Et la voici, la réplique tant attendue de Jacques Parizeau à la fameuse lettre ouverte (1) que 12 «jeunes» députés péquistes lui adressaient ce samedi dans les pages du Devoir:
Son titre aurait pu tout aussi bien être: «Parce que les mots ont un sens»…
Et, en effet, ils en ont. Et, en effet, l'ancien premier ministre et chef du PQ sait lire et comprendre le sens des mots.
Conséquemment – malgré tout le «damage control» tenté depuis trois jours par certains des signataires de ladite lettre -, il semble bien que M.Parizeau, lui aussi, y a lu une invitation à se «taire».
Résultat: sa réplique est cinglante et on ne peut plus claire.
Avertissement: les lecteurs n'y trouveront aucune trace d'ambiguité.
M.Parizeau y traite donc de «fanfaronnade» certaines des prétentions des 12 «jeunes» péquistes qui étaient fort probablement envoyés au front par leur direction en service commandé de type kamikaze…
Il y parle aussi d'un objectif de souveraineté «trop dilué» et d'une «démarche trop incertaine». Il prend également la peine de souligner le fait que le jeune député démissionnaire Jean-Martin Aussant présente un renouvellement important de l'argumentaire économique de la souveraineté.
En d'autres termes – comme je l'écrivais cette semaine sur mon blogue -, le «divorce politique» de Jacques Parizeau et de Pauline Marois est prononcé.
Reste maintenant à savoir comment diable la chef du Parti québécois réussira à se sortir d'un désaveu aussi cinglant lui venant du chef historique du PQ…
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Un véritable «gâchis»
D'une position faible sur la souveraineté en passant par la gestion chaotique et contradictoire par Mme Marois de tout le dossier du projet de loi privé péquiste sur l'entente Labeaume-Quebecor de même que l'absence de consultation auprès des députés à qui on demandait d'obéir sans poser de questions. le verdict de M. Parizeau est sans équivoque: c'est un «gâchis» politique.
Sa conclusion finale: «navrant»…
D'où sa question parfaitement rhétorique: «Et après tout ce gâchis, vous venez me demander, au fond, de me taire! Comment pouvez-vous croire un instant que je pourrais obtempérer?»
Ce «gâchis», pourrait-on ajouter, est aussi,d'avoir lancé cette opération «lettre ouverte» à la fin d'une semaine éprouvante pour le PQ plutôt que de prendre un temps de recul, de réflexion et d'analyse. Résultat: cette lettre aura finalement ajouté de l'huile sur le feu.
Ce «gâchis» est également d'avoir fait porter aux douze députés signataires de cette lettre – dont certains sont d'un calibre plus que prometteur -, tout le fardeau d'une «opération» aussi maladroite que mal avisée.
Sans compter que la direction du PQ aura poussé l'enveloppe jusqu'à en laisser quelques uns et quelques unes se débrouiller seuls face aux médias – traditionnels et sociaux – pour tenter de faire passer cette vessie pour une lanterne…
Bref, la direction du PQ n'est pas tant dans la «gestion» de crises au sein de ses propres troupes que dans la «création» de celles-ci…
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Ce faisant, ce «gâchis» risque fort de finir par soulever chez les électeurs des questionnements semblables à ceux des quatre députés démissionnaires quant aux qualités de «leadership» de Mme Marois.
À tort ou à raison, combien se demanderont ce que pourrait bien être une gouvernance au pouvoir sous cette dernière alors qu'en étant seulement dans l'opposition, autant d'erreurs de jugement politique s'accumulent depuis un certain temps.
Ce qui, en passant, ne sera sûrement pas sans accélérer les démarches de François Legault pour la création d'un nouveau parti.
Ni sans donner au PLQ l'espoir de voir les appuis au PQ s'effriter lentement.
Ni sans renforcer le pouvoir d'attraction de Québec solidaire auprès d'électeurs et de militants péquistes inquiets de la tournure des choses.
Car il est là le principal danger pour le PQ; s'il est vrai que Jean Charest vit depuis deux ans une relation intense de désamour politique avec les Québécois qui n'est pas prête de se rétablir, d'autres acteurs politiques, autant à gauche qu'à droite, ont quant à eux espoir de récolter l'appui d'un certain nombre d'électeurs péquistes déçus.
Et ce, sans compter cette «autre» alternative souvent oubliée: l'«abstention» possible le jour de l'élection générale…
Bref, la chef du Parti québécois aura beaucoup, beacoup de pain sur la planche cet été si elle entend même tenter un début de reconstruction des ponts politiques que tout ce «gâchis» aura si allègrement dynamités au sein de son propre caucus, Et, par ricochet, au sein de ses propres troupes de même qu'auprès d'un électorat en mode particulièrement volatile de «shopping» politique…
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(1) http://www.ledevoir.com/politique/quebec/325251/crise-au-pq-monsieur-parizeau-faites-nous-confiance
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(*) Sur l'aimable recommandation d'une internaute, voici en rafale mes analyses remontant jusqu'au début de cette «crise» politique. Vous y trouverez donc la chronologie des principaux événements, de même que plusieurs liens vers diverses transcriptions et vidéos pertinents:
11 juin: http://www.voir.ca/blogs/jose_legault/archive/2011/06/11/l-art-de-nettoyer-l-ardoise.aspx
8 juin: http://www.voir.ca/blogs/jose_legault/archive/2011/06/08/le-fond-des-choses.aspx
7 juin: http://www.voir.ca/blogs/jose_legault/archive/2011/06/07/la-saign-233-e-se-poursuit.aspx
7 juin: http://www.voir.ca/blogs/jose_legault/archive/2011/06/07/le-pq-en-crise-suite.aspx
6 juin: http://www.voir.ca/blogs/jose_legault/archive/2011/06/06/la-crise.aspx
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Pas facile le PQ en ce moment…
S’agit-il de faire que le courant dominant à l’intérieur du parti devienne la seule voix du parti, faisant taire de ce fait tout autre courant? S’agit-il du but ultime qui semble devenir trop inaccessible, et faisant ainsi perdre la foi des participants? S’agit-il d’une lutte de pouvoir, mais sans prétendants avoués?
Est-ce un ressac des dernières élections fédérales, et de l’écrasement du Bloc? Est-ce encore plus profond?
Bien malin qui peut dire connaître la réponse.
Mais force est de constater que dans le Québec moderne, celui d’une diversité culturelle de plus en plus grande, celui d’une société qui interagit avec le monde au sens large plutôt que le monde francophone, le sens du mot indépendance se doit de changer, ou tout au moins de se redéfinir. Pour trop de gens, l’indépendance est renfermante plutôt qu’ouverte. Elle est exclusive au lieu d’inclusive. Elle se veut une protection au lieu d’un moyen d’agir souple. Quand on rencontre des souverainistes de la première heure, c’est cette chaude couverture dont on semble vouloir draper le pays, pour y faire survivre une langue, une culture, des institutions. Mais chez les jeunes c’est différent. Le pays n’est plus essentiel. L’internet l’est…
Alors quoi faire? Parce que pour rallier une majorité, il va falloir trouver ce que le client demande, même s’il ne le demande plus. Créer le besoin, avant d’y répondre. Et çà ce n’est pas facile.
Plus qu’un tir au poignet
Cette mutinerie, une répétition de 1984
sortir le capitaine pour changer de cap
Le bras de fer « mutinerie » contre Mme Marois, par M. Parizeau, le mutin en chef, est une répétition de celle de 1984, quand M. Jacques Parizeau avait quitté le gouvernement pour protester contre la stratégie du « beau risque » adoptée par le chef René Lévesque.
Le 19 novembre 1984, dans une lettre adressée aux militants du Parti québécois, René Lévesque souligne que la souveraineté ne doit être l’enjeu de la prochaine élection « ni en totalité, ni en partie ». La souveraineté devrait, selon René Lévesque, rester la suprême police d’assurance du peuple. Cette décision provoque une vague de mécontentement et de démissions. Plusieurs ministres et députés quittent le parti, dont Jacques Parizeau, Camille Laurin et Louise Harel.
Le 20 juin 1985, faisant face à trop d’opposition au sein de son propre parti, René Lévesque remet sa démission comme président du Parti québécois. Il quitte sa charge de Premier ministre le 3 octobre. M. Lévesque, que M. Parizeau donne maintenant comme modèle ou exemple à suivre, au groupe de « jeunes » députés du PQ, ne s’est jamais remis complètement de cette mutinerie.
Est-ce que Mme Marois, qui n’a pas voulu écouter le couple Parizeau-Lapointe sur la tactique à prendre, pourra s’en remettre ou, comme M. René Lévesque, si elle va se démettre ?
Les 12 « jeunes » députés du PQ suggéraient que M. Parizeau devienne leur mentor, il vient de les rabrouer solidement. Les mutins, purs séparatistes, vont tenter de continuer de déstabiliser Mme Marois ou devraient former un nouveau parti séparatiste.
Il s’est toujours livré au sein du PQ des guerres de clans. Mais aujourd’hui de grandes maladresses, voire des erreurs grossières ont été commises. Si bien que le PQ apparait comme un vaisseau démâté qui s’approche dangereusement de sournois récifs où sont venus se briser d’autres esquifs avant lui.
J’ai regardé le discours de fermeture de Parizeau à l’occasion du colloque de l’IPSO. L’homme n’a pas perdu son sens aiguisé de la realpolitik vue par un souverainiste. J’ai lu naturellement sa réponse à la lettre que lui adressaient des députés péquistes. Son esprit est toujours aussi aiguisé et ses propos toujours aussi pertinents.
Qu’on le veuille ou non, l’homme demeure un incontournable pour la mouvance souverainiste. Or, il ne semble pas avoir de canaux de communication ouverts entre les forces vives au sein de ce parti.
Quant on en est rendu à se parler à partir de lettres ouvertes dans les journaux c’est qu’on ne peut pas ou on ne veut pas se parler les yeux dans les yeux sans en faire un débat public. Ça veut dire qu’il y a des clans qui ont coupé les liens entre eux.
Le Parti Québécois est peut-être en train de faire, à la face de tous, la preuve qu’arrivé au pouvoir, à cause de ses dissensions internes, ce parti ne pourra pas valablement œuvrer à l’accession à la souveraineté. Mérite-t-il seulement d’accéder au pouvoir ?
«Gouverner ne consiste pas à aider les grenouilles à administrer leur mare!»
[Michel Audiard]
D’accord avec M. Drouin.
Le couple Lapointe-Parizeau me fait penser à Astérix. Album n°15 : La zizanie. Voici un résumé de ce classique :
Détritus, homme envoyé par César, va semer la zizanie dans le village. Les Gaulois vont même, pour certains, en venir à accuser Astérix d’être un traître. Le village va apparaître plus que jamais en danger quand Astérix, Obélix et Panoramix décident de le quitter.
@Mathieu Lemée
Le citation :«Gouverner ne consiste pas à aider les grenouilles à administrer leur mare!» n’est pas de Jean Gabin mais de Michel Audiard. Sans doute Jean Gabin l’aura-t-il utlisée peut-être sans indiquer la source …
Ce qui pourrait devenir dramatique pour le Québec dans ce navrant spectacle que nous offre le PQ c’est qu’on risque de reporter au pouvoir un parti politique corrompu jusqu’à l’os avec à sa tête un chef qui refuse de faire la lumière sur de nombreux dossiers mettant à mal la justice publique.
Je pense que de nombreux citoyens, comme moi d’ailleurs, vont y penser par deux fois avant d’accorder leur confiance au PQ. On sait que la nature a horreur du vide. Si le PQ continue à s’autodétruire vers qui les citoyens se tourneront-ils ? Le PLQ ? Legault-Sirois ? L’ADQ ?
Personnellement j’ai une nette préférence pour QS. Bien que droitier naturel, j’ai toujours été plus attiré vers la gauche démocratique que vers la droite affairiste. Mais il serait plus qu’utopique de penser que QS puisse accéder au pouvoir aux prochaines élections.
Voilà où se situe le drame incident de ce gâchis que nous offre le PQ.
«L’homme n’est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l’ange fait la bête.»
[Blaise Pascal]
Risquant de déchaîner l’ire et le courroux des souverainistes «narrow-minded» (j’aime bien la langue anglaise), je commenterai ainsi la réponse de Jacques Parizeau au groupe des douze ti-culs.
***«Peu étonnante est la réponse de Jacques Parizeau au groupe des 12. Parizeau a été, dans l’histoire du Québec, un grand bâtisseur et un homme d’État de calibre supérieur. Toute sa vie durant, même contre René Lévesque, il a été le porte-étendard passionné de l’ orthodoxie souverainiste. Cet homme de grande intelligence a du flair et il sent et pressent que le mouvement souverainiste est actuellement dans l’antichambre de l’agonie. La déconfiture historique du Bloc québécois et les conflits de tous genres qui rapetissent le PQ signifient probablement que, pour l’instant, le projet d’un Québec libre est en phase terminale. Parizeau le perçoit et il joue ses ultimes cartes sécessionnistes.»***
Je note que je vis tout cela avec une infinie tristesse. J’aurais aimé vivre un jour dans un pays souverain et «ouvert» appelé le Québec.
Je me rappelle un vieux professeur de littérature, très compétent et profondément érudit, qui, vers 1958, prenait parfois quelques minutes, un peu timides, pour nous parler d’un nouveau pays qui s’appellerait LA LAURENTIE.
J’ose espérer que tout cela n’ouvre pas la porte à tous les François Legault de ce «pays». Un parti d’extrême-vide, il ne manquerait plus que cela. Déjà que nos sociétés sont trop souvent fondées sur un «trop-plein de vide».
Si jamais le projet souverainiste avorte, je continuerai de me battre pour de nombreuses causes qui me tiennent à coeur.
Avec conviction et sans réelle volonté de provoquer qui que ce soit pour rien ou pour rigoler!
JSB
@ Michel Lasalle
Souveraineté, nom féminin
Déf.: Autorité suprême – Caractère d’un État indépendant.
Synonyme: Indépendance
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Indépendance, nom féminin
Déf.: Absence de dépendance politique entre États.
Synonyme: souveraineté
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À moins que vous déclariez le Droit international nul et sans effet en relations internationales vous ne pouvez pas faire de « Internet » un pays….(:-»)
@Jean-Serge Baribeau
Excusez mon ignorance mais d’où vient le texte que vous citez :
«Peu étonnante est la réponse […] ultimes cartes sécessionnistes.» ? Je ne le retrouve pas.
Être pressé n’est pas forcément une bonne stratégie. Les Vietnamiens se sont battus contre les Japonais, les Français et finalement contre les Américains pour finalement atteindre leur objectif : retouver leur pays.
Tout cela a pris du temps. Au Québec, nous avons beaucoup de problèmes qu’il serait plus sage de régler avant de rompre les amares. Nous aurons suffisament de difficultés, de problèmes à gérer après l’indépendance sans avoir en plus un contentieux historique avec Ottawa.
Nettoyons l’ardoise de la Constitution actuelle, dans la mesure du possible, et après mettons tout en oeuvre pour réaliser l’objectif de l’émancipation. Procédons par ordre et chaque chose en son temps.
Sans doute M. Parizeau, à qui nous sommes éternellement redevables, souhaiterait-il mourir dans un Québec indépendant. Je le comprends. Mais l’air du temps n’est pas respirable pour cette cause.
Patience et longueur de temps… Encore faut-il faire ce que doit. C’est un travail de longue haleine et il faut procéder par étapes. Claude Morin n’avait pas tort.
Tous les Québécois ont le droit de s’exprimer. Seule la valeur des arguments primera. Moins d’émotion et d’avantage de réflexion.
Denis Drouin, j’ai dû m’exprimer de manière maladroite et peu claire. C’est moi-même qui, tôt ce matin, avais rédigé ce texte que j’ai «intégré» à mon commentaire.
AU PLAISIR!
JSB
M. Baribeau,
C’est Richard Bach dans un de ses livres qui dit quelque chose qui ressemble à ceci : soyons prudent dans nos prières (ou nos rêves) car elles pourraient bien se réaliser. Cette introduction peu précise m’amène à la question qui m’apparait fondamentale: que voulons-nous fondamentalement ? Un pays ou avoir tous les pouvoirs nécessaires à faire une société qui corresponde à nos valeurs sociales, économiques, culturelles.
Il m’est toujours apparu que le pays était l’outil pour y arriver. Mais est-ce le seul ?
«Il va falloir rêver car, pour que les choses deviennent possibles, il faut d’abord les rêver.»
[Madeleine Chapsal]
Denis Drouin, je veux bien d’un pays mais je désire surtout «avoir tous les pouvoirs nécessaires à faire une société qui corresponde à nos valeurs sociales, économiques, culturelles».
À mes yeux le Canada n’est pas un coin de terre horrible à un point tel que j’aurais l’impression de suffoquer ou d’étouffer.
Dans un de ses livres le philosophe Vincent Cespedes rappelle ce beau texte de l’auteure guadeloupéenne Maryse Condé:
***«Longtemps, j’ai cru qu’il fallait manger patriote, boire patriote, baiser patriote! J’ai divisé le monde en deux: nous et les salauds. Je m’aperçois aujourd’hui que c’est une erreur.»***
Et Félix Leclerc, ce grand «patriote» a quand même déjà «commis» cette affirmation:
***«Un pays, c’est comme une femme, il ne faut pas toujours être collé dessus.»***
Je pense, Denis Drouin, que le pays est un outil. Mais, à mon humble avis, ce n’est pas le seul outil.
Au plaisir!
JSB
D’avance, je sais que mon commentaire risque de fortement déplaire…
Mais je me dois cependant de rappeler que, si compétent que puisse avoir été l’ex-premier ministre (et, surtout, ex-ministre des Finances) Jacques Parizeau, le brave homme a toujours été le « boulet » de la « cause »…
Si cela n’avait été du charisme de Lucien Bouchard en 1995, le résultat du référendum n’aurait jamais été aussi serré.
Monsieur Parizeau ne fait pas dans la dentelle. Il dit et il agit. Que cela plaise ou pas, et peu importe les conséquences. D’avoir pu désavouer René Lévesque n’est pas rien. Et, à présent, au tour de Pauline Marois…
Évidemment, le charismatique – et aussi pragmatique – René Lévesque et Madame Marois ont fort peu en commun. Là n’est pas mon propos, d’ailleurs. Mais ce que fait actuellement M. Parizeau, plutôt que de plus sagement rester à l’écart, à même ronger son frein s’il le faut, ne fait en réalité que nuire à sa « cause ».
Tout non-souverainiste que je sois, je ne peux que compatir très sincèrement avec ceux et celles à nouveau aux prises avec les sorties très intempestives d’un grand serviteur de l’État terriblement dépourvu de sens politique, et si manifestement incapable de concilier l’objectif visé et les circonstances.
Être pressé, c’est une chose. Mais bien évaluer le trajet vers sa destination, en tenant compte des conditions routières, est essentiel…
Et Monsieur Parizeau n’est, à l’évidence, que pressé.
M. Parizeau s’enrage facilement. Il vient de tourner le dos à 12 jeunes députés du PQ qui lui tendait la main parce qu’il se croit investi d’une mission, celle de 1980 qu’il tente d’appliquer en 2011 avec des circonstances très différentes. Monsieur risque l’éclatement du PQ pour arriver à ses chimères. La simple séparation « sans souveraineté ni partenariat qui n’existent plus au PQ » qu’il oublie ça avec 25 % de séparatistes solides ».
Ces 25 % de séparatistes solides ont voté pour le Bloc le 2 mai dernier. Les 75 % de souverainistes mous et de fédéralistes ont voté pour des partis…fédéralistes. Est-ce que Monsieur a saisi l’affaire ou pas ? Dur à dire mais je crois qu’il n’ose pas pour ne pas avouer SA défaite, celle de SON protégé, M. Duceppe qui a même perdu dans son propre comté.
Ceci étant écrit, faut juste trouver autre chose que la simple séparation pour ne pas tourner, avec la constitution, en rond.
@Denis Drouin
C’est exact, cette citation a été écrite par Michel Audiard… et prononcée par Jean Gabin. Mon erreur. Alors en voilà deux à ajouter à votre collection.
« Sauf pour les dictateurs et les imbéciles, l’ordre n’est pas une fin en soi. » (Michel Audiard)
« Tout ce qui anesthésie les masses fait l’affaire des gouvernements » (Jean Dutourd)
Et une en bonus qui, selon moi, résume bien la situation actuelle du PQ et ses chicanes sur la place médiatique.
« Il est moins dangereux de faire 4 mécontents qu’un satisfait et 3 jaloux. » (Gilbert Cesbron)
Il y a des souverainistes n’ont pas peur de se remettre en question, ni de s’auto-critiquer, mais en est-il autant des adeptes du statu quo fédéraliste? Je cherche encore.
« Feindre d’ignorer ce qu’on sait, de savoir tout ce qu’on ignore, d’entendre ce qu’on ne comprend pas, de ne pas voir ce qu’on entend; voilà toute la politique. » (Beaumarchais)
Et une pour nos amis les dretteux qui croient apporter des idées nouvelles.
« Les radicaux inventent de nouvelles idées. Quand elles sont usées, les conservateurs les adoptent. » (Mark Twain)
M, Parizeau a raison de dire qu’il faut se donner un plan pour préparer la souveraineté. Par contre, sa lettre ma réellement déçu. Pourtant, ça été mon meilleur chef.
Arrêtons de se chicaner sur la place publique. Parlons nous et arrêtons de monter le ton, on avance pas, on se divise. Une très bonne entrevue de Nicolas Girard et de Martine Ouellet qui expliquent leur point de vue..
http://www.youtube.com/watch?v=7ocTPFR1WJw
J’aime beaucoup la réponse de Monsieur Parizeau envers les douze » jeunesses » (sic) du PQ. Evidemment je suis souverainiste et Monsieur Parizeau aussi contrairement aux » autonomistes » de plus en plus nombreux dans ce parti.
Nous assistons présentement à un enchevêtrement de rôles assez loufoque chez deux partis politique provinciaux. Le PQ semble vouloir prendre la place de l’ ADQ comme parti autonomiste alors que le parti de Deltell semble être devenu beaucoup plus fédéraliste qu’autonomiste, en fait ont pourrait les nommer les Conservateurs du Québec au lieu de l’ADQ. En ce sens je comprends fort bien qu’un souverainiste de la première heure et membre fondateur du parti comme Monsieur Parizeau se réserve un droit de parole fort mérité compte tenu de son expérience et de son statut de politicien chevronné du Québec.
Madame Marois traine derrière le PQ depuis qu’elle en est chef ! A la dernière élection en 2008 elle a gagnée a cause de l’effondrement de l’ADQ et je suis convaincu qu’avec un autre chef au PQ les Libéraux et Charest n’aurait JAMAIS obtenu la majorité. Déjà après deux mandats exécrables John James Charest était dans les câbles mais l’impopularité de Pauline Maoris a donné une majorité a un parti politique fini !
Concernant le gâchis monumental de l’affaire Labeaume /Marois / Charest cela aura été la fin des haricots en ce qui me concerne face au leadership de Pauline Marois . Jusqu’ici malgré ma réticence envers la chef depuis qu’elle est en poste je continuais d’appuyer le parti comme je le fais depuis 1976 mais hélas ce ne sera pas le cas cette fois-ci ! Je suis souverainiste et je veux voter pour un parti souverainiste et non pas pour un ADQ renouvelé a la sauce Marois . Si Madame Marois se rend jusqu’aux prochaines élections comme chef du PQ je vais voter pour Québec Solidaire question de voter pour la gauche face au prochain PM du Québec François Legault ou John James Charest …ayoye !
Idées en Vrac.
Pauline Marois va s’accrocher à son poste, elle est déjà battue par trop de faits contre sa direction.
Le PQ lui se comporte comme le parti d’alternance sans enregistrer la crise du politique.
J.Parizeau surestime lui la capacité de survie du parti comme véhicule de la cause.
C’est peut être la fin du PQ qui s’annonce.
Faudra voir si un nouveau parti souverainiste peut naître.
Selon les voie possibles moins radicales.
Quel est le nouveau chef qui pourrait unifier le PQ? Duceppe et Drainville ont fait ressortir leurs faiblesses, ces deux là peuvent se remettre en état? Duceppe on sait pourquoi, Drainville, un alignement sur la cheffe qui laisse songeur.
Duceppe et Drainville ne seraient pas des radicaux, Curzi plus proche de Parizeau, Pierre Curzi, chef du PQ? Le leadership n’est pas accessible pour tous. M.Curzi reste un jeune député de plus de 60 ans.
Les astres sont mal alignés pour le PQ, quels autres noms que ceux ci?
La gouvernance souverainiste par ailleurs c’est une pédagogie, une mise en contexte, une explication de la souveraineté alors la jeter aux poubelles ce n’est peut être pas intelligent.
Une gouvernance souverainiste n’est rien d’autre qu’un Québec Souverain dans un Canada Uni !
Yvon Deschamps en est le fondateur et Mario Dumont et Allaire n’ont fait que le récupérer !
Et maintenant Pauline …ouach !!!!
On devrait s’unir et non se chicaner comme on le fait depuis quelques semaines.
Ceux qui veulent un référendum, je suis bien d’accord mais AUCUN chef peut nous emmener à court terme à une victoire. Donc, la solution est de s’unir pour remporter la victoire et mettre fin à cette hémoragie. Ensuite, dans 5-6 ans, il va avoir un nouveau chef qui va remplacer Mme Marois et qui sait, peut-être que ce chef sera très charismatique pour gagner ce référendum et avoir enfin notre pays.
Si c’est M. Legault qui remporte les élections, le moral des souverainistes va en prendre un coup. Remportons les prochaines élections et le positif de cette victoire va nous emmenerproche du pays tant souhaité. En plus, les jeunes députés vont pouvoir s’illustrer et un nouveau chef va peut-être émerger.
J’aime bien Alexandre Cloutier. Même chose de l’Ancien député du Bloc Québécois, Pascal-Pierre Paillé
A défaut d’avoir été la première femme première ministre du Québec, madame Marois pourra se vanter un jour d’avoir été la dernière cheffe du P.Q.
J’attend toujours de voir de quoi aura l’air le lapin que M. Parizeau cracheur de flamme va nous sortir de son chapeau la prochaine fois.
Quel cirque!
Vous semblez très honnête et très » souverainiste » si je peux m’exprimer ainsi et en plus venant de la région de Québec vous avez mon admiration. Ce qui se passe au PQ n’est pas réjouissant loin de là mais c’est peut-être un brassage nécessaire avant les prochaines élections et en ce qui me concerne il faut que ce » brassage » signifie un changement de leadership car avec Pauline Marois le PQ court a sa perte et ce ne sera pas principalement a cause des disputes chez les péquistes mais de l’impopularité de cela chef dans la population. Actuellement les militants péquistes pro-Marois ne veulent pas voir cette réalité !
Hélas !
Les Libéraux ne seront pas réélus. Si les nationalistes n’arrivent pas à mettre leurs différences de côté, le CAQ va former le prochain gouvernement.
Donnons la chance au coureur,
On tourne en rond.
En 1989, Denise Bombardier interview le journaliste Michel Vastel sur l’éclatement du peuple canadien- français causé par Pierre-Élliot Trudeau .
http://archives.radio-canada.ca/c_est_arrive_le/08/28/15680/
La réplique de Parizeau. Ainsi donc il avait un sosie. J’aime mieux cela.
Parizeau, celui de deux espoirs et de deux solitudes en même temps! Celle de deux référendums.
À deux, des solitudes se sentent moins seules, mais qu’elles s’unissent et un espoir plus grand la brise.
Uni l’espoir se sentirait plus seul, ce serait là un espoir plus fragile – qui craindrait de faillir!
Un auteur qui devrait cesser d’écrire, même si les personnages n’arrêteraient pas de parler. Question de style, j’aime moins. Ce ne serait qu’une excuse pour réfuter le droit à la critique.
Que restera t-il de l’espoir lorsqu’il ne sera plus porté que par le mécanisme de la procédure.
Et transmis et reformaté au travers des « canons à gaufre, des moulins à patate, des écrapatouilleurs à purée… »
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N’est-donc que partie remise si le Québec n’a appris qu’à attendre que la voie soit libre, et qu’un petit train-train, ne cache plus l’une de ces locomotives qui ferraillent encore?
Dans des perspective étroites, on bat toujours des records, quasiment presque jusqu’au delà de ses limites.
Dès que Bouchard paru, cela reparti de plus belle, d’un excès l’un après l’autre pour pas trop paraitre – quoi que coté forêts on en était déjà dans une erreur qui serait boréale.
La forêt boréale, «cette importante richesse que l’on croyait inépuisable»… était-elle vraiment entre de bonnes mains. Et comment expliquer l’élan de colère et de protestations que la poésie de Richard Desjardins souleva – un élan précurseur de révoltes plus profondes mais que l’on se serait empressé d’oublier, jusqu’à la prochaine fois.
C’est cela l’ARRÊT. C’est comme prendre une PAUSE, avant la POSE, afin de reposer les mêmes gestes, mais ailleurs.
C’est là la volonté du déni, les erreurs perdurent – leurs dommages ne sont plus réversibles, mais s’amplifient de tous les problèmes adjacents… le vent le portera jusqu’à ceux qui veulent écouter… pendant que du coté court, l’on dénie d’autres erreurs plus graves encore….
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Ces canons du PQ en chantres du privé, combien furent-ils, qui voulurent gâcher le Québec de ses ressources naturelles: de forêts à forages, Chevrette le fit, Bouchard tenta de le faire.
Dans l’ordre des apprentis chantres: Maltais se saborda d’elle-même en mille million de sabords sous la gouverne d’un Régis du tonnerre et avec la bénédiction de la Reine Pauline de surcroit, tandis que Legault le handy man des astres, il s’interroge encore sur qui pourrait l’aborder!
Dans l’ordre des grandes erreurs oubliées: le moteur-roue d’Hydro-Québec. Le Gâchis de l’innovation technologique en 1995 – la capacité d’un élan économique puissant qui fut brisé tel celui l’Arrow (CF105) par le Canada conservateur d’alors, qui n’en finit plus de s’enfoncer des ses contradictions (CF35)
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Elle est vraiment toute en dérive la direction du PQ. C’est comme la course des zèbres qui ne vont que dans le sens de leurs propres rayures. Ce n’est que rebondissements mur à mur. Et des rebuffades pour se prévenir des collisions. Et l’on ne blâme que tous les autres!
Vers quoi converge-t-elle cette direction du PQ?
En dedans de ses murs – serait-ce dans son noir désir de tout perdre pour avoir craint de gagner quelque chose de trop grand – peut-être?
Dans l’ombre de son image – En fait, toutes divergences et conflit d’intérêts inclus, sans l’égo des personnalités – le PQ ne va nulle part. Avec l’égo en plus, partout ailleurs.
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Et Parizeau, est ailleurs aussi, quelque part ailleurs – en compagnie de mousquetaires – il révise le rêve, se redessine un pays – et navigue à l’instinct, sans ses cartes, mais avec les moyens de son bord. Toujours l’œuvre du mat, dans d’autres perspectives.
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Je crois que les électeurs du PQ dont je fais partie sont très sévère. On oublie trop souvent que ce parti n’est pas parfait. En fait, aucun parti n’est parfait et on a la gachette assez facile quand notre parti prend une décision qui nous plaît pas. Quand ce sont les Libéraux ou l’ADQ, on de dit, c’est normal qu’ils prennent une mauvaise décision, ils sont de droite ou c’est Desmarais qui est en arrière de cela.
Avez-vous remarqué que le Parti Québécois n’a jamais eu de gros scandales. J’étais à peine au monde quand Bourassa était en plein scandale en 1973. Ça ressemble beaucoup au gouvernement de Charest.
Les députés du PQ ne vont pas pour faire de l’argent comme la plupart des autres députés des autres partis. Ils se présentent pour la cause qu’il endosse soit la souveraineté.
Profitons des vacances estivales pour se regarder dans le miroir et arrêtons les chicanes internes.
Et pourquoi pas réunir Mme Marois, M. Parizeau, M. Aussant et 3-4 jeunes députés(Véronique Hivon, Alexandre Cloutier, Martine Ouellet et Nicolas Girard) à huit clos vers la fin de l’été. Une fin de semaine à passer ensemble pour arriver à un consensus car il s’git seulement qu’on mettre de l’eau dans notre vin de chaque côté car la cause est plus importante que ces éternelles chicanes.
Ensuite, une bonne campagne(publicité dans les radios et télévision) pour faire connaître notre programme et surtout passer un message positif et non négatif comme présentement. Finalement, présenter l’équipe du PQ et démontrer qu’on vote pour est une équipe et non seulement une personne.
Bonne idée M. Carré mais M. Parizeau croit, sans hésitations, qu’il suffit au PQ de bien préparer la séparation du Québec « sortir le Canada du Québec » pour que l’affaire se fasse rapidement, que nos fédéralistes, charmés par le projet ainsi présenté, sautent en grand nombre dans le camp du OUI, je le veux le pays du Québec.
Mme Marois pense exactement le contraire, d’une façon plus réaliste : Les séparatistes sont en minorité, 25 % de solides qui ont voté Bloc et 20 % de mous qui peuvent voter fédéraliste, ils viennent de la faire le 2 mai au fédéral. Elle croit qu’à la place de laisser le pouvoir à Charest, c’est mieux que le PQ accède au pouvoir provincial quand même afin d’améliorer la loi 101 pour mieux protéger le français, adopter une constitution québécoise, récupérer des pouvoirs d’Ottawa et gouverner comme un parti souverainiste sans pousser trop inutilement sur la séparation pour aider à se faire élire vu que Québec solidaire prend déjà environ 8 % et probablement plus de votes souverainistes de gauche.
Les 2 adversaires, Parizeau Marois, sont trop « séparés » dans leurs opinions, pour s’entendre même s’Ils ont tort tous les deux pour les raisons suivantes :
La simple séparation « la souveraineté sans association ni partenariat » l’objectif changé du PQ, ne passera jamais, à cause des peurs économiques vu que le Québécois francophone ne se considère plus comme un nègre-blanc, sauf si le gouvernement fédéral commence à faire un paquet d’injustices envers le Québec mais il ne le fera pas. « Sont pas fous ». Ils ne tiennent pas à se faire couper le Canada en deux morceaux inégaux, par le Québec, pays séparé.
M. Parizeau, pressé par un référendum et Mme Marois, pressée de gouverner avec objectif commun, plus ou moins pressés, la simple souveraineté, s’en vont, chacun de leur côté, séparés, dans le mur fédéraliste s’ils ne changent pas leur objectif constitutionnel pour quelque chose de plus…rassembleur. Ça doit bien se trouver. Un gagnant-gagnant avec le ROC et/ou les autres provinces canadiennes.
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Pourquoi ne dite vous jamais « ex-premier ministre démissionnaire » vous semblez cacher le mot démissionnaire et deux fois en plus. Il a aussi manqué deux référendums et bousillé la campagne électorale de Bernard Landry, Est-ce a cela que les gens des Cegeps doivent aspirer? Une carrière intellectuelle riche mais sans résultat politique. Ou est le gâchis
André Beaulieu
Je suis leur chef, je dois les suivre.
Cette phrase lapidaire est moin idiote qu’on peut le penser de prime abord.
Un chef qui est trop en avant de ses troupes se retrouve isolé, incongru.
Bonjour,
Monsieur semble ignorer que diviser pour régner ne fait pas un pays fort. En tant qu’ancien premier ministre, je pense qu’il devrait comme rassembleur plutôt que diviseur. J’ai voté oui au dernier référendum. Avec le recul, je pense que le résultat est correct. Dans l’affirmative, Monsieur aurait sans doute été premier ministre du nouvel état. À en juger par ses interventions, il y a lieu de penser que l’armée aurait été appelée rapidement.