Ce n'est pas un secret d'État. Partout en Occident, les médias, les journalistes et le journalisme lui-même vivent de profondes mutations.
Pour l'exercice même de la démocratie, le phénomène n'est évidemment pas sans conséquences.
Si, au Canada, les questionnements montent comme ailleurs, le Québec – une société avec une population peu nombreuse mais dont la majeure partie des médias se divise entre deux grands empires -, n'y échappe pas.
Ni, encore moins, la Grande-Bretagne, aux prises actuellement avec une crise majeure déclenchée par une histoire troublante d'écoute illégale répétée d'appels privés par le tabloïd News of the World – une véritable machine à jaunisme journalistique et à imprimer de l'argent pour l'empire médiatique de Rupert Murdoch.
Une crise d'une ampleur telle qu'elle en braque maintenant brutalement les projecteurs sur la proximité tout aussi inquiétante entre cet empire et les gouvernements présents et passés, autant conservateurs que travaillistes. Un «quatrième pouvoir» qui s'y confond de plus en plus avec celui de la classe politique. Autant le politique que le médiatique y sont ici éclaboussés.
Au point où Murdoch, question d'acheter la paix et préserver le reste de son puissant jeu de cartes, a dû fermer le News of the World pendant que la police enquête et que le gouvernement de coalition de David Cameron doit créer une commission d'enquête indépendante sur les événements avec mandat de faire également des recommandations aptes à nettoyer ces écuries (1).
Dans Le Devoir de ce matin, Jean-Claude Leclerc en faisait une analyse intéressante au: http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/327130/le-scandale-de-news-of-the-world-une-crise-qui-secoue-partis-et-medias
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Sur une autre note – quoique sur le même sujet de fond – le jeune journaliste fort prometteur Kai Nagata quittait tout récemment son poste de reporter à la Tribune parlementaire de l'Assemblée nationale pour CTV.
Mais fait inusité, il se donnait la peine ici d'expliquer pourquoi : http://kainagata.com/2011/07/08/why-i-quit-my-job/
Le texte est long, touffu (et en anglais). Sa lecture attentive en vaut le détour.
Elle en vaut le détour parce que le texte soulève des questions impotantes et avance des éléments d'analyse sur, entre autres, l'impact de la marchandisation croissante de l'information; sur un certain goût d'un certain public pour l'information-spectacle; sur un «modèle Murdoch» qui démontre que «les faits et la vérité peuvent être remplacés par une idéologie, avec un lectorat et des revenus qui montent»; sur l'importance croissante de l'«apparence physique» en information télévisée; sur les problèmes que Nagata voit aussi à la CBC; sur les effets pervers de ce que l'humoriste américain Jon Stewart appelle le «discours de victimisation de la droite» selon lequel les médias seraient des repères de méchants gauchistes alors que la réalité est tout autre (2); sur l'encadrement serré de plus en plus de reporters; sur la «guerre» que mème le gouvernement Harper contre la science et la recherche; etc., etc., etc…
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Bref, ces deux textes viennent nourrir une réflexion ambiante sur l'état actuel du rapport entre les médias et le politique. Ici et ailleurs en Occident.
Une réflexion qui n'est pas faite pour viser ou attaquer des individus de manière personnalisée, mais pour tenter de comprendre un phénomène social, économique, idéologique et culturel nettement plus large. Et qui, en effet, transcende les frontières.
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(1) Un des exemples de ce qu'il y a à nettoyer sur la planète Murdoch: http://www.guardian.co.uk/politics/2011/jul/11/gordon-brown-sun-destroy?CMP=twt_fd
(2) Dernière heure: une illustration parfaite du propos de Kai Nagata sur les effets de ce discours de victimisation – la CBC annonce que l'ex-ministre conservateur & ex-chef de l'Alliance canadienne, Stockwell Day, sera commentateur politique à son émission Power & Politics sur CBCNN.
Ça doit bien être un problème universel comme suit :
Les entreprises et/ou les entrepreneurs sont très majoritairement de droite. Ce sont eux qui donnent le plus aux partis politiques de centre et de droite. Ils contrôlent leurs pubs incluant celles des médias, préférant ceux de droite jusqu’au centre, pas trop de gauche.
Les médias qui ne veulent pas faillir, ne doivent pas trop déplaire aux entreprises et les gouvernements qui veulent se faire réélire, la même chose. Il y a bien les syndicats pour se payer de la publicité dans les médias mais ils ne semblent pas en avoir tellement besoin. Ils ont laissé couler rue Frontenac, média de gauche syndicaliste par excellence.
C’est tellement vrai, Mne Legault que Groupe Qualinet utilise le mode style reportage bulletin de nouvelle à RDI pour nous vendre sa salade, laissant croire que la madame n’est pas payée pour dire ce qu’elle dit…
De là à penser que Larocque- Lapierre à TVA, Sébastien Bovet à RDI ou Jean-Jacques Samson de Québecor nous vendent de la salade lorsqu’ils se prononcent en faveur des grandes vertus canadiennes; au moins eux sont rémunérés sans aucun doute pour leur effort mais pas pour leur franchise.
@ Vous me permettrez ici de reprendre la conclusion de mon billet:
«Bref, ces deux textes viennent nourrir une réflexion ambiante sur l’état actuel du rapport entre les médias et le politique. Ici et ailleurs en Occident.
Une réflexion qui n’est pas faite pour viser ou attaquer des individus de manière personnalisée, mais pour tenter de comprendre un phénomène social, économique, idéologique et culturel nettement plus large. Et qui, en effet, transcende les frontières.»
Entièrement d’accord, je ne faisais qu’ébaucher le sujet très superficiellement à la limite de la dernière couche de peinture au sommet de la tour Effel. Laissons les commentateurs érudits de ce blogue nous surprendre encore grâce à leur sagesse proverbiale.
Ce que vous pointez, Mme Legault, est une tendance assez lourde. Donc comment la contrer. Recourir aux gouvernements ne semble pas très productif de ces temps-ci.
Je pense spontanément au boycotte des médias qui couchent avec le pouvoir. N’oublions pas que consommer c’est aussi voter.
«Il y a certains chefs qu’on suit d’autant plus aveuglément qu’il faut être aveugle pour les suivre.»
[Gérard de Rohan Chabot]
Les médias dominants couchent tous avec le pouvoir.
Faire de la famille royale, princière un objet de divertissement c’est politique.
Le journalisme jaune c’est autrement opposer la misère de gens ordinaires afin de faire comprendre à l’individu moyen qu’il y a des gens qui souffrent plus que lui. Bonne nouvelle!
Le procès Turcotte connaît cet objet, le sordide peut habiter chez notre voisin mais celui ci n’est pas moi.
Curieusement le cinéma le moindrement intelligent suscite de l’empathie, sympathie pour ses personnages idem pour le roman. Autrement dit, le monde de l’actualité contient sa part de toxines.
Je ne suis pas un adorateur de la presse pas plus de La Presse dont l’édifice de la rue St Jacques offre des photos géantes de ses journalistes vedettes. D’un goût plus que douteux comme tout le Journal de Montréal.
Un suicidaire ne trouvera pas dans l’actualité médiatique de quoi lui redonner le goût de vivre!
Le vrai journalisme n’ existe plus.
Tout est politique.
Tous sont engagés.
Ce n’est pas un secret de Polichinelle non plus, ce ne sont pas que les machines journalistique des faiseurs d’images qui mutent, les politiciens mutonent aussi – «Harper donned a head dress for the ceremony and had his face painted by a medicine man.» une simple tenue de cérémonie médicinale, que les sauvages utilisent pour mesurer votre tour de tête. S’il chevauche les territoires du Nord de même, nul doute que personne d’autre ne l’envira!
http://www.ctv.ca/CTVNews/Canada/20110711/stephen-harper-dons-war-paint-head-dress-110711/
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Pourquoi en est-on rendu là! Disons comment en est-on arrivé là!
Parce que c’était le chemin non pas nécessairement le plus court pour renter dans le mur, mais le plus facile – c’est pour cela qu’il n’a pas semblé trop long.
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Même le truc indien de mettre du jaune sur un bleu, cela ne l’a pas rendu vert!
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C’est comme si rien ne fonctionnait plus aussi bien qu’avant! Qu’est qui a changé! Il y a trente ans fallait-il réfléchir lorsque l’on appuyait sur un bouton – il y en avait même que l’on pouvait tourner. Ce fut cela l’ère Tacher, elle commença par un vote de non-confiance que le Labour perdit par une voix (310 vs 311) le 28 Mars 1979. Il s’agissait alors de mettre un terme à cette politique d’état providence prônée par le Labour – une politique que l’expansion économique d’alors n’avait plus l’intention de satisfaire.
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C’était cela le début de ce déclin qui devait réintroduire la Barbarie telle que l’on va commencer à la mieux la connaître. Avec un état providence, qui osait prétendre que chacun avait droit à sa part de bonheur; il aurait fallu penser de manière responsable en fonction de la croissance des besoins; et aussi commencer à exploiter les ressources en ayant conscience soit de leurs limites en termes de ce qui existe encore, soit des limites de nos capacités technologique à les extraire.
Autant dire qu’il faudrait corréler accroissement des richesses avec diminution de ceux qui en profitent. De cela il n’en est pas question tant que l’on peut encore en profiter.
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Le déclin c’est dont celui des idées, c’est comme lors du premier referendum, c’est comme si le Québec venait de perdre sa raison d’appliquer ses idées, de là a aussi perdre sa raison d’en avoir il n’y avait qu’un deuxième referendum. Le Québec n’est pas encore à un troisième referendum, qu’il se demande déjà si avoir des idées cela sert à quelque chose (le goth, gazeux de schiste).
C’est vrai, cela à quoi bon avoir des idées, lorsqu’il suffit de vous faire peinturer de jaune et vous mettre un chapeau de plume sur la tête pour que tout le monde vous envie!
Une qui devra se méfier ce soir, c’est celle qui verra courir un Stanley le ventre à terre en direction de son lit – les problèmes suivent, du style regarde chérie, est-ce que j’ai plus intelligent maintenant.
Je pense que les médias ne font plus de l’information mais plutôt de la propagande,ils veulent nous dire quoi penser,ce que nous devons comprendre et nous influencer comme certains animateur de tribune ou les chefs de bureau au bulletin de nouvelle.Ce sont tous des gens qui votent et ils ont leurs partis pris eux aussi et parfois on voit le jupon qui dépasse,ils ne peuvent pas toujours le cacher.En plus ils sont tellement content de dire à la télé qu’il y a des gens qui leur écrivent pour leur dire qu’il sont de tel côté et d’autres qui leur écrivent pour leur dire qu’il sont de l’autre côté,ils en sont très fier laissant croire avec ça qu’ils ne sont ni d’un côté ni de l’autre ,ils me font bien rire ceux là.OÙ ça parrait le plus c’est pendant les campagne électorale surtout la dernière.Ils nous ont imposés Kate et William trop longtemps malgré qu le québec ne voulait pas en entendre parler.Ils auraient pus en parler dans le reste du Canada et minimiser ça au Québec mais non.
RDI et Kate et William trop???
Rdio Canada appartient au Canada entier et est payé par tous les canadiens. Et les francos des autres provinces ont droit au même traitement que les anglos.
Si mon fils de Vancouver veut voir passer la parade, il y a droit. On se plaint de l ‘assimilation des québécois qui travaillent ailleurs mais on refuse de leur donner des outils pour garder leur français. Radio Canada et RDI sont partout au Canada, ce ne sont pas des chaines québécoises.
@ Le blogue et la démission de Kai Nagata ont également été mentionnés dans La Presse de ce matin: http://www.cyberpresse.ca/arts/medias/201107/11/01-4417029-kai-nagata-chronique-dun-suicide-journalistique.php
Puisqu’il est question du couple médias-politique, je me permets, sans velléité publicitaire, de suggérer la lecture du blogue de Steve Proulx, intitulé DES CHIFFRES ET DES HOMMES.
Voici un extrait du texte intéressant proposé par Proulx:
*****«Ce n’est un secret pour aucun historien, l’information a toujours été l’élément central du pouvoir.
L’Église a inventé les registres de baptême, de mariage et de décès pour mieux connaître (et contrôler) ses fidèles. Les gouvernements modernes n’en peuvent plus de chiffrer, de mesurer, de quantifier, de dénombrer, de sonder les moindres aspects des populations qu’ils gouvernent.
Même chose pour les corporations, dont les décisions sont basées sur des études de marché, des focus groups. Il y a des années que les experts en marketing peuvent estimer vos revenus, votre statut social et vos habitudes d’achat simplement en connaissant votre code postal. Imaginez ce qu’ils peuvent faire avec les milliards de données que nous laissons tous traîner sur le Web.
« Mesurer pour connaître, connaître pour gouverner. » »*****
Il y a tant à dire et à «brasser» lorqu’il s’agit de réfléchir au couple médias-politique!
Il va falloir y revenir, régulièrement et systématiquement!
JSB
Au Québec le traitement de l’information et des affaires publiques à la radio/télé et dans les journaux n’est plus que de « l’info-manchettes » commentée toujours très superficiellement par des journalistes ou invités analystes et experts triés sur le volet par les têtes dirigeantes des réseaux médiatiques.
Tout cela est que supercherie et fumisterie.
Tous les médias dans le monde sont ficelés de marionnettes au service du lavage des cerveaux de la plèbe, une manipulation orchestrée par les cerveaux oligarques seuls détenteurs du seul pouvoir dans nos sociétés, celui de la richesse.
La propriété des médias par les oligarques de partout en Occident est devenu indispensable au maintien du système du marché libre, du pouvoir des riches par les riches pour les riches.
Heureusement nous avons encore le libre choix de nous laisser manipuler ou non. Il y a encore des cerveaux indépendants, libres penseurs, nous apportant leur lumière libératrice que l’on retrouve sous différentes formes: les livres, le cinéma, les documentaires-vidéos, le web, etc. Mais encore faut-il faire l’effort d’ouvrir les yeux pour voir… Une publicité dit « Écoutez pour voir », non, OUVREZ LES YEUX POUR VOIR.
Dire que la totalité de l’information véhiculée dans et par les médias n’est rien d’autre que de l’info-manchettes, c’est manifester une ignorance abyssale et presque criminelle de l’univers médiatique. C’est aussi manifester un mépris révoltant vis-à-vis des nombreux et nombreuses journalistes qui, en dépit de certaines limitations (qu’ils connaissent bien la plupart du temps), font leur possible pour DIRE QUELQUE CHOSE.
Si tout n’est que tricherie, tromperie et supercherie, comment vais-je faire pour OUVRIR LES YEUX POUR VOIR? Où vais-je puiser mes nouvelles et informations sinon dans mes opinions déjà fabriquées d’avance, dans mes préjugés et clichés, souvent marqués au sceau d’un simplisme terrifiant?
Je me permets de présenter ici un pas trop long texte du sociologue Pierre Bourdieu, tiré de son livre SUR LA TÉLÉVISION, livre dans lequel il aborde aussi la question du journalisme et des journalistes:
*****«Le degré d’autonomie d’un organe de diffusion se mesure sans doute à la part de ses recettes qui proviennent de la publicité et de l’aide de l’État (sous forme de publicité ou de subventions) et aussi du degré de concentration des annonceurs. Quant au degré d’autonomie d’un journaliste particulier, il dépend d’abord du degré de concentration de la presse (qui, en réduisant le nombre d’annonceurs potentiels, accroît l’insécurité de l’emploi); ensuite de la position de son journal dans l’espace des journaux, c’est-à-dire plus ou moins près du pôle « intellectuel » ou du pôle « commercial »; puis de sa position dans le journal ou l’organe de presse (titulaire, pigiste, etc), qui détermine les différentes garanties garanties statutaires (liées notamment à la notoriété) dont il dispose et aussi son salaire (facteur de moindre vulnérabilité aux formes douces de relations publiques et de moindre dépendance envers les travaux alimentaires ou mercenaires à travers lesquels s’exerce l’emprise des commanditaires); et enfin de sa capacité de production autonome de l’information (certains journalistes comme les vulgarisateurs scientifiques ou les journalistes économiques, étant plus dépendants). Il est clair en effet que les différents pouvoirs, et en particulier les instances gouvernementales agissent non seulement par les contraintes économiques qu’ils sont en mesure d’exercer mais aussi par toutes les pressions qu’autorise le monopole de l’information légitime (des ‘sources officielles’ notamment-; (…)»*****
Bourdieu ne dit pas tout mais il pose bien le problème.
Certains se souviennent-ils du fait qu’il y a une vingtaine d’années, un jeune journaliste appelé André Pratte avait commis une analyse critique de l’empire POWER CORPORATION et qu’il avait suspendu?
LES TEMPS CHANGENT, N’EST-IL PAS?
JSB, sociologue des médias
Dans mon avant-dernière phrase je voulais écrire «et qu’il avait été suspendu». Excusez la distraction!
JSB
« Si tout n’est que tricherie, tromperie et supercherie, comment vais-je faire pour OUVRIR LES YEUX POUR VOIR? »
Retenez-vous d’un commentaire qu’un paragraphe pour tenter je ne sais quoi d’inavouable ?
Heureusement nous avons encore le libre choix de nous laisser manipuler ou non. Il y a encore des cerveaux indépendants, libres penseurs, nous apportant leur lumière libératrice que l’on retrouve sous différentes formes: les livres, le cinéma, les documentaires-vidéos, le web, etc. Mais encore faut-il faire l’effort d’ouvrir les yeux pour voir… Une publicité dit « Écoutez pour voir », non, OUVREZ LES YEUX POUR VOIR (BIS).
Rafraîchissant article de ce courageux journaliste, pour le moment sans emploi. 🙁
Je lui souhaite bonne chance. L’avenir sourie aux audacieux, disait-on à l’époque. Fasse le ciel que celà soit toujours d’actualité.
Suspendre un journaliste pour déli d’information… Toute vérité n’est pas bonne à dire. En voilà la preuve. En France, le journaliste Michel Polac avait osé attaquer son nouveau patron pour voir jusqu’où s’étendait son droit de parole. Eh! bien, il l’a su rapidement. Dans les 24 ou 36 heures, c’est loin maintenant, il s’est retrouvé au chômage. Il ne fait pas bon mordre la main qui vous nourit. Qu’on se le dise.
Si la connaisance c’est la force, le pouvoir, l’ignorance c’est la faiblesse, l’impuisance. C’est là où on nous souhaite : ignorants et impuissants. Ça se contrôle mieux. Sauf quand les caves se rebiffent. 🙂
J’ai l’impression de m’enfoncer dans un roman de science-fiction du genre Le Meilleur des mondes ou 1984. Depuis que le gouvernement a pris le contrôle de la CBC\Radio-Canada, je me sens contrôlé, limité dans mon droit de savoir. C’est fou comme les bulletins de nouvelles de la CBC s’apparentent à ceux de la chaîne française. Même ordre des nouvelles et presque mêmes nouvelles. Il n’y aurait donc qu’une seule salle des nouvelles avec traducteurs à la clé?
Tout ça est révoltant.
Il faut contrer le travail de sape continu des médias, inféodés au fédéralisme invasif et centralisateur, qui s’acharnent à rapetisser le Québec et à ralentir sa marche vers la souveraineté.
@Raymond Saint-Arnaud
Vous n’avez pas tort lorsque que vous attaquez les médias «officiels» et «inféodés».
Mais quant à moi, ma méfiance est globale et ne se limite pas à la seule question de la souveraineté du Québec. Les médias «inféodés» défendent aussi vigoureusement les valeurs ultralibérales, ce qui, à mes yeux, sans vouloir vous vexer, est beaucoup plus grave.
Aussi, lorsqu’il est question des journaux, il importe d’établir d’essentielles distinctions entre LA LIGNE ÉDITORIALE et l’ensemble des textes que l’on retrouve dans ces journaux. Il y a d’excellents journalistes qui, j’en suis certain, doivent parfois recourir à un certain degré d’AUTOCENSURE.
Et si l’on prend l’exemple de Radio-Canada, l’émission TOUT LE MONDE EN PARLE est l’une des plus populaires et ceux qui «font» cette émission ne cessent de s’afficher comme SOUVERAINISTES.
Recevez mes salutations!
JSB
< < Et si l'on prend l'exemple de Radio-Canada, l'émission TOUT LE MONDE EN PARLE est l'une des plus populaires et ceux qui «font» cette émission ne cessent de s'afficher comme SOUVERAINISTES. >> JSB
Et oui, les animateurs sont séparatistes et ne se gènent pas pour le rappeler. Je m’en réjouis. Je crois que TLMEP est une des soupapes de sécurité que l’on laisse en place pour donner l’illusion de liberté de parole et de penser. TLMEP est une émission de divertissement, pas d’information.
Cette liberté est un leure. Où et quand avons nous entendu un reportage de fond sur les attaques injustifiées du régime Kadhafi? Qui nous a informé que la révolte < < spontanée >> est téléguidée de Washington, Londres et Paris?
Kai Nagata fait partie de cette catégorie d’humain que l’on pourrait qualifier de responsable à tendance proactive. On pourrait qualifier cela de résistance à l’entropie, dont le paradoxe est l’existence de l’être humain.
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http://agora.qc.ca/dossiers/Entropie
C’est quoi l’être humain? À date c’est le seul truc capable de s’interroger sur le reste de l’univers. Pour en être arrivé à ce stade, les être vivants ont du devenir des systèmes ouverts: il y a un échange de matière et d’énergie entre eux et leur environnement. C’est cet échange qui, dans certaines conditions, rend la vie possible. La vie ne peut créer de l’ordre à partir du désordre ambiant qu’au prix d’un accroissement du désordre ambiant global. La vie pollue. Elle est un luxe dans l’univers.
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De là à en conclure que la pensée est dangereuse, qu’elle est un élément de subversion nocif à l’inconscience des populations laborieuses, et à leur bonheur béat, il n’u avait qu’un pas. Pas de ceci ou pas de cela, pas d’histoire – la platitude sublime de la surdose de conservatisme!
Donc; être les bourreurs de ces crânes peu pensant, donc bien pensant, il paraitrait qu’il y a en que cela dérange! Encore une fois c’est le problème du contenu par quelque chose de simple et bien rempli : comme un verre dans un cocktail!
Kai Nagata a juste lâché prise, pour recouvrer sa liberté. Le risque, c’est que penser de manière automne, lorsque l’on est journalisme, c’est comme se heurter à un mur. C’est permis si vous êtes médecin, ingénieur, scientifique – tant que personne d’autre ne vous comprend et que vous ne vous risquer pas à dire quelque chose de compréhensible – on vous tolère. Autrement vous êtes mieux de peigner les zèbres dans le sens de leurs rayures.
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Sorti du rang Kai Nagata le journaliste ne pouvait donc qu’exprimer ce donc il ne voulait pas se faire l’écho – Du Brigette DePape sans son panneau Stop en quelque sorte.
http://kainagata.com/2011/07/08/why-i-quit-my-job/
«En ce moment, il ya une guerre en cours contre la science au Canada. Afin de satisfaire une petite base politique puissante, le bureau du premier ministre est engagé dans une opération pas si clandestines, afin déstabiliser et de discréditer les nombreux opposants à la doctrine de Harper. Pourquoi anéantir la fiabilité du recensement? Sans critères pertinent, littéralement afin de pouvoir prendre des décisions sans en être redevable.
Pourquoi couper les fonds alloué à la recherche scientifique? Parce que des branches entières des sciences naturelles comme l’évolution, sont fondées sur des théories que le ministre responsable a précisé ne pas pouvoir comprendre, parce que contraire à ses convictions.
Pourquoi se contenter d’énoncer platitudes sur le changement climatique? Parce que malgré le consensus scientifique mondial, les éléments de la base conservatrice doute que les activités humaines contribuent au réchauffement de la planète. Des siècles de pensée rationnelle et de tradition académique, datant de la Renaissance, sont jetés par la fenêtre en faveur d’une idéologie qui ne reflète pas la réalité.»