Cet après-midi, en «scrum» au caucus de Parti québécois, le doyen François Gendron y est allé de quelques cris du coeur bien sentis.
Bref, son «ras-le-bol», il ne l'a pas caché. Et il l'a fait à coups de «ça va faire!» et «ça n'a pas de sens!».
«Un parti politique, c'est pas un jouet (…)», s'est-il écrié, «surtout un parti politique qui a marqué l'Histoire, qui a fait des choses. C'est majeur, c'est majeur! Regardons qui nous sommes. Regardons les hommes et les femmes qui ont passé au Parti québécois depuis '76. C'est pas une risée. C'est pas une farce. Il y a des gens qui ont investi leurs vies, mais ils ont fait des choses pour le Québec! Pis là, on a l'impression que pour un p'tit mal de ventre, parce que, regarde… j'en reviens pas! Ça n'a ni queue, ni tête! Pis vous autres là, (parlant aux journalistes), vous autres, je le dis collectivement, vous sautez sur tout. Ça aide pas. (…) Vous pensez qu'on avance le Québec /sic/, là? Vous pensez qu'on va avancer le Québec /sic/ avec des affaires de même? Moi, je pense pas.»
Mais surtout, il a dû reconnaître que le danger d'une implosion du PQ existe bel et bien.
Donnant la pleine mesure du danger inhérent à cette crise, il lançait:«Il faut tout faire pour que le PQ s'en tire!» – puis ajoutant cette évidence: «Je ne suis pas de ceux qui pensent que ce serait intelligent d'imploser /sic/ le Parti québécois.»
Et le député de poursuivre son propos sur les motifs des démissionnaires en prenant un ton particulièrement moqueur: «on dit regarde, moi, y a un p'tit tiguidi qui me fatigue. Ça été ratifié par 1 700 délégués (…) pis là, moi, j'aimerais mieux que cette phrase-là soit pas là. Si vous retirez pas cette phrase-là, bien moi, je suis plus capable de vivre à l'intérieur de ce parti-là, mais je suis souverainiste à mort! Pis, je suis militant à mort! Pis, on va faire la souveraineté avec un paquet de souverainistes indépendants! Voyons! La farce a assez duré!»
Sur Pierre Curzi, M. Gendron avançait également qu'il aurait dit une chose au caucus, et une autre maintenant qu'il n'y est plus.
Et sur les sorties répétées de Bernard Landry, son cri du coeur fut sans équivoque: «Je m'en fous!».
*********************************************************
La fougue de M. Gendron est certes légendaire, mais force est aussi de constater ce n'est pas là tout à fait le genre de message apte à reconstruire des ponts…
D'autant plus que sa description de la situation, aussi colorée soit-elle, semble surtout banaliser les motifs des démissionnaires – dont leur critique d'un PQ devenu avec le temps trop timide quant à sa propre option.
Cela étant dit, il n'y a aucun doute que les propos de M. Gendron reflètent en quelque part cette combinaison d'inquiétude et de colère qui monte chez un certain nombre de députés et de militants quant à une crise qui ne semble plus avoir de fin et au danger très réel d'une division exacerbée du vote souverainiste à la prochaine élection générale.
Or, à l'intérieur de la réunion du caucus, loin des micros et des caméras, il y aura sûrement des députés qui y feront une analyse plus fine et moins portée à relativiser des problèmes qui sont pourtant loin d'être imaginaires…
Pour reprendre l'expression de Raymond Archambault, le nouveau président du PQ, à l'entrée du caucus: «Les discussions vont être franches»….
Sûrement un euphémisme dans les circonstances…
Mais s'il fallait tout de même, en bout de piste, que le caucus et leur chef persistent dans cette manière de conspuer les démissionnaires – et par conséquent, tous ceux et celles qui partagent leurs analyses – ils commettraient là, encore une fois, une erreur de jugement politique… pour la suite des choses.
************************************************
(*) Pour visionner l'analyse que je faisais ce midi à RDI: http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2011/06/22/001-caucus-pq-reunion-quebec.shtml
(**) Ce soir, à 19h00, RDI diffusera la première entrevue accordée par Gilles Duceppe depuis l'élection fédérale et le quasi anéantissement du Bloc. À voir à l'émission «24 heures en 60 minutes» de Anne-Marie Dussault.
*************************************************
@ Photo: Cyberpresse
Plusieurs députés du PQ ont vu, avec horreur, leurs cousins, les députés du Bloc manger la poussière le 2 mai dernier, contre des inconnus du NPD dont plusieurs n’ont même pas fait campagne ni dépensé, ni même visité leurs comtés. Ils ont maintenant peur de subir le même sort…se faire sortir comme députés.
Ça fait que….des députés du PQ cherchent à sauver leur peau en sautant du péquiste bateau, dans un radeau ou directement à l’eau vu que les Québécois ne sont pas prêts à se séparer du Canada en assez grand nombre et qu’ils voient arriver, pour bientôt, le gros paquebot Sirois-Legault, tout nouveau et tout beau…Allô !
Cela c’est le problème d’avoir à changer de cap lorsque c’est déjà trop tard.
D’abord ce n’est plus le capitaine qui prend les décisions, c’est les aléas de l’amer et puis le bateau. La marge de manoeuve du capitaine elle est brève (l’éternité elle est dans une heure – pour dans 6 mois donnez moi le vite nom de ce bateau).
Combien de temps faut-il pour réparer. Capitaine cela ne prendra qu’une heure!
Donc le bateau vient de s’arrêter et l’on change de cap pendant que l’on fait les réparations : comme ce sont de ces occasions qui manquent, il est toujours temps d’essayer le bateau. Alarme – pas besoin. Canots de sauvetage, ha bon, ils y en auraient, quel est l’impertinent qui gaspille de la place sur mon navire. Que l’on me jette ces canots à la mer. Et mettait moi donc les femmes dedans! Avec leurs mômes, comme cela ils iront pleurer ailleurs! Et là c’est quoi le problème, l’avant est déjà près à repartir mais pas l’arrière. Mais sans les femmes toujours – en fin pas trop, hélas il n’y avait pas trop de canots.
Et c’est toujours comme cela que cela se passe. C’est toujours le même capitaine, jamais le même bateau!
Là j’ai rushé….
Mais le diable est passé devant!
Pas fort les commentaires de M. Gendron … mais un peu à cause de cette attitude que certains sont déçus, certains jusqu’à quitter le Parti… Triste.
Une souverainiste toujours péquiste qui regarde tout ça avec déception, tristesse et un brin de colère aussi …
Bonjour Mne Legault
Malgré que je ne sois très peu cultivé et éduqué, j’ai trouvé cette courte histoire tirée d’une légende africaine.
Le scorpion traverse la rivière…
Pour traverser la rivière, un scorpion demande à une grenouille de le prendre sur son dos.
– Sûrement pas, lui répondit celle-ci, tu en profiterais pour me piquer !
– Mais non, répond le scorpion, réfléchis, si je te piquais, je me noierais.
– C’est vrai, dit la grenouille ; viens, je t’emmène.
Mais, arrivé au milieu de la rivière, le scorpion pique la grenouille. Agonisant, celle-ci lui dit :
– Mais tu es fou, nous allons mourir tous les deux !
Et le scorpion lui répond dans un profond soupir :
– Je sais, mais, que veux-tu, c’est dans ma nature…
Les députés scorpions au P.Q. maintenant, Jean Charest peut continuer à surfer, plus rien ne l’en empêche maintenant à part François Legault peut-être.
Citation de Denis Drouin, quelqu’un de très très culturé qui ne s’étouffe pas avec la modestie, entre guillemets:
« . N’avez-vous pas compris que mes citations ne sont que des bonbons, des distractions pour ceux qui n’ont pas les capacités intellectuelles pour voir au delà de celles-ci. »
Sublime n’est-ce pas?
Je vous cite Mne Legault
« Pour reprendre l’expression de Raymond Archambault, le nouveau président du PQ, à l’entrée du caucus: «Les discussions vont être franches»….
Sûrement un euphémisme dans les circonstances… »
Rappellez-vous celui-ci:
Le tir ami, feu ami ou tir fratricide, tir fraternel est un euphémisme militaire désignant le fait d’être touché par les tirs venant de son propre camp ou de ses alliés.
De Parti Québécois à Péquiste en moins de 20 ans! C’est cela avoir confiance dans la forces des convictions bien établie.
De Péquiste à un brin de colère c’est cela voir vu partir les canots des septiques avec déception.
La tristesse elle vient lors du changement de cap.
Told you – qu’il n’y avait pas assez de canots.
Il y a un danger d’étirer le roman politique tout l’été.
Mme Legault, la situation du Québec chez les nations minoritaires des pays industrialisés est probablement la pire avec celle de la Catalogne en Espagne ce que rappellerait sur l’assimilation, G.Duceppe ce soir à 19.heures. Néanmoins, le problème du troisième référendum et d’une pédagogie sur la souveraineté existe avec sa part de risque. La voie d’un parti souverainiste progressant par une élection référendaire peut être réessayé toutefois autrement c’est problématique.
Les députés démissionnaires ont des motifs différenciés pour sortir du PQ cela doit rester dans le décor aussi.
Le portrait de la situation fait par l’auteur est noir et blanc c’est plus compliqué. Une entente sur le manque de qualités rassembleuses de P.Marois peut se trouver, pour le reste… Si le PQ est une coalition arc en ciel, il ne peut être à droite comme l’ADQ ou à gauche comme QS. L’approche Legault elle même veut se situer au centre, centre droit directement.
Évidemment si l’on veut un paradigme gauche droite. QS, ADQ ou fusionné par Legault, ils prendront la place. Un nouveau parti souverainiste se créant pour occuper la place du PQ. C’est ça ou ceci.
Un cercle ne rencontre pas un carré.
P.Curzi serait ouvert peut être à Q.S, réflexion.
Les députés démissionnaires souverainistes convaincus ne sont que deux, les Aussant et Lapointe.
La fragmentation politique des Québécois, dans l’offre politique est totale!
Voilà ! Du grand Art de la part de Mister Gendron ! Toute la faute repose sur les » autres » évidemment, je parle ici des démissionnaires. Et apparemment pour des niaiseries selon Mister Gendron ! Autrement dit les Curzi, Lapointe, Beaudoin et Assant serait des » niaiseux » qui ne pensent qu’a eux !!!!! Bien sûr je ne parle pas de monsieur Charrette qui a mes yeux ne ffera que changer de bateau pour sa petite carrière personnelle !
Il est temps qu’une pause estivale arrive sinon les crises d’hystéries risquent de se répéter et le PQ implosera avant de faire massacrer aux prochaines élections.
« La face (sic) a assez duré »
La grande classe ce Gendron.
Je pense que ce qui se passe est plus qu’une farce. C’est une crise et une crise peut avoir du bon. Je pense que dans le cas du PQ elle est justifiée.
Le cri du coeur de M Duceppe: Dans 15 ans l’assimilation !
Voici deux raisons pourquoi Duceppe a raison.
Premier facteur qui joue contre nous:
Le pourcentage de francophones en baisse au Québec:
(…)
»Comme le rapporte le mathématicien Charles Castonguay dans Le français dégringole (Renouveau québécois, 2010), le recensement de 2006 est porteur de mauvaises nouvelles à cet égard. Dans l’ensemble du Québec, le poids des francophones passe pour la première fois sous la barre des 80 % en se situant à 79,1 %. Dans la région de Montréal, il est à 65 % et dans l’île, à 49 %. »
(…)
http://www.ledevoir.com/culture/livres/324191/essais-quebecois-ce-que-croit-jacques-henripin
Deuxième facteur: Le vieillissement de la population:
Ouvrer le lien. Appuyer sur l’onglet: »Commencer » et regarder la composition de la population par groupe d’âge évoluer avec les années (La pyramide des âges s’inverse, les vieux forment la majorité). On monte pas au front avec une armée qui se déplace en marchette
http://www.stat.gouv.qc.ca/donstat/societe/demographie/pyramide_age.htm
»Demography is destiny ».
…
Au facteur démographique il faut ajouter le pillage de notre État pour comprendre l’importance de ne pas perdre la prochaines élection aux mains des affairistes.
Merci a M Duceppe denous mettre devant la réalité. Aux autres maintenant a emboîter le pas.
Je crois que la division du vote indépendantiste en divers partis n’est pas la catastrophe.
Car je crois que l’indépendance se fera à l’Assemblée nationale sans être l’affaire d’un seul parti.
L’important est d’élire des députés souverainistes, en espérant que des initiatives se prendront à l’Assemblée nationale.
Quant à la remarque de Duceppe, elle m’étonne agréablement. Il me semble que c’est la première fois qu’il lance publiquement cette mise en garde contre l’assimilation en cours de notre nation, exactement comme l’ont vécu les Françaskois, les Manitobains, et pire encore les Acadiens, sous le rouleau compresseur anglo-saxon, toujours en marche aujourd’hui.
Ce genre de remarque me fait dire que la crise a du positif, par la bande: elle va amener des gens à dire les choses telles qu’elles sont.
Le PQ a fait le contraire depuis 15 ans, et c’est ce qui en train de le détruire.
Crever un abcès, c’est douloureux, même chose pour un accouchement.
La vérité est du côté du Québec. Avis à tous ceux qui ont son avenir à coeur.
À moins d’intervenir sur ce que je pourrais considérer comme des aberrations grossières, j’ai bien l’intention de regarder passer l’eau sous les ponts et d’attendre que les grenouillages se soient un peu calmés.
Nous allons assister dans les prochains jours et prochaines semaines à des coups de gueules, vraisemblablement à d’autres démissions. Je vais donc laisser retomber la poussière avant de faire un diagnostique qui, j’espère, sera un peu plus éclairé.
Je me considère donc comme un spectateur attentif, très attentif.
«On ne saurait stigmatiser par trop d’expressions le vice de ces hommes souples et trompeurs toujours prêts à parler comme vous le voulez, non comme la vérité l’exige.»
[Cicéron]
Éric Messier,
Je partage votre point de vue. Il est temps de parler vrai. Et Bernard Drainville a demandé que Madame Marois laisse plus de place a son équipe de députés,
M. Gendron, je suis d’accord avec vous. C’est vrai que les démissionnaires ont sautés sur une occasion pour partir du PQ. Ils ont un égo gros ces démissionaires et ils font bien plus de mal au mouvement. Mais ce n’est pas grave, les militants les ont élus sous la bannière du PQ et ils se poussent….Nicolas Mrceau a parfaitement raison qu×il affirme qu’il devrait se représenter comme indépendant et avoir une élection complémentaire, ce serait plus démocratique. Eux qui disent qu’ils sont tellement démocratique….
Comme le dit si bien Denis Drouin , il faut regarder attentivement le déroulement de cette crise.
Mr Drouin je ne prends pas textuellement votre texte mais je pense résumer votre pensée.
Bernard Drainville a toute mon admiration.Il est calme , réfléchi et sait doser.
Lors d’une crise qu’importe la cause , nous sommes impuissants.
Les réglements de compte se font et nous n’y pouvons rien y faire sinon attendre un concensus.
Analyser , spéculer ? Attendre je pense .
Encore une excellente analyse de Jean-François Lisée.
Encore une fois, Mme Marois doit changer de conseiller et le PQ devrait mettre tous leurs efforts pour vous engager à temps plein ou une personne qui a une aussi bonne vision que vous.
Le programme du PQ n’est pas connu de la population. Si ce parti se décide de faire une campagne publicitaire(TV et radio) en parlant seulement des idées que vous avez énumérées, le PQ va regagner plusieurs milliers de vote.
Même s’il y a pas d’élection cet automne, le PQ doit faire connaitre son programme.
Le parti de Legault ne veut pas d’enquête sur la construction, aucune protection additionnelle sur la perte du fait Français au Québec et moins de redevances sur nos ressources naturelles.
http://www2.lactualite.com/jean-francois-lisee/imaginer-le-quebec-de-demain-sans-le-pq/9892/?#comment-34895
Les attaques personnelles de M Gendron contre les démissionnaires sont improductives.
D’autre part, je suis bien prêt à faire confiance au PQ, mais je me demande pourquoi la proposition suivante si sensée n’a pas été acceptée par le PQ. La proposition Crémazie était simplement :
< < 1.2) Préparer la souveraineté du Québec Dès l'adoption de la Proposition Principale par le Congrès, le Parti Québécois établit une Commission de préparation à la réalisation de la souveraineté, de façon à ce qu'au moment où se tiendra le référendum, les Québécoises et les Québécois sachent ce qu'implique la souveraineté. La commission, dont les membres seront nommés, pour la moitié, parmi les membres de l'aile parlementaire, et, pour l'autre moitié, par les membres du Conseil National, fera périodiquement rapport de ses travaux aux instances du parti, notamment à chaque réunion régulière du Conseil national et de la Conférence nationale des présidentes et présidents (CNPP). La Commission pourra s'adjoindre les experts qui lui paraissent utiles pour réaliser son mandat. En arrivant au pouvoir, le gouvernement du Parti Québécois prendra les moyens techniques et juridiques nécessaires pour parachever les études, préciser les projets et en assurer la diffusion dans le public. >>
Si on ne veut pas se préparer à la souveraineté, qui la fera ? Elle ne tombera pas du ciel toute seule.
S’il fallait démontrer à quel point la stratégie retenue par les dirigeant du PQ est coulée dans le béton, à quel point il était impossible de penser pouvoir l’infléchir sans frapper un grand coup, le « cri du coeur » de François Gendron fait le travail.
Si cette crispation perdure de ce côté, la fracture sera irréparable. Cette stratégie de la crispation sur l’évitement ne pourra que démontrer sa faillite. Elle n’a pas sur faire l’UNION de nos forces.
Il n’y a rien d’étonnant à cela, puisque le fondement est partisan. Il stipule que seul le PQ a la solution. Que le PQ peut agir seul.
Depuis que le bipartisme a fait long feu avec l’apparition de l’ADQ, puis de QS, du PI, bientôt avec l’apparition d’un parti du CAQ, voire un nouveau PI, il est grand temps que les dinosaures comprennent que le PQ ne peut plus prétendre être la seule alternative. Ne peut plus prétendre pouvoir agir seul en matière d’État. Il le peut en matière de gouvernance provincialiste. Enfin, d’aucun,es peuvent croire qu’il peut prendre le pouvoir provincial, sans plus. Ce qui prive le PQ de l’appui des souverainistes, qui du coup sont orphelins, puisqu’il n’est plus question de penser pouvoir dans un tel état de division, fonder un État. Tant à quoi bon donc continuer à appuyer le PQ.
La crise actuelle ne fait donc qu’accélérer les choses quant à cette crispation partisane électoraliste. Ce qui est une très bonne choses.
Le PQ ne pourra plus valablement prétendre qu’il peut agir seul. Il pourra le prétendre, mais ce convaincra plus personne. Le mieux, serait qu’il cesse de le prétendre. Le bipartisme est mort, aussi, l’alternative au partisans canadianisateurs ne peut plus être un seul parti. Il faudra que ce soit une Coalition de parti. Ce qui est une bonne chose. À l’époque où il n’y avait que le PQ, la fondation de l’État pouvait sembler livrer l’État au PQ, un État de parti unique. Une Coalition nationale présente tout autre chose. Il est clair que l’État qui émanera de cette Coalition ne sera pas un État de parti unique, ce qui est plutôt rassurant.
La question est, sur quoi pourrons-nous faire l’UNION trans-partisane, trans-idéologique, trans-générationnelle et trans-culturelle qu’il nous faut ? Sur quoi, sinon ce sur quoi nous pouvons largement nous entendre ? Sur quoi, sinon, les fondements même de ce que nous voulons en matière d’État ? Et que voulons-nous ? Sinon un État démocratique, vraiment démocratique ? Sinon un État qui émane du peuple, pour le peuple, par le peuple ? Sinon un État dont les Actes constituants obtienne le OUI de la démocratie québécoise ? Ce que n’est pas l’État ILLÉGITIME du Canada. Il n’a jamais obtenu le OUI de la démocratie québécoise. Un État à la démocratie tronquée au sommet. Pas étonnant qu’il le soit aussi à la base…
Quoi d’autre pour faire l’UNION de nos forces que le principe fondateur de la démocratie, à savoir, la primauté effective de la souveraineté du peuple et ce qu’elle engage ? Elle engage qu’on cesse de tolérer ce qui la NIE, à savoir l’État ILLÉGITIME du Canada. Pour ce faire il faut se réclamer des pleins pouvoirs démocratiques du peuple souverain du Québec pour l’appeler à INVALIDER tout État qui n’a pas obtenu le OUI de la démocratie québécoise.
Il y aura des pleurs et des grincements de dents. Puisqu’il est question de deuil. Question de faire son deuil d’un parti unique, du bipartisme simplificateur. La complexité est au rendez-vous. Les réponses simples d’antan ne font que compliquer les choses. Ça fait mal, ça déchire. Mais c’est comme ça qu’on peut faire son deuil. Plus vite il se fera, plus vite on pourra passer à autre chose.
Cela passe par cesser de penser que le PQ peut agir seul. Il ne peut pas agir seul s’il est question de fonder un État démocratique valide et légitime. Fonder un État ne peut se faire que sous Coalition. Les IIIe IVe et Ve Républiques françaises n’ont pu être fondées que sous Coalition. Forcément en démocratie, une majorité de partis divergents sur la gouvernance de l’État doivent s’entendre sur ce qui gouvernera les gouvernements qui gouvernent le peuple. Penser le contraire relève de la dictature à parti unique.
Heureusement nous serons bientôt loin de ce qui y ressemblait par trop. Seuls quelques dinosaures penseront le contraire. La Coalition est donc incontournable et le PQ comme les autres devra enfin l’admettre et devra commencer à faire ce qu’il faut pour la mettre en place.
Ce sont les apprentis-sorciers canadianisateurs qui ont provoqué ce salutaire renversement. En voulant obstinément se débarrasser du Bloc, quitte à gonfler à l’hélium un NPIDI sans racine au Québec, ils ont créé un grand ménage qu’ils ne peuvent plus contrôler. Ce peuple est incroyable. Il fait flèche de tout bois. Il utilise le mouvement de l’adversaire canadianisateurs pour le faire chuter, comme il l’a toujours fait depuis 252 ans cette année 2011.
Chaque cas de libération d’un peuple est un cas d’espèce. Chaque peuple invente le comment de sa libération et à chaque fois c’est différent. Ce peuple est seul au monde, personne ne viendra à son secours, il le sait depuis que les premiers bateaux arrivé au printemps 1760 après la Victoire du Chevalier de Lévis battaient pavillon britannique.
Pour les découragés d’aujourd’hui, suffit de penser au découragement de nos ancêtres ce jour-là… 252 ans d’occupation à subir, et ce n’est encore pas fini… est-ce que cela les a abattus ? Non pas, puisque nous sommes toujours vivant, au coeur même de l’Empire qui a été incapable de nous avaler, de nous digérer, aux sucs pourtant si acides de ses organes si puissants.
Aujourd’hui veille de Fête nationale nous serons à 15h aux abords de la Place du peuple souverain du Québec à Québec, angle René-Lévesque/Honoré-Mercier pour défendre la démocratie et la fêter, en réclamant l’accès à ce haut lieu de la démocratie québécoise que nous refuse la Ville de Québec, le parvis de l’ANQ.
Le signe de la détresse de la démocratie québécoise
http://www.jesignequebec.com/page.php?id=83
La frustration est mauvaise conseillère et c’est surtout un aveu de faiblesse. Constamment se plaindre, c’est fragiliser le Québec. C’est pratiquement un acte de renonciation à sa cause. Cela sert à quoi de se vautrer dans une défaite comme des pourceaux avides de se goinfrer leur pâtée.
Parce que c’est plus facile, la mélancolie tranquille!
La France en 1760 elle avait autre chose à faire que de penser au Québec. Les Français se furent surtout les premiers à repartir. Et les Anglais forcé de prendre leur place (Traité de Paris 1763). Une place qui n’appartenait ni à l’un ni à l’autre mais au peuple de ce Pays qui allait devenir le Québec.
Il existe déjà ce Pays, et c’est au Québécois dans prendre leur place.
En attendant, Ottawa est bien forcé d’en assumer la Régence, avec ce roi des Nigauds qui ne savait pas donner un nom à son chat. C’en est devenu quoi le Canada, cela nous la coupe, au nom d’un chat qui s’appelle Stanley!
L’absurde, c’est qu’a force de résignation, le Québec s’est enlisé lui-même dans ses contradictions. Sauf un, Bouchard qui s’est carrément péter les plombs, à cause de ne croire qu’en lui-même. (Il est déjà rendu ailleurs, tels les fous qui ont déjà perdu leurs rêves à force de résignations). Sa dernière contribution ne fut qu’un lapsus mais un bon: celle de ces roi Patauds qui empoisonne le Québec de leur imbuguité (un nouveau mot de la langue Québécoise) – le malheur c’est qu’ils sont partout, à cause du laisser faire; d’où leur emprise de style raton baveur, genre Labeaume ou Madoff. C’est sur que si le Québec se réveillait, dans sa conscience à avoir la capacité d’exprimer la légitimité de ses choix, quels qu’ils soient, cela changerait la donne.
Bons feux de la St-Jean, puissent-il préserver la lumière du jour, jusqu’à l’aube!
Le 25 % de séparatistes purs et durs confirmé avec le même pourcentage que pour le Bloc le 2 mai dernier.
Le dernier sondage Crop La Presse donne, si la CAQ de Legault-Sirois devenait un parti politique : 17 % des votes au PQ et 8 % à Québec solidaire, ce qui fait aussi 25 %…les mêmes fidèles électeurs, incapables de voter pour un parti fédéraliste…plus ou moins.
Un parti né de la fusion de la Coalition pour l’avenir du Québec avec l’ADQ raflerait quant à lui 47% des intentions de vote après répartition des indécis. Le PLQ obtiendrait 25%; le PQ, 18%.
Tiré du sondage Crop-La Presse
«Chez les francophones, François Legault obtient un score au-dessus de 40% sans l’ADQ, et de 50% avec. Dans les deux cas, le PLQ et le PQ sont à peu près à égalité, à moins de 20%.
Le taux de satisfaction à l’égard du gouvernement Charest est toujours faible, à 32%, mais il a augmenté de 7 points en un mois.
La crise au PQ mine en outre l’option souverainiste. Le oui passe à moins de 40% après répartition des indécis pour atteindre 38%. Le non est à 62%, en hausse de 5 points, surtout parce que plusieurs répondants qui se disaient indécis il y a un mois sont passés dans ce camp. »
Conclusion : Le OUI est à 38 % pendant que seulement 25 % ont l’intention de voter pour le PQ et Québec solidaire. Ça confirme qu’il y a 13 % qui se disent souverainistes mais qui préfèrent risquer une autre solution constitutionnelle ou retarder la conclusion de leur option.
Selon le dernier sondage et la dernière élection générale fédérale, la séparation du Québec d’avec le Canada, c’est…OVER.
Il nous reste la résistance et la survivance dans le Canada sauf si le Canada se bat lui-même en posant des gestes qui pourraient enrager les Québécois francophones, pas les anglophones qui sont teints fédéralistes jusqu’à la mort et plus encore.
Adoptons un hymne national, améliorons l’enseignement du français et la loi 101, quitte à y adjoindre une clause nonobstant et tentons de récupérer nos pouvoirs d’Ottawa etc..
Monsieur Bousquet nous confirme que le projet souverainiste est mort comme l’indique le dernier sondage CROP ( Power Corp ) pourtant un sondage effectué durant le pire crise du PQ depuis son existence ne peut être qu’une photo de l’instant présent .
Ce que je vois dans ce sondage , même venant de Power Corp. , c’est ENCORE cette foutu impopularité de Pauline Marois dans l’électorat . Avec la madame le PQ se dirige les yeux fermés vers le précipice . Faisons un pas en avant !!!!!!Yeaaaa !
Que le PQ se dépêche de changer de chef et peut-être que le parti pourra être sauvé !
Monsieur Bousquet dans votre analyse vous oubliez de mentionner que 37 % des électeurs PÉQUISTES voteraient pour Legault/ADQ et cela en dit long sur l’appui a la madame en chef ! Non ?
Tant qu’a faire dans l’amateurisme adoptons tout de suite l’hymne national de notre flyé national Raoul Duguay !
On pourrait aussi utiliser Raoul et l’envoyer a Ottawa pour négocier des nouveaux pouvoirs . Avec son » panache » peut-être que le ROC tremblerait de peur ! Grrrrrrr !
N’étant pas très original je pense, comme de nombreuses personnes l’ont déjà fait remarquer, que nombreux et nombreuses sont les Québécois et Québécoises qui aimeraient que le débat social prenne plus de place parmi les préoccupations socio-culturo-politiques des partis politiques québécois, tant au fédéral qu’au provincial.
Je pense que la question nationale va continuer de préoccuper la majorité des Québécois. Mais pour l’instant, plusieurs souhaitent parler d’autre chose.
Nous verrons bien!
JSB
Les gros égos ont le dos large ces temps-ci. Est-ce avoir un gros égo que d’être honnête envers ses valeurs et ses croyances ?
Si un parti politique ne représente plus ce en quoi un politicien croyait et qu’on le quitte, est-ce avoir un gros égo ?
Combien de fois n’a-t-on pas déploré l’attitude des bénis-oui-oui de tous les partis qu’on n’entend jamais sauf pour restituer la cassette officielle du parti.
Est-ce avoir un gros égo qu’être intègre envers ses valeurs et ne pas accepter la compromission pour les seules fins électoralistes ? Combien y a-t-il de politiciens qui gardent le silence dans le seul espoir qu’advenant que leur parti politique forme un jour le gouvernement, ils aient accès à un poste de ministre. N’ont-ils pas un gros égaux ces politiciens carriéristes dont la stratégie est d’être constamment sous les radars ?
Je préfère un politicien qui n’a pas peur de s’affirmer qu’un politicien caméléon qui ne vise qu’à avoir une limousine et un chauffeur privé. Je préfère les politiciens qui ont le courage de leurs opinions à ceux qui se tiennent en embuscade comme des charognards qui profitent des restent d’une bataille.
Mais comme tout n’est pas blanc ou noir, il peut tout de même exister des personnes qui ont un très gros égo. Avoir un gros égo et avoir en même temps les qualités nécessaires pour livrer la marchandise est peut-être un moindre mal. À tout prendre je préfère un gros égo à une chiffe molle ou à un calculateur carriériste.
«La petitesse nous rassure, car elle exige peut, mais il n’en est pas ainsi de la grandeur, qui exige beaucoup.»
[André Pronovost]
@ Gilles Bousquet se fait CROP/Power/La Presse ou si vous préférez CROP/Power/La Presse se font Gilles Bousquet. Un sondage questionnant les Québécois sur leur goût du jour: Aujourd’hui, êtes vous pain avec beurre, avec margarine ou pain sec ? Calmez-vous le « canayen », il en sera mieux pour votre pression artérielle…
À M. Gascon, Mme Marois, ce matin, à la radio de M. Paul Arcand, n’a pas renié ce sondage. Elle croit que c’est comme ça parce que c’est dans un mauvais moment du PQ. Ce mauvais moment était déjà commencé lors de la dernière élection fédérale du 2 mai dernier.
En dépit de ce mauvais récent sondage sur les intentions de votes des Québécois qui montre une faiblesse évidente de l’option souverainiste, il se pourrait que Mme Marois gagne quand même la prochaine élection générale, à cause de l’effet d’alternance et si ses membres et députés, les purs et durs de la souveraineté, ne l’obligent pas à promettre un référendum rapide sur la souveraineté du Québec.
Quand M. Legault va se faire questionner sur ses intentions au sujet de l’anglicisation de Montréal, il pourrait bien trébucher sur ce genre de choses, vu que son parti à venir, est légèrement nationaliste mais ne semble pas prêt à parler de la protection du français, comme le fait Mme Marois.
Il va s’en dire que si les futurs sondages de Crop ou de Léger marketing ou de d’autres sondeurs, continuent à favoriser le parti à venir de Messieurs Legault et Sirois, il y aura plusieurs députés et candidats de plusieurs partis qui vont être tentés d’offrir leurs services à M. Legault, afin d’avoir de meilleures chances de gagner dans leurs comtés, à la prochaine élection générale, même s’ils doivent renier quelques croyances.
Les sondages, c’est aussi le moyen de se faire une raison avec les statistiques, lorsque l’on a jeté la corde dans l’eau profonde, sans y avoir fait de nœuds.
Reste plus qu’à savoir c’est quel poisson est capable de nous y faire des nœuds.
On peut essayer, toujours. Lorsque l’on tire une torpille à tête chercheuse, il y a 40% de chance de couler un bateau. Dans ces 40, il y en a 20 que ce soit le notre! Quel est notre chance de couler notre navire!
Voila j’attends le silence, pour savoir!
Cela veut dire quoi: que cela risque d’être soit 20 soit 50, s’il y avait un autre bateau.
Maintenant peut-on me dire sur quel navire il fallait embarquer. Le notre ou celui qui pourrait couler?
Vous prendra-t-on à bord si vous avez aussi peur de tirez des torpilles que de sombrer?
Les statistiques ne seraient-elles que des chiffres dans le vide, et qui pencherait du coté du vide, pour le remplir de vide?
Préféreriez-vous être de l’espèce qui se protège par les statistiques, ou de cette protégée par les statistiques!
Si vous étiez d’une espèce qui est protégée par les statistiques, diriez-vous «Lorsque les statistiques sont de notre bord, c’est facile à contredire – mais l’on doit faire ce que l’on peut!»
Bonjour,
Ce pourrait-il possible que les députés démissionnaires soient atteints d’écoeurite voir même aigue devant les embuches à franchir pour réaliser le grand projet. Même si Monsieur a démissionné il y a plusieurs années, il n’est pas certain qu’après tout ce temps, un tel geste soit approprié. Car beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis.
Bonne journée
Monsieur Drouin: La petitesse dont a fait preuve Mme Marois, dans le cas de la Loi 204, est à demi pardonnée puisque avouée. Nous avons tous, au cours d’une vie, fait preuve de petitesse. Mme Marois semble maintenant rechercher la grandeur du peuple québécois exigée (Et exigeante) pour devenir égal aux autres peuples qui ont un pays. Que tous les Indépendantistes s’y attellent au plus tôt.
Québec, le 27 juillet 2011
Il faut se ressaisir
Le parti Québécois fondé par René Levesque dans les années 1970 vit une période d’instabilité et de questionnement. Cette récente période nous rappelle la précédente crise de 1984 lors du beau risque de René Levesque avec l’idée d’un fédéraliste renouvelé qui avait amené la démission de 6 ministres dont Jacques Parizeau et plus tard de René Levesque lui-même.
Les journalistes et caricaturistes s’en donnent à cœur joie ces temps-ci jusqu’à la limite du ridicule et de l’acceptable sur le dos notre pauvre Pauline qui n’a qu’à se reprocher d’essayer de sauver la chèvre et le chou.
Il faut se ressaisir car nos ennemis sont mort de rire et n’ont qu’à nous laisser s’entredéchirer. Ce n’est pas normal que, malgré toutes les malversations, Jean Charest passe avant Pauline Marois dans les sondages. À l’aube de fêter nos trente-cinq ans depuis l’élection de novembre 1976, 18 ans au pouvoir, cinq premiers ministres, neuf élections, deux référendums il faut se reprendre en main.
Ce n’est pas un opportuniste et une mauviette comme François Legault qui va nous dicter ce que doit être notre nation. Lors de la dernière élection fédérale et le déferlement de la vague orange les Québécois ont tout simplement donnés leur opinion.
L’option de la souveraineté doit redevenir la pierre angulaire de notre parti afin que les Québécois votent pour la vraie cause.
Jocelyn Boily
781, rue Flamand
Québec (Qc)
G1M 2B8
934-0479