Débutons en disant que Éduc'Alcool est un organisme respecté et fort respectable. Depuis plusieurs années, il travaille à sensibiliser les gens à consommer de l'alcool de manière «responsable». Son directeur général, Hubert Sacy, y fait aussi un excellent travail.
Passons maintenant à la nouvelle campagne d'Éduc'Alcool – annoncée ce dimanche -, laquelle se veut conçue pour frapper fort et «parler» aux plus jeunes en faisant appel aux plus civilisés pour qu'ils interviennent auprès de ceux qui le sont moins…
Donc, son objectif: se joindre à «l'effort collectif visant à faire disparaître l'image de beuverie à ciel ouvert qu'ont acquises depuis quelques années les festivités de la Saint-Jean-Baptiste sur les plaines d'Abraham. «La fête nationale à Québec est une exception. Il y a vraiment un problème quand c'est rendu que des gens font 250 km pour se rendre à Québec en sachant qu'ils vont là pour se "paqueter"!», a déclaré dimanche Hubert Sacy, directeur général de l'organisme entièrement financé par la Société des Alcools du Québec lors d'une conférence de presse annonçant une nouvelle campagne de publicité centrée sur la fête nationale dans la capitale.» Extrait de: http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/societe/201105/29/01-4403965-educalcool-veut-changer-limage-de-beuverie-de-la-saint-jean.php
Cette campagne tous azimuts, elle se fera à la télé, sur les ondes radiophoniques, dans les journaux et dans les autobus de la Ville de Québec.
Par conséquent, elles sera TRÈS visible.
Ce qui nous amène au problème que pose la forme de cette campagne, et non surtout pas le fond, puisque ces «beuveries» sont un phénomène malheureusement fort réel.
Le problème est plutôt dans sa forme.
Ou, plus précisément, dans sa facture visuelle:
La question étant: pourquoi choisir, même avec un objectif fort louable en tête, de caricaturer un drapeau national en l'affublant d'un dessin représentant, entre autres, un de ces jeunes morons dont on devine qu'il finira le soir du 24 juin saoul mort et étalé de tout son long sur les Plaines?
Un drapeau national ne commande-t-il pas le respect de son intégrité visuelle dans sa représentation publique par un organisme financé par «des redevances perçues sur les ventes d'alcool de ses membres. Ces contributions sont prélevées par la SAQ à même les ventes des produits des membres institutionnels et remises à l'organisme sur une base régulière de manière à lui assurer un financement adéquat pour remplir son mandat». (Extrait du site internet d'Éduc'Alcool)
De fait, on ne parle pas ici d'une oeuvre privée faite par un artiste, un humoriste ou un magazine d'humour, mais bien de la campagne d'un organisme rendue possible par des contributions prélevées par la SAQ.
Et ce, encore une fois, indépendamment de l'objectif tout à fait justifié de la dite campagne.
Bref, cette campagne part des meilleures intentions possibles quant à un problème qui est en effet préoccupant.
Or, force est tout de même de constater que dans sa forme, c'est une autre histoire.
Notons aussi, en passant – puisqu'il est question de la Fête nationale – ce que dit le site officiel de la Fête nationale (avec la participation financière du Gouvernement du Québec) quant à l'usage du drapeau: http://www.fetenationale.qc.ca/les-origines-de-la-fete/bref-historique-du-drapeau-fleurdelise.html
Dont, entre autres, cet extrait:
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«Ne pas écrire ou imprimer des lettres, mots, chiffres et signes quelconques sur le drapeau, ni y reproduire des portraits, dessins, images, scènes. On ne doit rien y changer, rien y ajouter, le drapeau ayant son identité propre.» |
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Cela étant dit, le Mouvement national des Québécoises et des Québécois appuie la campagne d'Éduc'Alcool. Bien entendu. Puisque, encore une fois, l'objectif de la campagne est plus que louable et amplement justifié.
Ce que je soulève ici porte exclusivement sur l'usage que la campagne fait d'un drapeau national. Bien évidemment, ce qui fut fait sans la moindre intention négative.
Mais cela ne veut pas dire que l'on doive pour autant faire l'économie de questionner l'association faite par les affiches de la campagne entre un drapeau national, la fierté collective et la beuverie à laquelle se livrent certains jeunes écervelés, parfois même avec violence, lors de la dite Fête nationale, dans une ville bien spécifique.
Car le Québec a beau être une province, son drapeau est néanmoins ce qu'on appelle un «symbole national»…
Cela dit, il n'est absolument pas question ici de le «sacraliser» dans une démocratie où la liberté d'expression est une valeur primordiale, mais seulement d'y faire un tantinet attention dans ses représentations publiques par des organismes sociaux – même les plus respectables d'entre eux et dont les objectifs sont des plus louables.
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– Pour entendre l'entrevue de Hubert Sacy à l'émission C'est bien meilleur le matin: http://www.radio-canada.ca/audio-video/pop.shtml#urlMedia=http://www.radio-canada.ca/Medianet/2011/CBF/CestBienMeilleurLeMatin201105300710_2.asx
– Pour lire le communiqué de Éduc'Alcool: http://www.educalcool.qc.ca/fr/quoi-de-neuf/educ-alcool-veut-reduire-la-tolerance-la-surconsommation-lors-de-la-fete-nationale-quebec-quand-il-abus-alcool-est-notre-fierte-qui-en-prend-un-coup-307.html
@ Photo (1): Site de «C'est bien meilleur le matin»
@ Photo (2): Jean-Marie Villeneuve, Le Soleil
Je trouve que vous ne dite pas assez souvent que l’objectif est des plus louables…
Votre questionnement est très intéressant. C’est certain que la facture choisie pour cette pub repose probablement sur la facilité à associer le drapeau québécois à l’évènement qu’est la fête nationale.
Bien que je n’avais pas bien compris l’origine de mon malaise la première fois que j’ai vu les premières images de cette pub, je crois bien que vous venez de mettre doigt dessus.
Peut-être qu’effectivement, les spécialistes de la pub auraient pu travailler un peu plus fort et ne pas utiliser la première solution facile : l’association notre drapeau avec la Fête nationale ! C’est pas facile d’être génial !
«Si le talent empêche le génie de tomber, le génie l’empêche de ramper.»
[Rivarol]
Je peux comprendre que certaines personnes aient l’épiderme sensible quand vient le temps de parler de symboles politiques, mais la forme de la campagne me paraît justifiée. Il y a des choses, et des personnes, bien plus importantes à mes yeux qu’un drapeau.
Mme Legault, vous me faites découvrir cette image spoliant notre emblème national fabriqué par un organisme respectable en sa mission, j’en conviens, mais totalement irrespectueux du Fleurdelisé. C’est tout simplement SCANDALEUX !
Pouvons-nous imaginer toutes les interprétations racistes que pourront en faire impunément des adeptes friands de « Quebec bashing » dans leurs actions et manifestations futures puisque même notre gouvernement aura donné son aval à une telle publicité diffusée dans le cadre de notre FÊTE NATIONALE.
HONTE aux auteurs et concepteurs de cette publicité!!! HONTE à John James Charest et ses valais qui donnent leur aval à une publicité ORDURIÈRE visant le peuple québécois tout entier !!!
Je persiste et signe. Le Fleurdelisé spolié et piétiné est un acte CONDAMNABLE.
Bien entendu que les colonisés finis, les fossiles du Roc, les vers de terre et les rocollabos au Québec se réjouiront d’une telle bassesse que l’on peut facilement associée à un acte de trahison nationale.
Monsieur Gascon, je connais des personnes pour lesquelles j’aimerais pouvoir donner ma vie, si le besoin s’en faisait sentir. Mais pour un morceau de tissu, fut-il unifolié, fleurdelisé, ou autre? Non. Ce n’est après tout, qu’un morceau de tissu.
M Gascon,
ne serait-il pas plus simple de dire que c’était du blasphème? Ça éviterait de vous répéter, c’est plus compact, plus fort, plus religieux.
Peut-être devriez-vous aussi songer à trouver un nouveau répertoire de noms injurieux pour vos adversaires… On commence à se lasser des ‘rocanadas’ des ‘fédocollabos’, des ‘trahison nationale’ et vos autres gnan-gnans…
Vous n’avez pas l’air de comprendre que vous nuisez à votre cause…
Slaquez donc un peu sur la Labatt Bleue. Respirez par le nez et ne mangez pas vos bas…
D’accord avec M. Couture soit-dit en passant…
Ciao… 😉
@Pierre Couture
« Je peux comprendre que certaines personnes aient l’épiderme sensible quand vient le temps de parler de symboles politiques »
Vous avez raison, les Québécois ont l’épiderme trop sensible quand vient le temps de parler de leur drapeau.
Que diraient donc les loyaux sujets de sa Très Gracieuse Majesté si une version pour les anglophones de cette pub « agressive » affichait le message « Thou shall not be drunk », en surimpression sur une image de Sa majesté avec un visage qui trahirait un état avancé de… non sobriété?
À Warren Peace:
J’ose espérer qu’ils sauront faire preuve de leur proverbial sens de l’humour… 😉
Je convie toutes les personnes indignées par l’usage ordurier de notre emblème national de déposer une plainte au Conseil de presse du Québec et au CRTC pour que soit retirée cette image du Fleudelisé spolié dans la publicité d’Écuc’Alcool.
J’ai déjà avisé aussi les organismes et groupes souverainistes de mon indignation face à utilisation ordurière du drapeau du Québec.
P.S: Pierre Couture vous avez le droit comme citoyen à l’indifférence, ça vous appartient et qui vous a déjà demandé de sacrifier votre vie pour votre drapeau, l’unifolié, je vous cite, « votre morceau de tissu » ?
@ Michel Bertrand
À qui le chapeau sied le porte. Voyez-vous que nous ne sommes pas tous faits de la même étoffe ou, si vous voulez, du tissu de M. Pierre Couture ?
Mme Legault,
Je crois que vous venez d’allumer la mèche du baril de poudre de certains. 😉 Faut dire qu’ils l’ont peut-être un peu courte.
M. Langlois encore quelques temps et vous pourriez maner à penser que vous pourriez vous associer aux donneurs de fatwas…
«Une fois qu’on a passé les bornes, il n’y a plus de limites.»
[Alphonse Allais]
Vous avez raison M. Gascon…
Vous êtes fanatique. Je ne le suis pas.
« On va toujours trop loin pour ceux qui ne vont nulle part » P. Falardeau
Je savais déjà que vous étiez un apôtre de PET…
@ Merci M. Dallaire pour votre sens de l’ironie…
Quant au fond du propos du billet, bien respectueusement, je ne soulève ici ni scandale, ni outrage. Et je n’invite personne à mourir pour un drapeau…
Par contre, en tant que politologue, j’appelle humblement à une réflexion sur la représentation publique d’un drapeau national (dans ce cas-ci, c’est celui du Québec), dans le contexte dont on parle ici. Donc, rien pour soulever les foules ou appeler à des excommunications politiques.
Mais il y a certes amplement matière à se pencher sur un choix qui, sans la moindre mauvaise intention (j’ajoute cela pour vous faire plaisir, M. Dallaire…), dit peut-être aussi quelque chose sur la manière dont nous sommes venus à voir nos propres symboles nationaux. Et cette réflexion, elle n’a rien à voir avec les options souverainiste, fédéraliste, autonomiste ou riendutoutiste…
Elle a beaucoup plus à voir avec la représentation symbolique qu’une nation se fait, ou non, d’elle même…
@ Il est même fort possible que la vue répétitive de cette représentation caricaturée de drapeau finisse par créer un malaise chez pas mal de monde tout en «noyant« le message.
Difficile d’ailleurs d’imaginer qu’un usage caricatural similaire d’un drapeau canadien, américain, français, albertain, ou autre, n’aurait pas le même effet auprès de ces citoyens…
Pendant qu’on y est, pour bien montrer que l’alcool est parfois cause de mort accidentelle violente, pourquoi ne pas avoir enveloppé le message d’ÉducAlcool dans un bout de chiffon rouge avec une belle feuille d’érable au milieu, pour symboliser la chute des feuilles et leur vie éphémère….
@ Et voilà. On se comprend.
La SAQ maintient son financement à Éducalcool. C’est excellent. Pendant ce temps, l’AMF charcute le financement destiné au mouvement d’Yves Michaud, maintenant dirigé par Claude Béland (pas trop des inconnus). L’éducation économique est moins importante que celle relative à l’alcool, semble-t-il. Quand la main gauche (de l’État) ignore ce que fait sa main droite…
On imagine bien que les Canadiens racistes s’en donneront à coeur joie avec cette illustration d’alcooliques fleurdelysés que les Canadiens hostiles et bouchés sur la réalité québécoise feront de même que les Canadiens ni chaud ni frois envers le Québec souriront.
Pour d’autres, de bons francophones ce sera l’occasion de proclamer leur pureté idéologique envers tout symbole national ramené pour eux au fascisme et à l’extermination de masse en oubliant d’après cette citation de mémoire d’André d’Allemagne: comment il est effarant de voir qu’une longue expérience de colonialisme sur des peuples peut équivaloir à une longue et patiente pratique d’un génocide.
L’homme occidental, Québécois compris sera confronté à deux mondes de plus en plus.
1- Un monde apatride qui assimile liberté à l’indifférence de masse. Liberté au simple pouvoir d’achat et de déplacement planétaire. Liberté pour la mobilité isolationniste automobile ou aérienne avec contrôle corporel garanti à l’aéroport. Monde urbain dominant qui fait des paysages un monde de cartes postales sans enracinement dans nul lieu, nulle terre.
Un monde dominé par le rationalisme qui fait de la familiarité, du sentiment national des réalités vulgaires. Un monde ou communiquer face à face c’est dépenser et communiquer c’est être branché.
2- Ou autrement, l’être humain saura qu’un drapeau d’ailleurs autant anglais, hollandais, unifolié, fleur de lysée mène rarement au troisième Reich qu’un sentiment d’appartenance collectif aide à vivre. Que de se sentir lié à une terre, à un bout du monde, que de savoir d’ou l’on vient prévient le vertige et la confusion d’être tout en entretenant la diversité du réel.
Pour le reste, ceux qui se serviront du sujet pour accuser implicitement de chauvinisme Josée Legault n’auront prouvé que leur propre bêtise.
Évidemment en pleine période de désarroi et de quasi indifférence pour la situation politique nationale ou tout court ce que le 2 mai procure comme indices: la St Jean pourrait être annulée pour deux ans cela se comprendrait! Il y a une bêtise collective québécoise versant dans le masochisme et l’auto mutilation, ce que la SAQ, les publicitaires de cet pub prouvent.
On a souvent réduit la majorité des Québécois à des buveurs de bière incapables d’en produire eux mêmes. D’avoir invité Jack Lawton pour la partager cette bière ne rendra pas la fête nationale plus intelligente.
-Vous êtes pas tannés de mourir bande de caves-!
D’un certain C.Péloquin.
Moi je pense qu’il y a un problème grave quand on n’est pas capable d’aborder ces choses avec un gramme d’humour… Toute société évoluée doit reconnaître le fait que l’humour et le soi-disant sacré peuvent et doivent se côtoyer…
Une fatwa peut-être? Un chausson aux bleuets avec ça? Nous sommes vraiment en plein carême nationaliste. Les chemises se déchirent presque par elles-mêmes… Croyez-vous aux miracles aussi?
Il n’y a qu’un petit nombre de Québécois racistes comme il y en a dans le ROC. Nous ne sommes ni meilleurs ni pires que les autres. Nous sommes nous, simplement et ce nous, comprend maintenant les Anglos et les Allos du Québec, depuis que nous nous sommes transformés de Canadiens-français à Québec multiculturel et bilingue avec le français langue officielle, au provincial et le français et l’anglais, langues officielles, au fédéral.
L’agressivité un peu plus élevée envers le Québec vient de nos revendications perpétuelles, comme nation et de l’imposition du français par Trudeau « Canada bilingue où le nombre le permet » d’une mer à l’autre.
Le festival juste pour rire , les jokes pipi kaka en continu 24h/24h sur toutes les chaînes radiophoniques et télévisées. La bêtise est tellement cool, tellement in pour les « jackass » de ce monde qui heureusement comptent pour une infime partie de la population.
M Bousquet, êtes-vous heureux de voir la représentation d’un « jackass » en lieu et place du lys sur votre drapeau national ? Une bêtise, cool pi in réjouissant que les « jackass » de ce monde ?
On passe au prochain appel, y en a qui ne veulent rien comprendre.
M. Gascon, ceux qui ont fait ça me semblent moins mal intentionnés que simples cons. Ils ne réalisent probablement pas du tout et semblent fiers de leur coup. Ce ne sont pas des Canadiens du ROC mais de nos Québécois francophones.
Faut jus leur laisser savoir, leur expliquer pourquoi ils se sont lourdement trompés afin qu’ils puissent réaliser pour changer.
@ M. Drouin 16.40…vous m accusez de quoi, je ne comprends pas.
Ben on pourrait pas voir ça d’un autre côté et dire que notre drapeau est utilisé pour potentiellement sauver des vies?
La pub est efficace, elle n’est pas irrespectueuse et surtout, cibolak, elle ne sert pas à vendre du coca-cola!
Tout est une question de perspective. Ceux qui ne savent voir qu’en deux dimensions y voient une marque d’irrespect scandaleuse. Ceux qui sont capable de nuance n’y voient aucun problème. Heureusement, la première catégorie semble en voie d’instinction.
Cette insulte au drapeau national des Québécois doit être retirée sans délai.
C’est honteux!
Oui honteux,on doit le retirer un point c’est tout.
Je trouve que bien complexes sont toutes les questions relatives au respect ou au non-respect des drapeaux.
Alors, passant légèrement à côté de la question, je cite André Breton, le pape, souvent dogmatique, du surréalisme dont il se voulait le porte-drapeau:
***«Ce n’est pas la crainte de la folie qui nous forcera à laisser en berne le drapeau de l’imagination.»***
André Breton
Extrait du Premier manifeste du surréalisme
JSB
Je dirais simplement que ce concept est très faible! D’un niveau très amateur. Très moche!
Dans mes classes de graphisme j’aurais probablement attribué la note 2/10 et j’aurais demander de pousser davantage la recherche graphique vers d’autres avenues.
Vous avez tout à fait raison, Madame Legault, de le souligner ici. C’est une association risquée et surtout très boiteuse.
Parmi une foule de 150,000 personnes il se trouvera toujours deux ou trois gangs de « jackass ». Faut-il identifier tout un peuple à ce phénomène sachant qu’il est peine perdue de l’éradiquer en toute fête. Un seul avertissement d’une nuitée en prison pour méfait public aurait suffit pour dissuader une partie de ces têtes sans cervelle.
C’est d’une évidence aveuglante, l’approche retenue pour cette campagne de sensibilisation ne vole pas très haut…
Par contre, il convient aussi de comprendre que le message ne s’adresse vraiment qu’à une poignée de morons elle-même ne volant pas très haut.
Peut-être qu’un message nul dans sa facture visuelle saura-t-il mieux rejoindre un groupe cible tout aussi nul.
Et si la cible devait être atteinte de la sorte… mais… je me rends compte que je suis en train de débiter des âneries ici… Rien n’a jamais été capable, ni ne sera jamais capable, de rejoindre le bon sens chez un moron. Car le moron en étant dépourvu, tout effort dans cette direction n’est qu’une perte de temps à chercher à atteindre ce qui n’existe pas.
Vaudrait mieux renforcer le service d’ordre et ouvrir un dortoir pour garder loin du public (et surtout des routes) les morons repérés, jusqu’à ce qu’ils reprennent le peu d’esprit qu’ils pourraient – qui sait? – malgré tout avoir.
Ceux à qui s ‘adresse cette pub, ne savent probablement pas lire..ils prendront cela pour un cartoon. DUH !!!
M. Perrier,
un dessouloir, vous voulez dire… Ils sont très populaires en Russie…
Je pense que cette pub s’est volontairement drapée du plus mauvais goût, histoire de choquer pour aller chercher les esprits les plus obtus. Ce n’est qu’une minorité de gens qui s’offenseront du drapeau modifié. Le message véhiculé étant, en toute fin, plus important que de conserver l’intégrité dudit drapeau.
Je serais curieux de savoir à quels groupes d’âge appartiennent ceux qui font sur ce blogue des critiques plutôt acerbes, compréhensibles, mais acerbes.
Se pourrait-il que ceux visés par cette pub n’appartiennent pas aux mêmes groupes d’âge que ceux qui s’expriment ici ? Est-ce possible que cette pub soit efficace auprès de ceux à qui elle s’adresse et agressante pour d’autres ?
Je ne suis pas un expert, en tout cas, ni plus ni moins que les commentateurs, mais il me semble qu’on devrait se poser ce genre de question.
«Il est fréquent qu’un homme évite de se poser les questions qui comptent vraiment, pour ne retenir que les réponses qui lui plaisent.»
[François Barcelo]
Mme Legault,
Pendant que nous débattons fiévreusement sur les qualités et des défauts d’une publicité, un juge vient de libérer une trentaine de prétendus motards criminalisés parce que le Québec n, pas les moyens et les ressources de faire appliquer la justice.
La belle affaire .
C’est curieux, mais il n’y a pas si longtemps, je me souviens avoir vu une publicité de langue anglaise pour la bière Molson Canadian avec Don Cherry où la feuille d’érable rouge du drapeau canadien était une sorte de motivation pour encouragé les jeunes, non seulement à boire, mais à acheter la bière en tonneaux.
Ici, notre fleur de lys sert à créer l’effet inverse sur les dangers de l’abus d’alcool.
Un autre exemple à rajouter sur la différence de mentalité entre le ROC et le Québec, reflet de deux sociétés distinctes, où bien reflet de la perversion de la publicité qui s’adresse en général plus aux débiles mentaux qu’à des gens réfléchis?
Je me questionne.
Le bon jugement, ou le simple gros bon sens, ne devraient pas avoir d’âge…
Du moins, il me semble, cher Monsieur Drouin.
Pour ma part, j’ai idéalement plafonné autour de 17 ou 18 ans, bien que le calendrier m’indique que je suis tout près de 60, dans un tout petit peu plus d’un an…
Mais la valeur n’attend pas le nombre des années, paraît-il. Alors les commentaires devraient toujours se lire au mérite. Parce que c’est ce qui compte, en bout de ligne.
M. Lemée,
intéressant commentaire, mais puis-je mentionner en passant que nous avons au Québec autant de publicités de bières destinées à nous convaincre d’acheter en tonneaux…
Dans les annonces de bières, les gars ont toujours la barbe de cinq heures, la chemise sortie, le bedon plus ou moins proéminent et se comportent comme de grands enfants en quête d’attention tandis que les poupounes (désolé) de service qui gravitent autour d’eux sans jamais dire un mot sont toujours pas mal wow…
Je dois rajouter; là où vous voyez des différences, je ne vois que des similitudes…
Et pour ce qui est de l’âge, moi. c’est la quarantaine à ses débuts…
J’ai eu un flash quand j’ai mentionné la barbe de cinq heures… Un chanteur d’ici, dont le nom m’échappe, avait dit: ‘pour avoir du succès en chanson au Québec, c’est pas comme ailleurs, il faut que tu aies l’air de ton voisin’. De comprendre qu’on ne peut pas jouer les rock stars au Québec, arriver en Rolls et en complet de lin sur mesure…
En voyant tous ces types dans les talk-shows qui arrivent pas rasés et chemise sortie, en jeans et espadrilles (Je n’ai rien contre, c’est mon attirail favori) je ne peux m’empêcher de penser au message qu’ils véhiculent, car ceux que je mentionne sont des artistes qui supposément soignent leur image quand ils passent à la tivi… Je ne peux m’empêcher de penser qu’ils présentent une image un peu paradoxale: ils présentent toujours l’aspect de quelqu’un en vacances ou sans emploi…
Mais je ne suis pas surpris de ce choix esthétique… Au Québec, on a pas le droit d’être riche… Ce sont les relents de notre bonne vieille religion qui viennent nous hanter. Et nos vedettes, comme tout le monde sait que le marché est limité, si ils présentent une opulence sous quelle que forme qu’elle soit, elle se doit d’être factice, puisqu’ils ne peuvent en avoir les moyens…
A moins qu’on ne chante en anglais… Là, tout devient possible. C’est une autre game…
Mais aux yeux de certains, ça devient de la trahison…
Et on doit empêcher cela à tout prix, quitte à assassiner le talent…
A tout prix…
Bah ! Au point ou nous sommes rendu ce n’est pas un drapeau qui fera la différence ! Le respect de ce que nous sommes n’a plus grand-chose à voir avec notre culture et notre langue hélas ! Le » taouins » qui vont se paqueter la gueule sur les Plaines ne savent probablement même pas ce que ces Plaines représente dans notre histoire.
Si je serais méchant je dirais que la pub aurait eu plus d’effet avec le drapeau du Canada considérant que la Ville de Québec est devenu tout ce qu’il y’a de plus fédéraliste avec le temps.
Concernant la publicité en elle même elle est à l’image de tout ce qui sort des boites de publicités du Québec depuis plus d’une décennie ! Un vrai désastre ! On dirait que la l’ensemble des publicitaires d’aujourd’hui se battent pour qui sortirait la pub la plus insignifiante et souvent avec un bonne dose d’humour d’ados attardés !
M. Asselin,
je viens de vous lire, et malgré nos différences idéalogiques, je suis d’accord avec vous au sujet des pubs!
Les publicitaires visent les ados, ce sont eux qui ont le plus cash à dépenser, du ‘disposable income’ comme diraient d’autres…
Bonne St-Jean…
M. Bertrand
Les publicitaires visent aussi les adultes sachant fort bien que beaucoup d’entre-eux sont restés ados !
M. Asselin,
Bien dit… Mais je dois avouer que ça marche dans tous les sens, ça…
J’ai manqué un épisode moi!
Parlons de la pub: 1 tata saoul (comme il y en a toujours dans les fêtes) qui se fait regarder de travers par 3 fêtards qui ne sont pas saoul.
On mise sur le respect de soi même (quand t’es saoul t’as l’air tata) et sur l’opinion des autres, cher aux ados (quand t’es saoul tu te fais regarder de travers par les autres).
Et on en rajoute une couche pour dire que si tu respecte ton drapeau i.e. ta nation, ben tu vas faire attention à ne pas avoir l’air tata et donner une mauvaise image de ton drapeau.
Il est évident que cette pub ne s’adresse pas à tout le monde, mais pour le public cible, elle est très bien, je trouve.
Que vient faire la tenue de vedettes avec ce qui seraient des relents de culture communautaire, laquelle ferait en sorte que nous n’avons pas le droit d’être riche, avec le sujet de cette chronique. Par ailleurs, je signale qu’il n’est pas question d’une annonce pour de la bière dans cette utilisation d’un symbole qui conserve pourtant des références à leurs valeurs pour la plupart des Québécois. Il s’agit en l’occurrence d’un organisme qui lutte contre l’usage abusif de l’alcool. Pour obtenir une analogie justifiée avec celle d’ÉducAlcool, il faudrait que l’utilisation du drapeau canadien dans la lutte à l’abus d’alcool profite de la tenue de la fête du Canada pour faire servir ce drapeau canadien avec les mêmes personnages d’ivrognes buvant trop de Mol Canadian. Il faudrait aussi cibler une fête se tenant à Toronto ou à Ottawa par exemple.
Mais certainement que ce cas de figure est complètement irréaliste. La fête du Canada existe à peine, probablement par ce que ce pays aussi existe à peine parce n’étant au demeurant qu’une juxtaposition géopolitique de régions aux accents divers et sans aucun lien reposant sur un discours fondateur permettant de les souder comme communauté.
M. Bertrand
Je suis d’accord sur votre propos concernant nos pubs de bières québécoises, mais je faisais allusion spécifiquement sur le sens d’un symbole qui semble différé, à moins que j’en ai raté une, entre le Canada et le Québec dans mon questionnement.
Au Canada, la feuille d’érable semble symboliser la joie de consommer de la bière dans une pub. Au Québec, je n’ai à ce jour rien vu de tel avec le fleur de lys, sauf dans le cas contraire ici exposé concernant la campagne d’Éduc’alcool.
Ma question portait donc sur cet aspect, non pas sur les pubs de bières, généralement les mêmes depuis que je suis mioche et je suis au début de la quarantaine, donc pas loin derrière vous. Voilà où je constate une différence marquée, alors que pour le reste, j’agrée pleinement avec vous question similitudes marketing et bières en tonneaux.
Comme en plus je travaille dans l’audiovisuel, je me suis permis cette boutade sur la perversion de la publicité qui s’adresse au plus bas dénominateur commun de la dure-mère des consommateurs, qu’importe leur âge et leur mentalité. Pas pour juger ceux qui regardent, mais pour constater à quel point les communicateurs dans ce domaine savent s’y prendre pour nous influencer un tant soit peu.. ou beaucoup, c’est selon.
Bien à vous.