Le PQ se dirigerait-il vers un schisme?
À moins que la crise actuelle, parce qu'elle est majeure et ne semble pas vouloir mourir de sa belle mort, n'enclenche tout simplement un étiolement sourd de sa base et de ses appuis.
Tout au moins, cet épisode commence drôlement à ressembler à une tentative de purger le PQ de ce qu'il y reste encore de ceux et celles qui y appuient la vision dite «parizeauiste».
Ce que semble indiquer ce que je qualifiais il y a quelques jours de «divorce politique» entre Pauline Marois et Jacques Parizeau.
Cette vision dite parizeauiste a surtout comme objectif de vouloir utiliser les outils du pouvoir, lorsque le Parti québécois forme le gouvernement, pour mettre en branle une promotion proactive de promotion de la souveraineté en vue de tenter sa réalisation par voie d'un éventuel référendum.
Ce sont là certaines des questions que je soulevais à l'émission «24 heures en 60 minutes» diffusée ce mardi sur les ondes de RDI. Pour visionner la discussion:
Après neuf jours de crises internes et très publiques au Parti québécois et ces attaques groupées et de toute évidence coordonnées de quelques «jeunes» /sic/ députés contre ce même Jacques Parizeau, la question, tout au moins se pose.
Ce mardi, ce ne sont d'ailleurs pas les tirs «amis» qui ont manqué.
Avec une désinvolture et une impatience à peine voilées, le député François Rebello a qualifié l'ex-premier ministre et chef du PQ de «grand-papa» et ses sorties, d'«enfantillage».
Il a même poussé la chose jusqu'à réduire les déclarations de Jacques Parizeau à celle d'un «mari» cherchant essentiellement à «défendre» sa femme (la députée démissionnaire Lisette Lapointe.) Quelqu'un aurait voulu inventer cela, qu'il n'en n'aurait pas été capable…
Le député Nicolas Girard, tout à coup pressé d'en découdre lui aussi, avançait quant à lui que sous la direction de M. Parizeau, aucune contestation à l'interne n'aurait été tolérée…
Puis, sur les ondes du 98.5FM, c'était au tour de Bernard Landry d'en remettre en avançant que c'était à Mme Marois, et aux militants de «répondre en son âme et conscience si elle juge qu'elle contribue à l'avancement du Québec et de l'indépendance»…
Pas de surprise, dans un tel vaudeville, de voir Louise Beaudoin s'empresser de déclarer qu'elle ne reviendra PAS au bercail…
Ou encore, d'entendre un autre des députés démissionnaires, le jeune Jean-Martin Aussant, reconfirmer ses propos très durs de la semaine dernières envers la chef du PQ.
Ce 12 juin, en entrevue à l'émission Dimanche magazine, j'avançais que M. Aussant, connu pour être un parizeauiste, est également vu dans certains milieux souverainistes comme ayant possiblement l'étoffe d'un futur chef.
Et voilà qu'en dernière heure, selon Cyberpresse: «Les nombreux mécontents au sein du Parti québécois ont trouvé leur champion: quelques associations de circonscription se préparent à envoyer une lettre publique au député démissionnaire de Nicolet-Yamaska, Jean-Martin Aussant, pour lui dire «qu'ils ont bien reçu son message». M. Aussant, le seul à avoir réclamé publiquement le départ de Mme Marois, a même été invité à une activité-bénéfice du PQ dans Crémazie, vendredi, à laquelle devraient aussi assister la députée Lisette Lapointe et son mari, Jacques Parizeau.»
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Se tromper de cassette?
Pendant ce temps, mardi matin, François Legault parlait devant la Chambre de commerce à Lévis. En scrum, toujours sans parti politique, on le questionnait néanmoins déjà sur ce qu'il ferait ou non s'il prenait le pouvoir…
Seul faux pas: lors de son premier scrum, il a eu l'air de dire qu'il ne ferait pas de référendum «dans un premier mandat». Ce qui l'a forcé à redire, lors d'un second scrum, qu'il ne ferait JAMAIS, JAMAIS, JAMAIS de référendum.
Une position nettement plus cohérente pour quelqu'un qui déclarait en même temps que la «question nationale» serait devenue un «frein» au Québec…
Faut croire que l'ex-ministre s'est peut-être trompé de «cassette» pendant un instant…
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Ce mercredi matin, dans une tentative de «changer de poste», Mme Marois lancera en conférence de presse le «nouveau programme» du Parti québécois adopté en avril dernier.
Et ce, possiblement à un ou deux ans d'une élection.
Le même nouveau programme contenant la «gouvernance souverainiste» à laquelle l'ancien premier ministre s'oppose ouvertement…
(*) Pour mon billet analysant la réplique de M. Parizeau aux groupe des 12 «jeunes» députés: http://www.voir.ca/blogs/jose_legault/archive/2011/06/14/autopsie-d-un-171-g-226-chis-187-par-jacques-parizeau.aspx
Comme des poules sans tête.
Voilà bien l’expression qui décrit le mieux le comportement d’un si grand nombre de souverainistes, qu’ils soient jeunes, vieux, anciens, présents, membres du Parti, pas membres du Parti, référendistes, pas tout à fait référendistes, étapistes, indépendantistes, séparatistes…etc…etc.
A-t-on déjà vu ou entendu une telle cacophonie dans le camp de ceux qui se disent insatisfaits d’à peu près tout, mais qui veulent votre bien et qui veulent vous gouverner « autrement »? Est-ce que vous êtes rassurés et tout disposés à confier le pouvoir le pouvoir à l’une ou l’autre de ces factions ou à l’un au l’autre des ces facétieux? Voulez-vous que l’on continue à vous entretenir d’un éventuel référendum, mais pas tout de suite… pas dans un premeir mandat… peut-être dans un deuxième… ou dans un troisième… ? Êtes-vous convaincus que le progrès économique et social reprendra sa marche…dès qu’ils prendront le pouvoir…?
Voilà. Assez de questions. Observons encore un peu ces drôles d’animaix politiques. Peut-être apprendrons-nous quelquechose.
L’aller à vau-l’eau de Parizeau, les petits pas de Mme Marois
LA solution, simple séparation ?
Nous pouvons constater facilement, sur la place publique, qu’il y a encore 2 tendances au PQ pour arriver au même but, mais pas à la même vitesse, à la simple sortie du Canada du Québec, la séparation : « depuis que l’association et le partenariat ne sont plus mentionnés pour accompagner la souveraineté, dans le programme du PQ et que personne n’en parle depuis plusieurs années ».
Les fonceurs pressés centrés sur la souveraineté: Messieurs Parizeau, Landry, Curzy et compagnie qui suggèrent de préparer le pays à naître, en parler fort et souvent pour convaincre les fédéralistes, gagner une élection, présenter un beau projet de pays, gagner le référendum et déclarer le Québec souverain. Simple et rapide. Pas de tataouinage mais un danger plus grand de demeurer dans l’opposition avec seulement 25 % de solides séparatistes, ceux qui ont voté pour le Bloc le 2 mai dernier. La crainte peut envoyer les souverainistes mous à la CAQ de Legault-Sirois.
Les tacticiens pas trop pressés de la souveraineté : Mesdames Marois et Léger, Messieurs Drainville, les 12 « jeunes » qui ont fait adopter une politique de gouvernance souverainiste de province, en attendant des temps plus favorables à la souveraineté du Québec. Le pouvoir provincial pour renforcer la loi 101 afin de mieux protéger le français, adopter une constitution québécoise et rapatrier des pouvoirs d’Ottawa etc. Un peu de tataouinage à faire avancer le Québec mais plus de chances de prendre le pouvoir à la place de risquer de la laisser au PLQ ou à la CAQ.
Qui a raison qui a tort ? Les 2 camps qui se font du tort. Faut tenir compte que chaque chose qui augmente le confort des Québécois dans le Canada, il y en a moins qui désirent en sortir complètement…normal. D’autres solutions constitutionnelles plus rassembleuses devraient être envisagées par les 2 camps séparatistes ennemis, avant de s’auto détruire trop.
Ça risque de chauffer au PQ cet été.
M. Aussant a certainement plus l’étoffe d’un chef solide que M. Curzi qui fait dans le mou même s’il est du côté des durs.
À moins d’imprévus, je pense que le PQ a franchi un point de non-retour. Ce parti ne sera plus jamais celui que nous connaissions, qui a déjà exercé le pouvoir.
La guerre intestine, fratricide, à laquelle nous assistons par médias interposés est désolante. Le PQ est en train de rendre dangereusement improbable la priorité qui s’imposait depuis plusieurs mois à la société québécoise : se débarrasser du gouvernement corrompu et incompétent de Charest.
Aujourd’hui, pouvons-nous penser que s’il y avait prochainement une élection au Québec, le PQ prendrait le pouvoir ? Il serait extrêmement surprenant que les citoyens donnent leurs votes aux représentants d’un parti politique qui se ridiculise un peu plus chaque jour.
En l’absence du PQ, comment peut-on espérer se débarrasser du PLQ même si Charest tire sa révérence ? Legault, Khadir, l’ADQ ? Aucun, me semble-t-il, n’a encore la stature suffisante pour s’imposer.
S’il y a un schisme au sein du PQ nous serons, pour un bon bout de temps en présence de … deux demi-portions.
«La tragédie de l’homme, c’est que quand il peut faire quelque chose, il finit toujours par le faire.» [Jacques Attali]
Scisme ou pas le PQ va subir le même sort que le Bloc pour a peu près les mêmes raisons: en premier son incapacité chronique d’adapter son programme aux besoins de la nouvelle génération et sa trop grande dépendance sur les baby-boomers. Son discours un peu trop empreint de victimisation du Québec et des Québécois par le Canada n’a aucune résonance chez les plus jeunes. Le PQ ne parle presque jamais de l’état lamentable des finances publiques, autre sujet qui préoccupe nos jeunes, préférant galvauder les programmes sociaux qu’il a introduit dans le passé.
Le scénario est assez surréaliste…
Le Grand Schtroumpf lève le nez sur la recette de salsepareille qui mijote depuis un moment déjà dans la marmite de la Schroumpfette et, du coup, on se retrouve en plein village gauloix où les baffes se distribuent généreusement. Tandis que, de son côté, Assurancetourix s’apprête à entonner une cacophonie en mode mineur à travers le tumulte ambiant…
Et le beau temps, suivi de pluie, fait à présent place à l’orage.
Heureusement, le Calife s’active quant à lui au rembourrage du coussin du califat, en mission chez les potentiels intéressés à investir quelques sesterces dans son plan de développement nordique. Comptant bien faire en sorte que personne d’autre ne deviendra avant longtemps Calife à la place du Calife.
Amusant tout ça, non?
Risquant de passer pour un «téteux» radical ou pour le roi des béni-oui-oui, je dirai que j’ai lu, avec plaisir et avec des hochements de tête approbateurs, les textes de Georges Paquet, de Gilles Bousquet, de Denis Drouin et de Yalpé Nismou.
Si le mouvement séparatiste-indépendantiste-souverainiste (associationniste?) connaît un déclin significatif ou radical, je me demande qui va continuer à aborder la question constitutionnelle et à défendre, avec une bonne dentition, les intérêts du Québec.
Nous ne pouvons pas compter sur Charest ou Deltell. Nous ne pouvons assurément pas compter sur Legault. Nous ne pourrons probablement pas compter sur les miettes péquistes et bloquistes.
Se pourrait-il, comme d’aucuns et d’aucunes l’ont déjà souligné, que ce soit Québec solidaire qui devienne le refuge et l’atout de ceux et celles qui refusent de voir le Québec décliner et s’étioler à cause de la lâcheté et de l’insouciance de nombreux politiciens?
Il ne faudra pas oublier non plus que QS, comme le PQ, est une coalition de personnes diversifiées dont les visions et perspectives convergent assez souvent tout en divergeant aussi de manière plus ou moins régulière.
Nous verrons bien!
JSB
Le message de Jacques Parizeau devant les Intellectuels pour la souveraineté et ses conséquences
Avant d’aller plus loin, il y a une information qui doit circuler. A Larocque-Lapierre du 12 juin 2011, Pauline Marois a été interrogée sur la lettre des douze députés publiée dans Le Devoir.
« Est-ce que cette lettre a été publiée avec votre accord ? »
« Oui, fut la réponse : je l’ai vue et j’ai exprimé mon accord pour qu’elle soit envoyée au Devoir. »
On a aussi appris dans cette entrevue que c’est le maire Régis Labeaume lui-même qui est allé voir Pauline Marois pour lui demander d’intervenir par une loi privée pour « sécuriser » l’entente Québec-Québécor.
Mais revenons à la lettre au Devoir. Mon opinion : c’est une tentative de diversion. Quand je pense que Pauline Marois accuse souvent Jean Charest de faire de la diversion… Jacques Parizeau n’est pas le responsable de la crise que traverse le Parti québécois.
Selon Josée Legault, voici est le message principal que Jacques Parizeau a répété (car il l’avait déjà dit avant) devant les Intellectuels pour la Souveraineté (IPSO), dimanche 12 juin 2011 dont on peut voir le vidéo en passant par la page Actualité de Vigile.
« Son message principal, demeure celui-ci :
1) préparer la réalisation de la souveraineté, (par des études et du travail militant ndlr) ça commence AVANT de prendre le pouvoir ;
2) le pouvoir doit servir à faire avancer cette option et à tenter de la réaliser ;
3) remettre du contenu concret dans le contenant d’une promotion de cette option qui ne se fait toujours pas ;
4) la raison étant celle-ci : « Les gens ont le droit de savoir où on veut les amener »… » (fin de la citation)
Je répète que le Comité pour rendre opérationnelle cette démarche vers l’indépendance qui était dans la proposition Lapointe-Parizeau de Crémazie disait : « immédiatement après le présent congrès ». Pas immédiatement après la prise du pouvoir comme a fait l’erreur de l’écrire l’éminent journaliste du Devoir Antoine Robitaille qui est payé pour ne pas faire ce genre de grave erreur.
Immédiatement après le présent congrès, est-ce clair ?
C’est cette proposition que l’entourage de Madame Marois a fait battre y compris en essayant de la bloquer pour empêcher qu’elle soit discutée. Ce qui est dénoncé avec raison par Jacques Parizeau dans sa réplique aux « jeunes » députés publiée dans Le Devoir du 14 juin 2011 et qui traite du sujet de la démocratie et du droit de parole et de discuter au Parti québécois… sous « l’autorité » de Pauline Marois…
Pourquoi le message de Jacques Parizeau dérange Pauline Marois et son entourage et les députés au point qu’ils ont écrit une lettre au Devoir ? Martine Ouellet, signataire de la lettre, dans une réunion du Parti québécois de Marie-Victorin avec Daniel Breton comme conférencier invité lundi le 13 juin, me dit qu’il faut leur faire confiance au niveau des moyens et qu’il ne faut pas faire de stratégie ouverte. Si je comprends bien, Pauline Marois va faire ce que propose Jacques Parizeau dans son message mais ne veut pas le dire ouvertement actuellement : ce sera dans son plan d’action pour arriver « au pays ». Ça viendra plus tard. On nous dit qu’il faut avoir confiance. C’est une hypothèse intéressante.
Espérons que deux de ces « jeunes » députés vont porter le flambeau de l’obligation pour les immigrants de fréquenter un cégep français et de l’utilité d’une charte de la laïcité à la place de Pierre Curzi et Louise Beaudoin et que cela sera dans la plate-forme électorale du Parti québécois aux prochaines élections.
A cette réunion de Marie-Victorin, avant l’arrivée de Daniel Breton qui était un peu en retard, Bernard Drainville a dit, à propos de la crise au PQ, qu’il n’a jamais pensé à démissionner, qu’il a préféré agir à l’intérieur du caucus puis qu’il est intervenu auprès de Pauline Marois en faveur d’un vote libre sur la loi 204 qui reviendra cet automne, ce qu’il a obtenu. C’est la plus dure semaine de sa jeune carrière politique a-t-il dit.
Sur un renouveau du Parti québécois, Bernard Drainville a dit qu’après avoir éloquemment montré « toutes les tares et les torts » du Parti libéral de Jean Charest, le Parti québécois doit se faire plus positif en parlant d’identité, d’intégrité et de la propriété des ressources naturelles (sujet très bien traité par Daniel Breton, du mouvement Maîtres chez nous 21è siècle (MCN21è).
Tout en déplorant la perte de quatre collègues, Drainville a dit qu’il faut mettre l’accent sur l’équipe qui seconde Pauline Marois et qui est remplie de talents et dont la principale caractéristique est de vouloir défendre l’intérêt public, la preuve étant faite que le Parti libéral est là pour défendre des intérêts privés. Et en énumérant les intérêts énormes en jeu contre une enquête dans l’industrie de la construction ( la mafia a 5% sur les milliards dépensés) et contre une appropriation par les Québécois de l’exploitation de leurs richesses naturelles, il a été extrêmement convainquant en invitant à cesser les divisions et en nous invitant à nous regrouper contre nos véritables adversaires.
Bernard Drainville est un homme politique qui mérite amplement notre appui.
En terminant, Jacques Parizeau, a parlé de deux moyens pour changer le statut politique du Québec de province à Etat : une élection décisive référendaire ou un référendum. Il a laissé la porte ouverte à l’utilisation de ces deux moyens autant l’élection référendaire que le référendum.
Dans son exposé, Daniel Breton a rappelé l’élection référendaire de 1962 en faveur de la nationalisation de l’électricité. Il a aussi dit qu’avec Jean Charest qui brade nos richesses naturelles, c’est un retour à 1958. Et que le Québec est prêt pour une nouvelle révolution tranquille avec l’équipe du Parti québécois…en 2012.
Après les événements récents, on peut dire que ce souhait de Bernard Drainville et de Daniel Breton sera plus difficile à réaliser.
Robert Barberis-Gervais, Vieux-Longueuil, 15 juin 2011
Les jeunes disent : « Faites-nous confiance ! », tout ça sur l’air de : « Tout va très bien, madame la Marquise… » Lionel Daunais
Pour les jeunes (et les vieux) qui ne le connaissent pas.
Un petit vieux souverainiste de Longueuil.
PS Toute ressemblance avec madame la marquise n’est que pur coïncidence, mais enfin si le chapeau….
http://www.youtube.com/watch?v=T5WdpSPeQUE&feature=related
l’autorité de Pauline Marois
A propos de « l’autorité » de Pauline Marois, il faut se rappeler que Lisette Lapointe a dénoncé « l’autoritarisme outrancier » de la chef.
Jacques Parizeau dans sa réplique aux « jeunes » députés publiée dans Le Devoir du 14 juin 2011 traite du sujet de la démocratie et du droit de parole et de discuter au Parti québécois… sous « l’autorité » de Pauline Marois.
Parlant d’autorité, on peut l’acquérir par son envergure intellectuelle et sa personnalité ou en imposant des contraintes (la ligne de parti) et en manoeuvrant, ce qui aboutit à un « gâchis », un « gâchis » qu’on étire en publiant une lettre de la relève pour faire diversion. Une autre erreur des pseudo-stratèges qui entourent Pauline Marois.
robert barberis-gervais, 15 juin 2011
Supputer de l’avenir de l’hypothèse souverainiste au Québec est une activité risquée.
Mais une autre question devrait peut-être retenir notre attention. Doit-on s’attendre qu’à Ottawa on regarde, les bras croisés, tout ce psychodrame souverainiste qui inclut nécessairement, vu d’Ottawa, la quasi disparition du Bloc Québécois.
En toute logique, on devrait s’attendre qu’un Harper majoritaire ne se privera pas d’agir pour définitivement réduire au silence le mouvement souverainiste québécois. Mais comment pourrait-il s’y prendre ?
Si je joue le gérant d’estrade je commencerai pas dire ce qu’il ne devrait pas faire. Harper doit absolument éviter de raviver la flamme souverainiste, de souffler sur les braises. Pas de confrontation, pas de règlement de compte, pas de triomphalisme, pas de coup fourré. S’y adonner serait pure bêtise et risquerait certainement de faire renaître le Phénix de ses cendres.
Par contre, je m’attendrais à ce que Harper présente au Québec des mesures d’apaisement significatives visant à démontrer que le Canada peut très bien satisfaire de nombreuses aspirations des Québécois. Si j’étais Harper je demanderais à mes principaux conseillers politiques de faire une liste des revendications historiques du Québec et j’identifierais les moyens de les satisfaire dans le cadre constitutionnel actuel.
Un tel exercice s’il se faisait avec succès pourrait très bien avoir un impact négatif sur la vigueur souverainiste qui verrait le tapis lui glisser sous les pieds.
Un autre effet d’une telle stratégie, serait de démontrer au Québec que le PCC n’est pas le démon dépeint antérieurement. L’opinion publique au Québec pourrait bien se transformer face aux conservateurs.
En plus, Harper pourrait montrer au ROC que c’est lui qui, après l’élimination du Bloc, est aussi responsable de l’amélioration des relations avec le Québec. Il assurerait ainsi sa prochaine réélection et sans doute d’autres après.
N’oublions pas qu’une des valeurs fondamentales du PCC est la réduction de la taille de l’État fédéral et la décentralisation des pouvoirs. Si Harper décidait de remettre aux provinces les responsabilités qu’il ne veut plus qu’Ottawa exerce, le tableau politique canadien pourrait fort bien être très modifié.
Alors, selon cette hypothèse qui m’apparait plausible, qu’arriverait-il du Parti Québécois ou de ce qui en restera, disons dans un an ou deux ?
La prochaine citation pourrait inspirer Harper.
«Au lieu de mettre en joue quelque vague ennemi, mieux vaut attendre un peu qu’on le change en ami.»
[Georges Brassens]
Vous pensiez voir le louche: et c’était: true – faux?
——
En fait ce n’était pas non plus les 400 coups versus un homme et une femme!
Recadrons donc les histoires dans une Histoire: D’hommage à dommages.
L’Hommage aux maux creux, vides de sens et remplis d’intérêts – les Huns et les autres! Cela résonne : et on va le redire, et le ré-re-entendre que l’on va dans la vent, et d’un pas résolu…
C’est du déjà vu tout cela. L’Italie cherche déjà une fin à cette même histoire.
——
«Schisme» c’est ce que l’on dit lorsque l’on ne sait déjà plus comment recoller les morceaux.
En somme, et c’est le mot, on ne fait que se demander comment on en est arrivé là.
– en somme – de par l’accumulation des problèmes non résolus;
– en sommes – pour avoir fait bénéfices de tout échange d’un problème par un autre;
– en somme – pour avoir trop longtemps dormi, sans avoir trop songé aux solutions assez équitables.
En somme, il ne suffisait que de savoir parler le même langage, pour le comprendre.
——
Depuis combien de temps le PQ plane-t-il en chute libre, dans la griserie des mouvements ascendants et dans la panique des trous d’air.
Où, Qui, Quant à, Quand, Comment, Pourquoi, Quoi, Ou?
Quoi: cette insoutenable légèreté de l’air!
Ou: Qu’aurait on pu faire, une fois qu’il était trop tard?
Ou: Qu’aurait pu faire : le PQ – après 1995, le PQ affaibli, le Québec était une proie facile ! Mais, à bout de souffle et trop dysfonctionnel il rentra dans le mur! Le PLQ fit mieux affaires! Il donc aura fallu que le PQ essaye se s’emmêler pour que cela se gâte! Parizeau dit STOP!
——
Qui: en bénéficie: les marchants de vents. (et ceux de gaz, et de minerai, et d’oil, et de bois, et d’eau – bientôt, …et d’air – peut-être)
Les bénéfices des marchants de vents
Comment: La stratégie de la mainmise. Leur leitmotiv : la dérégulation!
La Gloire des marchands de vents, ils s’en ventent eux-mêmes. Ils contrôlent en créant constamment des crises afin de:
– afin de forcer les autres à jouer leur jeu – qui n’est jamais le même;
– afin de cacher leur stupidité organisationnelle;
– afin de s’échapper comme une anguille quand il s’agit d’éviter la réalité des événements;
– afin de semer la confusion, er créer le camouflage.
Ce que l’on refuse de reconnaître ne peut pas être mis en cause – paroles d’eux-mêmes.
——
Depuis quand doit-on prouver toutes les réalités des déficiences; selon la visibilité et la pertinence de certaines plus ou moins anomalies – plutôt plus; sans avoir scientifiquement démontré la validité des relations de causalité entre présumées anomalies et prétendues déficiences. – nonobstant les doutes des fondements de la science, de la densité de l’air, de la méthodologie de la méthode, et des procédures qu’ils restent à procès durer?
En principes c’est la pertinences des solutions que l’on doit valider!
C’est là, la différence entre: savoir ce que l’on fait, et toujours prendre des chances!
——
Le plus grand danger que court les marchands de vents c’est de croire en leurs propres capacités: ils risquent de manquer de victimes – ils n’iront jamais trop loin au delà de leur limites :
prudence: zéro – murs: l’assomme
Là, au pied du mur, git: Bernie Made of igorance and full of empty illusions (Mister «Why you did let me do»), et d’autres fools s’en viennent!
——
On n’est plus les Barbares! Faut-il maintenant s’arrêter aux STOP?
(Pour recoller les morceaux du PQ – de ceux que l’on retrouverait, par hasard – pas sûr qu’il n’y ait que des morceaux de PQ et qu’au Québec)
SVP, Retenez donc Harper, ce soir à diner: vous en aurez des Canucks ras la coupe, (et nous peut-être aussi!)
——
La missive des 12 « jeunes » autonomistes péquistes à Jacques Parizeau lui demandait « de se la fermer » n’était-elle pas le message que DÉSORMAIS les nouvelles générations allaient faire officiellement du Québec la Louisiane du Rocanada; que les Québécois étant devenus des AMÉRICAINS francophones, pour certains d’entre eux francophiles et d’autres résolument francophobes, en avaient marre de la volonté de s’émanciper comme nation parmi les nations, que l’avenir était l’uniformisation culturelle, socio-économique et politique en le plus petit dénominateur commun de la globalisation définie par les quelques 100 familles détenant le pouvoir de l’argent sur la planète ? Quel beau programme!!!
M. Michael Louvet doit avoir commencé à fêter l’hypothétique victoire de ses Canuks soit avec la bière ou soit avec du gazon. Quoiqu’il en soit, il devient de plus en plus incompréhensible. À moins que je n’aie pas la clé pour décoder sa prose surréaliste.
Mais il me permet de faire une pause salutaire avant de me remettre à la lectures des commentaires nous ramenant à la dure réalité sociale du Québec.
«Un intellectuel est un type qui est rassuré quand il n’est pas
compris.»
[Pierre PERRET]
M. Gascon, M. Parizeau a pris cette lettre comme une demande de se la fermer mais, ce n’est pas ça qu’elle souligne du tout.
Faut lire lentement pour saisir correctement. Monsieur a la mèche courte, depuis longtemps, c’est bien connu.
Que le Grand Schtroumpt ait la « mèche courte », Monsieur Bousquet, comme vous le notez si pertinemment, ne fait hélas que contribuer à la débandade de sa « cause ».
La Schtroumpfette, actuellement penchée sur sa marmite de salsepareille, et bien incapable de satisfaire les goûts culinaires du chef auparavant attitré aux chaudrons, ne peut vraiment que persister à promouvoir sa recette – ou lancer son tablier.
Mais qui pourrait la remplacer?
Le Grand Schtroumpt est affamé, pressé de se mettre à table. Devra-t-il lui-même se remettre à préparer son mets préféré, celui-là même dont les convives n’ont pas voulu alors qu’il faisait la cuisine?
Probablement pas.
Alors, si la Schtroumpfette devait claquer la porte, ce serait vraisemblablement la fin d’une odyssée culinaire n’ayant jamais su faire saliver suffisamment d’adeptes pour passer à l’Histoire…
Bien observé M. Perrier, le Grand Schtroumf Jacques aime sa soupe bien épicée mais la Schtroumpfette Pauline lui en a servi de la trop fade à son goût, qui devrait normalement mieux se digérer même si elle ne lui plait pas. À la place de la remercier de veiller à sa santé, il tente maintenant de changer la cuisinière.
Les soupes des référendums de 1980 et 1995, jugées trop épicées n’ont pas plu aux convives. La majorité l’ont recrachée, ce qui les a laissés sur leur appétit
Evidemment la chicane au PQ fait le bonheur de nos fédéralistes mais cela ne règlera pas le problème du Parrain John James Charest et de sa bande de moutons ( des animaux politiques nous en avons de toutes les sortes au Québec monsieur Paquet ) et la population aura encore les narines obstruées par les odeurs nauséabondes de corruption émanant du PLQ lors des prochaines élections .
Autrement dit Charest sera puni pour ses trois mandats exécrables , madame Marois pour son immense ambition personnelle et Kadhir pour avoir osé s’en prendre au Grand Prix et cette maudite tendance a dire ce qu’il pense ….shoking !
Le grand gagnant sera probablement Legault qui représente un changement temporaire et tout sera a recommencer plus tard !
Pas facile de garder tête froide avec tous ces professeurs en tourmentes politiques intéressées qui s’activent dans tous les coins, des plus fédéralistes à ceux qui ne le sont pas du tout. Jusqu’ici, des convergences de tout poil ont façonné un premier cas de figure dans lequel les supporters du PQ se scinderaient quasiment en deux pour rejoindre qui Québec Solidaire, qui le clan Legault, même si ce clan est toujours dans les faits une vue de l’esprit, un appel à tous dans l’espoir de former un groupe bigarré dont les partis existants à ce jour n’ont jamais pu s’approcher, même en déchirant leur linge sur la place publique.
Mais un deuxième cas de figure pourrait tout aussi bien s’avérer, d’autant plus qu’il ne fait pas appel à une improbable coalition de tous contre tous comme l’est la proposition Legault. Les médias, à force de braquer les réflecteurs sur ce qui serait une fraction indépendantiste lourde et importante au sein du PQ et ce malgré ce que disent les résolutions adoptées par ce parti et qui ne sauraient être de la merde comme le prétend avec agressivité et de manière répugnante cette commentatrice de la politique télévisuelle du midi, pourraient finir par donner au PQ la position du centre qu’il affectionne particulièrement. D’autant plus que les balbutiements de Legault pour dire sur tous les tons qu’il n’a plus rien à voir avec une quelconque souveraineté du Québec viennent étayer cette position centriste du PQ.
À ce jour les sondages, qui se ruent sur les produits de la politique comme des publicitaires sur les nouvelles lessives, donnent l’avantage au premier cas de figure, mais pour combien de temps encore.
Je crois que le schisme appréhendé, s’il touche au clan parizeauiste vs le clan maroisien, esquive la vraie question: qui est souverainiste, qui ne l’est pas? Militer, appuyer, voter pour le PQ, s’il n’est plus souverainiste, ne rime pas à grand chose, et en faire une question de qui on préfère, à qui on se rallie, est un peu réducteur.
Par contre la question de la gouvernance souverainiste, qui circule depuis quatre ans dans les débats, est plus fondamentale en ce sens qu’il s’agit de savoir si on veut un bon gouvernement ou un parti qui fera la souveraineté. La gouvernance souverainiste n’est qu’une nouvelle étiquette pour autonomie, souveraineté sectorielle, ou partielle. On renonce.à la souveraineté sous prétexte que la population n’est pas prête …ou est-ce les politiciens qui ne sont pas prêts ??