « ogres cupides désirant tout » pour autant.
Mais je tourne en rond ici.
Alors je concluerai sur cette idée bien personnelle à l’effet que je ne saurais jamais me sentir rassuré d’être le sujet d’un calife omnipotent. En ce qui me concerne, deux paliers de gouvernement (si détestables soient-ils à l’occasion) vaudront toujours mieux qu’un seul. Ce qui constitue en somme une assurance à tout abus potentiel.
Autrement dit, vaut mieux un fédéralisme boiteux qu’un souverainisme sans balises.
Les politiciens les plus « efficaces », ceux qui gagnent, ne sont pas là pour nos beaux yeux. Ni ceux en politique fédérale, ni ceux en politique provinciale. C’est s’illusionner que de penser le contraire.
Mais on s’illusionne si souvent… Hélas.
Les conservateurs savent d’emblée que leurs politiques poussées plus à fond choqueront une majorité de Québécois, lesquels réévalueront fort probablement l’option souverainiste.
Si ce que je mentionne jusqu’ici s’avérait, les conservateurs prépareraient effectivement le terrain pour un torpillage asymétrique de l’option souverainiste. Cette forme de torpillage serait assez efficace, car elle donnerait l’apparence d’une opposition coordonnée et structurée provenant de différentes régions du Canada, ce serait une manière de fabriquer l’apparence d’un consensus, un peu à la manière de « la manufacture du consentement » écrit par Noam Chomsky, un consensus fabriqué sur la base de la négation du projet souverainiste, dont le moteur à effet de levier serait le risque d’instabilité économique, pertes d’emplois, fuites des capitaux et des entreprises, etc.
Je m’arrêterai ici, car je ne suis pas devin, ce n’était qu’une réflexion ou un exercice, et seul l’avenir me donnera tors ou raison, en tout ou en partie.
Revenons à la déclaration de Manning que nous présente Mme Legault. Si j’ai bien compris ce qu’il dit c’est que le gouvernement fédéral est de trop et que les provinces devraient être les seules habilitées à œuvrer au niveau économique. Le fédéral n’a pas à se mêler des relations inter provinciales qui elles ne devraient ne répondre qu’à règles économiques à régler entre les provinces. Il me semble que c’est très très décentralisateur. Si Harper donne suite aux paroles de son mentor, jamais le Canada aura connu un gouvernement fédéral aussi décentralisateur. À ce titre, on reconnait fort bien l’influence du Tea Party américain et sa méfiance viscérale de l’administration centrale.
Je ne suis ni économiste ni constitutionnaliste mais si une telle vision s’actualisait à Ottawa sous Harper, le Québec pourrait-il parti de cette philosophie pour occuper des espaces que lui niait historiquement un gouvernement fédéral beaucoup centralisateur et comme semble l’être le NPD ?
Le Québec verrait-il s’ouvrir une nouvelle fenêtre d’opportunité lui permettant de faire un pas de plus vers sa souveraineté ?
«On est plus le fils de son époque que le fils de son père.»[Proverbe africain]
Monsieur Perrier!
Je veux bien être d’accord avec vous lorsque vous dites : « Le privé? Là n’est aucunement le problème. Le public et le privé peuvent faire très bon ménage ensemble ». Les questions de bien public et d’intérêt privé remontent aussi loin que l’apparition des premières sociétés structurées. Le tiraillement entre les deux est permanent. Et dans les deux cas, il y aura toujours des hommes et des femmes, capables du meilleur comme du pire.
Si on veut parler de collaboration entre le privé et le public, Stiglitz démontre que la majorité des partenariats publics privés (PPP) aboutissent à un excès de coûts se répercutant négativement sur les finances publiques, car c’est le public ou le gouvernement qui assure généralement tous les risques.
Joseph Stiglitz mentionne à la page 329 de son livre «Le triomphe de la cupidité» : «Quand les profits sont-ils alignés sur les bénéfices sociaux?»
Nous savons tous que l’argent achète l’influence politique et qu’en retour on reçoit de grosses faveurs fiscales. Les Bronfman avaient épargné 500 millions de dollars en impôts sous le gouvernement Chrétien, et ce n’est qu’un exemple.
Joseph Stiglitz dénonce à la page 327 ce qui se produit entre la politique et le privé depuis une vingtaine d’années : « un phénomène en cours depuis plus d’un quart de siècle : la création d’un État-providence des entreprises ». En même temps que le filet social diminue, les grandes entreprises privées et les grandes banques sont renflouées massivement à l’aide de fonds publics.
Je dis oui à vos propos dans la mesure où la politique sait se garder une distance par rapport au privé. Le Canada n’est pas sans être influencé par les politiques aux États-Unis. Et chez nos voisins du Sud, lorsqu’on observe bien l’équipe entourant Obama, on a l’impression que c’est Wall Street et le complexe militaro-industriel qui contrôle le gouvernement des États-Unis. Lorsqu’on force la réduction de l’État à sa plus simple expression, cela ne signifie pas nécessairement plus de liberté, ça peut devenir le plus complet asservissement au libre arbitre de la pseudo loi du marché des grandes entreprises privées, de l’esclavage déguisé et souvent délocalisé.
Lorsque vous dites : « Autrement dit, vaut mieux un fédéralisme boiteux qu’un souverainisme sans balises. » Je réponds qu’une majorité de peuples souverains sait parfaitement définir ses propres balises. Ne pas reconnaître à un peuple cette possibilité de définir ses balises, c’est le condamné à une mentalité subordonnée de colonisé pour un temps indéfini.
Je sais parfaitement que la cupidité n’est pas le propre d’un parti, d’un mouvement, d’une religion ou d’un groupe en particulier, tous en sont parfaitement capables. Un Québec souverain compterait certainement son lot de cupides, nul doute là-dessus, mais nous l’assumerions complètement. Le ciel ne serait pas plus bleu ou moins nuageux par moments, mais nous serions davantage maîtres de notre destinée. Qu’y aurait-il de si mauvais d’être souverains, nous les Québécois?
M. Drouin écrit : ««Rien ne se perd, rien ne se cré.» disait Lavoisier »
Oui, la monnaie se crée. Quand il y en a trop chez les riches, faut en créer pour les pauvres afin qu’ils achètent ce que fabriquent les riches, en série. Autrement, c’est la récession, la crise, la déflation, la mort du capitalisme et la révolution.
Si votre théorie était bonne, il y aurait plus de pauvres aux États-Unis qu’en Afrique, vu qu’il y a un nombre très grand de millionnaires et de milliardaires aux USA, plus qu’ailleurs su terre.
M. Bousquet
Avez-vous déjà entendu parler de la machine à piastre du coloré chef du Crédit Social, Réal Caouette. C’était sa solution : imprimer autant de dollars qu’on on aurait eu besoin. Une chance, il ne prit jamais le pouvoir. Mais d’autres l’avaient essayer avant
L’Allemagne de l’entre deux guerres a connu les affres de ce genre d’inflation inhérent à ce que vous proposez. Suivez cette piste :http://www.universalis.fr/encyclopedie/hyperinflation-allemande/
Alors M. Bousquet je me demande si vous êtes sérieux ou vous si vous nous faites une blague. J’opte pour la blague car autrement …
«L’humour est une disposition d’esprit qui fait qu’on exprime avec gravité des choses frivoles et avec légèreté des choses sérieuses.»
[Alfred Capus]
De tous ces discours savants sur la catastrophe appréhendée conservatrice je ne perçois aucune lumière au bout du tunnel « Question nationale » sauf celle d’une montée du parti Québec solidaire jusqu’à la prise du pouvoir en 2012-13 et la formation d’une Assemblée constituante élue au suffrage universel nous menant à la réalisation expresse du projet du pays QUÉBEC au plus en 2015.
Erratum: …du projet « Pays QUÉBEC » au PC en 2015.
J’ai quitté le débat de tout l’après-midi. Bricolage oblige. Mais je constate que de très belles idées se sont exprimées. Les Baribeau, Drouin, Bellefeuille y ont contribué brillamment.
Première idée force, celle de constater que les subventions aux entreprises ne créent généralement pas de l’emploi. C’est ce que Statistique Canada, pourtant bras canadien, avait constaté dans les séries statistiques de création d’emploi, mais ces résultats ont été occultés durant la dernière campagne électorale, raison d’état conservatrice de Harper y voyant sans doute. En effet, comment justifier avec de tels résultats les subventions des conservateurs aux pétrolières.
Par ailleurs, il s’avère que souvent les subventions sont là pour retourner aux producteurs qui ne créent pas plus d’emplois pour cela, une partie des sommes qui leur sont prélevées sous forme d’impôt. Une manière détournée de réduire encore leur taux d’imposition. Le chantage au déménagement qu’elles peuvent faire à l’occasion n’est que de la poudre aux yeux. Combien de fois n’avons-nous pas vu de ces entreprises, grassement subventionnées, déménager leurs pénates ailleurs lorsque les calculs de rendement les incitaient à le faire ! Même Réal Caouette, avec une planche à billet faisant de la surchauffe n’aurait pas réussi à les retenir…
Pour ce qui est de proclamer que la distance entre riches et pauvres ne s’est pas accrue, ce n’est ni à Gabrielle Roy ni à Bonheur d’occasion qu’il faut s’en remettre pour en juger. Le regard doit porter un peu plus loin que les collines de Wesmount pour regarder du côté du monde où la misère sévit de toutes parts, ici comme ailleurs.
Born yesterday, l’identité de l’Alberta se défini surtout pas l’absence de ses traditions et de sa culture! Les solutions de son expansion économique, c’est l’ingénierie à outrance.
Avec cela le Québec ne parle plus ni de Culture, ni d’Éthique!
C’est aussi cela, la description du fascisme larvé: Le déclin de l’empire Américain, les Invasions Barbares, L’âge des Ténèbres.
L’ingénierie, n’a pas de réponse, elle ne défini que les interfaces entre l’homme et son environnement. (C’est là, au pied de ce mur, que le rêve de l’architecte s’arrête: du fardier de Cugnot (1770) au CF 35, c’est toujours de la faute aux ingénieurs qui ne sont jamais là – du coup il était où le mur?).
Mais si on connait l’environnement et que l’on comprend l’interface, on peut quand même se faire une idée. (Principles of design: coupling should be low, cohesion must be functional – Cohesion implies how well each module “does just one thing” or how related the functionality of a module is – Coupling is a measure of interconnection between modules).
If cohesion spectrum is sequential, and coupling spectrum is data, your interface can be embedded within a computer. (Nous en sommes rendus là, en sommes ou en bête de sommes).
L’ingénierie ce n’est pas ce que tout le monde aimerait comprendre, mais ce donc beaucoup de monde aimerait bénéficier.
Au-delà des interfaces, dans l’indiscernable légèreté de l’air, c’est quoi cet insoutenable dissociation de la Culture, de l’Éthique, et de l’Économie.
Ce n’est pas la question à se poser en fonction de ce que l’on n’est pas, mais une réponse à esquisser en fonction de ce que l’on croit être.
C’était quoi la souveraineté-association: c’est l’histoire de la Culture, de l’Éthique et de l’Économie. La Culture c’est riche, l’Éthique c’est bien, avec l’Économie c’est mieux.
C’est quoi l’association: On pend l’une, on coupe l’autre et celui qui reste essaie de faire de son mieux.
C’est quoi la souveraineté: On s’arroche à l’une, on étale l’autre et c’est moins pire si l’on ne regarde pas.
Question de gravité, sur une échelle qui va de la terre au ciel, (je sais, mais ce n’est pas cela qu’il s’agit) si la terre est l’association ultime, et le ciel est la souveraineté absolue (je sais que cela y ressemble, mais ce n’est pas cela qu’il s’agit), vous seriez quoi comme animal – et comment pourriez devenir un être humain?
Je repose la question : Manning nous dit-il que le le gouvernement fédéral est de trop et que seules les provinces sont habilitées à défendre leurs propres intérêts ?
Si c’est le cas, ne devrions-nous pas, nous les québécois souverainistes, profiter de cette brèche pour avancer nos pièces et occuper un terrain plus facilement que si un Chrétien ou un Layton,. centralisateurs reconnus, étaient au pouvoir ?
Les paroles de Manning, mentor de Harper, ne sont pas anodines. À nous d’en profiter. En sommes-nous capables ?
«Toute une constellation d’événements est nécessaire pour une réussite.»
[Rainer Maria Rilke]
J’espère que vous avez raison, Denis Drouin. Toutefois ma lecture de l’actuelle situation diffère de la vôtre. Malgré la volonté de diminuer les rôles de l’État, ces gens-là (ils utilisent le pouvoir étatique beaucoup plus que ce qu’ils en disent) n’accepteront jamais qu’une province devienne activement sécessionniste. L’État a ses institutions. Je pense en particulier à la police et à l’armée. Je pense aussi aux outils propagandistes qu’ils utilisent gaiement.
Mais j’ose, malgré tout, espérer que Denis Drouin a raison!
JSB
À l’attention de Messieurs Denis Drouin et Marc Audet.
Même les partis de gauche subventionnent des entreprises pour concurrencer d’autres pays auprès des entreprises manufacturières et autres.
Voici une page Internet intéressante :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cr%C3%A9ation_mon%C3%A9taire
M. Baribeau,
Une porte est ouverte ou fermée a-t-on dit. Ou Manning est désavoué ou il est le mentor. L’avenir seul nous le dira.
Mais pouvons-nous réellement faire fi de cette possibilité ?
Se peut-il qu’une partie importante du ROC se rende compte à un moment donné que le Canada est un pays ingouvernable tel qu’il est maintenant et qu’il serait souhaitable qu’à un moment donné ou l’autre toutes ses constituantes y trouvent leur compte.
Dans notre société démocratique, la police, l’armée, etc, bien qu’elles aient un poids certains, elles n’ont pas le pouvoir, Dieu merci ! Si la classe politique exige d’aller dans une direction, il y a tout lieu de croire qu’ils y iront. Si tel n’était pas le cas, la table serait mise pour une autre rébellion, justifiée celle-là ! Est-ce le souhait de Harper et de son mentor ?
Mais, M. Baribeau, pour dire vrai, bien que je pense que nous ne devions pas faire comme si Manning n’avait pas parler, nous sommes tout de même loin de la coupe aux lèvres.
«Il est fréquent qu’un homme évite de se poser les questions qui comptent vraiment, pour ne retenir que les réponses qui lui plaisent.»
[François Barcelo]
M. Bousquet,
Voici ce qu’on peut lire sur la page de votre référence :
«La monnaie est, en principe, représentative de l’ensemble des richesses qui existent dans l’économie. Lorsque la masse monétaire augmente excessivement par rapport à la quantité de biens et services disponibles, il y a inflation (excès de monnaie), l’effet inverse est appelé déflation.1
La création monétaire contemporaine n’étant plus contrainte par un élément physique depuis l’abandon de l’étalon de change or, la masse monétaire est potentiellement infinie, au risque de faire perdre toute valeur à la monnaie, ce qui menacerait l’économie en rendant plus difficiles les échanges. La création monétaire est donc encadrée par des règles et des pratiques.»
C’est à peu de chose près ce que j’ai dit et qui a rendu ridicule M. Réal Caouette et ses disciples. Merci pour la référence.
M. Bousquet, vous connaissez le sophisme suivant qui est un exemple d’une fausse déduction : Le mur de l’asile est jaune; la banane est jaune; donc la banane est mure pour l’asile.
Cessez de vous ridiculiser en utilisant des sophismes qui crèvent les yeux.
«Il te montre la Lune et tu regardes son doigt.»
[Proverbe africain]
Si les ménages canadiens ou québécois, si on aime mieux, commençaient demain matin à ne plus compter sur leurs cartes de crédit ou sur des emprunts pour leurs achats en se limitant au strict minimum vital : Manger peu, ne plus voyager, porter les vieux vêtements reprisés, il arriverait quoi à l’économie ? La faillite, le cercle vicieux, la crise financière et monétaire totale comme suit :
Les manufacturiers et les commerces de détail seraient obligés de fermer ou de diminuer considérablement leurs activités, laissant un nombre de chômeurs très élevé à la charge de l’État qui serait incapable de subvenir aux besoins, même élémentaires de tous ces chômeurs dont certains devraient commencer à voler leur nourriture. Ça serait merveilleux pour l’environnement vu que la vente de l’essence diminuerait d’environ 90 % pendant que toute l’économie s’effondrerait.
Est-ce qu’il y a un gouvernement ou des entrepreneurs qui voient ce genre de résultat là comme une chose enviable à laquelle ils aimeraient contribuer ? Une sorte de Haïti mondial.
Voici une autre adresse Internet très intéressante sur la masse monétaire :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Banque_du_Canada
M.Drouin, vous pourriez commencer par être plus poli, vos arguments n’en seraient pas moins valables.
Il y a toutes sortes de réactions à l’économie qui ne sont pas simplement attribuables à la planche à billets comme : La stagflation : La stagnation avec l’inflation, qui est causée par autre chose mais, je ne souhaite pas aller plus loin dans cette direction avec votre genre d’argumentation que je vais m’abstenir de qualifier.
M. Bousquet,
Êtes-vous en train d’essayer de nous faire croire que le Canada sans le Québec ou le Québec sans le Canada serait ni plus ni moins que le Haiti du Nord ? Pas fort , pas fort, M. Bousquet.
Effectivement, si la race humaine disparaissait de la surface de la Terre du jour au lendemain, la planète ne s’en porterait que mieux..
Où voulez-vous en venir M. Bousquet ? Votre rhétorique est pour le moins confuse. Un peu de rigueur que Diable !
«Si ce que tu dis n’est pas plus beau que le silence, alors tais-toi.»
[Éric-Emmanuel Schmitt; Le sumo qui ne pouvait pas grossir]
M. Bousquet,
«Il n’en tiendra qu’à vous beau sire […]»
Je n’ai fais que citer votre référence. À l’avenir, choisissez-les un peu mieux.
Si vous croyez avoir été l’objet d’impolitesse de ma part je vous prie de m’en excuser. Mon objectif n’était pas d’être impoli à votre égard mais de démontrer l’absurdité de votre propos.
«Les lois de l’humour sont très sévères : on ne peut pas se moquer des victimes, des noirs, des homos, des musulmans, des juifs, des handicapés … moi je dis : de qui se moque-t-on ? »
[Philippe Geluck]
Depuis le 2 mai, le Québec est le même et pourtant par ce résultat: le Québec se perd en se cherchant.
Avec la complicité des médias, la collaboration de figures canadians, le caractère mou du peuple, le terrain est mur pour le retour à une alternance à Québec entre conservateurs et libéraux-conservateurs dont les partis en cause seront l’ADQ-CAQ Legault et le PLQ dont QS pourrait servir de troisième larron. Tout change en politique en 6 mois pas sûr, lorsque une population crucifie un parti d’opposition souverainiste qui s’est institutionnalisée peut être trop mais pas au point de la trahir cette population. Il faut s’attendre à l’effondrement possible de la voie souverainiste dans des partis politiques tout au moins de façon assez durable. À la prochaine élection, le PLQ pourrait être abattu par la mouvance Legault néanmoins le PQ pourrait en sortir quasiment détruit sur le modèle du BQ. Un PQ attaqué sur sa gauche par QS et atteint au coeur par la mouvance Legault.
Il me semble que ce sujet de l’après 2 mai est le seul qui compte ce qu’un Manning aurait compris à sa façon. Le 2 mai, un bloc de 40% d’électeurs souverainistes s’est coupé en deux pour faire élire 59 députés NPD faisant tout pour donner raison à deux cinéastes québécois pessimistes sur l’avenir du Québec. Denys Arcand et Pierre Falardeau. La question d’importance maintenant: disparition du PQ incertaine mais probable: le mouvement souverainiste pourra t-il retrouver une véritable vigueur dans des organisations civiles dans la rue? QS a prouvé son caractère social démocrate point, le PQ risque fort de périr de son incapacité à sortir du résultat référendaire de 1995, le PLQ restera fédéraliste et la droite Legault ou adéquiste et de la capitale proche des Albertains celles ci sont résolument fédéralistes.
À cette heure on peut jouer de la boule de cristal et comme une Jojo Savard croire à un changement de conjoncture différent du 2 mai pour la provinciale c’est douteux. Une partie du peuple appréciable selon les sondages pour qui sait les lires veut descendre les libéraux de Charest tout en foudroyant le PQ de Marois par la bande.
Fin mai 2011, les adeptes certainement d’une gauche centriste souverainistes sont abattus et songeurs. Or, ce centre gauche plus largement nationaliste de changement du fédéralisme ou indépendantiste est celui qui a fondé la révolution tranquille. Le Bloc battu le 2 mai est dans l’orbite de la révolution tranquille, les réjouissances (malgré la victoire du NPD à Québec) de la droite québécoise libertarienne au sujet du sort du BQ ne sont pas un hasard. Cette droite de la capitale ne colle plus que sur le modèle albertain et contre la révolution tranquille.
Le désarroi et la colère sont légitimes. Le Québec recule après 8 ans de gouvernement Charest, 5 ans de gouvernement Harper, 15 ans d’attentisme du PQ et 20 ans d’opposition bloquiste au fédéral qui a joué le rôle de forteresse québécoise ce qui n’est pas négatif face à la constitution canadienne de 1982.
Là le Québec vit une seconde grande noirceur en y participant électoralement. Grande noirceur en construction parce que le pire est à venir cela va de soi.
Il m’arrive de croire que le Québec se comporte comme une société de dégénérés. Mot très violent, n’étant pas hypocrite ni n’encourageant l’auto censure, il y a de ces sociétés qui semblent pratiquer oui la décadence avec complaisance s’offrant comme miroir un festival Juste pour rire qui préfère le rire comme mode d’être plutôt que celui qui aspire à un mieux être.
Le Québec est affligeant socialement, politiquement et psychologiquement semblant toujours donner raison à Durham pour un temps puis se réveiller après pour une autre période et ainsi de suite.
Le Québec girouette emmerde les Français qui ne savent quoi penser de nous lorsqu’ils se rappellent notre existence et emmerde les Québécois eux mêmes qui se perdent dans des remake politiques absurdes et nauséabonds.
Le Québec quoi? Les Canadiens anglophones se bidonnent depuis 3 semaines parce que nous ne sommes pas sérieux, notre cohérence politique est molle. Le peuple se perd en lui même et à travers ses partis le PQ y compris mais sans oublier les éternels libéraux et les adéquistes et solidaires nouveaux challengers de la politique provinciale.
Suivre la politique au Québec, il faut avoir la foi. Cette foi elle se fait rare.
Pour comprendre la politique depuis le 2 mai, il faudrait se rappeler cette sur estimation d’une révolution tranquille qui est resté trop tranquille et de cet analphabétisme resté assez présent au Québec. Tous ces jeunes dont on attend parler un français quelconque en 2011 suite à la formation d’un ministère de l’éducation il y a plus de 40 ans cela devrait faire réfléchir qu’à certains égards, les Québécois francophones ne sont pas mieux pourvus que les franco-Ontariens ou les Acadiens au Canada.
Bref, le Québec n’est probablement qu’une société minoritaire canadienne: le jugement par le vote que les Québécois ont porté sur eux mêmes consciemment et inconsciemment le 2 mai.
À M. Drouin vous ne vous améliorez pas trop sur la politesse. Ce que je souligne n’a rien à voir avec la séparation du Québec, c’est simplement une explication économique sur le comportement et la confiance de la population qui peut faire virer l’économie de bord comme pendant la crise avec plein de marchandise et personne pour l’acheter quand trop peu soutient les consommateurs devenus trop pauvres.
Le Québec est vraiment à l’autre bout de la terre.
L’on y comprend tout à l’envers.
La question de gravité n’était pas, vous seriez quoi comme être humain (c’est notre rôle à assumer même si, c’est ne pas nécessairement notre choix) – et comment pourriez vous devenir un animal (profiter de cette brèche pour avancer nos pièces et occuper un terrain plus facilement)?
J’ai coupé un peu que l’on dirait, mais en fait j’ai découplé la partie control du message – (if coupling has to be low, coupling scpectrum has to be data coupling instead of control coupling) – afin de restaurer la cohésion du message avec les hypothèses préalablement émises (Cohesion implies how well each module “does just one thing”) :
«nous les québécois souverainistes» – C’est quoi la souveraineté: On s’arroche à l’une, on étale l’autre et c’est moins pire si l’on ne regarde pas. – «que si un Chrétien ou un Layton, centralisateurs reconnus, étaient au pouvoir? »
Vu dans cette perspective, c’est fascinant comment ça fas schisme au Québec!
Pendant ce temps-ci, de l’autre coté de la terre, à l’autre envers, mais pas nécessairement au bon endroit:
Question de gravité (comment avoir les deux pieds sur terre) vous seriez quoi comme animal (c’est notre rôle à assumer même si, c’est ne pas nécessairement notre choix) – et comment pourriez vous devenir un être humain (en étant conscient d’avoir ma capacité à exprimer la légitimité de mes choix)?
Mon texte est partiellement dur, dur et dur encore que ce cri écrit permet de dire un quelque chose sur un Québec du désespoir et du non sens. Peut être que le jour de la fin de notre catholicisme nous aura perdus pour de bon. Penser quoi?
Je comprend que Manning nous trouve drôle.
Si le Reform party a permis le Parti Conservateur de Harper qui colonise l’Ontario à cette heure. Parti de gouvernement conservateur réformiste albertain.
Le BQ qui a fait son possible avec un PQ hésitant devant le Non et hésitant pour des raisons multiples donc électorales est réduit à 4 sièges.
Manning et les autres trouvent ça drôle eh oui. Si ce n’est que le Québec en votant NPD plutôt que PC n’est pas encore canadian ni conservateur. Le Québec est frileux et girouette pas conservateur reste qu’en Alberta, on pense que le Québec travaille à se faire hara kiri.
Y a de la joie chez Manning et Harper malgré les 5 sièges PC seulement au Québec.
Intéressants commentaires M. Bouchard même si un peu élogieux pour nos concitoyens québécois francophones qui viennent de voter orange à la planche.
Quand le Bloc a tenté et réussi l’amélioration des choses pour le Québec, il l’a automatiquement réconforté dans le Canada. Même chose pour le PQ, l’adoption de la loi 101 a rassuré les Québécois dont plusieurs se sont dit : Maintenant que le français est bien protégé, il n’est plus aussi nécessaire de sortir le Canada du Québec. L’amélioration, par le PQ, de la place économique du Québécois francophone a produit la même chose. Nous sommes passé de porteurs d’eau nègres blancs à, pas mal plus égaux sur les chances de réussite avec les mêmes études que les anglophones du Québec et du ROC.
Comme les Québécois aiment bien compenser leurs actions « la perte du Bloc », ils vont probablement élire le PQ de Mme Marois qui devrait, comme promis, améliorer la loi 101, rapatrier certains pouvoirs du fédéral et adopter une constitution québécoise, ce qui devrait, encore plus, conforter les Québécois francophones…dans le Canada. Cercle vicieux total. Ne rien faire et le temps va nous éteindre ou améliorer notre sort, pendant que nous sommes dans le Canada, ce qui diminue notre besoin d’en sortir.
Qui peut croire que nous sommes encore des nègres blancs et des porteurs d’eau plus que les autres nations incluant le ROC ? Nous pouvions nous pomper le québécois avec cette idée, à peu près disparue. Nous constatons que le français est menacé mais le PQ va nous arranger ça dès qu’il va prendre le pouvoir. Est-ce qu’il devrait s’en abstenir ? NON, certainement pas. Une étape à la fois, nous serons peut-être aidés, dans notre désir de souveraineté du Québec par l’Alberta ou même l’Ontario…éventuellement. Qui sait ?
Votre raisonnement tient la route, M.Bousquet. C’est une des intuitions dominantes sur le Québec depuis 30 ans.
La situation du Québec se compare à celle de la Catalogne, de l’Écosse, de la Flandre mieux pourvue dans ce dernier cas toutefois que le Québec. Ce qui ne veut pas dire que fêter la St Jean Baptiste dans l’orbite du NPD ait du sens que la situation politique des francophones soit fantastique au Canada, 20% de francos au Canada comprenant le Québec. Le NPD-Québec de Mulclair ne fera pas de miracles avec ça et les jeunes 18-30 ans devront sortir de leur rêve.
L’Alberta ne donnera pas l’indépendance aux Québécois à moins que les Québécois…
M. Bouchard,
Votre attitude et vos commentaires me surprennent. Je me serais attendu de votre part à un peu plus de recul.
Vous jetez le bébé avec l’eau du bain. C’est votre droit le plus stricte. Mais permettez-moi d’exprimer mon désaccord.
Votre aigreur sied mal à une analyse qui devrait nécessairement tenir en compte le fait que lorsqu’on parle d’une société, une génération n’est pas plus qu’un respire.
Les choses changent et nous devons être à l’affut de tout ce qui peut, à un moment ou l’autre, se pointer à l’horizon. Personne ne sait prédire l’avenir et nous pouvons être surpris tant positivement que négativement par ce qui pourrait advenir.
Rome se voyait éternelle et personne ne connaissait alors l’Amérique. Dans les années soixante on ne parlait que de la civilisation des loisirs prévue avant la fin du XXième siècle. Il y a quelques décennies, qui aurait cru à la venue d’un président noir aux USA ?
Votre réalisme de bon aloi vous permet de porter un jugement dur mais sincère sur le «ici et maintenant» politique du Québec. Certainement qu’il vous amène à entrevoir d’une certaine façon l’avenir. Mais cette vision, ni vous ni moi ne pouvons être assurés de sa réalisation.
L’histoire des sociétés, des groupes nous montre bien que rien ne peut être tenu pour acquis.
Il n’est pas question de foi mais seulement de la capacité de savoir qu’ici comme ailleurs, que demain comme hier, jamais rien n’est écrit, si ce n’est qu’en grand trait sur une plage où la marée viendra se jouer du prophète.
Pouvez-vous réellement voir l’avenir ? Seriez-vous notre Nostradamus du XXIième siècle ? Je suis certain que vous trouverez ces questions grossières. Mais elles mettent justement en évidence la nécessité de ne pas prendre des craintes comme des visions sclérosées de l’avenir.
Quelqu’un dont j’oublie le nom (pourtant je ne suis pas si vieux que ça …) a dit à peu près ceci : la plupart des gens s’empêchent d’agir par crainte d’évènements qui, la plupart du temps, ne se produiront jamais. Personnellement j’ai toujours refusé d’être de ce nombre et je continuerai à ne pas en être.
«Tu cesseras de craindre en cessant d’espérer. La crainte et l’espoir qui paraissent inconciliables sont pourtant étroitement unies.»
[Sénèque]
Je trouve complètement aberrant de vouloir sortir du canada juste pour être sorti du Canada. Il me semble qu’il y a des raisons logiques pour vouloir être soit dans le Canada, soit en dehors du Canada.
Si ces raisons existent, et j’espère quelles existent, peuvent-elles se rencontrer que dans une seule circonstance, un seul environnement ? Devons-nous être assez tordus pour refuser une amélioration juste pour nous assurer d’être assez écœurés pour nous obliger à sortir du Canada ? Si c’est comme ça que ça devrait marcher, qu’on ne soit pas surpris que ça ne marche pas. Il y a peu de masochiste dans notre société.
«L’obscurité ne chasse pas l’obscurité, seule la lumière peut le faire.»
[ Martin Luther King ]
En son temps-là, Barbara m’avait pris pour un ingénieur. C’était une jeune femme comme une autre qui allait entrer à l’Université. Ce jour là elle était la gloire de son «illustre» père qui lui faisait faire le tour de toute son École là où lui il enseignait. Elle, elle l’écoutait gentiment, le dos légèrement collée au mur; à chaque fois que son père s’arrêtait devant des guys supposément instruits. Après un étage, la Gloire de son père devait en avoir presque oublié sa timidité; car d’un regard légèrement amusé, elle cherchait déjà furtivement un regard complice, comme pour demander s’il était vraiment comme cela à tous les jours.
C’est là que je m’interpose, et comme pour lui répondre oui, je prends une pose qui se serait voulue sévère. Donc coupant la parole au père qui déjà s’était fermé la bouche, je demande à sa Gloire de fille pourquoi osait-elle aller étudier dans autre Université; une autre que celle ou son père enseignait.
Et là sa passion de l’ingénierie d’un coup la saisi. Et avec l’appui de son mur, qui maintenant la soutenait plus légèrement, elle me fit d’abord un compte rendu des choix qui s’offrait à elles; et dans chacune des deux Écoles; et ensuite pourquoi elle avait choisi la plus grande; et de me projeter d’une voix passionnée le choix de tous les programmes; et sans dissimuler une certaine appréhension de ne pas tout pouvoir apprendre, elle m’énumérait déjà au fur et à mesure chaque options qui allait s’offrir à elle; et l’ingénieure qu’elle voulait voir en elle de m’expliquer chacune les raisons de ses choix à venir. C’est bien simple, au delà de son père et de sa gloire à nous présenter sa fille, il y avait une femme; elle était ingénieure; et la fille de son père!
Je me demande encore si je le suis vraiment devenu, ingénieur.
A chaque fois que je revis son père, il fut toujours fidèle à lui-même, même lorsque cela devint plus difficile. Puis j’appris un jour que sa fille avait aussi perdu son père.
C’est vrai que je ne connais rien au Québec. Qu’est qu’ils ont donc à vouloir brailler tout le temps. Sans doute pour dire que tout va bien et qu’ils n’ont rien à dire!
De là, il y a un point que je ne puis résoudre. Ce n’est pas vraiment mon style!
D’habitude soit je me trompe ou soit que je me trompe encore, mais je trouve toujours quelque chose! Hé bien pas là!
M. Michael Louvet, PEng nous livre une jolie histoire poétique mais, où est-ce qu’il s’en va avec ses caligas sur le sujet : « Privatiser la question nationale »
Un résumé à M. Drouin, suite à sa dernière intervention : Le Bloc et le PQ désirent sortir complètement le Canada du Québec depuis que le PQ a éliminé l’association et le partenariat de son objectif constitutionnel : La souveraineté du Québec.
Ces 2 partis sont en conflit d’intérêt ou en porte-à-faux puisqu’ils cherchent à améliorer le confort du Québec, pendant qu’il est encore dans la fédération canadienne. Plus ils réussissent à conforter les Québécois, moins ils devraient être enclins à quitter ce confort là. Ils ne sont, quand même pas, pour tenter d’empirer notre situation pour aider la séparation.
Les raisons logiques pour « sortir ou non le Canada du Québec » doivent être aussi nombreuses que celles qui incitent à ne pas en sortir. C’est pour ça qu’il y a, plus ou moins, 50 % de OUI et 50 % de NON, selon les saisons.
Mme Marois avec le PQ semble aller au bon endroit, à la bonne vitesse, mais il serait surprenant, pour les raisons que j’ai, plus haut, invoquées, qu’elle puisse atteindre le but ultime, peut-être un, intermédiaire qui serait, pour nous Québécois francophones, plus sécuritaire.
M. Bousquet ou Mme Marois ou F. Legault ou Amir Kadir ou, ou, ou… ne nous donneront pas la souveraineté. La voie partisane, la tentative d’un parti politique de réaliser le projet du Pays Québec depuis plus de 40 ans a échoué; cette expérience démontre bien maintenant que seul le peuple québécois dans son entièreté peut rendre son territoire et ses institutions démocratiques indépendants. La proposition de QS de remettre au peuple l’initiative d’ériger le pays souverain qu’il désire par l’intermédiaire d’une Assemblée constituante dont les membres seraient élus au suffrage universel est maintenant devenue la seule voie possible de clore ce débat sur l’avenir du Québec pour les générations actuelles et futures. Voir le contenu de cette proposition au lien suivant: http://www.quebecsolidaire.net/pourquoi-voter-quebec-solidaire-la-souverainete
M. Gascon, le seul problème à votre suggestion est que Québec solidaire ne monte pas plus haut que 8 à 10 % dans les sondages, ce qui est largement insuffisant pour gagner une élection, tout juste suffisant pour faire élire 2 ou 3 députés.
Si Québec solidaire n’a pas besoin d’être élu pour créer une assemblée constituante, qu’il procède tout de suite.
@Jean-Pierre Gascon
La proposition est intéressante. Mais à dire vrai je ne suis tellement familier avec la notion d’assemblée constituante (A.C.). Alors des questions émergent chez-moi:
Comment se décide l’élaboration d’une A.C. ?
Qui a l’autorité de la constituer ?
Qui organise le fonctionnement d’une A.C. ?
Comment son arbitrer les différents qui pourraient se présenter lors de sa création ?
Qui paie pour les coûts de la création et du fonctionnement d’une A.C. ?
Qui assure le suivi des travaux de l’A.C. ?
OUPS !
C’est rendu que j’écris au son.
J’aurais dû écrire : »Comment sont arbitrés les différents … »
M. Bousquet la proposition de QS « départisane » le processus d’accession du Québec à l’indépendance, vous me répliquez illico que l’on doit élire QS pour remettre cette question entre les mains de ce parti politique…Tentez de comprendre un propos avant de répliquer ou peut-être voulez-vous dire votre désaccord avec cette propositionde QS ? Soyez clair et honnête. QS propose cette démarche, l’Assemblée constituante élue au suffrage universelle, pour justement remettre le processus d’accession à l’indépendance entre les mains de la société civile, le peuple tout entier, pas se substituer au peuple…vous me suivez ???
M.Drouin cette démarche peut être entreprise d’abord via une Commission publique dont le mandat serait de faire des recommandations à l’Assemblée nationale visant les règles et modalités régissant la mise sur pied, la composition et le fonctionnement de l’Assemblée constituante ayant le mandat décrit dans la proposition de QS. Enfin, peu importe le gouvernement en place, cette Assemblée constituante serait créée par législation adoptée à l’Assemblée nationale par au moins les deux tiers de la députation. Il est bien clair qu’une députation composée majoritairement de fédocollabos pro-colonialistes ne pourrait consentir à une telle démarche mais avec une députation majoritairement composée d’indépendantistes, souverainistes et fédéralistes d’une troisième voie pourrait à coup sur y consentir.
M. Gascon, ça voudrait dire que nos fédéralistes éliraient aussi les membres de cette Assemblée constituante ? Si à ce moment là, il y a plus de fédéralistes au Québec, cette assemblée constituante a des chances de proposer une solution fédéraliste…me semble.
Je ne cherche pas à vous mettre en boîte mais à comprendre le comment.
M. Bousquet vous avez la réponse à votre dernier commentaire dans la proposition de QS, Lisez cette proposition en cliquant sur le lien que j’ai déjà donné ci-haut.
Cette proposition vise à solutionner la question nationale après 50 ans de débats et péripéties constitutionnelles interminables et stériles entretenant la division chez les 8 millions de Québécois. Dirigeons dorénavant toutes nos énergies à la construction de notre pays réel, dans « l’honneur et l’enthousiasme » d’une unité construite sur ce qui nous rassemble et nous ressemble très majoritairement.
M.Drouin, il faut bien voir les tendances dominantes, les retournements après de tels retournements sont plus rares.
Mon texte long me semble descriptif quant à la situation actuelle. Une démobilisation du politique qui favorise des vagues et des nouveaux chefs pour changer la politique dans le statu quo. La force du PQ actuel, le parti encore le plus nationaliste de centre gauche n’est plus que virtuel et repose sur la maintenance de la faiblesse des ennemis politiques. Or, l’ADQ est ouvert à la carte Legault selon quelques conditions, QS sort renforcé de l’élection du NPD au Québec. Cela ne prend pas la tête à Papineau pour le comprendre. Le BQ disposait d’au moins 30 bons députés disposés à bien représenter leurs électeurs, G.Duceppe disposait d’un capital de respect bien supérieur à JJCharest et regardez ce qui est advenu à travers en bonne partie un vote de révolte local contre les politiciens et autres causes.
Il faut voir ce qui risque d’arriver à Québec selon le résultat du 2 mai afin de prévoir et de comprendre que maintenant que tout est possible. Sur un plan plus superficiel réel tout de même, la popularité ordinaire d’une Pauline Marois annonce bien des choses. Les derniers sondages n’indiquent pas une remontée du PQ en guise de culpabilité de l’électeur face à l’effondrement du BQ bien au contraire. Détrompons nous.
Que le PQ soit fini c’est une probabilité importante pas négligeable depuis le 2 mai. Il faut en prévoir les retombées progressivement à partir de maintenant c’est tout. Et Marois risque d’être le catalyseur de cet anéantissement du PQ ne pas le dire c’est mentir, c’est se mettre les deux doigts dans les yeux.
L’histoire du Québec c’est celle d’un peuple qui essentiellement a réussi à être contrôlé de l’extérieur durablement.
Là.
Il suffit de consulter les commentaires sur la politique au Québec pour comprendre que le vent va partout et nulle part. Certains parlent de QS comme d’un parti souverainiste, plusieurs ne le percoivent que comme un parti parasite à l’ambition socialiste exclusive. F.Legault vend sa salade de droite comme celle d’une gauche efficace dont l’image de renouveau est exploité par les médias un peu comme pour Lawton. Les sondeurs capitalisent comme par hasard sur le renouveau des figures de Legault et Khadir et font des sondages fictions au nom de commanditaires comme Québécor et Gesca.
Stratégie et sondages qui ont influencés le résultat du 2 mai. Power Corporation, Québécor: les deux scorpions associés qui en convergence avec Radio Canada ont joués toutes leurs cartes en diffusant le mot mantra: CHANGEMENT, goût du CHANGEMENT en oubliant de dire que c’est celui pour le statu quo.
Les médias feront leur travail en temps et lieu en vue de la provinciale pour faire de Legault leur premier poulain tout en égratignant pas trop le PLQ avec un nouveau chef et en réservant une couverture ouverte pour QS de Khadir. Tout cela est déjà écrit ce que Josée Legault a défendu comme d’un phénomène propice à l’année 2012 de tous les dangers. La privatisation de la politique c’est ce que Manning souhaite au Québec, une économie forte qui ne pense plus la nation, les questions collectives. Le vieux rêve de Robert Bourassa le super économiste quoi celui de 1970-1976 de voir un Québec qui roule socialement sur sa prospérité qui n’a plus besoin de gauche et qui ne veut plus entendre parler d’indépendance. Comme quoi Manning n’a rien inventé.
Ayant vu un journaliste de La Presse se taper dans les mains dans un réseau anglophone face à la chute du Bloc et à la percée historique du NPD au Québec, je n’ai pas besoin d’un dessin pour comprendre qui sont ceux qui gouvernent pour notre bien à tous. Ayant vu les simagrées de Jean Lapierre à TVA, les jolies sourires d’Emmanuelle Latraverse de Radio Canada en train de s’interroger si Jacques Parizeau ne serait pas passé date et un peu sénile. Je n’ai pas besoin d’un tableau de Léonard de Vinci pour comprendre qui sont les escrocs qui travaillent à nous manipuler et à nous rouler.
Voilà, Denis Drouin, les singes sont les spécialistes des grimaces, vous devez les connaître un peu. Ces singes des médias dominants.
@Denis Drouin
« C’est rendu que j’écris au son.
J’aurais dû écrire : »Comment sont arbitrés les différents … »
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Hum… Les différends. Avec un D…
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« Devons-nous être assez tordus pour refuser une amélioration juste pour nous assurer d’être assez écœurés pour nous obliger à sortir du Canada ? Si c’est comme ça que ça devrait marcher, qu’on ne soit pas surpris que ça ne marche pas. Il y a peu de masochiste dans notre société. »
Réponse: NON.
Mais il ne faudrait pas que nous soyons collectivement assez tordus pour voir des améliorations au fédéralisme là où il n’y en a pas.
Oui, le fédéralisme souple peut exister; la proposition Meech en était un exemple. Mais Harper ne sera jamais Mulroney, et s’il devait retourner des points d’impots aux provinces et renoncer à exercer certaines ingérences auxquelles le Fédéral nous a habitués, ça ne sera jamais que pour alléger l’État (tendance libertarienne manifeste) ET pour soulager SON propre fardeau fiscal d’Albertain (moins de péréquation).
M. Gascon, votre référence nous retourne à Wikipédia qui nous informe que les membres d’une assemblée constituante peuvent être désignés expressément pour cette tâche ou bien avoir d’autres fonctions institutionnelles, voire s’autoproclamer.
Le principe est beau en principe mais, en pratique, le diable serait dans les détails : Les 8 millions de Québécois ne seraient certainement pas appelés à voter pour des candidats qui siégeraient sur cette fameuse assemblée constituante. Qui s’y présenterait ?
Au mieux, certaines centrales syndicales, certaines industries, certains organismes et certains représentants de gouvernements, de divers niveaux, principalement…souverainistes seraient probablement appelés à y siéger…P’têt ben qu’oui, p’têt ben qu’non.
Mais oui M. Bousquet, « Élémentaire mon cher Watson! » Si la société civile, incluant tous ceux que vous pouvez imaginer, ne veux pas de cette démarche non partisane, l’Assemblée constituante, la proposition de QS demeurera lettre morte. Mais dès qu’une telle démarche sera entreprise par un gouvernement vous croyez vraiment qu’après 50 ans de tergiversations sur la question nationale il se trouvera une opposition assez grande pour la faire achoppée ? Vous pouvez imaginer, avec votre imagination débordante, tout le discrédit qu’écoperaient les individus et groupes qui s’y opposeraient de la part de la population en général, ce qui équivaudrait à une action suicidaire politiquement chez ces individus et groupes et de plus mousserait une majorité toujours plus élevée en faveur de l’indépendance pouvant être déclarée unilatéralement.
M. Gascon, une assemblée constituante n’est pas LA population. Ses membres seraient probablement choisis par le gouvernement en place. S’il est souverainiste, il va choisir des souverainistes pour y siéger…normalement. Le gouvernement provincial n’est quand même pas pour décréter une élection général pour choisir les membres de cette Assemblée constituante.
Si ce gouvernement souverainiste n’a été élu que par 38 % de la population et qu’il choisit les membres de l’assemblée constituante, est-ce que les fédéralistes vont en accepter les recommandations ? Est-ce qu’ils devraient tenir un référendum pour faire ratifier leurs recommandations ? Si le référendum est perdu, ils vont faire quoi ?
Ce genre de comité est le meilleur moyen de noyer le poisson, le poisson québécois francophone qui ne sait pas trop s’il doit être souverainiste ou fédéraliste, l’anglophone ne niaise pas, est résolument fédéraliste.
Pour faire gagner la souveraineté, il n’y a rien pour remplacer un référendum gagnant pas une solide marge sur une option constitutionnelle.
M Bousquet je réitère la proposition de QS qui veut faire élire les membres de l’Assemblée constituante au suffrage universel pour la rendre légitime à la population entière dans ses résultats…est-ce assez claire ?
Non M. Gascon, comment faire ça au suffrage universel ? Est-ce que vous auriez le droit de vous présenter comme candidat ? Pourquoi ? Comment ?