Qui peut oublier l'usage répété de l'expression «coalition broche à foin» par Stephen Harper lors de la dernière campagne fédéral?
(Le premier ministre parlait évidemment du PLC et du NPD qui, avançait-il, se seraient précipités pour reformer leur coalition morte-née de 2008 si jamais le Parti conservateur se retrouvait à nouveau minoritaire…)
Eh bien, courtoisie de son entêtement purement idéologique de l'été dernier à vouloir présumément protéger la vie privée des Canadiens en remplaçant le questionnaire long pourtant essentiel du recensement par une bibitte nommée «enquête sur les ménages» et purement facultative, M. Harper aura créé un recensement véritablement «broche à foin».
Lorsque l'idéologie a raison de la science…
Voilà donc que cette «enquête» produira sûrement des résultats peu fiables et impossibles à comparer avec les données des recensements précédents.
C'est d'ailleurs précisément ce qu'une montagne d'experts statisticiens, de politologues – incluant votre humble chroniqueuse(1) -, d'historiens, de sociologues, d'élus d'autres partis à travers le pays, de même que des citoyens, avaient prédit dès l'an dernier.
Et ce, incluant le grand patron de Statistiques Canada qui, l'an dernier, devant autant d'ineptie et d'irresponsabilité, a préféré démissionner tout simplement de son poste.
Du vrai Kafka.
Une chance aussi que le nouveau «statisticien en chef» se donne également la peine d'écrire ceci dans son message aux Canadiens sur le site de StatCan: «Les données du recensement sont importantes pour votre collectivité et essentielles pour planifier les services publics comme les écoles, les garderies, ainsi que les services de police et de protection contre les incendies.»
De biens beaux mots pour un recensement qui risque d'être dorénavant de plus en plus broche à foin…
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(1) http://www.voir.ca/blogs/jose_legault/archive/2010/07/21/mon-sondeur-est-riche.aspx
Les Conservateurs avaient enlevé l’obligation de répondre pour améliorer leurs chances de gagner la dernière élection, ce qu’ils ont réussi très bien.
L’hécatombe du Bloc du 2 mai dernier et l’élection d’un gouvernement rocanadien majoritaire émanant d’une l’alliance des provinces de l’ouest est un présage de l’accélération de l’histoire au nord du 49e parallèle.
La nation Québécoise sera amenée incessamment à faire définitivement un choix, soit celui entre sa pleine émancipation politique et sa disparition pure et simple.
Ce recensement n’est que le début d’innombrables décisions d’un gouvernement du Rocanada « broche à foin » qui contre toute espérance jusqu’à maintenant nous mènera à la réalisation du pays Québec d’ici 2020.
Souverainement JPG
Harper et sa secte ont comme principal objectif de faire disparaître le plus possible l’État. En sabotant les travaux de Statistiques Canada ils font un pas dans leur bonne direction.
Ils sont donc imperméables à tout raisonnement logique sur la nécessité de tenir un recensement digne de ce nom. Ils agissent en fonction de leur idéologie, un point c’est tout.
«Le léopard ne se déplace pas sans ses taches.» [Proverbe nigritien]
On ne vit que deux fois, comme le dit le vieil adage. Est-ce que les sondages en tiennent compte?
De ce roi mort de ne pas avoir pas pu te rencontrer.
http://www.youtube.com/watch?v=cBMDX2sR27U
Les données statistiques sur les « deux langues » (Au Canada, on parle l’anglais et le français est du domaine folklorique parmi toutes les autres langues) ne permettront plus au Commissaire aux Langues officielles de se scandaliser une fois par année. De même, M. Charles Castonguay n’aura plus de chiffres crédibles pour démontrer l’avancement de l’anglais au Québec, le recul du français au Québec et au Canada.
Comme disent les ignorants imbéciles : < < Ne m'embêtez pas avec la vérité, mon idée est déjà faite. >> Traduction personnelle. 🙂
Les Conservateurs ont des préjugés sur une bonne société. Ces préjugés servent de moteurs à leur politique.
Un ignorant peut devenir savant en étudiant. Un imbécile peut être éclairé avec de la patience et du savoir faire. Mais un ignorant, imbécile en prime, est hors de portée du sens commun. C’est ce que nous avons au pouvoir à Ottawa pour quatre ou cinq ans avant le prochain tour.
Grand merci au 40 % d’abstentionistes qui ont rendu possible cette catastrophe sociale. Qui ne dit mot consent…
Vous avez raison, Monsieur Drouin!
J’ajouterai aussi que le recensement pour les conservateurs, dans sa forme actuelle, n’est qu’une manière de voiler les effets pervers à venir de leurs politiques ultras conservatrices ou ultras libérales sur la classe moyenne et les plus pauvres qui seront laissés de plus en plus sans filet social. Une des prémisses des conservateurs est la responsabilité individuelle s’opposant à la vision de l’État providence, ce qui à mon sens n’est que la justification de la déresponsabilisation de l’État. On trouvera une manière de mettre sur le dos du peuple la responsabilité des crises économiques, ce qui est très pervers, car l’État consommera sans réserve les impôts des particuliers dans les secteurs militaires, bancaires et les industries étant reliées. Pire encore, le gouvernement conservateur est un admirateur des politiques des anciennes administrations Bush, des politiques ayant tout à voir avec la crise financière 2008-2009.
C’est sous le gouvernement Harper en 2008-2009 que le gouvernement Harper a créé de toutes pièces une dette de 200 milliards de dollars. On a prêté tout près de 100 milliards aux banques, des dizaines de milliards à la défense, à l’industrie automobile, etc. Pourtant, les banques canadiennes ont réalisé des profits records de tous les temps en 2010, des profits s’ajoutant à plus de quinze années ininterrompues de profits mirobolants. Les banques canadiennes, avaient-elles besoin de l’aide du gouvernement canadien? On peut en douter. En parallèle à cela, aux États-Unis, à la mi-juin 2009 ou 2010, la veille d’être mise sous une forme de tutelle, 10 des plus grandes banques des États-Unis avaient remboursé d’un seul bloc plus de 70 milliards de dollars, selon toute logique, on comprend que l’aide des États-Unis n’était pas vraiment nécessaire à ces grandes banques. Qu’est-ce que ça veut dire tout ça? Hypocrisie, chantage odieux, bandits de Wall Street travaillant en étroite collaboration avec le gouvernement. En 2011, ceux étant responsables de la plus grande fraude économique de tous les temps sont toujours au service du gouvernement des États-Unis, des gens de Wall Street placés dans l’environnement immédiat du bureau de Monsieur Obama. La supercherie et le mensonge leur donnent un pouvoir énorme, car ils ne semblent imputables de rien!
Aux États-Unis, pendant qu’une large partie de la population est laissée à elle-même, l’État dépense plus de 50% de ses fonds dans la défense.
Il y a ici des contradictions évidentes : lors de la crise on a aidé massivement l’industrie automobile au Canada et aux États-Unis, tout en faisant ressortir la nécessité de restructurer toute cette industrie, et dès 2010, les publicités vantaient toujours des véhicules à forte consommation de carburant avec des moteurs surpuissants, dont certains dépassent les 500 chevaux vapeurs. Ils avaient besoin d’argent pour se restructurer? Voyons!
Un État réduit à sa plus simple expression, entre deux crises économiques, ne pourrait pas être perçu comme étant si dévastateur, mais lorsque les crises se présentent et se multiplient à un rythme accéléré, précisément dans ces conditions, les effets peuvent êtres très dommageables : entre autres ça donne plus de 20 millions de personnes sans emploi aux États-Unis, ça donne tout près de 50 millions de personnes ayant nécessité des bons alimentaires pour survivre chaque mois, etc.
La tendance à l’accélération, à l’hyperconsommation ne sont que quelques paramètres associés au capitalisme sauvage, lequel nécessite sur une base constate des ajustements pour tenter de diminuer le rythme des crises inhérentes et inéluctables associées au capitalisme sauvage. Dans ce contexte, s’en prendre à l’État et aux services sociaux est la pire des stratégies. C’est une stratégie qui ne profite qu’à quelques élites avides de profits sans aucune limite.
Par exemple, lorsqu’une société traverse une crise économique, il serait tout à fait sensé de songer à forcer la réduction des taux d’intérêt sur les cartes de crédit. Cependant, la logique des conservateurs serait de ne pas intervenir, le non-interventionnisme de l’État répond à une logique faussement véhiculée que les marchés s’auto équilibrent. Joseph Stiglitz discute abondamment de ces questions dans son livre «Le triomphe de la cupidité».
Le problème dans tout ça, au Canada comme aux États-Unis, est que les gouvernements sont trop près des pouvoirs privés, des grandes banques et du complexe militaro-industriel. En même temps qu’on prétend réduire l’État à sa plus simple expression, on retrouve une augmentation marquée de tous les mécanismes de contrôle et de coercition, où le peuple a de moins en moins de prise sur les décisions de l’État. Les États agissent de plus en plus comme s’ils n’avaient de compte à rendre qu’au FMI, la banque Mondiale, des prêteurs privés cautionnés et renforcés dans leur image par les maisons de notation privées et douteuses telles que Moody’s, Standard’s and Poors et l’autre maison américaine dont le nom m’échappe ici. Ces maisons de notations sont les principaux indicateurs des immensément riches regroupements d’investisseurs, lesquelles peuvent mener n’importe quel pays à la faillite lorsqu’une annonce une décote, faisant fuir massivement les capitaux. Le Canada, sous les conservateurs, et aussi sous n’importe quel autre genre de gouvernement n’échappe pas à la logique toute faite du marché, une logique préfabriquée au service des nouvelles grandes oligarchies asymétriques, où les investisseurs internationaux s’agglutinent pour maximiser leurs effets de levier à travers le concept de mondialisation néolibérale.
En ayant pris quelques détours qui me semblent essentiels ici, il n’est pas surprenant que dans un système conçu de plus en plus pour une élite uniquement qu’on cherche à effacer les effets pervers de la réduction des programmes sociaux en produisant un torchon au niveau du recensement! D’une telle approche ne peut naître qu’un clivage encore plus marqué des classes sociales, un clivage qui autojustiera en boucle l’ostracisme, la coercition et la violence de l’État. Les criminologues ont déjà abordé cette question. On a trouvé quelques-uns au Canada, pendant la crise 2008-2009, pour dire que ce serait un bon moment pour construire des prisons, car la crise augmenterait les risques de criminalité. Plusieurs criminologues ont dénoncé ces propos, car dans les faits, la criminalité est en baisse! C’est donc un État violent économiquement et politiquement qui impose ses visions à l’ensemble de la société, mettant en place tous les procédés et mécanismes nécessaires pour s’assurer un pouvoir assurément destructeur et à la fois payant pour ceux qui tirent les ficelles d’un tel système. À ce sujet, lire : «la stratégie du choc» écrit par Naomi Klein.
Concernant aussi la violence structurelle économique, on doit aussi lire «L’empire de la honte», écrit par le sociologue Jean Ziegler.
Je termine là-dessus, je l’ai dit souvent, au Québec ce n’est pas très différent, notre ministre des finances monsieur Bachand disait à deux reprises sur les ondes de Radio-Canada, et je le paraphrase ici : il est normal en situation de crise économique pour un père ou une mère de famille, lorsqu’on perd son emploi, de devoir emprunter à la banque pour nourrir sa famille, et lorsqu’on retrouvera un emploi, on remboursera. — Je ne pourrai jamais oublier le ton tout à fait détaché avec lequel ces propos ont été mentionnés, et je les dénoncerai aussi souvent que nécessaires, car ils s’inscrivent tout à fait dans le prolongement de tout ce que j’ai écrit ici, ils participent à un système économique très violent où injustement le retrait de l’État laisse la porte grande ouverte aux ogres des institutions financières démesurément déréglementées. Jamais nous ne devrons laisser la sécurité sociale aux institutions financières. La position du ministre Bachand est ultra conservatrice! Ça ne peut pas être plus néolibéral! Sauvage!
Merci Mr. Bellefeuille !
Bien dit M. Bellefeuille.
Une des choses qui me révolte le plus est l’achat des F-35, alors que l’achat de F-18 allongés feraient tout à fait l’affaire. Les Conservateurs ont-ils l’intention d’immiter la Grèce qui s’est ruinée en achetant de l’armement dont elle n’avait que faire?
Les Conservateurs ont-ils pour mission de faire vivre l’industrie militaire américaine à nos frais?
Mr. Gingras
Certainemet, et le pétrole sale des sables bitumineux de l’Alberta est pour les américains. Ici au Québec on construit le barrage sur la Rivière Romaine pour vendre de l’électricité à perte aux USA et on engloutit des sommes importantes dans la centrale nucléaire Gentilly pour faire de l’énergie dont on n’a pas besoin. Avec les conservateurs JJ Charest et Harper, le bon peuple se fait plumer c’est clair..
“Broche à foin” n’est pas une expression connue dans l’ouest.
Je pense que l’hécatombe a commencée lorsque le Premier Ministre à marché sur quelque chose qui lui a magistralement bondi sur le nez!
Là quelqu’un aurait dit comme, aH AH, je la retrouve enfin, c’est donc là qu’elle était, cette méchante broche à foin. Dites donc, vous, on voit que les Canadiens peuvent vous faire confiance, depuis le temps que vous nous faites des promesses, et bien on le peut le dire, votre nez ne rallonge pas!
Comme quoi, il y a comme un risque à ne pas bien entendre de quoi l’on parle hors contexte, lorsque l’idéologie ramène sa science!
Il est de plus en plus évident que la broche à foin est un outil statique, et comme tous les outils statistiques elle peut s’avérer extrêmement imprécise dépendant de la façon de la manier. Quelque fois elle permet de bien saisir le problème au vol. Mais de la façon des statistiques d’y aller comme au pif, cela peut aussi permettre de masquer les problèmes.
@Pierre Bellefeuille
J’ai lu avec immensément d’intérêt votre commentaire que j’endosse.
Maintenant qu’est-ce qu’on fait. Où est l’alternative ? Est-on condamné à subir cette violence économique qui ne profite qu’aux plus riches d’entre les riches ?
Le communisme en implosant a montré son absurdité intrinsèque.
Le capitalisme tel qu’il est vécu aujourd’hui, avec le néolibéralisme sans âme et sans respect pour les communautés locales, je le répudie carrément.
Devra-t-on attendre sa propre implosion pour commencer à chercher une autre voie ?
«L’homme est une corde tendue entre l’animal et le surhomme, une corde au-dessus d’un abime.»
[Friedrich Nietzsche]
Origine de l’expression «Broche à foin» selon moi.
Il y eut une époque ou la récolte du fourrage se faisait par ballot. On parlait alors de ballot de foin.
La machine aratoire utilisait pour ce faire de la broche, un filin métallique souple, qui maintenait fermement le fourrage. C’était de la broche à foin.
Quand par malheur un bris mécanique se présentait, souvent le fermier tentait de faire une réparation sommaire en attendant de réparer selon les règles ledit bris. Il prenait donc ce qu’il avait sous la main, souvent de la broche à foin.
Ainsi, une réparation de broche à foin n’était pas destinée à durer, mais bien à dépanner. Un objet ainsi réparé ne restait pas fonctionnel très longtemps.
Donc une réparation de broche à foin devint synonyme de mauvaise réparation. Par extension, tout processus qualifié de broche à foin est donc approximatif, comporte de graves défauts et équivaut à un travail bâclé fait par une personne sans expertise ou à la va vite.
«Qui parle de vaincre ? Ce qui compte c’est de survivre.»
[ Rainer Maria Rilke ]
@Denis Drouin
Vous avez mis le doigt dessus en ce qui concerne le sens de l’expression broche à foin.
@Pierre Bellefeuille
Un excellent texte bien approfondi, un adjectif qui semble étranger à nos élus conservateurs au pouvoir.
Tous les commentaires convergent pour dénoncer ce que qu’Albert Jacquard appelait les excès de l’économie triomphante (1995 : collection J’accuse). À force d’être ingénieur il s’est rendu compte que lui non plus ne comprenais plus ce qu’il faisait. En fait il rejoint Arcand dans sa trilogie du déclin, des invasions et des ténèbres. On est rendu aux invasions barbares et l’on se rend compte que ces barbares on l’air fous: d’abord il y a eu cet effondrement du système boursier en 2008 par excès de spéculation. Puis il y a cet effondrement de nos certitudes technologiques par excès de complexité, et d’interdépendance entre systèmes complexes.
Le gaz de schiste: il n’existe aucune technologie qui en permet l’exploitation, et pourtant cette exploitation n’est interdite qu’en France – En Angleterre cela commence en provoquant des petits secousses séismiques, en Amérique du Nord cela commençait par détruire les réserves d’eau douce!
L’exploitation du pétrole en eau profonde est à très hauts risques – Old Harry ou golf du Mexique. Les sables bitumineux sont à risques prétendus contrôlés, mais à effets cumulatifs catastrophiques.
Le F35 est un avion multi concepts, pour différents types de mission – prétendument plus économique, c’est rendu un puzzle dysfonctionnel. Furtif peut-être, mais pour quoi faire!
Quand aux politiques provinciales ou fédérales, c’est le vide absolu – la fuite modeste des incompétences vers la gestion des affaires courantes les plus insignifiantes. La dernière trouvaille – le virage à 360 pour les forêts de proximité – un autre tour de vice première ministre du Québec!
http://www.ledevoir.com/opinion/blogues/mots-et-maux-de-la-politique/327016/normandeau-tourne-en-rond
Harper dance avec son chat – c’est d’ailleurs Stanley qui prend les décisions maintenant!
Charest, ancien leader Conservateur avant harper, se demande encore pourquoi il fit le sot au Québec.
En fait, nous sommes dans une période de transition, ou continuer à ignorer les risques et leur conséquences n’est plus une option – mais il est encore trop difficile d’admettre qu’il est nécessaire de chercher à déterminer nos marges de manœuvre afin de devoir réévaluer les valeurs économiques, et la faisabilité des alternatives technologiques.
Pendant que cela chauffe, c’est aux citoyens de remettre de la pression la où c’est nécessaire.
C’est drôle, j’avais toujours entendu dire que la broche à foin c’était une sorte de fourche avec laquelle les petites gens stimulaient la réflexion de leurs bons maîtres. Que c’était en quelque sorte comme un instrument de réparation des tords contre le travail bâclé de leur dirigeants. Utilisée, pour mettre du foin dans les râteliers des vaches pour avoir plus de lait, ou à la va vite contre une personne sans expertise pour se débarrasser du laid, on comprend comment cela pouvait se casser aussi facilement! Mais c’était bien avant l’invention des machines – et l’excès de l’utilisation des machines c’est maintenant avec cela que l’on crée plus de problèmes que de solutions.
Stephen Harper réagit au dernier sondage électoral.
CALGARY – Stephen Harper estime que le « Canada est plus uni que jamais». «Les libéraux sont éliminés, le Bloc québécois est éliminé, la politique de la division est éliminée»,
Le premier ministre a mentionné qu’il compte financer davantage les Forces canadiennes avec de nouveaux avions et bateaux, ainsi qu’avec de l’équipement neuf pour l’armée.
http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/politiquefederale/archives/2011/07/20110710-102707.html
Vous allez m’éliminer les subventions publiques aux partis politiques.
Vous allez m’éliminer le régistre des armes à feu.
Vous allez m’éliminer ce canadien-français.
Vouss allez m’éliminer le Canada-français.
IXE-13
http://www.youtube.com/watch
IXE-13 avec Marc Laurendeau quand il était cynique pas encore monarchiste.
http://www.youtube.com/watch?v=wbSqzEq3Jy4
Harper estime que les valeurs canadiennes sont celles des conservateurs.
Tout le reste c’est de l’esbroufe –style cow-boy fringant.
En fait Harper voudrait faire croire que sa majorité parlementaire lui confère une quelconque légitimité à promouvoir les valeurs du parti conservateur.
Méga erreur de jugement, 40% de suffrage n’exprime pas les valeurs Canadiennes.
———————–
En fait, les valeurs des conservateurs elle tourne dans le vide! Harper c’est la politique du néant – du nez en l’air! Financer davantage les forces armées avec des avions, des bateau et du beau matériel neuf – c’est ce que l’on fait quand on ne sait pas quoi faire – Le plus beau c’est que cela va couter extrêmement cher – la haute technologie ce n’est pas donner. J’aurais cru qu’il y avait d’autres priorités, comme le renouvellement des infrastructures, l’efficacité énergétique – repositionner le Canada comme leader dans le développement durable – avec tout ce que l’on a comme ressources cela en vaut la peine!
De l’esbroufe, toujours de l’esbroufe, avec cela harper essaye de cacher ses incapacités.
Il lui suffit de faire un peu de provocation, et tout le monde ira chercher la cause des problèmes ailleurs. Serions nous aussi caves! S’il n’y a plus que lui qui patine sur la patinoire, avec ou sans registre des armes à feu, qui d’autre sera dans le collimateur!
C’est avec plaisir, délectation et volupté que j’ai lu et relu le texte analytique et bien réfléchi de Pierre Bellefeuille.
J’ai opiné du chef à plusieurs reprises lorsque j’ai lu les commentaires de Bellefeuille sur le ministre Bachand, lequel est, hélas, mille fois hélas, le député qui me représente à l’Assemblée nationale. Pierre Bellefeuille a tout à fait raison lorsqu’il proclame:
***«La position de Bachand est ultraconservatrice! Ça ne peut pas être plus néolibéral! Sauvage!»***
En lisant le mot SAUVAGE, je me suis dit aussi que ce courant néolibéral (ou ultralibéral) est barbare, saccageur, destructeur, dévastateur et inapprivoisé. La social-démocratie, c’est dans une large mesure la recherche d’un système économique APPRIVOISÉ, apprivoisé par les citoyens, apprivoisé par l’État dont on espère qu’il sera toujours le plus démocratique possible. Mais abyssale est la sauvagerie des Charest, Bachand, Harper, Thatcher et tous purs et durs de la loi de profit maximal.
Je me répète ici (par rapport à d’autres commentaires que j’ai commis) mais je pense, personnellement, que l’une des personnes qui a le mieux formulé l’horreur de l’ultralibéralisme «conservateur», c’est grand maman Thatcher lorsqu’elle a annoncé, le 31 octobre 1987, qu’une société, cela n’existe pas: «THERE IS NO SUCH THING AS A SOCIETY».
Et n’ayons aucune crainte: avec Harper, la société canadienne et la société québécoise vont être réduites à néant. Nous sommes un agrégat sociologique d’individus qui, les uns à côté des autres, vivent dans un système économique.
La culture peut encore exister marginalement mais elle doit être contrôlée quantitativement et qualitativement. Elle doit être payante et rentable. Elle doit être conformiste, voire «panurgiste». Elle doit être bien contrôlée et les «ciseaux» de la censure doivent faire un retour triomphal dans l’univers culturel et artistique.
Concernant le recensement, on me permettra, je l’espère, de rappeler que lorsque je suis arrivé à l’Université de Montréal, en septembre 1963, il y avait un cours de démographie qui était obligatoire, cours d’une durée de 90 heures. Ce cours était donné, à l’époque, dans un grand amphithéâtre, par un des rares démographes québécois, le grand Jacques Henripin. Et sauf erreur de mémoire, nous passions au moins 10 heures à étudier le recensement canadien, recensement par rapport auquel les remarques du sieur Henripin étaient dithyrambiques. À l’époque (et jusqu’à récemment) ce recensement était considéré comme l’un des meilleurs au monde. On vantait sa validité et sa fidélité. AVEC HARPER, TOUT CELA SOMBRE DANS LES ABÎMES DU PASSÉ.
Évidemment Jacques Henripin a publié récemment un livre controversé sur la souveraineté du Québec et sur divers sujets. Mais cela ne le dépouille pas de sa grande compétence en tant que démographe.
Dans le texte de Pierre Bellefeuille, il y a aussi un paragraphe magistralement brillant, portant sur l’industrie automobile
Bellefeuille suggère la lecture du livre de Jean Ziegler: L’EMPIRE DE LA HONTE. Je n’ai pas encore lu ce livre mais je connais bien Ziegler, ce sociologue suisse assez «dissident» qui a déjà été député socialiste. Je vais sûrement jeter un coup d’oeil sur ce livre suggéré par Bellefeuille.
Je me permets, dans le sillage de Bellefeuille, de proposer un livre que certains, j’en suis sûr, connaissent déjà. Il s’agit du livre de Naomi Klein: LA STRATÉGIE DU CHOC; LA MONTÉE D’UN CAPITALISME DU DÉSASTRE (565 pages).
Je me permets aussi de présenter les propos de l’éditeur sur ce livre, à mon avis essentiel:
*****«Présentation de l’éditeur
LE POINT DE VUE DES ÉDITEURS. Qu’y a-t-il de commun entre le coup d’Etat de Pinochet au Chili en 1973, le massacre de la place Tiananmen en 1989, l’effondrement de l’Union soviétique, le naufrage de l’épopée Solidarnosc en Pologne, les difficultés rencontrées par Mandela dans l’Afrique du Sud post-apartheid, les attentats du 11 septembre, la guerre en Irak, le tsunami qui dévasta les côtes du Sri Lanka en 2004, le cyclone Katrina, l’année suivante, la pratique de la torture partout et en tous lieux – Abou Ghraïb ou Guantànamo – aujourd’hui ?. Tous ces moments de notre histoire récente, répond Naomi Klein, ont partie liée avec l’avènement d’un « capitalisme du désastre ». Approfondissant la réflexion militante entamée avec son best-seller NO LOGO, Naomi Klein dénonce, dans La stratégie du choc, l’existence d’opérations concertées clans le but d’assurer la prise de contrôle de la planète par les tenants d’un ultralibéralisme tout-puissant. Ce dernier met sciemment à contribution crises et désastres pour substituer aux valeurs démocratiques, auxquelles les sociétés aspirent, la seule loi du marché et la barbarie de la spéculation. Remarquablement conduite et documentée, cette histoire secrète du libre marché, qui dessine une nouvelle éthique de l’investigation journalistique, s’affirme comme une lecture indispensable pour réévaluer les enjeux des temps présent et à venir, vis-à-vis desquels les citoyens du monde portent, ensemble, une responsabilité impossible à déléguer.»*****
*****«Biographie de l’auteur
Journaliste, essayiste et réalisatrice, diplômée de la prestigieuse London School of Economics, Naomi Klein est l’auteur du best-seller international No Logo, traduit dans vingt-huit langues et devenu une référence incontournable dans le monde entier. Elle contribue régulièrement à la rubrique internationale de The Nation et The Guardian, et s’est rendue en Irak pour le magazine Harper’s. En 2004, elle a réalisé un film documentaire. The Take, sur l’occupation des usines en Argentine, qu’elle a coproduit avec le réalisateur Avi Lewis.»*****
Je termine en remerciant Pierre Bellefeuille, lequel m’a amené à remuer mes méninges alors que le soleil brille, pas celui de Harper. Harper a rencontré récemment le «petit prince» (lequel a beaucoup grandi) et sa «rose». Il a omis de leur dire qu’ici il n’y a plus d’allumeurs de réverbères. C’est le triomphe de l’obscurité et de l’obscurantisme.
JSB
@Jean-Serge Baribeau
Bonjour,
Comme nous sommes d’accord avec l’analyse de Pierre Bellefeuille, je vous pose la même question que je lui adressais : «Maintenant qu’est-ce qu’on fait ?».
Ce serait bien de dépasser le stade de l’analyse et du diagnostique pour aboutir à l’action.
«Confronté à une épreuve, l’homme ne dispose que de trois choix : 1) combattre ; 2) ne rien faire ; 3) fuir.»
[Henri Laborit]
Messieurs Drouin, Baribeau et Bellefeuille, les Québécois sachant. tout le temps, que le parti Libéral provincial avec M. Charest, conservateur de coeur, à sa tête, était un parti de centre droite, ils l’ont élu quand même 3 fois en ligne et pourraient bien, avec son Plan nord, le réélire une quatrième fois.
Ça fait que, les souverainistes, avant de se faire des plans de souveraineté, devrait commencer par le solage : Élire le PQ à la place du PLQ. Autrement, adieu la souveraineté, même avec un lien canadien et, impossible la séparation complète avec le Canada, vu que M. Jean-Marc Léger de Léger Marketing qui n’est pas un fédéraliste, déclarait, en février 2011, à l’émission Huit clos à téléquébec.tv, animée par Mme Claire Lamarche, que, selon les sondages, sur une longue période, sauf 2 situations de crises avec le fédéral, le Québec se divise ainsi :
40 % sont fédéralistes
40 % sont souverainistes
20 % changent, selon le temps mais tendent à être fédéralistes, dans les sondages.
Une autre de ses constatations : 67 % des souverainistes veulent rester dans le Canada. Il ne reste donc que 33 % du 40 % de souverainistes qui veulent sortir le Canada du Québec. Ça veut dire 13,4 % de réels séparatistes.
Pour celles et ceux qui en doutent, voici l’adresse Internet de cette rencontre :
http://video.telequebec.tv/video/6735/la-souverainete-du-quebec-est-elle-une-option-politique-depassee
Ça prendrait une grosse crise, provoquée par Québec ou Ottawa, pour décider le Québec de se séparer, pas totalement, c’est ça que doit comprendre le PQ, pas le pays sur la table en dehors des crises parce que, selon ce qui a été dit, les Québécois qui voudraient demeurer des Canadiens sont normalement très majoritaires à 86,6 %.
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J’ai écrit plus haut : « Ça fait que, les souverainistes, avant de se faire des plans de souveraineté, devrait commencer par le solage »
Fallait écrire : «Ça fait que, les souverainistes, avant de se faire des plans de souveraineté, devraient commencer par le solage »
M. Bousquet,
Mon questionnement est beaucoup plus large que ce que suggère votre dernier commentaire.
Ce que j’évoque tient plutôt à la nécessité de changer de paradigme social. La souveraineté du Québec, le nationalisme canadien ou celui de n’importe quelle nation reposent sur vision socio-économique cohérente mais responsable des effets les plus pervers que nous observons un peu partout, même en Chine.
Alors qu’est-ce qui pourrait être « inventé » ou promu qui permettrait de contrer les effets dévastateurs de philosophie socio-économique aujourd’hui dominante ?
«Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait.»[Mark Twain
Monsieur Drouin,
Deux des livres que j’ai mentionnés exposent à la fois les problèmes et les solutions :
Jean Ziegler, dans L’empire de la honte, montre que les peuples des certains pays du Sud qui s’en sortent le mieux reprennent le contrôle de leurs sociétés d’État jadis privatisées par la force, la torture et les assassinats ciblés, le Chili n’étant qu’un exemple. Ils reprennent collectivement le contrôle de leurs économies locales. Monsieur Ziegler mentionne que de plus en plus les gens de ces pays ayant connu le fond, remontent à la surface ayant une conscience politique aiguë des problèmes, et ils s’impliquent quotidiennement dans leur communauté respective. Enfin, il constatait en 2005 que tous les problèmes étaient à leurs combles, et il invitait sans détour à l’insurrection des consciences. Ayant pris connaissance de ce livre et des autres mentionnés ici. J’en suis sorti ébranlé, mais plus fort pour dénoncer les mécanismes et abus du capitalisme néolibéral sauvage.
Joseph Stiglitz donne aussi des solutions dans son livre «Le triomphe de la cupidité». Entre autres, il fait ressortir la nécessité de restructurer en profondeur les grandes institutions financières, de les réguler, de diviser les plus grandes institutions dites «trop grandes pour faire faillite» en de plus petites unités. Il mentionne qu’on n’aurait pas dû monétariser la dette issue d’un système à la Ponzi qui s’est propagée via ces grandes institutions financières, via Goldman Sachs, JP Morgan et autres. On n’aurait jamais dû prêter des sommes à ces institutions ayant développé un système mafieux, on aurait dû prêter des sommes à des banques plus petites qui auraient participé activement au relancement de l’économie, au développement de la main-d’œuvre, au développement de technologies vertes, etc. Il faut cesser de transférer tous les risques à l’État en ce qui concerne le renflouement des grandes institutions financières, car elles sont devenues tellement puissantes et concentrent tellement de fonds qu’elles nuisent davantage à la santé de l’économie qu’elles n’aident en réalité.
Il n’y va pas avec le dos de la cuillère, Monsieur Stiglitz, il mentionne à la page 265 de son livre : «En réalité, je crois que tout ce débat sur les banques trop-grandes-pour-être-restructurés n’était qu’une ruse. Un Stratagème qui a marché, et dont le ressort était la peur. De même que Bush a utilisé le 11 septembre et la peur du terrorisme pour justifier tant de ses agissements, le Trésor, sous Bush comme sous Obama, a utilisé le 15 septembre – le jour où Lehman Brothers s’est écroulé – et la peur d’un nouvel effondrement financier pur soutirer le plus d’argent possible à destination des banques et les banquiers qui avaient conduit le monde au bord de la ruine.»
Monsieur Stiglitz remet en question les primes records de centaines de milliards de dollars au sein des institutions financières.
Je paraphrase ici Monsieur Stiglitz, mais dans les grandes lignes on doit :
– réguler les systèmes financiers :
– stimuler la création d’emplois et la création de nouvelles PME ;
– prendre le virage vert ;
– encadrer le crédit prédateur ;
– faire respecter des lois antitrust pour garantir la concurrence ;
– trouver des moyens de diminuer l’endettement des ménages ;
– demander aux industries minières de payer leur juste part ;
– mieux réguler les généreuses bonifications offertes sous forme d’option d’achat d’options dans les conseils d’administration des grandes entreprises, une bonification offerte à même le capital des petits actionnaires ;
etc., car il y a bien plus encore.
Enfin, je pense que des gens comme Monsieur Bachand, notre ministre des finances aurait tout intérêt à lire ce livre écrit par Joseph Stiglitz. Son livre, «Le triomphe de la cupidité» est très juteux de détails dénonçant à la fois les abus du capitalisme sauvage et aussi juteux en solutions.
Les solutions devraient passer par la législation et les parlements.
Au Québec, il y a déjà quelques années qu’on demande des enquêtes publiques plus que justifiées, on doit continuer de marteler cette demande et organiser notre collectivité en conséquence. Merci justement à Madame Legault d’avoir été si alerte dans ce dossier.
Nous faisons face à un problème systémique où les politiques de l’État providence des grandes entreprises viennent se heurter à la recherche du bien commun et de l’efficacité de l’économie. Des recensements bidon n’aideront jamais à construire une société juste et équitable.
Pourquoi n’achèterions-nous pas ce livre de Monsieur Stiglitz et le faire parvenir à Monsieur Bachand? Car Monsieur Bachand pratique véritablement une économie patentée, une économie loin d’être juste lorsqu’on constate les abus provenant de toutes parts et qui grèvent sérieusement les programmes sociaux.
Merci Messieurs pour vos bons commentaires!
Pour Mme Tacher et ses semblables, il n’y a pas de société. Il n’y a que des individus qui ne doivent rien à personne. Chacun pour soi et que le meilleur gagne.
C’est là le discours d’un sociopathe certifié.
Vivre en société est contraigant. Il y a des obligations morales envers ses semblables, des devoirs d’entraide, de soutient. Tout ça est bien enbêtant pour un égoiste égocentrique. Chacun pour soi libère, permet de mieux respirer. Ces gens-là sont des faibles. Ces gens-là sont petits et dangereusement mortels pour la société.
FDR les avaient bien jugés, jaugés. Il leur avait placé des garde-fous pour nous protéger tous. Malheureusement, les succeseurs modernes de FDR se moquaient de ces valeurs salvatrices, protectrices. Au plus fort la poche. Voilà où nous en sommes. Même Obama, ce Grand Mirage, n’ose remettre en place les mesures de FDR. FDR, un de ses deux modèles en campagne électorale. L’autre était Jefferson et ses grands principes moraux. Aux oubliettes. Allez! Hop! n’en parlons plus. Trop contraires aux intérêts de Corporate America et Cie.
Naïvement, plus jeune, je croyais que nous ne pouvions que progresser. Toutes nos erreurs passées nous servaient de phares balisant la route à suivre. Aujourd’hui, je déchante. Je constate que les leçons de l’Histoire sont volontairement perdues pour une certaine catégorie de gens : les Alpha sans conscience sociale. Nous sommes donc condamnés à revivre l’histoire pénible, douleureuse que nos grands-parents, arrières grands-parents ont connue.
L’Homme est bien décourageant. Vingt fois sur le métier… dit-on. Mais au bout de vingt fois, on est censé avoir réalisé l’oeuvre parfaite. Mais non. Tout indique que d’une fois à l’autre, la nouvelle génération réinvente la roue.
Madre de Dios! Quelle engeance que ces humains. Pas un cadeau.
En privant le gouvernement de données, non seulement cela permet-il au gouvernement de plaider l’ignorance des faits irritants, mais cela surtout prive les critiques d’arguments factuels pour attaquer le gouvernement. L’ignorance donne bonne conscience à certains et désarme d’autres. Toute une arme.
Bonne semaine! 🙁
Un livre dont j’ai déjà parlé mais qui est toujours d’actualité.
The Silent Coup, par Tony Clark. Publié par Canadian Centre for Policy Alternatives, and James Lorimer & Company Limited. 1997. 273 pages. Du gâteau. 🙂
L’auteur fait la démonstration de la lâcheté des politiciens Canadiens qui ont laissé la place à l’entreprise privée au lieu de faire leur devoir et de la contrôler. On a abandonné son poste et laissé la gestion du poulailler aux prédateurs en tout genre.
Le mal a ses remèdes connus. C’est une question de volonté politique, de courage, de vision.
Merci pour la référence Monsieur Gingras, c’est bien noté.
Je crois que les tensions entre le privé et le bien commun ne datent pas d’hier. Joseph Stiglitz me semble très équilibré dans ses positions. Il reconnait les avantages des systèmes et est capable aussi de voir les défauts reliés à chacun et de proposer des solutions ou des ajustements. Sans aucunement tomber dans les longues équations, il nous éduque bien à quelques notions de macro-économies.
L’éducation est aussi une solution. Des cours portant les systèmes politiques et d’économie comparée seraient un grand bienfait pour former des esprits critiques, capables de reconnaître les effets à long terme des choix économiques.
Joseph Stiglitz le reconnaît, il sait que l’économie n’est pas une science pure et dure. Les choix économiques sont souvent basés sur des valeurs très discutables, tantôt pour le bien de quelques élites, et ailleurs pour le bien commun. Il se fait très critique quant aux idées véhiculées par feu Friedman, l’économiste de Chicago ayant aussi reçu un prix Nobel d’économie, qui pourtant vantait les fausses vertus du libre marché où la dérégulation, les privatisations et les réductions des dépenses publiques sont les éléments centraux.
Les puissants lobbys ultras libéraux poussent constamment sur les gouvernements pour qu’ils adoptent une fiscalité les favorisant selon la logique toute faite par Friedman.
Joseph Stiglitz reconnaît qu’on ne doit pas tout nationaliser, on doit préserver la diversité économique, laquelle est très malmenée de nos jours par de puissants joueurs, dont les grands systèmes financiers privés. L’ampleur de la fraude que Stiglitz dénonce dépasse probablement quelques dizaines de milliers de milliards de dollars, d’où le marasme économique généralisé à l’échelle mondiale.
Ici, au Canada, Monsieur Harper joue le jeu du mensonge et de l’hypocrisie, en multipliant les défauts dénoncés par Monsieur Stiglitz. Déjà, avant même qu’il accède à son gouvernement majoritaire, plusieurs craignaient que nous prenions des décennies à réparer les tors qu’il nous causera. En plus des tors, nous sommes pris avec ce gouvernement Harper pour plusieurs mandats à venir. Nous ne pouvions espérer une pire situation! Et pourtant, un peu partout au pays, plusieurs se sont acharnés à le dénoncer.
Il y a des moments charnières en politique, celui d’un gouvernement de coalition à Ottawa aurait pu être salvateur, mais certaines personnes, dont Monsieur Ignatieff ayant rendu de très précieux services aux conservateurs en refusant toute coalition. Après les dernières élections, le bonus de Monsieur Ignatieff : un poste de professeur à l’Université de Toronto! Il faut le faire! Nous nageons en plein «Principe de Peter»!
Tout est relié en économie!
Ça n’a pas l’air de surprendre les souverainistes que M. Léger constate qu’il n’y a que 13,4 % de réels séparatistes au Québec plus 26,6 % de souverainistes légers qui souhaite la souveraineté du Québec mais, à l’intérieur du Canada, pour un total de 40 % avec une possibilité de 20 % fédéralistes mous qui pourraient voir une solution constitutionnelle autre mais, avec un lien plus ou moins fort…canadien, pour un grand total possible de 60 % à condition que ce ne soit pas la simple séparation. Peut-être un genre de véritable confédération canadienne qui pourrait s’appeler Union canadienne.
Faudrait bien que les 13,4 % véritables séparatistes commencent à penser à une solution intermédiaire à la place de se braquer et de tenter de descendre leur cheffe, Mme Marois, qu’ils ne trouvent assez séparatiste. Elle doit bien voir que la simple séparation est une chimère, à cause de la faible adhésion à cette solution, à moins d’être aveugle de la constitution.
Monsieur Drouin, je réfléchis beaucoup, essayant de fournir des éléments de réponse à vos essentielles questions gravitant autour du QUE FAIRE.
Pour Serge Gingras et ceux et celles qui ne l’auraient pas déjà lue, je recopie ici la vieille déclaration de la subtilissime Margaret Thatcher:
*****«Epitaph for the eighties? ‘there is no such thing as society’
« I think we’ve been through a period where too many people have been given to understand that if they have a problem, it’s the government’s job to cope with it. ‘I have a problem, I’ll get a grant.’ ‘I’m homeless, the government must house me.’ They’re casting their problem on society. And, you know, there is no such thing as society. There are individual men and women, and there are families. And no government can do anything except through people, and people must look to themselves first. It’s our duty to look after ourselves and then, also to look after our neighbour. People have got the entitlements too much in mind, without the obligations. There’s no such thing as entitlement, unless someone has first met an obligation. »»*****
*****Prime minister Margaret Thatcher, talking to Women’s Own magazine, October 31 1987*****
Je pense que les ultralibéraux, majoritairement, pensent la même chose, ou presque.
JSB
@ Jean-Serge Baribeau
Intéressant ce texte de M. T.
Mais généralement ce sont les puissants qui demandent au gouvernement de ne rien faire tandis qu’en cachette, derrière des portes closes, ils demandent en même temps, au même gouvernement, de leur octroyer des privilèges de toutes sortes.
On aboutit alors à la ploutocratie qu’on connait de plus en plus. Dans l’histoire des peuples ont fait des révolutions sanglantes pour rétablir un certain équilibre.
Comme l’histoire a tendance à bégayer il ne serait pas surprenant de voir de plus en plus des puissants disparaître d’une façon ou d’une autre.
«Vous pouvez tromper quelques personnes tout le temps. Vous pouvez tromper tout le monde un certain temps. Mais vous ne pouvez tromper tout le monde tout le temps.»
[Abraham Lincoln]
La Grèce et le diktat des banques, un exemple recoupant plusieurs points mentionnés jusqu’ici : http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=25504
Mieux nous sommes informés du rôle des différents acteurs, de la manière dont ils interagissent, mieux nous pourrons les dénoncer.
Une des façons de changer la dynamique économique globale sans que cela soit une révolution complète pourrait être le coopératisme qui n’a pas à être inventé mais juste être plus utilisé.
Un de ses avantages pourrait être celui de réduire la tendance à la surconsommation qui est le cancer du capitalisme.
Privilégier le mouvement coopératif pourrait être un premier pas vers un nouveau paradigme socio-économique pour combattre la ploutocratie et toutes ses dérives néfastes.
«Gouverner ne consiste pas à aider les grenouilles à administrer leur mare!»
[Michel Audiard]
Merci MM Bellefeuille et Baribeau. 🙂
Ai entendu ce matin à Radio-Canada le compte-rendu d’un livre écrit par l’épouse d’un ancien bras droit de Ronald Reagan, ancienne candidate défaite contre Arnold Schwarzenegger. Elle prévoit la tiermondialisation des USA. Cela aurait commencé il y a 30 ans déjà.
Enrichissement éhonté de la classe dominante, diminution de la classe moyenne et augmentation de la classe défavorisée. On y apprend rien de nouveau, pour qui a suivi la question depuis 50 ans. C’est une synthèse de ce qui est connu depuis belle lurette, mais qui, présenté d’un bloc, ouvre les yeux de ceux qui n’avaient pas suivi.
Les Romains sont passés par là. Les USA sont déjà engagés dans le défilé qui conduit au précipice. En bas, c’est la valée de larmes, de cris, de pleurs et de grincements de dents. Et pourtant, on a déjà vécu tout ça… Si seulement on se donnait la peine de lire, d’apprendre l’histoire… Mais non. Un individu Alpha est un individu Alpha. C’est lui le patron et ça doit passer par là. Pas de questions. Pour nuancer, tous les individus Alphas ne sont pas des imbéciles. Il y en a qui sont bien.
Pour revenir à Mme Tacher et ses semblables, il est certain que tous et chacun doivent faire un effort louable pour se sortir du pétrin. Mais que fait-on de ceux qui en sont génétiquement incapables? Ceux qui sont pris dans un cercle vicieux?
Aux USA, la classe dominante fait des pieds et des mains pour ne pas être imposée. A d’autres, disent-ils. Mon argent c’est mon argent. Que les autres se débrouillent. Je l’ai fais moi!
«Il y deux manières de conquérir et d’asservir une nation. L’une est par l’épée. L’autre est par la dette.» – John Perkins
http://www.dailymotion.com/video/xa636d_john-perkins-confessions-d-un-corru_news#from=embediframe
Oui M. Bellefeuille, c’est l’histoire des raisons de la colère, au cinéma.